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Climat toulousain


crabo
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J'avais fait justement une petite analyse sur l'effet des différents vents sur l'ICU sur le topic de suivie du Sud-Ouest en Août dernier.

Je la remet ici. Bien évidemment, vous pouvez devez la critiquer car c'est grâce aux critiques que le débat est constructif et que l'on apprend.

Voici l'analyse :

Géographie :

Toulouse Blagnac se situe à l'Ouest Nord Ouest de Toulouse et Toulouse Francazal se situe au Sud-Ouest de Toulouse.

Constatation :

Pour les Tx en général :

Lorsque l'on n'est pas en régime de vent d'autan, Toulouse Francazal a une Tx plus élevée que Toulouse Blagnac (comme le 18 Juillet 2012 avec 36.8°C à Blagnac et 37.0°C à Francazal ou comme le 14 Octobre 2012 avec 16.7°C à Toulouse Blagnac et 18.7°C à Toulouse Francazal)

Lorsque l'on est en régime de vent d'autan, Toulouse Blagnac a une Tx plus élevée que Toulouse Francazal (comme le 27 Juin 2012 avec 37.1°C à Blagnac et 36.9°C à Francazal, le 26 Juillet 2012 avec 37.4°C à Blagnac et 37.0°C à Francazal ou comme le 17 Octobre 2012 avec 24.2°C à Toulouse Blagnac contre 23.3°C à Toulouse Francazal) .

Mes hypothèses comme celles de Philippe sont :

Lorsque l'on n'est pas en régime de vent d'autan, l'air vient des campagnes puis arrive sur Blagnac ce qui fait que cet air n'est pas du tout chauffé par la ville alors que cet air est passé plus sur la ville avant d'arriver à Francazal, c'est particulièrement marqué quand le vent vient du Nord Est comme aujourd'hui.

Lorsque l'on est en régime de vent d'autan, le vent venant de la méditerranée passe sur Toulouse et est donc bien chauffé avant d'arriver sur Blagnac alors que cet air est moins passé sur la ville et est donc mois chauffé par la ville en arrivant sur Francazal.

Dans les cas des retour d'est, on remarque souvent qu'il pleut ou neige moins sur l'ouest de la ville que sur l'est dû à cet effet urbain.

Voici les cartes :

Le rond rouge représente Toulouse et le rond vert l'agglomération toulousaine.

Note : la partie verdoyante qui longe la Garonne dans la partie Sud de l'agglomération sont les coteaux de Pech David.

Pour le cas du vent d'autan

120809072044812283.jpg

Pour le cas du vent de Nord Ouest

120809072110914970.jpg

Pour le cas du vent du Nord Est

120809072145953793.jpg

Les 2 autres stations que l'on voit sont celle de Balma et de Castelginest qui sont des stations de veilles climatologique (qui mesure juste la hauteur de pluie et de neige).

Ces cartes sont disponible sur géoportail : http://www.geoportail.gouv.fr/accueil

Très interessant,

Donc, cela expliquerait pourquoi francazal est plus chaude que Blagnac, car elle est d'avantage sujette à l'effet urbain.

Crabo

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On peut préciser que sur le (NO) du pourtour méditerrannéen le maximum pluviométrique est loin d'être hivernal, on observe même un second creux relatif de RR en fin d'hiver (Janvier et surtout Février/Mars) sur une grosse partie de l'Espagne , et du pourtour Français. Et cette tendance tend à se renfocer : A Aix en Provence sur la période 1981/2010 on arrive à un cumul moyen de 36 mm en Février et 34 mm en Mars ! Soit équivalent au Mois d'Aout !

C'est à l'inverse du SE du pourtour méditerannéen (max pluviométrique l'hiver).

ps : ¨Pour Logrono on peut parler de Méditerrannéen xerique océanique.

C'est pour ça que G. Viers dans son livre "Eléments de climatologie" parle d'un climat "Portugais" (un peu mal nommé entre nous mais bon) pour le NO de la Méditerranée avec période sèche courte (3 mois max) encadré par deux maximas pluviométriques (un de printemps et un autre d'automne) et un minimum secondaire hivernal (bien éloigné du climat océanique pour le coup) et d'un climat Héllène pour le SE du bassin (en excluant toutefois la cote africaine du sud de la Tunisie à l'Egypte), cette zone a une saison sèche longue (jusqu'à 6 mois) et un seul maximum d'hiver.
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Pourquoi minimises-tu sans cesse la continentalité de certaines régions, notamment en France, et notamment celle de la région lyonnaise ?

Tu dénigres le fait que l'été soit finalement bien arrosé (je n'ai tout de même pas dit que c'était extrêmement pluvieux en été !). C'est seulement le mois de juillet qui tire les pluies estivales vers le bas, et encore, même durant ce mois de juillet pourtant bien moins arrosé que juin ou août, il y tombe encore près de 60 mm ! Ce qui est déjà beaucoup. On est loin, très loin de la sécheresse estivale. J'avais d'ailleurs calculé un Ihe de 21 pour Lyon, ce qui est déjà pas mal ! Même Brest est à 27, soit pas beaucoup plus, finalement ! Il n'y a que les stations montagnardes (ou pseudo-montagnardes), de même que l'intérieur de la Bretagne et le Pays Basque qui aient un Ihe plus élevé. Et surtout, surtout, il faut quand même savoir que la quasi-totalité des pluies estivales à Lyon sont d'origine convective (orages) : 31 jours d'orages par an à Lyon. Bref, je ne sais pas ce qu'il te faut pour admettre ce trait assez typique de la continentalité.

Seules les pluies imposantes d'automne (en plus du léger creux pluvio de juillet) révèlent effectivement un influence méditerranéenne durant cette saison. Mais ça s'arrête là.

Quant à l'hiver et au printemps, on est là en plein dans la dynamique continentale, ni plus ni moins. À ce propos, là encore, tu minimises ce trait continental en disant : "oui mais, c'est surtout dû à la position d'abri". Mais et alors ? ne te rends-tu pas compte que cette "position d'abri" que tu avances souvent pour occulter les influences continentales à proprement parler, eh bien cette "position d'abri" n'est rien d'autre qu'un trait continental, justement ! Car iul faut se poser les questions suivantes : qu'est ce que le climat continental ? comment existe t-il ?

Réponse : c'est un climat qui est justement abrité des influences maritimes (ou océaniques, si tu préfères). Il en est abrité par la distance aux côtes, et/ou par la présence de massifs montagneux capables de réduire suffisamment les influences maritimes, au point d'inverser le régime pluvio maritime, et au point d'accroître les amplitudes thermiques.

Or à Lyon, c'est précisément ce qu'il se passe, en évidemment bien moins tranché qu'à Calgary, of course ! Mais la physionomie globale est sensiblement la même : le régime est plus continental qu'autre chose (creux assez net en hiver) et l'amplitude thermique est somme toute convenable.

Donc on a bien affaire à un climat continental à Lyon, mais après il convient d'apporter des nuances : c'est le début des climats continentaux en quelque sorte. On peut donc l'appeler "semi-continental", ou autre...

Dann,

Pour revenir à Toulouse, sur la période 71-00, on un total moyen de 160 mm pour l'été et de 155 mm pour l'hiver, donc tu qualifierais le climat toulousain de continental sur cette période ? Et ceci avec une amplitude annuelle bien faible de 15,9°C.

Note bien aussi que sur la période 81-10, c'est semble t-il l'hiver qui prend le pas sur l'été (de qq dixièmes de mm certes mais le total hivernal est supérieur), le climat toulousain aurait donc cessé d'être continental ?

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

encadré par deux maximas pluviométriques (un de printemps et un autre d'automne) et un minimum secondaire hivernal (bien éloigné du climat océanique pour le coup)

Je ne crois pas que cela implique nécessairement que les régions qui possèdent ce climat que tu mentionnes soient si éloignées du climat océanique. Cet élément (le creux secondaire hivernal relatif) n'est que le résultat (comme je l'ai expliqué plus haut) de l'influence provisoire et modérée des conditions anticycloniques qui règnent assez fréquemment l'hiver dans les contrées continentales, situées un peu plus au nord. C'est pour cette raison qu'on retrouve ce minimum secondaire hivernal approximativement au nord du 40ème parallèle en Méditerranée. Les régions méditerranéennes situées plus au sud ne subissent, elles, quasiment jamais ces influences continentales (temps sec et froid), ou suffisamment peu pour que cela paraisse dans le régime pluvio.
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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Dann,

Pour revenir à Toulouse, sur la période 71-00, on un total moyen de 160 mm pour l'été et de 155 mm pour l'hiver, donc tu qualifierais le climat toulousain de continental sur cette période ? Et ceci avec une amplitude annuelle bien faible de 15,9°C.

Note bien aussi que sur la période 81-10, c'est semble t-il l'hiver qui prend le pas sur l'été (de qq dixièmes de mm certes mais le total hivernal est supérieur), le climat toulousain aurait donc cessé d'être continental ?

Yves, tu as raison de spécifier cela. Si, si, je t'assure ! wink.png Je suis entièrement d'accord avec toi pour dire que l'utilisation du seul régime pluvio ne permet pas de quantifier et donc de fixer une limite suffisamment nette.En fait, dans l'écrasante majorité des cas, l'utilisation de l'amplitude thermique annuelle est, elle, souvent bien plus adaptée. Je suis tout à fait d'accord.

En fait, plus manière générale, voici le fond de ma pensée :

- le régime pluviométrique seul est un outil qualitatif qui permet d'expliquer la physionomie globale d'un climat.

- l'amplitude thermique annuelle seul est un outil quantitatif qui permet de déterminer le niveau de continentalité. Mais attention : être capable de fixer le niveau (ou degré) de continentalité n'implique pas forcément qu'on puisse en déduire si le climat est continental ou non !

En revanche, je pense donc que le plus sage serait de coupler ces deux outils.

Prenons un exemple :

(au préalable, posons le postulat suivant : la saison "froide" ou "sombre" correspond aux mois d'octobre à mars inclus ; la saison "chaude" ou "lumineuse" correspond aux mois d'avril à septembre inclus)

Toulouse :

Je n'ai pas fait les calculs, mais supposons que P(saison froide) = P(saison chaude) approximativement. Il ne s'agirait donc pas d'une caractéristique continentale(*). Puis il faut s'en remettre à l'amplitude, qui ne vaut que 16°c je crois. Ce qui, pour cette latitude (env. 44°N) n'est pas un degré de continentalité élevé.

Donc le climat de Toulouse n'est pas continental.

Ensuite, de par différentes méthodologies utilisées, on en vient à dire que le climat de cette ville n'est pas méditerranéen non plus.

Par conséquent, il est océanique.

Avec certes des influences méditerranéennes, et continentales...

(*) une caractéristique continentale serait obtenue si, par exemple (à étudier) : Psaison froide ≤ 0.8 Psaison chaude. Ou bien encore, on pourrait assigner des "poids" à ces éléments... (à voir)

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Yves, tu as raison de spécifier cela. Si, si, je t'assure ! wink.png Je suis entièrement d'accord avec toi pour dire que l'utilisation du seul régime pluvio ne permet pas de quantifier et donc de fixer une limite suffisamment nette.

En fait, dans l'écrasante majorité des cas, l'utilisation de l'amplitude thermique annuelle est, elle, souvent bien plus adaptée. Je suis tout à fait d'accord.

En fait, plus manière générale, voici le fond de ma pensée :

- le régime pluviométrique seul est un outil qualitatif qui permet d'expliquer la physionomie globale d'un climat.

- l'amplitude thermique annuelle seul est un outil quantitatif qui permet de déterminer le niveau de continentalité. Mais attention : être capable de fixer le niveau (ou degré) de continentalité n'implique pas forcément qu'on puisse en déduire si le climat est continental ou non !

En revanche, je pense donc que le plus sage serait de coupler ces deux outils.

Prenons un exemple :

(au préalable, posons le postulat suivant : la saison "froide" ou "sombre" correspond aux mois d'octobre à mars inclus ; la saison "chaude" ou "lumineuse" correspond aux mois d'avril à septembre inclus)

Toulouse :

Je n'ai pas fait les calculs, mais supposons que P(saison froide) = P(saison chaude) approximativement. Il ne s'agirait donc pas d'une caractéristique continentale(*). Puis il faut s'en remettre à l'amplitude, qui ne vaut que 16°c je crois. Ce qui, pour cette latitude (env. 44°N) n'est pas un degré de continentalité élevé.

Donc le climat de Toulouse n'est pas continental.

Ensuite, de par différentes méthodologies utilisées, on en vient à dire que le climat de cette ville n'est pas méditerranéen non plus.

Par conséquent, il est océanique.

Avec certes des influences méditerranéennes, et continentales...

(*) une caractéristique continentale serait obtenue si, par exemple (à étudier) : Psaison froide ≤ 0.8 Psaison chaude. Ou bien encore, on pourrait assigner des "poids" à ces éléments... (à voir)

En gros,

Par élimination, tu conclues que le climat toulousain est océanique. Mais même dans les anciennes définitions, les climatologues avaient du mal à ranger le climat toulousain dans le climat océanique en ajoutant cette mention "dégradé". De mon côté, j'avoue que j'ai aussi du mal à considéré le climat toulousain comme océanique, pour toutes les raisons évoquées. Ce qui marque le climat océanique, c'est avant tout une certaine constance au niveau des température et des précipitations. Pour moi, le marqueur du climat toulousain est au contraire son inconstance sur ces domaines car de par sa position son climat semble aussi indéfinissable qu'imprévisible sur un laps de temps conséquent.

Crabo

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Sinon,

Voici un petit lien vers une étude fort intéressante qui explique via des données pluviométriques calculées sur les quatre mois les plus secs de la saison chaude, que l'olivier, qui pourrait être un des marqueurs visuels de la zone méditerranéenne, n'est plus présent à partir d'une limite de 200mm sur ces quatre mois.

Et je pense que l'ensoleillement n'a pas non plus le rôle si déterminant que beaucoup semblent lui prêter, car cet arbre méditerranéen est présent dans des vallées encaissées de la haute vallée de l'Aude, qui doivent bénéficier d'un ensoleillement assez modeste notamment à cause du relief.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1921_num_30_166_8935

Pour Toulouse, on dirait que les 200mm ne sont plus atteint sur juin juillet et août et septembre sur les dernières normes, alors que sur les précédentes, la barre était franchie. Encore un point qui vient étayer l'étude des chercheurs de l'INRA, selon moi.

Crabo

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Bonjour à tous

Selon l'étude espagnole de Salvador Rivas-Martinez que Dann nous a présentée il y a un an environ, Toulouse est à classer dans le climat "Océanique" (Ic soit l'amplitude annuelle < 21) et "Subméditerranéen" (un mois de l'été avec P < 2,8 T). J'ai un peu fouillé les explications et d'après cette étude Toulouse ne peut pas être classée en méditérranéen, pour ceci, il faut au moins deux mois estivaux avec P < 2T ce qui n'est pas le cas à Toulouse, pas très loin certes mais ce n'est pas le cas.

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Posté(e)
Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail

En gros,

Par élimination, tu conclues que le climat toulousain est océanique. Mais même dans les anciennes définitions, les climatologues avaient du mal à ranger le climat toulousain dans le climat océanique en ajoutant cette mention "dégradé". De mon côté, j'avoue que j'ai aussi du mal à considéré le climat toulousain comme océanique, pour toutes les raisons évoquées. Ce qui marque le climat océanique, c'est avant tout une certaine constance au niveau des température et des précipitations. Pour moi, le marqueur du climat toulousain est au contraire son inconstance sur ces domaines car de par sa position son climat semble aussi indéfinissable qu'imprévisible sur un laps de temps conséquent.

Crabo

Je rebondis sur ta phrase que j'ai mise en gras car ça me paraît vite dit...Bordeaux (puisque je connais on ne peut mieux son climat forcément...tongue.png) est on ne peut plus en domaine océanique, certes avec la position relative d'abri du Golfe de Gascogne (plutôt protecteur à la saison chaude), mais en domaine océanique quand même, et...Il y a tout sauf une constance des précipitations et des températures. Surtout des précipitations...On enchaîne les périodes de sécheresse entrecoupées de mois très arrosées, caractéristique qui a tendance à s'accentuer ces dernières années mais déjà présente "naturellement" dans le climat local...Quant aux températures, même topo, on passe de tout à rien en toutes saisons, parfois en moins de 24h...Ici le climat est un véritable yoyo...C'est vrai que cet effet yoyo a tendance à s'atténuer en grimpant vers le Nord et on retrouve un climat nettement plus linéaire dans le Nord-Ouest de la France. Mais si on doit parler d'une certaines constance, le climat toulousain est nettement plus constant que le climat bordelais par exemple...happy.png

Je pense que la variabilité pluviométrique pour un même mois d'une année sur l'autre serait à prendre en compte. Ici, on a souvent un mois qui va faire 200 mm une année, puis 30 mm l'année suivante, etc. Ça va donner une moyenne mensuelle autour de 70 mm sur 30 ans, mais ça cache bien des choses...

Moi, je crois simplement que notre Sud-Ouest est à la croisée de nombreuses influences climatiques différentes, qui diffèrent selon les saisons, selon les années...Il suffit d'un flux de Sud-Est pour que l'air soit super sec et que les températures s'envolent, surtout à la saison chaude (par vent de Sud-Est on dépasse les 35° sur la Gironde et les Landes), puis le vent tourne à l'Ouest et les températures dégringolent de 15°, dans la même journée? Pour la pluviométrie même chose, il suffit que l'AA vienne prendre ses quartiers chez nous et on peut enchaîner 3 ou 4 mois supers secs, même ici proche de l'océan, si une dépression stationne dans le Golfe de Gascogne on prend 40 ou 50 mm en 2 jours (voire davantage). Le régime des vents est je pense on ne peut plus important dans la région, et c'est parce que ces mêmes vents ne donnent pas les mêmes effets ici que plus à l'Est qu'on observe souvent des contrastes très nets au sein d'une même journée sur tout le Sud-Ouest.

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Bonjour à tous

Selon l'étude espagnole de Salvador Rivas-Martinez que Dann nous a présentée il y a un an environ, Toulouse est à classer dans le climat "Océanique" (Ic soit l'amplitude annuelle < 21) et "Subméditerranéen" (un mois de l'été avec P < 2,8 T). J'ai un peu fouillé les explications et d'après cette étude Toulouse ne peut pas être classée en méditérranéen, pour ceci, il faut au moins deux mois estivaux avec P < 2T ce qui n'est pas le cas à Toulouse, pas très loin certes mais ce n'est pas le cas.

Oui,

C'est vrai pour toutes les normes que l'on a jusqu'à maintenant pour Toulouse. Mais je ne suis pas sur que ça reste vrai encore aujourd'hui même, car ce que les chercheurs qui ont conclu cette étude voulaient mettre en lumière, c'est la manière dont le climat évolue pour déduire aujourd'hui. Et selon eux donc, toutes les tendances confirment que maintenant, ce climat serait celui-là, et les prochaines normes le confirmeront sans doute.

D'ailleurs, ils partagent la définition de submediterraneen pour Toulouse en ce qui concerne les précédentes normes, mais il concluent qu'aujourd'hui cela a évolué.

Ensuite, concernant l'étude à laquelle tu fais référence, on dirait qu'elle concluerait au classement de Barcelone aussi en submediterraneen.

Du coup Barcelone serait aussi océanique submediterraneen?

Crabo

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Je rebondis sur ta phrase que j'ai mise en gras car ça me paraît vite dit...Bordeaux (puisque je connais on ne peut mieux son climat forcément...tongue.png) est on ne peut plus en domaine océanique, certes avec la position relative d'abri du Golfe de Gascogne (plutôt protecteur à la saison chaude), mais en domaine océanique quand même, et...Il y a tout sauf une constance des précipitations et des températures. Surtout des précipitations...On enchaîne les périodes de sécheresse entrecoupées de mois très arrosées, caractéristique qui a tendance à s'accentuer ces dernières années mais déjà présente "naturellement" dans le climat local...Quant aux températures, même topo, on passe de tout à rien en toutes saisons, parfois en moins de 24h...Ici le climat est un véritable yoyo...C'est vrai que cet effet yoyo a tendance à s'atténuer en grimpant vers le Nord et on retrouve un climat nettement plus linéaire dans le Nord-Ouest de la France. Mais si on doit parler d'une certaines constance, le climat toulousain est nettement plus constant que le climat bordelais par exemple...happy.png

Je pense que la variabilité pluviométrique pour un même mois d'une année sur l'autre serait à prendre en compte. Ici, on a souvent un mois qui va faire 200 mm une année, puis 30 mm l'année suivante, etc. Ça va donner une moyenne mensuelle autour de 70 mm sur 30 ans, mais ça cache bien des choses...

Moi, je crois simplement que notre Sud-Ouest est à la croisée de nombreuses influences climatiques différentes, qui diffèrent selon les saisons, selon les années...Il suffit d'un flux de Sud-Est pour que l'air soit super sec et que les températures s'envolent, surtout à la saison chaude (par vent de Sud-Est on dépasse les 35° sur la Gironde et les Landes), puis le vent tourne à l'Ouest et les températures dégringolent de 15°, dans la même journée? Pour la pluviométrie même chose, il suffit que l'AA vienne prendre ses quartiers chez nous et on peut enchaîner 3 ou 4 mois supers secs, même ici proche de l'océan, si une dépression stationne dans le Golfe de Gascogne on prend 40 ou 50 mm en 2 jours (voire davantage). Le régime des vents est je pense on ne peut plus important dans la région, et c'est parce que ces mêmes vents ne donnent pas les mêmes effets ici que plus à l'Est qu'on observe souvent des contrastes très nets au sein d'une même journée sur tout le Sud-Ouest.

Pour ma part,

Ce que j'entendais par constance, c'était le fait que les précipitations étaient bien réparties sur l'année, et que somme toute, les sécheresses répétitives sur une même période semble quand même très peu fréquentes.

Pour les températures estivales, il est évident que ce coin est un vrai yoyo, tantôt très chaud tantôt très doux. Mais sur les normales, cela reste quand même plus modéré que le midi toulousain.

Crabo

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Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail

Bien répartie sur l'année...Il y a beaucoup plus d'écarts saisonniers dans le climat océanique que dans les dégradés toulousain, parisien, etc...Ici 110 mm pour Novembre contre 50 mm pour Juillet dans les moyennes 81-10, ça fait plus du double et 60 mm d'écart tout de même...Même chose en Bretagne (pour le coup la répartition saisonnière est beaucoup plus homogène dans toute la zone océanique, hormis qu'ici le maximum est plutôt en automne et plutôt en hiver là-haut dans le Nord-Ouest). Pour Toulouse, 74 mm pour Mai au maximum et 37,7 mm pour Juillet au minimum, c'est plutôt constant de mon point de vue...

Du point de vue de la répartition saisonnière, Toulouse a une pluviométrie quasi semblable à toutes les stations du climat océanique dégradé, hormis que le maximum printanier y est plus long (seul Mai sort du lot dans les régions situées plus au Nord). La région Centre a ce même maximum en Mai, puis un relatif creux en Juillet/Août...

Concernant certains autres messages que j'ai pu lire, le minimum de fin d'hiver (vers Février/Mars) il n' a rien de particulier à un climat défini car on l'observe sur quasiment tout le pays...

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Je n'insiste pas.

Pour moi, toutes les saisons en climat océanique ont un taux assez élevé de précipitation. L'irrégularité est sur le fait qu'il y a une saison sèche marquée, et ce n'est quand même pas pleinement le cas en climat océanique. Pour Toulouse cette irrégularité s'affirme plus, jusqu'à devenir déterminante.

Et je pense que c'est ici que ce que dit Dann sur la proximité de ce climat et du climat méditerranéen prend tout son sens. Finalement, il me semble que le seul facteur pluviométrique peut être déterminant pour basculer de l'un à l'autre, et je trouve que la comparaison avec le climat portugais n'est pas si inappropriée. C'est ce qui fait que le climat toulousain est si tangeant.

Crabo

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Bonjour à tous,

Je lis avec intéret ce topic, vous interventions sont très intéressantes. Malheureusement, je n'ai pas de temps d'intervenir régulièrement.

Contrairement à ce qu'on lit parfois, les cumuls de précipitations ne sont pas réguliers sous climat océanique "pur", avec un ratio souvent compris entre 2 et 3 entre le mois le plus sec et le mois le plus humide (81-00):

à Brest 60 mm en juin pour 148 mm en décembre,

à Belle Ile, 34 mm en juin pour 87 mm en octobre,

à La Rochelle 39 mm en juin pour 92 mm en décembre,

à Biarritz, 69 mm en juillet pour 186 mm en décembre,

Quand on progresse dans les terres, que ce soit en direction du bassin parisien ou du bassin aquitain (océanique dégradé), les cumuls de précipitations deviennent plus réguliers au cours de l'année:

à Chartres, 40 mm en février pour 62 mm en octobre,

à Agen, 49 mm en mars pour 75 mm en mai,

à Angers, 39 mm en août pour 71 mm en décembre,

à Toulouse, 38 mm en août pour 74 mm en mai.

Côté précipitations estivales (JJA), on obtient pour quelques stations "sèches" (avec entre parenthèses le nb de jours >=1 mm):

Toulouse: 145 mm (18 jours)

Auch: 150 mm (19 jours)

Angers: 134 mm (19 jours)

On observe encore moins de précipitations en été sur certains coins du littoral altantique (hors climat méditerranéen donc):

Belle Ile: 108 mm (!) (19 jours)

Oléron: 120 mm

La Rochelle: 127 mm (19 jours)

La "sécheresse" estivale de Toulouse trouve donc son équivalent, en terme de quantité et de fréquence de précipitations, dans bien d'autres contrées au climat océanique dégradé (notamment l'Anjou) ou au climat océanique "pur" (valeurs plus faibles à Belle Ile ou La Rochelle).

Niveau ensoleillement, que ce soit sur l'année ou en été, la région Toulousaine ne présente pas des scores exceptionnels pour un climat océanique (données du site MF...91-00?): en été, 680h à Angers, 720h à Toulouse, 730h à Agen et Bordeaux, 775h à Carcassonne (déjà bien faible pour un climat méditerranéen) 790h à La Rochelle (ou Lyon, sous un bien autre climat). Sur l'année: 1799h à Angers, 2031h à Toulouse, 2035 à Bordeaux, 2106h à La Rochelle.

Cela n'engage que moi, mais Toulouse connait un climat océanique dégradé assez classique avec des précipitations plus régulières qu'en climat océanique pur ou qu'en climat méditerranéen, au même titre que le bassin parisien. Il n'y a pas de sécheresse estivale marquée, le niveau de précipitations estivales est plus élevé à Toulouse qu'en Anjou ou que certains secteurs du littoral atlantique. L'ensoleillement (estival ou annuel) n'est pas remarquable à Toulouse, nombre de stations non méditerranéenne font mieux.

Cependant, il est vrai que les températures estivales sont élevées pour un climat océanique dégradé, mais resteraient un peu limitées pour un climat méditerranéen de plaine.

Quant à la combinaison T°/Précipitations, sur un diagramme PP/2*T°, on obtiendrait, pour les 3 mois d'été:

-1 mois sec à Toulouse, (excédent de 16 mm pour les 3 mois)

-1 mois sec à Belle Ile (excédent de 1,6 mm pour les 3 mois)

-1 mois sec à Angers (excédent de 18 mm pour les 3 mois)

-2 mois secs à L'ile d'Yeu (excédent de 3.3 mm pour les 3 mois; juin 17.1°C/39.7mm, juillet 19.1°C/37.8mm, aout 19.3°C/36.8mm).

Bref, pour moi, statistiquement, rien de plus méditerranéen à Toulouse que dans d'autres contrées incontestablement océaniques (pures ou dégradées) en été.

Je ne les ai pas mais les humidités relatives estivales pourraient être un bon indicateur

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Salut,

La "sécheresse" estivale de Toulouse trouve donc son équivalent, en terme de quantité et de fréquence de précipitations, dans bien d'autres contrées au climat océanique dégradé (notamment l'Anjou) ou au climat océanique "pur" (valeurs plus faibles à Belle Ile ou La Rochelle).

Combine-les aux Tm et on en reparle après... default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">Une sécheresse, relative ou absolue, n'est parlante que si on la couple avec les T.

30 mm en juillet à Toulouse n'ont pas les mêmes effets hydrologiques que 30 mm (ou même 10 mm) à Belle-Île...

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C'est bien ce que j'ai fait avec le ratio 2x temperature / précipitations? Un peu empirique je te l'accorde si c'est a cela que tu voulais en venir. Et 10mm a belle ile, avec son ensoleillement supérieur a celui de toulouse, induiraient je pense une certaine sécheresse, malgré une humidité de l'air logiquement elevée et des temperatures moindres

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C'est bien ce que j'ai fait avec le ratio 2x temperature / précipitations? Un peu empirique je te l'accorde si c'est a cela que tu voulais en venir. Et 10mm a belle ile, avec son ensoleillement supérieur a celui de toulouse, induiraient je pense une certaine sécheresse, malgré une humidité de l'air logiquement elevée et des temperatures moindres

Je ne pense pas que la sécheresse écologique de Toulouse et celle du nord-ouest de la France soient comparables... Il ne faut tout de même pas exagérer ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">Ce n'est pas pour rien que la région toulousaine est un des secteurs les plus secs de France (au niveau des sols), et ce très régulièrement.
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Je voulais dire que belle ile reçoit tout de meme un quart de pluie en moins que toulouse en été, et a un ensoleillement superieur...de quoi compenser une bonne partie des tm plus elevees de toulouse et l'humidité de l'air liée a l'océan

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Je voulais dire que belle ile reçoit tout de meme un quart de pluie en moins que toulouse en été, et a un ensoleillement superieur...de quoi compenser une bonne partie des tm plus elevees de toulouse et l'humidité de l'air liée a l'océan

J'ai bien compris, mais je demande à voir... C'est pas 1 ou 2 °C de plus qu'il y a à Toulouse, et il ne pleut pas beaucoup plus qu'à Belle-Île. Quant à l'ensoleillement supérieur à Belle-Île qu'à Toulouse, là aussi je demande à voir. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Le débat ici n'est pas de savoir si Toulouse est la station la plus sèche du domaine océanique ou pas.

La question est de savoir si cette ville est toujours dans le domaine océanique aujourd'hui.Mais j'entends bien les remarques, mais malgré tout, je ne peux que difficilement me résoudre à manquer de considération pour une étude sérieuse, faite par des gens sérieux.

Cette étude ne se réfère pas qu'à ce seul facteur pluviométrique. La chaleur estivale plus prononcée comme l'explique très justement Canada, mise en relation avec l'evapotranspiration et la pluviométrie décroissante, les amène à conclure que le climat toulousain évolue.

Crabo

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

À Thierry ('Canada Goose') et JB63, et à tous,

Je m'excuse de dire ça de cette façon, mais... j'ai la réponse !

Ce concept de sécheresse estivale, en prenant en compte les différents paramètres (températures moyennes, précipitations, nombre de jours de précipitations, humidité relative moyenne, niveau d'insolation, vent), je l'ai déjà calculé et j'en ai même sorti un résultat cartographique.

Voici ce que cela donne...

Sur cette carte figurent les indices Ihe et IhA. Le premier (c'est celui qui nous intéresse ici, valeur en vert

), Ihe, est l'indice d'humidité estivale.

Ihe > 30 : étés humides, les sécheresses estivales écologiques sont exceptionnelles.

10 < Ihe < 30 : étés globalement humides, sécheresse assez rare.

0 < Ihe < 10 : étés assez secs, mais les périodes de sécheresse écologique sont moins fréquentes que les périodes humides.

Ihe = 0 : limite de la sécheresse estivakes écologique habituelle (une des limites du climat méditerranéen)

-10 < Ihe < 0 : Présence d'une sécheresse écologique estivale, mais restant assez faible.

-30 < Ihe < -10 : sécheresse assez marquée

etc...

Cette carte a été effectuée à partie des données 1950-2000, afin que cela corresponde le plus possible à la végétation en place.

Ainsi, les normales climatologiques actuelles sont effectivement légèrement plus sèches (donc donneraient des Ihe légèrement plus bas) que ceux figurant sur la carte. Cependant, toutes ces valeurs permettent d'effectuer des comparaisons assez précises.

À noter que la ligne orange foncé située sur le littoral atlantique correspond à la limite Ihe = 0. C'est à dire que toute la zone située à l'ouest de cette ligne connaît régulièrement une sécheresse écologique estivale. La ligne orange clair plus dans l'intérieur correspond à Ihe = 10.

ihaatlantique.jpg

On constate donc que Toulouse était déjà tout près de connaître une sécheresse estivale (en 1950-2000), mais on constate également que cette sécheresse estivale toulousaine est du même niveau que celle qui règne à la pointe Penmarc'h !

Et surtout qu'un bonne partie du littoral atlantique (pourtant très océanique) connaît une sécheresse estivale plus marquée qu'à Toulouse, et ce malgré des T°c pourtant plus basses.

Même Nantes est légèrement plus sèche en moyenne que Toulouse l'été.

Mais je ne parle pas ici des deux derniers étés qui ont cette fois été bien plus secs à Toulouse. Je parle de normale...

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La "sécheresse" estivale de Toulouse trouve donc son équivalent, en terme de quantité et de fréquence de précipitations, dans bien d'autres contrées au climat océanique dégradé (notamment l'Anjou) ou au climat océanique "pur" (valeurs plus faibles à Belle Ile ou La Rochelle).

La sécheresse estivale à Toulouse est tout sauf océanique (atlantique).

Les pluies estivales sont une rencontre de l'air océanique atlantique (frais et nuageux) et de l'air continental (chaud et riche en vapeur d'eau) (avec des forçages d'altitude bien sûr...). Tant qu'il n'y a pas d'air continental, on a une sécheresse estivale "océanique". (Bretagne notamment). L'air continental se manifeste principalement au pied des Pyrénées et globalement sur l'axe SO-NE. Mais il s'arrête dans un grand quart SE incluant Toulouse, ce qui correspond globalement au régime méditerranéen avec un air trop chaud et sec en altitude. Toulouse est aidée dans sa sécheresse estivale par les Pyrénées qui foehnent la masse d'air et forcent le vent d'autan.

Donc la sécheresse estivale toulousaine, c'est à la fois le régime méditerranéen et une caractéristique propre (foehn+autan). Cette situation n'empêche pas la température de grimper, mais ça empêche la vapeur d'eau de s'accumuler (autan) et l'air de s'ennuager (foehn).

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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)

La sécheresse écologique des sols dépendent bien évidemment comme cela a été dit des précipitations et de la température mais aussi de l'humidité relative, l'insolation et surtout ce que l'on oublie souvent du vent (l'autan par exemple qui joue énormément sur l'évapotranspiration des sols).

Ce n'est pas une statistique de 30 ans mais voici l'indice d'humidité des sols depuis le 1er Octobre 2010.

Vous verrez que la région toulousaine n'a jamais connu de sols saturés.

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