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Climat toulousain


crabo
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Salut ventdautan,

cette étude semble sérieuse et élaborée sur des bases scientifiques.

Pour ce qui est des cumuls pluviométriques, pour parler du climat méditerranéen, je doute que la concentration des pluies lors de la saison automnale soit un critère valable, car de part le monde, bien des stations considérées très largement comme méditerranéennes, comme Perth en Australie par exemple, voient leurs maximums pluviométriques atteint en saison hivernale.

De même, le critère de la durée d'insolation ne doit pas être un critère d'acceptation ou d'exclusion de ce climat, car nombre de stations ayant un tout autre climat peuvent présenter de tels cumuls.

Donc cette étude est-elle à prendre à la légère ou pas, quand on s'en remet aux définitions du climat méditerranéen?

crabo

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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)

Salut ventdautan,

cette étude semble sérieuse et élaborée sur des bases scientifiques.

Pour ce qui est des cumuls pluviométriques, pour parler du climat méditerranéen, je doute que la concentration des pluies lors de la saison automnale soit un critère valable, car de part le monde, bien des stations considérées très largement comme méditerranéennes, comme Perth en Australie par exemple, voient leurs maximums pluviométriques atteint en saison hivernale.

De même, le critère de la durée d'insolation ne doit pas être un critère d'acceptation ou d'exclusion de ce climat, car nombre de stations ayant un tout autre climat peuvent présenter de tels cumuls.

Donc cette étude est-elle à prendre à la légère ou pas, quand on s'en remet aux définitions du climat méditerranéen?

crabo

Je ne remet pas du tout en doute le sérieux de cette étude, je n'ai pas la présomption de le faire.

J’émettais seulement un avis personnel. Un climat peut être défini différemment à différentes échelles. Bien évidemment, je parle du climat à l'échelle de la France voir même à l’échelle d'une région.

Et donc pour ma part, c'est la fréquence et l'intensité des précipitations (en plus des autres paramètres bien évidemment) qui compte pour définir le climat méditerranéen.

Bien évidemment, chacun à sa définition particulière du climat méditerranéen (et des autres climats) même s'il y a la classification de Koppen qui module cela mais comme tout le monde le sait, aucune classification n'est parfaite.

Donc chacun peut avoir des avis différents pour diverses raisons et je pense qu'avant toutes choses, le principal est d'échanger nos divers opinions c'est ce qui fait la richesse du "débat". smile.png

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Salut à tous,

J'ai trouvé sur le net un document fait par des gens visiblement très sérieux qui atteste que Toulouse serait passée d'un climat submediterraneen à méditerranéen.

http://sciences.blog...-vers-lyon.html

L'explication plus approfondie vous sera donnée via un lien vers le début de l'article.

Je savais que cette transition devait se faire mais je ne pensais pas qu'elle serait effective si rapidement.

Malgré quelques gros bugs dans les cartes, l'étude anonce des choses intéressantes sur l'évolution du climat et sur les basculements de ces zones un peu tendancieuses.

Crabo

Bonjour à tous

Déjà, il faudrait savoir sur quelle période porte l'étude, et ça, je ne l'ai pas vu dans le document ce qui n'est pas une marque de sérieux de l'étude, mais on peut supposer que c'est 1981-2010.

Sinon, les critères du climat méditéranéen selon Köppen (Csa) sont :

- Tm du mois le plus chaud > 22°C, ça on y parvient sans doute sur la dernière "trentainie" 1981-2010 pour les villes citées dont le climat serait devenu méditérranéen. Cependant je dirai que ce critère est bien secondaire car bien des climats, abolument pas méditérranéen y répondent.

- Pour le régime des précipitations qui lui est vraiment très spécifique au climat méditerranéen, il faut que la pluie du mois le + sec en été soit inférieure à 30 mm et inférieure à d'un tiers des précipitations du mois le plus humide, pour ces derniers critères je pense qu'on n'y parvient ni à Montélimar ni à Toulouse et encore bien moins à Lyon durant la trentainie 1981-2010.

C'est un débat qui a déjà été abordé il y a quelques temps et qui revient périodiquement ....

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- Pour le régime des précipitations qui lui est vraiment très spécifique au climat méditerranéen, il faut que la pluie du mois le + sec en été soit inférieure à 30 mm et inférieure à d'un tiers des précipitations du mois le plus humide, pour ces derniers critères je pense qu'on n'y parvient ni à Montélimar ni à Toulouse et encore bien moins à Lyon durant la trentainie 1981-2010.

Bonjour,

pour moi il y encore un élément dont on ne parle jamais qui est propre au climat méditerranée, il s'agit du nombre de jours de pluie.

96 à Toulouse, contre 54 à Perpignan sur l'année.

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Yves,

Regarde le lien proposé par vent d'autan en complément, tout y est détaillé.

Ils se sont servit non pas de la seule dernière période de référence, mais des antérieures, pour tracer au mieux l'évolution et certainement bien circonscrire le climat actuel. Il faut bien se rendre compte que pour les agriculteurs par exemple, les moyennes sur trente ans importe moins que la définition du climat actuel. Donc une telle étude capable de dire quel est le climat d'aujourd'hui permet aussi à toutes ces personnes de mieux prévoir leur futures exploitations. Hors, ce qui est dit pointe une vraie tendance à l'assèchement pour la période estivale, et l'objet de cette étude est de mettre en lumière non pas ce qui s'est passé les trente dernières années, mais plutot les cent dernières années dans le but d'anticiper vraiment les prochaines. Et rien n'est rassurant à ce niveau là, car leurs graphs montrent bien une évolution dans ce sens.

C'est pour ça que je ne pense pas que des scientifiques, payés pour cela, se risqueraient à alarmer tout le monde s'il n'y en avait pas lieu.

Crabo

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Bonjour à tous,

Cette étude avait effectivement déjà été mentionnée et discutée voilà 6 mois environ.

J'avais alors réagi vis-à-vis de cet "article", de façon certes un peu abrupte et qui pouvait parfois paraître un peu insultante. Je m'en excuse encore.

Cependant, je persiste à penser le plus sérieusement et le plus fermement possible que cette étude était bourrée d'inepties, se basait sur certaines données fausses, et en tirait des conclusions vraiment grossières et peu dignes d'un article qui se voulait "scientifique".

En effet, voici quelques points saillants :

- oser prétendre que les étés actuels à Lyon sont plus chauds que les étés d'Avignon ou de Montpellier d'il y a 30 ans, c'est d'une absurdité sans nom

- oser prétendre que les précipitations moyennes (même estivales) ont baissé de 50 à 60%, c'est également absurde ! (de plus, le « -50 à 60-10% » ne veut rien dire du tout !)

- oser tracer une ligne droite pour la tendance moyenne antérieure aux années 80 est mensonger.

- la carte de répartition des différentes essences forestières en 1980 est complètement fausse !

Voici ce que j'avais écrit (pardonnez mon ton qui était un peu abrupt, donc blushing.gif ) et ce qui avait été dit :

/topic/63674-climat-mediterraneen/page__st__20#entry1809670'>http://forums.infocl...20#entry1809670

Bref, il est absolument infondé de prétendre que le climat méditerranéen soit remonté de 70 à 100km vers le nord en 30 ans !

Non, le climat méditerranéen est peut-être remonté de 20-25km en vallée du Rhône, ce qui est déjà beaucoup.

Quant à Toulouse, elle n'est certainement pas méditerranéenne : les températures s'en rapprochent, certes, mais pas les précipitations (pas suffisamment de sécheresse ; évidemment, les 2 dernières années sont particulières, mais on ne fait pas de climato sur 2 ans...!), ni l'ensoleillement (beaucoup trop faible pour avoir une quelconque méditerrannéité).

Bref, mon constat (je n'oblige personne à le cautionner) est sans appel : cette étude n'est pas sérieuse.

D'ailleurs voici ce que j'avais marqué :

"ps : d'ailleurs, je vais encore enfoncer le clou : lorsque des scientifiques utilisent des valeurs erronées et farfelues ou exagérées comme c'est largement le cas ici, et qu'ils en tirent des conclusions non démontrées et très "osées" dans le but de faire un "scoop" (parce que c'est bien le cas ici), une telle chose est même très sévèrement "condamnée" par la communauté scientifique !"

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Dann,

As-tu lu le bon article?

Pas celui de libération, mais bien le rapport qui est en lien dans l'article, relayé par vent d'autan.

J'ai relu et a vrai dire nombre de tes critiques n'y trouvent pas forcément leur place, a commencer par la comparaison des température de Lyon et Avignon.

Pour ma part, ce n'est pas la première fois que je lis, que pour considérer l'appartenance d'un lieu a un domaine climatique comme le domaine méditerranéen, il est nécessaire de prendre en compte le cumul pluviométrique des quatre mois de la saison chaude. C'est ce qu'ils font. De plus ils prennent en compte d'autres critères, comme l'évaporation ...

Je me demande comment jeter à tel point de discrédit sur une étude qui met en lumière une évidence qu'on ne peut occulter plus longtemps.

Ils pointent trois problèmes: la chaleur des étés est plus intense et elle évolue plus vite que les températures hivernales, les précipitations annuelles qui ne changent pas significativement, et la tendance a l'assèchement estival.

Comment nier cela?

J'avais proposé ici il y a quelques temps des rapports ifn qui allaient dans le même sens. Je note qu'il y a une vraie cohérence entre toutes ces études (qui je ne pense pas aient été écrites par la même personne).

S'il vous plaît lisez le bon document qui est tout sauf farfelu et qui fait état d'un vrai problème.

Crabo

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Dann,

As-tu lu le bon article?

Pas celui de libération, mais bien le rapport qui est en lien dans l'article, relayé par vent d'autan.

J'ai relu et a vrai dire nombre de tes critiques n'y trouvent pas forcément leur place, a commencer par la comparaison des température de Lyon et Avignon.

En effet, je viens de lire le bon article. Effectivement, il y avait beaucoup de raccourcis et d'inepties dans le résumé de Libération.Bon, toujours est-il que :

1) leur carte de répartition des essences forestières de 1980 est fausse.

2) ils déduisent toujours du réchauffement des 30 dernières années que le climat méditerranéen s'est déplacé de 100 km vers le nord !

Alors de mon côté, j'avais effectué, pour Lyon et Montélimar, les calculs avec mes indices (Ihe et IhA), afin de voir la progression entre les valeurs "initiales" (c'est à dire celles issues de la période 1950-2000), et les valeurs extrapolées (en prenant donc même les seules 10 dernières années, les plus chaudes).

Or il s'avère que, même en augmentant les Tm estivales de près de 2°c (ce qui, au passage, ne correspond tout de même pas à la vraie hausse climatologique en 30 ans, vous en conviendrez !), et en rabaissant sensiblement les précipitations estivales (de 25%, ce qui est au-dessus de la réalité là aussi), et en diminuant le nombre de jours de pluie, etc..., j'en avais conclu à une baisse des deux indices (l'estival Ihe et l'annuel IhA), évidemment. Mais malgré cette baisse, on restait malgré tout fortement éloigné (à Lyon) des valeurs correspondant à la limite du climat méditerranéen. Seules les valeurs de Montélimar passaient en méditerranéen, mais de peu !

Je le répète, ces nouveaux critères entraînaient, selon mes indices, une remontée de 20 à 25 km vers le nord de la limite du climat méditerranéen !

Bref, on pourra dire ce qu'on veut, mais il est pour le moment (pour moi) hors de question d'envisager que le climat méditerranéen soit remonté de 70 à 100 km (!) vers le nord comme le mentionnent les auteurs de cet article. Idem pour Toulouse, bien que je n'aie pas encore effectué les calculs avec les "nouveaux" Ihe et IhA, je suis presque certain que la limite climatique n'atteint pas la région toulousaine.

Essayez-donc de faire pousser (en plein champ, en zone non abritée) des oliviers, des pins d'Alep, ou même des chênes verts ne serait-ce que vers Valence, ou vers Toulouse... vous allez voir ce qu'il en advient d'ici une petite dizaine d'années (peut-être même bien moins que ça) lorsque de bonnes gelées, ou de bonnes pluies froides et copieuses, le tout avec un ensoleillement bien modeste, seront passés par là...!

Je reste convaincu que le but cet article, bien que s'appuyant sur des données sérieuses (mise à part la carte des essences forestières), est de faire dans le sensationnalisme.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Par ailleurs, que les étés se soient beaucoup réchauffés et/ou asséchés, c'est une chose. Mais lorsque l'on parle de climat, il est nécessaire de considérer toute l'année. Ce que ne font pas les auteurs de l'article en question.

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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)

Essayez-donc de faire pousser (en plein champ, en zone non abritée) des oliviers, des pins d'Alep, ou même des chênes verts ne serait-ce que vers Valence, ou vers Toulouse... vous allez voir ce qu'il en advient d'ici une petite dizaine d'années (peut-être même bien moins que ça) lorsque de bonnes gelées, ou de bonnes pluies froides et copieuses, le tout avec un ensoleillement bien modeste, seront passés par là...!

Salut Dann,

Juste pour faire de la constatation au niveau des plantes:

Beaucoup de personne ont dans leurs jardins à Toulouse un olivier dont moi. Bien évidement, je ne dit pas que les oliviers poussent naturellement dans le toulousain mais seulement que les oliviers planté artificiellement se sont très bien adapté au climat toulousain. Pour le moment, ils se portent tous bien malgré le mois de février glacial. Mon olivier a été planté il y a 5 as donc peu représentatif mais par exemple, ma voisine a un olivier qui a plus de 20 ans.

Par contre, les mimosas sont tous mort à cause de Février 2012 mais il y a eu cette été plein de nouvelles pousses de mimosa à leurs bases.

Concernant les pins d'Alep et les chênes vert, je ne peux rien dire. smile.png

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Par ailleurs, que les étés se soient beaucoup réchauffés et/ou asséchés, c'est une chose. Mais lorsque l'on parle de climat, il est nécessaire de considérer toute l'année. Ce que ne font pas les auteurs de l'article en question.

Permets moi encore une fois d'apporter ici la contradiction.

Des oliviers en région toulousaine aux quatre vents et laissés comme ça (sans protection aucune) plantés partout, dans les jardins comme

dans les espaces publics, il y en a énormément. Moi même, j'ai l'expérience du froid de l'hiver dernier très violent et les oliviers tous jeunes, plantés il y a deux ans environs -donc tout minus-, on survécu sans présenter de stigmates. Des oliviers faisant des olives il y en a aussi chez des personnes que je connais. Le pain d'Alep est absent car on lui préfère le pain parasol, et le chene vert est présent naturellement et en plantation. À cela on peut ajouter genêts genevrier, chene pubescent, ou encore cannes de Provence, tous considérés comme essences méridionales.

Il est indispensable pour émettre des analyse de bien connaître les sujets.

Ensuite comme je l'ai déjà dit des arbres comme les pins d'Alep, ou l'olivier représentent par leur présence le domaine méditerranéen, donc Toulouse ne devrait logiquement pas être considérée comme ça au vu de la vegetation spontanée. Mais il faut un temps d'adaptation à la vegetation, et les flores nous montrent le climat d'hier et pas forcément d'aujourd'hui.

Enfin cette étude, ne concerne pas uniquement les trente dernières années, mais bien leur mise en relation avec les décennies passées ce qui permet de déduire plus précisément le climat actuel.

Bref je trouve cette étude crédible et serieuse et pour ma part inquiétante.

Crabo

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Juste pour faire de la constatation au niveau des plantes:

Beaucoup de personne ont dans leurs jardins à Toulouse un olivier dont moi. Bien évidement, je ne dit pas que les oliviers poussent naturellement dans le toulousain mais seulement que les oliviers planté artificiellement se sont très bien adapté au climat toulousain. Pour le moment, ils se portent tous bien malgré le mois de février glacial. Mon olivier a été planté il y a 5 as donc peu représentatif mais par exemple, ma voisine a un olivier qui a plus de 20 ans.

Tout fait, Vendautan. Mais comme je le disais, je parle d'oliviers qui seraient capables de pousser, de fructifier et de se reproduire à l'état naturel, en plein champ, pas en ville, ni dans les jardins des villas, etc... les conditions microclimatiques dans les jardins des particuliers sont très souvent bien différentes (bien plus douces) qu'en pleine campagne, en plein champ, sans falaise ou forêt venant protéger des vents froids etc... on se comprend. Même chez mes parents, en région lyonnaise, ils ont planté un olivier bien exposé, contre un mur. Il tient... pour le moment... Mais donc, dans des conditions naturelles, il est évidemment quasi-certain qu'en région toulousaine (quoique puisse en dire notre ami crabo qui veut absolument que sa région soit considérée méditerranéenne...wink.png ), les oliviers ne pourraient pas prospérer plus de quelques années. À moins d'un formidable réchauffement encore plus fort, etc etc... mais bon avec des si...

Concernant les pins d'Alep et les chênes vert, je ne peux rien dire. smile.png

Les chênes verts ne sont pas représentatifs exclusifs du climat méditerranéen (c'était donc un mauvais exemple de ma part). On en trouve par exemple beaucoup sur les plateaux du nord-ouest de l'Espagne, là où le climat n'est pas vraiment méditerranéen (loin de là!), avec des Tm mensuelles de janvier de 0 à +3°, et même des Tnm de -2 à -4°c, avec 80 à plus de 100 jours de gel par an, et des températures pouvant descendre sous les -20°c ! Non, le chêne vert est un arbre qui tolère pas mal le froid (pas trop non plus, évidemment), mais qui est surtout adapté à un certain niveau de sécheresse (autant annuelle qu'estivale, surtout estivale).En revanche, le pin d'Alep est un des représentants les plus caractéristiques du climat méditerranéen. En France, sa répartition coïncide très étroitement avec les limites du climat méditerranéen. Et cette essence n'a aucun chance de prospérer naturellement sans l'aide de l'Homme en région toulousaine. Et ce n'est pas demain la veille...

Bref, il faut rester raisonnable je crois. Certes, on peut dire que le climat toulousain se rapproche très probablement de plus en plus du climat méditerranéen, mais il n'en fait pour le moment pas du tout partie.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Le pain d'Alep est absent car on lui préfère le pain parasol

Et pour cause...!
, et le chene vert est présent naturellement et en plantation. À cela on peut ajouter genêts genevrier, chene pubescent, ou encore cannes de Provence, tous considérés comme essences méridionales.

Il faut que tu comprennes que ces essences, contrairement au pin d'Alep par exemple, ne sont pas des représentantes exclusives du domaine méditerranéen, même si on les considère "méridionales". C'est pour cela qu'elles peuvent pousser en climat non-méditerranéen.
Mais il faut un temps d'adaptation à la vegetation, et les flores nous montrent le climat d'hier et pas forcément d'aujourd'hui.

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce point. Mais c'est bien pour cela que j'ai mis mes indices Ihe et IhA à l'épreuve (pas encore pour Toulouse, mais je vais le faire et on sera fixés). En y insérant les paramètres "actuels" (quoiqu'exagérés, c'est à dire pris seulement sur les 10 dernières années), j'ai pu constater l'avancement de la limite climatique tout de même bien plus modéré que ce qu'en disent les auteurs de l'articles.Et.... oui, j'ai une confiance bien plus grande en mes indices (ce que je dis là n'est pas très modeste, j'en conviens bien, mais je le pense vraiment. Si c'était quelqu'un d'autre que moi qui les avait créés, je les trouverais tout aussi pertinents, que les choses soient claires !) qu'en les conclusions de l'article que je trouve vraiment grossières ou tout au moins beaucoup trop hâtives.

Enfin, le fait que je pense que le climat méditerranéen ne soit remonté "que" de 20-25 km vers le nord n'en demeure pas moins inquiétant. Mais je pense qu'il faut éviter d'exagérer les choses, car à force de crier au loup, on finit par devenir de moins en moins crédible. Et c'est ça qui est dangereux en science...

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J'ai cité le chene vert car tu l'as fait avant moi, donc pour te répondre.

Ensuite, pour ma part je me suis documenté sur la chose via toutes sortes de documents de mon avis très pertinents, et les conclusion de celui-ci ne tranchent pas tant que cela avec mes autres références que j'ai d'ailleurs proposé en lien sur ce forum.

Ensuite, faut faire un peu attention avant de s'insurger car on parle de Millau, Montélimar ou Toulouse, trois ville méridionales, qui de surcroit sont adjacentes au domaine méditerranéen. On ne parle pas d'Oslo. Donc les envisager dans le domaine méditerranéen n'a rien de vraiment osé.

Pour en revenir à ces articles et aux références auxquelles je me fie, je trouve très pertinent le fait de parler de saison sèche plus que de mois, et je pense que la végétation, est plus sensible à un déficit hydrique saisonnier que mensuel. Donc voir la période sèche sur les quatre mois les plus chaud plus que sur un seul mois me semble être une évidence.

Enfin, pour en revenir à cette étude, je pense qu'ils osent définir le climat d'aujourd'hui en se basant sur une évolution longue et pas sur la seule analyse des chiffres de la période 81 2010. Celle-ci permet d'asseoir clairement la durabilité de la définition de tel ou tel climat, mais elle ne permet pas nécessairement de juger pleinement du climat actuel. Car ce dernier, pour notre présent, ne sera sinon définissable que dans dix ou vingt ans, avec de nouvelles valeurs qui sans doute, étofferont les chiffres récents. Là les conclusions permettront de dire que le climat dans les années 2010 était méditerrannéen, alors que nombre de personnes qui en dépendent, de par leur métier, doivent le connaître aujourd'hui pour faire les bons choix, et je trouve que cette étude prend là toute son utilité.

Crabo

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Qui plus est le climat Méditerranéen français est tout de même très particulier et se symbolise surtout par une réponse aux circulations atmosphériques générales bien différentes de celle du reste du pays.

Même avec une tm estivale 4°C plus élevée, Lyon ne sera, à mon sens tout du moins, jamais à classer dans le domaine méditerranéen pour la simple et bonne raison que la ville est et restera sous les influences nordiques et à l'écart des influences méditerranéennes pures symbolisées par les nuages bas poussés par le marin, le relief étant à l'origine du climat méditerranéen français (hors Corse).

Il est sûr par contre qu'on assiste depuis une dizaine d'années à une continentalisation du climat du sud de la France marquée en altitude par une hausse des géopotentiels.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Même avec une tm estivale 4°C plus élevée, Lyon ne sera, à mon sens tout du moins, jamais à classer dans le domaine méditerranéen pour la simple et bonne raison que la ville est et restera sous les influences nordiques et à l'écart des influences méditerranéennes pures symbolisées par les nuages bas poussés par le marin, le relief étant à l'origine du climat méditerranéen français (hors Corse).

Tout à fait ! C'est exactement ça.La physionomie globale du climat lyonnais (et par extension jusqu'à Valence, voire jusqu'aux portes nord de Montélimar) est très nettement distincte de celle du climat méditerranéen qui prévaut à partir de et surtout au sud de Montélimar. La position continentale (d'un point de vue géographique) de Lyon maintiendra toujours cette ville dans une continentalité climatique prédominante, malgré les influences océaniques pourtant manifestes, et malgré une éventuelle augmentation des quelques influences méditerranéennes.

Il ne faut pas oublier que le climat méditerranéen est un climat maritime ! Car il est, comme vient de l'évoquer snowman49 à juste titre, le résultat de l'influence prépondérante de la Mer Méditerranée, qui est bien... une mer ! Or il faut bien comprendre qu'une continentalisation de ce climat conduit presque nécessairement à une diminution de la méditerranéité ! Je ne sais pas si je suis clair.

Par conséquent, si les températures ont tendance à augmenter (comme c'est visiblement la cas), mais si, de son côté, la continentalisation augmente légèrement, alors la progression vers le nord des limites méditerranéennes s'en trouvent donc réduites. C'est sans doute pour cette raison que, selon mes indices, la limite méditerranéenne n'aurait progressé que de 20-25 km vers le nord, malgré une hausse déjà sensible des températures...

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Thierry, si tu me lis, pourrais-tu nous envoyer les données climato de Toulouse des 10 dernières années, voire celles de la période 81-10, incluant, si possible :

les Tm, évidemment

les RR, évidemment, les nombre de jours de pluie > 0.1 ou 0.2mm (si il n'y a que > 1mm, je me débrouillerai avec)

les HR moyennes ou les Td moyens

le vent

l'ensoleillement, notamment l'ensoleillement estival

Merci d'avance, vieux ! thumbup1.gif

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Bonsoir à tous,

Une petite rectification.

Dans l'étude, il n'est jamais fait mention que Lyon appartienne au domaine méditerranéen.

Encore un fois, il est dit que seules Montélimar Toulouse et Millau serait aujourd'hui dans ce domaine.

Crabo

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Posté(e)
Saint Hilaire (195m), 20km au Sud de Toulouse (Haute Garonne)

Tout fait, Vendautan. Mais comme je le disais, je parle d'oliviers qui seraient capables de pousser, de fructifier et de se reproduire à l'état naturel, en plein champ, pas en ville, ni dans les jardins des villas, etc... les conditions microclimatiques dans les jardins des particuliers sont très souvent bien différentes (bien plus douces) qu'en pleine campagne, en plein champ, sans falaise ou forêt venant protéger des vents froids etc... on se comprend. Même chez mes parents, en région lyonnaise, ils ont planté un olivier bien exposé, contre un mur. Il tient... pour le moment...

Mais donc, dans des conditions naturelles, il est évidemment quasi-certain qu'en région toulousaine (quoique puisse en dire notre ami crabo qui veut absolument que sa région soit considérée méditerranéenne...wink.png ), les oliviers ne pourraient pas prospérer plus de quelques années. À moins d'un formidable réchauffement encore plus fort, etc etc... mais bon avec des si....

J'ai 2 oliviers chez moi, en pleine terre, en campagne.

J'ai crû les avoir perdus a l'issue du mois de février. Ils ont mis bcp de temps à repartir et je dois dire que même aujourd'hui, ils sont encore un peu "frêles" (notamment l'un des deux).

Les 10 jours consécutifs sous le 0°C, la neige et les -14°C relevés à 2 reprises en février dernier leur ont fait bcp de mal.

En revanche les lauriers roses, eux, ont bien cramé !

Je suis à 25km au sud de Toulouse, sur la route de St Gaudens !

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J'ai 2 oliviers chez moi, en pleine terre, en campagne.

J'ai crû les avoir perdus a l'issue du mois de février. Ils ont mis bcp de temps à repartir et je dois dire que même aujourd'hui, ils sont encore un peu "frêles" (notamment l'un des deux).

Les 10 jours consécutifs sous le 0°C, la neige et les -14°C relevés à 2 reprises en février dernier leur ont fait bcp de mal.

En revanche les lauriers roses, eux, ont bien cramé !

Je suis à 25km au sud de Toulouse, sur la route de St Gaudens !

Pour ma part, les oliviers dont je parlais sont jeunes (environ trois ans) et ils ont bien tenu.

Ils sont au nord de la plaine d'ariège.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Les oliviers résistent jusque -15°c (voire -25°c pour certaines espèces), donc c'est normal que la plupart des oliviers plantés dans le coin aient résisté. Mais plantez-les et laissez-les 20 ou 30 ans en région toulousaine (encore une fois, pas dans les villas des quartiers résidentiels), et vous allez voir s'ils résistent... -15°c, c'est une chose, mais ajoutez en plus des années trop pluvieuses, avec des HR trop élevées, et vous verrez qu'ils ne feront pas long feu. En 30 ou 40 ans, des -15°c vont bien se produire, malgré le réchauffement...

De toutes façons, la région toulousaine n'est pas du tout dans leur aire de répartition. Que les choses soient claires.

http://cybergeo.revues.org/24688

Ensuite, comme je le disais, c'est même surtout le pin d'Alep qui est le plus représentatif du climat méditerranéen. Et là, ce n'est même pas la peine d'y songer pour Toulouse.

Je vous reviendrai après-demain avec les indices Ihe et IhA pour Toulouse Blagnac, pérode 2002-2012, donc la dernière. Crabo, tu ne pourras pas dire que je ne prends pas les dernières années les plus chaudes qui devraient être, selon toi, les plus représentatives du climat actuel...

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J'aime beaucoup la définition faites dans cet artice :

http://cybergeo.revues.org/23155

avec notamment cet extrait : le rôle de la continentalisation n’est guère sensible car l’influence méditerranéenne prend très vite le relais.

Au vue des dernières années cette influence augmente sensiblement mais ça reste une influence.

a plus

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Les oliviers résistent jusque -15°c (voire -25°c pour certaines espèces), donc c'est normal que la plupart des oliviers plantés dans le coin aient résisté. Mais plantez-les et laissez-les 20 ou 30 ans en région toulousaine (encore une fois, pas dans les villas des quartiers résidentiels), et vous allez voir s'ils résistent... -15°c, c'est une chose, mais ajoutez en plus des années trop pluvieuses, avec des HR trop élevées, et vous verrez qu'ils ne feront pas long feu. En 30 ou 40 ans, des -15°c vont bien se produire, malgré le réchauffement...

De toutes façons, la région toulousaine n'est pas du tout dans leur aire de répartition. Que les choses soient claires.

http://cybergeo.revues.org/24688

Ensuite, comme je le disais, c'est même surtout le pin d'Alep qui est le plus représentatif du climat méditerranéen. Et là, ce n'est même pas la peine d'y songer pour Toulouse.

Je vous reviendrai après-demain avec les indices Ihe et IhA pour Toulouse Blagnac, pérode 2002-2012, donc la dernière. Crabo, tu ne pourras pas dire que je ne prends pas les dernières années les plus chaudes qui devraient être, selon toi, les plus représentatives du climat actuel...

Salut a tous,

encore une fois, les oliviers présents dans les lieux publics commencent a dater pour certains et ils ne me semblent pas moribonds. Mais je vais enquêter.

Ensuite, si le climat a changé vraiment ces dernières décennies, évidemment que l'aire de répartition de l'olivier ne parviendra pas jusqu'à la région. Il faut quand même du temps pour la vegetation de conquérir de nouveaux espaces.

Ensuite pour le pin d'Alep, il est bien implanté à l'est de Limoux qui connait une pluviométrie quasi-similaire, c'est toi même qui le disais (plus océanique que medit), ainsi qu'en ornementation entre Carcassonne et Castelnaudary ou on peut voir de grand et gros spécimens. Puis encore une fois, leur présence spontanée n'est quand même pas loin, et la frontière climatique est très douce et très progressive donc on parle d'un coin déjà marqué par des influences, qui peut basculer plus facilement sous la pression des réchauffements climatiques.

Pour info, au moyen âge, hier à l'échelle climatique, on cultivait l'olivier a Pamiers en Ariège.

Je ne comprends pas pourquoi il faille réfuter systématiquement des études sérieuses, avant même d'avoir essayé de les comprendre et de comprendre vraiment les lieux.

Il y a une tendance sérieuse a l'assèchement estival ces dernières décennies, et ce que le rapport dit est simplement que ça n'ira pas en s'arrangeant. Je pense donc, que les sécheresse vont devenir plus régulières ce qui va apporter de nouveaux problèmes, qu'on ne pourra plus occulter.

Crabo

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