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Lien entre Réchauffement Climatique et Inondations


Damien49
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Le 02/06/2016 à 20:17, Sky Blue a dit :

Tu as raison, soyons précis et complet avec Valérie Masson Delmotte .

 

"Dans le contexte des intempéries récentes, on entend dans les média tout et n'importe quoi sur les relations entre précipitations record et changement climatique.

Comment relier un évènement ponctuel (lié à la situation météorologique) et des changements de long terme?

Les chercheurs en sciences du climat développement des analyses des observations et de simulations pour évaluer s'il y a ou non des changements significatifs dans l'intensité ou la fréquence des évènements extrêmes (ce qu'on appelle la détection) et, le cas échéant, comprendre les causes de changements (ce qu'on appelle l'attribution). De nouvelles méthodes sont mises au point pour comprendre si la même situation météorologique (direction des vents) aurait eu le même effet ou pas, avec ou sans réchauffement du climat.

L'augmentation de l'effet de serre, due aux activités humaines, entraîne un réchauffement des océans et de l'atmosphère, près de la surface. Le réchauffement des océans peut renforcer l'évaporation. Une atmosphère plus chaude peut potentiellement transporter 7% d'humidité en plus par degré de réchauffement (Clausius-Clapeyron). Mais des questions restent ouvertes sur la manière dont le réchauffement peut affecter la circulation atmosphérique, ou les mouvements verticaux, importants pour les pluies de forte intensité.

En 2013, le 5ème rapport du GIEC, Groupe I (www.ipcc.ch) avait fait l'évaluation suivante :

- la fréquence ou l’intensité des épisodes de fortes précipitations a probablement augmenté en Amérique du Nord et en Europe. Sur les autres continents, le degré de confiance associé à la transformation des fortes précipitations est au mieux moyen.

- il est probable que les influences anthropiques affectent le cycle mondial de l’eau depuis 1960. Les influences anthropiques ont contribué aux augmentations du contenu atmosphérique en vapeur d’eau (degré de confiance moyen), à des changements de la distribution spatiale des précipitations sur les continents à l’échelle du globe (degré de confiance moyen), à l’intensification des épisodes de fortes précipitations sur les régions continentales où les données sont suffisantes (degré de confiance moyen) et à des changements de salinité océanique en surface et en subsurface (très probable).

- les épisodes de précipitations extrêmes deviendront très probablement plus intenses et fréquents sur les continents

des moyennes latitudes et dans les régions tropicales humides d’ici la fin de ce siècle, en lien avec l’augmentation de la

température moyenne en surface

De nouveaux travaux ont été publiés depuis 2013 dont voici quelques exemples :

- une étude basée sur la modélisation du climat de deux chercheurs suisses en 2015 (http://www.nature.com/…/journal/v5/n6/full/nclimate2617.html) a montré qu'aujourd'hui, avec 0,85°C de réchauffement, principalement dû à l'influence humaine, celui-ci a affecté 18% des évènements de précipitations intenses sur les continents (et 75% des vagues de chaleur). Pour 2°C de réchauffement, cette proportion passerait à 40% des évènements de précipitations intenses. Ils soulignent à quel point l'effet n'est pas proportionnel au réchauffement global pour les évènements les plus intenses.

- un rapport complet de l'Académie des Sciences américaine sur l'attribution des évènements extrêmes ( http://www.nap.edu/…/attribution-of-extreme-weather-events-…), qui fait le point sur les développements récents permettant d'évaluer le poids de l'influence humaine à l'échelle de l'évènement, les limites des outils et méthodes, et les incertitudes associées.

Pour la France, plusieurs études ont porté sur les records de précipitations.

- une première analyse pilotée par Robert Vautard a porté sur les records de pluies dans les Cévennes (http://journals.ametsoc.org/d…/abs/10.1175/BAMS-D-15-00088.1).

Elle montre une forte augmentation des records d'automne dans cette région, depuis les années 1950 (+4% par décennie) et une forte relation avec le réchauffement de la région.

- une autre étude tout juste publiée par Philippe Drobinski et présentée au colloque CORDEX montre que l'augmentation de l'intensité des précipitations extrêmes de tout le pourtours méditerranéen devrait suivre la relation de Clausius Clapeyron (7% de plus par °C de réchauffement local), avec un rôle tout particulier du réchauffement de surface de la Mer Méditerranée (http://www.icrc-cordex2016.org/…/paralle…/C1_3_Drobinski.pdf)

- une étude également toute fraîche sur les précipitations les plus intenses dans le sud de la France pilotée par Juliette Blanchet (http://link.springer.com/…/…/s00382-016-3122-7/fulltext.html). Elle conclut à une tendance à l'augmentation sur la moitié de la région étudiée, en particulier sur les reliefs (Cévennes-Vivarais et Alès) et dans la vallée du Rhône tout en soulignant les limites liées à la durée et la densité des observations.

- et pour finir, une étude sur les risques futurs pour les précipitations intenses et les inondations combinant modélisation régionale du climat et modélisation hydrologique en Europe (http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10584-015-1570-4), pilotée par Philippe Roudier, pour un scénario modeste de réchauffement global (+2°C). Il conclut à une forte augmentation du risque d'inondation en France, et un signal très robuste (= commun aux 11 modèles de climat et 3 modèles hydrologiques étudiés) comme illustré sur la figure ci-dessous.

Il faudra du temps pour que les chercheurs qui développent ces méthodes puissent analyser les évènements de forte pluie de ces derniers jours, mais il semble que de nombreux records de précipitations aient été dépassés, dans un contexte également de températures de surface élevées sur l'Océan Atlantique au voisinage de l'Europe.

Ces éléments demandent de prendre en compte le risque d'une augmentation de l'intensité des pluies record pour la gestion de l'écoulement des eaux, en protégeant les zones humides pour bénéficier de leur effet "tampon"."

 

13346768_10154287039649711_5519209223478765122_n.jpg?oh=0976a6f5b796b9189009bef1d9f37569&oe=57D82AAD

Merci.

 

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A ce sujet , j' ai appris récemment que le rechauffement de la planete qui implique donc forcément une hausse de  la teneur en vapeur d' eau de l' air ,impliquait aussi surtout ( ce que je savais pas

Lien vers l'étude du World Weather Attribution : https://www.worldweatherattribution.org/heavy-rainfall-which-led-to-severe-flooding-in-western-europe-made-more-likely-by-climate-change/.

Oui, d'accord avec ça. Mon point étant que le dioxygène (O2) ne finit pas dans la molécule de CO2. Je pense que la figure ci-dessous résume bien la chose.  

Images postées

Posté(e)
Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56)

De façon un peu plus concise, voici ce que nous avons publié à MF sur notre site après consultation de nos chercheurs climat :

Citation

Quid du changement climatique ?

Il n'est pas possible d'attribuer ce type d'événement (uniquement) au changement climatique. Il s'agit d'événements rares, qui sont principalement la conséquence d'une situation météorologique particulière.

Cependant, on peut se demander si le changement climatique (la perturbation anthropique du climat) est susceptible

de modifier la probabilité d'occurrence d'un tel événement. Nous ne disposons pas d'étude spécifique sur la France. En revanche le consensus issu notamment du dernier rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental d'Experts sur le Climat), indique une intensification des épisodes de fortes précipitations dans un climat plus chaud.

 

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La presse de ces derniers jours s' interroge sur l éventuel relation entre les séries de pluies intenses que nous connaissons ces dernierès années et d' une manière générale depuis près de 30 ans ,et le rechauffement climatique . IL ait alors souvent fait remarquer qu' un air plus chaud peut contenir d' avantage de vapeur d' eau . Ce qui est tout à fait vrai . Par contre ,pas un mot au sujet du rechauffement différentiel de l' atmosphère qui se manifeste par le fait que la basse troposphère se rechauffe plus vite que la haute tropo , en raison de l' effet de serre qui tend à concentrer toute la chaleur sous les 4000 premiers mêtres de l' atmosphère ,et oublie donc les couches supérieurs qui elles doivent alors attendre la convection pour se rechauffer . La consequence de ce rechauffement différentiel est alors l' accroissement de l' énergie potentiel convective disponible dans l' atmosphère , et donc l' accroissement de l' intensité de tout potentiel orageux ,

 

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Posté(e)
Laussonne 43150 (930m)

Un peu de lecture : L'EXPRESS du 10.06.16, même si les analyses sur les causes ne sont pas totalement établies, l'étau se resserre.

 

Inondations: l'Ile-de-France et le Centre plus exposés aux pluies printanières?

C'est une étude qui prend un relief particulier une semaine après les fortes pluies qui se sont abattues en Ile-de-France et dans la région Centre-Val de Loire. Le risque de voir au printemps des pluies intenses s'abattre sur les bassins de la Seine et de la Loire s'est fortement accru à cause du réchauffement climatique, ont indiqué vendredi des chercheurs de différents instituts. A la clé, crues et inondations.

D'après ces travaux, qui seront soumis la semaine prochaine à la revue Hydrology and Earth System Sciences, la probabilité d'avoir trois jours d'affilée de pluies intenses au printemps dans les régions parcourues par la Seine et la Loire a augmenté de respectivement 80 et 90%, indique un communiqué de l'organisation Climate central.

Le sud de l'Allemagne, un autre cas étudié par les scientifiques

Pour parvenir à cette estimation, les chercheurs ont utilisé quatre modèles informatiques qui ont fourni le profil de ce qu'auraient été les précipitations dans ces régions si le climat n'avait pas changé depuis le milieu du XIXe siècle. Les épisodes de trois jours d'affilée de fortes pluies sont très rares au printemps dans cette partie de la France et plus fréquents en hiver, souligne l'équipe de scientifiques issue de l'Université d'Oxford, de l'Institut royal météorologique des Pays Bas, de l'Université Pierre et Marie Curie, de l'Institut Pierre-Simon Laplace et de Climate central.La même équipe s'est penchée sur le sud de l'Allemagne, également frappée par de fortes précipitations la semaine dernière. Ils ont estimé qu'outre-Rhin, c'était le maximum de précipitations en un jour qui caractérisait cette épisode. Mais les analyses pour tenter de comprendre l'impact du changement climatique sur la probabilité d'avoir de tels cumuls de pluie en un jour n'ont pas donné de résultats probants.

Des phénomènes extrêmes plus fréquents dans certaines régions

De manière générale, les scientifiques ne peuvent pas associer un événement météorologique particulier et le changement climatique, mais leurs modèles informatiques montrent qu'en raison du réchauffement, certains phénomènes extrêmes seront dans certains régions du monde plus fréquents ou plus intenses. "Nous savons que le réchauffement conduit à plus de précipitations", à l'échelle de la planète, souligne dans le communiqué Robert Vautard de l'Institut Pierre-Simon Laplace. "Mais avec cette étude d'attribution, nous avons pu établir un lien entre le réchauffement et les récentes inondations en France", ajoute-t-il.

La semaine dernière, les pluies ont provoqué des inondations dans des centaines de communes, notamment à Montargis (Loiret) et Nemours (Seine-et-Marne). Plusieurs personnes sont mortes et des milliers d'autres ont été évacuées en raison de ces intempéries. La Seine et plusieurs de ses affluents ont connu leur plus importante crue en 30 ans, le Loing ayant même dépassé son niveau de la crue historique de 1910.

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Il y a aussi cet article de Valérie Masson-Delmotte que j'avais signalé dans le topic "Médias, éxagération, désinformations sur la météo" vu que le traitement par les médias de cette question me semblait partir un peu dans tous les sens :

 

http://theconversation.com/pluies-intenses-et-changement-climatique-quel-rapport-60519

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Je crois qu'il suffit de parler de force lente qui pousse les statistiques à changer sur le long terme et crée ce phénomène de records répétés.

Cette force lente est non seulement cohérente avec la théorie mais aussi avec les simulations et aussi les observations. La difficulté, c'est la rigueur d'une méthode observationnelle sur les pluies sur 200 à 300 ans, ce qui explique qu'il faut les 3 volets pour aboutir à une conviction profonde.

 

L'aspect modélisation aurait de quoi nous convaincre, non ?

Enfin, une étude sur les risques futurs relatifs aux précipitations intenses et inondations, pilotée par Philippe Roudier, combine modélisation régionale du climat et modélisation hydrologique en Europe pour un scénario modeste de réchauffement global (+2 °C). Elle conclut à une forte augmentation de l’intensité des crues décennales ou centennales (voir la figure ci-dessous). Le signal s’avère très robuste : il est commun aux 11 modèles de climat et 3 modèles hydrologiques étudiés.

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Pourtant il y a eu des inondations importantes comme ces derniers jours comme en 1924 ou celle de 1740 qui est la quatrième ou même la crue de début mars 1658 (1er, 2 et 3 mars) qui fut plus élevée de 30 à 50 cm que celle de 1910 soit environ 9,96 m, selon les endroits retenus pour les mesures. 

 

La crue de la Seine que nous venons de connaitre est exceptionnelle, non par son importance en valeur absolue, mais par sa date car ils surviennent plus particulièrement entre novembre et mars même s'il y a déjà eu des cas particuliers.

diapositive1.jpg?width=720&height=540&width_format=pixel&height_format=pixel

D'après B. Gaspard Les crues de la Seine à Paris, revue la Houille Blanche, 1954

 

Williams

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Un simple exemple à Paris :

 

Entre 1900 et 1980, les années "avec" montaient à 10 jours très pluvieux par an. Puis est arrivé 2000 avec 17 et 2015 avec 12.

http://eca.knmi.nl/utils/showindices.php?h4q4c9kgiu1uc5pb97trjq4cj4#

 

Les records mensuels de mars à juillet sont tous après 1995 et 2008 a égalé le record d'août

Jusqu'ici, ce sont des records en saison chaude, donc ce n'est pas favorable à une crue record de la Seine, laquelle est favorisée par une fonte massive de neige. Mais ça veut dire que les crues trentennales que l'on attend en hiver peuvent aussi se produire aux frontières de l'été. En terme de gestion des risques, cela change les choses.

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Je crois qu'il suffit de parler de force lente qui pousse les statistiques à changer sur le long terme et crée ce phénomène de records répétés.

Cette force lente est non seulement cohérente avec la théorie mais aussi avec les simulations et aussi les observations. La difficulté, c'est la rigueur d'une méthode observationnelle sur les pluies sur 200 à 300 ans, ce qui explique qu'il faut les 3 volets pour aboutir à une conviction profonde.

 

L'aspect modélisation aurait de quoi nous convaincre, non ?

Enfin, une étude sur les risques futurs relatifs aux précipitations intenses et inondations, pilotée par Philippe Roudier, combine modélisation régionale du climat et modélisation hydrologique en Europe pour un scénario modeste de réchauffement global (+2 °C). Elle conclut à une forte augmentation de l’intensité des crues décennales ou centennales (voir la figure ci-dessous). Le signal s’avère très robuste : il est commun aux 11 modèles de climat et 3 modèles hydrologiques étudiés.

Ton message est clair mais ton lien ne marche pas

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Pourtant il y a eu des inondations importantes comme ces derniers jours comme en 1924 ou celle de 1740 qui est la quatrième ou même la crue de début mars 1658 (1er, 2 et 3 mars) qui fut plus élevée de 30 à 50 cm que celle de 1910 soit environ 9,96 m, selon les endroits retenus pour les mesures. 

 

La crue de la Seine que nous venons de connaitre est exceptionnelle, non par son importance en valeur absolue, mais par sa date car ils surviennent plus particulièrement entre novembre et mars même s'il y a déjà eu des cas particuliers.

diapositive1.jpg?width=720&height=540&width_format=pixel&height_format=pixel

D'après B. Gaspard Les crues de la Seine à Paris, revue la Houille Blanche, 1954

 

Williams

Certes Williams, mais on ne peut pas comparer avec ce qui se passait avant.

On peut comparer ce qui tombe oui, mais pas ce qui coule et qui résulte aussi de nombreux paramètres :les modes de culture, l'entretien des berges, ...et surtout aujourd'hui la mise en place de nombreux bassins de rétention et de régulation en amont, qui fait que pour la même quantité d'eau tombée, l'eau de la Seine monte beaucoup moins.

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Certes Williams, mais on ne peut pas comparer avec ce qui se passait avant.

On peut comparer ce qui tombe oui, mais pas ce qui coule et qui résulte aussi de nombreux paramètres :les modes de culture, l'entretien des berges, ...et surtout aujourd'hui la mise en place de nombreux bassins de rétention et de régulation en amont, qui fait que pour la même quantité d'eau tombée, l'eau de la Seine monte beaucoup moins.

 

Je ne dis pas le contraire là dessus car si ces divers "lacs" n'auraient pas été fait depuis alors la Seine serrait montée bien plus haut. Puis faut voir les bâtiments, routes... qui ont été construit dans les zones inondables aussi.

 

Williams

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Bonjour,

 

On retiendra que la France, de par la diversité des influences climatiques (perturbations d’origine océanique, méditerranéenne, continentale ; tempêtes, orages), connaît une grande variété de types d’inondation : crues pluviales, nivales, par remontée de nappe, submersion marine, crues et laves torrentielles, c'est le premier risque naturel en France.

 

http://www.quae.com/fr/r4064-les-inondations-remarquables-en-france.html

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  • 2 years later...

A ce sujet , j' ai appris récemment que le rechauffement de la planete qui implique donc forcément une hausse de  la teneur en vapeur d' eau de l' air ,impliquait aussi surtout ( ce que je savais pas ) une augmentation du contraste du taux d' humidité entre le nuage et son environnement . C' est à dire que plus le  climat se rechauffe , plus les nuages concentrent une part importante de la teneur totale de la vapeur d' eau contenus dans l' air . Ce qui a aussi pour consequence d' exacerber  la Cape . Sans compter le fait notamment  que l' air polaire de haute troposphère se rechauffe moins vite que l' air d' origine tropicale de basse couche , d' où également un nouveau potentiel de renforcement de la Cape .

 

Dans les médias , on nous parle assez souvent du fait que biensûre d' avantage de chaleur signifie plus d' évaporation et donc plus de vapeur d' eau dans l' air . Par contre ,il semble qu' on omette de nous parler du second phenomene qui est donc celui d' une concentration de plus en plus importante par le nuage de la vapeur d' eau disponible dans l' atmosphère . C' est à dire que non seulement la teneur moyenne en vapeur d' eau augmente , et en plus parallelement les nuages vont concentrer une part de plus en plus importante de cette vapeur d' eau qui augmente . A ce moment là , on comprend alors mieux pourquoi il peut y avoir d' avantage d' inondations , et que cela pourrait avoir un coté exponentiel .

 

 

Modifié par CP3
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Sans minimiser les inondations, bien entendu, le fait que la convection augmente parallèlement à l'augmentation des précipitations est un bienfait en ce sens que cela limite la température de surface.

Le problème étant, qu'effectivement, il semblerait que les précipitations se concentrent.

Ce qui n'est jamais bon.

Mais c'est à confirmer...

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  • 3 years later...
  • 1 month later...

J'ai relu avec intérêt les pages de ce post.

Pour ma part je pense qu'il pourra effectivement y avoir un lien entre les inondations, le CO2 et le réchauffement.

Si l'inondation est imputable à la cinétique de la précipitation, elle sera aussi la résultante de la capacité du sol à l'infiltrer.

Et la tout les sols ne se vaudront pas! 

C'est la que le CO2 pourrait intervenir. En effet, nos sols bien malmenés, en ont émis de grandes quantités.

Celui ci est aussi le fruit de la dégradation de l'humus. (Carbone Organique + O2 => CO2 (+H2O) )

 

L'humus est précisément à l'origine de la variation des propriété d'infiltration.

Pour illustrer, l'amplitude de la variation, l'américain Gabe Brown, ayant réussi à régénérer rapidement son taux d'humus, nous communique ses observations.

- à 1,9% de Matière Organique, son sol absorbait 12mm/Heure

- à 6,1%, il absorbe le double en 6 secondes, et le pouce suivant en 10 secondes. 50mm en 16 secondes! 

   En régime nominal, son sol absorbe 8 pouces/Heure soit 200mm/H

https://www.no-tillfarmer.com/articles/7261-video-gabe-brownsare-national-conference-on-cover-crops-soil-health

 

Si l'on récupère les données de CO2 émis par les sols, et que l'on les ramènent à la SAU mondiale, ceux ci auraient des teneurs en MO comprise entre 3,5 et 1,5%

Leur niveau d'absorption nominale se situerait entre 35 et 15 mm/H, d'après la relation suivante:

KRHSBeq0EOBDBmaNrv885XwzgmvkxE_MMn_f-CMPb6OrZN6-gbIhSg3OfhlmHGaBw1cxC_yIPvFXuND7-vYP4FQTx9axj5nRCiIj0XIdH5ognOIrmIzNt0mtTUt-0Fj69khg1d4qD9o=s0

 

Si l'on compare les propriétés d'infiltrations aux propriétés initiales, on obtient des courbes de pertes de propriétés à l'allure exponentielle:

 

BeHgmjx3mA-hVCUk1HOdo2esCAIY66ji8hOzyIvWJJbHMd7agofwLgj_D640-j6teXLZp8H18cV1ktxi8llAiKt8oVEYPDg0QgrmbYS-i94RecOLVi9j4fuKJyH5mUqzU_7nolmeW4M=s0

 

Nous avons donc un lien manifeste entre le CO2 et la propension à l'inondation.

 

Maintenant quel lien entre inondation et réchauffement?

Le flux thermique moyen est de 325W/m2. Le réchauffement lui est généré par un excès de 3W.

Voici un exemple d'évolution des températures au Sénégal.

8KeGu5IR9jRyAOWUY9zOIoKQcUsYunbJ-716Lq3TMqudhgeVQQwK2TpxqQB9niPAlICJAZxIAiQhORcd-iKQUkwRwaR1YsUrrLhs1aS25RIIxJL5gj3gZJJmJdqNL5GHuq7x9QhuQnA=s0

 

Vous constaterez aisément la constance des températures minimales, et la dérive des maximales.

Vous admettrez aisément que par relation de conséquence, l'eau qui aura ruisselée, n'aura pu être stocké dans le sol.

 

Si le réchauffement est de 3W, un nuage de basse altitude peut repousser vers la haute atmosphère atour de 80W.

Et la ou l'humidité du sol intervient, c'est que dépourvus d'eau, il n'accompagnera plus la plante dans son effort d'évapotranspiration.

(Une étude du prix Nobel Syukuro Manabe de 1990 conclu à la prépondérance de ce paramètre dans l'explication de l'hétérogénéité du réchauffement

https://www.researchgate.net/publication/226796058_The_temporal_variability_of_soil_wetness_and_its_impact_on_climate)

Du coup, faute d'eau à évaporer, l'hygrométrie pourra chuter en dessous du seuil où le nuage se forme.

La réduction de sa probabilité d'occurrence, entrainera ainsi la dérive exponentielle de la hausse de température observable.

https://www.semanticscholar.org/paper/No-experimental-evidence-for-the-significant-change-Kauppinen-Malmi/a5661666b2fdbfd5bb01e08289ab297565662bcf

Nous noterons également, en réciprocité, que les grandes étendue minérales (dépourvue de matière organique et de photosynthèse) ne génèrent aucun nuage. https://www.nasa.gov/image-feature/cloudy-earth

 

Si la réduction du taux de couverture de nuage de basse altitude est bien établie, à partir des année 2000, la première phase du réchauffement aura montrée une augmentation de ce taux.

Il est la aussi possible que la plante soit responsable.

En effet, celles ci ont le pouvoir d'engendrer sa précipitation, et si le nuage à un effet parasol le jour, il a un effet de serre la nuit, donc pour refroidir un maximum il faut que sa vie se termine en fin de journée.

Voir le post lien entre photosynthèse et précipitation.(

)

A noter qu'une foultitude d'études démontrent la corrélation réserve en eau dans le sol et performance de la photosynthèse.

 

Voici le schéma récapitulatif de ces phénomènes:

 

 

 

 

 

Bilan.png.6c90978dd8b0e1d233f96cf9254715d9.png

 

 

Modifié par Brolenky
Ajout de liens, modif équation bilan oxydation MO
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Posté(e)
Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances

@Brolenky vraiment un grand merci d'avoir introduit ici ce paramètre fondamental dans le rapport RC//inondations, et de l'avoir aussi clairement expliqué. 

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(C + O2 => CO2)

 

Petit aparté, mais cette formulation n'est pas très heureuse car elle induit en erreur sur les mécanismes réactionnels. 

Les atomes d'oxygène de la molécule de CO2 ne viennent pas du dioxygène mais de l'eau.

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9 hours ago, Higurashi said:

 

 

 

Petit aparté, mais cette formulation n'est pas très heureuse car elle induit en erreur sur les mécanismes réactionnels. 

Les atomes d'oxygène de la molécule de CO2 ne viennent pas du dioxygène mais de l'eau.

@HigurashiAuriez vous un lien, s'il vous plait, pour que je puisse combler ma lacune?

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