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Les Forums d'Infoclimat

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Climat toulousain


crabo
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Heu,

Pour Funchal, je ne serais pas si tranché que toi sur la question. La ville a un climat qui rentre complètement dans ces critères, à tous points de vue. Par contre le versant nord de l'île lui est subtropical humide en effet.

Pareil pour les Acores, Angra Do Heroismo par exemple, cumule plus de 200 mm sur la saison estivale, et donc serait visiblement défavorable à l'installation d'une végétation méditerranéenne.

Crabo

Très bonne remarque. Je l'attendais...wink.pngEn fait, le problème avec Funchal est son amplitude thermique annuelle beaucoup trop faible pour être méditerranénne.

Mais sinon, tous les autres critères méditerranéens sont présents, effectivement. Du coup, moi j'appelle ce climat (appellation complète) : Tempéré océanique subtropical xérique subméditerranéen.

La végétation à Funchal est donc cette végétation subtropicale xérophile, typique des contrées subtropicales sèches. Il existe d'ailleurs des essences communes avec l'ensemble floristique méditerannéen.

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Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m)

Pour les données hivernale sur Aix sur la période 1991/2010 : (Ventdautan)

Pour Aix en Provence (station urbaine)- 176 m

Décembre =>Tnm : 1.9°C Txm : 11.9°C Tmm : 6.9°C RR : 54 mm

Janvier ===> Tnm : 0.9°C Txm : 11.4°C Tmm : 6.2°C RR : 51.7 mm

Février ===> Tnm : 1.3°C Txm : 12.4°C Tmm : 6.9°C RR : 36.1 mm

Tmm hiver : 6.7°C RRmoyen : 141.8 mm

Pour Aix les milles (aérodrome,plus rural) - 106 m :

Décembre =>Tnm : 0.4°C Txm : 12.1°C Tmm : 6.3°C RR : 39.4 mm

Janvier ===> Tnm : -1.1°C Txm : 11.4°C Tmm : 5.2°C RR 43.4 mm

Février ===> Tnm : 0.1°C Txm : 12.1°C Tmm : 6.1°C RR : 43.4 mm

Tmm hiver : 5.9°C RRmoyen : 126.2 mm

On y rajoute la faiblesse de RR en fin d'hiver .. on est loin du schéma "hiver doux et humide".

Conclusion : les hivers sont un peu plus froid à Aix qu'à Toulouse ( et pourtant on ne tient pas compte du windchill (mistral) tongue.png) . Les après-midi sont cependant plus douce dans la ville Provençale ( quasi absence de stratus et nuages bas obligent), a contrario gelées bien plus nombreuses. En clair des amplis bien plus modérée, moins de gel (tn plus douce), tx plus faiblarde sur la cité rose par rapport à Aix.

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Je suis d'accord sur cette importance du cumul annuel d'eau en tous cas pour la vegetation. En effet, si le cumul annuel constant est suffisant, ça peut occulter le stress hydrique provoqué par un mois plus sec.

Sinon, en ce qui concerne Toulouse, le cumul annuel de précipitation est peu élevé malgré tout, car bien d'autres stations méditerranéennes peuvent afficher des cumuls de cet ordre sans qu'elles soient situées près de massifs. Orange par exemple a un score très proche finalement et plutôt bien réparti sur le reste de l'année avec un petit minimum sur l'hiver un peu comme pour Toulouse.

Puis attention, si on observe en détail la pluviométrie toulousaine on verra que les années sont très irrégulières, et que les années très pluvieuses se raréfient, notamment car, comme je le disais auparavant, ce mois très pluvieux de la saison chaude intervient de moins en moins voire plus du tout dans cette dernière décennie. Donc il faut peut être s'attendre à ce que le cumul annuel baisse un peu.

Crabo

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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)

Donc pour en revenir à Toulouse, c'est pour cette raison (le fait que bien que les étés puissent devenir méditerranéens, l'années entière reste encore trop humide), et sasn tenir compte de l'ensoleillement trop faible, qu'il m'est impossible pour le moment de faire rentrer Toulouse dans le climat méditerranéen.

Carcassonne est, elle en revanche, peut-être en train d'y rentrer... mais Toulouse, c'est encore bien loin vers l'Atlantique..

Il y a quelques chose que je comprend pas dans ton paragraphe, c'est dire que l'année entière est trop humide à Toulouse Blagnac comparé à Carcassonne Salvaza or si on prend les chiffres MF, on a :

Le cumul annuel moyen 81-10 est de 638.3 mm à Toulouse Blagnac et 96j > 1mm (et 625.7 mm à Toulouse Francazal si je me souviens bien) contre 648.5 mm et 88j > 1mm. Je ne parle même pas des 2 dernières années à Toulouse pour le cumul. happy.png

Au niveau de l'ensoleillement, Toulouse Blagnac a en moyenne sur l'année (91-10) 2031 h et Carcassonne Salvaza a en moyenne (91-10) sur l'année 2119 h.

Sur l'année, Toulouse Blagnac a une Tnm de 9.1°C et une Txm de 18.5°C soit 13.8°C de moyenne (81-10).

Sur l'année, Carcassonne Salvaza a une Tnm de 9.7°C et une Txm de 18.6°C soit 14.2°C de moyenne (81-10)..

Donc entre Carcassonne Salvaza et Toulouse Blagnac, les différences ne sont pas si flagrante même si elles existent. smile.png

Par contre, la grosse différence vient du cumul de pluie estival (81-10) :

Toulouse Blagnac : 60.3 mm en Juin, 37.7 mm en Juillet et 46.8 mm en Août soit 144.8 mm pour la saison estival

Carcassonne : 45.9 mm en Juin, 28.5 mm en Juillet et 42.6 mm en Août soit 117.0 mm pour la saison estival.

Cela fait un écart de 27.8 mm sur la saison estival ce qui est assez marqué.

Puis attention, si on observe en détail la pluviométrie toulousaine on verra que les années sont très irrégulières, et que les années très pluvieuses se raréfient, notamment car, comme je le disais auparavant, ce mois très pluvieux de la saison chaude intervient de moins en moins voire plus du tout dans cette dernière décennie. Donc il faut peut être s'attendre à ce que le cumul annuel baisse un peu.

Crabo

Le cumul 2011 à Toulouse Blagnac a été de 423.2 mm.Le cumul 2012 à Toulouse Blagnac est de 363.1 mm.

Donc à mon avis, rien qu'avec 2011 et 2012, le cumul annuel moyen va énormément baisser. On le verra ben dans une dizaine d'années quand la normale 1991-2020 sera sorti.

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Il y a quelques chose que je comprend pas dans ton paragraphe, c'est dire que l'année entière est trop humide à Toulouse Blagnac comparé à Carcassonne Salvaza or si on prend les chiffres MF, on a :

Le cumul annuel moyen 81-10 est de 638.3 mm à Toulouse Blagnac et 96j > 1mm (et 625.7 mm à Toulouse Francazal si je me souviens bien) contre 648.5 mm et 88j > 1mm. Je ne parle même pas des 2 dernières années à Toulouse pour le cumul. happy.png

Au niveau de l'ensoleillement, Toulouse Blagnac a en moyenne sur l'année (91-10) 2031 h et Carcassonne Salvaza a en moyenne (91-10) sur l'année 2119 h.

Sur l'année, Toulouse Blagnac a une Tnm de 9.1°C et une Txm de 18.5°C soit 13.8°C de moyenne (81-10).

Sur l'année, Carcassonne Salvaza a une Tnm de 9.7°C et une Txm de 18.6°C soit 14.2°C de moyenne (81-10)..

Donc entre Carcassonne Salvaza et Toulouse Blagnac, les différences ne sont pas si flagrante même si elles existent. smile.png

Par contre, la grosse différence vient du cumul de pluie estival (81-10) :

Toulouse Blagnac : 60.3 mm en Juin, 37.7 mm en Juillet et 46.8 mm en Août soit 144.8 mm pour la saison estival

Carcassonne : 45.9 mm en Juin, 28.5 mm en Juillet et 42.6 mm en Août soit 117.0 mm pour la saison estival.

Cela fait un écart de 27.8 mm sur la saison estival ce qui est assez marqué.

Le cumul 2011 à Toulouse Blagnac a été de 423.2 mm.

Le cumul 2012 à Toulouse Blagnac est de 363.1 mm.

Donc à mon avis, rien qu'avec 2011 et 2012, le cumul annuel moyen va énormément baisser. On le verra ben dans une dizaine d'années quand la normale 1991-2020 sera sorti.

Les cumuls de pluies en été sont inférieurs pour Francazal qui est davantage influencée par le vent d'autan.
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Ce n'est pas parce qu'il existe des remontées de perturbations méditerranéennes en automne jusqu'à Lyon voire plus au nord qu'il faut en déduire que le climat méditerranéen peut remonter plus aisément le lng de la vallée du Rhône. Un climat, ou même une dynamique climatique générale, ne se résume pas à ce seul élément. Car, malgré ces influences méditerranéennes (qui remontent donc assez haut), il n'en demeure pas moins que les précpitations estivales (de mai à septembre) sont très fréquemment orageuses en région lyonnaise, et que même le plein été (de juin à août) reste globalement très arrosé, ce qui est absolument anti-méditerranéen, si j'ose dire. De la même façon, nu autre élément majeur qui vient peser énormément en faveur de la continentalité à Lyon, c'est la faiblesse des précipitations hivernales, et les brouillards très fréquents en automne et début d'hiver. Ça aussi, c'est totalement "anti-méditerranéen".

L'été représente environ 25% des pluies annuelles, à peu près comme le printemps et nettement moins que l'automne (31 % des pluies annuelles). Donc, l'été n'est pas si arrosé que tu le sous-entends. Certes, je ne nie pas la faiblesse des précipitations hivernales (19%) mais autant dues à un effet d'abri qu'à la continentalité.
Ce que je veux dire, c'est qu'on peut tourner la chose dans tous les sens, on peut chercher toutes les influences méditerranéennes que l'on veut à Lyon, mais il apparaît indéniable que le climat méditerranéen (je parle bien du climat, et non des influences) rencontrera toujours une très forte résistance en remontant la vallée du Rhône, bien plus forte que celle qui existe entre Carcassonne et Toulouse. Car je le répète encore, et je sais que je te contredis lourdement (car je pense que tu fais une erreur importante de ce point de vue), les climats océaniques et méditerranéens sont beaucoup plus proches que tu le pense, alors que le climat continental est quasiment l'anti-thèse du climat méditerranéen. Il n'y a qu'à voir, pour parler concrètement, ce qu'il se passe lors du contact entre l'air méditerranéen et l'air continental en hiver, notamment vers la côte croate (mais également dans la vallée du Rhône) : un temps souvent très violent, avec même parfois de très fortes chutes de neige.

Alors qu'à la transition entre climat méditerranéen et océanique, il ne se passe rien de particulier.

Et les épisodes cevenols, ce n'est pas violent ça ?Et puis il y a un autre domaine ou les climats méditéranéens et océaniques sont sinon opposés, du moins très différents (et c'est bien le cas à Toulouse), c'est l'ensoleillement annuel : entre 1500 et 2200 heures pour l'océanique et plus de 2400/2500 heures pour le méditérranéen.

Et puis, si je reprends l'exemple de la cote portugaise, ce qui est significatif c'est que c'est au sud de Porto, où l'influence océanique d'ouest s'efface en été (du fait de la remontée vers le nord de l'anticyclone atlantique) et est remplacée par des vents de nord-est continentaux que commence le domaine méditérranéen.

Yves, tu raisonnes beaucoup trop, pour ne pas dire quasi exclusivement, sur les seules amplitudes thermiques. Par ailleurs, tu parles d'antithèse entre méditerranéen et océanique sur ce critère des amplitudes : mais alors si tu penses que les ampitudes thermiques sont à ce point différentes (entre méditerranéen et océanique), avec du 12 à 19°c pour le méditerranéen, et 6 à 15°c environ pour l'océanique, quel adjectif emploierais-tu s'agissant du continental (d'environ 18 à 40 et plus !) ?

NOn, sincèrement, on voit bien la similitude qui existe entre les régimes pluviométriques méditerranéens et océaniques avec leur creux de saison lumineuse, montrant une forte opposition au régime pluvio des contrées continentales avec leur creux hivernal. C'est pourtant assez net. Je n'ai pas dit qu'ils sont identiques ! Mais similaires. Ce n'est pas tout à fait pareil.

Et ce concept du régime pluvio est pourtant très logique.

La faiblesse de l'amplitude thermique est le caractère le plus marquant du domaine océanique, le régime pluviométrique vient après, d'ailleurs Toulouse avec 15,9 a une amplitude plus faible que nombre de stations méditérranéennes (16,3 à Montpellier, 17 à Marignane, 17,5 à Nimes, 17,9 à carpentras).
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Le paramètre de l'ensoleillement n'est encore une fois pas si important que ça. Puis pour bien le prendre en compte, je pense qu'il convient d'utiliser les cartes d'irradiation annuelles, certainement plus représentatives comme on en parle sur un autre sujet.

Je rappelle qu'il y à plus de différence entre Sacramento et Marseille, deux climats méditerranéens, qu'entre Marseille et Toulouse sur le plan de la durée d'insolation.

Sinon Nice a une plus faible amplitude thermique.

Crabo

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Et les épisodes cevenols, ce n'est pas violent ça ?

Bonjour Yves,Les épisodes cévenols, bien qu'effectivement violents et assez fréquents en automne, ne sont que des phénomènes très locaux, issus de la convection d'origine orographique. Il n'est nullement question ici de contact entre des masses d'air méditerranéennes et océaniques, contrairement aux rencontres en hiver entre l'air humide et chaud méditerranéen, et l'air sec et froid continental. Non, toute la région subissant un épisode cévenol se situe bel et bien dans de l'air totalement méditerranéen.

D'ailleurs, j'aurais même pu évoquer le même phénomène hivernal lorsque une perturbation atlantique (apportant un air doux et humide) rentre en contact (en s'enfonçant vers l'est) avec l'air continental et donc froid : de grosses neiges (dites "neiges de redoux") se produisent au niveau du front. Donc là encore, on voit une similitude entre les climats méditerranéens et océaniques, puisqu'au contact entre l,air froid continental et l'air doux, et que celui-ci soit méditerranéen ou océanique, il se produit le même genre de phénomène.

Et puis il y a un autre domaine ou les climats méditéranéens et océaniques sont sinon opposés, du moins très différents (et c'est bien le cas à Toulouse), c'est l'ensoleillement annuel : entre 1500 et 2200 heures pour l'océanique et plus de 2400/2500 heures pour le méditérranéen.

Je n'ai jamais dit qu'il n'avait pas de différences nettes ni certaines particularités en comparant les climats méditerranéen et océanique. Evidemment qu'il y en a, sinon ce serait le même climat !
Et puis, si je reprends l'exemple de la cote portugaise, ce qui est significatif c'est que c'est au sud de Porto, où l'influence océanique d'ouest s'efface en été (du fait de la remontée vers le nord de l'anticyclone atlantique) et est remplacée par des vents de nord-est continentaux que commence le domaine méditérranéen.

Yves, je pense que tu fais une erreur, et une confusion. Je m'explique :1) l'erreur, c'est de dire qu'au sud de Porto, en été, les vents viennent du nord-est. En effet, j'ai vérifié ça, et il s'avère qu'à Lisbonne, les vents moyens sont très nettement du NO. Et c'est d'ailleurs également le cas à Porto, avec peut-être une direction moyenne un tout petit peu plus Ouest que Nord. Ce qui est logique. Mais il n'y a aucunement de direction de NE dominante. Ce ne sont pas les alizés qui soufflent là-bas, tout de même ! Pour obtenir cette direction NNE dominante en été, il faut descendre au Canaries ! Même au niveau de Casablanca ou Essaouira au Maroc, les vents dominants en été ont encore une tendance nord...

Bref, dire que l'influence océanique s'efface en été au sud de Porto est par conséquent également une erreur : les vents de NO proviennent au contraire tout droit de l'océan.

2) cela nous mène à la confusion : tu confonds influence océanique et précipitations estivales. Car ce que tu aurais dû dire, c'est que, au sud de Porto, les précipitations estivales deviennent effectivement de plus en plus rachitiques à mesure qu'on s'éloigne vers le sud. Mais ce qui me gêne énormément, c'est de restreindre comme tu le fais les influences océaniques aux seules précipitations estivales.

Dans cet ordre d'idée alors, selon toi, et je répète ce que j'ai dit hier, le climat qui règne sur les hauteurs ou sur la côte nord de Madère, ou bien le climat des Açores, ce sont pour toi des climats méditerranéens (puisque les pluies estivales y sont quasi nulles) ?!

La faiblesse de l'amplitude thermique est le caractère le plus marquant du domaine océanique, le régime pluviométrique vient après, d'ailleurs Toulouse avec 15,9 a une amplitude plus faible que nombre de stations méditérranéennes (16,3 à Montpellier, 17 à Marignane, 17,5 à Nimes, 17,9 à carpentras).

Oui, la faiblesse de l'amplitude thermique annuelle est bien le caractère le plus marquant du domaine océanique. Je suis tout à fait d'accord. Mais et alors !? Est-ce avec un tel argument que tu vas en déduire que les climats méditerranéen et océanique n'ont rien d'important en commun ? Est-ce avec cet argument que tu vas nous dire qu'il est impossible d'avancer que les climats océanique et méditerranéen puissent résulter d'une même physionomie globale de leur dynamique atmosphérique ? Est-ce avec cet argument que tu peux nous dire qu'on ne peut pas les opposer au domaine continental ?J'ai l'impression que ta réflexion reste sur le plan franco-français. Là encore, comme je l'ai expliqué hier, si les amplitudes thermiques annuelles sont de l'ordre de 12 à 19°c en climat méditerranéen, et de l'ordre de 6 à 15-18°c en climat océanique, je ne vois pas là des différences majeures. En revanche, j'en vois avec les amplitudes thermiques des régions continentales, celles-là atteignant entre 18 et 40, voire 65°c !

Je ne comprends pas trop pourquoi tu sembles faire un "blocage" vis-à-vis du régime pluviométrique. Tu ne veux visiblement jamais en entendre parler. Mais pourquoi ?! C'est pourtant un marqueur essentiel et primordial lorsqu'on analyse n'importe quel climat ! Il permet justement de comprendre la physionomie générale du climat concerné. Or, s'agissant des climats océanique et méditerranéen, je ne peux me résoudre à ignorer le fait qu'ils sont tous deux des climats issus d'une zone maritime. C'est l'évidence même !

Tiens, je prends un autre exemple caractéristique : en Méditerranée, les dépressions atlantiques peuvent emprunter le "couloir méditerranéen", et même poursuivre leur route (en s'affaiblissant évidemment) en direction du complexe Mer Noire - Mer Caspienne, et même un peu plus loin. Elles le peuvent grâce à cette zone maritime qui s'enfonce dans les terres. Par ailleurs, il arrive même assez souvent l'hiver que des dépressions naissent au sein même de la Mer Méditerranée : de l'air froid d'altitude descend vers le sud (vers la Méditerranée) et provoque une forte évaporation au-dessus des eaux chaudes de la mer, de même qu'une forte instabilité de l'atmosphère. Exactement de la même façon que les dépressions qui naissent au-dessus du Gulf Stream au large des côtes américaines. C'est exactement le même principe.

De plus, en été, le même phénomène se produit là encore entre les deux climats : la présence de l'océan ou de la mer, donc ces eaux plus fraîches que les terres alentours, induit une stabilité des basses couches, contrairement aux zones continentales dont les sols sont plus fortement chauffés et accroissent l'instabilité. De plus, cette stabilité des basses couches est accrue par la présence de la cellule anticyclonique subtropicale présente en été dans tout le bassin méditerranéen, et dans la partie sud des régions océaniques (toute la zone de l'Atlantique de Madère aux Açores, et plus loin...).

La particularité essentielle propre au climat méditerranéen (celle qui permet de distinguer assez nettement ce climat du climat océanique), c'est la proximité des terres chaudes en été autour du bassin éponyme. En effet, c'est cela qui entraîne vers le haut (plus haut que ce qui se passe en plein Atlantique à la même latitude) les températures moyennes estivales. Et c'est précisément à cause (ou grâce à) de cela que les amplitudes thermiques annuelles méditerranéennes sont globalement légèrement (comparativement à ce qui se passe en climat continental) plus élevées que celles du climat océanique.

Quant aux fameux régime pluviométrique, on ne peut décemment pas ne pas remarquer l'énorme similitude qui existe entre les deux climats (océanique et méditerranéen). Certes, dans le cas méditerranéen, le creux estival est souvent (mais pas toujours, là encore) plus prononcé. Mais d'une manière générale, c'est bien la même tendance, issue des mêmes causes (ou presque).

Bref, c'est pour toutes ces raisons qu'il ne me paraît vraiment pas idiot de considérer que ces deux climats (méditerranées et océaniques) soient des "climats maritimes", pour les opposer au climat continental.

Et par conséquent, j'en reviens au fait que la "frontière" méditerranéen-continental est sans doute beaucoup moins franchissable (ou "déplaçable") que la frontière océanique-méditerranéen.

Désolé pour la longueur...

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Posté(e)
St Gély du Fesc- 10 km NNO de Montpellier- 125m

Mode humour:incroyable, l'air qui vient d'un continent est sec et l'air qui vient d'une mer est humide...

L'enjeu n'est-il pas de savoir quel air est majoritaire pour déterminer le climat et il me semble alors que le régime pluviométrique de la vallée du Rhône est bien plus méditerranéen que le toulousain...

Tu mets une frontière entre maritimité et continentalité quand tu n'en mets pas entre méditerranéité et océanéité sous prétexte qu'ils sont tous les 2 maritimes.

Ne pourrait-on pas faire un même lien entre méditerranéité et continentalité pour l'insolation ( au moins pour les zones montagneuses pas soumises au brouillards hivernaux)?

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Mode humour:incroyable, l'air qui vient d'un continent est sec et l'air qui vient d'une mer est humide...

Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai dit...
L'enjeu n'est-il pas de savoir quel air est majoritaire pour déterminer le climat

Attention : le climat n'est pas uniquement le résultat des masses d'air qui circulent au-dessus d'une région donnée ! Le climat est le résultat du couplage entre la dynamique atmosphérique (entendre circulation de masses d'air) et la nature du sol (est-on en présence majoritaire d'eau ou bien plutôt d'un continent ?).Ce deuxième point, souvent oublié voire négligé, est pourtant essentiel lorsqu'on souhaite comprendre la physionomie globale du climat.

Lors d'une étude climatique, il est nécessaire de comprendre les interactions entre les apports énergétiques externes et le bilan radiatif en jeu. Au total, on a un bilan énergétique qui englobe donc les deux éléments.

et il me semble alors que le régime pluviométrique de la vallée du Rhône est bien plus méditerranéen que le toulousain...

Il est vrai qu'en observant le régime pluviométrique en vallée du Rhône, on s'aperçoit qu'il conserve une physionomie plutôt méditerranéenne assez loin vers le nord, même en zone déjà (semi) continentale : c'est le cas à Montélimar (mais de peu, tout de même), mais ça ne l'est évidemment plus du tout à Lyon. Cependant, il faut également reconnaître qu'en approchant des zones montagneuses (même dans les régions du nord de la vallée du Rhône, dans la région Rhône-Alpes) le régime pluviométrique a tendance à se "maritimiser" si j'ose dire. C'est à dire que, dans ce cas, les amplitudes thermiques restent, elles effectivement, souvent plus appropriées (et là je rejoins Yves). Ceci est dû au fait (je pense) que plus on monte, plus les influences océaniques jouent, et en premier lieu, elles le font sur le régime pluvio.Mais ce que je veux dire, c'est que mon raisonnement se place dans une échelle mondiale, et non pas française. Je raisonne de manière globale avec ce régime pluvio. Après, effectivement, on y va en se rapprochant, et on analyse d'autres paramètres, comme l'amplitude thermique effectivement, etc...

Tu mets une frontière entre maritimité et continentalité quand tu n'en mets pas entre méditerranéité et océanéité sous prétexte qu'ils sont tous les 2 maritimes.

Ne pourrait-on pas faire un même lien entre méditerranéité et continentalité pour l'insolation ( au moins pour les zones montagneuses pas soumises au brouillards hivernaux)?

Mais bien sûr qu'il existe également une "frontière" entre méditerranéen et océanique. Seulement, je pense que celle-ci est un peu moins forte que celle qui existe entre méditerranéen et continental.Par ailleurs, je n'ai jamais dit que tout opposait méditerranéen et continental ! De la même façon que je n'ai jamais dit que les climats océanique et méditerranéen étaient en tout points similaires. Loin s'en faut. Il ne faut pas me faire dire ce que je n'ai jamais dit ! Donc oui, effectivement, sur le plan de l'insolation, il existe des régions montagneuses dont le climat n'est pas méditerranéen (mais dont les influences méditerranéennes sont bien présentes, j'espère que tout le monde comprend bien cette nuance) aussi ensoleillées que certaines régions méditerranéennes.
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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)

Les cumuls de pluies en été sont inférieurs pour Francazal qui est davantage influencée par le vent d'autan.

J'ai récupérer aujourd'hui toutes sortes de données en interne concernant les moyennes et les records de la station de Toulouse Francazal (ça m'a pris pas mal de temps).

Pour la pluviométrie, voilà ce que cela donne selon les normales (81-10) pour les 2 stations toulousaines :

Toulouse Blagnac :

Janvier : 51.3 mm

Février : 41.6 mm

Mars : 49.1 mm

Avril : 69.6 mm

Mai : 74.0 mm

Juin : 60.3 mm

Juillet : 37.7 mm

Août : 46.8 mm

Septembre : 47.4 mm

Octobre : 57.0 mm

Novembre : 51.1 mm

Décembre : 52.4 mm

Année : 638.3 mm

Hiver : 145.3 mm

Printemps : 192.7 mm

Été : 144.8 mm

Automne : 155.5 mm

Toulouse Francazal :

Janvier : 50.4 mm

Février : 38.5 mm

Mars : 45.9 mm

Avril : 65.7 mm

Mai : 73.7 mm

Juin : 58.0 mm

Juillet : 38.5 mm

Août : 42.7 mm

Septembre : 51.9 mm

Octobre : 55.4 mm

Novembre : 52.4 mm

Décembre : 52.5 mm

Année : 625.6 mm

Hiver : 141.4 mm

Printemps : 185.3 mm

Été : 139.2 mm

Automne : 159.7 mm

Donc il y a 5.6 mm de différence entre Toulouse Blagnac et Toulouse Francazal pour les précipitations estivales.

Sinon au niveau des températures, Toulouse Francazal (Tmn : 9.4°C, Tmx : 18.5°C donc Tmm : 14.0°C) est plus douce que Toulouse Blagnac (Tmn : 9.1°C, Tmx : 18.5°C donc Tmm : 13.8°C) surtout au niveau des Tn.

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J'ai récupérer aujourd'hui toutes sortes de données en interne concernant les moyennes et les records de la station de Toulouse Francazal (ça m'a pris pas mal de temps).

Pour la pluviométrie, voilà ce que cela donne selon les normales (81-10) pour les 2 stations toulousaines :

Toulouse Blagnac :

Janvier : 51.3 mm

Février : 41.6 mm

Mars : 49.1 mm

Avril : 69.6 mm

Mai : 74.0 mm

Juin : 60.3 mm

Juillet : 37.7 mm

Août : 46.8 mm

Septembre : 47.4 mm

Octobre : 57.0 mm

Novembre : 51.1 mm

Décembre : 52.4 mm

Année : 638.3 mm

Hiver : 145.3 mm

Printemps : 192.7 mm

Été : 144.8 mm

Automne : 155.5 mm

Toulouse Francazal :

Janvier : 50.4 mm

Février : 38.5 mm

Mars : 45.9 mm

Avril : 65.7 mm

Mai : 73.7 mm

Juin : 58.0 mm

Juillet : 38.5 mm

Août : 42.7 mm

Septembre : 51.9 mm

Octobre : 55.4 mm

Novembre : 52.4 mm

Décembre : 52.5 mm

Année : 625.6 mm

Hiver : 141.4 mm

Printemps : 185.3 mm

Été : 139.2 mm

Automne : 159.7 mm

Donc il y a 5.6 mm de différence entre Toulouse Blagnac et Toulouse Francazal pour les précipitations estivales.

Sinon au niveau des températures, Toulouse Francazal (Tmn : 9.4°C, Tmx : 18.5°C donc Tmm : 14.0°C) est plus douce que Toulouse Blagnac (Tmn : 9.1°C, Tmx : 18.5°C donc Tmm : 13.8°C) surtout au niveau des Tn.

Merci Ventd'autan

pour toutes ces préceisions et d'avoir pointé les subtilités du climat toulousain en comparant ses deux stations phares.

J'ai toujours été surpris par la différence de température moyenne. il me semble que l'été est aussi plus chaud à francazal.

Je trouve que 14, c'est quand même pas mal élevé pour la france métropolitaine.

crabo

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Ces données de précipitations me donnent une idée de méthode pour tenter de délimiter les contours du climat méditeranéen. Ne pourrions nous pas calculer un ratio pour chaque station entre les 3 mois consécutifs le splus secs et les 3 mois consécutifs les plus humides ?

Il me semble que pour la France, ca pourrait donner un résultat asssez intéressant car les autres climats présents en France sont marqués par une bien moindre variabilité saisonnière des précipitations.

Exemple :

Toulouse blagnac

3 mois secs (juillet à septembre) =161.9

3 mois humides (avril à juin) = 203.9

Ratio: 203,9/161.9 = 1.25

A faire sur plusieurs stations et éventuellement à éténedre avec les données de pourcentage d'ensoleillement, mais ca peutpeut être donner quelque chose d'intéressant.

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Toulouse (quartier Lardenne)

Merci Ventd'autan

pour toutes ces préceisions et d'avoir pointé les subtilités du climat toulousain en comparant ses deux stations phares.

J'ai toujours été surpris par la différence de température moyenne. il me semble que l'été est aussi plus chaud à francazal.

Je trouve que 14, c'est quand même pas mal élevé pour la france métropolitaine.

crabo

Pour l'été, voilà ce que cela donne (toujours 81-10) pour les température moyenne :

Toulouse Blagnac :

Juin ==> Tnm : 14.3°C, Txm : 25.2°C, Tmm : 19.8°C

Juillet => Tnm : 16.5°C, Txm : 28.0°C, Tmm : 22.3°C

Août ==> Tnm : 16.5°C, Txm : 27.9°C, Tmm : 22.2°C

Toulouse Francazal :

Juin ==> Tnm : 14.7°C, Txm : 25.0°C, Tmm : 19.9°C

Juillet => Tnm : 16.8°C, Txm : 28.0°C, Tmm : 22.4°C

Août ==> Tnm : 16.7°C, Txm : 28.0°C, Tmm : 22.4°C

On voit que c'est surtout les Tn qui font peser la balance en faveur de Francazal.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

L'été représente environ 25% des pluies annuelles, à peu près comme le printemps et nettement moins que l'automne (31 % des pluies annuelles). Donc, l'été n'est pas si arrosé que tu le sous-entends. Certes, je ne nie pas la faiblesse des précipitations hivernales (19%) mais autant dues à un effet d'abri qu'à la continentalité.

Pourquoi minimises-tu sans cesse la continentalité de certaines régions, notamment en France, et notamment celle de la région lyonnaise ? Tu dénigres le fait que l'été soit finalement bien arrosé (je n'ai tout de même pas dit que c'était extrêmement pluvieux en été !). C'est seulement le mois de juillet qui tire les pluies estivales vers le bas, et encore, même durant ce mois de juillet pourtant bien moins arrosé que juin ou août, il y tombe encore près de 60 mm ! Ce qui est déjà beaucoup. On est loin, très loin de la sécheresse estivale. J'avais d'ailleurs calculé un Ihe de 21 pour Lyon, ce qui est déjà pas mal ! Même Brest est à 27, soit pas beaucoup plus, finalement ! Il n'y a que les stations montagnardes (ou pseudo-montagnardes), de même que l'intérieur de la Bretagne et le Pays Basque qui aient un Ihe plus élevé. Et surtout, surtout, il faut quand même savoir que la quasi-totalité des pluies estivales à Lyon sont d'origine convective (orages) : 31 jours d'orages par an à Lyon. Bref, je ne sais pas ce qu'il te faut pour admettre ce trait assez typique de la continentalité.

Seules les pluies imposantes d'automne (en plus du léger creux pluvio de juillet) révèlent effectivement un influence méditerranéenne durant cette saison. Mais ça s'arrête là.

Quant à l'hiver et au printemps, on est là en plein dans la dynamique continentale, ni plus ni moins. À ce propos, là encore, tu minimises ce trait continental en disant : "oui mais, c'est surtout dû à la position d'abri". Mais et alors ? ne te rends-tu pas compte que cette "position d'abri" que tu avances souvent pour occulter les influences continentales à proprement parler, eh bien cette "position d'abri" n'est rien d'autre qu'un trait continental, justement ! Car iul faut se poser les questions suivantes : qu'est ce que le climat continental ? comment existe t-il ?

Réponse : c'est un climat qui est justement abrité des influences maritimes (ou océaniques, si tu préfères). Il en est abrité par la distance aux côtes, et/ou par la présence de massifs montagneux capables de réduire suffisamment les influences maritimes, au point d'inverser le régime pluvio maritime, et au point d'accroître les amplitudes thermiques. Que dis-tu du climat de Calgary par ex ? purement continental. Et c'est un pourtant un climat d'abri, un abri extrêmement efficace : forte amplitude et régime pluvio nettement continental. Alors, comment dissocier les deux (abri ou "purement" continental) ? Mais la question, c'est plutôt : pourquoi nécessairement vouloir dissocier les deux ? Moi je pense que dès lors que le régime pluvio est continental et que l,amplitude est élevée, il n'y a aucune raison de dissocier les deux concepts, qui n'en sont qu'un.

Or à Lyon, c'est précisément ce qu'il se passe, en évidemment bien moins tranché qu'à Calgary, of course ! Mais la physionomie globale est sensiblement la même : le régime est plus continental qu'autre chose (creux assez net en hiver) et l'amplitude thermique est somme toute convenable.

Donc on a bien affaire à un climat continental à Lyon, mais après il convient d'apporter des nuances : c'est le début des climats continentaux en quelque sorte. On peut donc l'appeler "semi-continental", ou autre...

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Merci Ventd'autan

pour toutes ces préceisions et d'avoir pointé les subtilités du climat toulousain en comparant ses deux stations phares.

J'ai toujours été surpris par la différence de température moyenne. il me semble que l'été est aussi plus chaud à francazal.

Je trouve que 14, c'est quand même pas mal élevé pour la france métropolitaine.

crabo

La question de l'ICU a été relativement bien abordée lors de la campagne CAPITOUL (http://medias3.mediasfrance.org/capitoul/index.jsp ).

A noter que pour Paris le programme EPICEA (Etude Pluridisciplinaire des Impacts du Changement climatique à l'Echelle de l’Agglomération parisienne) vient de se terminer avec la publi du rapport de synthèse (http://www.cnrm.meteo.fr/spip.php?article271 ).

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Pour l'été, voilà ce que cela donne (toujours 81-10) pour les température moyenne :

Toulouse Blagnac :

Juin ==> Tnm : 14.3°C, Txm : 25.2°C, Tmm : 19.8°C

Juillet => Tnm : 16.5°C, Txm : 28.0°C, Tmm : 22.3°C

Août ==> Tnm : 16.5°C, Txm : 27.9°C, Tmm : 22.2°C

Toulouse Francazal :

Juin ==> Tnm : 14.7°C, Txm : 25.0°C, Tmm : 19.9°C

Juillet => Tnm : 16.8°C, Txm : 28.0°C, Tmm : 22.4°C

Août ==> Tnm : 16.7°C, Txm : 28.0°C, Tmm : 22.4°C

On voit que c'est surtout les Tn qui font peser la balance en faveur de Francazal.

Oui,

Clairement, les nuits de francazal sont plus chaudes. Est-ce du à une fréquence plus importante des vents de sud est ?

Si c'est le cas, la vallée de l'Ariège peut certainement contribuer à conduire le vent d'autan de ce côté ci. Donc peut-on extrapoler et conclure que les températures estivales vont en augmentant dans cette direction. Est-il probable qu'il fasse encore plus chaud du côté d'Auterive?

Crabo

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Toulouse (quartier Lardenne)

Oui,

Clairement, les nuits de francazal sont plus chaudes. Est-ce du à une fréquence plus importante des vents de sud est ?

Si c'est le cas, la vallée de l'Ariège peut certainement contribuer à conduire le vent d'autan de ce côté ci. Donc peut-on extrapoler et conclure que les températures estivales vont en augmentant dans cette direction. Est-il probable qu'il fasse encore plus chaud du côté d'Auterive?

Crabo

Je pense que les nuits sont plus chaude à Francazal qu'à Blagnac selon les normales 81-10 car Blagnac n'avait que très peu l'effet de l’îlot de chaleur urbain. Sur la dernière décennie, l'urbanisme s'est développé de manière exponentiel sur la tranche ouest du toulousain qui fait que désormais, Blagnac se prend bien plus l'effet de l’îlot de chaleur urbain qu'il y a 20 ou 30 ans. Je ne serais pas étonné que la Tn de Blagnac sera plus élevé que celle de Francazal quand les nouvelles normales 91-20 ou même 01-30 seront sorti, tout cela dû à l'urbanisme grandissant sur le côté Ouest toulousain.

Pour Auterive, la meilleure façon de le savoir serait d'avoir les données. En tout cas, ce que je sais, c'est qu'Auterive est reçoit plus de précipitations que Toulouse Blagnac ou Francazal (autour de 700 mm je crois).

Pour l'influence du vent d'autan, je ne le crois pas car quand il souffle sur Auterive, il souffle aussi sur Toulouse Blagnac et Toulouse Francazal quasiment à chaque fois. Et ce qu'il faut savoir quand il souffle, c'est que plus on est situé vers l'est, plus les Tx seront limité par le vent d'autan. C'est pour cela que parfois, Toulouse Blagnac a une Tx supérieur d'au moins 1°C par rapport à Francazal.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

La question de l'ICU a été relativement bien abordée lors de la campagne CAPITOUL (http://medias3.media...itoul/index.jsp ).

A noter que pour Paris le programme EPICEA (Etude Pluridisciplinaire des Impacts du Changement climatique à l'Echelle de l’Agglomération parisienne) vient de se terminer avec la publi du rapport de synthèse (http://www.cnrm.mete....php?article271 ).

Très intéressant, merci !L'étude parisienne est excellente... en appliquant de telles mesures (végétation et arrosage), il y aurait matière à limiter le réchauffement urbain (et même en banlieue du coup) de façon assez marquée.

Et merci à toi de rappeler certains concepts vites oubliés...wink.png

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St Gély du Fesc- 10 km NNO de Montpellier- 125m

Pourquoi minimises-tu sans cesse la continentalité de certaines régions, notamment en France, et notamment celle de la région lyonnaise ?

Tu dénigres le fait que l'été soit finalement bien arrosé (je n'ai tout de même pas dit que c'était extrêmement pluvieux en été !). C'est seulement le mois de juillet qui tire les pluies estivales vers le bas, et encore, même durant ce mois de juillet pourtant bien moins arrosé que juin ou août, il y tombe encore près de 60 mm ! Ce qui est déjà beaucoup. On est loin, très loin de la sécheresse estivale. J'avais d'ailleurs calculé un Ihe de 21 pour Lyon, ce qui est déjà pas mal ! Même Brest est à 27, soit pas beaucoup plus, finalement ! Il n'y a que les stations montagnardes (ou pseudo-montagnardes), de même que l'intérieur de la Bretagne et le Pays Basque qui aient un Ihe plus élevé. Et surtout, surtout, il faut quand même savoir que la quasi-totalité des pluies estivales à Lyon sont d'origine convective (orages) : 31 jours d'orages par an à Lyon. Bref, je ne sais pas ce qu'il te faut pour admettre ce trait assez typique de la continentalité.

Seules les pluies imposantes d'automne (en plus du léger creux pluvio de juillet) révèlent effectivement un influence méditerranéenne durant cette saison. Mais ça s'arrête là.

Quant à l'hiver et au printemps, on est là en plein dans la dynamique continentale, ni plus ni moins. À ce propos, là encore, tu minimises ce trait continental en disant : "oui mais, c'est surtout dû à la position d'abri". Mais et alors ? ne te rends-tu pas compte que cette "position d'abri" que tu avances souvent pour occulter les influences continentales à proprement parler, eh bien cette "position d'abri" n'est rien d'autre qu'un trait continental, justement ! Car iul faut se poser les questions suivantes : qu'est ce que le climat continental ? comment existe t-il ?

Réponse : c'est un climat qui est justement abrité des influences maritimes (ou océaniques, si tu préfères). Il en est abrité par la distance aux côtes, et/ou par la présence de massifs montagneux capables de réduire suffisamment les influences maritimes, au point d'inverser le régime pluvio maritime, et au point d'accroître les amplitudes thermiques. Que dis-tu du climat de Calgary par ex ? purement continental. Et c'est un pourtant un climat d'abri, un abri extrêmement efficace : forte amplitude et régime pluvio nettement continental. Alors, comment dissocier les deux (abri ou "purement" continental) ? Mais la question, c'est plutôt : pourquoi nécessairement vouloir dissocier les deux ? Moi je pense que dès lors que le régime pluvio est continental et que l,amplitude est élevée, il n'y a aucune raison de dissocier les deux concepts, qui n'en sont qu'un.

Or à Lyon, c'est précisément ce qu'il se passe, en évidemment bien moins tranché qu'à Calgary, of course ! Mais la physionomie globale est sensiblement la même : le régime est plus continental qu'autre chose (creux assez net en hiver) et l'amplitude thermique est somme toute convenable.

Donc on a bien affaire à un climat continental à Lyon, mais après il convient d'apporter des nuances : c'est le début des climats continentaux en quelque sorte. On peut donc l'appeler "semi-continental", ou autre...

Oui, bien-sûr, mais en France ce qui permet au climat méditerranéen d'exister face à la puissance du climat océanique c'est sa position d'abri ( avec une seule faille notable: le seuil de Naurouze...)
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Je pense que les nuits sont plus chaude à Francazal qu'à Blagnac selon les normales 81-10 car Blagnac n'avait que très peu l'effet de l’îlot de chaleur urbain. Sur la dernière décennie, l'urbanisme s'est développé de manière exponentiel sur la tranche ouest du toulousain qui fait que désormais, Blagnac se prend bien plus l'effet de l’îlot de chaleur urbain qu'il y a 20 ou 30 ans. Je ne serais pas étonné que la Tn de Blagnac sera plus élevé que celle de Francazal quand les nouvelles normales 91-20 ou même 01-30 seront sorti, tout cela dû à l'urbanisme grandissant sur le côté Ouest toulousain.

Pour Auterive, la meilleure façon de le savoir serait d'avoir les données. En tout cas, ce que je sais, c'est qu'Auterive est reçoit plus de précipitations que Toulouse Blagnac ou Francazal (autour de 700 mm je crois).

Pour l'influence du vent d'autan, je ne le crois pas car quand il souffle sur Auterive, il souffle aussi sur Toulouse Blagnac et Toulouse Francazal quasiment à chaque fois. Et ce qu'il faut savoir quand il souffle, c'est que plus on est situé vers l'est, plus les Tx seront limité par le vent d'autan. C'est pour cela que parfois, Toulouse Blagnac a une Tx supérieur d'au moins 1°C par rapport à Francazal.

Donc Auterive serait plus arrosée que Toulouse. Ce qui implique que vraissemblablement le coin le plus sec serait à chercher vers Cugnaux.

Pourtant je sais que vers Mazères dans la plaine, on se plaint des étés secs depuis pas mal de temps, et le vent d'autan y souffle beaucoup. J'aurais donc trouvé logique de voir la tendance à l'assèchement se confirmer en approchant de ce coin, en allant plus vers le sud est toulousain, à l'extrémité orientale de la vallée qui relie Toulouse à l'Ariège.

Crabo

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Saint Hilaire (195m), 20km au Sud de Toulouse (Haute Garonne)

Pour l'influence du vent d'autan, je ne le crois pas car quand il souffle sur Auterive, il souffle aussi sur Toulouse Blagnac et Toulouse Francazal quasiment à chaque fois. Et ce qu'il faut savoir quand il souffle, c'est que plus on est situé vers l'est, plus les Tx seront limité par le vent d'autan. C'est pour cela que parfois, Toulouse Blagnac a une Tx supérieur d'au moins 1°C par rapport à Francazal.

Tout à fait juste. En présence d'un vent d'Autan établi, les Tn et les Tx sur les contrés situées à l'ouest de la ville (c'est le cas de Toulouse-Blagnac) sont plus élevées qu'à l'Est et au Sud de la ville. L'ilot de chaleur que représente la ville de Toulouse est véhiculé par le vent d'Autan vers l'Ouest. C'est trés net. Le 1, voire 2°C d'écart est fréquent dans ce cas de figure.

Ensuite, il faut savoir que le vent d'Autan, lorsqu'il n'est pas bien établi, peut ventiler certaines zones et pas d'autres. Et de ce point de vue là, on ne peut pas tirer de conclusion fiable. C'est trés variable et assez surprenant. Une fois, le filet d'Autan se fera sentir sur Toulouse et pas chez moi (à 25km au sud de la métropole) et une autre fois, ça pourra être le contraire. Ce qui est certain, c'est qu'il influence les T immédiatement.

Les exemples ou l'on peut relever des gelées au Nord ou bien au Sud de la ville, autour de 0°C, alors que le vent est absent, et dans le même temps, un petit 5 ou 6°C à Blagnac, ventilé par un souffle de vent, sont légion !

Ce vent est vraiment une vraie particularité du climat toulousain.

Quant à prétendre que Toulouse bénéficie d'un climat de type méditérranéen, de mon point de vue, ce n'est pas tout à fait juste de l'affirmer. Mais bon il y a un vrai débat et là je manque de temps.

Mais je vous lis !

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Toulouse (quartier Lardenne)

J'avais fait justement une petite analyse sur l'effet des différents vents sur l'ICU sur le topic de suivie du Sud-Ouest en Août dernier.

Je la remet ici. Bien évidemment, vous pouvez devez la critiquer car c'est grâce aux critiques que le débat est constructif et que l'on apprend.

Voici l'analyse :

Géographie :

Toulouse Blagnac se situe à l'Ouest Nord Ouest de Toulouse et Toulouse Francazal se situe au Sud-Ouest de Toulouse.

Constatation :

Pour les Tx en général :

Lorsque l'on n'est pas en régime de vent d'autan, Toulouse Francazal a une Tx plus élevée que Toulouse Blagnac (comme le 18 Juillet 2012 avec 36.8°C à Blagnac et 37.0°C à Francazal ou comme le 14 Octobre 2012 avec 16.7°C à Toulouse Blagnac et 18.7°C à Toulouse Francazal)

Lorsque l'on est en régime de vent d'autan, Toulouse Blagnac a une Tx plus élevée que Toulouse Francazal (comme le 27 Juin 2012 avec 37.1°C à Blagnac et 36.9°C à Francazal, le 26 Juillet 2012 avec 37.4°C à Blagnac et 37.0°C à Francazal ou comme le 17 Octobre 2012 avec 24.2°C à Toulouse Blagnac contre 23.3°C à Toulouse Francazal) .

Mes hypothèses comme celles de Philippe sont :

Lorsque l'on n'est pas en régime de vent d'autan, l'air vient des campagnes puis arrive sur Blagnac ce qui fait que cet air n'est pas du tout chauffé par la ville alors que cet air est passé plus sur la ville avant d'arriver à Francazal, c'est particulièrement marqué quand le vent vient du Nord Est comme aujourd'hui.

Lorsque l'on est en régime de vent d'autan, le vent venant de la méditerranée passe sur Toulouse et est donc bien chauffé avant d'arriver sur Blagnac alors que cet air est moins passé sur la ville et est donc mois chauffé par la ville en arrivant sur Francazal.

Dans les cas des retour d'est, on remarque souvent qu'il pleut ou neige moins sur l'ouest de la ville que sur l'est dû à cet effet urbain.

Voici les cartes :

Le rond rouge représente Toulouse et le rond vert l'agglomération toulousaine.

Note : la partie verdoyante qui longe la Garonne dans la partie Sud de l'agglomération sont les coteaux de Pech David.

Pour le cas du vent d'autan

120809072044812283.jpg

Pour le cas du vent de Nord Ouest

120809072110914970.jpg

Pour le cas du vent du Nord Est

120809072145953793.jpg

Les 2 autres stations que l'on voit sont celle de Balma et de Castelginest qui sont des stations de veilles climatologique (qui mesure juste la hauteur de pluie et de neige).

Ces cartes sont disponible sur géoportail : http://www.geoportail.gouv.fr/accueil

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J'avais fait justement une petite analyse sur l'effet des différents vents sur l'ICU sur le topic de suivie du Sud-Ouest en Août dernier.

Je la remet ici. Bien évidemment, vous pouvez devez la critiquer car c'est grâce aux critiques que le débat est constructif et que l'on apprend.

Tu as les jeux de données de la campagne CAPITOUL en libre accès ! C'est sûr que les stations sont éloignées de l'hypercentre mais on peut déjà en tirer des enseignements.

Sinon récemment (=sans remonter à ESTOURNEL) tu as les travaux de Grégoire PIGEON (http://www.cnrm.meteo.fr/IMG/pdf/pigeon_memoire.pdf )

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Oui, bien-sûr, mais en France ce qui permet au climat méditerranéen d'exister face à la puissance du climat océanique c'est sa position d'abri ( avec une seule faille notable: le seuil de Naurouze...)

Oui, je suis d'accord avec ça. En fait, le climat méditerranéen est, de fait (justement à cause de cette position d'abri relatif : je dis relatif, car les influences maritimes sont elles-mêmes créées sur place, grâce à la mer Méditerranée) un climat globalement un peu plus continental que le climat océanique. Ceci à cause de la présence de ces terres surchauffées l'été, ces terres entourant (et surtout celles au sud) le bassin méditerranéen, et entraînant par conséquent les températures estivales vers le haut, et donc augmentant l'amplitude thermique annuelle.
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