Aller au contenu
Les Forums d'Infoclimat

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

El Niño - La Niña


Quercus

Messages recommandés

Posté(e)
Fontaine (à côté de Grenoble)
Il y a 21 heures, Antoine73 a dit :

ou peut-on trouver un index montrant le  PDO et son avenir.....

Ici en descendant tu a PDO index:

https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/GODAS/ocean_briefing_gif/global_ocean_monitoring_current.pdf

Il n'y a pas de previsions de PDO

Modifié par ytpoff
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 1,2k
  • Créé
  • Dernière réponse

Les plus actifs

Les plus actifs

Messages populaires

J'ai joué à me faire peur (j'aurais pas du), en estimant de combien on pourrait battre les records de températures globales avec ce qui se semble se profiler dans le Pacifique. Eh ben c'est pas beau à

C'est assez simple d'en faire une approximation permettant de visualiser les ordres de grandeur .. et se rendre compte que ça ne va pas changer le grand jeu climatique.   On commence par fai

Plus le temps passe, plus je deviens circonspect sur ces relations différées entre cycles solaires et régimes hivernaux. Il ne s'agit pas de remettre en cause les concordances relevées et présentées d

Images postées

Sacré coup d'est de nouveau en visuel Capture.thumb.PNG.ed45b88a2dda403f285fb59cd86432a5.PNG

 

 

Reactu du 18 mai de la NOAA d'ailleurs Capture.PNG ça à donc déjà bien baisser!

 

 

 

 

également l'anomalie froide des profondeurs s'etend jusqu'a la surface à présent  Capture.PNG.bc6971ebc868b0a7948bbe246d8c9a5b.PNG

Modifié par Thomas310
  • J'aime 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je remets ici un passage que j'ai posté dans le topic sur le suivi des températures des océans car c'est pleinement dans le sujet :

 

202004.png

 

Citation

Ce que je trouve surprenant, c'est que certains pans du Pacifique équatorial occidental (à l'est immédiat de la Papouasie) aient connu leur mois d'avril le plus chaud ("record warmest") en dehors d'un épisode Niño. Traditionnellement c'est une zone qui est très soumise à l'ENSO, et cela sort un peu des standards de la voir réagir aussi fortement alors qu'on est en séquence neutre. Mais cela confirme aussi que ce côté du Pacifique, qui couvre en partie la zone Niño 4, est de plus en plus frappée par le réchauffement de fond et devient de ce fait de moins en moins pertinente pour le suivi de l'ENSO sur le seul critère des températures de surface. La dernière anomalie significativement froide dans cette zone (déficit d'au moins un demi-degré) y remonte à 2012, ce qui constitue la plus longue série "sans fraîcheur" depuis au moins un siècle et demi.

 

Pour creuser un peu les choses, j'ai fait vite fait un graphique qui présente, sur une période lissée de 8 ans, les valeurs moyennes, maximales et minimales des températures de surface enregistrées dans la zone Niño 4 depuis 1900 :

 

 

Nino4.png.50f21b9a9c3943da572dd4178c45f547.png

 

 

On note un plateau quasiment parfait des valeurs moyennes courant quasiment sur tout le XXè siècle, suivi d'une certaine courbure à compter des années 1990. A compter de cette période, on distingue une cassure avec une courbe qui se redresse. La situation des huit dernières années est assez atypique : on cumule le plus haut maximum (merci le super Niño de 2015-2016), mais également la plus haute valeur moyenne ainsi que le plus haut minimum à égalité avec un pic centré sur 1994.

 

Mais ce qui est intéressant, au delà de cette égalité sur les températures de surface entre les huit dernières années et la moyenne centrée sur 1994, c'est qu'on n'a pas été placé dans la même dynamique synoptique. Pour ça, je me suis tourné vers l'indice MEI (le Multivariate ENSO Index), qui est un indice composite qui prend plusieurs paramètres en compte, et en premier lieu les régimes atmosphériques, pour classer les séquences de l'ENSO. Pour faire un parallèle, c'est comme si pour classer les vagues de chaleur, vous aviez le choix entre le seul indice des températures moyennes journalières (équivalent : les données de température de surface seules), et un indice composite prenant en compte l'humidité, le vent, l'ensoleillement et la pression en plus des seules températures (le MEI).

 

Et quand on regarde cet indice MEI, on constate que la moyenne sur 8 ans a également connu un pic sur la période centrée sur 1994, atteignant +0.85 points. Précision utile, le MEI est orienté comme l'ENSO : une valeur positive traduit une dynamique Niño, une valeur négative une dynamique Niña. De loin, cette valeur de +0.85 sur 8 ans constitue le plus haut pic depuis l'existence de cet indice - ce qui induit qu'on a eu une très longue période excessivement défavorable pour les épisodes Niña. C'est donc cohérent avec les valeurs de température relevées en zone Niño 4 : il n'y a jamais eu de valeurs aussi élevées parce qu'on n'avait jamais eu une dynamique générale ENSO aussi favorable.

 

Je ne vais pas malheureusement pas pouvoir faire une comparaison parfaite avec la période actuelle car l'indice n'a pas été mis à jour depuis décembre 2018, mais si on prend tous les mois depuis 2012, on est seulement à +0.47 points, ce qui est somme toute relativement banal. En moyenne sur 8 ans, outre le pic spectaculaire centré sur 1994, on a fait mieux sur les périodes centrées sur 1990, 1984 ou encore 1980. La traduction de tout cela, c'est qu'on a sorti sur les 8 dernières années des températures moyennes en zone Niño 4 qui ne s'expliquent pas par la seule dynamique ENSO.

 

La question pour un champion, c'est quelles conséquences sur les oscillations de l'ENSO de ce réchauffement significatif du Pacifique ouest ? De ce que j'avais cru comprendre, cela ne favorise pas nécessairement l'apparition de davantage d'épisodes Niño (il faut pour cela une dynamique atmosphérique que l'océan seul ne peut fournir, il détient une bonne partie du carburant mais ce n'est pas l'étincelle), mais par contre cela peut s'avérer assez déstructurant pour les épisodes Niña car les eaux plus chaudes gênent le couplage atmosphérique nécessaire à ce type d'épisode en permettant à la convection de davantage se maintenir. Cela serait peut-être un début d'explication au fait que les épisodes Niña de ces dernières années ont dans l'ensemble eu du mal à véritablement s'épanouir : il n'y a guère que 2007/2008 et 2010/2011 qui ont réussi à sortir des épisodes Niña conséquents, mais ce sont aussi les deux épisodes les plus intenses niveau MEI depuis plus de 40 ans. Dit autrement, il a fallu que l'atmosphère mette vraiment tout ce qu'elle avait pour réussir à les sortir.

 

 

  • J'aime 13
  • Merci 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Très intéressant! merci Treize :) Par contre je suis très mal renseigné sur la confection du MEI, est ce que'il se rapproche du SOI qui lui traduit la T°C  à 2m si je ne m'abuse?

 

En passant, ça m'a fait penser à mettre à jour le graph sur la vapeur d'eau que je trouve toujours efficace de lecture ; on remarquera surtout qu'en l'absence de detrend le moindre épisode El Niño est désormais en mesure d'envoyer une bouffée supérieure à celle de l'épisode majeur de 97, il semble ne plus y avoir "besoin" d'un mega épisode comme 2016 pour le faire.

 

Concernant la dispersion, ça reste encore court pour ce genre de visu, sans savoir si c'est lié à l'inertie qui rend bancal l'équilibre HN/HS face au forçage anthropique avec une zcit qui aurait plutôt à descendre moins qu'elle monte, ou autre explication,  ou encore si c'est un bon vieux biais récalcitrant, mais une zone à un trend qui dénote justement au sud de l'enso.

En marge, on peut éventuellement aussi commencer à noter le blanchiment sur l'Atlantique nord dans la fameuse zone au sud du Groenland.

 

vapor_krr5.PNG

 

trend_vapor_precip_ep_ybp2.PNG

  • J'aime 4
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a 11 heures, sebb a dit :

Très intéressant! merci Treize :) Par contre je suis très mal renseigné sur la confection du MEI, est ce que'il se rapproche du SOI qui lui traduit la T°C  à 2m si je ne m'abuse?

 

 

Le SOI ne prend pas en compte les températures, c'est (dans sa version standard) un indice qui est simplement basé sur la différence de pression entre Tahiti et Darwin (nord de l'Australie). Tout comme la NAO était, à son origine, un indice qui était basé sur la différence de pression entre les Açores et l'Islande.

 

Le MEI est un indice composite basé sur la répartition des anomalies de pression au sol, des températures de surface, des composantes zonales (→ ←) et méridionales (↑ ↓) du vent au niveau du sol, et des OLR (nébulosité), c'est vraiment le package "tout en un". Voici par exemple le schéma de référence du MEIv2 à cette période de l'année :

 

 

MEIv2_correlations_patterns.May-Jun.gif

 

Plus on est proche dans tous les paramètres du schéma type plus l'indice est positif ce qui est la marque de conditions Niño, et inversement pour les conditions Niña. A mon sens cet indice est bien plus intéressant comme témoin des conditions ENSO, notamment car un ou deux paramètres favorables ne font pas un épisode et à juste titre ne seront pas suffisant pour faire réagir l'indice.

 

Pour donner un petit exemple avec la pression au sol, le schéma type des conditions Niña (MEI négatif) serait d'avoir des conditions dépressionnaires sur l'Indonésie et anticycloniques le long de l'équateur dans la partie orientale du Pacifique. Sur les 21 premiers jours de mai, on retrouve la dynamique dépressionnaire sur l'Indonésie, mais on peine à bâtir quelque chose sur l'est du Pacifique :

 

 

PMER.png.6118880e3304449bdd84307852a8f550.png

 

 

D'ailleurs et du coup c'est pour cela que le SOI, basé sur la seule différence de pression entre la Tahiti et le nord de l'Australie, ne réagit pas, faute d'un différentiel de pression qui ne s'affirme pas pour le moment :

 

soi30.png

 

 

Par contre, si on regarde la composante du vent zonal, on a bien une anomalie négative (alizés) marquée sur l'équateur de part et d'autre de la ligne de changement de date (longitude 180°), la situation est donc favorable sur ce paramètre pour une potentielle Niña :

 

 

VentZ.png.bd1ca829a1f1aabb9fea1bc856700795.png

 

 

 

  • J'aime 1
  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

 

Le 21/05/2020 à 22:13, TreizeVents a dit :

Je ne vais pas malheureusement pas pouvoir faire une comparaison parfaite avec la période actuelle car l'indice n'a pas été mis à jour depuis décembre 2018

 

 

Parles tu bien du MEI ? Le site de la NOAA a changé d'adresse, et l'on ici un indice mis à jour récemment (7 mai 2020):

https://psl.noaa.gov/enso/mei/

https://psl.noaa.gov/enso/mei/data/meiv2.data

 

Moi même j'utilise bien plus le MEI que les "simples" indicateurs de l'ENSO, notamment dans le fil "climat du monde" pour le choix des exemples de saison en zone tropicale asie / pacifique / pérou.

  • J'aime 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

il y a 26 minutes, mottoth a dit :

 

 

Parles tu bien du MEI ? Le site de la NOAA a changé d'adresse, et l'on ici un indice mis à jour récemment (7 mai 2020):

 

Effectivement on a désormais le MEI v2 qui a remplacé le MEI original qui lui n'est plus mis à jour depuis fin 2018. Le problème étant que le MEI v2 ne remonte qu'à 1979 alors que le MEI d'origine remontait jusqu'à 1950, et par rapport à l'étude rétrospective que je voulais faire je trouvais que c'était bien trop court de ne remonter que jusqu'à 1979. Même si les deux versions sont forcément très bien corrélées, question méthodologie je n'ai pas voulu les mélanger et j'ai préféré du coup arrêter le calcul à 2018. Mais c'est vrai que j'aurais pu préciser qu'il existait une nouvelle version à jour en remplacement :$

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 25/05/2020 à 23:12, Nico41 a dit :

On s'orienterait vers la Niña très prochainement. Peut-il ne pas favoriser un VP puissant et permettre plus d'ondulations permettant d'accroître les chances de VDF en France ou du moins d'hiver plus frais. 

 

J'ai posté ça initialement dans un autre topic, j'ai entouré en rouge dans le graphique de MF ci-dessous tous les hivers de ces trois dernières décennies survenus durant un épisode Niña tel que défini par la NOAA. Franchement mis à part qu'il y a une légère domination de la douceur sur la fraîcheur qui ne veut pas dire grand chose vu la faiblesse de l'échantillon, autant dire qu'on ne va pas en déduire grand chose pour la France l'hiver prochain.

 

 

Nina.thumb.png.fcd9555f12b6d1aa8373fff08c28639b.png

 

 

Avis personnel, au regard de l'instabilité habituelle de l'ENSO au printemps / été qui fait qu'on est encore assez loin d'avoir la garantie qu'on aura bien une Niña cette année, et des impacts sensiblement différents à l'échelle hémisphérique selon le type d'épisode (si on ne peut même pas garantir qu'on aura une Niña, autant dire que se demander si elle sera plutôt EP ou CP c'est juste sympa pour passer le temps mais que dans le fond cela ne sert pas à grand chose), cela ne sert strictement à rien de faire des plans sur la comète du prochain hiver en France.

 

 

  • J'aime 11
  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Fontaine (à côté de Grenoble)

@TreizeVents

Je remarque quand même que parmi tout les hivers que tu a entouré en rouge (lors d'un épisode Nina), une grande partie ont eu au moins un mois frais/froid.

1988-1989: Aucun mois inférieur à la normal

1995-1996: Février froid -1.5 environ

1998-1999: Décembre assez froid (je n'est pas trouvé l'anomalies)

1999-2000: Aucun mois inférieur à la normal

2000-2001: Aucun mois inférieur à la normal

2005-2006: Décembre, Janvier, Février froid= -1.5

2006-2007: Aucun mois inférieur à la normal

2007-2008: Décembre frais -0.7

2010-2011: Décembre très froid -3

2011-2012: Février très froid -3.8

2016-2017: Janvier froid -2

2017-2018: Février froid -2.2

 

8 hivers sur les 12 ont eu au moins un mois frais/froid, est-ce que une Nina pourrait favoriser cela ? Ou est-ce simplement le hasard ?

Je pense que pour avoir la réponse, il faudrait regarder sur une plus grande période et aussi savoir le type de Nina qui a eu lieu durant c'est hiver !

  • J'aime 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, ytpoff a dit :

@TreizeVents

8 hivers sur les 12 ont eu au moins un mois frais/froid, est-ce que une Nina pourrait favoriser cela ? Ou est-ce simplement le hasard ?

 

La première question serait de savoir si ce "tirage" sur les seuls hivers Niña est fondamentalement différent du tirage moyen de tous les hivers.

 

Sur les 40 derniers hivers, 23 (58%) ont connu au moins un mois froid et 17 non, précision étant faite que je compte un mois froid si son anomalie atteint au moins un degré sur l'indicateur climatique national de MF et par rapport à la norme 1981-2010. Sur les seuls hivers Niña cités, on est à 7 (64%) avec au moins un mois froid pour 4 sans. Vu la faiblesse des deux échantillons, on ne peut pas dire que la différence soit franchement significative - ce qui revient à dire que les hivers en période Niña ne donnent pas davantage au moins un mois froid que les autres.

 

Pour précision supplémentaire, décembre 1998 c'est -0.1° d'anomalie, donc l'hiver 1998-1999 ne rentre pas sans la case de ceux qui ont connu au moins un mois froid.

 

Si on pousse le curseur à au moins deux degrés de déficit thermique, la répartition c'est 17 hivers sur les 40 derniers (43 %) qui en ont connu au moins un, dont 5 en période Niña (46 %) sur 11, donc là non plus il n'y a pas de démarcation particulière.

 

Pour jeu, si on le fait à l'envers :

- 29 hivers sur 40 (72 %) ont connu au moins un mois avec anomalie >= +1°, et en période Niña c'est 10 sur 11 (91 %).

- 20 hivers sur 40 (50 %) ont connu au moins un mois avec anomalie >= +2°, et en période Niña c'est 6 sur 11 (55 %).

 

Même si sur les mois avec au moins un degré d'anomalie la différence commence à devenir importante, je ne suis pas convaincu pour autant que cela soit significatif vu encore une fois la faiblesse de l'échantillon.

 

 

 

  • J'aime 1
  • Merci 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )
Il y a 3 heures, TreizeVents a dit :

 

La première question serait de savoir si ce "tirage" sur les seuls hivers Niña est fondamentalement différent du tirage moyen de tous les hivers.

 

Sur les 40 derniers hivers, 23 (58%) ont connu au moins un mois froid et 17 non, précision étant faite que je compte un mois froid si son anomalie atteint au moins un degré sur l'indicateur climatique national de MF et par rapport à la norme 1981-2010. Sur les seuls hivers Niña cités, on est à 7 (64%) avec au moins un mois froid pour 4 sans. Vu la faiblesse des deux échantillons, on ne peut pas dire que la différence soit franchement significative - ce qui revient à dire que les hivers en période Niña ne donnent pas davantage au moins un mois froid que les autres.

 

Pour précision supplémentaire, décembre 1998 c'est -0.1° d'anomalie, donc l'hiver 1998-1999 ne rentre pas sans la case de ceux qui ont connu au moins un mois froid.

 

Si on pousse le curseur à au moins deux degrés de déficit thermique, la répartition c'est 17 hivers sur les 40 derniers (43 %) qui en ont connu au moins un, dont 5 en période Niña (46 %) sur 11, donc là non plus il n'y a pas de démarcation particulière.

 

Pour jeu, si on le fait à l'envers :

- 29 hivers sur 40 (72 %) ont connu au moins un mois avec anomalie >= +1°, et en période Niña c'est 10 sur 11 (91 %).

- 20 hivers sur 40 (50 %) ont connu au moins un mois avec anomalie >= +2°, et en période Niña c'est 6 sur 11 (55 %).

 

Même si sur les mois avec au moins un degré d'anomalie la différence commence à devenir importante, je ne suis pas convaincu pour autant que cela soit significatif vu encore une fois la faiblesse de l'échantillon.

 

 

 

 

Alors, je noterais quand meme que les Ninas ( peu importe les types de Nina) ont tendance à favoriser les blocages atlantiques en novembre/décembre. C'est en janvier/février qui restent les gros points d'interrogation et c'est qu'alors que les types de Nina rentrent en jeu. Les types EP favorisent les NAO- sur une grande partie de la saison hivernale tandis que les types CP favorisent les NAO+ et notamment justement en janvier

  • J'aime 2
  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il faut prendre en compte aussi le QBO et l'activité solaire.

 

Pour la première fois depuis 2010, on aura le combo PDO, Nina, activité solaire minimale et QBO négatif ce qui augmente les probabilités de blocage et de vortex déconcentré dans l’Hémisphère nord

 

Capture8.PNG.d72987760e4b04215dd8acba995c991c.PNG

Modifié par Avallon89
  • J'aime 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Fontaine (à côté de Grenoble)

On a actuellement un coup d'ouest qui fait remonter les températures sur la zone 3.4, il ne faudrait pas qu'il dure trop longtemps car l'eau se réchauffe assez vite:

nino34.png.bf4440dc839e1bbeee7af471b94d92a8.png

u_anom_30.5S-5N.thumb.gif.b7d8413ac162b297a5464bc92eac5e51.gif

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...
Le 12/06/2020 à 13:12, Avallon89 a dit :

la nina s'installe tranquillement dans le pacifique cet été.

 

"Tranquillement" c'est le mot, c'est même un peu laborieux faute de réel soutien atmosphérique. La tendance générale reste à l'orientation vers des conditions négatives (Niña donc), mais cela reste dans l'ensemble plutôt moyen. Le contenu de chaleur des couches supérieures du Pacifique équatorial est en train de repartir à la hausse, car on a désormais passé le pic d'influence de l'onde océanique qui s'était initiée lors du fort épisode d'alizés de la seconde quinzaine d'avril, et cette hausse devrait être assez durable car il n'y a pas de nouvelle onde en cours.

 

Pour comprendre l'idée, on peut mettre en relief le diagramme de Hovmöller qui permet de visualiser le déplacement de ces ondes d'ouest en est (à droite) à travers le Pacifique et le bilan thermique global (à droite), données issues du rapport hebdomadaire de la NOAA. Les séquences de forts alizés ou inversement de coups de vents d'ouest qui se produisent au niveau de la ligne de changement de date (180°) initient des ondes qui se propagent vers l'est à travers le Pacifique, et leur impact sur le contenu de chaleur atteint son maximum 4 à 6 semaines après ces séquences.

 

 

Kelvin.thumb.png.b6946c05fe633a104bbdcc095060ba2b.png

 

 

Du coup, on voit que le pic froid de mi-mai sur le contenu de chaleur global correspond au pic d'effet différé de la séquence de forts alizés qui s'était mise en place mi-avril, et il est désormais en train de s'estomper progressivement. Et la problématique c'est qu'il n'y a pas pour le moment de nouvelle onde pour prendre le relais et enfoncer le clou. Quand bien même une nouvelle serait initiée aujourd'hui, le gros de son impact ne serait pas à attendre avant mi-juillet désormais (cf ligne noire que j'ai rajoutée manuellement sur le hovmöller). De ce fait, on peut aisément comprendre non seulement pourquoi le contenu de chaleur marque le pas, mais qui plus est pourquoi l'anomalie froide va continuer de péricliter durant les prochaines semaines.

 

J'ai collé grossièrement les données hebdomadaires de température de surface en zone 3.4 du BOM sur le graphique du contenu de chaleur, qui permet de visualiser la relative mais pas parfaite corrélation entre les deux. On a bien plongé sur la température de surface en mai, mais le pic atteint (-0.28°) est étonnamment faible en comparaison de l'anomalie froide de profondeur. On remonte désormais (-0.11° au dernier relevé) mais je ne serais pas étonné qu'on puisse repartir à la baisse d'ici la fin du mois. En tout état de cause, je ne pense pas qu'on puisse franchement creuser l'anomalie de surface sur les prochaines semaines dans un contexte où l'anomalie profonde est en cours d'atténuation, et cela témoigne aussi des difficultés que rencontre cet épisode à vraiment percer pour le moment.

 

 

Nino34.png.bd378d34deb02ea084b82c17b6b185e0.png

 

 

Signe aussi que l'atmosphère ne pousse pas franchement, l'indice atmosphérique SOI moyenné sur 30 jours est repassé faiblement en territoire négatif, sachant que les conditions Niña sont favorisées par des valeurs positives. L'indice sort même à -11,5 sur les 10 derniers jours.

 

 

soi30.png

 

 

Au regard de ce qu'on a aujourd'hui, et sauf à ce que l'atmosphère se décide à passer la seconde, on s'oriente vraisemblablement et en l'état des choses vers une Niña "service minimum". On est encore très tôt et c'est purement prospectif, mais le développement de cet épisode me fait un peu penser à celui de 2005/2006.

  • J'aime 5
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Haute Joux, Les Fourgs 1140m

Merci 13V, trop tôt en effet. Un 2005-06 me va bien, Nina raisonnable + QBO Est + phase descendante terminale du minimum solaire. 

Difficile de pondérer avec l'effet du RC et des méfaits du genre humain. 

On compte sur Eddy 🤪😇😂

 

Modifié par pablo25
  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, TreizeVents a dit :

 

"Tranquillement" c'est le mot, c'est même un peu laborieux faute de réel soutien atmosphérique. La tendance générale reste à l'orientation vers des conditions négatives (Niña donc), mais cela reste dans l'ensemble plutôt moyen. Le contenu de chaleur des couches supérieures du Pacifique équatorial est en train de repartir à la hausse, car on a désormais passé le pic d'influence de l'onde océanique qui s'était initiée lors du fort épisode d'alizés de la seconde quinzaine d'avril, et cette hausse devrait être assez durable car il n'y a pas de nouvelle onde en cours.

 

Pour comprendre l'idée, on peut mettre en relief le diagramme de Hovmöller qui permet de visualiser le déplacement de ces ondes d'ouest en est (à droite) à travers le Pacifique et le bilan thermique global (à droite), données issues du rapport hebdomadaire de la NOAA. Les séquences de forts alizés ou inversement de coups de vents d'ouest qui se produisent au niveau de la ligne de changement de date (180°) initient des ondes qui se propagent vers l'est à travers le Pacifique, et leur impact sur le contenu de chaleur atteint son maximum 4 à 6 semaines après ces séquences.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les prévisions il faut noter que la nNna n'a jamais été prévu très importante pour 2020/21, du moins pas autant que la très forte Nina de 1999/2001 et pas avant le milieu/fin de l'été.

 

Avec le PDO négatif ont peut cependant attendre des nina plus fréquentes les prochaines années que durant la phase PDo très positive de la période 2013/2020, en particulier 2015, qui a connu une des phase les plus positive depuis les relevés (associé au Nino record devant celui de 1998).

 

Inquietant par contre sera la saison cyclonique qui s'annonce très intense dans l'Atlantique (2005 bis)?

 

Les dernières prévisions de l'ENSO et du modoki passé en négatif au mois de mai

 

image.thumb.png.f4febca33fe8fff235ea30403a748da3.pngimage.thumb.png.5e69e86753a75647236319ffd4779b9d.png

Modifié par Avallon89
  • J'aime 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Fontaine (à côté de Grenoble)
il y a une heure, pablo25 a dit :

Merci 13V, trop tôt en effet. Un 2005-06 me va bien, Nina raisonnable + QBO Est + phase descendante terminale du minimum solaire. 

Difficile de pondérer avec l'effet du RC et des méfaits du genre humain. 

On compte sur Eddy 🤪😇😂

 

Problème la qbo repart à la hausse après les -5.03 du mois d'avril.

20200613_195232.thumb.jpg.e0b0f01a9560246a95352d238ebf26f0.jpg

Donc il y a des chances pour que l'on se prenne une phase positive cette hiver.

Je ne sais pas vraiment ce que pourrait donner une qbo ouest + une Nina l'hiver. Il me semble que ça soit plus propice à du zonal.

Je vais essayer de trouver des exemples d'hiver avec c'est deux paramètres combinés mais je ne suis pas sur qu'il y en est beaucoup...

Modifié par ytpoff
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

il y a 57 minutes, ytpoff a dit :

Problème la qbo repart à la hausse après les -5.03 du mois d'avril.

20200613_195232.thumb.jpg.e0b0f01a9560246a95352d238ebf26f0.jpg

Donc il y a des chances pour que l'on se prenne une phase positive cette hiver.

Je ne sais pas vraiment ce que pourrait donner une qbo ouest + une Nina l'hiver. Il me semble que ça soit plus propice à du zonal.

Je vais essayer de trouver des exemples d'hiver avec c'est deux paramètres combinés mais je ne suis pas sur qu'il y en est beaucoup...

 

 

Les phases qbo durent environ 18 mois. Il y a aucune chance qu'elle passe en positif cet hiver bien qu'elle diminue tres légèrement entre avril et mai. Ca ne s'est jamais vu

Modifié par Avallon89
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Yainville, Seine-Maritime, Normandie
Il y a 11 heures, Avallon89 a dit :

 

 

Les phases qbo durent environ 18 mois. Il y a aucune chance qu'elle passe en positif cet hiver bien qu'elle diminue tres légèrement entre avril et mai. Ca ne s'est jamais vu

 En 2015, des scientifiques de l’Institut Max Planck ont publié un article sur une anomalie de grande ampleur dans ce cycle, jamais observée depuis que les mesures existent soit environ 60 ans. Son cycle a été rompu on ne sait pas trop pourquoi, mais on pense à des anomalies dans le pacifique qui entrainerait des "bugs" de ce cycle.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Du coup j'ai été jeter par curiosité un oeil sur les valeurs de la QBO, et effectivement il y a quelque chose d'assez curieux dans les valeurs récentes. En fait, quand on prend les données de référence de Singapour, on dirait que la phase négative a tout simplement "sauté" les 30 hPa (valeur de référence habituelle) en passant directement de la haute atmosphère vers les couches plus basses O.o

 

 

QBO.thumb.png.77d79eba63d0b4fd80e6a08a6050db22.png

 

 

J'ai produit un graphique des valeurs depuis 2000 qui représente la vitesse du vent zonal à 15 hPa (en violet), à 30 hPa (en rouge) et à 40 hPa (en vert). On distingue bien la propagation qui se fait du haut vers le bas : l'oscillation est d'abord visible à 15 hPa, puis quelques mois plus tard à 30 hPa, et encore quelques mois plus tard à 40 hPa. On distingue le "crash" de 2015/2016 où on a littéralement sauté une phase négative en haute atmosphère, mais sinon c'est un oscillateur quasiment parfait.

 

Et regardez maintenant les valeurs de 2020 : à 15 hPa on a plongé courant 2019, à 40 hPa le plongeon est en cours avec environ un an de délai, mais à 30 hPa (qui est le seuil de référence utilisé pour les indices de la QBO) c'est à peine si on est passé en négatif o.O

En propagation normale on devrait tourner autour de -30 m/s à ce niveau (30 hPa), et on n'est même pas à -3 m/s...

 

Ici ce ne sont que les données au niveau de Singapour (l'indice est plus consolidé quand on regarde les zones équatoriales dans leur ensemble), et il se peut qu'il y ait un effet localisé sur ce secteur, mais il n'empêche qu'il n'y a aucun antécédent d'un tel saut dans les données historiques de Singapour. C'est complètement aberrant.

 

Et quand on regarde le graphique de suivi produit par l'université de Berlin, qui est globalisé pour le calcul, on distingue bien le fait que la propagation a "sauté" depuis la haute atmosphère vers la basse atmosphère sans vraiment impacter les 30 hPa, où on a même un retour de valeurs positives sur les dernières données (cercle rouge). Il n'y a aucun antécédent de situation similaire depuis au moins 1953.

 

QBO2.thumb.png.bd03f9c2807fa6f399427854c433517e.png

 

 

 

Mais c'est quoi encore ce délire... o.O

Modifié par TreizeVents
  • Merci 1
  • Surprise 4
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Yainville, Seine-Maritime, Normandie

Merci pour le graphique, c'est très curieux ce qu'il se passe, ça va encore compliquer les prévisions saisonnières. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...