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Evolution des banquises au cours de l'hiver 2005-2006


Alain Coustou
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Je ne serais pas surpris si la banquise arctique terminait l'hiver en 2006 avec une superficie (area) égale à environ 13 millions de km² contre près de 14 à la fin de l'hiver précédent.

Voici le lien Cryosphere pour suivre l'évolution globale sur un an dans l'hémisphère nord :

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...current.365.jpg

Depuis un mois, le retard de superficie par rapport à la même date de l'an passé est presque toujours compris entre 500 000 et 800 000 km².

Cryosphère enregistre par ailleurs des variations pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de km² d'un jour sur l'autre, probablement en raison des difficultés de mesure et des insuffisances du logiciel de traîtement des données satellites. Donc toujours prendre avec prudence l'écart mesuré au cours d'une seule journée par rapport à la même journée de l'an passé.

Rendez-vous dans trois mois pour faire le point !

Alain

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Les plus actifs

En tout cas, la baie d'Hudson vient de se refermer (2/3 jours) ainsi que le Détroit d'Hudson.

Il me semble que de Détroit de Davis ainsi que la Baie de Baffin accélère un peu leur glaciation (la glaciation du détroit d'Hudson va aider à cela ?), tout comme la Mer de Kara.

Ailleurs, c'est un peu (trop) le statu quo.

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34230 Paulhan - Centre Hérault

Je ne serais pas surpris si la banquise arctique terminait l'hiver en 2006 avec une superficie (area) égale à environ 13 millions de km² contre près de 14 à la fin de l'hiver précédent.

Voici le lien Cryosphere pour suivre l'évolution globale sur un an dans l'hémisphère nord :

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...current.365.jpg

Depuis un mois, le retard de superficie par rapport à la même date de l'an passé est presque toujours compris entre 500 000 et 800 000 km².

Cryosphère enregistre par ailleurs des variations pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de km² d'un jour sur l'autre, probablement en raison des difficultés de mesure et des insuffisances du logiciel de traîtement des données satellites. Donc toujours prendre avec prudence l'écart mesuré au cours d'une seule journée par rapport à la même journée de l'an passé.

Rendez-vous dans trois mois pour faire le point !

Alain

Ceci n'est nullement une preuve climatique de rechauffement ou non, en regime de NAO negative ce qui est le cas actuellement la banquise se developpe moins qu'en NAO positive, pourquoi parce que le Vortex polaire est moins puissant qu'en NAO positive.

Ceci parce que la stratosphère est plus chaude au dessus du pôle et la troposphère plus froide, resultat la taille du vortex est plus etendue mais moins froide au centre.

On ne peut pas tout avoir un refroidissement record des continents autour de l'Arctique et une avancée record de la banquise.

Williams l'explique trés bien sur son site.

Il faudrait peut etre arreter de faire feu de tout bois Alain, les ocsillations saisonnières cela existe aussi, si la NAO redevient positive à un moment on verra une nouvelle avancée des glaces.

Autrement dit ton pari t'appuyant sur tes thèses climatiques est plus qu'hasardeux et ne se realisera que si la NAO reste negative tout l'hiver, mais dans ce cas j'attendrai que tu viennes nous expliquer pourquoi les continents autour de l'Arctique et en particulier l'Europe se sont devantages refroidis que l'hiver précédent.

Et ca tu auras du mal à l'expliquer avec ta theorie qui si elle est valable ne peut l'être que sur la durée en en lissant les oscillations de type NAO et AO.

Donc pas de demonstration sur une saison.

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Ceci n'est nullement une preuve climatique de rechauffement ou non, en regime de NAO negative ce qui est le cas actuellement la banquise se developpe moins qu'en NAO positive, pourquoi parce que le Vortex polaire est moins puissant qu'en NAO positive.

Ceci parce que la stratosphère est plus chaude au dessus du pôle et la troposphère plus froide, resultat la taille du vortex est plus etendue mais moins froide au centre.

On ne peut pas tout avoir un refroidissement record des continents autour de l'Arctique et une avancée record de la banquise. Williams l'explique trés bien sur son site.

Il faudrait peut etre arreter de faire feu de tout bois Alain, les ocsillations saisonnières cela existe aussi, si la NAO redevient positive à un moment on verra une nouvelle avancée des glaces.

Autrement dit ton pari t'appuyant sur tes thèses climatiques est plus qu'hasardeux et ne se realisera que si la NAO reste negative tout l'hiver, mais dans ce cas j'attendrai que tu viennes nous expliquer pourquoi les continents autour de l'Arctique et en particulier l'Europe se sont devantages refroidis que l'hiver précédent.

Et ca tu auras du mal à l'expliquer avec ta theorie qui si elle est valable ne peut l'être que sur la durée en en lissant les oscillations de type NAO et AO. Donc pas de demonstration sur une saison.

J'appelle à la prudence en raison de la variabilité et des incertitudes d'enregistrement quotidiens (ce matin, le retard par rapport à l'an passé serait ainsi apparemment brutalement tombé à 200 000 km². Demain, les chiffres seront encore différents...). Je me contente de tenir à jour un point sur l'évolution générale de la banquise et de donner mon sentiment concernant la tendance pour les prochains mois. Et en employant le conditionnel.Par ailleurs, je ne raisonne naturellement pas à partir d'une seule saison pour développer ma "théorie" synthétique et globale du risque de dérive du climat ! Même si je considère que l'année 2005 est celle d'un second seuil climatique. Mais je l'ai déjà dit et répété...
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Une question qui me taraude depuis un moment en tant que novice: constate t-on cet hiver des différences locales d'épaisseur de banquise (à petite échelle) accrues par rapport aux années précédentes ? Si oui Alain penses-tu que ces différences locales puissent être représentatives du réchauffement climatique qui lui est à grande échelle ?

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Une question qui me taraude depuis un moment en tant que novice: constate t-on cet hiver des différences locales d'épaisseur de banquise (à petite échelle) accrues par rapport aux années précédentes ? Si oui Alain penses-tu que ces différences locales puissent être représentatives du réchauffement climatique qui lui est à grande échelle ?

Je n'en sais fichtrement rien. Le satellite Cryosat qui devait permettre de répondre à cette importante question a été perdu à cause de l'échec de son lancement par une fusée russe - un missile militaire reconverti - en 2005. Il faudra se contenter de sondages d'épaisseur in situ, forcemment peu nombreux et pas obligatoirement représentatifs. Dommage...

De toute manière, il faut se méfier des extrapolations à partir de quelques observations locales et plus ou moins provisoires.

On pourra peut-être faire le point dans trois mois...

Petite info de dernière minute: D'après le mensuel Espace magazine daté de janvier 2006, le 6 décembre 2005 la conférence ministérielle de Berlin (réunion des ministres représentant les 17 pays membres de l'ESA et le Canada) a approuvé le financement d'un nouveau satellite d'étude des glaces polaires (Cryosat 2). Ainsi, on peut espérer que des données complétes relatives à l'épaisseur de la banquise seront réunies dans quelques années. Un retard tout de même bien regrettable, même si il convient de saluer la décision de la conférence.

Alain

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Je n'en sais fichtrement rien. Le satellite qui devait permettre de répondre à cette importante question a été perdu à cause de l'échec de son lancement par une fusée russe - un missile militaire reconverti - en 2005.

Il faudra se contenter de sondages d'épaisseur in situ, forcemment peu nombreux et pas obligatoirement représentatifs. Dommage...

De toute manière, il faut se méfier des extrapolations à partir de quelques observations locales et plus ou moins provisoires.

On pourra peut-être faire le point dans trois mois...

Alain

Aïe ça c'est embêtant. Il y en a qui ont dû se faire tirer les oreilles à Baïkonour...

La question que je me posais derrière tout ça était: est-ce que le réchauffement climatique est suceptible de multiplier et d'accentuer les différences locales entre les épaisseurs de la banquise ? Mais comme tu viens de le préciser, le réchauffement se fait à l'échelle mondiale, et ses conséquences sont avant tout globales et durables. Finalement, ma question était peut-être un peu hors sujet...

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Ben Alain tu vois que le retard dont tu faisais état le 20/12 est quasiment reduit à zero ou pas loin 1 semaine aprés, disons de 200 000 km2 allez au vu du graphique de cryosphère:

current.365.jpg

Comme quoi il faut se garder de conclusions trop rapides sur un retard ponctuel, c'est en cela que je me mefie désormais de certaines projections climatologiques qui tendent un peu trop vite à integrer des variations saisonnières ou des positionnement de centres d'action qui sont à un moment donné défavorables, j'ai commis cette erreur là en Automne avec une anomalie negative de SST de longue durée en Mer de Norvège depuis la situation est equilibrée ni negative ni positive, finalement des centres d'action froids sur l'Est du Groenland en etaient à l'origine.

Il n'est donc pas impossible que dans les jours qui viennent la mer de Kara finisse par geler en totalité, il ne manque plus grand chose, et une legere extension ailleurs fera rattraper le reste de retard qui manque par rapport à il y a un an.

Il est même possible que l'avancée finisse par être superieure à celle de l'an dernier et depasse les 14 millions de km2, il est trop tôt pour pouvoir donc dire quoi que ce soit.

Reste qu'à priori mais encore là rien n'est certain un gel tardif donnera une epaisseur moindre à la banquise, c'est d'ailleurs ce qui s'est produit l'an dernier.

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Ca y est pour la mer de Kara, tout l'Est de la Nouvelle Zemble est maintenant gelé sur les cartes de la Noaa, il y avait encore il y a quelques jours une poche de mer libre qui a fini par disparaitre, les autres banquises avancent aussi un peu partout, en mer de Bering ca continue, les bords de la mer d'Okhotsk commencent à geler, le nord de la Baltique egalement.

Le retard est rattrapé visuellement et sans doute depassé mais les courbes de Cryosphère par bassin ont toujours une semaine de decalage.

L'objectif d'une banquise plus etendue fin mars 2006 qu'en mars 2005 n'est pas du tout inaccessible.

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Ca y est pour la mer de Kara, tout l'Est de la Nouvelle Zemble est maintenant gelé sur les cartes de la Noaa, il y avait encore il y a quelques jours une poche de mer libre qui a fini par disparaitre, les autres banquises avancent aussi un peu partout, en mer de Bering ca continue, les bords de la mer d'Okhotsk commencent à geler, le nord de la Baltique egalement.

Le retard est rattrapé visuellement et sans doute depassé mais les courbes de Cryosphère par bassin ont toujours une semaine de decalage.

L'objectif d'une banquise plus etendue fin mars 2006 qu'en mars 2005 n'est pas du tout inaccessible.

non ce n'est certes pas inaccessible.

Personne ne peut prétendre le contraire et la variabilité climatique cela existe depuis le début des temps.

Pour revenir aux chiffres du NSDIC/NOAA, la décroissance moyenne de la sea-ice extent depuis 30 ans est de 37500 km2 en décembre.

Ce chiffre n'est pas accessible par contre à une simple évaluation "de visu" et "instantanée" de cartes et des graphiques, voire même de mesures satellites dont on connait l'incertitude concernant l'évaluation de la concentration.

C'est un chiffre moyen qui relativise les anomalies constatées sur les graphiques de "cryosphère"

Dans ce domaine comme dans d'autres et même pour voir les inflexions il faut attendre plusieurs années et pas quelques mois, inertie et temps de réponse climatiques obligent.

à plus

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Ben Alain tu vois que le retard dont tu faisais état le 20/12 est quasiment reduit à zero ou pas loin 1 semaine aprés, disons de 200 000 km2 allez au vu du graphique de cryosphère:

current.365.jpg

Comme quoi il faut se garder de conclusions trop rapides sur un retard ponctuel, c'est en cela que je me mefie désormais de certaines projections climatologiques qui tendent un peu trop vite à integrer des variations saisonnières ou des positionnement de centres d'action qui sont à un moment donné défavorables, j'ai commis cette erreur là en Automne avec une anomalie negative de SST de longue durée en Mer de Norvège depuis la situation est equilibrée ni negative ni positive, finalement des centres d'action froids sur l'Est du Groenland en etaient à l'origine.

Il n'est donc pas impossible que dans les jours qui viennent la mer de Kara finisse par geler en totalité, il ne manque plus grand chose, et une legere extension ailleurs fera rattraper le reste de retard qui manque par rapport à il y a un an.

Il est même possible que l'avancée finisse par être superieure à celle de l'an dernier et depasse les 14 millions de km2, il est trop tôt pour pouvoir donc dire quoi que ce soit.

Reste qu'à priori mais encore là rien n'est certain un gel tardif donnera une epaisseur moindre à la banquise, c'est d'ailleurs ce qui s'est produit l'an dernier.

Je suis très régulièrement les estimations de Cryosphère et j'avais signalé la même estimation (- 200 000km²) dans mon post du 25 décembre en écrivant : "ce matin, le retard par rapport à l'an passé serait ainsi apparemment brutalement tombé à 200 000 km²".Il apparait que cet écart réduit s'est maintenu depuis lors, à peu de chose près.

Pour l'épaisseur moindre de la banquise sur un an, cela reste possible mais il faudra encore attendre un mois ou deux pour juger de la réalité et de l'ampleur du phénomène. L'an passé, il y avait eu amplification du retard de surface dans la seconde moitié de l'hiver, ce qui ne veut pas dire qu'il en sera de même cette année.

Quel dommage que Cryostat 1 ait été détruit...

Alain

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Je suis très régulièrement les estimations de Cryosphère et j'avais signalé la même estimation (- 200 000km²) dans mon post du 25 décembre en écrivant : "ce matin, le retard par rapport à l'an passé serait ainsi apparemment brutalement tombé à 200 000 km²".

Il apparait que cet écart réduit s'est maintenu depuis lors, à peu de chose près.

Pour l'épaisseur moindre de la banquise sur un an, cela reste possible mais il faudra encore attendre un mois ou deux pour juger de la réalité et de l'ampleur du phénomène. L'an passé, il y avait eu amplification du retard de surface dans la seconde moitié de l'hiver, ce qui ne veut pas dire qu'il en sera de même cette année.

Quel dommage que Cryostat 1 ait été détruit...

Alain

Plus de retard du tout à présent et nous sommes conforme à la moyenne 1979-2000. Jusqu'à preuve du contraire, c'est surtout l'été que la surface de la cryosphère de l'hémisphère nord est en diminution. Concernant l'hiver, la baisse n'est que peu marqué : l'amplitude entre hiver et été est ainsi accrue et chaque automne on note ainsi des retards qui finissent toujours par se combler jusqu'à présent et c'est heureusement encore le cas cette année...FLorent.
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Plus de retard du tout à présent et nous sommes conforme à la moyenne 1979-2000. Jusqu'à preuve du contraire, c'est surtout l'été que la surface de la cryosphère de l'hémisphère nord est en diminution. Concernant l'hiver, la baisse n'est que peu marqué : l'amplitude entre hiver et été est ainsi accrue et chaque automne on note ainsi des retards qui finissent toujours par se combler jusqu'à présent et c'est heureusement encore le cas cette année...

FLorent.

Effectivement, il n'existe aujourd'hui plus aucun retard en ce qui concerne l'area de la banquise par rapport à l'an passé. Attendons la suite...Ca n'a rien a voir directement avec le climat (encore que produire de l'électricité sans émission de GES est plutôt bon pour le climat), mais j'ai tout de même le plaisir de vous signaler qu'il y a du nouveau en ce qui concerne les tours aérogénératrices (voir le lien ci-dessous et lire mon dernier message dans ToursAerogeneratrices2)

Alain

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Le retard global a ete en effet rattrapé, c'est de bon augure, mais la partie n'est pas encore gagnée pour eviter la repetition de la situation de l'automne 2005 avec le recul record qui a eu lieu.

Une analyse par bassin montre la chose suivante, je ne vais pas donner le detail des bassins centraux, il n'y a pas à en donner pour les bassins: Arctique, Latptev, Est Siberian Sea, Chuckchi, Canadian Archipelago, Beaufort Sea, Hudson Bay, ces bassins sont pleins et sont à leur etendue maximale, reste l'epaisseur de glace qu'on ne connait pas et que Cryosat1 aurait pu determiner, mais en Area c'est terminé ils sont completement gelés.

Pour les bassins peripheriques qui sont egalement trés important, on peut remarquer une extension record de la banquise de la Mer de Bering, une avance de 200 000 km2 par rapport à fin 2004.

Pour la Mer du Groenland et la Baie de Baffin un retard de banquise d'environ 100 000 km2 pour chacune de ces banquises, ce qui est problématique.

Element par contre positif c'est l'extension quasi complète de la mer de Kara qui peut être considérée comme faisant partie des bassins centraux.

Quant à la mer de Barents, elle a rattrapé son retard de fin 2004 mais il reste de la marge avant qu'elle soit à son extension maximale.

Les bassins les plus peripheriques que sont le St Lawrence et la mer Okhotsk sont pour le premier encore libre de glace ce qui est habituel, pour le deuxième en début d'embacle seulement avec un retard de 200 000 km2.

A noter le cas de la Baltique non integrée par Cryosphère ou il y a un tout début d'embacle au nord du golfe de Botnie.

Les bassins donc à surveiller sont ceux de Barents, du Groenland et de la Baie de Baffin.

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Le retard global a ete en effet rattrapé, c'est de bon augure, mais la partie n'est pas encore gagnée pour eviter la repetition de la situation de l'automne 2005 avec le recul record qui a eu lieu.

Une analyse par bassin montre la chose suivante, je ne vais pas donner le detail des bassins centraux, il n'y a pas à en donner pour les bassins: Arctique, Latptev, Est Siberian Sea, Chuckchi, Canadian Archipelago, Beaufort Sea, Hudson Bay, ces bassins sont pleins et sont à leur etendue maximale, reste l'epaisseur de glace qu'on ne connait pas et que Cryosat1 aurait pu determiner, mais en Area c'est terminé ils sont completement gelés.

Pour les bassins peripheriques qui sont egalement trés important, on peut remarquer une extension record de la banquise de la Mer de Bering, une avance de 200 000 km2 par rapport à fin 2004.

Pour la Mer du Groenland et la Baie de Baffin un retard de banquise d'environ 100 000 km2 pour chacune de ces banquises, ce qui est problématique.

Element par contre positif c'est l'extension quasi complète de la mer de Kara qui peut être considérée comme faisant partie des bassins centraux.

Quant à la mer de Barents, elle a rattrapé son retard de fin 2004 mais il reste de la marge avant qu'elle soit à son extension maximale.

Les bassins les plus peripheriques que sont le St Lawrence et la mer Okhotsk sont pour le premier encore libre de glace ce qui est habituel, pour le deuxième en début d'embacle seulement avec un retard de 200 000 km2.

A noter le cas de la Baltique non integrée par Cryosphère ou il y a un tout début d'embacle au nord du golfe de Botnie.

Les bassins donc à surveiller sont ceux de Barents, du Groenland et de la Baie de Baffin.

très bonne analyse par bassin, Torrent.

j'avoue que j'ai pas le courage de m'y mettre, donc c'est bien que quelqu'un fasse le travail.

Par contre je pense que la situation hivernale de la banquise n'a qu'une influence très limitée sur la débacle estivale, sauf à prendre une avance très considérable tant en surface qu'en épaisseur.

Il faut rappeler en effet que les endroits où se développe la banquise de mer sont actuellement en quasi nuit polaire, avec donc de l'énergie apportée uniquement par la circu atmosphérique et océanique.

Le comportement de la banquise d'été est un amplificateur puissant des tendances climatiques de par l'effet rétroactif non moins puissant du à l'albédo.

N'oublions pas en effet que les régions polaires en été (surtout au solstice!)reçoivent un flux solaire moyen journalier comparable à celui des régions équatoriales.

Cela peut paraître surprenant mais c'est principalement du au fait qu'il n'y a pas de nuit pendant une période limitée toutefois.

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Saint Hilaire (195m), 20km au Sud de Toulouse (Haute Garonne)

Effectivement merci pour le suivi de ce sujet hyper passionnant et tellement révélateur ...

Piloutop

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C'est le club des toulousains ici !

La nouvelle petite Sibérie française ;o) (très relative).

Je suis d'accord avec Torrent, les bassins à surveiller pour la suite, c'est autour du Groenland et la mer de Barents. Les bassins périphériques, Baltique (pas pris en compte sur cryosphere, mais peut-être dans le bilan global ?), mer d'Okhotsk, St Laurent, sont (je dirais "bêtement" et par définition) moins centraux, moins symptomatiques de l'état global de la banquise. Ils ont une influence régionale et peuvent varier pas mal en fonctions des conditions synoptiques locales (mais c'est toujours le cas en bordure de banquise).

Le déficit va probablement s'accroitre en mer de Barents sur cryosphere, avec les T assez douces au Spitzberg ces derniers temps, ailleurs je ne sais pas.

La période critique commence bientôt, on est en fin de période de croissance rapide de la banquise pendant la quelle il est toujours délicat de se faire une idée de son état global : il est facile d'avoir quelques jours de décalage par rapport à la prise en glace moyenne et lorsque la "pente est forte", comme en novmbre ou en juin, cela a de gros impact sur les variations quotidiennes.

Quoi qu'il en soit, le plus important est de garder un oeil sur le long terme. C'est toujours intéressant, mais examiner les variations au jour le jour nous amène parfois à des conclusions hatives. Rendez-vous en mars, et bon réveillon à tous.

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34230 Paulhan - Centre Hérault

C'est le club des toulousains ici !

La nouvelle petite Sibérie française ;o) (très relative).

Je suis d'accord avec Torrent, les bassins à surveiller pour la suite, c'est autour du Groenland et la mer de Barents. Les bassins périphériques, Baltique (pas pris en compte sur cryosphere, mais peut-être dans le bilan global ?), mer d'Okhotsk, St Laurent, sont (je dirais "bêtement" et par définition) moins centraux, moins symptomatiques de l'état global de la banquise. Ils ont une influence régionale et peuvent varier pas mal en fonctions des conditions synoptiques locales (mais c'est toujours le cas en bordure de banquise).

Le déficit va probablement s'accroitre en mer de Barents sur cryosphere, avec les T assez douces au Spitzberg ces derniers temps, ailleurs je ne sais pas.

La période critique commence bientôt, on est en fin de période de croissance rapide de la banquise pendant la quelle il est toujours délicat de se faire une idée de son état global : il est facile d'avoir quelques jours de décalage par rapport à la prise en glace moyenne et lorsque la "pente est forte", comme en novmbre ou en juin, cela a de gros impact sur les variations quotidiennes.

Quoi qu'il en soit, le plus important est de garder un oeil sur le long terme. C'est toujours intéressant, mais examiner les variations au jour le jour nous amène parfois à des conclusions hatives. Rendez-vous en mars, et bon réveillon à tous.

Ce sont les bassins orientaux qui ont avancé le plus vite cette saison, on peut penser que l'epaisseur sera au rendez vous et leur permettra de mieux resister à la debacle estivale, pour les autres, faut attendre et voir, je suis assez d'accord avec ce que tu dis sur l'energie que recoit la banquise l'été sauf que l'angle n'etant pas du tout le même qu'à l'Equateur ca fait tout de même bien moins d'energie par m2.

Un autre element est à prendre en compte, les flux l'été aussi, si des depressions ramenent sur l'Arctique une couverture nuageuse importante il y a protection de la banquise par cette interposition nuageuse, donc la nebulosité moyenne sur une saison est un facteur important à prendre en compte, si en hiver elle est penalisante car elle bloque le rayonnement et les descentes froides stratospheriques du Vortex Polaire en été elle a par contre un effet protecteur.

Bon reveillon à tous également ...

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je suis assez d'accord avec ce que tu dis sur l'energie que recoit la banquise l'été sauf que l'angle n'etant pas du tout le même qu'à l'Equateur ca fait tout de même bien moins d'energie par m2.

bonne année Torrent.je réitère qu'au solstice d'été le pôle nord reçoit plus d'énergie qu'un point de l'équateur.

En effet l'angle entre le rayt solaire incident et la surface au pôle est, à cette date (il faut le préciser) de 23°.

Mais ce qui est particulier c'est que le flux est le flux direct de 1365 W/m2 qui s'applique puisque le pôle est fixe.

Et donc le flux ramené à la surface est de 1365*cos(67°)= 533 W/m2

à l'équateur le flux instantané est plus important mais aucun point n'est fixe.

Le flux max est de 1365*cos(23)=1256 W/m2 mais il ne fait que décroître de part et d'autre du zénith.

De mémoire il est inférieur à 500W/m2.

Donc attention le 21 juin l'énergie reçue par le pôle est considérable et s'il n'y avait pas l'albédo...

je retrouverai les formules et différents graphiques pour corroborer mes dires.

à plus

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Fin juin, l'angle d'incidence du rayonnement solaire à l'équateur par rapport à la surface du sol est d'un peu moins de 67° au midi vrai. Il est bien plus faible avant et après, jusqu'à ce que la nuit arrive.

Au pôle nord, il est seulement de 23° mais n'oscille que faiblement et le soleil ne se couche pas en été. D'où effectivement une quantité d'énergie reçue quotidiennement du soleil pouvant être à cette époque de l'année théoriquement supérieure à celle de l'équateur. Le rôle de l'albédo est alors essentiel.

D'où l'importance de l'évolution estivale de la banquise. Sa disparition - ou du moins une forte réduction - entraînerait un effet de rétroaction positive considérable sur le réchauffement climatique aux hautes latitides de l'hémisphère nord...

Bonne année à tous,

Alain

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Si l'on tient compte de l'épaisseur de l'atmosphère traversée par le rayonnement solaire, l'ordre est peut-être inversé le 21/06 ?

oui holon, les chiffres donnés plus haut concernent l'espace hors atmosphère.Ils sont donc à minorer du fait de l'épaisseur traversée supplémentaire quoiqu' à l'Equateur cette épaisseur est minimale seulement au midi solaire , lorsque le soleil se couche, par exemple, l'épaisseur est considérable.

Ceci dit c'était surtout pour insister sur le fait qu'en plein été la quantité de rayt reçue au Pôle est vraiment considérable.

Lorsque j'avais vu les graphes, il y a quelque temps, j'avais été interloqué , c'est pourquoi depuis j'ai cherché un peu.

Je crois qu'Alain confirme mes dires.

Et c'est un peu ce qui explique la débacle extrèmement rapide de la banquise de mer en été, car lorsque la banquise fond en laissant la place à de l'eau à albédo de 0.1 au lieu de 0.8 pour glace+neige, ça chauffe dur.

bonne année et à plus

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bonne année Torrent.

je réitère qu'au solstice d'été le pôle nord reçoit plus d'énergie qu'un point de l'équateur.

En effet l'angle entre le rayt solaire incident et la surface au pôle est, à cette date (il faut le préciser) de 23°.

Mais ce qui est particulier c'est que le flux est le flux direct de 1365 W/m2 qui s'applique puisque le pôle est fixe.

Et donc le flux ramené à la surface est de 1365*cos(67°)= 533 W/m2

à l'équateur le flux instantané est plus important mais aucun point n'est fixe.

Le flux max est de 1365*cos(23)=1256 W/m2 mais il ne fait que décroître de part et d'autre du zénith.

De mémoire il est inférieur à 500W/m2.

Donc attention le 21 juin l'énergie reçue par le pôle est considérable et s'il n'y avait pas l'albédo...

je retrouverai les formules et différents graphiques pour corroborer mes dires.

à plus

On peut déja majorée très grossièrement le flux moyen reçu au pole par 1256/2 = 628 W/m2 en remarquant qu'il y a 12 heures ou le flux instantané est nul.
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oui holon, les chiffres donnés plus haut concernent l'espace hors atmosphère.

Ils sont donc à minorer du fait de l'épaisseur traversée supplémentaire quoiqu' à l'Equateur cette épaisseur est minimale seulement au midi solaire , lorsque le soleil se couche, par exemple, l'épaisseur est considérable.

Ceci dit c'était surtout pour insister sur le fait qu'en plein été la quantité de rayt reçue au Pôle est vraiment considérable. Lorsque j'avais vu les graphes, il y a quelque temps, j'avais été interloqué , c'est pourquoi depuis j'ai cherché un peu.

Je crois qu'Alain confirme mes dires.

Et c'est un peu ce qui explique la débacle extrèmement rapide de la banquise de mer en été, car lorsque la banquise fond en laissant la place à de l'eau à albédo de 0.1 au lieu de 0.8 pour glace+neige, ça chauffe dur.

Oui, Météor a tout à fait raison.Il faut ajouter que la réduction relative imputable à la traversée de l'atmosphère est légérement limitée au pôle par rapport à l'Equateur (pour une inclinaison identique du rayonnement) parceque l'atmosphère est plus étendue au niveau de l'Equateur qu'au niveau des pôles. Deux raisons à celà: la rotation terrestre (effet centrifuge) et la dilatation des gaz (même au 21 juin, il fait tout de même plus chaud à l'Equateur qu'au Pôle Nord! L'Océan Arctique a beau se réchauffer en surface, il reste plus froid que les mers tropicales.).
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