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Climat de Perpignan-Rivesaltes


adri34
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Messages recommandés

Bonjour, je vous présente la station de Perpignan-Rivesaltes, située dans les Pyrénées Orientales (66) au nord ouest de Perpignan sur l'aérodrome de Rivesaltes. Cette station est ouverte en 1923 et son emplacement n'a pas bougé depuis ce temps là. L'abri utilisé a toujours été un abri Stevenson mis en place en France à partir des années 1910. Voici quelques photos montrant la station :

324688Perpignanvolutionposte.png

Place maintenant aux données sur cette longue période de 93 ans. Voici le tableau climatologique des températures avec les records et moyenne (sur la totalité de la période).

980384Climatotempratureperpignan.png

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Maintenant voici l'évolution de différentes températures, moyennes ou extrêmes en graphique. La courbe lissée est une moyenne glissante centrée sur 10 ans (en 1970 moyenne entre 1965 et 1974).

Voici d'abord les températures moyennes annuelles (des TN TX et TM) :

403892TMsperpignan.png

Maintenant voici les moyennes extrêmes annuelle soit la TNM TXM mensuelle la plus basse et la plus haute de chaque année.

118285extremesmoyensperpignan.png

Et maintenant l'évolution des TNN TNX TXN TXX annuelles :

455699Extremesperpignan.png

Les précipitations arrivent !

Vos impressions, remarques, à vos claviers

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Oui les coups de chaud sont généralement atteints par tramontane qui est facilement canalisée par la vallée de l'aude et donc prend le dessus sur la brise marine ou bien les flux de sud/sud ouest viennent d'Espagne donc de terre.

Tandis que la côte d'azur au niveau de la côte se noie dans la brise marine

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Oui les coups de chaud sont généralement atteints par tramontane qui est facilement canalisée par la vallée de l'aude et donc prend le dessus sur la brise marine ou bien les flux de sud/sud ouest viennent d'Espagne donc de terre.

Tandis que la côte d'azur au niveau de la côte se noie dans la brise marine

Oui c'est exactement cela, Toulon n'est pas exposé à un couloir de vent de terre du fait sa grande ouverture sur la mer contrairement à Perpignan qui reçoit facilement les masses d'air de la péninsule Ibérique.

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Posté(e)
Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau

La hausse de la TM est nette depuis 1970. Mais la hausse des années 1940 tends à donner l'impression que ce n'est qu'une variation.

Cette hausse des années 1940 n'est présente que sur Perpignan ou se retrouve t-elle sur les autres stations du Languedoc?

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Posté(e)
Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude.

La courbe lissée est une moyenne glissante centrée sur 10 ans (en 1970 moyenne entre 1965 et 1974).

Vos impressions, remarques, à vos claviers

Merci pour ce partage, mais en fonction de ton choix, comment est il possible alors que les moyennes décennales glissantes puissent aller au delà de l'année 2010, et débuter également dès 1923? Comment ont été définies ces valeurs décennales situées entre 1923 et 1926, et celles situées entre 2012 et 2015?

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Pour ce qui est des moyennes décennales, les valeurs aux bord ne contiennent pas 10 ans mais au moins 5 pour 1923 et 6 pour 2015, ce qui donne tout au plus 0.2/0.3 de différence.

En effet cette courbe montre un caractère cyclique de la température. Que ce soit en TN ou TX le constat est le même il faisait aussi chaud à perpignan dans les années 40 début 50 qu'aujourd'hui (à 0.2 degrés près).

ce caractère se retrouve sur toutes les stations qui remontent à cette date avec du matériel moderne. Châteauroux Déols est pareille ces deux stations sont pour moi les deux meilleures françaises d'un point de vue climatologique, bien que Châteauroux ait bougé à mainte reprise autour de l'aéroport.

Ce caractère se retrouve dans toutes les stations méditerranéennes mais la hausse post 70 est plus forte, l'urbanisation et la dégradation des sites n'y étant pas pour rien (voir montpellier fréjorgues, sète et nimes courbessac classes 4 toutes les 3 alors qu'à la base elles étaient au pire 2 pour sources de fraicheur à fréjorgues ^^(eau à 30m).

J'ai fait une petite étude entre Fréjorgues et perpignan. En 1950 la moyenne décennale de TM était 1.8 degrés inférieure à celle de Perpignan. Elle s'est stabilisée jusqu'en 1970 et est descendue progressivement pour atteindre depuis 15 ans environ 0.4/0.5 degrés.

Donc montpellier s'est échauffé de 1.3 degrés de plus que perpignan depuis 1970 surtout en tn mais aussi en tx (changement emplacement doit y jouer).

A noter que vers 45/50 les tx étaient bien élevées à Montpellier mais les tn basses alors que perpignan enregistrais des tn aussi hautes qu'aujourd'hui à peu près. Je trouve ça louche pour Fréjorgues, car perpignan est resté strictement le même.

Donc cette station montre bien l'évolution de la température des 90 dernières années dans un site très dégagé et très venté (tramontane) donc ventilation excellente et donc on y mesure réellement la température de l'air libre à 2m.

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En terme de précipitations, la station reflète bien le climat méditerranéen. A savoir une extrême variabilité annuelle.

Un ou deux orages peuvent d ailleurs faire toute la difference.

Par ailleurs, il eût été intéressant d'inclure le nombre de jours de précipitations annuel, certainement environ 50/an en moyenne.

En effet, la récurrence du faible nombre de jours de pluie est caractéristique du climat méditerranéen.

Enfin concernant les températures, quelle surprise d'apprendre que les valeurs actuelles sont à peu près les mêmes que celles de la fin des années 40/début 50.

Comment la variabilité des températures et son aspect cyclique peut-elle être expliquée ?

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Merci adri34 pour ces infos, exemple très intéressant de relevés sur 93 ans dans un endroit qui, semble t-il, n'est pas beaucoup plus urbanisé qu'à l'origine. Il y a quelques stations en France dans cette situation mais pas tant que ça.

Certes, la Tm actuelle est juste légèrement plus chaude que la Tm de la fin des années 40 mais la différence est que cette valeur représentait alors un "pic" isolé alors qu'actuellement, on a l'impression que c'est une progression lente étalée sur un bien plus grand nombre d'années et toujours en cours.

La fin des années 70 représente aussi un "pic" mais froid celui-là.

Par rapport à ces 93 ans, je dirai qu'une moyenne 1971-2000 est bien représentative, une moyenne 1981-2010 est trop chaude et une moyenne 1961-1990 est trop froide.

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J'ai carrément réalisé la moyenne 1923/2015. Je vais faire un tableau des différentes normes trentennales.

Pour ce qui est de l'urbanisation il reste quelques km au sud est car perpignan et ses communes alentours rattrapent et finiront par engloutir le lieu.

Je dirais pas que la période 60/75 est un pic si on la retourne c'est la même que 80/15 en un peu moins longue.

La periode actuelle ressemble un peu à 1850/1880 ou un réchauffement long s'était effectué mais moins fort avant de replonger brutalement

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Si l'on regarde les précédents graphiques on se rend compte que la variabilité interannuelle et l'amplitude thermique dans ces mêmes années était plus forte dans les années 20/30/40/50 qu'aujourd'hui, ce qui veut dire que les hivers étaient plus rudes et les étés aussi chauds, donc un temps plus continental finalement. Les années chaudes étaient aussi chaudes que celles d'aujourd'hui, mais les années froides plus froides ce qui tend à faire diminuer la température moyenne.

Quand on voit que 1941 est la 3ème année la plus froide et 1943 la deuxième plus chaude (à 0.1 seulement de 2014 !) cela prouve bien une variabilité plus forte qu'aujourd'hui ou on se noie un peu dans la douceur

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Voici comme demandé le nombre de jours de pluie à Perpignan, jour de pluie signifiant RR non nulle (je n'ai trouvé que cela et pas RR>1mm ce qui est légèrement plus faible mais légèrement, car Perpignan n'est pas un lieu où la rosée est fréquente avec le vent, et quand il pleut chez nous, il pleut ^^)

964604Joursdepluieperpignan.png

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Enfin pour finir, le diagramme climatique de perpignan : j'essaierai d'en refaire un avec les données glissantes journalières, plus précis.

On peut noter :

3 mois de sécheresse estivale (1 juin au 31 août) ce qui ici correspond à RR<2*T

RR du mois le plus humide (79mm) est 4.2 fois supérieur au RR du mois le plus sec (19mm)

Tm du mois le plus chaud 24.0 degrés

C'est bien un climat méditerranéen franc (Csa pour Koppen)

Quelques compléments :

Indice d'aridité de De Martonne : 23.0 (P/(T+10)) ce qui le classe en semi-humide proche du semi aride (I<20)

Indice d'Emberger : je vais manger ^^

641038DClperpignan.png

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Posté(e)
Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m)

Bravo pour ton boulot quand même. Je voulais juste rebondir pour la pluviométrie : le nombre de jours à RR >0.1 mm n'est pas du tout représentif de la moyenne des jours avec RR>1 mm. La moyenne sur la période 1981/2010 à Perpignan est de 54 j

avec RR>1 mm

, soit bien moindre que la moyenne 88.8 j de RR >0.1 mm que tu affiches. D'ailleurs en domaine méditerranéen, le nombre de jours avec RR>1 mm annuel varie de de 50 à 75 j, 85j max en limite ouest du domaine (zones de Carcasonne,Piémont Cévennol, et Corbières centrales/occidentales)

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Posté(e)
Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail

Un climat extrême qu'est celui du Roussillon (et plus généralement tous les climats des PO), même si Perpignan n'est peut-être pas dans le secteur le plus "extrême" de la plaine. Merci pour toute cette collecte et ces graphiques ! wink.png

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L'une des particularités du Roussillon, c'est qu'il a tendance ces dernières années a évoluer à l'inverse du Languedoc ou de la basse Provence. Ou plutôt, à contre vent. Alors qu'entre Béziers et Marseille ces dernières années marquent plutôt un accroissement des vents de terre (mistral / tramontane héraultaise) en hiver et un accroissement des vents de mer (vent marin et poisse) en été, c'est assez surprenant de constater le Roussillon fait l'inverse avec une stagnation des influences marines en période hivernale (même si cela ne se ressent pas forcément sur la pluviométrie car les champs de pression sont aussi en hausse) et une hausse des séquences de tramontane catalane en période estivale.

La tendance est surtout nette en été. Ce n'est pas forcément négligeable, car de manière générale les Tm sont un peu plus élevées en période d'influences marines qu'en période d'influences terrestres. C'est aussi un peu à rebours de ce que l'on observe plus au nord pour ce critère, mais cela s'explique par la topographie qui fait que la Tramontane de Perpignan est avant tout un vent qui amène des masses d'airs plus fraîches venues de l'Atlantique (vrai flux d'O/NO), alors que les flux chauds de sud-ouest contournent régulièrement la barrière pyrénéenne et arrivent dans les basses couches sous forme d'un léger vent de sud-est qui a donc été "maritimisé" (pardon j'ai pas trouvé mieux).

Il y a eu une belle séquence d'été chauds vers les années 1930/1940, qui coïncident justement avec la période où la Tramontane estivale s'est montrée la plus discrète entre le début des années 1900 et aujourd'hui. Un jour avec vent marin étant plus chaud en moyenne (23,1° de Tm sur la période 1921-1950) qu'un jour avec tramontane (21,9°), il n'est pas forcément étonnant que ces étés aient été tirés vers le haut.

A l'inverse, les dernières décennies ont marqué une hausse notable des jours avec influence de la tramontane en été, en fait on est même pas loin d'avoir doublé le chiffre sur la période 1981-2010 par rapport à 1921-1950. Pourtant, les Tm estivales ne sont pas si différentes, il y a même un léger avantage pour 1981-2010. Simplement parce qu'à situation équivalente, il fait de plus en plus chaud : sur 2000-2014, on en arrive même à 23,8° de Tm par vent de mer (à comparer aux 23,1° de 1921-1950) et à 23,2° par tramontane (à comparer aux 21,9° de 1921-1950). En quelque sorte, on a compensé l'augmentation du nombre de synoptiques fraîches par une augmentation générale des températures en fonction du flux.

En hiver, c'est bien plus compliqué de tirer des conclusions, du fait de la dualité que peuvent avoir les flux de nord-est (je crois qu'on l'appelle le grec en Roussillon si mes souvenirs sont bons). Parce que ne pas oublier que du point de vue de Perpignan, une masse d'air déboulant de Russie en flux de nord-est, elle arrive .. par la mer après une traversée du Golfe du Lion, c'est un flux maritime dans les basses couches. Mais un flux de nord-est à Perpignan, cela peut très bien être aussi le résultat d'une dépression sur les Baléares avec de l'air qui vient d'Algérie via Ajaccio. C'est difficile du coup de vouloir faire une case unique sur ce type de vent, vu l'écart type...

Tout pris en compte, il n'y a pas vraiment eu d'évolution significative sur le nombre de jours avec influence marine en hiver (hausse légère mais négligeable). Mais en termes de répartition, on remarque que la période chaude des années 1930/1940 a été marquée par une large domination des vents marins de SE sur ceux de NE (c'est la période sur 30 ans qui en compte le plus depuis 1900 jusqu'à nos jours), alors que depuis les années 1980 la situation a été inverse avec davantage de flux de NE (1981-2010 étant la période qui en compte le plus toujours depuis 1900). Bien évidemment, les flux d'E/SE étant plus doux (9,4° de Tm sur 1921-1950, 9,7° sur 2000-2014) que les flux de NE (9,2° sur 1921/1950, 9,0° sur 2000-2014, on remarquera que cela a baissé mais c'est le seul quadrant qui est dans cette situation), c'est une piste qui explique peut-être, en partie, les belles valeurs annuelles du milieu de siècle dernier.

Les répartition de jours avec tramontane n'ont pas forcément évolué non plus en hiver, et sans surprise ils sont plus froids que les jours avec influence marine, mais là encore on voit qu'à synoptique identique il fait plus chaud aujourd'hui (8,1° sur 2000-2014, 7,9° sur 1980-2010) qu'auparavant (7,7° sur 1921-1950).

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D'où tire tu ces chiffres, c'est en effet une approche intéressante. Comment associe-tu flux d'est de sud ... à une température moyenne ? Est-ce le flux moyen sur chaque jour associé à sa température moyenne ? (au sol il y a un décalage plus ou moins important selon le flux)

Je ne sais pas si le flux d'ouest est nécessairement plus frais, il vient de l'atlantique (il y a quelques jours il a fait 21 à sa levée deux jours après le flux s'est orienté nord et il fait 6/7 . La tramontane de NO peut être un flux de NO/N et là il peut être froid. Même en flux de Nord Est je pense que le vent reste Nord (la bise). Le grec est un vent pluvieux de ENE il me semble.

Mais il me semble compliqué de donner une température à un flux, déjà trouver des relevés de vent à l'époque c'est compliqué, et c'est curieux que tu dise que d'un côté la tramontane est plus fréquente à Perpignan aujourd'hui tandis que le marin l'est plus à Montpellier ? Le vent de terre dans les deux villes a la même origine, bien qu'il soit plus facile de l'obtenir à Perpignan.

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  • 2 weeks later...

Merci pour les photos du site et les données.

Les valeurs d'ensoleillement n'ont pas été postées... mais je me demande pourquoi celles de Perpignan sont si inférieures à celles des stations en PACA comme Marignane, Toulon, Carpentras, Le Luc, Nice...

On dirait que l'ensoleillement tend à diminuer sur le littoral méditerranéen, au fur et à mesure que l'on s'èloigne de la vallée du Rhône vers l'ouest.... mais là on a presque 400 heures de moins qu'à Marignane..

Du moins d'après les images, la station me parait bien dégagée.

Quelqu'un a-t-il une explication ?

Merci

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Ben c'est juste que le vent est plus océanique je pense. Le vent d'ouest nord ouest arrive directement de l'océan ou il est accéléré et quand même un peu asséché.

Remarquez qu'un peu plus à l'ouest à Carcassonne la moyenne annuelle d'ensoleillement est de 2160 h ! C'est moind qu'à nantes je crois ! Et 90 heures en janvier.

Mais pour moi perpignan de distingue surtout en été sur le soleil car le mois de juillet n'atteint même pas 300 h. Janvier est bien avec 140 heures. Donc c'est vraiment l'été la différence. Pourquoi je ne sais pas

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Posté(e)
Gap - Hautes Alpes 05 - alt 800m

Il me semble avoir lu que pour la plaine du Roussillon, le fait d'avoir les Pyrénées à l'ouest et la cumulification estivale sur le massif vient masquer le soleil en fin de journée. Le même phénomène existe à Nice mais les Alpes étant au nord, les nuages ne viennent pas masquer le soleil.

Ensuite comme l'ensemble du Languedoc les entrées maritimes sont plus importantes qu'en PACA.

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