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Climat Saint Martin de Londres


adri34
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J'ai déjà évoqué ici les limites de la cartographie de l'IFN, qui n'est qu'un relevé forestier et pas du tout un relevé de végétation spontanée. Cette carto partielle est basée sur les quelques essences dominantes et le type de sylviculture appliquée ; ces essences sont bien souvent plantées et/ou artificiellement favorisées et donc pas forcément spontanées, donc elles ne permettent pas à elles seules de caractériser finement un groupement végétal, loin s'en faut.

Ce n'est pas parce qu'une espèce pousse artificiellement à un endroit qu'elle y est concurrentielle et elle ne témoigne donc pas parfaitement des conditions qui y règnent.

Bref, c'est relativement artificiel et assez imprécis, il faudrait trouver mieux pour affiner vos analyses, qui sont pour le moins d'une finesse extrême.shifty.gif

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Pas seulement lié au climat ! C'est tout simplement qu'on est dans la cuvette, avec des sols plus profonds, des secteurs qui ont accumulés les colluvions de tous les versants décharnés par l'érosion d

- Bonjour. Je viens de lire avec intérêt vos divers avis sur le climat de Saint-Martin de Londres. Connaissant bien ce village depuis ma prime jeunesse, y ayant une partie de mes enfants y résid

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Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m)

J'ai déjà évoqué ici les limites de la cartographie de l'IFN, qui n'est qu'un relevé forestier et pas du tout un relevé de végétation spontanée. Cette carto partielle est basée sur les quelques essences dominantes et le type de sylviculture appliquée ; ces essences sont bien souvent plantées et/ou artificiellement favorisées et donc pas forcément spontanées, donc elles ne permettent pas à elles seules de caractériser finement un groupement végétal, loin s'en faut.

Ce n'est pas parce qu'une espèce pousse artificiellement à un endroit qu'elle y est concurrentielle et elle ne témoigne donc pas parfaitement des conditions qui y règnent.

Bref, c'est relativement artificiel et assez imprécis, il faudrait trouver mieux pour affiner vos analyses, qui sont pour le moins d'une finesse extrême.shifty.gif

Bien qu'à une échelle plus large, les essences ont l'air plus harmonisées via cette carte : http://cybergeo.revues.org/docannexe/image/24688/img-3.jpg. Pour Saint-Martin de Londres, il est indiqué une chenaie mixte à chêne vert et pubescent, voir de la chênaie verte et des garrigues xérocalcicole, avec faciès à Lentisque, typiquement méditerranéen donc (méso-méditerranéen). Egalement une petite carte du Ph forestier, qui peut assez nettement modifier la typologie de la végétation : http://inventaire-forestier.ign.fr/spip/IMG/pdf/carte_PH_version1-formatA3.pdf

Sinon, il semblerait pour la comparaison des tnm de Janvier entre Saint Martin de Londres et Aix les milles, respectivement de 0.2

et -0.6°C

, le taux de nébulosité puisse en être la cause, avec un potentiel de tnn plus fort à Saint Martin de Londres dans des conditions radiatives idéales, mais une nébulosité (et une pluviométrie) plus abondante que sur Aix les Milles (on passe du simple au double en RR annuel). Peut être que le facteur vent joue également ? Ainsi en nombre de jours de gels, on est à 67j en moyenne à Aix les Milles soit un peu plus que Saint Martin de Londre, qui est finalement plus comparable à Trets (62 j de gels et tnm de 0.3°C en Janvier, sur la période 1990/2010 cependant).

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Au sein de l'étage méso-méditerranéen, le lentisque (Pistacia lentiscus) est un marqueur thermophile très net, à tel point qu'on peut même limiter l'espèce à un sous-étage inférieur. Je doute donc vraiment très fort qu'il soit présent sur le plateau et dans la cuvette, vu qu'on se trouve franchement à la limite voire déjà dans l'étage supra-méditerranéen.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Bien qu'à une échelle plus large, les essences ont l'air plus harmonisées via cette carte : http://cybergeo.revues.org/docannexe/image/24688/img-3.jpg. Pour Saint-Martin de Londres, il est indiqué une chenaie mixte à chêne vert et pubescent, voir de la chênaie verte et des garrigues xérocalcicole, avec faciès à Lentisque, typiquement méditerranéen donc (méso-méditerranéen). Egalement une petite carte du Ph forestier, qui peut assez nettement modifier la typologie de la végétation : http://inventaire-forestier.ign.fr/spip/IMG/pdf/carte_PH_version1-formatA3.pdf

Cette carte de la végétation potentielle (que je connais bien) est à prendre avec des pincettes, surtout s'agissant - justement - des limites de la région méditerranéenne.

Les auteurs se sont servis des données de l'IFN mais également des données édaphiques, et des données « pluvio-thermiques ». Ils se sont d'ailleurs servis de ces dernières pour extrapoler la couche de végétation potentielle. Mais ils ne disent pas comment...!

Ensuite, ils précisent que « Le faciès à Pin d'Alep de la série du Chêne vert, cartographiée en 1970 dans toute la moitié sud de la carte, n'a pas été retenu dans la carte de la végétation potentielle. En effet le Pin d’Alep est, dans ces secteurs, une espèce pionnière qui colonise les milieux en déprise. Le Pin d’Alep n’a pas vocation à constituer un stade forestier définitif, mais doit théoriquement laisser la place, à moyen terme, aux Chênes verts ou pubescents qui se développent sous son couvert. ». En d'autres termes, ils ne font nullement apparaître cette limite de répartition des Pins d'Alep, limite pourtant essentielle lorsque l'on souhaite étudier la limite des régions méditerranéennes. Et « pire » encore, cette limite est noyée quelque part dans leurs séries à chêne vert et pubescent et celle à chênes verts et garrigues.

En outre, j'ajoute que le chêne vert ni le chêne pubescent ne sont nullement des espèces exclusivement méditerranéennes : on en trouve des peuplements en de nombreux endroits vraiment pas méditerranéens, mais qui présentent tantôt des étés secs, tantôt des étés suffisamment chauds et lumineux. Si on ne trouve aucune ou quasiment aucune espèce exclusivement méditerranéenne dans un lieu donné, cela signifie bien que le climat n'y est pas méditerranéen !

Un autre point à signaler avec ce document (somme toute très intéressant) : il est écrit que «

Du fait de différences de point de vue entre les auteurs des cartes, ou d'époque de cartographie, quelques secteurs ont nécessité une attention particulière, notamment :

- limites des formations de Chêne vert, Chêne pubescent et Pin d’Alep dans le sud de la France ». Bref, là encore, de belles incertitudes.

Enfin, je me permettrai de citer notre ami Boomslang47 qui nous a bel et bien annoncé, au sujet des environs de St-Martin-de-Londres : «

Pour être aller récemment dans le secteur de Saint-Martin-de-Londres, j'ai été particulièrement frappé par le caractère très supra-méditerranéen de la végétation malgré la relativement faible altitude : beaucoup de chênes pubescents, très peu voire pas du tout de plantes méditerranéennes strictes.».

Bref, tout cela pour dire qu'il est un peu osé de prétendre que les environs de St-Martin soient situés en pleine zone méditerranéenne, à partir d'une carte comprenant autant d'incertitudes pour la région considérée, et fixant les limites méditerranéennes de façon bien arbitraire.

Quant aux suppositions que tu sembles faire ici :

Sinon, il semblerait pour la comparaison des tnm de Janvier entre Saint Martin de Londres et Aix les milles, respectivement de 0.2 et -0.6°C, le taux de nébulosité puisse en être la cause, avec un potentiel de tnn plus fort à Saint Martin de Londres dans des conditions radiatives idéales, mais une nébulosité (et une pluviométrie) plus abondante que sur Aix les Milles (on passe du simple au double en RR annuel). Peut être que le facteur vent joue également ? Ainsi en nombre de jours de gels, on est à 67j en moyenne à Aix les Milles soit un peu plus que Saint Martin de Londre, qui est finalement plus comparable à Trets (62 j de gels et tnm de 0.3°C en Janvier, sur la période 1990/2010 cependant).
Je persiste à penser que si la végétation des environs de St-Martin est si peu (voire pas du tout !) méditerranéenne, c'est à cause de la concomitance des points suivants :

1) Les Tnn absolues (corrélées - dans cette région - aux Tnm de janvier proches de ou inférieures à 0°C) sont bien trop basses, même si elles ne surviennent que rarement : les oliviers et les pins d'Alep (marqueurs très importants du climat méditerranéen, même s'ils sont transitoires pour les uns et cultivés pour les autres !) sont complètement absents. En effet, ces espèces ne survivent pas aux températures inférieures à -15/-18°C, ce qui peut arriver ici quelques fois en 30 ou 50 ans.

2) Les ressources hydriques (résultant des conditions climatiques, en tenant compte du "couplage" de toutes ces variables que sont les quantités annuelles de pluies, leur fréquence, la température moyenne annuelle, la sécheresse estivale limitée, etc...) sont légèrement trop importantes pour garantir le développement d'une végétation suffisamment xérophile.

Il est logique que St-Martin se situe à la limite entre les séries dites « chênaie mixte » et « chênaie verte » (quoique je doute très fortement que la végétation potentielle majoritaire y soit le chêne verte étant donné que c'est bien trop humide si l'on considère l'année entière) puisque, comme je l'ai déjà expliqué, l'été y est suffisamment sec. Et certains auteurs déduisent de cela que le climat y est alors forcément méditerranéen.

Ce qui n'est pas du tout mon point de vue : encore une fois, allez voir les biomes existants et potentiels de la région (par exemple) de Eureka sur la côte au nord de la Californie, aux Etats-Unis, qui jouit d'un été encore plus sec qu'à St-Martin. Il n'y a pourtant rien de méditerranéen là-bas. C'est un peu (un peu, car St-Martin n'est pas très loin de la limite) le même principe.

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Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m)

Cette carte de la végétation potentielle (que je connais bien) est à prendre avec des pincettes, surtout s'agissant - justement - des limites de la région méditerranéenne.

Les auteurs se sont servis des données de l'IFN mais également des données édaphiques, et des données « pluvio-thermiques ». Ils se sont d'ailleurs servis de ces dernières pour extrapoler la couche de végétation potentielle. Mais ils ne disent pas comment...!

Ensuite, ils précisent que « Le faciès à Pin d'Alep de la série du Chêne vert, cartographiée en 1970 dans toute la moitié sud de la carte, n'a pas été retenu dans la carte de la végétation potentielle. En effet le Pin d’Alep est, dans ces secteurs, une espèce pionnière qui colonise les milieux en déprise. Le Pin d’Alep n’a pas vocation à constituer un stade forestier définitif, mais doit théoriquement laisser la place, à moyen terme, aux Chênes verts ou pubescents qui se développent sous son couvert. ». En d'autres termes, ils ne font nullement apparaître cette limite de répartition des Pins d'Alep, limite pourtant essentielle lorsque l'on souhaite étudier la limite des régions méditerranéennes. Et « pire » encore, cette limite est noyée quelque part dans leurs séries à chêne vert et pubescent et celle à chênes verts et garrigues.

En outre, j'ajoute que le chêne vert ni le chêne pubescent ne sont nullement des espèces exclusivement méditerranéennes : on en trouve des peuplements en de nombreux endroits vraiment pas méditerranéens, mais qui présentent tantôt des étés secs, tantôt des étés suffisamment chauds et lumineux. Si on ne trouve aucune ou quasiment aucune espèce exclusivement méditerranéenne dans un lieu donné, cela signifie bien que le climat n'y est pas méditerranéen !

Un autre point à signaler avec ce document (somme toute très intéressant) : il est écrit que «

Du fait de différences de point de vue entre les auteurs des cartes, ou d'époque de cartographie, quelques secteurs ont nécessité une attention particulière, notamment :

- limites des formations de Chêne vert, Chêne pubescent et Pin d’Alep dans le sud de la France ». Bref, là encore, de belles incertitudes.

Enfin, je me permettrai de citer notre ami Boomslang47 qui nous a bel et bien annoncé, au sujet des environs de St-Martin-de-Londres : «

Pour être aller récemment dans le secteur de Saint-Martin-de-Londres, j'ai été particulièrement frappé par le caractère très supra-méditerranéen de la végétation malgré la relativement faible altitude : beaucoup de chênes pubescents, très peu voire pas du tout de plantes méditerranéennes strictes.».

Bref, tout cela pour dire qu'il est un peu osé de prétendre que les environs de St-Martin soient situés en pleine zone méditerranéenne, à partir d'une carte comprenant autant d'incertitudes pour la région considérée, et fixant les limites méditerranéennes de façon bien arbitraire.

Quant aux suppositions que tu sembles faire ici :

Je persiste à penser que si la végétation des environs de St-Martin est si peu (voire pas du tout !) méditerranéenne, c'est à cause de la concomitance des points suivants :

1) Les Tnn absolues (corrélées - dans cette région - aux Tnm de janvier proches de ou inférieures à 0°C) sont bien trop basses, même si elles ne surviennent que rarement : les oliviers et les pins d'Alep (marqueurs très importants du climat méditerranéen, même s'ils sont transitoires pour les uns et cultivés pour les autres !) sont complètement absents. En effet, ces espèces ne survivent pas aux températures inférieures à -15/-18°C, ce qui peut arriver ici quelques fois en 30 ou 50 ans.

2) Les ressources hydriques (résultant des conditions climatiques, en tenant compte du "couplage" de toutes ces variables que sont les quantités annuelles de pluies, leur fréquence, la température moyenne annuelle, la sécheresse estivale limitée, etc...) sont légèrement trop importantes pour garantir le développement d'une végétation suffisamment xérophile.

Il est logique que St-Martin se situe à la limite entre les séries dites « chênaie mixte » et « chênaie verte » (quoique je doute très fortement que la végétation potentielle majoritaire y soit le chêne verte étant donné que c'est bien trop humide si l'on considère l'année entière) puisque, comme je l'ai déjà expliqué, l'été y est suffisamment sec. Et certains auteurs déduisent de cela que le climat y est alors forcément méditerranéen.

Ce qui n'est pas du tout mon point de vue : encore une fois, allez voir les biomes existants et potentiels de la région (par exemple) de Eureka sur la côte au nord de la Californie, aux Etats-Unis, qui jouit d'un été encore plus sec qu'à St-Martin. Il n'y a pourtant rien de méditerranéen là-bas. C'est un peu (un peu, car St-Martin n'est pas très loin de la limite) le même principe.

Je pense Dann, que le facteur limitant de la distribution du pins d'Alep ne peut pas être uniquement la fréquence du gel ou la tnn extrême, mais davantage une combinaisons de plusieurs facteurs qui peuvent être différents suivants les localitées. Voici un autre lien intéressant sur le pin d'Alep : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00593706/document, voici une carte avec la limite de la fameuse essence. Pour moi, il n'y a pas de facteur limitant unique, comme tu le sous-entends (soit la tnm de Janvier, soit la pluviométrie) ce serait trop simpliste. On peut citer par exemple les conditions topographique et édaphique , voici un extrait du lien "Les principaux facteurs influençant la croissance du pin d'Alep sont liés au bilan hydrique stationnel, le bilan trophique étant marginal. Les conditions favorables sont principalement : en topographie générale, les vallées et thalwegs principalement, les plaines et plateaux secondairement ; une bonne profondeur du sol et des matériaux d’origine colluviale ; une texture équilibrée ou au moins mixte ; une topographie stationnelle concave ; des traces d’activités agricoles passées, notamment les terrasses ; une faible charge en éléments grossiers et en cailloux superficiels et peu d’affleurements rocheux ; une terre fine pauvre en calcaire."

En ce qui concerne les facteurs limitants climatiques de l'essence je cite : un iso de 11° en Tm annuelle, une sensibilité au chutes de neige trop fréquentes, les fortes gelées (en effet, mais il est précisé le manque de données à ce sujet) , des étés trop humides.

Trets et Aix les milles sont deux villes ou le pins d'Alep est présent, et pourtant, la tnm de Janvier est de -0.6 (pour les Milles) et de 0.3°C (pour Trets), contre 0.2°C à Saint Martin de Londres.

Et puis, on peut se demander si la répartition du pins d'Alep pour déterminer les limites climat méditerranéen est vaiment pertinant ? Sachant qu'il n'y en avait même pas, par exemple à l'époque Romaine ..

Egalement, ma grand-mère habite Gréoux les bains(04), les oliviers se portent bien. La tnm de Janvier est de -1.9°C

là bas.

Boomslang47, il est possible que j'ai mal identifié la légende en effet, difficile de voir à quoi appartiennent ces petits carrés rouges près de Saint de Londres ..

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Je pense Dann, que le facteur limitant de la distribution du pins d'Alep ne peut pas être uniquement la fréquence du gel ou la tnn extrême, mais davantage une combinaisons de plusieurs facteurs qui peuvent être différents suivants les localitées. Voici un autre lien intéressant sur le pin d'Alep : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00593706/document, voici une carte avec la limite de la fameuse essence. Pour moi, il n'y a pas de facteur limitant unique, comme tu le sous-entends (soit la tnm de Janvier, soit la pluviométrie) ce serait trop simpliste. On peut citer par exemple les conditions topographique et édaphique , voici un extrait du lien "Les principaux facteurs influençant la croissance du pin d'Alep sont liés au bilan hydrique stationnel, le bilan trophique étant marginal. Les conditions favorables sont principalement : en topographie générale, les vallées et thalwegs principalement, les plaines et plateaux secondairement ; une bonne profondeur du sol et des matériaux d’origine colluviale ; une texture équilibrée ou au moins mixte ; une topographie stationnelle concave ; des traces d’activités agricoles passées, notamment les terrasses ; une faible charge en éléments grossiers et en cailloux superficiels et peu d’affleurements rocheux ; une terre fine pauvre en calcaire."

En ce qui concerne les facteurs limitants climatiques de l'essence je cite : un iso de 11° en Tm annuelle, une sensibilité au chutes de neige trop fréquentes, les fortes gelées (en effet, mais il est précisé le manque de données à ce sujet) , des étés trop humides.

Trets et Aix les milles sont deux villes ou le pins d'Alep est présent, et pourtant, la tnm de Janvier est de -0.6 (pour les Milles) et de 0.3°C (pour Trets), contre 0.2°C à Saint Martin de Londres.

Et puis, on peut se demander si la répartition du pins d'Alep pour déterminer les limites climat méditerranéen est vaiment pertinant ? Sachant qu'il n'y en avait même pas, par exemple à l'époque Romaine ..

Egalement, ma grand-mère habite Gréoux les bains(04), les oliviers se portent bien. La tnm de Janvier est de -1.9°C

là bas.

Boomslang47, il est possible que j'ai mal identifié la légende en effet, difficile de voir à quoi appartiennent ces petits carrés rouges près de Saint de Londres ..

Merci pour le document très intéressant.

Effectivement, et je n'ai jamais dit le contraire, les facteurs limitants pour le pin d'Alep ne sont pas que la Tnn et les ressources hydriques. Mais, à la lecture de ce doc, c'est pourtant pas mal ce qui est sous-entendu : la Tnn absolue (dont ils ne parlent pas) constitue bien un critère vital, donc absolu (il est de -18°C environ pour le pin d'Alep, je l'avais lu qqpart). Ensuite, ils parlent d'une Tm annuelle de 11°C. Moi je pense qu'il faut que la Tm de juillet soit supérieure à 22°C. Cela correspond sûrement, sur les petites hauteurs par exemple. Il n'y aurait qu'à vérifier. Mais ils mentionnent également l'humidité : il ne faut pas d'été « trop humides » (je suis entièrement d'accord : pour moi, il faut que l'été soit au moins à la limite de la « sécheresse écologique » et il faut que l'année entière soit suffisamment sèche également (compte-tenu des températures). Ils parlent par exemple d'une pluviométrie qui doit rester inférieure à 1000 mm, ce qui correspond à ce que je pense.

S'agissant des exemples que tu donnes :

- Aix-les-Mille : nous en avons déjà discuté. Je suis persuadé que dans cette cuvette, aucun pin d'Alep ne pourrait pousser, se développer, et faire germer « tranquillement » et naturellement d'autres pins d'Alep. Car ceux-ci gèleraient assez rapidement au bout de quelques années, ou au mieux au bout de quelques petites décennies. Les pins d'Alep qu'on y trouve sont très probablement plantés vers des zones habitées voire carrément en ville, bref dans des zones sûrement bien moins froides qu'en plein champ vers l'emplacement de la station météo.

- St-Martin de Londres : idem !

- Gréoux-les-Bains : étant donnée la topographie des lieux, en admettant que ces pins d'Alep ne soient pas situés en zone réchauffée artificiellement (proximité de bâtiments, de routes, etc...), il est fort possible (pour ne pas dire certain !) qu'on trouve ces pins d'Alep sur les pentes bien exposées, un peu en hauteur par rapport à la ville, càd là où la Tnm de janvier est évidemment bien supérieure à -1,9°C !

Je pense que - et tu dois sans doute le savoir bien mieux que moi étant donné que tu y vis et que tu as sûrement dû effectuer des observations de ce genre - tu sais très bien que dans ce genre de vallée, et notamment dans ce coin, les Tn varient grandement en fonction de la topographie. N'est ce pas ? wink.png

Je ne sortirai pas la carte (dernière version) de l'IFN pour le département des Alpes de Haute Provence, sur laquelle il est pourtant assez nettement visible que les peuplements de pins d'Alep (qui sont effectivement présents tout près de ce village) se retrouvent exclusivement sur les petites hauteurs, sur les pentes sud...

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A mon sens, les minimas absolus sont fondamentaux pour étudier la répartition du Pin d'Alep, car il ne peut pas rejeter après un coup de froid trop sévère qui aurait entièrement brûler les rameaux porteurs d'aiguilles, contrairement à la majorité des feuillus thermophiles qui bénéficient à ces occasions de ce mécanisme adaptatif au passage du feu.

Vu l'altitude et la localisation, je serais vraiment très étonné qu'il n'y ait aucune espèce purement méditerranéenne à Aix-Les-Milles ; tiens, surement même le lentisque.wink.png

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St Gély du Fesc- 10 km NNO de Montpellier- 125m

j'ai pas tout lu...

la végétation du bassin de "Londres" est fortement influencé par son sol, ce bassin ( un plateau quasiment fermé) est de même nature qu'un causse ( le bassin est d'ailleurs en quelque sorte le rebord ouest d'un causse qui part de l'Hortus et va jusqu'au Coutach), peu propice aux chènes verts, pin d'alep...Le fait qu'il soit fermé doit accentué ce fait. Apparemment la végétation du bassin est la végétation originelle qui n'a pas évoluée vers la garrigue ou maquis comme ailleurs. Je me demande même si la vigne y est cultivée!

L'influence du climat n'est pas minime mais c'est plus la nature du sol et la géographie ( plateau fermé) qui influe sur la végétation selon moi, le climat n'est même qu'une conséquence de ces 2 éléments ( en partie bien-sûr)

Enfin, le col entre le Pic St Loup et l'Hortus marque une barrière de végétation assez remarquable ( chêne blanc, lande à l'ouest et vigne, chênes verts et pin d'alep à l'est)

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

la végétation du bassin de "Londres" est fortement influencé par son sol, ce bassin ( un plateau quasiment fermé) est de même nature qu'un causse ( le bassin est d'ailleurs en quelque sorte le rebord ouest d'un causse qui part de l'Hortus et va jusqu'au Coutach), peu propice aux chènes verts, pin d'alep...Le fait qu'il soit fermé doit accentué ce fait. Apparemment la végétation du bassin est la végétation originelle qui n'a pas évoluée vers la garrigue ou maquis comme ailleurs. Je me demande même si la vigne y est cultivée!

L'influence du climat n'est pas minime mais c'est plus la nature du sol et la géographie ( plateau fermé) qui influe sur la végétation selon moi, le climat n'est même qu'une conséquence de ces 2 éléments ( en partie bien-sûr)

Enfin, le col entre le Pic St Loup et l'Hortus marque une barrière de végétation assez remarquable ( chêne blanc, lande à l'ouest et vigne, chênes verts et pin d'alep à l'est)

Non, c'est bel et bien évidemment le climat qui influe le plus nettement sur la végétation. En France, une étude a confirmé que dans près de 90% des cas, la végétation en place est celle qui est permise par le climat, qu'elle ait été plantée ou non. Les 10% restants résultant effectivement des conditions édaphiques.

Ensuite, si le chêne vert est et reste minoritaire dans la région de St-Martin de Londres, c'est que, sur l'année entière, les 1100 mm et les seulement 13°C (environ) de Tm annuelle (entre autres) entraînent des conditions climatiques pas suffisamment sèches pour que le chêne vert parvienne à s'imposer.

Quant au pin d'Alep, tu pourrais avoir le sol que tu veux, il ne tiendrait pas bien longtemps dans le coin (pas plus de 20 ou 30 ans)...

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Apparemment la végétation du bassin est la végétation originelle qui n'a pas évoluée vers la garrigue ou maquis comme ailleurs. Je me demande même si la vigne y est cultivée!

Très facile de vérifier avec les CN et surtout les compoix (s'aider du recueil de CASADO au besoin).

Tu les trouveras facilement tes vignes... tout comme des glacières. C'est quelque chose qui se fait de plus en plus.

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St Gély du Fesc- 10 km NNO de Montpellier- 125m

Non, c'est bel et bien évidemment le climat qui influe le plus nettement sur la végétation. En France, une étude a confirmé que dans près de 90% des cas, la végétation en place est celle qui est permise par le climat, qu'elle ait été plantée ou non. Les 10% restants résultant effectivement des conditions édaphiques.

Ensuite, si le chêne vert est et reste minoritaire dans la région de St-Martin de Londres, c'est que, sur l'année entière, les 1100 mm et les seulement 13°C (environ) de Tm annuelle (entre autres) entraînent des conditions climatiques pas suffisamment sèches pour que le chêne vert parvienne à s'imposer.

Quant au pin d'Alep, tu pourrais avoir le sol que tu veux, il ne tiendrait pas bien longtemps dans le coin (pas plus de 20 ou 30 ans)...

le climat ici est dû justement à la géographie: on est dans une cuvette et ça influe fortement le climat ( constitution d'un lac de froid en hiver permettant à toute le bassin d'être un TAF, mais aussi un TAC en été).

au niveau géographique, on peut voir que c'est un plateau ( un peu comme un causse) avec des pentes douces donc peu d'adret et ubac propice à la diversité de la végétation.

enfin, je m'y connais peu, mais la nature du sol, de type causse, est très caillouteuse et est surement un facteur limitant pour la végétation.

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St Gély du Fesc- 10 km NNO de Montpellier- 125m

Très facile de vérifier avec les CN et surtout les compoix (s'aider du recueil de CASADO au besoin).

Tu les trouveras facilement tes vignes... tout comme des glacières. C'est quelque chose qui se fait de plus en plus.

comme d'hab'thumbup1.gif

tu aurais des renseignements sur cette affirmation qui dit que la végétation originelle dans le SE était constituée de chêne blanc qui s'est dégradée peu à peu en garrigues avec son lot de chênes verts???

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La vigne est bien entendue cultivée à côté de la station qui se trouve dans un espace viticole, et pour qu'une vigne pousse il faut un minimum de chaleur non ? Et pas trop de pluie ?

Pour ce qui est de la pluie, l'an dernier je suis parti au camping entre saint martin de londres et ganges et la végétation du camping se trouvant dans une forêt "primaire" non altérée comme les garrigues était composée de chènes verts et pubescents.

Il y pleut 1200mm par an pour une tm de 14 ! Et pourtant ça pousse ainsi que des oliviers qui poussaient sans grande difficulté, et des pins. C'est peut être un peu plus doux que saint martin mais ça pousse quand même bien ! Par contre c'est humide !

Saint martin c'est un TAC oui et non en brise marine il peut bien monter c'est vrai mais dès que le vent de terre souffle c'est glacial d'où une Txm de juillet pas si élevée, 30 c'est pauvre comparé aux 31/31.5 des environs voire 32 localement

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comme d'hab':thumbup1:

tu aurais des renseignements sur cette affirmation qui dit que la végétation originelle dans le SE était constituée de chêne blanc qui s'est dégradée peu à peu en garrigues avec son lot de chênes verts???

Sur ces thématiques, il y a pas mal d'études de Serge RAMBAL (Google Scholar).

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

le climat ici est dû justement à la géographie: on est dans une cuvette et ça influe fortement le climat ( constitution d'un lac de froid en hiver permettant à toute le bassin d'être un TAF, mais aussi un TAC en été).

Oui, je suis plutôt bien d'accord avec ça. Dirons-nous que cette cuvette modifie légèrement (mais pas drastiquement non plus, il ne faut pas exagérer) le climat, en effet. Seules les Tn (et surtout les Tn par nuit claire) sont concernées.

C'est d'ailleurs cela qui, très probablement, fait en sorte que la Tm annuelle résultante soit légèrement plus basse (que si cela n'avait pas été une cuvette), et donc qu'il y fasse moins sec.

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St Gély du Fesc- 10 km NNO de Montpellier- 125m

la question reste donc: la végétation, peu méditerranéenne, du bassin de "Londres" est-elle dûe à son climat spécifique uniquement ou à d'autres facteurs comme le sol voire même l'homme ( peut-être le peu de relief a permis une exploitation max par la culture ou simplement le pâturage)???

en effet, où qu'on aille aux alentours la végétation est + méditerranéenne.

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13.6 pour saint martin de Londres Dann.

14.3 pour prades le lez valflaunes le nord hérault 14/14.3 en plaine.

Oui la majorité des espaces ont été cultivés ou de friches par l'homme en témoigne les garrigues steppiques du no montpellierain ou du ne. A saint martin il y a la culture de la vigne au moins. Ça a l'air bien plat au fond de la cuvette et relativement cultive à en voir les carrés sur map. Que des champs de vigne probablement.

Donc la végétation naturelle doit être peu présente. C'est tout le problème de la climato aujourd'hui on ne peut plus rien étudier correctement puisque tout à été modifié par l'homme ! Autant les villes que les cultures.

Mais une chose est sûre le climat de saint martin est dégradé par la position en cuvette et le massif de l'hortus semble bloquer les pluies méditerranéennes.

Mais même si le pin d'alep est absent (il est par exemple très rare au zoo du lunaret de Montpellier qui est une immense zone boisée par le chêne vert, c'est une "forêt primaire" méditerranéenne faite de cet arbre. Quelques peuplements de pins mais peut être 5% du total. C'est minime. Et encore comment sont ils arrives la.

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Le Pin d'Alep est un pionnier qui disparaît des peuplements en cours de maturation par défaut de compétitivité (absence de régénération sous couvert trop dense), même si on reste encore vraiment très très loin de stades climaciques, qui n'existent de toute façon quasiment plus.

Si de nombreux botanistes semblent estimer en effet que les forêts méditerranéennes primaires étaient principalement constituées de chênes pubescents, c'est avant tout parce que les sols étaient alors beaucoup plus épais qu'à l'heure actuelle et retenaient donc beaucoup mieux l'humidité hivernale. Les dégradations drastiques engendrées par des siècles d'activités humaines intenses nous ont surtout laissé des sols squelettiques incapables de retenir l'eau et favorisant donc les garrigues et les chênes verts, autrefois principalement cantonnés aux arrêtes et forts versants sud.

Les sols que j'ai pu voir dans cette cuvette en fin-février étaient très gras et humides, avec pas mal de cours d'eau et de mares à bétail.

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merci Adri et Boomslang,

St Martin a cette particularité d'être une cuvette perchée, ça doit jouer sur la Tm.

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au centre la zone verte entourée de gris: la cuvette de "Londres"

la même à + grande échelle

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