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Chastreix-Sancy, la neige, le froid, un Néoulous, un départ, une aven


néoulous
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Posté(e)
Chastreix-Sancy (63), Alt. :1420m

Mesdames (ch’ais pas si y’en a qui vont me lire mais on sait jamais), Messieurs (là, je suis sûr de mon coup), chers fous (pour lire ce post jusqu’au bout, il faut au moins en avoir un petit coup de chargé quand même… Quoique non, psychologiquement, ce récit va vous faire aimer votre vie actuelle en vous laissant penser que finalement, vous avez une vie bien pénard…)

Chers tous donc (j’ai à peine commencé que je bave déjà comme un freluquet de 1,60m devant victoria silvstedt), je tiens donc tout d’abord à m’excuser du post à rallonge qui va suivre car je me sens aujourd’hui d’une humeur pianotante particulièrement virulente, clavionesquement (c’est un mot à moâ) parlant.

Par conséquent, je serai franc avec vous : je ne serai pas bref… Voilà, vous êtes prévenus.

Alors deux solutions s’offrent maintenant à vous, de la façon la plus pernicieuse qui soit :

1. Vous décidez de cliquer sur la croix en haut à droite de l’écran pour fermer cet infâme site météo qui ne parle que de futilités, voire, vous décidez de fermer le clapet au plus odieux des posteurs d'IC section MC… Sage, très sage décision : vous êtes un internaute responsable et foncièrement bon.

2. Vous êtes vil et crapuleux et vous n’avez rien d’autre à faire que de vous nourrir des ces écrits honteux, ignominieux et méprisables … Pire, vous avez hâte de lire ce post parfaitement malsain afin de vous délecter des malheureuses péripéties d’un pauvre bougre injustement persécuté par le mauvais œil… Pis que tout encore, vous êtes résolument pressés de connaître les déboires d’un honnête ICiste afin de vous en gausser lamentablement derrière votre écran…

J’ai honte pour vous, vraiment…. Mais comme je vous comprends…

Eh bien soit, puisque vous êtes encore là, c’est que vous avez sans doute pris une décision difficile : perdre 10 minutes de votre vie à lire mes c*******s…

Môa, je dis bravo et avant d’attaquer le vif du sujet, je vous laisse le temps d’aller chercher les chips, le paquet de cacahuètes et le verre de jaune afin de vous permettre de lire ce post dans les meilleures conditions… Bon, si vous êtes au taf, bon courage mais je suis confiant : vous allez y arriver…

Allez, on se cale bien dans son fauteuil, on oriente son écran correctement, on fait quelques étirements de l’index pour ne pas froisser le muscle lors du mouvement de la roulette, on adopte un masque très sérieux et inébranlable si on est au boulot et… C’est parti…

C’est avec une émotion toute particulière que je vais vous narrer une anecdote ma foi assez croustillante qui va, j’en suis convaincu, vous amener à vous moquer d’une façon véritablement indécente de la misérable mais ô combien trépidante vie du néoulous…

Toujours égal à lui-même, le néoulous est un spécialiste des couilles et emm****s en tous genre... Passé maître absolu dans l’art de se fourvoyer dans les situations les plus inattendues, grand gourou du cocasse, de l’absurde et du folklorique combinés, le néoulous n’en finit jamais de se surprendre lui-même… Pensant avec l’absolue certitude que tout lui était déjà arrivé mais qu’il n’était tout de même pas au bout de ses surprises, celui-ci s’était même pris une habitude à tenter d’imaginer à ses moments perdus, les m****s qu’il allait sans doute rencontrer au cours des journées suivantes… Pourtant, jamais au grand jamais il n’aurait pu prévoir une épopée aussi démente que celle qu’il a vécu en ce début d’année 2010… Bonne Année qu’y disaient…. Ah les vââches !

Las, le néoulous qui malgré les pires situations, s’était toujours sorti de façon artistique de tous les mauvais pas qu’il avait rencontrés, a cette fois rencontré l’épineux problème du « ch’ais pu quoi faire » que toute personne normalement constituée (quoique) a déjà rencontré un jour devant un souci insoluble.

Bref (non stop j’ai dit que je ne le serai pas), avant d’entrer vraiment dans les détails, je vais tâcher de vous replacer un tant soit peu dans le contexte afin de mieux vous imprégner des faits…

Les vacances de la Noyel commençaient sous les meilleurs auspices pour le néoulous et sa smala : de la neige au sol sur la route de l’infecte domicile du 76 du néoulous jusqu’au magnifique chalet du 63, des températures glaciales (-15°c lors de l’arrivée), une tempête de neige assez violente qui a commencé 150 bornes avant l’arrivée et surtout l’horrible illusion qu’il y avait un enneigement décent lors de l’arrivée…

Je passe volontairement les détails sur l’exaltation limite démente du néoulous durant le trajet : ça glissait tellement de partout qu’il en a tâché les sièges de bonheur…

Mais il y a eu les mauvaises surprise qui ont commencé une fois arrivés devant le chalet :

- Elle est où MA congère ???

- Aahhhh cool, y’a pas de congère cette année, tu vas avoir facile pour monter les bagages !

- Non mais ça va pas la tête, je VEUX ma congère moi, c’est quoi cette arnaque ? M’en fous si y’a pas de congère, je décharge pas tout de suite et j’attends que ça tombe plus pour avoir THE conditions.

- Bon, arrête de faire le crétin et dépêche : j’ai hâte de me mettre au chaud dans le chalet.

- Pfff, tu ne compatis même pas devant mon chagrin : tu devrais avoir honte…

- T’arrête tes niaiseries ? Cela n’amuse que toi… Allez, file.

Et le néoulous d’aller, la queue pendante, décharger le sinic pour monter les bagages….

La deuxième mauvaise surprise fut celle de ne pas avoir d’eau : le néoulous l’avait bien sûr prévu mais il était persuadé qu’il allait résoudre le problème rapidement en chauffant les conduites d’eau au radiateur électrique soufflant…

Mais par -15°c durant plusieurs jours avec quasiment pas de neige au sol, les gelées ont été tellement profondes que les conduites d’eau avaient gelées sous la terre, bien avant le chalet.

Impossibilité totale d’avoir de l’eau donc et cela a duré plusieurs jours (arrivée dans la nuit de vendredi à samedi : de l’eau que le mardi)

Alors quand on a des nains, c’est vraiment pas cool de ne pas avoir d’eau, je vous l’assure…

Heureusement, l’esprit aguisé du néoulous avait prévu de faire de grosses réserves d’eau dans des récipients en tous genre au cas ou pareil situation arriverait un jour (250 litres de d’eau en prév quand même)

Le néoulous n’a donc en aucun cas perdu sa bonne humeur et c’est avec un sourire à peine voilé qu’il a remonté les cubitainers de glace pour les faire fondre tranquillement auprès du poêle à bois, sous l’œil légèrement agacé de sa grosse et les yeux pleins d’étoiles de ses nains…

Consciencieux, le néoulous avait tout de même fait tourner le soufflant pendant 48h dans le citerneau pour tenter de dégeler la conduite le plus loin possible… mais en vain.

Mais peu lui importait : le néoulous était en vacances en montagne dans la powpow et le reste n’était que purement superficiel…

C’est donc après des vacances dûment remplies de moult activités, qu’est venue l’heure critique du retour en normandie…

Nous sommes dimanche 3 janvier 2010, il est 18h, le néoulous vient de passer une magnifique journée à skier sur une neige de qualité, le temps s’est remis à la neige mais le dur retour à la réalité va venir frapper de plein fouet le visage encore hilare du néoulous…

Et c’est effectivement avec l’œil terne, le cheveux gras, les bras ballants et une trace de larme dégoulinant sur la joue droite que le néoulous a commencé les préparatifs du voyage…

Fébrilement mais de façon active car tyrannisé par sa grosse, le néoulous range, nettoie, aspire, frotte, astique, récure pour ensuite charger le Sinic l’attendant vaillamment au pied du chalet…

Tel un esclave opprimé au temps ancestraux, le néoulous s’acquitte donc de toutes les tâches inhérentes au départ avec sa maestria légendaire…

Ne restant plus que quelques menues actions à réaliser avant d’abandonner d’une façon lâche et perfide son Sancy adoré, le néoulous va prévenir sa grosse avec une fébrilité mal contenue pour qu’elle se prépare à partir :

- Ayé mon canari au miel, j’ai presque fini : il ne me reste plus qu’à faire la vidange pour l’eau et on y go…

- Pas trop tôt, il est 19h : t’as vu, il commence à bien neiger dehors.

- Niquel, ça va être excellent pour le retour : ils annoncent une vigi orange neige sur tout le centre de la France…

- Tu trouves ça excellent toi ? ça va être la mayrde oui ! Faut toujours qu’on revienne ou qu’on parte dans les pires conditions : ça doit être toi qui les attire, c’est pas possible autrement !

- Oui, je suis béni des Dieux !

- Pfff

Sur ces bonnes paroles, le néoulous parti s’occuper de la vidange de toute la plomberie : obligatoire à Chastreix sinon tous les tuyaux éclatent sous l’action du gel intense qui sévit là-bas.

Il alla brancher le compresseur d’air afin de pouvoir souffler dans toute la tuyauterie une fois que l’eau sera fermée : les contre-pentes présentes un peu partout dans l’installation nécessitent de procéder ainsi sinon on se retrouve avec des « bouchons de glace » dans tous les tuyaux…

Laissant un robinet couler en guise de témoin de d’arrêt d’eau de l’installation, le néoulous ouvre le citerneau profond de 90 cm, retire la laine de verre et le polystyrène protégeant du gel et ferme consciencieusement le robinet d’arrêt général d’eau situé dans le fond…

Satisfait de lui, il prends tout de même le temps d’aller vérifier qu’il ne coule plus une seule goutte avant d’aller souffler dans les tuyaux.

Las, c’est avec une mine déconfite que le néoulous observe que l’eau coule à flots dans le robinet de l’évier de la cave, qu’il avait laissé ouvert…

Loin de paniquer, le néoulous se dit qu’il n’aura tout simplement pas tourné à fond le robinet d’arrêt général ; il repart donc dans le citerneau pour le serrer un peu plus.

Une fois bien bloqué, le néoulous repart donc vérifier si cette fois, plus rien ne goutte mais un doute immonde commence à inonder son cerveau dégénéré par le manque de neige des vacances : le robinet coule toujours aussi fort alors que le robinet d’arrêt général est bien bloqué !

- « t’ain de bourdel à queue à face de trous de tétine ! », s’exclame-t-il, un pli soucieux barrant son front non bronzé à cause de l’absence total de soleil pendant ses vacances…

Commençant à perdre son assurance, le néoulous alla plusieurs fois ouvrir et fermer le robinet d’arrêt général : en vain puisqu’aucune différence de débit d’eau ne se faisait ressentir entre la position ouvert et la position fermée…

L’énervement étant parvenu à poindre dans l’esprit du néoulous, celui-ci décida que cela n’allait pas être un p****n de robinet qui allait faire sa loi et que le plus fort était sans nulle doute le gars à la laguna ensevelie…

Mû par un instinct de puissance exacerbée, le néoulous prends la décision de serrer le robinet le plus fort que ses muscles, endoloris par la rando, puissent lui permettre…

Avec une hargne fougueuse, bandant ses muscles jusqu’à les faire saillir, le néoulous tourna le robinet en position fermée le plus fort que sa volonté le pu… Ses poignés en blanchirent par la force qu’il donnait pour serrer à fond…

Avec un mélange de fierté et de déception, il constata que effectivement, le débit s’était considérablement réduit - faut dire qu’en position ouvert, y’a 6 kgs de pression à chastreix – mais cela ne suffisait pas à arrêter complètement le flux liquide…

Confronté a ce problème tout particulièrement chiatique, le cerveau du néoulous eu un éclair tout a fait génial pour enfin stopper l’eau.

Aux grands maux, les grands remèdes, celui-ci alla chercher sa pince multi-prise soigneusement stockée dans le coffre du Sinic, non sans se vautrer lamentablement la tronche juste à côté de la roue arrière gauche de l’auto.

Brandissant fièrement l’objet sauveur, le néoulous remonta à grand pas vers la cave où sa grosse l’attendait, impatiente :

- Qu’est ce que tu fabriques exactement, je ne t’ai même pas entendu souffler dans les tuyaux et j’ai toujours de l’eau là haut : t’en fais exprès de retarder le départ ma parole ?

- Mais non mon poussin au miel des îles parfumées aux fleurs, y’a juste que le robinet d’eau ne se ferme pas mais j’ai la solution !

- Comment ça il ne se ferme pas ? Et tu fais quoi là avec ta grosse pince ?

- T’inquiète, je gère, je gère mon poussin rose aux plumes colorées et dorées…

Et le néoulous de partir d’un bon pas, pince à la main, pour faire enfin taire le flux d’eau…

A cet instant précis, un évènement tout à fait surnaturel se produisit : le néoulous vit clairement, l’espace d’une nano-seconde, qu’il allait faire une grosse connerie…

Mais à l’instar des poissons rouges, celui-ci oublia tout de suite cette vision qu’il considéra comme abstraite, pour continuer sa difficile mission…

Ayant correctement placé la pince et ayant commencé un serrage beaucoup plus costaud qu’à la main, la satisfaction du néoulous est presque à son comble lorsqu’il constate que ce n’est plus qu’un mince filet d’eau qui coule de l’installation !

Encore un tour de pince se dit-il et l’affaire est conclue !

A cet instant, la grosse du néoulous descend à la cave pour avoir des nouvelles de l’avancement de la chose :

- Bon, ça y est, tu y arrives ? Il neige de plus en plus là : tout à l’heure, va falloir que tu mettes les chaînes pour partir !

- T’inquiète ma poulette rose aux plumes sucrées, je gère ça comme un Dieu : plus qu’un ti coup de pince et hop c’est fermé ! Tu peux commencer à habiller les gosses : je n’en ai plus pour longtemps…

Et, tout particulièrement fier de lui, le néoulous regarda amoureusement sa grosse remonter pour préparer les nains…

Mais, même avec la pince, donner ce dernier petit tour au robinet ne fut pas une mince affaire : il eut vraiment fallut mettre le maximum de force possible pour tenter la fermeture totale.

Rassemblant toute sa volonté et bandant tous ses muscles puissants (enfin, puissants pour quelqu’un qui fait 55 kgs tout mouillé), le néoulous eu enfin raison de ce fichu robinet…

Ou plutôt… C’est ce p****n de robinet qui eu raison du néoulous car c’est au moment où le serrage fut maximal que le robinet péta littéralement à la tronche du néoulous et inonda celui-ci très généreusement de dizaines de litres de flotte absolument glaciale !

Surpris et totalement béat par ce qui arrivait, c’est avec un œil hagard que le néoulous contempla sa pince avec la moitié du robinet resté autour…

Encore incapable d’agir avec efficacité, le néoulous entendit sa grosse crier par la cage d’escalier :

- Ayé, t’as réussi mon poulbot, y’a plus d’eau là haut, t’es vraiment un chef !

- Mggrrrblllll t’ain de bordel gggrrbmmbll de saleté de foutue plomberie mrrbbbllll de ******** à c*l d’enfoiré d’truc gloublbloublrrrrfff de pourriture de mayrrrddeee arggggg

- Hein, qu’est-ce que tu dis ? T’as pas l’air content dis donc… Tu t’es encore fait mal ?

- Hummfffffff, de chierie de machin brrrllllbblbl marre t’ain

- Comprends pas ce que tu dis… Bon, je descends les gosses…

- Aaaaaannnnnnnn ! hmmpppfff bordel chié !

- T’es ch**** hein, dès que tu fais un truc, faut que tu te blesses…

- …

- T’es là ?

- …

- Bon on descend…

Le néoulous, tel un trisomique myope devant une équation à 3 inconnues, vu le citerneau de 90 cm se remplir de flotte en moins de 5 secondes (la fuite se trouve tout au fond du citerneau), puis la cave être complètement inondée en moins d’une minute… C’est avec un flux de 6 kgs qu’il allait maintenant lui falloir lutter toute la soirée, toute la nuit presque…

Cherchant vainement à tenter d’enrayer la fuite, les mains jusqu’aux biceps plongés dans une eau pas très loin du point de congélation, le néoulous entendit soudainement des cris de bonheurs à peine couverts par d’autres cris, d’exaspération ceux-ci :

- « Ahhh ha ha ha ha hi hi haha, bôôôô, Papa, Bôôôô, ploufff, ha ha ha ha, Papa, Hé PAPA, bain, moâ, bain, plouf ! Hé Papa, HE PAPA, regard’, plouf ! Oh bôôô hah hahaa » fit joyeusement le mini-néoulous, le visage hilare, pataugeant jusqu’aux chevilles dans la flotte de la cave, et éclaboussant généreusement sa petite sœur qui commençait sérieusement à faire la g****e…

- Mais qu’est que tu as fabriqué bourdel ? T’a tout pété, c’est ça hein ? T’as vu dans quel état est la cave, pi l’eau monte toujours en plus !

- « Papa, hé, PAPA HE ! regard’, HE, REGARD’ : hop ! Plouf ! Hahahahahahaha ! » fit le mini-néoulous en poussant sa soeur qui ne marchait que depuis quelques jours et la faisant tomber dans l’eau glacée, la tête la première…

- Ah non hein ! ça va pas la tête ! Allez hop tout le monde remonte : on va se sécher et se changer ! Bon, pi dis quelque chose toi : tu restes comme un con devant le citerneau là !

- « Ben… Ch’ais pu quoi faire ! Bourdel, chié ! » dit le néoulous, les bras bleus et le visage crispé…

- Ben éponge déjà : t’as vu le travail ?

- Pffffff… Tu parles, éponger avec ce qui sort… Ben j’ai pas fini !

Le néoulous, la queue entre les pattes, complètement dépassé par les évènements, se rua sur toutes les toiles à paver disponibles et commença à éponger tant bien que mal, ses mains commençant à geler complètement (mains mouillées associé au fort gel dans la cave : le panard…)

Le moral dans les chaussettes, celui-ci arriva tout de même à faire cogiter son cerveau atteint de folie powpotesque, et alla chercher, tout ronchonnant, sa trousse à outil qu’il avait laissé dans le Sinic garé au pied du chalet… Comme à l’accoutumée, le néoulous s’entama le front contre le haut du coffre du Sinic non sans l’avoir fortement injurié avant de se frotter vigoureusement sa nouvelle bosse.

Remontant le chemin pentu du chalet, quelle bonne surprise de trouver un magnifique jeune et vigoureux ruisseau, prenant sa source directement dans la cave du néoulous !

Organisant une canalisation de fortune de façon à diriger le flux d’eau vers l’extérieur, le néoulous s’attela à sa mission prioritaire du jour : reduire voire stopper la fuite avec ses outils de blaireaux.

Avec des serre-joints judicieusement placés, quelques tours de clé ci et là, et beaucoup, beaucoup de serpillières, l’as du tuyau réussit à considérablement réduire le flux d’eau mais pas suffisamment pour en arrêter le débit…

Son cerveau fumant par les oreilles, le néoulous décida d’aller creuser sous la fondation extérieure de façon à atteindre le citerneau par dehors et ainsi évacuer par une rigole le flux de liquide fou.

Après plusieurs heures et avec beaucoup de mal car le sol était dur comme du béton, la neige tombant fortement et la nuit totale, le néoulous réussit tout de même à obtenir satisfaction sur son projet de dérivation provisoire… Le citerneau se vida, la cave aussi : il ne restait plus qu’à éponger partout… L’eau continua de s’échapper relativement faiblement du robinet cassé mais elle alla directement à l’extérieur via la canal provisoire qu’il lui avait crée.

C’est avec un rictus forcé qu’il remonta voir sa grosse afin de lui donner des nouvelles du front :

- Bon ça y est, j’ai enrayé la fuite au sous sol, ça coule par l’extérieur maintenant…

- Ah bon ben pas trop tôt, on y va alors : j’habille les gosses…

- Non, on y va pas…

- Comment ça, il est 22 heures et on a 7 heures de route au minimum : on y va !

- Ben non pace que en fait, l’eau coule toujours, elle part direct dehors mais elle coule toujours : on peut pas partir mon pissenlit rose à duvet molletonné sinon ça va être la cata… Faut qu’un plombier me change le robinet. Pi là on est dimanche soir : c’est mort…

- Pffff, non mais ça forcément, ça devait arriver avec tes c*******s de partir le dimanche soir à la dernière minute : là, on est piégé et on va rester coincé ici demain ! Ah bah ça devait arriver un jour !

A ces paroles, le néoulous fut parcouru d’un frisson d’extase parfaitement incontrôlable suivi aussitôt après d’une myriade d’étoiles dans son œil glauque l’instant d’avant mais maintenant aussi vif que l’éclair…

Il s’imagina très clairement skier comme un fou toute la journée du lundi, profitant de toute la fraîche qui était en train de tomber… Avec une éventuelle courte pause « plombier » au RDV qui sera fixé le lendemain (ben oui, quand même hin !)

- T’as un rictus : qu’est-ce qui te faire rire ? Je comprends pas !

- Non mais rien rien, je pensais à un truc, c’tout…

- Quel truc, t’as une tête bizarre d’un coup là…

- Nan rien, tu peux pas comprendre…

- Hummmm, j’ai comme un doute affreux… Bon, puisqu’on est obligés de rester, tu vas me redécharger tout le Sinic pace qu’on a plus rien pour ce soir, cette nuit demain…

- Oui mon ange aux ailes douces et soyeuses, j’y cours !

- Mais c’est que t’as presque l’air content en plus ! Qu’est-ce que tu complotes encore ?

- Quoi, moi ? Non non, rien du tout, je réfléchissais à comment gérer la journée de demain c’tout…

- Tu vas quand même pas aller faire du ski demain quand même ???

- Boaaârff, tu sais, en attendant le plombier, y’aura pas grand-chose d’autre à faire hein ! J’irai peut-être y faire un ti tour… Perdu pour perdu, autant profiter un poil de la journée de demain !

- T’es vraiment infernal, franchement, m’en doutais mais je me disais quand même, y va pas faire ça !

- Si si. Ben pourquoi pas, y’a pas d’mal, y’a pas d’mal !

Et, le sourire joyeux, les yeux pétillants de bonheur, le néoulous sortit décharger avec un vif entrain le Sinic, simulant ainsi une autre arrivée de vacances… Une véritable tempête de neige sévissait et cela le réjouit encore plus de pouvoir rester une journée de plus !

Le lendemain, à l’aube, le néoulous était sur ses skis profiter de la bonne poudre tombée de la nuit : il avait pris des numéros de tél de plombiers et téléphona à l’ouverture, entre deux sapins enneigés, émerveillé par ce paysage magnifique qu’est l’auvergne après une bonne chute de neige. Je ne vous raconte même pas quel fut son extase lorsqu’il vu passer la dameuse du secteur nordique pour la première fois de la saison sur le secteur de chastreix : il serait reparti la veille comme prévu : il aurait raté une journée tout simplement extraordinaire de ski.

Croyez moi si vous voulez, mais cette journée de ski, je l’ai savourée et appréciée comme rarement je ne l’avait fait : j’étais plus qu’heureux, presque en transe, en communion avec les cristaux…

Le plombier passa en début d’aprem changer le robinet et le néoulous pu repartir aussitôt après se faire quelques bornes dans une neige d’une qualité de glisse tout simplement parfaite.

Rentré en fin d’après midi, celui-ci s’occupa de reboucher la fondation et la rigole qu’il avait faite la veille au soir puis il ferma l’eau et vidangea proprement tout le système sans l’ombre d’une embûche…

Au milieu de la nuit suivante, approchant de sa maudite normandie, le néoulous qui d’habitude a les larmes qui coulent exponentiellement au fur et à mesure qu’il se rapproche du 76, a cette fois-ci vu son visage s’éclairer d’un halo de joie sans nom lorsqu’il vu des champs gavés de neige à l’approche de chez lui.

C’est avec un bonheur incommensurable qu’il a regagné son domicile en pataugeant dans la neige épaisse…

Le néoulous a skié après le taf, durant la journée qui a suivi son retour, il a skié le lendemain, le surlendemain et les jours suivant… Il a skié aussi la nuit, à la frontale, pour ne pas en perdre une miette… Et il va re-skier en fin d’aprem, après le boulot aujourd’hui même… Et demain aussi… Et après-demain…

Le néoulous est heureux…

Le néoulous est béni des Dieux…

Le néoulous ne pense tout simplement pas qu’il soit possible d’être plus heureux qu’actuellement…

Fou il a été… Fou il est… Fou il le sera toujours…Il le sait… Mais il s’en fout comme de l’an 40… C’est peut-être ça, le secret du bonheur …

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout car il me semble que j’ai été un poil long… default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
Fontsalive - 63210 VERNINES - Altitude 1050 m

Prems à répondre et c'est toujours un plaisir de suivre les aventures du neoulous, il manque juste le reportage photo qui accompagne habituellement tes récits inoubliables, j'aurais apprécier les photos du neoulous plongé dans le citerneau, ou luttant la nuit à creuser un terrain gelé, tant pis ce sera pour la prochaine fois.

Très très beau récit, et à bientôt pour de nouvelles aventures. default_thumbup.gif

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En effet j'approuve, c'est excellent, tes histoires se lisent toujours avec le sourire du début à la fin, et surtout avec plein d'images dans la tête tout du long, on se met bien dans la peau du pauvre néoulous ! default_thumbup.gif

A quand le roman entier de toutes tes histoires dans le Sancy ? default_cool.png

Profite bien de la powpow de Normandie, en attendant le retour à Chastreix pour de nouvelles aventures !

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Posté(e)
Dontreix - Creuse (23) - altitude : 720 m

Les récits de Néoulous sont aussi rares qu'ils sont savoureux, merci pour cet hillarant morceau de bravoure ! On peut dire que tu as la foi... default_rolleyes.gif

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Posté(e)
Brassac les Mines (sud 63) 405m sur les bords de l'Allier

C'est vrai ça on attend le 1er tome de tes aventures auvergnates. J'avais pu découvrir ton talent pour raconter des anecdotes l'an dernier, tu enfonces le clou avec ce récit très sympathique et vivant. Bravo à toi et merci pour ce "morceau" de détente.

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Posté(e)
Tourrette-Levens (06) 420m

Superbe néoulous, de l'humour a en revendre et des aventures toujours plus palpitantes entre la pow, la grosse et les nains default_rolleyes.gif

il s'est mis a neiger pendant que je lisais ton message, un signe? default_w00t.gif

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Posté(e)
Malemort du Comtat (84) - 212 m ; Carpentras (Serres) - 99 m boulot ; parfois Dillonvilliers (la Chapelle d'Aunainville) - 154 m (28)

ha ha, toujours aussi drôle tes récits default_laugh.pngdefault_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
Saint-Nizier du Moucherotte (Vercors) - 1170m

J'adore default_wub.png ! Tes anecdotes sont toujours aussi poilantes default_thumbup.gif ! On attend la suite avec impatience !

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Posté(e)
Chastreix-Sancy (63), Alt. :1420m

Merci pour vos coms, c'est sympa default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je ne sais pas si ce qu'il va encore m'arriver comme couille en fév : ça va commencer à être dur d'innover... quoique ^^

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  • 3 weeks later...
Posté(e)
Deauville 14 (8 km) Plaisir 78 (en haut)

J'avais bien vu que tu avais posté un petit truc, il y avait 3 semaines mais les évènements météo avaient pris le dessus et je m'étais dit (garde le pour plus tard) en période de disette.

Donc ce matin (un peu tôt pour l'apéro), toutefois c'est à relire sans modération.

Début de la lecture et heureusement que je n'étais pas au bureau default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ouille, au début pas d'eau mais après ça coule vraiment très bien même trop bien default_laugh.png

Un grand moment, comme toujours default_flowers.gif

Merci pour vos coms, c'est sympa default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je ne sais pas si ce qu'il va encore m'arriver comme couille en fév : ça va commencer à être dur d'innover... quoique ^^

Alors bonne chance pour février 2010 default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">
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