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Sécheresse (Nouvelle-Calédonie)


florent76
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Huit mois de déficit pluviométrique en Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie, en pleine phase climatique El Niño, enregistre des précipitations beaucoup plus faibles que la normale depuis maintenant huit mois.

De juin 2006 à janvier 2007, explique Météo-France, le déficit moyen, très important, est de -46 % pour 27 postes répartis sur l’ensemble de l’archipel. Seulement un peu plus de la moitié des précipitations normales a été enregistré pendant cette période.

Le déficit est général mais plus important sur la côte Ouest qu’ailleurs. Les déficits y sont de -49 % pour Nessadiou à -60 % dans la région de Poya/Népoui (Koumac -57 %, Koné -51 %, La Foa -58%, Tontouta et Nouméa -56 %). La côte Est est moins touchée, avec un bilan allant de -12 % pour Yaté à -52 % dans la région de Houaïlou/Canala, alors que les îles Loyauté sont dans la moyenne (- 45 %).

Saison des pluies retardée

Cette période englobant la saison sèche, l’important déficit se traduit par des quantités de pluie très faibles, surtout sur la côte Ouest qui est la région la moins arrosée du pays : 209 mm à Népoui au cours des huit derniers mois, 232 mm à La Tontouta, 238 mm à Koumac, 274 mm à Nouméa, bien loin des 1 550 mm enregistrés à Yaté.

Autre conséquence de l’épisode El Niño : la saison des pluies est retardée. Le mois de janvier enregistre un déficit global de -39 %, mais c’est surtout la côte Ouest qui est touchée avec des quantités très faibles dans la région de Tontouta (29,8 mm) /Bouraké (14,4 mm). Certains postes de la côte Est ont enregistré des quantités importantes (391 mm à Yaté, 296 mm à Touho, 290 mm à Poindimié) qui restent toutefois en dessous de la normale. A Tontouta, il a été enregistré 33 mm de pluie sur les deux derniers mois alors que l’évaporation d’un plan d’eau est estimée à plus de 400 mm sur la même période.

20070210.LNC3545.jpg

Foin et aliment sécheresse, c’est le régime de survie pour le bétail qui ne trouve plus l’ombre d’un brin d’herbe sur des pâturages brûlés par le soleil.

400 tonnes d’aliment distribuées

C’est dès le mois de novembre de l’année dernière que les professionnels et responsables du secteur de l’élevage, réunis au sein de la commission sécheresse, ont tiré la sonnette d’alarme. Dans un contexte où la sécheresse menaçait de s’installer durablement, l’Erpa a réagi sans attendre.

Dès le 20 novembre, une aide a été apportée aux éleveurs sous la forme d’un aliment sécheresse. Fabriquée par la Sica à base de différentes céréales, cette farine complète, très appréciée du bétail, est subventionnée par l’Erpa à hauteur de 50 %, soit 20 F par kilo, les frais de transport depuis l’usine de Boulouparis étant également pris en charge.

Bien que représentant un coût supplémentaire non négligeable pour les éleveurs, qui doivent apporter à leur bétail des rations quotidiennes de 2,5 à 5 kg par tête, l’opération a largement fait la preuve de son intérêt au bénéfice de la filière. Dès le début, la demande a en effet été forte.

A fin janvier, ce ne sont pas moins de 250 tonnes d’aliment qui avaient été distribuées au bétail, et 150 tonnes supplémentaires ont été commandées par le provendier puisque, en l’absence de pluies, l’Erpa a décidé de prolonger l’opération jusqu’à fin février.

Source : http://www.info.lnc.nc/caledonie/20070210.LNC3545.html

Florent.

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Sécheresse : Le bétail tire la langue

Toujours en première ligne en période de sécheresse, les éleveurs estiment que la situation devient alarmante après huit mois au régime sec. Il leur faut rapidement de l’eau, et en quantité, sinon la prochaine saison sèche pourrait être encore plus difficile. Mais la saison des pluies est en retard…

«Beaucoup d’éleveurs se sont donné les moyens de ne pas trop subir des épisodes de sécheresse malheureusement de plus en plus fréquents, notamment en s’équipant de chaînes fourragères. Mais, en principe, une saison sèche normale prend fin avec les pluies qui tombent traditionnellement fin décembre et en janvier. Or, cette année, on est début février et l’on n’a toujours pratiquement rien vu venir… » Guy Monvoisin s’inquiète. Président du syndicat des éleveurs, il se refuse à faire dans le catastrophisme, mais il ne cache cependant pas que, si la pluie tarde encore, la situation pourrait devenir autrement plus délicate.

Jusqu’à présent, explique-t-il, la plupart des éleveurs ont réussi, sinon à maintenir leurs troupeaux en bon état, au moins à limiter les effets de la sécheresse et à garder leurs animaux vivants. Grâce à leurs réserves fourragères, mais aussi, se félicite-t-il, grâce à l’intervention de l’Erpa (Etablissement de régulation des prix agricoles). En bonne intelligence avec les professionnels, il a pris au bon moment les mesures d’aide nécessaires en subventionnant un aliment sécheresse, dès fin novembre (lire par ailleurs).

Aux yeux du président du syndicat des éleveurs, cette mesure a jusqu’à présent permis de limiter les pertes de poids et de croissance des animaux. Surtout, en cette saison, elle a permis d’assurer le sevrage des veaux dans des conditions à peu près acceptables.

Zone rouge

En revanche, Guy Monvoisin ne cache pas son inquiétude pour l’avenir si l’eau du ciel n’arrive pas en quantité suffisante dans les jours qui viennent.

« En principe, explique-t-il, entre la chaleur de l’été et les pluies de fin décembre et de janvier, l’herbe repousse vite en cette saison. C’est donc entre mi-décembre et mars que les éleveurs peuvent refaire leurs pâturages et leurs réserves d’eau, préparer le fourrage qui sera coupé en hiver et stocké en prévision des mois secs de fin d’année. Si, maintenant, la pluie tarde, on va finir par se retrouver en saison fraîche, période où même avec de l’eau l’herbe pousse très lentement. Nous risquons donc de ne pas pouvoir reconstituer les stocks de fourrage et nous retrouver démunis en fin d’année si une nouvelle sécheresse venait à sévir.

De ce point de vue, aujourd’hui, nous sommes donc pratiquement déjà dans le rouge. Et si on ne voit rien venir d’ici la fin du mois, on risquera effectivement la catastrophe. »

Source : http://www.info.lnc.nc/caledonie/20070210.LNC3545.html

Florent.

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