Aller au contenu
Les Forums d'Infoclimat

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Les Tempêtes de Décembre 1999


paparazzi
 Partager

Messages recommandés

Posté(e)
Dontreix - Creuse (23) - altitude : 720 m

Vendredi 24 décembre 1999

16h00 :

Le réveillon approche. La région parisienne, sous un ciel gris et bas, s’affaire aux derniers préparatifs de la fête.

Je vis à l'époque à Morsang-sur-Orge dans l'Essonne, au cinquième étage d'un immeuble à flanc de coteau, au dessus de la vallée de l'Orge. Nous profitons d'une vue bien dégagée vers le nord et le sud.

En cette fin d’après-midi, je décide de sortir le chien dans une des forêts du coin. Météo-France nous annonce un Noël mouvementé avec une succession de dépressions virulentes, dans un flux d’Ouest rectiligne. Une première tempête - le mot est lâché - est censée nous affecter durant la nuit.

Effectivement, alors que la pénombre commence à engloutir la tristesse hivernale du paysage, le vent se renforce considérablement sur l’Ile-de-France. Un joli coup de vent en perspective qui me plonge dans une certaine fébrilité, eut égard à la date…

Un Noël tempétueux, voilà quelque chose de peu courant, nous avons bien plus l’habitude de réveillons sous une grisaille froide et très calme !

22h00 :

Nous sommes à table. L’atmosphère est pour le moins étrange car malgré le délicieux chapon et le non moins délicieux Bourgogne qui l’accompagne, notre attention est régulièrement portée vers les fenêtres.

Et pour cause, la tempête annoncée est au rendez-vous. Le vent est particulièrement violent et, chose peu courante, il est accompagné d’une pluie battante. Les arbres situés à proximité de l’immeuble sont sévèrement chahutés, le bruit est suffisant pour nous détourner de notre repas de Noël. Ambiance…

Quelques instants plus tard, je me rends dans ma chambre exposée plein sud et m’aperçois que la pluie fouettée par le vent sur les carreaux, s’infiltre sous les jointures des fenêtres et imprègne le papier peint. C’est la première fois en deux ans que nous constatons ce phénomène.

Vers minuit la pluie cesse mais le vent redouble. A chaque instant j’ai l’impression que les arbres tout proches vont céder sous la pression… Ils résistent pourtant. A ce moment j’estime les rafales à plus de 100 km/h. et me dis qu’il va probablement y avoir quelques dégâts lorsque l’aube pointera. Il n’en sera rien, les 100 km/h tout juste atteints, il ne s'agissait que d'un gros coup de vent hivernal, ni plus ni moins…

Samedi 25 décembre 1999

14h00 :

Suite à la dépression nocturne, Météo-France nous annonce un ciel de traine très actif, avec fortes averses et bourrasques.

Je me lève bien tardivement et constate, dubitatif, le gros plantage de notre organisme national : le ciel est uniformément gris et très calme, il n’y a pas un souffle de vent, on se croirait sous une cloche anticyclonique classique, avec son lot de grisailles et nuages bas.

Vers 15h00, alors que rien ne le laissait présager, la machine atmosphérique s’emballe à nouveau : le ciel s’obscurcit brutalement par le nord-ouest. « Tiens, il va pleuvoir », me dis-je naïvement.

En quelques secondes, le vent devient fou, d’incroyables rafales secouent à nouveau la végétation déjà éprouvée la veille, et, chose encore plus extraordinaire, alors qu’il fait à peine 5°C, de puissants éclairs zèbrent le ciel, suivis de coups de tonnerre fracassants !

« La vache, qu’est ce qu’il se passe encore !? »

A peine le temps de réaliser que des trombes d’eau s’abattent sur la ville, remplacées quasi-immédiatement par un déluge de grésil qui blanchit le paysage en quelques minutes. Cette folie dure environ dix minutes et cesse aussi vite qu’elle est arrivée.

Alors que les derniers rayons du soleil percent, une brume étrange flotte au ras du sol, les tonnes de glace tombées du ciel n’y sont pas étrangères, fondantes et ruisselantes à l’orée de la nuit.

« Quel drôle de Noël quand même ! »

20h00 :

Ma mère rentre. Depuis près d’un an, elle passe tout son temps libre à retaper la maison qu’elle a acheté sur la commune voisine de Sainte-Geneviève-des-Bois. C'est une petite maison datant de 1930. Elle n'est pas en très bon état, il y a du boulot pour la rendre habitable et ma mère y travaille d'arrache-pied.

Nous apprenons aux infos qu’en Normandie, une ferme a été détruite par une "tornade", causant la mort de ses occupants. Mourir le jour de Noël, écrasé par sa propre maison, quelle horreur…

L'actualité est également dominée par la marée noire provoquée par le naufrage de l'Erika. Depuis la veille, les nappes immondes ont commencé à souiller le littoral Atlantique. Ambiance de fin de siècle quelque peu pesante, sale temps sur la France.

Arrive le bulletin météo, Catherine Laborde a sa tête des mauvais jours. Ça n'est pas fini, une nouvelle tempête est attendue pour le lendemain et il semble qu’elle soit encore plus puissante que la précédente. Difficile à croire après tout ce que nous venons de subir en vingt-quatre heures ! Et pourtant, Météo-France, par la voix de la présentatrice de TF1, semble plus alarmiste que d'habitude. Mais la prévision de ces phénomènes est tellement aléatoire, qu’à cet instant, je ne m’inquiète pas plus que ça.

On verra bien.

Après le repas, je me rends chez des amis. Au moment de partir, vers 22h00, je prends soin de positionner le témoin du vieux baromètre au niveau de l’aiguille. La pression est remontée après l’agitation des dernières heures, normalement elle ne devrait pas tarder à chuter à nouveau…

J’aurais du prendre des notes, je ne l’ai pas fait, malheureusement.

Dimanche 26 décembre 1999

03h00 :

Je rentre de mon réveillon entre amis bien fatigué, si ce n'est un peu éméché… Je suis tout de même très impatient de voir où en est le baromètre car dehors, tout est étrangement calme sous un ciel couvert, il n’y a pas un souffle. « Le fameux calme avant la tempête », me dis-je dans un sourire…

Et lorsque j’entre, ce vieux baromètre, mon seul moyen de voir arriver Lothar, me saute aux yeux et me rend subitement fébrile. L’aiguille a plongé ! Elle a plongé comme jamais ! Le témoin se sent seul en haut, l’aiguille dorée s’est effondrée vers la gauche, se rapprochant dangereusement de l’inscription « tempête ».

Mais pourquoi donc n’ai-je rien noté ?! Une chose est sûre, on est déjà largement sous les 1000 hpa.

Je réajuste le témoin et vais me brosser les dents. Quand je reviens, dix minutes plus tard, deux hectopascals séparent à nouveau le témoin de l’aiguille !

« M.erde alors, c’est pas vrai, on y va là ! »

Ce coup-ci c’est bon. Il est trois heures et demi du matin et je me dis que j’assiste seul, alors que tout le monde dort tranquillement, à l’arrivée de quelque chose de franchement inhabituel et pour le moins inquiétant.

Je ne peux pas passer à côté de ça, la tempête du 3 février 1990, qui avait été particulièrement violente en région parisienne, est encore gravée dans ma mémoire. C'est cette tempête qui a éveillé en moi la fascination pour le vent et a contribué à faire le passionné que je suis !

Ce mélange indescriptible qui met mal à l’aise, cette excitation presque euphorique doublée d’une sourde anxiété qui vous noue un peu la gorge… Je me couche dans cet état d’esprit confus. La nuit va être courte, dans l’attente, je règle mon réveil à 07h00, sur France-Info et ne baisse qu’à moitié mes volets roulants. J’éteints la lumière et sombre immédiatement dans un sommeil lourd.

06h58 :

Je dors. Je dors mais j’entends quelque chose qui me dérange. C’est absurde, j’ai l’impression qu’un forcené s’acharne sur mes volets pour les arracher. Le problème est que ma chambre est au cinquième étage ! Quel rêve idiot…

Et puis 07h00 sonnent et le jingle de France-Info jaillit de mon réveille-matin en plastique noir dans un grésillement désagréable. Réveil brutal et difficile, je suis complètement dans les vapes mais comprends immédiatement. Lothar est là, c’est lui qui s’acharne sur mes volets.

Il est 07h00, et je n’en crois pas mes oreilles. Le journal de France-Info débute par une intervention en direct de Jacques Kessler. Et sa voix d’habitude si posée trahie une véritable angoisse. Sur un ton alarmiste, il dit qu’une tempête extrêmement puissante traverse actuellement le Nord du pays. Il exhorte les habitants de l’Ile-de-France à ne pas sortir de chez eux car des vents de 150 km/h sont sur le point de déferler sur la région. Il parle de la Basse-Normandie coupée du monde et assure que Champagne, Lorraine et Alsace connaitront des rafales aussi violentes dans quelques heures.

Ni une ni deux, je saute hors de mon lit et court à la fenêtre. Les volets font un boucan infernal, je les remonte prudemment et assiste médusé au spectacle tragique de la montée en puissance de Lothar. C’est énorme, le souffle est continu sur la façade exposée de l’immeuble, dehors la végétation est malmenée comme jamais, j’en ai la chair de poule.

Lorsque je sors de ma chambre je tombe sur ma grande sœur qui me demande aussitôt ce qu’il se passe. Cinq minutes plus tard c’est ma mère qui se lève et qui me pose la même question, déjà complètement stressée par le vacarme. Nous nous retrouvons alors à courir d’une fenêtre à l’autre, assistant impuissants à l’arrivée du paroxysme. Il eut lieu approximativement entre 07h30 et 08h30, environ une heure de folie, vécue dans un état de quasi sidération, une heure durant laquelle nous n’échangerons que de rares paroles, plus des interrogations sans réponse : « Mais jusqu’où ça va aller ? ».

Vers 07h30 donc, le hurlement du vent sur la façade se fait encore plus pressant, jusqu’à couvrir presque entièrement les autres sons. Le vent moyen est énorme, on a l'impression d'un souffle ininterrompu sur lequel viennent s'ajouter des rafales surpuissantes que l'on entend monter par vagues successives.

Ma mère commence à avoir vraiment peur pour sa petite maison en travaux. Celle-ci est dominée par deux grands chênes d'environ quinze mètres de haut. Qu’allait-il en rester ?

La façade de notre immeuble est depuis plusieurs semaines en cours de ravalement. Les ouvriers se servent de nacelles mobiles tractées par un système de cordes et poulies. Les nacelles que les ouvriers ont remonté au niveau du dernier étage se balancent et tapent violemment contre le haut de la façade dans un bruit sourd qui s’ajoute au vacarme ambiant.

Puis nous voyons passer des ombres, en chute libre. Fixant notre attention, nous assistons au déblaiement express de tout le matériel que les ouvriers avaient laissé sur le toit. Essentiellement des fûts en métal, des outils et des traverses en bois longues de plusieurs mètres. Tout cela jeté comme un rien au sol, chutant du neuvième étage dans des craquements épouvantables.

Les rafales exercent une pression terrible sur les fenêtres que nous sentons prêtes à exploser, on peut voir les carreaux de vitrage simple frémir comme des feuilles. Nous décidons de nous en éloigner, du moins dans les chambres très exposées. Côté salon, au nord, le balcon fait office de rempart, la baie vitrée est moins sollicitée par la furie du vent.

La tension monte alors d’un cran : ça tourne à la catastrophe.

La pluie est quasi absente, comment pourrait-elle de toute façon ? Dans le ciel, les nuages filent à une vitesse incroyable, se déchirant même par moments pour laisser apparaître des lambeaux de voute céleste.

Il fait encore nuit noire. Le hurlement du vent couvre tout, j'insiste la dessus car c'est bien l'élément le plus marquant, ce bruit terrifiant et continu, au milieu duquel vous distinguez parfois des sons atténués, des craquements étouffés que vous percevez à peine mais dont vous savez qu'ils ne proviennent ni d'un pot de fleur qui se brise ni d'une petite branche d'arbre qui casse.

Dans la pénombre je m’aperçois qu’il ne reste qu’un seul des trois sapins d’un des jardins nous faisant face.

Nous bougeons côté Nord, le monstre est à son apogée sur l'Ile-de-France, et il devient Hollywoodien.

Le grand spectacle glaçant et magistral débute par des gerbes d’étincelles qui jaillissent dans le noir, sur le coteau d’en face, à Savigny-sur-Orge. Nous en déduisons effarés qu’elles proviennent des caténaires de la voie ferrée. Peut-être des arbres les ont-ils emportés dans leur chute.

Ensuite, c’est au loin vers l’horizon, en direction des pistes d’Orly que notre attention se porte. Nous croyons à de l’orage. De grands flashs verts et bleus illuminent à présent le ciel.

Et toujours ce vacarme effrayant qui couvre tout.

Nous ne tardons pas à comprendre l’origine de ces éclairs. Dans une ambiance de fin du monde, et aussi loin que porte notre vue le long de la vallée de l’Orge, nous voyons soudain l’éclairage vaciller par quartiers entiers… Et ces mêmes quartiers de sombrer dans le noir les uns après les autres.

En quelques instants, Savigny, Juvisy et Viry-Châtillon disparaissent dans la nuit.

Étrangement, à l’exception d’une micro coupure, notre secteur conserva l’électricité.

A partir de 08h30, l’on sentit que le plus gros était passé. Avec les premières lueurs de l’aube, les rafales perdirent rapidement en intensité et vers 09h00, le calme était déjà revenu. Un peu plus tard, un ciel tout bleu et parfaitement délimité avançait vers nous depuis l’horizon Ouest, chassant Lothar vers les plaines et plateaux du Nord-est où il s’apprêtait à semer la désolation.

De ce que nous pouvions voir depuis nos fenêtres, les dégâts ne semblaient pas si importants que cela. Tous les gros arbres situés dans notre champ de vision étaient debout à l’exception de quelques fragiles sapins.

Encore sonné, je sors le chien vers 09h00 et me rends au parc de la Source, situé au bout de l’immeuble mais invisible depuis notre appartement.

Ce fut l’occasion de prendre les premières photos, et de mesurer enfin l’étendue des ravages.

Je suis abasourdi par ce que je vois, le spectacle est terrible, c’est pire qu’il y a dix ans, bien pire.

Premières photos au pied de mon immeuble. Sapins et bouleaux ont été décapités et déracinés comme un rien. Ces clichés ont été pris avec un appareil jetable puis scannés et retravaillés afin de palier à leur mauvaise qualité.

post-1654-0-36808900-1314645932_thumb.jpg

post-1654-0-75364800-1314646071_thumb.jpg

Puis je pénètre dans le parc de la Source. Ce grand jardin d’un ou deux hectares est peuplé de très gros arbres, chênes, hêtres, saules et marronniers pour la plupart.

On a l’impression d’un bombardement. Une majorité des plus grands arbres est soit à terre, soit en piteux état. Arrachés, vrillés, déchirés sur toute leur hauteur. Certains semblent avoir été dynamités.

post-1654-0-70606000-1314646100_thumb.jpg

post-1654-0-12872000-1314646148_thumb.jpg

post-1654-0-02338700-1314646168_thumb.jpg

post-1654-0-04589800-1314646209_thumb.jpg

La désolation.

Hier encore, tout était intact, les intempéries avaient été fortes mais dans la limite de l’acceptable pour notre région. Puis d’un coup, on franchit la ligne jaune et en deux heures de temps, ce paysage si serein et familier est transformé en champ de bataille.

post-1654-0-10520700-1314646270_thumb.jpg

Ce marronnier centenaire a été littéralement coupé en deux, le tronc semble avoir explosé. Et tout ça à seulement cent mètres de notre appartement. Le bruit du vent était tel que nous n’avons rien entendu de ce carnage. Pourtant, l’agonie de ces arbres vénérables a du se faire dans d'assourdissants fracas de branches.

De retour au domicile, ma mère m'apprend une bonne nouvelle : un ami l'a appelée, il est passé devant la maison, celle-ci est toujours debout mais apparemment, il s'en est fallu de peu.

Soulagés, nous décidons de nous y rendre immédiatement, afin de constater par nous-même.

Un véritable parcours du combattant commence alors dans les rues de Morsang, Villemoisson et Sainte-Geneviève.

Seuls trois kilomètres nous séparent de la maison mais nous mettrons environ trente minutes à l'atteindre tant il nous faudra faire de détours.

post-1654-0-22103500-1314646838_thumb.jpg

Mode humour noir: Régis ramène son sapin de Noël en Twingo... default_fear.gif

post-1654-0-12468400-1314646931_thumb.jpg

post-1654-0-98981300-1314647003_thumb.jpg

post-1654-0-46501700-1314647083_thumb.jpg

post-1654-0-41208100-1314647129_thumb.jpg

post-1654-0-31409500-1314647152_thumb.jpg

Et enfin, nous arrivons.

Nous n'en croyons pas nos yeux.

Le plus gros des deux chênes a perdu une branche charpentière, celle-là même qui était le plus en aplomb au dessus de la maison. Dans sa chute, elle a miraculeusement épargné le toit et s'est écrasée au pied de l'arbre, en effleurant la façade, faisant sauter une tuile de rive:

post-1654-0-51740200-1314647502_thumb.jpg

post-1654-0-17970700-1314647522_thumb.jpg

Le terrain n’est plus qu’un bourbier sans nom, la poubelle située à l’origine à côté du portail s’est retrouvée propulsée devant les marches du perron.

A vrai dire, cela ressemble plus à une masure abandonnée qu’à un pavillon prévu pour être habité prochainement.

Aussi improbable que les photos le laissent paraitre, nous pûmes emménager deux mois plus tard, moyennant quelques finitions à terminer.

En attendant, la branche a arraché dans sa chute le câble qui nous relie au réseau électrique. Il fait froid, sombre et humide, inutile de rester ici, nous ne pouvons rien faire de plus.

Je décide alors de tourner en voiture dans le secteur pour prendre d’autres photos.

A l’entrée d’Epinay-sur-Orge, le seul aspect réjouissant de l’évènement. Des dizaines de panneaux publicitaires ont été arrachés, ces verrues qui enlaidissent nos paysages urbains déjà chargés ont pour beaucoup plié sous les rafales… Une petite revanche, même si ceux-ci seront bien vite remplacés.

post-1654-0-29492000-1314648184_thumb.jpg

post-1654-0-22770900-1314648225_thumb.jpg

Plus loin, une anecdote dramatique :

post-1654-0-37745200-1314648284_thumb.jpg

J'avais 20 ans à l'époque et j’étais facteur, sur la commune d’Epinay-sur-Orge. Cette maison était située sur ma tournée. Quelques temps plus tard, j’appris que le vieux monsieur qui y vivait était décédé une dizaine de jours après le passage de la tempête. Veuf et fragile, il n’aurait pas supporté le traumatisme de son jardin détruit par les deux énormes tilleuls qui dans leur chute, avaient emporté les murs en pierre, défoncé la terrasse et écrasé la voiture.

Il n’a sans doute pas été inclus dans la liste officielle des victimes de Lothar et Martin…

A Sainte-Geneviève, la façade du cinéma a souffert sous l’effet des rafales tempétueuses :

post-1654-0-84248500-1314648406_thumb.jpg

Ici c'est l'auvent d'un commerce qui a plié :

post-1654-0-21673800-1314648455_thumb.jpg

La route du Perray, barrée par les peupliers du parc de l’hôpital de Perray-Vaucluse qui sont quasiment tous tombés :

post-1654-0-72662400-1314648559_thumb.jpg

Villemoisson-sur-Orge, avenue des Gardes-Messiers, une haie de vieux thuyas s’est couchée sur une centaine de mètres :

post-1654-0-07770900-1314648624_thumb.jpg

post-1654-0-84359100-1314648648_thumb.jpg

A Morsang-sur-Orge, le parc du château a particulièrement souffert et n'offre plus qu'un triste spectacle de désolation :

post-1654-0-83179000-1314648838_thumb.jpg

post-1654-0-12381800-1314648860_thumb.jpg

post-1654-0-70804100-1314648877_thumb.jpg

post-1654-0-18272900-1314648904_thumb.jpg

Pour finir, une photo prise en forêt du Rocher de Saulx, sur la commune de Saulx-les-Chartreux. Cette forêt est située sur une butte orientée ouest-est. Étrangement, les bois situés sur le coteau sud furent presque totalement exempts de dégâts. En revanche, le coteau nord fut dévasté, le vent y ayant tracé des tranchées de plusieurs centaines de mètres :

post-1654-0-59755000-1314649189_thumb.jpg

Vers midi nous commençâmes à "atterrir".

Les journaux télé sont quasi exclusivement consacrés au désastre, les chiffres tombent : au moins vingt-cinq morts, des dizaines de blessés.

Les chiffres encore avec les valeurs de vent, on croit mal comprendre mais non, les rafales ont bien atteint la valeur démentielle de 173 km/h à Orly, à moins de dix kilomètres de chez nous, 169 km/h au parc Montsouris, au moins 216 km/h au sommet de la tour Eiffel ! A quelques kilomètres au sud, Brétigny-sur-Orge atteint 158 km/h, ne faisant qu’égaler le record du 3 février 1990 qui avait placé la barre très haut sur cette station.

Et puis les images, choquantes, en premier lieu par l’étendue des zones touchées : les mêmes ravages de St-Malo à Strasbourg. Cette barre d’immeubles dans le Calvados, dont la toiture a été entièrement soufflée et projetée sur le parking, écrasant la plupart des véhicules, la cathédrale de Rouen meurtrie, Versailles, Vincennes et Boulogne ravagés, les deux poumons de la capitale ont perdu chacun la moitié de leurs arbres, le moulin de Valmy, fraîchement restauré et réduit en miettes, la forêt vosgienne dévastée… Et tant d’autres encore.

Et voilà qu’un deuxième ouragan est annoncé, la moitié Sud est dans sa ligne de mire. C’est le jumeau de Lothar, son double, il sera aussi explosif, aussi dévastateur pour les régions situées sur sa trajectoire.

On nage en plein délire, il y a un côté film catastrophe américain. Sauf qu’on est en France, notre douce France qui se prépare, dans un lendemain de Noël blafard, à subir une nouvelle fois la furie du ciel.

On l’appellera Martin. Météo-France n’est pas encore sûr de sa trajectoire exacte, mais il semble que les régions les plus menacées soient Poitou-Charentes, Limousin et Auvergne...

Mais il s'agit là d'une autre histoire, et la mienne s'achève ici.

...

Voilà, c'était donc mon récit de l'événement météo le plus marquant que j'aie connu à ce jour. En espérant que vous ne soyez pas trop nombreux a avoir été découragés par la longueur du texte, mais j'avais besoin de raconter cette histoire en détails.

Passons maintenant aux bonus ! default_wink.png

Suite à ma récente adhésion à l'asso, j'ai vite eu envie de tester l'outil cartIC ! default_smile.png J'ai commencé par un petit truc avec les valeurs de Lothar, puis je me suis dit que le mieux serait d'avoir une carte bien complète avec le plus de valeurs possibles. Ensuite, j'en suis venu à me dire que Lothar n'allant pas sans son jumeau, il me fallait faire aussi ce travail pour Martin. Et puis à la limite, pourquoi pas pour les valeurs des 24 et 25 décembre, ce qui permettrait d'avoir une vision d'ensemble sur la durée et la violence de l'épisode tempétueux ?

Après avoir consulté quelques sites et pas mal de topics sur le forum, j'ai fini par me retrouver sur Ogimet, à éplucher les relevés de toutes les synop entre le 24 et le 28 décembre. Au passage, merci à Mottoth, grâce à qui j'ai pu trouver de super liens pour le déchiffrage des messages synop default_wink.png ! Cette étape a été très longue et fastidieuse... default_sick.gif

Au final, j'ai pondu trois cartes dont je suis plutôt satisfait. Pour Lothar et Martin, on est assez proche des cartes produites par MF. default_blushing.gif

post-1654-0-46711600-1314651308_thumb.gif

post-1654-0-99962100-1314651334_thumb.gif

post-1654-0-77820900-1314651372_thumb.gif

Seul regret pour Lothar: l'absence de valeur pour Charleville qui aurait permis de limiter l'étendue de la zone rouge vers le nord.

Pour finir, voici les relevés :

post-1654-0-46509200-1314651512_thumb.jpg

post-1654-0-94840800-1314651536_thumb.jpg

post-1654-0-73400600-1314651555_thumb.jpg

post-1654-0-04231900-1314651573_thumb.jpg

Si vous trouvez des coquilles, des valeurs fausses ou si vous connaissez des relevés officiels ou officieux mais fiables qui n'apparaissent pas, n'hésitez pas à les communiquer ! default_flowers.gif

A+

57794a1ea8267_26de769cembre1999-1-.jpg.8

57794a1eabcfa_26de769cembre1999-2-.jpg.b

57794a1eafae0_26de769cembre1999-3-.jpg.f

57794a1ecaf58_26de769cembre1999-4-.jpg.c

57794a1ed1728_26de769cembre1999-5-.jpg.7

57794a1ed5ee5_26de769cembre1999-6-.jpg.6

57794a1eda108_26de769cembre1999-7-.jpg.2

57794a1ede55e_26de769cembre1999-8-.jpg.3

57794a1ee2c97_26de769cembre1999-9-.jpg.3

57794a1ee7029_26de769cembre1999-10-.jpg.

57794a1eeb982_26de769cembre1999-11-.jpg.

57794a1eef94f_26de769cembre1999-12-.jpg.

57794a1ef410b_26de769cembre1999-13-.jpg.

57794a1f03e5e_26de769cembre1999-14-.jpg.

57794a1f08332_26de769cembre1999-15-.jpg.

57794a1f0c2a0_26de769cembre1999-17-.jpg.

57794a1f10868_26de769cembre-16-.jpg.cdf4

57794a1f16669_26de769cembre1999-19-.jpg.

57794a1f1a0fc_26de769cembre1999-20-.jpg.

57794a1f1d67c_26de769cembre1999-21-.jpg.

57794a1f212a7_26de769cembre1999-22-.jpg.

57794a1f24cc3_26de769cembre1999-23-.jpg.

57794a1f28864_26de769cembre1999-24-.jpg.

57794a1f2c8b8_26de769cembre1999-27-.jpg.

57794a1f304ee_26de769cembre1999-28-.jpg.

57794a1f33e32_26de769cembre1999-29-.jpg.

57794a1f37fda_26de769cembre1999-31-.jpg.

57794a1f3b563_26de769cembre-32-.jpg.c858

57794a1f45330_24-25de769cembre1999.gif.e

57794a1f4e3ca_26de769cembre1999.gif.c681

57794a1f561d9_27-28de769cembre1999.gif.3

57794a1f592c3_de769cembre1999A1.jpg.7cb0

57794a1f5c1d2_de769cembre1999B1.jpg.e44f

57794a1f5f0df_de769cembre1999C1.jpg.cfec

57794a1f61f23_de769cembre1999D1.jpg.083a

  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 70
  • Créé
  • Dernière réponse

Les plus actifs

Les plus actifs

Messages populaires

Je conseille également!   https://lechroniqueurmeteo.blogspot.com/2019/12/quels-facteurs-ont-fait-lothar-anatomie.html

Je vous conseil la lecture de ce blog qui se propose ici d'essayer d'expliquer la violence de Lothar dans certaines zones :       

Vendredi 24 décembre 1999 16h00 : Le réveillon approche. La région parisienne, sous un ciel gris et bas, s’affaire aux derniers préparatifs de la fête. Je vis à l'époque à Morsang-sur-Orge dans

Images postées

Félicitations paparazzi pour ce reportage complet dont j'ai vaincu la "longueur" default_thumbup1.gif

J'allais sur mes 15 ans à l'époque et je me souviens juste ne pas avoir réussi à dormir à cause du bruit du vent mais je ne m'étais pas inquiété car les coups de vent et tempêtes étaient nombreux à l'époque sur la côte du Finistère-Nord (beaucoup moins depuis bizarrement).

Mais ça m'a franchement marqué de voir l'étendue des dégâts en France avec l'explosion de la dépression dans les terres... La tempête du siècle à l'échelle du pays assurément (alors qu'ici l'Ouragan de 1987 avait été bien plus destructeur).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
St Georges sur Loire (49), 15 km à l'ouest d'Angers.

Splendide récit, cà donne presque des frissons à lire! default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je n'ai jamais connu une telle "sensation" avec le vent, on doit se sentir très seul face à ce qu'on voit et ce qu'on entend... default_mellow.png

default_flowers.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Salut Paparazzi,

Très joli reportage, j'ai particulièrement été interessé par les données de vitesses de vent proposées. En effet, la rubrique HistorIC est apparue avec la V5, et il y'a notamment une page qui est consacrée à ces deux tempêtes avec de nombreuses données de vitesse de vent issues de documents de Météo-France pour la plupart http://www.infoclimat.fr/historic-details-evenement-143-tempetes-martin-et-lothar-de-1999.html. En comparant les données que tu fournis et notre base, il apparait un certain nombre de valeurs que nous ne connaissions pas.

Ce serait interessant si tu pouvais nous transmettre certains liens et sources à partir desquels tu as pu récolter ces valeurs afin de pouvoir compléter cette rubrique du site, car nous ne rentrons que des valeurs sourcées default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

En regardant rapidement, j'ai vu qu'il y'a parfois une différence d'1 km/h sur certaines valeurs entre les deux bases, mais la seule valeur inexacte qui m'a sauté aux yeux c'est le 122 km/h à Toulouse-Francazal, puisque la rafale maximale a été de 137 km/h le 27 décembre.

Bravo pour ce travail en tout cas !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Trelly (50) Alt : 45 mètres

Très joli reportage que je viens de finir de lire, avec un récit très prenant!

En effet pour HistorIC certaines données sont intéressantes default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bravo default_flowers.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Bennwihr (10 km au Nord de Colmar)

Bravo pour ce reportage!

Personnellement j'avais 3 ans à l'époque mais je me rappelle d'une seule chose... C'était tellement violent que nous avons dû descendre à la cave (on a une maison) et qu'il n'y avait plus de lumière default_shifty.gif... Effrayant quand il fait tout noir et que tu te presses.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Vergèze ( Gard ) Alt. 40m

Salut Paparazzi

Que de "frissons" en lisant ton récit... Sur: mon plus gros souvenir de ma vie cette tempête de 1999 !

A l'époque basé à Haguenau au nord de Strasbourg, les yeux fixés sur ma "Davis Monitor" (les 137km/h enregistrés c'était sur ma station), les fenêtres prêtent à céder et le bruit sec des arbres de la grande forêt de Haguenau se brisant comme des allumettes!

Cordialement

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

BRAVO default_thumbup.gif

Très beau récit, belle naration de ce que tu as vécu.

J'ai le souvenir de la seconde tempête ici dans le sud est du pays (la première est passé inaperçu dans le Var), de violentes rafales de vent mais rien à voir avec le vrai déchainement de tempête dans les régions les plus touchées par cette secopnde tempête.

Mais c'était tout de même quelque chose dans cette région pourtant habitué à de violentes rafales de mistral/tramontane !

Autre83

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Einvaux (54) - 290m d'alt - 36km au SE de Nancy

Superbe récit, on n'a l’impression d'y être ! franchement bravo a toi default_flowers.gif , çà a du prendre du temps a écrire !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Riedisheim (68 - 262 m)

Le résumé est époustouflant ! On se croirait dans un roman écrit par un auteur renommé ! Excellent ! Que de souvenirs pour moi aussi. default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Très beau récit, j'ai l'impression de revivre l'évènement en direct. Je ne m'en souviens malheureusement que très peu, je n'avais que 5 ans à l'époque. Les seuls souvenirs que j'en garde, c'est que nous avons été réveillés en pleine nuit, mes parents et moi, et que nous nous étions réfugiés au rez-de-chaussée en attendant avec panique la fin de la tempête. La toiture de notre maison a bien morflé avec de nombreuses tuiles à terre, mon école avait été dévastée, si bien que j'ai du aller dans un autre établissement pour ma dernière année de maternelle.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Pouzauges (Est-Vendée)

merci pour ce recit j'ai revecu completement cette tempete de a a z!

pour ma part j'avais 10 ans et je m'en souviendrais toute ma vie...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Malbosc - bourg centre (07) - 480m en Cévennes Ardéchoises / Saint-Jean-de-Védas (34) - La Fermaude

Grand merci pour ce récit, vraiment superbe! default_thumbup.gifdefault_flowers.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je n'ai plus trop de souvenir de ces tempêtes ( j'était très petit à cette époque default_innocent.gif ), je me souviens juste que le vent soufflait très fort dans le Bordelais et que cela a commencé en début de nuit mais on a durement été frappé par la seconde tempête ici.

La forêt des Landes a été saccagé après le passage de Martin ( c'est ce qui m'a marqué le plus ), et alors qu'elle était tout juste remise de cette tempête, 10 ans plut tard, la tempête Klaus dévasta une nouvelle fois cette forêt si fragile default_unsure.png

Sinon, merveilleux récit default_thumbup1.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Excellent récit. default_flowers.gif

Je n'avais que 3 ans à l'époque, je ne me rappelle pas beaucoup de cette tempête, mais je me rappelle qu'on était dans le noir toute la journée du 26 décembre, et que moi je regardais dehors voir les tuiles et vases voler, plus le vent qui était tellement puissant qu'on ne voyait presque plus rien.... default_ph34r.png/emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20">

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Huttenheim (67 - Alsace)

Très agréable à lire, de beaux talents d'écrivain default_flowers.gif

Merci de nous faire partager ces évènements qui ont marqué les français, à travers tes ressentis, tes sensations, tes pensées...

On est vraiment plongé dans l'histoire default_thumbup1.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Servon-sur-Vilaine (35)

Bonsoir,

Superbe récit ! J'ai vaincu la longueur.. Pfiou mais passionnant, tellement vrai, à nous donner des frissons !

Bravo.

Moi, personnellement, j'avais que 6 ans & je ne m'en rappelle absolument pas.. Mais voilà, vu ce que je viens de lire, ça devait être du lourd, quand mes parents en parlent, c'est la "Tempête" qu'ils ont connus.

Voilà.. Merci encore pour ce chef d'œuvre.

Bonne soirée, default_flowers.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Bravo Clément pour ce récit très complet : on s'y croirait default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Alès - St Hilaire de Brethmas (30)

Excellent récis, franchement très agréable à lire.

Bien que situé dans un secteur plus épargné par la tempète ce jour là (Tergnier 02), je me rappele parfaitement avoir été réveillé par le vent soufflant fort et continuellement vers les 9h00 du matin. L'atmosphère était réellement apocalyptique, ce qui collait plutôt bien à certains "écrits" qui voyaient en 1999 l'arrivée de "l'armagedon"...

En 2009 j'étais sur Bordeaux pour Klaus. Contrairement à 1999 je n'ai pas réussi à rester éveillé pour vivre la tempète en directe, je me suis rendormi après les premières bourrasques.

Mais par contre dans les deux cas, les traces dans le paysage font parties des plus forts souvenir météo qui me resteront.

Reste 1987 aussi qui a laissé des traces dans le jardin de mes parents malgré le secteur plus éloigné de la zone concerné (Méru 60)

Merci pour ton magnifique post !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Dontreix - Creuse (23) - altitude : 720 m

Salut,

Un trèèès grand merci à tous pour vos commentaires sympas et encourageants, ça fait plaisir à lire. default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Salut Paparazzi,

Très joli reportage, j'ai particulièrement été interessé par les données de vitesses de vent proposées. En effet, la rubrique HistorIC est apparue avec la V5, et il y'a notamment une page qui est consacrée à ces deux tempêtes avec de nombreuses données de vitesse de vent issues de documents de Météo-France pour la plupart http://www.infoclimat.fr/historic-details-evenement-143-tempetes-martin-et-lothar-de-1999.html. En comparant les données que tu fournis et notre base, il apparait un certain nombre de valeurs que nous ne connaissions pas.

Ce serait interessant si tu pouvais nous transmettre certains liens et sources à partir desquels tu as pu récolter ces valeurs afin de pouvoir compléter cette rubrique du site, car nous ne rentrons que des valeurs sourcées default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

En regardant rapidement, j'ai vu qu'il y'a parfois une différence d'1 km/h sur certaines valeurs entre les deux bases, mais la seule valeur inexacte qui m'a sauté aux yeux c'est le 122 km/h à Toulouse-Francazal, puisque la rafale maximale a été de 137 km/h le 27 décembre.

Bravo pour ce travail en tout cas !

Salut Marc09,

C'est vraiment dommage, j'ai édité mes cartes seulement 2 ou 3 jours avant la mise en route de la V5, je viens de voir le dossier consacré aux tempêtes sur HistorIC ... default_crying.gif ... J'ai loupé plein de valeurs, je suis bon pour refaire mes cartes !

Je rectifierai pour Francazal également. En consultant rapidement les données sur HistorIC, j'ai trouvé quelques valeurs qui ne collaient pas avec les miennes : 155 à Colmar, MF donne 165 ; 87 km/h à Boulogne-sur-Mer le 26, je trouve 80 pour cette date et surtout 130 km/h le 25 décembre. Je n'ai pas regardé plus en détails.

Sinon j'avais trouvé le 205 de Mandelieu mais sans plus d'explications, alors que la rafale est énormissime et très éloignée des valeurs de 100 à 120 km/h que je trouve sur le Var (pas de données trouvées pour Nice pour les 27/28), j'ai préféré ne pas la garder. Quelqu'un a-t-il une explication concernant cette rafale localisée ? Sa provenance ?

D'autre part, toujours pour les 27/28, j'ai trouvé sur le net une valeur de 184 km/h à Ouessant, pas insérée non plus car sans aucune source. Là encore, si quelqu'un en sait plus, je suis preneur.

Ah oui et tant que j'y suis, si quelqu'un connait la valeur relevée à Charleville le 26 je prends aussi ! Impossible de la trouver, elle n'apparait pas non plus sur HistorIC... Y a-t-il seulment un anémo à Charleville ??

Sinon pour mes recherches, comme je l'ai dit plus haut, j'ai commencé par des sites tels que MF, lameteo.org, et quelques topics sur le forum. Ensuite je suis allé sur Ogimet et grâce un "décodeur", j'ai épluché les relevés des stations synop dont je n'avais pas trouvé la valeur sur le net, quand ceux-ci étaient disponibles.

Voilà, j'ai de quoi faire, à terme des cartes encore plus complètes ! Enfin si j'arrive à comprendre comment importer un fichier Csv sur la nouvelle version de CartIC... default_wacko.png

Encore merci pour vos messages ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

A+

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Sinon j'avais trouvé le 205 de Mandelieu mais sans plus d'explications, alors que la rafale est énormissime et très éloignée des valeurs de 100 à 120 km/h que je trouve sur le Var (pas de données trouvées pour Nice pour les 27/28), j'ai préféré ne pas la garder. Quelqu'un a-t-il une explication concernant cette rafale localisée ? Sa provenance ?

Valeur confirmée par la chef de la clim' à la Direction Sud Est de MF lors d'une conférence tenue à l'Aigoual cet été, donc, oui, "de source sûre" et validée. Toujours est-il que j'ai du mal à l'expliquer, mais il me semble que les habitués du 06 de ce forum sauront préciser.

Sinon, j'en profite pour te féliciter, une jolie plume pour un évènement qui nous a tous marqué: j'habitais Orléans à l'époque, cela n'avait pas été monstrueux, mais j'étais en revanche sur Paris au pied de la Tour Eiffel pour la passage à l'an 2000, et j'avais été impressionné par l'étendu des dégâts, des lignes HT le long de l'A10 jusqu'à l'état épouvantable du Bois de Boulogne...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Waow, joli témoignage, c'est prenant !

Le coup du baromètre qui plonge c'est un exemple des traditions qui marchent encore.

En effet, premier coup de vent le 24 au soir, celui dont je me rappelle le plus. J'ai superbement raté Lothar le lendemain.

Quand on y pense, 2 tempêtes catastrophiques + une grosse marée noire, l'historique changement de siècle n'a pas eu toute la saveur espérée en France. Et finalement, tout ce qu'on avait dit sur le fameux "bogue" faisait presque sourire à côté.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...