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Climats du monde


dann17

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 19/03/2018 à 07:55, mottoth a dit :

#484. Aktioubé

 

Depuis Oral on a un léger et logique accroissement de la continentalité, l'ICA passe de 1.36 à 1.41, soit "continental modéré".  Les précipitations sont un peu plus faibles ici, avec une sécheresse estivale en légère progression. Si l'été est aussi chaud ici, la progression vers l'est engendre des Tm hivernales plus basses d'environ 2°c, avec à la clé un allongement de 15 jours de la période enneigée et un raccourcissement de 10 jours de la période sans gel entre le printemps et l'automne.

L’ensoleillement est en revanche plus bas ici qu'à Oral, et même en hiver, ce qui est un peu surprenant: le vent moyen plus faible ici doit moins aider à disperser la grisaille de basse couche durant la saison de soleil bas. Et en été le relief un peu plus bosselé favorise peut-être un surplus d'ennuagemment convectif, sans que cela dégénère pour autant en averses.

Au final c'est encore un bel exemple de climat continental modéré à étés secs de la région, typique du croisement des influences provenant d'Europe, de Sibérie et d'Asie Centrale.

Indice hydrique estival Ihe = -10,8 => étés écologiquement secs (mais assez faiblement toutefois).

Indice annuel IhA = +23,3 => climat subxérique (pas loin même de subhumide).

Là encore, comme dans toutes ces régions tempérées aux hivers froids et où les précipitations annuelles avoisinent les 300 à 400 mm, le paysage réel et actuel est bien souvent d'aspect steppique. C'est le cas ici à Aktioubé. Cependant, ce nouveau climax résulte généralement des conditions de sol (conditions édaphiques) et de l'impact humain (feux d'origine anthropique, déboisement pour l'agriculture, etc.). Mais en réalité, la climax climatique devrait normalement être la forêt tempérée continentale décidue (certes peu dense - faible LAI (Leaf area index) -   et composée d'espèces thermophiles et héliophiles).

En parlant d'agriculture, et je l'expliquais il y a quelques jours, le Kazakhstan n'est est pas dépourvu. Et l'on s'aperçoit que les environs d'Aktioubé sont concernés par la culture de plusieurs céréales (d'ailleurs, on le voit sur les images satellitaires). Et cela indique donc que le climat ne peut y être xérique.

Bien évidemment,  vous constaterez qu'on est ici près de la limite possible de l'agriculture : un peu moins de 100 km au sud, l'agriculture extensive n'est plus possible.

Cela correspond peu ou prou avec la valeur de l'indice IhA = 0, étant donné qu'Aralsk possède un IhA de -68.

 

Ici, l'orge :

Image associée

 

Le tournesol :

Image associée

 

 

Le blé :

Kazakhstan_Wheat_Web_Production_Map.jpg

 

 

Bref , je suis entièrement d'accord avec Mottoth pour parler d 'un climat continental modéré à été sec et modérément long.

Ce climat correspond généralement au climat de « prairie ».

 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 20/03/2018 à 09:46, mottoth a dit :

#485. Urgench.

 

Avec seulement 130mm de précipitations annuelles nous sommes dans le domaine aride, c'est un climat aride continental modéré à été long. Par rapport à Aralsk la Tm de janvier perd 8.4°c en 585kms et un peu plus de 5° de latitude. C'est tout de même un réchauffement assez rapide compte tenu de l'absence de relief: de moins en moins d'invasions d'air sibérien parviennent jusqu'ici, à cette latitude les fronts arctiques peinent généralement  à progresser de quelques centaines de kms supplémentaires.

L'été est caniculaire et sec, mais l'hygrométrie est néanmoins plus forte que dans les déserts voisins: le Td moyen de juillet/aout est de 11.5°c alors qu'on est à 10°c à Aralsk, 9°c à Ashbagat, 7.5°c à Turysh et 3.5°c à Serhetabat. Je pense que l'importance des surfaces irriguées explique de léger surplus de vapeur d'eau, ainsi que des txx plutôt modérées (record 2000-2017: 43.9°c, loin des 46°c à 47°c potentiels dans des déserts voisins). Cette modération des plus hautes tx n'était pourtant pas vraiment attendue vue le voisinage bétonné de la station synoptique.

 

Malgré la platitude du reliefs les vents ne sont pas aussi variables que cela, avec très peu de vents de sud et une prévalence assez nette des vents de nord-est, de nature "continentale" toute l'année (secs, et froids en hiver). Les vents d'ouest hivernaux sont la marque d'épisode temporaires de zonal, les vents de NNO d'été sont porteurs de l'humidité de la vallée irriguée, voire pourquoi pas de ce qu'il reste de la mer d'Aral.

Je ne reviendrai pas sur l'aspect économique et écologique (que tu as très bien résumé) malheureusement désastreux dans cette région. D'ailleurs, d'autres problèmes du même genre (où la ressource en eau est le noeud de la question) se produisent ailleurs dans le monde, comme par exemple au proche Orient (Israël et Jordanie), en Australie (rivière Murray) où encore aux Etats-Unis (vallée du Colorado), pour ne citer que ces quelques cas.

Alors effectivement, à Ourgentch et dans les environs, on cultive le coton puisque « grâce » à l'irrigation, les températures (suffisamment élevées) d'une bonne partie de l'année le permettent. « Le coton est planté en avril. D'abord sous tunnel plastique, il est dés le mois de mai en plein air et au mois d'aout apparaît la fleur. Celle-ci évoluera ensuite sous la forme d'une coque close. Dés les premiers froids, en général fin septembre, la coque explose et le coton apparaît. ».  «  La culture du cotonnier nécessite une saison végétative longue, beaucoup de soleil et un total de 120 jours arrosés pour assurer la croissance puis un temps sec en fin de cycle végétatif pour permettre la déhiscence des capsules et éviter le pourrissement de la fibre. Ces conditions climatiques se rencontrent généralement sous les latitudes tropicales et subtropicales. Le cotonnier supporte les climats tempérés à condition qu'il ne gèle pas    »  (Wikipedia)

Le coton provient à l'état naturel des zones au climat subtropical sec (Pakistan, notamment), voire tropical sec (Inde). Or il s'avère que la Tm dépasse les 14°C pendant près de 6 mois, et que la température du sol doit dépasser les 20-25°C pendant près de 5 mois grâce au soleil puissant dans cette région (Ourgentch).

 

Bref, l'indice hydrique estival (Ihe) atteint ici les -44,3 (indiquant donc évidemment une très forte sécheresse estivale). Et, comme tu l'as expliqué, il est fort probable que, s'il n'y avait pas de présence humaine (et donc présence de ces champs de coton irrigués et verts), le niveau de sécheresse climatique serait encore plus élevé (car les Txm le seraient également).

L'indice hydrique annuel IhA vaut -86,4, ce qui signifie qu'on est tout près de la limite désertique.

 

La subtropicalité n'est pas du tout atteinte (l'hiver étant beaucoup trop froid, et l'été beaucoup trop sec). Mais, compte-tenu de l'irrigation, au niveau des champs, le niveau de subtropicalité artificiel atteint les 11785 (le seuil subtropical - de 11000 - est donc bien artificiellement dépassé : cela explique ou coïncide avec la possibilité de la culture du coton).

 

En somme, je suis parfaitement d'accord pour parler d'un climat aride continental à été long, pas loin d'ailleurs du climat désertique continental à été long.

 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 21/03/2018 à 11:54, mottoth a dit :

#486. Kyzylorda.

 

C'est super plat dans, sauf à partir de 120kms de distance vers l'est où le Karatau commence: cette chaine modeste en altitude se prolonge jusqu'aux massif plus imposants de l'ouest du Tian Shan et forme une barrière climatique qui protège les régions plus au sud (et notamment celle de Tashkent) des froids sibériens les plus intenses.

Ici dans la plaine du Syr-Daria nulle barrière n'arrête le froid ou la chaleur.

 

C'est à peu près le même climat que celui de Turysh, 740kms plus à l'ouest et 0°40' plus au nord. L'hiver est même un peu plus froid à Turysh, on aurait pu s'attendre au contraire: en particulier les redoux semblent bien plus forts ici, peut-être que la lointaine influences des montagne à l'est et au sud-est se fait déjà sentir par ces coups de douceur hivernaux.

En revanche nous restons dans la zone la plus sèche de la dépression de Touran, avec ici 140mm de précipitations annuelles (130mm à Urgench, 145mm à Aralsk, 180mm à Turysh), ce n'est donc toujours pas l'endroit le plus indiqué pour cultiver du coton.

Ici, l'indice Ihe vaut -40,4 (été évidemment très sec)

Indice hydrique annuel : IhA = -75,5 => climat aride.

Ici, la Tm est supérieure à 14°C pendant 5 mois et demi => limite entre été modérément long et été long.

 

Bref, un climat aride continental à été modérément long, ou aride continental à été long.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 22/03/2018 à 06:31, mottoth a dit :

#487. Jezkazgan.

 

Nous sommes sur le plateau Kazakhe, d'une altitude généralement comprise entre 300m et 400m, qui s'étend au centre et vers l'est du pays. C'est le domaine de la steppe. L'Ulytau ("la grande montagne") est l'un des berceaux de la nation Kazakhe. D'après le wiki anglais de la ville c'est dans cette région que les capsules Soyouz font leur retour sur terre.

 

Kyzylorda est à moins de 400kms au sud-ouest, et pourtant en Tm annuelle on perd 5°c. Les hivers sont ici franchement rigoureux, avec de la neige au sol pendant 3 mois et demi et des t° communément proches de -30°c. Les étés sont toujours chauds et secs, et la lame d'eau annuelle de seulement 193mm. C'est un climat de steppe continental modéré (limite continental marqué).

Je ne disposais pas de données d’ensoleillement pour les dernières fiches (Urgench et Kyzylorda), mais vu le cumul annuel ici (2850h) et celui de Aralsk (2990h) il y a fort à parier que les 3000h sont dépassées dans les plaines du Syr-Daria et de l'Amou-Daria.

Nous avons ici un climat très ensoleillé, avec des été à priori pas trop pénibles car la chaleur est plus modérée et l'humidité très basse. En revanche l'hiver est très froid et le printemps épuisant à cause du vent et de la grande variabilité du temps.

Effectivement, ici un véritable climat de steppe, quoique presque une steppe sèche (ou encore steppe semi-aride). 

En effet, pour l'IhA, j'obtiens  une valeur de -40,9 => nous ne sommes plus, ici, dans le domaine semi-aride. Il s'agit en fait d'un climat simplement « xérique » (de peu, la limite étant fixée à Iha = -45), donc coïncidant tout à fait à la steppe (étant donné que l'hiver est froid).

l'Ihe vaut quant à lui -23,8, donc encore une bonne sécheresse écologique estivale.

4 mois et demi avec Tm > 14°C => été modérément long

 

Bref, un climat steppique continental marqué à été modérément long.

 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 22/03/2018 à 11:43, mottoth a dit :

#488. Balkhash.

 

Balkhash, située grossièrement à la même altitude et la même latitude que Jezkazgan, possède quasiment le même climat continental steppique, avec des différences de 0.2°c au plus entre les Tm annuelles, de janvier ou de juillet.

Cependant dans le détail la présence du lac change des choses. Ce littoral est plus venté, et encore plus ensoleillé (3130h annuelles !), et surtout les extrêmes de température sont plus sages: les brises de lac fréquentes empêchent les tx estivales de monter haut, mais c'est au prix d'une humidité inhabituellement forte en Asie Centrale. En hiver c'est le vent plus constant qu'à Jezkazgan qui limite les tn (le lac est bien sur gelé en hiver, donc il ne modère plus rien).

 

Le courant de nord-est dirigé par l'anticyclone Sibérien est de plus en plus présent en allant vers l'est, ici les restes du flux zonal d'ouest sont peu visibles.

En saison de soleil haut un régime de brises s'installe, les brises de lac diurnes de SO arrivant à rivaliser avec le vent de NE nocturne.

En fait, si les deux climats se ressemblent effectivement beaucoup, la petite différence de précipitations (en faveur de Jezkazgan), l'ensoleillement et le vent font en sorte que Balkash est finalement pas mal plus sèche que la première. Voici les indices hydriques :

Ihe = -29,0

IhA = -65,6 => on est donc ici tout juste à la limite entre les climats semi-aride et aride.

4 mois et demi avec Tm > 14°C

 

Bref, un climat entre semi-aride steppique continental marqué à été modérément long (donc un climat de « steppe sèche ») et aride continental marqué à été modérément long.

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Il y a 5 heures, dann17 a dit :

La subtropicalité n'est pas du tout atteinte (l'hiver étant beaucoup trop froid, et l'été beaucoup trop sec). Mais, compte-tenu de l'irrigation, au niveau des champs, le niveau de subtropicalité artificiel atteint les 11785 (le seuil subtropical - de 11000 - est donc bien artificiellement dépassé : cela explique ou coïncide avec la possibilité de la culture du coton).

Est-il du coup possible de définir un indice de "subtropicalité thermique" uniquement basé sur les températures ? 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
il y a 39 minutes, Boomslang47 a dit :

Est-il du coup possible de définir un indice de "subtropicalité thermique" uniquement basé sur les températures ? 

Oui, probablement. Mais le problème, c'est que cet indice n'aurait vraisemblablement plus trop de lien avec la végétation et les biomes naturels. 

Car comme tu le sais peut-être, j'ai déterminé cet indice (dit « indice de subtropicalité ») à partir de la localisation des biomes subtropicaux (de quelques uns en tout cas) définis et délimités par les botanistes et les biogéographes. Or il s'avère que la végétation subtropicale (qui possède une forte parenté, comme tu le sais également, avec la végétation tropicale) dépend bien évidemment des températures, mais également de la répartition des précipitations (besoin de « pluies chaudes »).

Un indice basé uniquement à partir des seules températures (donc purement climatique) correspondrait plutôt à une sorte de ressenti humain, donc sans doute quelque peu arbitraire. Cela dit, je ne dis absolument pas qu'un tel indice serait dénué de sens.

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Il y a 9 heures, dann17 a dit :

Oui, probablement. Mais le problème, c'est que cet indice n'aurait vraisemblablement plus trop de lien avec la végétation et les biomes naturels. 

Car comme tu le sais peut-être, j'ai déterminé cet indice (dit « indice de subtropicalité ») à partir de la localisation des biomes subtropicaux (de quelques uns en tout cas) définis et délimités par les botanistes et les biogéographes. Or il s'avère que la végétation subtropicale (qui possède une forte parenté, comme tu le sais également, avec la végétation tropicale) dépend bien évidemment des températures, mais également de la répartition des précipitations (besoin de « pluies chaudes »).

Un indice basé uniquement à partir des seules températures (donc purement climatique) correspondrait plutôt à une sorte de ressenti humain, donc sans doute quelque peu arbitraire. Cela dit, je ne dis absolument pas qu'un tel indice serait dénué de sens.

Oui, mais l'aspect qui m'intéresse ici est précisément le potentiel en agriculture pour les espèces "subtropicales", qui sans irrigation ne pourraient croître dans des régions trop sèches ou à précipitations mal réparties. Avec le coton, je pense aux riz, canne à sucre, tabac, arachide, manioc, patate douce, taros, ect...

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 6 heures, Boomslang47 a dit :

Oui, mais l'aspect qui m'intéresse ici est précisément le potentiel en agriculture pour les espèces "subtropicales", qui sans irrigation ne pourraient croître dans des régions trop sèches ou à précipitations mal réparties. Avec le coton, je pense aux riz, canne à sucre, tabac, arachide, manioc, patate douce, taros, ect...

Ah ok, je comprends mieux ce que tu veux dire. Et effectivement, un tel indice serait très intéressant.

Pour ma part, j'utilise le mien, et je n'ai qu'à rentrer les données de précipitations nécessaires (celles qui sont suffisantes et qui dépendent donc de la température) pour chaque mois d'irrigation, à la place des données de précipitations moyennes.

Mais il doit être possible, en effet - enfin je le crois -, de trouver une formule basée uniquement sur les températures.

 

ps : c'est le cas aussi pour le thé, les ananas, les agrumes, les tomates, les haricots, etc etc... plein de plantes subtropicales.

 

 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 26/03/2018 à 07:11, mottoth a dit :

#489. Astana.

 

Ici commence la transition entre la steppe semi-aride et la prairie. Plus au nord (vers Omsk) on parlera de steppe boisée (transition entre la prairie et la fôret).

 

Astana est la 2e capitale la plus froide du monde, après Ulan Bator. L'hiver peut-y être qualifié de sibérien, il fait même plus froid ici qu'à la ville ouralienne d'Ekaterinbourg. Les étés sont sensiblement moins chauds que dans la steppe, on perd par exemple 5°c sur les Txm de juillet entre Jezkazgan et ici, en moins de 500kms. On trouve également un pic de pluviométrie en juillet complètement absent plus au sud, ce surplus de mauvais temps en juillet contribue d'ailleurs à limiter la chaleur estivales comme le montrent les courbes de t° un peu écrasées en été.

Ici, par 51°N, on ne retrouve pas la tendance à un été vraiment sec que l'on avait à Aktioubé par 50°N et 1000kms plus à l'ouest: les perturbations tempérées estivales qui circulent plus au nord en Sibérie on des difficultés à passer le 50 parallèle sans perdre un grosse partie de leur humidité. Autour de 45°N (cf Aralsk, Kyzylorda, Balkhash),  elles n'apportent généralement plus que des rafraichissements secs, et ne progressent plus en dessous de 40°N où les t° estivales deviennent très monotones.

 

Les roses des vents hivernales sont bien différentes des steppes plus au sud, avec un vent de sud à SO dominant au lieu de ce vent de NE infernal. Elle ressemblent par contre énormément à celles de Omsk, été comme hiver, signe supplémentaire que l'on rentre quand même plus dans le domaine climatique de la prairie que de la steppe. On retrouve un courant de nord dominant en été, du à l'aspiration de la pompe à chaleur d'Asie Centrale.

Absolument. Nous ne sommes vraiment plus sans la steppe à proprement parler, ici. C'est beaucoup trop humide, si j'ose dire ! Dans le sens où, comme tu l'as expliqué, la fraîcheur (ou en tout cas l'absence de forte chaleur alliée à un ensoleillement estival beaucoup plus modéré que plus au sud) compense assez fortement la faiblesse - encore notoire, il faut l'admettre - des précipitations. 

Ainsi, les indices hydriques sont les suivants :

- Ihe = +1,0 => on est tout juste à la limite en moyenne de la sécheresse écologique estivale.

- IhA = 33,7 => le climat est sub-humide. Le biome naturel n'est donc plus du tout la steppe. Il devrait normalement s'agir de la forêt tempérée continentale mixte (un peu moins de 5 mois avec Tm > 10°C). Mais l'agriculture et les déboisements alliés aux incendies (naturels ou pas) ont déplacé l'équilibre (et donc le climax) vers ce qu'on appelle la « prairie ».

 

Les -40°C ont été très largement dépassés avant les années 2000. Et les -45°C ont très probablement été atteints après 1945 (d'ailleurs, un record - apparemment officiel et accepté - de -51,6°C (!) aurait été observé en 1893). Mais en tenant compte des -45°C, l'ICA atteint sans doute les 1,50.

 

Je parlerais donc d'un climat entre tempéré sub-boréal continental marqué à été bref et tempéré sub-boréal continental marqué à été bref et sec.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 27/03/2018 à 06:27, mottoth a dit :

#490. Kostanay.

 

Kostanay est une ville de 220 000h, le biome environnant semble être la prairie.

 

On retrouve un climat quasi identique à celui d'Astana, avec des t° similaires hiver comme été et le même régime de précipitations avec ce pic en juillet. L’ensoleillement aussi est comparable, et à plus de 2500h annuelles il est remarquable aussi bien à Astana (51°N) qu'ici (53°N). Je ne pensait pas trouver autant d'équivalences entre ces deux climats vu la différence de latitude (2°) et la rapidité de la transition avec les climats steppiques plus au sud (Jezkazgan). En fait la différence l'altitude (-200m) explique que les étés soient aussi chaud ici qu'à Astana, et la différence de longitude explique que les hivers soient aussi froid à Astana, 530kms plus à l'est.

Effectivement, le climat de ces deux villes kazakhes plutôt nordiques se ressemble énormément.

Je pense qu'en plus des éléments que tu as décrits ci-dessus, je rajouterais l'effet orographique. Ce dernier est très certainement responsable de l'accroissement du nombre de jours de précipitations en faveur de la capitale Astana, dont les précipitations (notamment estivales) doivent être plus régulières et moins torrentielles qu'à Kostanaï. 

 

Résultats de recherche d'images pour « relief kazakhstan »

 

Ainsi, j'obtiens les valeurs suivantes pour Kostanaï :

Ihe = +0,9

IhA = 32,2

Comme vous le constatez, le niveau hydrique est exactement le même (à une unité près) dans les deux stations.

L'appellation climatique est donc la même selon moi.

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Le 01/04/2018 à 17:30, dann17 a dit :

Ah ok, je comprends mieux ce que tu veux dire. Et effectivement, un tel indice serait très intéressant.

Pour ma part, j'utilise le mien, et je n'ai qu'à rentrer les données de précipitations nécessaires (celles qui sont suffisantes et qui dépendent donc de la température) pour chaque mois d'irrigation, à la place des données de précipitations moyennes.

Mais il doit être possible, en effet - enfin je le crois -, de trouver une formule basée uniquement sur les températures.

 

ps : c'est le cas aussi pour le thé, les ananas, les agrumes, les tomates, les haricots, etc etc... plein de plantes subtropicales.

Ce serait une sorte de "besoin d'irrigation pour les cultures subtropicales", par exemple exprimé en mm de précipitations, qui permettrait peut-être aussi de distinguer les climats thermiquement compatibles des autres, au-delà des 22°C de Tm estivales... ?

 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Le 31/03/2018 à 19:16, dann17 a dit :

La subtropicalité n'est pas du tout atteinte (l'hiver étant beaucoup trop froid, et l'été beaucoup trop sec). Mais, compte-tenu de l'irrigation, au niveau des champs, le niveau de subtropicalité artificiel atteint les 11785 (le seuil subtropical - de 11000 - est donc bien artificiellement dépassé : cela explique ou coïncide avec la possibilité de la culture du coton).

 

Je ne suis pas sur de t'avoir compris là, ce résultat de 11785 tu l'as obtenu avec mes données (de l’aéroport, au bord des champs) ou en les trafiquant pour simuler le milieu des champs ?

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 03/04/2018 à 03:31, Boomslang47 a dit :

Ce serait une sorte de "besoin d'irrigation pour les cultures subtropicales", par exemple exprimé en mm de précipitations, qui permettrait peut-être aussi de distinguer les climats thermiquement compatibles des autres, au-delà des 22°C de Tm estivales... ?

Oui, les climats subtropicaux, qu'ils soient secs (avec leurs espèces caractéristiques associées : palmiers, euphorbes, cactées, etc.) ou humides (et leurs espèces présentes dans la laurisylve : arbres sempervirents) ont une quantité de précipitations « chaudes » suffisantes permettant de faire pousser naturellement ces plantes subtropicales.

D'autres climats, présentant pourtant parfois un niveau de températures au moins aussi élevé que celui des régions subtropicales, comme les climats méditerranéens par exemple, n'atteignent souvent pas la subtropicalité à cause de cette « mauvaise répartition » des précipitations : les pluies sont généralement « fraîches ou froides » (elles tombent surtout en hiver), et l'été est trop sec (alors que c'est précisément là que les plantes subtropicales ont besoin d'eau).

Du coup, dans ces climats méditerranéens, effectivement chauds l'été (avec des Tm de juillet > 22°C), si l'on souhaite faire pousser des plantes subtropicales, il est nécessaire de procéder à l'irrigation pour y parvenir.

Donc oui, on peut dire que la plupart des climats méditerranéens sont « thermiquement compatibles », mais donc qu'il leur manque cette irrigation pendant la période chaude.

C'est précisément ce que font les producteurs d'agrumes dans les régions méditerranéennes : ils sont obligés d'irriguer leurs cultures durant l'été.

Donc ils doivent fournir un certain apport en RR mensuelles (pour combler le manque), durant toute la période végétative.

 

 

Le 03/04/2018 à 10:52, mottoth a dit :

Je ne suis pas sur de t'avoir compris là, ce résultat de 11785 tu l'as obtenu avec mes données (de l’aéroport, au bord des champs) ou en les trafiquant pour simuler le milieu des champs ?

Oui, j'ai pris tes données que j'ai rentrées dans l'indice de subtropicalité. Et, au lieu d'y rentrer les valeurs moyennes réelles de précipitations mensuelles, j'ai effectivement « trafiqué » celles de la période végétative (ou plutôt celles de la période d'irrigation) en comblant le manque pour atteindre les valeurs mensuelles nécessaires correspondant aux Tm mensuelles. Car il va de soi qu'il faut beaucoup plus d'eau lorsque la Tm mensuelle est de 28°C que lorsqu'elle est de 18°C par exemple.

Ce 11785 a donc été obtenu en augmentant convenablement les valeurs de RR pour les mois d'avril à septembre inclus. 

Car sinon, comme je le disais, la subtropicalité n'est absolument pas atteinte dans cette région.

 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#491. Nioro du Sahel.

 

Début d'une nouvelle série en Afrique de l'Ouest, on va reprendre les choses là où je les avait laissé l'automne dernier. C'est un continent compliqué à travailler en raison de la grande irrégularité de disponibilité des données: certaines fiches de cette série n'auront qu'une douzaine d'année de données, et pour la plupart des pourcentage de complétude largement inférieurs aux valeurs habituelles. Les raisons je les ai déjà données, en revoici quelques unes: pauvreté des Etats, coupures d'electricité récurrentes, instabilité politique... par exemple pour la dernière catégorie le nord du Mali (Tombouctou, Gao...) a disparu du réseau synoptique depuis 2011 ou 2012 en raison d'Aqmi.

 

On commence au Mali, avec Nioro du Sahel qui selon les source compte entre 30 000 et 70 000 habitants.

Bamako est à 330kms, Tambacounda 465kms, Tombouctou 720kms.

unyPt2H.jpg

 

Comme son nom l'indique, Nioro est au coeur de la bande Sahélienne: Sahel signifie terre plate en arabe, et en effet à part quelques escarpements dans la zone de Fanga (100kms plus à l'ouest) c'est assez plat.

xExZRsz.jpg

 

La station étudiée est sur l'aéroport, mais assez proche de la ville (1.5kms). Au premier abord la région semble assez aride.

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Seulement 12 années de données disponibles, avec un gros trou de 2002 à 2008. Heureusement la faible variabilité interannuelle des t° fait que cet échantillon suffit à donner de belles courbes. Le régime de RR ne montre pas non plus d'aberration, mais la variabilité est plus forte : la saison des pluies est irrégulière, et le spectre de la sécheresse plane en permanence sur la région.

Ce climat sahélien typique, avec un 2e maximum thermique en octobre, se distingue par une Tm particulièrement forte en mai: presque 36°c de moyenne !

 

Bien sur on retrouve sur les roses des vents les deux vents qui vont alterner durant l'année, je les présente à nouveau en détail pour ce retour dans la région:

- L'harmattan est un alizé terrestre qui souffle généralement du nord-est, il est dirigé par la ceinture du hautes pressions subtropicale (cellule dite de Hadley). Venant d'un zone de subsidence, il est sec - voire même extrêmement sec. Il est également généralement chargé de poussière Saharienne. Ce vent domine largement en hiver, et livre un combat permanent contre le vent de mousson aux intersaisons avec des renversement fréquents (mai et octobre surtout).

- La mousson est un vent thermique, depuis l'océan vers l'intérieur du continent surchauffé: elle est aspiré par la dépression thermique de surface qui se forme dans les zones les plus chaudes du Sahel et du Sahara. C'est donc en saison de soleil haut qu'elle domine, apportant humidité et instabilité. Elle souffle généralement du sud-ouest.

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Sur le tableau ci-dessus l'exemple du mois de mai montre bien l'opposition entre l'harmattan sec et chaud (30° à 90°) et la mousson humide et un peu moins chaude (150° à 210°), avec une variation de Td parfois proche de 10°c en moyenne selon l'orientation du vent.

 

Sur certains mois (mai et septembre/octobre) on arrive a voir un peu le combat mousson/harmattan sur les tableaux horaires: en cette saison la mousson progresse souvent la nuit et l'harmattan regagne du terrain en journées, avec à la clé un net creux de Td durant l'après midi.

61230_Nioro_du_Sahel_B_v7_37.png

 

 

La saison fraiche n'est vraiment pas longue et est centrée sur décembre/janvier. C'est la période la moins désagréable de l'année avec des chaleurs sèches et pas trop fortes, et une poussière pas trop envahissante. Généralement on respire bien la nuit avec de fortes amplitudes thermiques, les matinées les fraiches de l'année approchent habituellement les 10°c.

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Dès le mois de février la hausse des t° est sensible, et le mois de mars présente les premières chaleurs infernales sans réel refroidissement nocturne.

La poussière est plus fréquente lors de renforcements de l'harmattan, et ceux-ci font parfois plonger l'hygrométrie vers des niveaux incroyables, en fait elle peut même tendre vers le 0% !

J'ai du bricoler cet exemple avec deux années différentes (2015 et 2011), n'ayant pas d'exemple satisfaisant.

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Voici maintenant le pic de chaleur, centré sur mai. A partir du mois d'avril la mousson fait des apparitions qui vont devenir de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues au fur et à mesure que l'on progresse dans la saison: Elle est visible par les basculement du vent au sud ou au sud-ouest, et par la hausse du Td.

Les tx sont le plus souvent entre 40°c et 45°c, sauf lors des premières journées vraiment orageuses qui arrivent surtout en juin.

Les tn sont plus variables en avril, avec pas mal de nuits suffocantes, que ce soit à cause du vent constant ou d'un couvercle de nuages élevés. Mais à partir du mois de mai il ne faut plus compter que sur les orages pour avoir des tn agréables.

61230_APR_JUN17.png

 

 

Voici une saison des pluies, centrée sur le mois d'aout. Durant cette saison le vent de mousson domine, et maintient une humidité élevée (Td moyen 22°c à 23°c). On trouve encore des journées bien chaudes (37°c à 40°c) début juillet, puis celles ci reviennent fin septembre à l'approche du pic thermique secondaire.

Les précipitations tombent presque totalement sous de puissants amas orageux, avec un aspect loterie non négligeable: il peut tomber 50mm sous un orage ici et rien 30kms plus loin, et la réussite ou non d'une saison des pluies tient parfois à ce hasard.

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Pour finir voici le deuxième pic thermique annuel, qui coïncide avec la fin de la saison des pluies. La chaleur redevient assez constante en octobre et durant la première moitié de novembre, avec souvent entre 38°c et 40°c. Quelques averses peuvent encore se produire en octobre, puis durant quelques semaines on assiste a un combat entre mousson et harmattan avec des condition d'humidité très variables,  et finalement l'harmattan l'emporte définitivement en novembre avec le retour de conditions stables (quoique sur cet exemple la mousson connait un dernier baroud d'honneur du 20 au 23/11).

Remarquez l'absence de poussière et la bonne visibilité: la poussière attend généralement décembre ou janvier avant de revenir.

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Voilà, c'est tout pour Nioro !

 

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Merci encore pour ces fiches toujours aussi passionnantes.

 

Je suis en train de lire un bouquin sur un périple à pied à travers l’Himalaya, du Bouthan au Tadjkistan. Les protagonistes parcours 5000km au travers du Sikkim, Népal, Tibet...la diversité des écosystèmes et des écotones traversés semble fascinante et souvent sur des distances réduites (de la jungle tropicale aux forêts de feuillus et d’Épicéas, en passant par les pelouses Alpines, steppes d'altitudes...). Je ne sais pas si tu as prévu un passage dans cette région mais la diversité des influences climatiques liés à la circulation atmosphérique (Mousson) et au relief ressemble à une sorte de petit paradis pour climatologue.

 

 

 

 

 

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il y a 12 minutes, thib91 a dit :

Merci encore pour ces fiches toujours aussi passionnantes.

 

Je suis en train de lire un bouquin sur un périple à pied à travers l’Himalaya, du Bouthan au Tadjkistan. Les protagonistes parcours 5000km au travers du Sikkim, Népal, Tibet...la diversité des écosystèmes et des écotones traversés semble fascinantes et souvent sur des distances réduites (de la jungle tropicale aux forêts de feuillus et d’Épicéas, en passant par les pelouses Alpines, steppes d'altitudes...). Je ne sais pas si tu as prévu un passage dans cette région mais la diversité des influences climatiques liés à la circulation atmosphérique (Mousson) et au relief ressemble à une sorte de petit paradis pour climatologue.

 

C'est diffcile de faire dans le détail dans cette zone: le Népal n'est pas un bon élève pour son réseau synoptique (aucune donnée aujourd'hui, par exemple), et les stations indiennes "secondaires" (Gangtok, Darjeeling, Tcherrapundji, Manali, Mukestwar Kumaon, etc...) que l'on trouve ça et là dans la zone n'émettent que 4 ou 5 synops dans la journée (elles ferment la nuit), et de plus elles ne sont actives sur le réseau synoptique international que depuis quelques années.

J'ai déjà fait le piedmont (Derhradun, au climat sensiblement different de New Delhi) et la vallée du Cashmire (Srinagar), et côté Tibet j'ai fait Nyingchi qui présente un surplus de RR et de nébulosité du à la trouée de la vallée du Brahmapoutre dans l'Himalaya.

A l'avenir il me reste quelques stations tibétaines, et notamment Pagri très proche de la ligne de crête Himalayenne. Et côté Pakistan probablement Islamabad (en piedmont ?) et quelques villes montagneuses (Gilgit, et/ou Chitral), mais cela concerne plus l'Indou-Kouch que l'Himalaya.

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il y a 20 minutes, mottoth a dit :

C'est diffcile de faire dans le détail dans cette zone: le Népal n'est pas un bon élève pour son réseau synoptique (aucune donnée aujourd'hui, par exemple), et les stations indiennes "secondaires" (Gangtok, Darjeeling, Tcherrapundji, Manali, Mukestwar Kumaon, etc...) que l'on trouve ça et là dans la zone n'émettent que 4 ou 5 synops dans la journée (elles ferment la nuit), et de plus elles ne sont actives sur le réseau synoptique international que depuis quelques années.

J'ai déjà fait le piedmont (Derhradun, au climat sensiblement different de New Delhi) et la vallée du Cashmire (Srinagar), et côté Tibet j'ai fait Nyingchi qui présente un surplus de RR et de nébulosité du à la trouée de la vallée du Brahmapoutre dans l'Himalaya.

A l'avenir il me reste quelques stations tibétaines, et notamment Pagri très proche de la ligne de crête Himalayenne. Et côté Pakistan probablement Islamabad (en piedmont ?) et quelques villes montagneuses (Gilgit, et/ou Chitral), mais cela concerne plus l'Indou-Kouch que l'Himalaya.

 

Effectivement, la densité et surtout la qualité du réseau n'est sans doute pas au rdv dans cette région.

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#492. Mopti.

 

Mopti est une ville malienne qui compte environ 115 000h.

Tombouctou est à 270kms,  Ouagadougou 365kms, Bamako 465kms, Nioro du Sahel 595kms.

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Mopti est située au sein du delta intérieur du Niger, une zone écologique unique au sein de la bande sahélienne où le fleuve Niger et son affluent le Bani se perdent dans de multiples méandres sur 60 000 km²: durant la saison sèche l'évaporation fait perdre jusqu'à la moitié des eaux de ces deux fleuves. Mais le bénéfice est immense pour la région avec des terres agricoles à profusion, et d'autres ressources comme le poisson.

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A l'est de Mopti on trouve en revanche les reliefs les plus imposant du Mali, dont les monts du Hombori, point culminant du pays (1155m), à environ 160kms de distance.

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La station étudiée est sur l'aéroport, un peu en retrait des zones humides et de la ville de Mopti (12kms).

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61265_Mopti_A_v7_37.png

 

Peu de différences avec Nioro, 0°45' plus au nord: on gagne dans les 50mm de RR annuelles mais le gros de la saison pluvieuse est toujours de seulement 3 mois, de juillet à septembre, et la chaleur pré-mousson est à peine moins intolérable avec 34.6°c de Tm en mai contre 35.9°c à Nioro.

En revanche avec Tombouctou, plus proche mais bien plus au nord (2°15' de différence), on a déjà un gouffre: là bas il ne tombe en RR annuelles que 34% du cumul de Mopti, et la baisse de température durant l'hivernage (saison des pluies) est beaucoup plus modérée qu'à Mopti: en aout il fait encore 31.1°c de Tm (-4.2°c par rapport au maximum thermique de mai), alors qu'à Mopti on a 27.9°c (-6.7°c par rapport un maximum de mai).

 

On retrouve bien sur nos deux vents habituels: l'Harmattan vient ici du NNE (il est un peu dévié vers le nord par le relief des falaises de Bandiagara), et la mousson du SO. C'est en avril, mai et octobre, là où les roses des vents sont les plus partagées, que les passages du front de mousson concernent le plus la zone, avec d'importantes variations d'hygrométrie à la clé.

61265_Mopti_C_v7_37.png

 

Durant certains mois le cycle de progression/régression diurne du front de mousson engendre de fortes variations du Td, notamment en mai mais aussi en novembre où ce phénomène est la plus marqué: on a en moyenne 10°c d'écart entre le Td de mi-journée (3.9°c à 12hTU) et celui de la soirée (13.6°c à 21hTU).

61265_Mopti_B_v7_37.png

 

 

Comme à Nioro nous allons passer en revue une année type complète, en commençant par décembre et le minimum thermique:

L'hiver, en décembre et janvier, connait un beau temps quasi permanent et de fortes amplitudes thermiques diurnes. L'hygrométrie est très faible et l'Harmattan domine, de temps en temps il draine de la poussière du Sahara qui peut ensuite stagner durant plusieurs semaines (11 au 25/12, 3 au 17/01).

61265_DEC14_JAN15.png

 

 

J'appellerais "printemps" la rapide hausse du mercure en février et mars. L'hygrométrie est toujours aussi basse, mais dès février les tx peuvent atteindre ou dépasser 40°c et la chaleur devient déjà accablante. Sans tourner franchement à la mousson l'Harmattan connait quelques nuances de sud-est qui peuvent faire monter un peu l'hygrométrie. Ce vent fait vraiment la loi: s'il ne tombe pas la nuit on peut connaitre des tn torrides (proches de 30°c) dès le mois de mars, et de temps en temps il continue d'apporter des nuages de poussière parfois très épais (21 au 25/03, avec des jours d’insolation nulle).

61265_FEB_MAR02.png

 

BONUS: mars dernier (2018), d'abord marqué par des conditions chaudes et légèrement moins sèches que d'habitude, puis par un formidable coup d'Harmattan en dernière décade avec poussière, hygrométrie abyssale et quelques jours de fraicheur inhabituelle pour une fin mars (et oui, @Youri , on approche de chez toi :shy: ). Notez aussi la journée de mousson (sans pluie) le 31/03, avec une rapide hausse du td et une basse tx.

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Voici le pic de chaleur, centré sur mai. Au début de cette période les tn varient bien plus que les tx, généralement constamment caniculaires. Puis en mai, avec le présence plus régulière de la mousson, les tn sont souvent très chaudes, proches de 30°c. Début juin la chaleur reste accablante, souvent combinée à une forte hygrométrie, puis vers mi-juin de puissants orages marquent le début de la saison des pluies, précédés par de fortes rafales soulevant des haboobs, puis suivis par de salutaires coups de fraicheur.

Je vous laisse observer les variations du Td de début avril à mi-juin, avec des phases humides de mousson de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues au fur et à mesure que la saison de déroule.

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La saison des pluies, ou hivernage, est centrée sur aout. La chaleur est parfois encore infernale en juillet, mais en aout la routine de la mousson est bien installée, avec des t° plus sages, un Td quasi tropical (23°c en moyenne), et cette loterie quotidienne des pluies orageuses. Malgré l'apparente abondance et régularité des pluies orageuses cette saison reste stressante pour homme et cultures: un bon cumul mal réparti dans la saison (avec par exemple une pause sèche un peu trop longue comme ici du 7 au 20/07) peut donner une mauvaise récolte. Cet exemple a été choisi parce qu'il est bien dans les moyennes, certaines années sont nettement plus compliquées.

61265_JUL_SEP14.png

 

 

Voici enfin le pic thermique secondaire d'octobre, puis le court "automne" en novembre. Sur cet exemple l'hygrométrie est particulièrement accablante en octobre, un mois où l'harmattan est normalement un peu plus présent. Il est résulte le retour de conditions de chaleur pénibles à supporter.

Puis en novembre tout s'arrange, mais là encore l'exemple est loin d'être vraiment bon avec un exemple un retour précoce de la poussière à une période où le ciel est censé être complètement "lavé" de ses impuretés par les pluies des mois précédents.

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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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#493. Bamako.

 

La capitale du Mali compte environ 2 millions d'habitants, probablement en peu plus même.

Nioro du Sahel est à 345kms, Mopti 470kms, Ouagadougou 700kms, Tambacounda 635kms et Conakry 700kms.

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La région n'est pas si plate, avec les monts Mandingues à l'ouest de la ville qui dominent la plaine de quelques centaines de mètres. Le fleuve Niger traverse Bamako à une altitude de 315m.

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La station étudiée est celle de l'aéroport, à 380m d'altitude (+65m par rapport au fleuve) et 13kms du centre ville, sur l'autre rive. Afin de pallier aux trous de données dans les synops les METARs de l'aéroport ont été incorporés à cette fiche, avec un important travail d'harmonisation afin de corriger les écarts constatés entre synoptique et METARs: les valeurs de Td ont été nivelés par le bas, notamment en saison sèche avec l'espoir d'avoir des valeurs les plus réalistes possibles dans des conditions de sécheresse de l'air qui dégradent la fiabilité des mesures d'hygrométrie.

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P8h171i.png

 

On progresse vers le sud, Bamako est 2° plus bas que Mopti, soit 220km plus proche de l'équateur: une distance relativement courte, mais qui change beaucoup de choses dans cette région:

- le pic de chaleur pré-mousson est plus précoce et moins prononcé, ici les Txm du mois le plus chaud n'atteignent même pas 40°c, et en Tm on perd plus de 2°c: 32.3°c en avril contre 34.6°c en mai à Mopti.

- "l'hiver" est lui un peu plus chaud que dans le nord, on gagne 1.3°c par rapport à Mopti en janvier.

- l'hivernage est lui aussi prononcé qu'à Mopti, avec une baisse de Tm d'environ 6.5°c/7°c entre le maximum thermique de printemps et le mois d'aout. Celui ci est assez proche de janvier en Tm, mais janvier reste le mois le moins chaud de l'année. Il ne s'agit bien entendu pas du tout de la même chaleur: celle d'aout est humide, avec des amplitudes thermiques modérées, celle de janvier est sèche avec des amplitudes thermiques diurnes fortes.

- les précipitations sont pas loin d'être doublées par rapport à Mopti (+87%), avec une saison humide plus longue de 1 mois et demi à 2 mois (67 jours/an avec RR>1mm contre 40 jours/an à Mopti). Ce dernier point est le plus important, puisque que l'on sort de la zone sahélienne pour rentrer dans le domaine Soudanien,  une bande de savane qui s'étend du Sénégal jusqu'au sud de Soudan. Ces précipitation plus abondantes et plus régulières évitent normalement les sécheresses catastrophiques, hors accident climatique. L'isohyète 800mm/an délimite habituellement le Sahel du domaine Soudanien.

 

La mécanique d'alternance entre l'Harmattan sec la mousson humide fonctionne toujours ici, c'est vraiment limpide sur les roses des vents avec avril et octobre en mois de transition. Je ne m'attarde pas, j'ai présenté ces deux vents et les oscillations du front de mousson (saisonnières ou diurnes) en détail dans les fiches de Mopti et Nioro.

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ZH4gVFV.png

 

 

On va passer en revue une année type complète en partant du mois de décembre.

Comme ailleurs au Sahel ou dans la bande Soudanienne décembre et janvier sont les deux seuls mois où l'on peut parler "d'hiver", c'est le minimum thermique.

L'harmattan domine, il donne un beau temps sec et parfois poussiéreux.

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En février les températures amorcent leur hausse, il n'est pas rare de frôler les 40°c en deuxième partie de mois.

En mars les températures tendent déjà vers le maximum annuel, les hautes tx observée dès fin février sont "rejointes" par de hautes tn. Le front de mousson peut déjà pousser jusqu'ici, et dans l'agitation du combat harmattan/mousson on connait en cette période les plus gros épisodes de poussière.

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BONUS: mars 2018, atypique avec une chaleur concentrée sur la première quinzaine et un remarquable coup d'harmattan en dernière décade.

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Avril est le pic thermique annuel, et le mois où les amplitudes du Td sont les plus fortes, avec des épisodes sec et humides bien partagés. Regardez comme chaque renversement du vent apporte une nette variation du Td.

Mai est marqué par les premiers gros orages de la saison des pluies, ils peuvent être très violents avec des rafales destructrices. L'hygrométrie et la chaleur sont pénibles, et les dernières journées d'harmattan ne voient plus le Td beaucoup baisser.

En juin cohabitent les dernières grosses chaleurs et un rythme de mousson plus régulier avec des nuits très orageuses, voire même des journées de pluie sans soleil et sans réelle chaleur (le 27/06).

2KSiv9n.png

 

 

Juillet et Aout sont vraiment le cœur de la saison des pluies, il pleut copieusement 2 à 3 fois par semaine et l'on ne connait normalement plus de canicule.

Le Td est constamment élevé, quasi tropical avec des valeurs moyennes entre 22°c et 23°c.

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Septembre voit les premières pauses dans la saison des pluies, puis octobre renoue avec la sécheresse. Malgré la raréfaction des pluies orageuses l'humidité reste assez forte, et les chaleurs de ce deuxième pic thermique annuel peuvent être pénible.

Ce n'est que fin octobre et en novembre que l'harmattan revient, d'abord timidement: c'est la saison la moins ventée de l'année, ce qui retarde bien le retour de la poussière et donne au mois de novembre les plus fortes amplitudes thermiques diurnes annuelles.

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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Pour en revenir aux steppes d'Asie centrale, parution du 200ème numéro des Études rurales, dont le dossier est Verte, la steppe ? Agriculture et environnement en Asie centrale.

Liens :

http://editions.ehess.fr/revues/numero/verte-la-steppe/

[http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100569400&fa=sommaire ]

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Salles (65) alt 630m (versant S du massif du Pibeste qui culmine à 1585m à l'aplomb du village)

Ces climats d'Afrique de l'ouest m’horripilent...l'horreur absolue quasiment 300 jours/an . Merci pour tous ces dépaysement mottoth, ma nouvelle destination les steppes et prairies d'Asie centrale:D

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Il y a 1 heure, pastourelle a dit :

Ces climats d'Afrique de l'ouest m’horripilent...l'horreur absolue quasiment 300 jours/an . Merci pour tous ces dépaysement mottoth, ma nouvelle destination les steppes et prairies d'Asie centrale:D

 

Impossible, c'est trop plat pour toi xD

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#494. Ouagadougou.

 

La capitale du Burkina Faso compte environ 2.2 millions d'habitants.

Mopti est à 365kms, Niamey 420kms, Bamako 700kms et Tombouctou 505kms.

sm3Cqyy.jpg

 

Pas vraiment de relief à signaler, la zone est à une altitude moyenne de 300m. J'ai noté la position de l'ami @Youri , à Ziniaré (environ 35 - 40kms de Ouaga).

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La station étudiée est celle de l'aéroport, en plein centre de l'agglomération.

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Climat quasi identique à celui de Bamako, avec pour principale différence la lame d'eau annuelle, qui autour de 800mm place l'agglomération de Ouaga à la limite entre le Sahel et le domaine Soudanien. Avec 11 jours de précipitations significatives de moins par an, Ouaga est donc un peu plus sèche de Bamako, malgré la latitude identique (Ouaga est même 11' plus au sud, soit 19kms). Cet assèchement en allant vers l'est semble se confirmer à Niamey (540 mm/an), bien que cette ville soit plus nord d'un degré.

Le pic de chaleur un peu plus fort à Ouaga qu'à Bamako peut facilement s'expliquer par l'altitude un peu plus basse (60m) et surtout par la localisation de l'aéroport de Ouaga en plein centre de l'ICU de cette agglomération, alors que celui de Bamako est en bordure de la ville dans une zone pas entièrement urbanisée.

 

Durant la transition ouest-est le long autour de 13°N j'ai remarqué une augmentation sensible des épisodes de poussière durant la saison sèche, ainsi en mars lorsque ce phénomène est le plus fréquent les mauvaises visibilités (5kms ou moins) se produisent deux fois plus souvent à Ouaga qu'à Bamako, et encore deux fois plus à Niamey qu'à Ouaga:

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On retrouve encore des roses des vents parfaitement partagées entre l'harmattan de nord-est et la mousson de sud-ouest, c'est limpide:

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En avril, mois de transition, on arrive à voir sur les stats horaires de vent moyen la fluctuation diurne du front de mousson: la mousson domine la nuit (secteur 180° à 240°), puis après une phase de vents variable l'harmattan souffle habituellement un peu en fin d'après midi (18hTU, secteur 30°).

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Voici "l'hiver", soit décembre et janvier. J'ai déjà tout dit sur les précédentes fiches (Nioro, Mopti, Bamako, mais aussi Niamey), cette fois ci je ne rentre pas dans les détails:

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Le "printemps" (février-mars), avec sa poussière et ses chaleurs déjà écrasantes en mars. Les toutes premières apparitions de la mousson arrivent le 12/03 sur cet exemple, avant un nouvel épisode fin mars:

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BONUS: mars 2018, dominé par une mousson précoce mais marqué par un coup d'harmattan extrêmement sec et inhabituellement "frais" en dernière décade:

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Le pic de chaleur d'avril puis l'arrivée des orages, de plus en plus fréquents à partir de mi-mai, et toujours potentiellement destructeurs avec fortes rafales et murs de poussière:

4vKyUVL.png

 

 

Le coeur de la saison des pluies et ses orages épars qui laissent des bonnes lames d'eau dans le pluviomètre deux ou trois fois par semaine.

Sans le 01/09 cet exemple serait un parfait exemple de saison moyenne. Mais j'ai voulu vous montrer ce formidable orage du 1/09/2009, avec plus de 260mm en quelques heures qui ont marqué le pays.

O3Q16dS.png

 

 

Enfin les dernière pluies et le retour de la chaleur en octobre, puis le retour de l'Harmattan en novembre avec une rapide transition vers l'hiver. C'est en cette saison que le vent est le plus faible.

aV96Vjf.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd’hui.

 

L'hébergeur d'image que j'ai le plus utilisé dans ce fil (postimage) fait à nouveau des siennes aujourd’hui :

NeKT0c1.png

 

En conséquence je pense que 99% du contenu de ce fil est invisible pour vous aujourd'hui, à moins que les images soient dans votre cache. J'espère qu'ils trouverons une solution, parque modifier les url (.org -> .cc) des 5700 images présentes dans ce fil ne va pas me faire rire. Pour l'instant, wait and see...

 

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il y a 3 minutes, mottoth a dit :

[...]


L'hébergeur d'image que j'ai le plus utilisé dans ce fil (postimage) fait à nouveau des siennes aujourd’hui :

NeKT0c1.png

 

En conséquence je pense que 99% du contenu de ce fil est invisible pour vous aujourd'hui, à moins que les images soient dans votre cache. J'espère qu'ils trouverons une solution, parque modifier les url (.org -> .cc) des 5700 images présentes dans ce fil ne va pas me faire rire. Pour l'instant, wait and see...

 

On a le cache... d'IC :x

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