Problème de prévision d'instabilité sur les Landes

[Vortex33]

Bonjour ou bonsoir à vous,

Je me tourne vers les experts () d'IC pour répondre à une question qui à peut être déjà été traité mais dont je ne trouve toujours pas la réponse.

Alors voilà, nous savons tous que les prochains jours vont être rythmés par des dégradation orageuses plus ou moins organisées. Je me tourne donc vers les modèles de Météociel pour voir l'instabilité ( qui est quand même l'indice principal pour savoir si des orages vont avoir lieu ou pas ), et je remarque, à CHAQUE grosse situation instable sur l'Aquitaine, les Landes sont sous estimées !!! 

 

On le voit déjà un petit peu Jeudi, sur le WRF 5km :

 

 

 

Mais alors pour Vendredi, c'est sans mot !! /emoticons/ohmy@2x.png 2x" title=":o" width="20" /> :

 

Et même le gros maillage voit cette instabilité sous-estimée :

 

Alors comme se fait t-il que plusieurs modèles ( là ils sont issu du même serveur ) voit cette sous estimation ?? Ce sont les sols qui font ça ? Ou est-ce un problème général de gestion au dessus des forêts ?

Vos réponses seront là bienvenue /emoticons/smile@2x.png 2x" title=":)" width="20" />

Quentin /emoticons/biggrin@2x.png 2x" title=":D" width="20" /> 

[music85]

Bonsoir,

 

Alors tout d'abord, l'instabilité est un paramètre important pour prévoir les orages, mais la présence d'une forte instabilité n'est pas suffisante ni nécessaire (dans une certaine proportion toutefois !) pour voir se déclencher des orages. Il faut également ce qu'on appelle des « forçages », c'est-à-dire des éléments qui vont justement forcer la convection, qui utilisera ainsi l'énergie disponible (l'instabilité dont il est question ici).

Par exemple, une zone de convergence des vents au sol : les vents, de sens plus ou moins contraire, se rencontrent en un certain point ; que se passe-t-il alors ? Eh bien l'air n'aura d'autre choix que de monter, facilitant ainsi la formation de nuages (donc potentiellement d'orage).

 

J'aime beaucoup faire l'analogie suivante pour comparer instabilité et forçages : l'instabilité représente un baril de poudre par exemple, et les forçages représentent disons une étincelle. Pour que l'ensemble s'enflamme, il faut à la fois la poudre et l'étincelle. Eh bien grosso modo c'est pareil avec les orages : s'il n'y a que de l'instabilité, la convection aura beaucoup de mal à mener à des orages dignes de ce nom. Et s'il n'y a que des forçages, il n'y aura pas d'instabilité (= énergie) à consommer pour former les orages.

 

Concernant le problème plus spécifique des Landes, je pense en effet qu'au moins un début d'explication se situe dans la nature des sols. Si tu regardes les points de rosée à 2 mètres prévus par WRF, tu verras apparaître une zone nettement plus sèche qu'ailleurs au niveau des Landes (j'ai mis la carte pour demain soir 21 h en pièce jointe). Ceci peut être un début d'explication à la sous-estimation de l'instabilité, étant donné qu'elle est plus ou moins liée à l'humidité de l'air (corrigez-moi si je me trompe).

Le point de rosée permet de quantifier cette humidité (c'est la température à laquelle il faudrait abaisser une particule d'air pour qu'elle commence à se condenser, donc à former un nuage). Ainsi, plus le point de rosée est élevé, plus l'air est humide.

 

Si on revient à la nature des sols, le problème est intrinsèque au modèle, car sur ARPEGE ou AROME, accessibles librement sur internet (dont IC : http://www.infoclimat.fr/modeles/cartes_arome_arpege.php), aucun problème de ce genre dans cette zone.

 

J'espère avoir répondu au moins partiellement à ta question. /emoticons/happy@2x.png 2x" title="^_^" width="20" />

[Cotissois 31]

Bonjour, sur ce cas, c'est surtout le vent océanique qui se lève du côté froid (ouest) du front et fait passer la CAPE à zéro.

 

Sinon la CAPE est un paramètre très sensible aux sols en effet.

De manière générale, il ne faut jamais comparer les valeurs de CAPE entre deux modèles différents.

Un des points est la différence de prévision du point de rosée, lequel aboutit à des différences "doubles" sur le calcul de la CAPE.

Un autre point est que tout le monde n'utilise pas la définition "mélangée sur une faible épaisseur" de la CAPE.

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