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Climats du monde


dann17

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Je parlais uniquement de la dynamique des vents: que ce soit dans le climat méditerranéen ou tropical la plupart des vents sont des vents thermiques (des brises), donc corrélés à l’énergie reçue du soleil, donc présentent un maximum estival.

Je vois votre raisonnement mais justement, la Méditerranée reste encore dans le domaine non-tropical à cause de nombreuses perturbations ventées du flux d'ouest (saison froide).

Pour les climats purs... Il faut surtout définir des caractéristiques et voir quelles stations s'en rapprochent le plus. Mais ce sera un rapprochement sur quelques critères, et pas un climat "parfait".

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Hello,

Ce que je disais pour la masse d'air tropicale, c'est que celle-ci en remontant englobe de fait les régions entre le départ et l'arrivee, et est forcément teintée par celles-ci. Mais à l'arrivee elle semble rester inchangée. Tout simplement parceque, à mon avis (je précise), l'air continental possède par nature en été des caractéristiques qui peuvent renvoyer à celles de l'air tropocal humide. Air chaud et lourd, propriétés communes (dans une relative mesure) à la masse d'air, et aux localités traversées. Du coup la nature de la masse d'air change très peu. Sinon, je ne vois pas trop logiquement comment il est possible que cette masse d'air reste quasi-pure jusqu'au Canada, comme si il n'y avait rien entre les deux. À moins d'aller trop vite.

Sinon ma position pour résumer c'est de dire que l'air continental traversé n'est pas assez différent (assez froid et sec) pour altérer sur le plan du ressenti la masse d'air tropicale.

Salut Crabo,

Non, vraiment, crois-moi (ou si tu ne me crois pas, va demander ça à un météorologue par exemple), je t'assure que la masse d'air tropicale reste quasiment intacte en remontant jusqu'à la frontière canadienne. Elle ne "semble" pas rester inchangée, elle l'est ! Lorsque tu dis : "l'air continental traversé n'est pas assez différent (assez froid et sec) pour altérer sur le plan du ressenti la masse d'air tropicale", tu te trompes dans la façon dont se passent vraiment les choses : quand l'air tropical arrive par le Golfe du Mexique et qu'il remonte vers le nord, il finit par remplacer l'air initialement présent sur les Etats-Unis (sur sa trajectoire, évidemment). Or, comme je l'ai déjà expliqué hier, en remontant vers le nord, contrairement à ce que tu penses, si cette advection tropicale a lieu en plein été, les caractéristiques de la masse d'air tropicale en déplacement ne changent pas. Elles ne changent pas, car entre 30 et 40-45°N, en été, le bilan radiatif est sensiblement identique. En d'autres termes, le soleil chauffe autant le sol à 40°N qu'à 30°N en cette période de l'année, si bien que, sur toute la traversée des Etats-Unis du sud aux régions du nord ou du nord-est, le sol reste très chaud. Cela implique que la condensation (par contact avec le sol) ne peut quasiment pas avoir lieu. Ce qui signifie que la teneur en vapeur d'eau de la masse d'air advectante (càd la masse d'air tropicale remontant du sud) reste quasi inchangée (càd le Td reste inchangé). Par ailleurs, cette masse d'air tropicale remonte massivement, càd sur toute son épaisseur. Bref, au final, càd arrivée au niveau de la frontière canadienne, la masse d'air tropicale en question n'a pas subi de transformation, et arrive avec les mêmes paramètres initiaux (à savoir T, Td et instabilité).

Lorsque ce phénomène se produit hors période estivale, càd lorsque le soleil ne peut pas réchauffer autant le nord des Etats-Unis que le sud de ce pays, alors là, effectivement, la masse d'air tropicale se transforme en perdant beaucoup de sa teneur en vapeur d'eau (par condensation par contact avec des sols plus froids).

Concernant NY, dans la partie continentale à l'ouest de NY, il y a une quantité significative de cours d'eau à débits important. Mais je veux bien admettre qu'il y a plus de la moitié de l'environnement. Mais ça m'amène à m'interroger un peu sur cette "règle" des 50% que tu fixes. Crois-tu que dans un rayon de 200km, la partie la pus à l'est de NY (dans l'ocean) est aussi important que la partie la plus à l'ouest quand on sait que les vents dominants viennent d l'ouest?Ensuite, je me demandais si ton rayon, la taille de ton substrat, était suffisante, car imagine qu'à l'ouest de celui-ci il y ait le pacifique, crois-tu que le climat serait le même qu'aujourd'hui? On aurait plutôt un climat type parisien non?

Le "substrat" est justement, par définition, indépendant de la direction dominante des vents. La direction dominante des vents est ce que j'appelle l'influence atmosphérique externe. Alors effectivement, à New York, bien que le substrat ne soit que peu continental, les influences atmosphériques externes sont, elles au contraire, très continentales. Par conséquent, la résultante de ces deux concepts fait que le climat de NY est effectivement bien continental.
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Posté(e)
Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

Je vois votre raisonnement mais justement, la Méditerranée reste encore dans le domaine non-tropical à cause de nombreuses perturbations ventées du flux d'ouest (saison froide).

Le climat méditerranéen n'est pas tropical, je n'ai pas dis cela. Je dis que le régime des vents a tendance à avoir un maximum estival comme pour le climat tropical, et je pense pour la même raison... c'est pas parceque j'ai voulu introduire le régime des vents dans la discussion que je ne regarde plus que ça !

Maintenant pour la rive nord de la méditerranée et les climats proches de la limite du domaine méditerranéen, les perturbations d'origine océanique ou de conflits méridiens ont un impact sensible... je ferais prochainement la fiche de Marseille ou Nice pour quantifier ça. Antalya, qui est située sur une mince bande côtière vraiment méditerranéenne, connait de fort vents de type "mistral" en hiver qui fait que le régime des vents n'a pas le maximum estival observé ailleurs dans la région.

Idem pour Istanbul, un peu à la frontière du domaine méditérranéen, et qui a un 2e maximum éolien en hiver aussi fort que celui d'été.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Concernant l'aspect thermique/pluviométrique, je pense que c'est un débat sans fin, personnellement quand je parle d'océanicité, je pense à l'aspect thermique du climat, toi quand tu parles d'océanicité, tu penses à l'aspect pluviométrique. Ce sont des points de vue différents.

Non, je pense aux deux aspects, simultanément.

La limite que tu cites a je pense une épaisseur bien plus importante que 100 ou 200 km.
J'ai dit : "la limite par bien approximativement par là, à 100-200 km près", c'est à dire de part et d'autre de ladite limite, ce qui signifie que la bande d'incertitude doit faire entre 200 et 400 km de largeur. Ce qui est amplement suffisant et raisonnable. Je n'ai donc jamais dit que cette limite était nette... mais à l'échelle des continents, cette limite existe bel et bien, et, en termes de physionomie du régime pluvio, elle représente assez clairement la démarcation entre la dynamique continentale et la dynamique maritime (ou "non-continentale").
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Salut Crabo,

Non, vraiment, crois-moi (ou si tu ne me crois pas, va demander ça à un météorologue par exemple), je t'assure que la masse d'air tropicale reste quasiment intacte en remontant jusqu'à la frontière canadienne. Elle ne "semble" pas rester inchangée, elle l'est ! Lorsque tu dis : "l'air continental traversé n'est pas assez différent (assez froid et sec) pour altérer sur le plan du ressenti la masse d'air tropicale", tu te trompes dans la façon dont se passent vraiment les choses : quand l'air tropical arrive par le Golfe du Mexique et qu'il remonte vers le nord, il finit par remplacer l'air initialement présent sur les Etats-Unis (sur sa trajectoire, évidemment). Or, comme je l'ai déjà expliqué hier, en remontant vers le nord, contrairement à ce que tu penses, si cette advection tropicale a lieu en plein été, les caractéristiques de la masse d'air tropicale en déplacement ne changent pas. Elles ne changent pas, car entre 30 et 40-45°N, en été, le bilan radiatif est sensiblement identique. En d'autres termes, le soleil chauffe autant le sol à 40°N qu'à 30°N en cette période de l'année, si bien que, sur toute la traversée des Etats-Unis du sud aux régions du nord ou du nord-est, le sol reste très chaud. Cela implique que la condensation (par contact avec le sol) ne peut quasiment pas avoir lieu. Ce qui signifie que la teneur en vapeur d'eau de la masse d'air advectante (càd la masse d'air tropicale remontant du sud) reste quasi inchangée (càd le Td reste inchangé). Par ailleurs, cette masse d'air tropicale remonte massivement, càd sur toute son épaisseur. Bref, au final, càd arrivée au niveau de la frontière canadienne, la masse d'air tropicale en question n'a pas subi de transformation, et arrive avec les mêmes paramètres initiaux (à savoir T, Td et instabilité).

Lorsque ce phénomène se produit hors période estivale, càd lorsque le soleil ne peut pas réchauffer autant le nord des Etats-Unis que le sud de ce pays, alors là, effectivement, la masse d'air tropicale se transforme en perdant beaucoup de sa teneur en vapeur d'eau (par condensation par contact avec des sols plus froids).

Le "substrat" est justement, par définition, indépendant de la direction dominante des vents. La direction dominante des vents est ce que j'appelle l'influence atmosphérique externe. Alors effectivement, à New York, bien que le substrat ne soit que peu continental, les influences atmosphériques externes sont, elles au contraire, très continentales. Par conséquent, la résultante de ces deux concepts fait que le climat de NY est effectivement bien continental.

En fait tu dis sensiblement la même chose que moi.

Càd que l'arrivée de cet air chaud et humide n'est possible que par les propriétés des sols des régions qu'il traverse! puisque quand ceux-ci sont trop froids, la masse d'air tropicale perd ses propriétés.

Pour reprendre ton terme, ce n'est pas un substrat mais des substrats qui teintent cette circulation atmosphérique externe, c'est pour cela que je t'encourage à voir plus large. D'ailleurs, il serait intéressant de trouver une limite réelle à ces milieux à partir des quels ces influences atmosphériques offrent ce climat. Sinon, je te rappelle que raisonner à cette échelle ne peut selon moi, pas constituer un critère majeur dans l'"attribution" d'un climat. Car imagine, ta délimitation pour NY, comme étant la limite d'une ile située à la même latitude mais dans le pacifique ou au coeur de l'atlantique, et il est strictement impossible à mon sens d'y retrouver un climat continental.

La preuve tu la donnes en evoquant la nouvelle écosse et sable island: pour cette dernière, les hivers sont continentaux car les vents ne viennent plus du sud ouest en cette période mais bien du Canada, donc du continent tout proche. Pourtant, ce substrat comme tu dis, est aussi maritime en hiver. c'est bien la preuve que la bande d'eau importante dans la taille de ce substrat que tu définis (à petite échelle), ne l'est pas dans la logique de la circulation atmosphérique, et elle n'a que trop peu la capacité d'atténuer les vagues de froid, car tout simplement trop fine par rapport à l'accumulation de substrats, de milieux, continentaux que l'air à croisé en déferlant sur sable island. En été les influences au sud ouest sont maritime, et les étés sont plutot océaniques, encore une fois, car aucun "substrat" continental sur des milliers de kilomètres n'intervient dans la trajectoire des masses d'air.

Pour conclure avec ma vision du climat de Sable island, j'entends déjà cotissois nous dire default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">, que c'est mieux du coup de considérer les choses séparément hiver/été mais c'est là que personnellement je considère que l'amplitude annuelle a un rôle clé pour dire de quel côté penche la balance.

Et personnellement pour moi c'est océanique de transition vers un climat continental.

Crabo

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Grosso modo si je résume bien, il est très difficile de mesurer la continentalité d'un climat, peut être que se baser sur simplement l'amplitude thermique pourrait suffire dans un cadre strictement biogéographique. A partir des documents plus hauts, j'ai trouvé les catégories suivantes:

-Entre 0 et 11 degrés: hyper-océanique. En France, la majeure partie du Finistère et des îles bretonnes ainsi que la pointe du Cotentin est dans ce cas de figure ainsi que l'Irlande.

-Entre 11 et 17 degrés: océanique. La grande majeure partie de la France et de l'Angleterre.

-Entre 17 et 24 degrés: subcontinental. Cela commence a partir de Nancy et cela se poursuit jusqu’à Varsovie. La grande majeure partie de l'Allemagne est dans ce cas de figure.

-Entre 24 et 37 degrés: continental. De Varsovie a L'Oural. La majeure que la cote Est-Américaine et du Québec rentre dans cette catégorie.

-37 degrés et plus: hypercontinental. A partir de la l'Oural en Europe. Le Canada subarctique est aussi concerné.

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Grosso modo si je résume bien, il est très difficile de mesurer la continentalité d'un climat, peut être que se baser sur simplement l'amplitude thermique pourrait suffire dans un cadre strictement biogéographique. A partir des documents plus hauts, j'ai trouvé les catégories suivantes:

-Entre 0 et 11 degrés: hyper-océanique. En France, la majeure partie du Finistère et des îles bretonnes ainsi que la pointe du Cotentin est dans ce cas de figure ainsi que l'Irlande.

-Entre 11 et 17 degrés: océanique. La grande majeure partie de la France et de l'Angleterre.

-Entre 17 et 24 degrés: subcontinental. Cela commence a partir de Nancy et cela se poursuit jusquà Varsovie. La grande majeure partie de l'Allemagne est dans ce cas de figure.

-Entre 24 et 37 degrés: continental. De Varsovie a L'Oural. La majeure que la cote Est-Américaine et du Québec rentre dans cette catégorie.

-37 degrés et plus: hypercontinental. A partir de la l'Oural en Europe. Le Canada subarctique est aussi concerné.

Je trouve cette vision intéressante dans un gradient ouest-est, même s'il faudrait me détailler sur quelle base ont été instauré ces seuils.

Globalement, j'ai bien l'impression que cette lecture transversale s'applique bien sur plusieurs niveaux de latitude. Car pour reprendre cette idée de "pôles" océanique et continental dans la zone tempérée, si on descend en latitude, j'ai comme l'impression que ces pôles changent et que le climat subtropical de façade ouest succède au climat océanique, que le climat subtropical de façade est au climat continental. Mais qu'un troisième, intermédiaire, le climat subtropical aride ou continental selon mon approche, apparaît. Le changement de ces extrêmes (climat océanique et continental) à mesure qu'on descend en latitude montre qu'on s'approche de systèmes tropicaux, flux de sud majoritaires pour les façade est et circulation de hadley pour les façades ouest. Me trompe-je?

Crabo

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Grosso modo si je résume bien, il est très difficile de mesurer la continentalité d'un climat, peut être que se baser sur simplement l'amplitude thermique pourrait suffire dans un cadre strictement biogéographique. A partir des documents plus hauts, j'ai trouvé les catégories suivantes:

-Entre 0 et 11 degrés: hyper-océanique. En France, la majeure partie du Finistère et des îles bretonnes ainsi que la pointe du Cotentin est dans ce cas de figure ainsi que l'Irlande.

-Entre 11 et 17 degrés: océanique. La grande majeure partie de la France et de l'Angleterre.

-Entre 17 et 24 degrés: subcontinental. Cela commence a partir de Nancy et cela se poursuit jusqu’à Varsovie. La grande majeure partie de l'Allemagne est dans ce cas de figure.

-Entre 24 et 37 degrés: continental. De Varsovie a L'Oural. La majeure que la cote Est-Américaine et du Québec rentre dans cette catégorie.

-37 degrés et plus: hypercontinental. A partir de la l'Oural en Europe. Le Canada subarctique est aussi concerné.

Donc avec une amplitude de 13°C environ, Dax serait aussi océanique que Bergen (cette ville au climat pourtant hyperocéanique s'il en est !) ...?

Autre exemple : à Yinchuan (dans le centre-nord de la Chine, pas loin de la Mongolie), les influences maritimes sont extrêmement faibles, la continentalité est très forte. Et pourtant, l'amplitude thermique annuelle n'atteint "que" 31°C : autrement dit, Québec serait plus continentale. Alors que l'indice de continentalité de Yinchuan atteint 0.72, soit logiquement bien plus que celui de Québec.

C'est là qu'on voit bien qu'il est nécessaire de tenir compte de la latitude (d'où les indices de continentalité). C'est sûr qu'il serait plus simple et plus pratique de ne s'en tenir qu'à la seule amplitude thermique annuelle, mais malheureusement, les choses ne peuvent pas toujours être aussi simples...

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Donc avec une amplitude de 13°C environ, Dax serait aussi océanique que Bergen (cette ville au climat pourtant hyperocéanique s'il en est !) ...?

Il faut prendre en compte le fait que l'océan a une amplitude plus marquée en Norvège qu'en Irlande, ce qui se répercute sur les températures.

Mais même une station hyper-côtière (mer au sud, à l'ouest et à l'est) comme Skudeneshavn n'a que 1.4 de Tm en février, avec une mer à 6°C.

En fait, une amplitude de 0°C ne peut être un critère d'hyper-océanicité, car on aura toujours une amplitude de 5°C au minimum sur la mer, ce qui fait un minimum d'amplitude de 7°C au moindre îlot.

Mykines (Iles Féroé) c'est 7°C d'amplitude, je ne pense pas qu'on peut trouver mieux...

Un minimum de pluies au printemps, caractéristique du régime nord-atlantique

Notre minimum de pluies estival sur la côte française est caractéristique du régime atlantique "central".

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Donc avec une amplitude de 13°C environ, Dax serait aussi océanique que Bergen (cette ville au climat pourtant hyperocéanique s'il en est !) ...?

Autre exemple : à Yinchuan (dans le centre-nord de la Chine, pas loin de la Mongolie), les influences maritimes sont extrêmement faibles, la continentalité est très forte. Et pourtant, l'amplitude thermique annuelle n'atteint "que" 31°C : autrement dit, Québec serait plus continentale. Alors que l'indice de continentalité de Yinchuan atteint 0.72, soit logiquement bien plus que celui de Québec.

C'est là qu'on voit bien qu'il est nécessaire de tenir compte de la latitude (d'où les indices de continentalité). C'est sûr qu'il serait plus simple et plus pratique de ne s'en tenir qu'à la seule amplitude thermique annuelle, mais malheureusement, les choses ne peuvent pas toujours être aussi simples...

Oui exact tu as raison mais certains indices de continentalité montrent du climat continental en zone équatoriale ou du climat océanique en Suède, ce qui ridicule a mon avis. Sinon, Bergen est océanique je crois, il fait assez froid l'hiver et la neige est abondante. Mon indice actuel ne montre pas trop d'incohérences pour le moment, il y a même une petite nuance entre le climat équatorial et le climat tropical a proprement parler(si on se base juste sur l'amplitude thermique, il n'y en a pas).
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Donc avec une amplitude de 13°C environ, Dax serait aussi océanique que Bergen (cette ville au climat pourtant hyperocéanique s'il en est !) ...?

Autre exemple : à Yinchuan (dans le centre-nord de la Chine, pas loin de la Mongolie), les influences maritimes sont extrêmement faibles, la continentalité est très forte. Et pourtant, l'amplitude thermique annuelle n'atteint "que" 31°C : autrement dit, Québec serait plus continentale. Alors que l'indice de continentalité de Yinchuan atteint 0.72, soit logiquement bien plus que celui de Québec.

C'est là qu'on voit bien qu'il est nécessaire de tenir compte de la latitude (d'où les indices de continentalité). C'est sûr qu'il serait plus simple et plus pratique de ne s'en tenir qu'à la seule amplitude thermique annuelle, mais malheureusement, les choses ne peuvent pas toujours être aussi simples...

Assez d'accord!

Cette histoire d'amplitude fonctionne bien de manière "transversale", je veux dire le long d'une même latitude et pour un relief sensiblement égal. Altitude similaire.

Je pense qu'il y'a quelque chose à creuser dans ce sens en effet. Je veux dire dans l'idée de seuils à fixer en fonction de la latitude.

Crabo

Oui exact tu as raison mais certains indices de continentalité montrent du climat continental en zone équatoriale ou du climat océanique en Suède, ce qui ridicule a mon avis. Sinon, Bergen est océanique je crois, il fait assez froid l'hiver et la neige est abondante. Mon indice actuel ne montre pas trop d'incohérences pour le moment, il y a même une petite nuance entre le climat équatorial et le climat tropical a proprement parler(si on se base juste sur l'amplitude thermique, il n'y en a pas).

Après le critère de l'amplitude ne suffit pas non plus. La question des PP pèse aussi.
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Assez d'accord!

Cette histoire d'amplitude fonctionne bien de manière "transversale", je veux dire le long d'une même latitude et pour un relief sensiblement égal. Altitude similaire.

Je pense qu'il y'a quelque chose à creuser dans ce sens en effet. Je veux dire dans l'idée de seuils à fixer en fonction de la latitude.

Crabo

Après le critère de l'amplitude ne suffit pas non plus. La question des PP pèse aussi.

Pas toujours, regarde l'Iran, l’Afghanistan ou la Turquie, la pluviométrie est typiquement méditerranéen et pourtant le climat est continental. Par ailleurs, la pluviométrie est uniforme sur l'année sur la cote Est des USA et du Canada avec beaucoup de neige en hiver (pareil a Hokkaido). C'est vrai que marche pour la Chine ou l'Europe mais pas partout. Intégrer cette dimension dans l'indice de continentalité induirait plus d'erreurs qu'autre chose a mon avis.
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Il faut prendre en compte le fait que l'océan a une amplitude plus marquée en Norvège qu'en Irlande, ce qui se répercute sur les températures.

Mais même une station hyper-côtière (mer au sud, à l'ouest et à l'est) comme Skudeneshavn n'a que 1.4 de Tm en février, avec une mer à 6°C.

En fait, une amplitude de 0°C ne peut être un critère d'hyper-océanicité, car on aura toujours une amplitude de 5°C au minimum sur la mer, ce qui fait un minimum d'amplitude de 7°C au moindre îlot.

Mykines (Iles Féroé) c'est 7°C d'amplitude, je ne pense pas qu'on peut trouver mieux...

Un minimum de pluies au printemps, caractéristique du régime nord-atlantique

Notre minimum de pluies estival sur la côte française est caractéristique du régime atlantique "central".

Certes, les côtes norvégiennes sont légèrement moins hyper-océaniques que les côtes irlandaises, ou surtout que le beau milieu de l'Atlantique Nord : l'hiver, quelques flux d'est d'origine continentale (mais assez rares, et très peu marqués) viennent légèrement rafraîchir l'océan et les côtes norvégiennes. Cependant, si on compare Brest et Bergen par exemple, on voit que la situation est très semblable : à Bergen, la Tm de février est de +1.5°C, avec une température de l'océan à 6°C effectivement (attention, à Skudeneshavn, la Tm de février est près de 1°C plus douce que celle de Bergen, donc on y atteint les 2/2.5°C). Bref, il y a environ 4°C d'écart entre la Tm de février de Bergen et la SST au large de cette ville. À Brest, la Tm de février est d'environ 6.5°C, et la température de l'océan au large atteint les 10°C, voire 11°C plus loin à l'ouest, donc là encore 4°C d'écart entre la ville et l'océan. Tout ça pour dire que l'influence continentale (que ce soit le "substrat" et/ou les quelques intrusions d'air pseudo-continental l'hiver) à Brest est quasiment identique (et aussi faible) à Brest qu'à Bergen. L'été, les influences océaniques sont très comparables (et très fortes) dans les deux villes, puisque la Tm d'août y est (dans les 2 villes) très proche (seulement 1°C de plus) de la température de l'océan au large. C'est donc bien l'influence de la latitude qui fait que, compte-tenu du bilan radiatif, l'amplitude thermique de Bergen est obligatoirement un peu plus grande qu'à Brest (13 contre 10°C). Donc, si Brest est considérée "hyperocéanique", Bergen doit l'être également.

Bien sûr, plus à l'ouest, en plein Atlantique, l'amplitude thermique baisse encore, et l'hyperocéanicité devient maximale (indice de continentalité extrêmement faible) : à Tórshavn (Faroe), l'amplitude thermique est effectivement de 7.2°C (indice de continentalité 0.11). On n'a malheureusement pas de station ni d'îlot sur le 50ème parallèle nord en plein Atlantique. La station la plus proche est Valentia Island (Irlande), avec une amplitude de 8°C, et un indice de continentalité de 0.14.

Il faut se dire qu'il n'y a aucune raison pour que l'océanicité diminue en allant du nord vers le sud (des Faroe aux Açores par exemple). Pourtant, aux Açores, l'indice de continentalité atteint 0.18 ! Mais la raison est autre que l'océanicité : aux Faroe, en hiver comme en plein été, la masse d'air reste la masse d'air polaire la majeure partie du temps (dans 95 ou 98% du temps). Alors qu'aux Açores, en hiver, l'archipel se trouve tantôt dans la masse d'air subtropicale, tantôt dans la masse d'air polaire, et en été, ces îles sont constamment (ou presque) baignées dans la masse d'air subtropicale. ce qui signifie que, dans le cas des Açores, il y a un changement de masse d'air entre l'hiver et l'été qui va dans le "même sens" du réchauffement saisonnier radiatif. Cela "dope" en quelque sorte l'amplitude thermique annuelle.

Un paramètre qui rend compte également de l'océanicité, c'est amplitude thermique quotidienne : sur l'année entière, et malgré le très fort ensoleillement, celle-ci n'est que de 3°C à Porto Santo, une petite île située tout près de l'île de Madère (également hyperocéanique).

Oui, il est impossible d'avoir une amplitude thermique annuelle de 0°C, effectivement. Mais il y a peut-être "mieux" que 5°C : dans l'hémisphère sud, je crois que certains îlots des 50èmes hurlants ont une amplitude de 4°C (indice de continentalité 0.07) !

S'agissant des régimes pluvio, le minimum de printemps (qu'on retrouve d'avril à juin) dans les stations océaniques nordiques est dû à 2 raisons :

- la trajectoire des dépressions passe plus au sud l'hiver

- au printemps, l'océan est encore très froid, si bien que la stabilité de la masse d'air s'en trouve renforcée.

D'ailleurs, ce n'est pas l'hiver, mais bien l'automne qu'on retrouve là-bas le maxi pluvio : on se trouve là en pleine trajectoire des dépressions, et la mer est encore assez douce.

Plus au sud (chez nous), le mini pluvio se décalle un peu vers l'été et se retrouve en juin : l'eau en juin est plus fraîche qu'en juillet-août, donc la stabilité y est plus forte, malgré une trajectoire des dépressions identique.

Plus au sud encore, l'influence de la cellule anticyclonique subtropicale est telle qu'elle réduit bien plus fortement les occurrences de précipitations en plein été (Açores, Madère, etc...).

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Oui exact tu as raison mais certains indices de continentalité montrent du climat continental en zone équatoriale ou du climat océanique en Suède, ce qui ridicule a mon avis. Sinon, Bergen est océanique je crois, il fait assez froid l'hiver et la neige est abondante. Mon indice actuel ne montre pas trop d'incohérences pour le moment, il y a même une petite nuance entre le climat équatorial et le climat tropical a proprement parler(si on se base juste sur l'amplitude thermique, il n'y en a pas).

Bergen est donc bien hyperocéanique (même si on est là à la limite de l'hyperocéanicité, tout comme vers Brest).

Sinon, attention : il ne faut pas confondre continentalité et climat continental ! Un climat tout à fait autre que le climat continental peut très bien avoir une forte continentalité : c'est le cas du centre du désert du Sahara, par ex.

Par ailleurs, même en plein sous l'équateur, il y a nécessairement une amplitude thermique non nulle : le bilan radiatif est tout de même plus faible vers les équinoxes que vers les solstices, au point d'induire une amplitude thermique annuelle non négligeable (5 à 8°C) si la continentalité est très forte.

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Tout ça pour dire que l'influence continentale (que ce soit le "substrat" et/ou les quelques intrusions d'air pseudo-continental l'hiver) à Brest est quasiment identique (et aussi faible) à Brest qu'à Bergen.

Oui je pense que c'est logique.

Dax (et toute l'Aquitaine même Biarritz) doit être comparée avec le régime océanique bien au large (et pas le seul golfe de Gascogne) : Dax a une amplitude significativement plus forte que l'océan et donc n'est pas hyper-océanique. Le golfe de Gascogne est anormalement chaud l'été, agissant comme un début de continentalisation. Il suffit de voir les statistiques de foudre dans cette mer d'ailleurs.

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Oui je pense que c'est logique.

Dax (et toute l'Aquitaine même Biarritz) doit être comparée avec le régime océanique bien au large (et pas le seul golfe de Gascogne) : Dax a une amplitude significativement plus forte que l'océan et donc n'est pas hyper-océanique. Le golfe de Gascogne est anormalement chaud l'été, agissant comme un début de continentalisation. Il suffit de voir les statistiques de foudre dans cette mer d'ailleurs.

L'air qui arrive n'est pas forcément océanique non plus, car en été, il vient du sud ouest, donc de Galice et des monts cantabriques. D'un milieu plutôt continental que maritime donc.

Crabo

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Pas toujours, regarde l'Iran, lAfghanistan ou la Turquie, la pluviométrie est typiquement méditerranéen et pourtant le climat est continental. Par ailleurs, la pluviométrie est uniforme sur l'année sur la cote Est des USA et du Canada avec beaucoup de neige en hiver (pareil a Hokkaido). C'est vrai que marche pour la Chine ou l'Europe mais pas partout. Intégrer cette dimension dans l'indice de continentalité induirait plus d'erreurs qu'autre chose a mon avis.

Je suis assez d'accord en fait, mais car je considère le domaine aride comme étant une composante possible d'un domaine tropical et subtropical. Les exemples que tu cites sont plutôt subtropicaux continentaux selon ma logique. Novosibirsk ou astana ont un régime de pluie continental, et ne sont selon moi pas en climat aride. En revanche pour garder l'exemple Kazakh, le régime change drastiquement au sud du pays ou il devient comme tu dis plutôt mediterraneen. Cette phase la est selon moi une phase de transition entre un climat continental tempéré type astana, et un climat continental subtropical type afghan. En gros, je pense que le critères de l'amplitude est pertinent dans un gradient plutôt longitudinal, et le critère des précipitations l'est en revanche dans un gradient latitudinaire. Ça se vérifie sur les façades ouest des continents, ou la circulation de hadley et les anticyclones subtropicaux qui en résultent offrent un temps d'aridite annuelle centré sur l'été plus important, ce qui m'amene à conclure que le climat subtropical de façade ouest succède au climat océanique, comme le climat subtropical continental supplante le climat continental tempéré à mesure qu'on avance vers l'équateur. Pour ces deux cas, l'entrée dans la circulation tropicale (cellule de hadley) via les anticyclones subtropicaux marque cette zone de transition.

Pour le seul cas des façade est, ce type de circulation n'étant pas aussi clairement exprimé, la transition semble moins brutale, car il est difficile je pense de faire la différence dans les moyennes, entre une chaleur et une humidité estivale d'origine continentale ou tropicale. C'est pour ça que je pensais, que les masses d'air tropicales du sud est us pouvaient remonter haut en latitude sans trop se dégrader, car les conditions continentales tempérée estivales, n'ont pas des propriétés si différentes. Mais il semble que je me sois un peu planté sur ce coup la default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">.

Crabo

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L'air qui arrive n'est pas forcément océanique non plus

Ce qui explique que l'Aquitaine est souvent classée "océanique dégradé" d'ailleurs.

Mais l'exercice (de Dann) était de comparer 2 stations avec 13°C d'amplitude pour dire que l'hyper-océanique ne se devine pas trivialement sur un seuil d'amplitude fixe.

Si on est d'accord que l'hyper-océanique veut dire qu'on est quasiment dans le régime du large océanique.

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La Tronche (260 m)

Bien sûr, plus à l'ouest, en plein Atlantique, l'amplitude thermique baisse encore, et l'hyperocéanicité devient maximale (indice de continentalité extrêmement faible) : à Tórshavn (Faroe), l'amplitude thermique est effectivement de 7.2°C (indice de continentalité 0.11). On n'a malheureusement pas de station ni d'îlot sur le 50ème parallèle nord en plein Atlantique. La station la plus proche est Valentia Island (Irlande), avec une amplitude de 8°C, et un indice de continentalité de 0.14.

Il faut se dire qu'il n'y a aucune raison pour que l'océanicité diminue en allant du nord vers le sud (des Faroe aux Açores par exemple). Pourtant, aux Açores, l'indice de continentalité atteint 0.18 ! Mais la raison est autre que l'océanicité : aux Faroe, en hiver comme en plein été, la masse d'air reste la masse d'air polaire la majeure partie du temps (dans 95 ou 98% du temps). Alors qu'aux Açores, en hiver, l'archipel se trouve tantôt dans la masse d'air subtropicale, tantôt dans la masse d'air polaire, et en été, ces îles sont constamment (ou presque) baignées dans la masse d'air subtropicale. ce qui signifie que, dans le cas des Açores, il y a un changement de masse d'air entre l'hiver et l'été qui va dans le "même sens" du réchauffement saisonnier radiatif. Cela "dope" en quelque sorte l'amplitude thermique annuelle.

Bonjour Dann, bonjour à tous

Il y a un phénomène qui 'aide ' l'océanicité sur les façades ouest des continents c'est l'alternance des flux dominants. Si on regarde les cartes de pressions et de vents moyens en janvier et en juillet, on s'aperçoit que l'anticyclone subtropical a tendance à gonfler vers le nord en été, amenant plutôt des vents de nord-ouest, donc plutôt frais, en cette saison sur les côtes européennes, ce même anticyclone se retire vers le sud en hiver, amenant des vents de sud-ouest, donc plutôt doux.

Or ce phénomène d'alternance des flux est, je pense, plus fort au niveau des Féroé (en français, c'est plutôt mieux) plus septentrionales et relativement plus proches de la côte norvégienne qu'au niveau des Açores d'autant moins concernées par ce phénomène qu'elles sont beaucoup plus en plein océan avec un flux plutôt ouest durant la plus grande partie de l'année donc. Il faut voir aussi que les Açores subissent un petit peu l'influence du continent américain, encore loin certes mais qui rafraichit déjà un petit peu l'hiver.

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#124. Vaduz

 

Le Liechtenstein fait partie de ces pays trop petits pour ne pas sombrer dans l'oubli aux yeux de la plupart du monde... Ce petit état ce fait que 160km², et ne regroupe que 36000 habitants. Il est coincé entre la Suisse et l'Autriche:

W8o3rLB.jpg

 

3hB5CxU.jpg

 

Cet état est aussi coincé entre le coeur des Alpes (au sud) et quelques chaines préalpines déjà massives (le Santis, au nord-ouest, dépasse 2500m d'altitude):

iMzko2k.jpg

 

Encore un zoom sur le pays, qui mesure 24kms dans sa plus grande dimension. Vaduz est sur la rive droite du Rhin:

h0gOh8q.jpg

 

Vue vers le SSE, d'où vient le plus souvent le foehn alpin. La station synoptique est parfaitement implantée au milieu des champs 1.5 kms au sud de la ville:

hHLqcrV.jpg

 

aBYw8Ej.png

Pour une localité que l'on peut encore considérer en Europe de l'Ouest, le régime de précipitation est très continental. C'est du à la topographie:

- en hiver les chaines immédiatement à l'ouest (le Santis, l'Alvier ou le Churfisten) abritent la vallée des flux océaniques perturbés, et les precipitaions y arrivent atténuées.

- en été le relief intensifie la convection et les pluies orageuses associées. De plus les pluies stratiformes sont souvent bloquées dans cette région par le coeur des Alpes plus au sud, phénomène qui se produit moins en hiver lorsque la circulation atmosphérique est plus dynamique.

La faiblesse de l'ensoleillement est due à deux choses:

- le soleil est souvent derrière les montagnes: cela ampute l'ensoleillement maximal potentiel de 24% sur l'année (20% en été, et jusqu'à 35% en décembre).

- la convection estivale et la nébulosité accrue en cette saison réduit d'autant l'ensoleillement.

 

Un acteur important s'invite souvent tout au long de l'année: le foehn. Il est rare de passer un mois entier sans un coup de foehn, notamment en hiver où l'on peut facilement dénombrer plus de 5 jours sur un mois. Je vous épargne une énième explication du foehn, on en verra quelques exemples plus loin. Son influence sur les statistique se voit au travers des 5-centiles d'humidité relative, plus basses qu'ailleurs en Europe (sauf en été où le phénomène est moins fréquent).

En dehors des épisodes de foehn les vents sont bien plus faibles que dans les stations déjà étudiées dans cette partie de l'Europe (Munich, Lyon, Paris), c'est du à l'abri des montagnes que l'on retrouve à tout les points cardinaux, qui coupent les vents synoptiques.

 

Pas grand chose d’intéressant à repérer sur les statistiques horaires, à part peut être la stagnation des températures matinales en hiver: en janvier il fait aussi froid à 10h du matin (9hTU) qu'à 4h... le soleil est probablement encore caché derrière les montagnes en milieu de matinée.

Dnd0LF0.png

 

EDIT 27/10/2014: ajout des roses des vents. Pour les vents de plus de 5m/s seuls le foehn apparait, orienté plein sud:

7ojN9gu.png

 

 

J'ai pris 2 exemples d'hiver, 1 froid et 1 doux.

Début 2014 fut le plus doux depuis au moins 2000, avec des précipitations normales. Plusieurs épisodes de foehn se succèdent du 4 au 15/02, en raison du déferlement de plusieurs tempêtes atlantiques sur l'Europe de Ouest (souvenez vous: Petra, Qumaira, Ruth, Stephanie, Tini...). Stephanie donnera le record de vent depuis 2000 avec une rafale à 133 km/h.

4yLsdo1.png

 

A contrario décembre 2005 et janvier 2006 fut le couple de mois le plus froid depuis 2000, un froid anticyclonique d'inversion typiquement Européen. On distingue quelques beaux épisodes de foehn.

xjLNenq.png

 

 

Durant les intersaisons l'alternance d'épisodes de foehn et de flux de nord humides donnent des temps souvent très contrastés, avec à quelques jours d'intervalle des nuits chaudes et de journées vraiment fraiches. Illustration avec ce mois de juin 2010 où l'été a bien du mal à s'installer malgré de francs coups de chaleurs:

TM9IKkU.png

 

 

J'ai repris le couple infernal juillet/aout 2006 pour illustrer les extrêmes possible en été. Juillet 2006 est le mois d'été le plus chaud depuis 2000 (0.1°c devant aout 2003), et Aout 2006 le plus froid et de très loin (1.2°c dessous juillet 2000). Encore une fois ne pas tenir compte des valeurs de vent farfelues émises durant cette période. Aout 2006 fut vraiment abominable, avec même pas 100h d'ensoleillement...

4T8MWFu.png

 

 

Enfin un petit mois d'octobre pour rappeler qu'il n'y a pas qu'en Amérique du Nord que l'on peut connaitre de formidables contrastes: octobre 2006, avec seulement 9 jours d'écoulés entre la txx et la txn pour tous les mois d'octobre confondus depuis 2000. Formidable coup de foehn du 17 au 19. Quand à la dégradation pluvio-neigeuse du 27/28, souvenez vous c'était le week-end où il était tombé 25cms de neige à Grenoble:

jdSiTud.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

Modifié par mottoth
Réactualisation -> juin 2023
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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Il y a un phénomène qui 'aide ' l'océanicité sur les façades ouest des continents c'est l'alternance des flux dominants. Si on regarde les cartes de pressions et de vents moyens en janvier et en juillet, on s'aperçoit que l'anticyclone subtropical a tendance à gonfler vers le nord en été, amenant plutôt des vents de nord-ouest, donc plutôt frais, en cette saison sur les côtes européennes, ce même anticyclone se retire vers le sud en hiver, amenant des vents de sud-ouest, donc plutôt doux.

Or ce phénomène d'alternance des flux est, je pense, plus fort au niveau des Féroé (en français, c'est plutôt mieux) plus septentrionales et relativement plus proches de la côte norvégienne qu'au niveau des Açores d'autant moins concernées par ce phénomène qu'elles sont beaucoup plus en plein océan avec un flux plutôt ouest durant la plus grande partie de l'année donc. Il faut voir aussi que les Açores subissent un petit peu l'influence du continent américain, encore loin certes mais qui rafraichit déjà un petit peu l'hiver.

Bonjour Yves,

Attention quand même : la température de l'air n'est pas nécessairement corrélée à la direction du vent ou même à celle des flux dominants ! Justement, si on prend l'exemple de la cellule anticyclonique subtropicale des Açores, on va plutôt l'appeler l'anticyclone des Açores, ce n'est pas parce que celui-ci remonte plus haut vers le nord en été que cela implique que le flux d'ONO ou de nord-ouest qui arrive sur l'Europe de l'ouest amène avec lui de l'air frais. Au contraire, dans ce cas de figure, ce flux global d'ONO est généralement porteur d'air plutôt doux et humide. À moins, évidemment, que l'anticyclone en question ne soit plus l'anticyclone des Açores, mais que ce soit un anticyclone qui s'est créé sur l'Atlantique nord, ou bien que de l'air effectivement polaire maritime glisse sur l'est de l'anticyclone des Açores, amenant effectivement cet air polaire maritime sur la France. Mais ça, c'est du "ponctuel" et du "local". Autre chose : lorsque, l'été, les vents arrivent du SO en France, ils passent par-dessus le Golfe de Gascogne. Or les eaux de ce golfe sont une sorte d'anomalie : elles sont bien plus chaudes que ce qu'elles "devraient" être si elles n'étaient pas enfermées (comme plus au large). Autrement dit, effectivement, des vents de NO en Bretagne l'été amènent forcément de l'air plus frais que lorsque ceux-ci viennent du SO. Mais il faut comprendre qu'il s'agit là d'une particularité locale.

Donc non, ce qu'il importe de considérer (en mer, au large, ou sur des côtes, là où il n'y a pas de baie enfermée), c'est bien la nature de la masse d'air en question : polaire ou subtropicale, càd au nord ou au sud du front polaire.

Alors ce que je disais, c'est que les îles Féroé sont quasiment toujours situées au nord du front polaire, donc dans l'air polaire; alors que les Açores sont situées à 50/50% dans l'air polaire et dans l'air subtropical (càd au nord et au sud du front polaire) l'hiver, et quasiment toujours dans la masse d'air subtropicale (donc au sud du front polaire) l'été. C'est justement aux Açores par exemple, càd en plein milieu de l'océan, que la direction du vent n'a aucune incidence sur les températures. Non, c'est vraiment la nature de la masse d'air qui compte.

Et surtout, les Açores ne subissent absolument aucune influence du continent américain. Absolument aucune ! L'hiver n'est justement absolument pas rafraîchi là-bas par quoique ce soit. Les Açores sont au contraire le lieu sur Terre où (à cette latitude), il fait - et de loin - le plus doux ! Te rends-tu compte que les Açores sont situées à plus de 3000 km du continent américain. Imagine déjà que, rien que Sable Island, située à seulement 200 km au large de la Nouvelle-Ecosse, les températures sont déjà très largement modérées par l'océan, au point de faire en sorte que le climat de cette île y est océanique ! Alors aux Açores...! Non, ces îles de Macaronésie ne sont influencées que par les 3 éléments suivants : le Gulf Stream, et les deux masses d'air maritimes : polaire et subtropicale.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

#124. Vaduz

Pour une localité que l'on peut encore considérer en Europe de l'Ouest, le régime de précipitation est très continental. C'est du à la topographie:

- en hiver les chaines immediatement à l'ouest (le Santis, l'Alvier ou le Churfisten) abritent la vallée des flux océaniques perturbés, et les precipitaions y arrivent atténuées.

- en été le relief intensifie la convection et les pluies orageuses associées. De plus les pluies stratiformes sont souvent bloquées dans cette région par le coeur des Alpes plus au sud, phénomène qui se produit moins en hiver lorsque la circulation atmosphérique est plus dynamique.

Salut,

Oui, le régime pluvio est clairement continental à Vaduz. Mais si je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis concernant l'été, je le suis moins pour ton explication concernant la faiblesse des précipitations d'hiver...

En effet, je ne pense pas que les chaînes montagneuses situées à l'ouest de Vaduz soient à ce point responsables de l'atténuation des précipitations. Car si je compare les quantités de précipitations hivernales des villes de cette région de l'Europe, on obtient ceci (obligé d'utiliser les données 1981-2010, même pour Vaduz; j'espère que cela ne te "vexe" pas...smile.png ) :

- Vaduz : 41 et 38 mm en janvier et février

- Konstanz (sur du "plat", pas de reliefs à l'ouest) : 44 et 45 mm

- Mannheim (idem) : 41 et 43 mm

- Strasbourg : 32 et 35 mm (un peu de reliefs à l'ouest)

- München : 42 et 45 mm (plat)

- Lyon : 47 et 44 mm (légers reliefs à l'ouest)

Bref, on constate que, en basse altitude et en l'absence de barrières montagneuses trop marquées, toutes les localités de cette région d'Europe (autour de la Suisse) présentent clairement un minimum hivernal, avec 35 à 45 mm en général pour le mois présentant les précipitations les plus faibles.

Donc il semblerait bien que le relief situé à l'ouest de Vaduz ne joue que très peu dans la faiblesse des précipitations hivernales. Je pense que la raison est la suivante : contrairement à ce que certains d'entre vous répètent fréquemment ici, je ne pense pas que, en hiver (janvier-février), le flux d'ouest soit dominant sur ces régions. Ou en tout cas, je pense que, sur ces régions déjà un peu continentales (eh oui, j'en reviens à ça...), le flux océanique est déjà très atténué (un effet du "substrat" déjà bien continental par ici, selon moi). En effet, le type de temps majoritaire sur ces régions péri-alpines est plutôt anticyclonique (je ne dis nullement qu'il s'agit nécessairement de la frange occidentale de l'anticyclone sibérien, entendons-nous bien !). Bien entendu, les flux d'ouest s'incrustent parfois (au coeur de l'hiver) de plein fouet sur le centre de l'Europe, et les précipitations qui en découlent sont effectivement exacerbées par les reliefs orientés vers l'ouest. Mais ce type de temps n'est pas du tout majoritaire en cette période de l'année, contrairement à ce qu'il se passe sur les régions océaniques.

C'est donc ceci qui, à mon avis, explique la faiblesse des précipitations hivernales sur les régions du centre de l'Europe.

Il faut vraiment aller plus au nord (sur la grande plaine nord-européenne) pour que le flux océanique garde un peu de son ampleur en hiver : Köln (62 et 54 mm), Hamburg (68 et 50 mm). Mais plus à l'est, dès Berlin, les intrusions océaniques perdent déjà de leur vigueur : Berlin (42 et 33 mm), Poznań (25 et 23 mm), Warszawa (21 et 25 mm).

Sinon, merci encore pour cette nouvelle fiche !

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Hello Mottoth,

Merci pour cette nouvelle fiche.

Je me demandais si tu pouvais faire si tu as le temps l'envie et l'interet, une fiche pour Ta'izz au Yémen.

Cette ville attire ma curiosité car elle a l'air de présenter un cumul pluviométrique intéressant pour une ville de la région. Couplé aux températures moyennes assez élevées, elle a l'air de montrer des signes de climat tropical humide, la seule version que je recense sur la péninsule arabique. Mais je ne suis pas sur car je me base à la page wikipedia.

Crabo

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