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Stratospheric harbingers of mid-latitude storms


Cirus
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Messages recommandés

Tout avait commencé (mes recherches, mes interprétations, mes analyses impliquant la stratosphère) début janvier à partir d'une simple analyse sur un certain SSW qui s'était manifesté le 6 janvier ...default_rolleyes.gif

En ce moment, je me pose pas mal de questions sur les effets et les conséquences d'un stratwarming.

Je sais qu'un stratwarming a pour effet d'éclater le vortex polaire et de faciliter la formation d'ondulations, mais j'aimerais pousser la réflexion un peu plus loin …

Début janvier, nous avons pu constater un phénomène de stratwarming … stratwarming dont le paroxysme a été atteint le 6 janvier en liaison avec des températures très élevées au-dessus de la Sibérie orientale dans la Stratosphère.

Ainsi, il a fait -23°c au niveau 30 hpa au-dessus de la Sibérie orientale (c'est-à-dire à 25 km d'altitude dans la moyenne stratosphère) comme la montre la carte ci-dessous. Je vous rappelle que la moyenne de température à 300 hpa pour un mois de janvier est de -71,7°c dans l'hémisphère nord (moyenne de la période 1985-2008). Donc l'écart entre la température mesurée au-dessus de la Sibérie oriental et la température moyenne est assez énorme.

06012011ssw30hpa.jpg

Ici, je voudrais montrer les effets qu'à générer le stratwarming début janvier dans l'hémisphère nord car il a eu deux effets importants :

-D'une part d'éclater le vortex polaire sur une région de l'hémisphère

-D'autre part de mieux concentrer le vortex polaire dans une autre région de l'hémisphère

En effet, le stratwarming s'est seulement effectué sur la Sibérie orientale, le détroit de Béring et l'Alaska mais ce stratwarming ne s'est pas déroulé dans notre partie de l'hémisphère. Ainsi, le vortex a été mis en gruyère au niveau de la zone concernée par le stratwarming permettant la formation d'une bulle chaude notamment dans les parages du détroit de Béring. Seulement, vu qu'on n'a pas été concerné par le réchauffement stratosphérique, le vortex s'est développé et s'est bien concentré dans notre partie de l'hémisphère à la défaveur de l'Europe occidentale vu que nous avons été soumis par un régime zonal pendant de nombreux jours. Même si le vortex stratosphérique a été ralenti en raison de la présence d'onde n°2 (deux dorsales et deux talweg), le talweg prolongé vers la Sibérie orientale avait l'air plutôt « atrophié » (peut-être en raison du stratwarming présent) alors que l'autre talweg prolongé vers le mer de Norvège avait un caractère à onde n°0 (donc cyclonisme important) ce qui explique que le vortex troposphère s'est reconcentré non loin du Groenland.

61914473.jpg

A la vue des modèles numériques, nous sommes très loin d'attendre un nouveau GA dans notre synoptique future. Peut-être que notre récurrence a disparu et que nous sommes maintenant dans une autre récurrence.

Donc voilà, la question va peut-être vous paraître ridicule même si il est encore trop difficile de dire que la récurrence est terminée ou pas mais un stratwarming peut-il détruire une récurrence ?

Je ne cherche pas à négliger les forçages externes (activité solaires, ENSO…) qui peuvent entrer dans l'initialisation d'une récurrence mais voilà, cette question me trottine dans la tête depuis quelque temps. Surtout que le dernier SSW brutal en date s'est effectué en décembre 2009 et ce SSW a quand même signer la transition vers une synoptique et une configuration hivernale … notre récurrence !

Cela fait à présent 8 mois que je travaille sur le couplage troposphère-stratosphère.

Au cours de ces 8 mois, j'ai appris beaucoup de choses par l'intermédiaire d'études antérieures, ou par l'intermédiaire de mes recherches.

Au cours de ces 8 mois, j'ai beaucoup cherché et je suis très content à présent de ce que j'ai réalisé, et de ce que je vais vous montrer.

En tout cas, la fin du mois d'août (et de mes vacances) a été tout particulièrement centrée sur la réalisation de mon étude.

Le lien que j'ai mis en évidence et que je vais vous montrer, je n'en ai jamais parlé sur le forum...

En effet, aujourd'hui, nous (l'équipe espacemétéo) venons de publier ma première étude scientifique et aussi ma première théorie (que j'avais achevé le 4 septembre).

Mon étude scientifique met en évidence, à travers une analyses globale (qui établit un lien entre displacement event après un SSW et l'augmentation de l'occurrence des régimes zonaux ), et des analyses approfondies et très détaillées, qu'il existe un lien explicite entre un Displacement event provoqué par un SSW et la probabilité de fortes tempêtes (aux alentours de 2 semaines, après un displacement event).

Au cours de mon étude de cas, j'ai montré que le lien se vérifiait pour 8 tempêtes particulièrement meurtrières qui avaient touché autrefois l'Europe.

Pour le reste, je vous laisse découvrir, voici mon lien ...

http://www.espacemet...414e5699779c80d

Je peux maintenant vous l'affirmer, les displacement events (après un Stratospheric Sudden Warming) ont une action certaine sur l'apparition de fortes tempêtes, qui peuvent affecter l'Europe potentiellement.

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Prenez le comme un compliment, mais j'ai vu votre truc en passant avant de me pieuter, et je me suis dis, ouais, je verrais çà demain. Et non, vous m'avez empêcher de dormir. Mais c'est pas grave, je vous aime ! Non sérieusement, je n'ai pas lu en détail, il se fait tard quand même, mais il existe des preuves montrant que l'ENSO force le vortex polaire via le PNA. Le problème, il est tard (voire même tôt...) et je réfléchis un peu au ralenti. Cependant, il me semble que des displacement event (vague 1) peuvent survenir dans certaines conditions ENSO/QBO, en forçant le vortex polaire à travers le PNA. Si on pouvez relier votre théorie des displacments events à des forçages externes tel que l'ENSO, cela pourrait devenir puissant.

http://www.eps.jhu.edu/~cig4/2008JD009920new.pdf

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Je m'informe sur les ssw depuis 4 ans

Intéressant cirus ce que tu fais sur les ssw, ça m'amène à les voir différemment

Quelques liens d'information si vous ne les aviez pas

http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/stratosphere/strat_a_f/#cpct12z

http://www.pa.op.dlr.de/arctic/index.html

http://ds.data.jma.go.jp/tcc/tcc/products/clisys/STRAT/

http://ds.data.jma.go.jp/tcc/tcc/products/clisys/

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Salut,

Etude très intéressante qui permet de croire à la prévisibilité de ces régimes tempêtueux pour l'Europe.

Il faudrait vérifier plusieurs choses mais les SSW sont sans doute un phénomène à étudier de plus près car ils permettent de sortir du cadre classique de l'imprévisibilité des ondes de Rossby.

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Merci à tous, ça me fait vraiment plaisir default_flowers.gif

Mille merci

Prenez le comme un compliment, mais j'ai vu votre truc en passant avant de me pieuter, et je me suis dis, ouais, je verrais çà demain. Et non, vous m'avez empêcher de dormir. Mais c'est pas grave, je vous aime ! Non sérieusement, je n'ai pas lu en détail, il se fait tard quand même, mais il existe des preuves montrant que l'ENSO force le vortex polaire via le PNA. Le problème, il est tard (voire même tôt...) et je réfléchis un peu au ralenti. Cependant, il me semble que des displacement event (vague 1) peuvent survenir dans certaines conditions ENSO/QBO, en forçant le vortex polaire à travers le PNA. Si on pouvez relier votre théorie des displacments events à des forçages externes tel que l'ENSO, cela pourrait devenir puissant.

http://www.eps.jhu.e...JD009920new.pdf

Oui, ça pourrait devenir très puissant comme truc, c'est pour ça que je commence à me pencher sur l'impact ENSO/QBO, voici ma prochaine étape ^^

C'est sûr ENSO doit avoir un impact sur le PNA ... et si le PNA réagit comme un précurseur de blocage, ça peut affecter le vortex polaire.

En tt cas, encore merci pour le lien Paix default_thumbup1.gif, je vais regardé ça en détail un peu plus tard ... tu es une ressource inépuisable ^^

C'est ce que j'ai d'ailleurs essayé d'imaginer à travers mes précédentes analyses (ENSO, PNA...), que je remets en-dessous ...

Je change carrément de sujet ...

Aujourd'hui, j'aimerais relancer le débat de l'impact Nino/Nina sur les hivers français. J'ai lu en détail l'ancien topic de Treizevents qui se portait sur cet impact. Mais, personnellement, sans remettre en cause l'étude intéressante de Treizevents, je préfère me focaliser sur l'occurrence d'un certain type de régime de temps au-dessus de l'atlantique au lieu de me focaliser sur les anomalies de températures, de précipitations ou de pressions sur plusieurs hivers. Ca me paraît un peu « paradoxal » de se focaliser sur une échelle de considération de phénomènes assez restreinte (seulement sur la France), alors que le mécanisme de l'impact Nino/Nina doit être relativement complexe. Il vaut mieux s'intéresser d'abord à la globalité (grande échelle), plutôt de s'intéresser à un très petit détail du mécanisme (anomalies de T, de précipitations à l'échelle de la France). C'est en partant de détails trop particuliers qu'on s'enfonce dans « le gouffre ». Il faut d'abord s'intéresser au système dans sa globalité. Ici, je vais m'intéresser sur l'évolution de l'occurrence du régime zonal sur plusieurs hivers, lors des hivers Nino.

zonalj.jpg

Le graphique ci-dessus nous montre l'occurrence du régime zonal par hiver sur une période de plus de 40 ans (de 1960 à 2000 grosso modo). J'ai tracé une ligne imaginaire (ligne rouge) sur la base de 60 jours de régime zonal pour mettre en valeur les hivers qui ont été largement dominés par une circulation d'ouest rectiligne. Les hivers qui ont connu beaucoup de périodes à régime zonal sont les hivers 1982/1983 (100 jours de zonal), 1986/1987 (80 jours de zonal), 1989/1990 (120 jours de zonal), 1992/1993 (80 jours de zonal), 1993/1994 (80 jours de zonal) et 1994/1995 (80 jours de zonal).

grapiquemei.jpg

On constate ici, lors des hivers à régime zonal dominant, que nous sommes en phase El nino. Nous avons des corrélations entre: 1/1, 2/2, 3-4/5 et 5/4 (correspondance et corrélation entre chaque cercle vert des 2 graphiques)

A chaque fois que nous avons un indice ENSO positif, sur la période 1980-2000, nous avons une élévation de l'occurence du régime zonal, au cours de l'hiver.

Concernant, les 5 cercles verts sur le 2e graphe, le pic de ENSO+ doit correspondre aussi à la récurrence à régime zonal de octobre 2006 à mars 2008

En tout cas, pour l'instant, je n'y connais pas grand-chose tout particulièrement, sur l'Enso, la nino, la nina, la nada (mais j'en ai quand même une image globale dans ma tête).

En ce moment, je m'interroge sur les forçages externes au vortex polaire qui peuvent provoquer un SSW et la récurrence troposphérique qui s'ensuit. Il y a quelques jours, j'ai élaboré un protocole expérimental permettant de déterminer le régime de temps dominant qui suivra le SSW. Ce protocole expérimental s'appuie sur mes propres recherches, mais aussi sur des recherches antérieures effectuées par des scientifiques américains. Je peux déterminer la nouvelle récurrence, 15 jours (maximum) à l'avance, par rapport à un SSW (dans le cas d'un « Zonal Wave Numbre 1 ») Dans le cas d'un « Zonal Wave Number 2 », c'est plus complexe, car cet évènement apparaît plusieurs jours après le SSW. C'est pour ça que je commence à m'intéresser aux potentiels forçages extérieurs (Nino/nina, activité solaire …), pour mieux comprendre.

J'aimerais bien lancer le débat autour de ce sujet. J'espère que Mike passera par ici pour enrichir le débat, car je crois qu'il s'y connait bien là-dessus.

Allons y pour une analyse relativement longue ...

Pour commencer, lors des hivers El Nino, une aire anticyclonique se positionne fréquemment au niveau du Canada, voir du Groenland ou de la Scandinavie. Au cours de ces hivers El nino, les côtes ouest américaines sont balayées par un flux souvent zonal et un jet très puissant (selon de nombreuses études).

nino12.jpg

La carte ci-dessus, c'est pour les Nino 1+2, peut-être j'aurais dû prendre Nino 3,4. Enfin bon, ça ne change pas grand-chose concernant les anomalies de géopotentiels dans l'hémisphère nord.

Je vous rappelle un peu toutes les zones de Nino (3;4;1+2...), dans le cas où, si certains ont oublié.

rgionsnino.jpg

C'est maintenant que nous allons parler des processus à l'intérieur du couplage troposphère-stratosphère.

Dans la plupart des cas, lorsqu'une pulsion subtropicale apparaît, elle se prolonge en altitude, mais ne dépasse jamais le niveau 100 hpa (basse stratosphère).

Quand un stratospheric sudden warming s'opère, ces pulsions chaudes arrivent parfois au niveau 10 hpa, ce qui permet parfois de bien déstabiliser le vortex polaire. Jusqu'à maintenant, on ne connait pas vraiment les causes de l'épanouissement en altitudes des advections chaudes lors des SSW. Néanmoins, certaines études portent à croire que le fautif est un forçage externe par rapport au système planétaire: l'activité solaire. L'activité solaire a un impact certain, mais à ce jour, on n'arrive pas vraiment à la quantifier, car il y a sans aucun doute, d'autres forçages qui rentrent en jeu.

Ces pulsions chaudes qui montent en altitude, on les appelle des "upward wave breaking".

D'après l'étude effectuée entre autre par Polvani et deux autres de ses collègues en 2007 (Blocking precursors to stratospheric sudden warming), le type d'évènement stratosphérique (splitting event ou displacement event) dépend beaucoup du positionnement des précurseurs de blocage.

Un splitting event s'effectue lors d'un "barotropic" sudden warming", ie que la propagation de la pulsion chaude n'est pas importante, car le vortex n'est pas assez puissant pour propager rapidement cette onde supra synoptique. Le décalage par rapport au pôle, pour simplifier bien sûr, n'excède pas de 90° entre les niveaux 500 hpa et 10 hpa. Du coup,une scission du vortex s'opère car la pulsion chaude progresse plus rapidement en latitudes.

Un displacement event s'effectue lors d'un "baroclinic" sudden warming. La propagation de la pulsion chaude est très importante du fait que le vortex est surpuissant. Nous avons dans ce cas là, de fortes westward wave breaking. Le décalage atteint parfois 180°.

Selon les différents types d'évènement stratosphérique, les précurseurs de blocage (qui déterminent le type de stratospheric event, 5 à 10 jours avant le SSW) ne sont pas positionnés au même endroit.

fig1qf.jpg

Dans 95% des cas, un précurseur de blocage situé entre la canada et la scandinavie engendre un displacement event.

Si le précurseur de blocage se place au-dessus du pacifique (Anticyclone des aléoutiennes par exemple), ce sera un splitting event, de même s'il y a des pulsions simultanées au-dessus du pacifique et de l'atlantique.

Lors d'un displacement event (c'est ça qui nous intéresse), la pulsion subtropicale née en atlantique se déplace et se retrouve au-dessus des Aléoutiennes grosso modo à 10 hpa. Ensuite, nous avons un processus de "downward wave breaking" car le "upward wave breaking possède aussi un pouvoir de décrochage de vortex. Du coup, une grosse partie du vortex se déplace et va se positionner grosso modo encore (ça dépend des cas) au-dessus de l'Atlantique. Cela a pour effet ensuite de renforcer le zonal (et donc son occurence dans la troposphère, mais là encore, ça dépend des cas).

Nous revenons maintenant aux épisodes El nino. Nous venons de le voir, les précurseurs de blocage se positionnent fréquemment au niveau du canada, parfois en scandinavie et au groenland. Du coup, ces précurseurs de blocage sont en mesure de générer un displacement event (favorable ensuite au zonal) lorsqu'il y a des phénomènes stratwarm.

Donc, on revient à la corrélation que j'ai montré avec mes deux graphiques.

PS: je rapelle ce que sont les Zonal Wave Number 1 (m=1) et Zonal Wave Number 2 (m=2)

82309014.jpg

Encore bcp de recherches à effectuer pour découvrir le réel impact ENSO ... et aussi QBO, sur le couplage troposphère-stratosphère.

J'adore la recherche, ça me passionne default_thumbup.gif

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Je m'informe sur les ssw depuis 4 ans

Intéressant cirus ce que tu fais sur les ssw, ça m'amène à les voir différemment

Quelques liens d'information si vous ne les aviez pas

http://www.cpc.ncep....at_a_f/#cpct12z

http://www.pa.op.dlr...ctic/index.html

http://ds.data.jma.g...s/clisys/STRAT/

http://ds.data.jma.g...roducts/clisys/

Je connais tous les liens ^^
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Cirrus, c'est vraiment impressionnant ! Je viens de tomber par hasard sur ce topic et je suis bien content ! En effet l'année dernière, en décembre 2010, mais surtout début 2011 je me souviens que tu avais évoquer le stratwarming concernant la bulle chaude qui avait apporter un temps glacial aux Etats-Unis ! Tu viens peut -être de trouver des réponses concernant l'impact de ce phénomène sur notre temps en Europe occidentale et je tenais à te féliciter car derrière tout sa il y a un sacré boulot ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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il n'y a qu'ici pour retrouver de vrais passionés,le sujet concut par cirus est tout simplement fantastique! mes félicitations et j'espere que vous continuerez comme ca...le sujet est vraiment très intéressant car je recherche de nombreuses infos concernant ce terrible hiver 89-90,le "pourquoi" d'un hiver exceptionnellement venteux,et mortel aussi... au fait c'est cet hiver qui m'a ouvert les yeux et le coeur pour la meteo,tellement j'ai été impressioné par la violence de ces tempêtes et le nombre de celles-ci! d'ailleurs depuis ce fameux hiver,je n'ai plus jamais vu une tempête digne de ce nom,du moins une circulation propice à plusieurs tempête,un zonal pur et dur...

alors en lisant bien tout ce que je peux comprendre,il est possible de retrouver ce genre de blocage dangereux pour cet hiver...?? même si je n'avais que 9 ans à l'époque,je me souviens aussi que cet hiver fût incroyablement doux,voir très doux! je sais que c'est la logique avec un zonal très en forme.

en tout cas,bonne continuation et permettez moi de vous lire et de m'instruire encore de trèèèès nombreuses fois ;-)

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Très interessant toutes ces informations Cirus default_flowers.gif

Après avoir lus ton site et fais des recherches, dans ce site en français on nous donne des infos sur la stratosphère, les SSW etc : http://www.archipel.uqam.ca/756/1/M10141.pdf

Ils nous disent que les SSW sont causés par la propagation verticale d'ondes planétaires d'origine troposphérique et de leurs interactions non linéaires entre elles et avec l'écoulement moyen. (O'Neil, 2003). La variabilité interannuelle de la fréquence des SSW (surtout pour les majeurs qui se produisent environ une fois à tous les trois ou quatre ans) est principalement causée par la variabilité de la circulation troposphérique, ce qui induit une variabilité dans la quantité et l'amplitude des ondes qui atteignent la stratosphère. D'autres facteurs, comme la phase de l'oscillation quasi-biennale (QBO; v. section 1.2.3) ainsi que l'activité solaire pourraient avoir un impact sur le nombre et l'amplitude des SSW, mais les recherches doivent maintenant identifier des causes théoriques dynamiques afin d'expliquer les fortes relations statistiques observées. (O'Neil, 2003).

En plus des ondes planétaires, d'autres ondes ont une influence sur l'écoulement stratosphérique suivant ce que nous dit ce site. Les ondes de gravité peuvent aussi se propager verticalement et déferler dans la stratosphère et donc aurait une influence sur les SSW.

Donc suivant ces infos ce qui créé les SSW sont les ondes planétaires d'origine troposphérique (ondes de Rossby etc).

Williams

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Je crois que le problème n'est pas de savoir la cause de la cause, mais d'identifier un signal net sur la possibilité du régime tempêtueux décrit. Cirus parle bien de 'harbinger', pas de 'precursor'.

Un SSW a ceci de bien que c'est un signal visible comme un éléphant dans un couloir. Même si les ondes partent à la base de la tropopshère.

Je ne suis pas sûr que ce soit aussi simple, mais l'idée est attractive. Avoir un signal d'un régime tempêtueux dangereux pour l'Europe 10-20 jours à l'avance, ça intéresserait du monde...

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Il y a quelque chose qui me perturbe.

La propagation verticale des ondes de Rossby planétaires (ondes longues) vers le haut possible uniquement quand le vent est zonal a déjà été démontré de longue date par l'analyse linéaire. D'autre part, le fait que l'Oscillation Arctique (AO) est le mode principal de variabilité du système stratosphère-troposphère (donc la connection des réchauffements soudains avec la troposphère) est déjà plutôt admis, ainsi que la dominance de la propagation vers le bas de l'AO (voir Lott et al. 2005). Dans cette nouvelle étude, la démonstration se base essentiellement sur l'épisode 1989-1990. Or, en regardant les réanalyses de l'ECMWF (figure 18 de l'article) on constate que pour cette période l'anomalie chaude est partie de la troposphère, donc les précurseurs des tempêtes ne devraient vraisemblablement pas se trouver en stratosphère.

Je ne vois pas vraiment où tu veux en venir...

Dans mon étude, j'ai voulu souligner le lien (que j'ai cherché et trouvé) entre un displacement event (après un SSW) et certaines tempêtes meurtrières qui ont frappé l'Europe par la passé.

Certains points de la dynamique que je mets en avant, c'est sûr, c'est pas moi qui l'a inventé comme les précurseurs de blocage troposphériques qui déterminent le type de SSW. Je ne fais que vérifier des hypothèses passées, réalisées par des scientifiques. J'aurais bien pu mettre sous silence, cette partie de la dynamique qui apparaît entre la troposphère et la stratosphère, c'était pas ça le but profond de mon étude, c'était de montrer (ce que j'ai découvert) qu'il existe un réel lien entre displacement event et augmentation de l'occurence du régime zonal ainsi que de l'apparition de tempêtes virulentes.

Je veux quand même le préciser, une démarche scientifique, ce n'est pas le fait de penser tout seul dans son coin. Une démarche scientifique, c'est bien une démarche personnelle, mais cette démarche a toujours besoin de points d'appui sur des études antérieures, et c'est donc pour ça que je fais des allusions à des études antérieures dans ma propre étude. D'ailleurs, j'aimerais bien savoir quelles études scientifiques ne s'appuient pas sur des études passées ... tout le monde se basent sur des références scientifiques pour progresser dans le raisonnement personnel.

Après, je ne veux pas vraiment me lancer dans les causes des causes (qui entraîne une infinité de causes) comme le dit cotissois. Déjà, pour comprendre les forçages externes qui influencent le couplage troposphère-stratosphère, ce n'est pas gagné du tout. Ce que je mets surtout en avant dans mon étude, c'est écrit dans le titre: Stratospheric harbingers of mid-latitude storms.

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Après, je ne veux pas vraiment me lancer dans les causes des causes (qui entraîne une infinité de causes) comme le dit cotissois. Déjà, pour comprendre les forçages externes qui influencent la couplage troposphère-stratosphère, ce n'est pas gagné du tout. Ce que je mets surtout en avant dans mon étude, c'est écrit dans le titre: Stratospheric harbingers of mid-latitude storms.

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Ok, je montrais ces infos au cas où cela pouvait t'interessait ainsi qu'à d'autres personnes.

Williams

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Ok, je montrais ces infos au cas où cela pouvait t'interessait ainsi qu'à d'autres personnes.

Williams

Pas de problème Williams, ça m'intéresse default_tongue_smilie.gif

J'en connais déjà quelques unes, mais je ne dois pas toutes les connaître non plus ^^

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Peut être que je comprend mal le terme harbinger dans ce cas. J'avoue faire assez peu de distinction entre "signes avant coureurs" et "précurseurs" du point de vue du langage.

En fait, je ne blame personne pour avoir cité des références. C'est effectivement normal de s'appuyer sur des références en recherche, mais dans ce cas, il faut dire "X et Y ont déjà montré que...". Bref, c'est du détail et ça n'était pas le centre de mon propos default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Mon propos se base sur le fait que j'ai interprété le terme harbinger comme "précurseur" et que dans l'exemple principal utilisé, ça n'était justement pas un précurseur car le signal était parti du bas pour se propager vers la stratosphère (encore une fois la figure dont je parlais), contrairement à la plupart des épisodes de réchauffement soudain justement sur la figure.

Excuses moi Smercz, j'avais pas vu ta réponse ^^

En même temps, ça se comprend qu'il peut y avoir des problèmes de traduction par rapport à "harbingers".

Moi-même, j'ai souvent des problèmes de traduction avec certains mots en anglais car ça peut être polysémique parfois, ou pas ... ^^

Ok, maintenant, je te comprends mieux, tu veux dire que pendant l'hiver 1989/1990, il n'y a pas eu de fort SSW capable de provoquer une propagation du pouvoir déstructurant (sur le vortex) du haut vers le bas (ou de la stratosphère vers la troposphère).

Intéressant, en tout cas la figure 18 du lien que tu m'as passé, même si le filtrage se base sur 30 jours (ce n'est pas grave, mais en tout cas, ça trace dans les grandes lignes ce qui s'est passé pendant tous ces hivers sur plusieurs décennies).

Si tu as bien compris mon dossier, il vaut mieux qu'il n'y ait pas de propagation trop importante du pouvoir déstructurant (sur le vortex) de la stratosphère à la troposphère, car ça ferait capoter mon dossier default_thumbup.gif

Si tu as bien lu mon dossier, j'ai parfois mis du "X et Y ont montré que..." (je suis bien obligé de la faire car j'exploite et je vérifie des études antérieures).

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En ce moment, je m'intéresse beaucoup à l'impact ENSO sur la stratosphère.

Mes résultats confirment certaines études antérieures.

A présent, je vais exposer mes résultats.

En tout cas, ce que je viens de trouver, c'est pas vraiment ça qui va améliorer la prévisibilité en terme de tendances saisonnières au niveau de l'Europe ^^

Depuis ces dernières années, nous avons eu la succession de 8 hivers la nina et 10 hivers el nino.

J'ai rassemblé tous les SSW par type d'hiver (soit nina, soit nino).

Sur l'ensemble des hivers la nina antérieurs:

18,75% des SSW s'effectuent au mois de décembre

18,75% des SSW s'effectuent au mois de janvier

43,75% des SSW s'effectuent au mois de février

18,75% des SSW s'effectuent au mois de mars

Sur l'ensemble des hivers el nino antérieurs:

3% des SSW s'effectuent au mois de novembre

24% des SSW s'effectuent au mois de décembre

32% des SSW s'effectuent au mois de janvier

24% des SSW s'effectuent au mois de février

7% des SSW s'effectuent au mois de mars

Même si je n'ai pas la même liste des SSW (la mienne prend en compte les SSW indépendants et dépendants) que certains scientifiques (qui prennent seulement en compte les SSW indépendants), et bien, nous avons grosso modo les mêmes résultats, c'est à dire un décalage de la probabilité d'apparition des SSW plus vers le début de l'hiver chez les hivers nino par rapport aux hivers nina.

Voici une petite illustration:

622855ENSOSSWfrequency.jpg

Par contre, là où je n'obtiens pas les mêmes résultats que Butler et Polvani (ils obtiennent la même fréquence de SSW pour les hivers nino et nina), c'est sur la fréquence des SSW selon les hivers nino ou nina.

Pour les hivers nina, j'ai une fréquence de 2 SSW par hiver.

Pour les hivers nino, j'ai une fréquence de 2,9 SSW par hiver.

Sinon, j'ai fait d'autres recherches qui vont un peu au delà, mais j'ai malheureusement peu de temps à ma disposition pour expliciter les choses.

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  • 1 month later...

Après une petite absence, je reviens poster un petit bilan sur les indices qui permettent d'établir une tendance saisonnière.

Pour commencer nous sommes en phase QBO- entre les altitudes 10 et 30 hpa, mais en QBO+ entre 30 et 50 hpa.

Peut être que la transition entre QBO+ et QBO- est en générale plus rapide entre les altitudes 10 et 20 hpa, mais cette transition est beaucoup plus lente en général entre les altitudes 20 et 50 hpa.

Pour que la QBO- envahisse l'ensemble de la tranche d'atmosphère entre 10 et 50 hpa, il y a encore un petit chemin à parcourir.

Cependant le passage de la QBO de la phase négative à la phase positive se fait généralement d'un trait. Il n'y a pas vraiment de disparités suivant cette transition.

Sinon, au delà de l'altitude 10 hpa, nous sommes en SAO+.

Une QBO- favorise une stratosphère bcp plus chaude de 3,8°c en moyenne par rapport à une QBO+.

Une QBO- accélère la circulation brewer-dobson (ce qui accélère le downward control) tandis qu'une QBO+ ralentit cette circulation (downward control moins efficace).

Le downward control, c'est ce qui permet d'avoir une réponse à un SSW dans la troposphère (rétroaction négative ou positive).

436104Sanstitre.jpg

Dans ce schéma tu avais mis SAO+. Peus tu nous donner le lien où on trouve l'index du SAO (semiannual oscillation) et mis à jours ??

Merci

Williams

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Dans ce schéma tu avais mis SAO+. Peus tu nous donner le lien où on trouve l'index du SAO (semiannual oscillation) et mis à jours ??

Merci

Williams

Désolé, Je n'ai aucune liste pour la SAO, je me demande bien là où il y en a.

J'ai fait une petite recherche sur google, mais je n'ai rien trouvé, malheureusement.

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  • 7 months later...

Bonjour à tous !

Je ne sais pas si ce sujet est le plus adapté pour ma question, mais je la pose quand même. Les mécanismes de propagation verticale des ondes planétaires de la tropo vers la strato, et l'occurence des réchauffements stratosphériques soudains commencent à être plutôt bien compris. Il y a pas mal d'études qui montrent l'influence en retour de la strato sur la troposphère, avec le signal NAM qui se projette en surface en une structure AO/NAO. Les mécanismes de propagation verticale vers le bas ("downward control") m'ont l'air encore mal compris malgré quelques tentatives d'explications dans la communauté scientifique. Quelqu'un s'est-il intéressé à la dynamique qu'il y a derrière ?

En réalité, je fais une étude sur ça en ce moment, en faisant une expérience assez originale sur les hivers 1976-1977 et 2009-2010 qui ont eu tous les deux des SSW majeurs. En fait j'ai effectué des simulations d'ensemble (30 membres chacunes) pour chacun de ces hivers, avec un modèle de circulation générale, où j'ai imposé ces SSW en forçant la stratosphère à evoluer comme les observations (en dessous de 100 hPa, mes simulations sont libres). Et à partir de cela, j'ai observé les coupes altitude/temps du vent zonal (ou du géopotentiel) pour voir une propagation vertical du signal NAM. Ce qui est intéressant, c'est le comportement de chacun des membres. Pour un même état stratosphérique, certains ne propagent pas le signal en dessous du niveau "forcé", d'autres le propagent jusque dans la basse troposphère. J'essaie donc de comprendre quel est le mécanisme dynamique de propagation verticale vers le bas, et s'il existe un "preconditionnement" dans la troposphère qui peut expliquer cette différence. Avez-vous des idées d'indicateurs ou de champs à étudier ?

Vous avez 4 heures. biggrin.png

J'espere que j'ai été claire. C'est quelque chose de vraiment interessant à étudier, mais sur lequel je reste un peu sèche ... sad.png

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  • 3 years later...

Je remonte un ancien sujet initié par Cirus sur le thème de la stratosphère, pour partager le plus gros et le plus complet des dossiers qu j'ai pu lire à ce jour sur ce sujet (enfin pour être plus précis j'ai pas fini de le lire) - et en plus c'est intégralement en français. Il s'agit de la thèse de Gaelle Ouzeau, qui est disponible en version intégrale sur le site des archives ouvertes (HAL). Je poste juste le résumé :

Résumé : Les moyennes et hautes latitudes de l'hémisphère nord sont caractérisées par une forte variabilité climatique en hiver, incluant l'occurrence d'évènements extrêmes tels que les vagues de froid ou les tempêtes, et présentent une faible prévisibilité aux échéances mensuelle à saisonnière dans les systèmes opérationnels. Un nombre croissant d'études montre qu'au delà du couplage océan-atmosphère, le couplage troposphère-stratosphère contribue également à la variabilité climatique à ces échelles de temps. Cette thèse vise à mieux comprendre l'influence de la stratosphère sur la variabilité climatique hivernale à nos latitudes, et à quantifier sa contribution potentielle à la prévisibilité climatique saisonnière en comparaison de la contribution océanique. Dans un premier temps, un état des lieux des connaissances sur le couplage troposphère-stratosphère est dressé et la variabilité inter-annuelle du vortex stratosphérique polaire est revisitée par le biais d'analyses composites sur la base des réanalyses atmosphériques du CEPMMT. Ensuite, les principaux outils de cette thèse sont présentés et validés, à savoir le modèle ARPEGE-Climat et la technique de " nudging " permettant de relaxer (guider) le modèle vers les réanalyses. Comme beaucoup de modèles, les versions 4 et 5 d'ARPEGE-Climat en configuration T63L31 simulent un vortex stratosphérique polaire nettement décalé vers le sud, ce qui peut avoir des conséquences négatives sur la variabilité simulée via la modification des interactions ondes-écoulement moyen. Si la faible résolution verticale dans la stratosphère est souvent mise en avant pour expliquer le manque de prévisibilité dans les modèles, nos travaux sur la version 5 d'ARPEGE-Climat montrent que l'augmentation de la résolution verticale et l'élévation du toit du modèle à 0.1 hPa ne suffisent pas pour obtenir un climat plus réaliste, que ce soit en termes d'état moyen, de variabilité ou de prévisibilité à l'échelle saisonnière. C'est pourquoi, tout au long de cette thèse, la technique de la relaxation de la stratosphère vers les réanalyses issues du CEPMMT a été exploitée afin de montrer, de manière idéalisée, sa forte influence sur la variabilité climatique hivernale aux extra-tropiques de l'hémisphère nord, par rapport au seul forçage par les températures de surface de la mer observées. L'étude des hivers 1976-1977 et 2009-2010 via la réalisation de simulations d'ensemble avec et sans nudging a permis de confirmer la contribution de la stratosphère à la phase négative de la NAO et aux fortes anomalies négatives de température observées sur l'Europe du nord. La généralisation des ensembles à la période 1958-2007 (avec initialisation au 1er Novembre) confirme l'impact positif du nudging extra-tropical mais montre un effet très limité du nudging équatorial qu'il conviendrait d'évaluer de manière plus précise en augmentant la taille des ensembles. Ainsi, si elle confirme l'importance de la stratosphère pour la prévision saisonnière hivernale à nos latitudes, cette thèse ouvre de nombreuses perspectives concernant les mécanismes qui sous tendent le couplage troposphère-stratosphère et l'intérêt d'une prévision statistico-dynamique consistant à relaxer le modèle ARPEGE-Climat vers une stratosphère prévue de manière statistique.
Le rapport, à la fois immense et rédigé dans un style accessible, est téléchargeable ici (PDF d'environ 180 pages).

EDIT : je viens seulement de tilter sur le message précédent stuart.gif ... je ne sais pas si tu nous (re)lira d'autant qu'on n'avait pas eu de réponse à ta question mais merci pour ton formidable travail et d'avoir accepté de le rendre librement consultable !

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