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Statistiques et anomalies climatiques nationales


Aldébaran

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Je reviens sur l'été 2022 pour une petite mise en perspective de son bilan thermique par rapport aux tendances long terme. Comme on l'a vu, à l'échelle nationale, cet été s'est classé en 2ème place de

Pour répéter sur la France entière l'exercice que j'avais fait sur la série des moyennes annuelles de Toulouse, voici ce que donne l'anomalie de 2022 mise dans le contexte d'un siècle de données. Comm

Voilà, il n'est pas impossible (pas acquis non plus) que nous vivions l'hiver le plus doux de l'histoire des relevés.   Après un mois de décembre à +2.4°C, nous avons en un mois de janvier à

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Grenoble (limite Eybens)
Le 24/05/2020 à 11:10, Cotissois 31 a dit :

 

Après l'anomalie record entre juin 2006 et mai 2007, Paris a eu l'été 2007, le plus froid depuis 1993 et a eu 3 périodes de 12 mois en anomalie zéro ou négative.

C'est un exemple caricatural quand on y pense, mais il faut bien rester ouvert à tout.

 

De même, le fameux été 2003 faisait suite à 2 étés globalement frais et sombres (2001 et 2002)

À l'inverse, on se souvient aussi de l'horrible été 1977, qui faisait suite à l'incroyable (pour l'époque) été 1976...

Il y a souvent eu ces phénomènes de "compensation"

 

Ce qui est inédit, il me semble, actuellement, c'est la succession d'années "record".

Tout de même, dans l'Isère, les étés 2018 et 2019 sont tous les 2 sur le podium des étés les plus chauds et les plus ensoleillés (seul l'intouchable 2003 les devance)

Et il semblerait bien que l'été 2020 prenne le même chemin...

Et ces données de 2018 et 2019 se basent sur la station de Saint-Geoirs, qui est située en rase campagne, peu suspecte d'être influencée par l'urbanisation...

 

 

 

Modifié par Dionysos
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Frontonas (230 m)
il y a une heure, Dionysos a dit :

 

De même, le fameux été 2003 faisait suite à 2 étés globalement frais et sombres (2001 et 2002)

À l'inverse, on se souvient aussi de l'horrible été 1977, qui faisait suite à l'incroyable (pour l'époque) été 1976...

Il y a souvent eu ces phénomènes de "compensation"

Ce qui est inédit, il me semble, actuellement, c'est la succession d'années "record".

oui ; pour moi je distingue 3 étapes dans le rechauffement de ce siècle : [2003-2010] , avec bien sûr la fameuse canicule, suivie par 2006 par exemple, c'est une période avec des épisodes de douceur/chaleur graduellement de plus en plus longs et fréquents mais toujours à un moment ou à un autre comme tu le soulignes, compensés ou contrebalancés par des passages plus frais/froids. [2010-2017]  c'est la 2ème étape, coups de douceur/chaleur prolongés et fréquents, non toujours compensés ; la 3ème c'est l'actuelle, depuis le printemps 2018, avec de la douceur en permanence...

Modifié par sebinnis
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  • 2 weeks later...

Selon le climatologue Benjamin Pohl:

 

« Le réchauffement climatique s’accélère. »

« Il n’est pas uniquement dû aux activités humaines »

«les îlots de chaleur ajoutent 6 à 7 °C l’été, par rapport à la plaine de Saône. À Paris, c’est +12 °C. »

 

Interview large public, c'est important de le péciser: https://www.bienpublic.com/environnement/2020/06/05/le-rechauffement-s-accelere

 

Si il dit vrai, alors quand les variateurs naturels vont s'inverser, alors l'accélération pourrait arrêter, ce qui me semble aussi peu fiable que l'observation d'une accélération au point d'être affirmatif.

Si il dit vrai au niveau des îlots de chaleur, alors comme on ne passe pas d'une anomalie de +5°C à 0°C sans une certaine distance spatiale, alors le réseau de mesure est à corriger en de nombreux postes d'observations pourtant bien noté?, notamment en région enclavée, jusqu'à se demander si cela ne resituerait pas un peu le réchauffement français dans un ensemble plus homogène. Faudrait t'il 2 bases de données pour mesure le réchauffement climatique? cela existe-il déjà? 

 

Sachant (par anticipation) qu'opposer la station du Mont Aigoual à celle de Brest pour défendre tel ou tel point de vue, c'est faire abstraction de l'évolution de l’occurrence des flux, de l'évolution locale des sst, et de celles des inversions.

 

Je n'en sais rien mais c'est sujet intéressant.

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Si l'effet d'îlot t de chaleur  Parisien t'intéresse, Meteo France a fait un petit dossier là dessus

 

A la lecture des extraits que tu a cités, j'ai sursauté parce que ça a l'air de dire

1 que les activités humaines ne sont pas prépondérantes 

2 que les effets d'îlot de chaleur sont en moyenne de ces ordres  alors que c'est exceptionnellement qu'on peut atteindre ces valeurs.

Dans la littérature, il y a une certaine confusion antre augmentation de température à 2m et température de la surface  parce que beaucoup de papiers utilisent des données satellite Landsat ou MODIS et que dans ce cas, ce que l'on mesure c'est la température d'émission, cad la température de la surface même.

 

En lisant l'article du Bien Public, c'est plus clair

 

PS: il me semble que ces effets sont bien connus et bien pris en compte., le pb que ça pose et qui n'est pas assez souligné c'est que si on s'attend à des vagues de chaleur de 40°C et plus en région parisienne par exemple, il faut ajouter l'effet d'îlot de chaleur. De plus, il faudra ajouter la "rétroaction positive" de l'usage de la clim qui pourrait encore ajouter 1 ou 2 degrés  suivant qu'il y sera beaucoup fait recours ou moins.

Modifié par sirius
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Si vous voulez déplacer la discussion ici, le problème est toujours le même. Il n'y a pas d'accélération du réchauffement climatique en France.

Eventuellement, on a franchi un palier depuis 2014 (à voir), mais on en a franchi 2 ou 3 d'un coup dans les années 1990.  C'est donc toujours un ralentissement.

Le fait que vous ayez supprimé sans préavis tous les messages de la discussion précédente n'est pas cordial.

Le jour où le nouveau rapport du GIEC sortira (bientôt) et où Météo-France fera un point sur le multi-décennal (ils seront obligés de parler un jour), on en rediscutera.

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Paris 16 (75) / Mulhouse (68)
il y a 16 minutes, Cotissois 31 a dit :

Si vous voulez déplacer la discussion ici, le problème est toujours le même. Il n'y a pas d'accélération du réchauffement climatique en France.

Eventuellement, on a franchi un palier depuis 2014 (à voir), mais on en a franchi 2 ou 3 d'un coup dans les années 1990.  C'est donc toujours un ralentissement.

Le fait que vous ayez supprimé sans préavis tous les messages de la discussion précédente n'est pas cordial.

Le jour où le nouveau rapport du GIEC sortira (bientôt) et où Météo-France fera un point sur le multi-décennal (ils seront obligés de parler un jour), on en rediscutera.

 

Tout à fait d'accord, je ne reviendrai pas sur la discussion que l'on a pu avoir sur l'autre topic. Je conçois bien que ce n'était pas le sujet (ce que j'avais précisé en commençant mon message), mais de là, à supprimer entièrement les messages, ce n'est pas correct. Chacun passe du temps à écrire un message, à aller chercher des sources, des illustrations, etc.., ce n'est pas pour qu'il se retrouve supprimé. Un déplacement sur ce sujet aurait été une bonne action. Bref ! 

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Je n'irais pas jusqu'à affirmer qu'il n'y pas d'accélération, mais plutôt qu'il y a peut-être plusieurs grilles de lectures.

C'est celle de l'évolution en pleine campagne, à dispersion de flux égale dans le temps qui m'intéresse le plus, c'est en fait une lecture fictive, c'est assez bizarre comme point de vue car il n'y a qu'un seul climat, mais bon c'est peut-être une des raisons expliquant cette défiance relative vis à vis des relevés.

 

Les records de froids mensuels parfois battus ce matin dans le centre ouest (merci à Bunk pour le recap') montrent que soit la situation synoptique est dingue, soit que l'élargissement de l'ET suit la pente, soit que notre pente affichée est à lire avec précaution.

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il y a une heure, Cotissois 31 a dit :

Si vous voulez déplacer la discussion ici, le problème est toujours le même. Il n'y a pas d'accélération du réchauffement climatique en France.

Eventuellement, on a franchi un palier depuis 2014 (à voir), mais on en a franchi 2 ou 3 d'un coup dans les années 1990.  C'est donc toujours un ralentissement.

Le fait que vous ayez supprimé sans préavis tous les messages de la discussion précédente n'est pas cordial.

Le jour où le nouveau rapport du GIEC sortira (bientôt) et où Météo-France fera un point sur le multi-décennal (ils seront obligés de parler un jour), on en rediscutera.

Et puis de toute façon, si on commence à comparer lundi avec mardi, on ne va pas s'en sortir. Après il y a aussi la lecture de l'évolution de l’occurrence des records , je veux dire l'évolution du taux de records chauds comparé à celui des records froids en ratio au total des records, en ce sens, je me demande si on vérifie une accélération, j'aurais tendance à supposer que oui.

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Je vous suggère une chose : arrêtez de placer le mot "accélération" dans les discussions, car le monde technique/scientifique ne vous comprend pas.

 

PS: j'espère que la modération prendra note du fait que le rapport des "like" commence à s'inverser, il ne suffit plus de citer des médias pour maximiser les "like" ;)

Modifié par Cotissois 31
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Posté(e)
Grenoble (limite Eybens)
Le 05/06/2020 à 13:36, sebb a dit :

Selon le climatologue Benjamin Pohl:

 

« Le réchauffement climatique s’accélère. »

« Il n’est pas uniquement dû aux activités humaines »

«les îlots de chaleur ajoutent 6 à 7 °C l’été, par rapport à la plaine de Saône. À Paris, c’est +12 °C. »

 

Interview large public, c'est important de le péciser: https://www.bienpublic.com/environnement/2020/06/05/le-rechauffement-s-accelere

 

Si il dit vrai, alors quand les variateurs naturels vont s'inverser, alors l'accélération pourrait arrêter, ce qui me semble aussi peu fiable que l'observation d'une accélération au point d'être affirmatif.

Si il dit vrai au niveau des îlots de chaleur, alors comme on ne passe pas d'une anomalie de +5°C à 0°C sans une certaine distance spatiale, alors le réseau de mesure est à corriger en de nombreux postes d'observations pourtant bien noté?, notamment en région enclavée, jusqu'à se demander si cela ne resituerait pas un peu le réchauffement français dans un ensemble plus homogène. Faudrait t'il 2 bases de données pour mesure le réchauffement climatique? cela existe-il déjà? 

 

Sachant (par anticipation) qu'opposer la station du Mont Aigoual à celle de Brest pour défendre tel ou tel point de vue, c'est faire abstraction de l'évolution de l’occurrence des flux, de l'évolution locale des sst, et de celles des inversions.

 

Je n'en sais rien mais c'est sujet intéressant.

 

Dans la même veine,  je viens de tomber à nouveau sur un article (récent, il faudrait que je le retrouve), où on nous ressort que le climat de Lyon "devient méditerranéen" (sic)

Avec toujours cet argument comme quoi les températures moyennes  actuelles de Lyon seraient "celles d'Orange il y a 30 ans" (sic)

Quand bien même ce serait juste (j'avoue n'avoir pas vérifié, mais je suis sceptique), c'est oublier bien vite que le climat méditerranéen ne se résume pas à un niveau de températures, loin de là.

Les îlots de chaleur urbain sont réels (dans l'Isère, il suffit de comparer les températures moyennes de SMH et celles de Saint-Geoirs...)

Le RC est également bien réel (suffit de comparer les hivers actuels avec ceux d'il y a 50 ans...)

Mais de là à parler  de 6° (12° lol) , ou de basculer dans le climat méditerranéen, c'est du délire.

(quand l'insolation moyenne de Lyon sera celle d'Orange il y a 30 ans, on pourra commencer à reconsidérer les choses... 😉   )

 

Modifié par Dionysos
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Il y a 1 heure, Cotissois 31 a dit :

Je vous suggère une chose : arrêtez de placer le mot "accélération" dans les discussions, car le monde technique/scientifique ne vous comprend pas.

 

PS: j'espère que la modération prendra note du fait que le rapport des "like" commence à s'inverser, il ne suffit plus de citer des médias pour maximiser les "like" ;)

Je pense que la modération a autre chose à faire que de s'amuser à comptabiliser les like  pour juger de la pertinence des posts .

C'est placer le débat bien au ras des pâquerettes  et ça me surprend de ta part ! :$ ( je te tutoie, quand on s'est connu on se tutoyait , je ne vois pas pourquoi cela changerait maintenant)

 

P.S. : Et pour précision, je ne suis pas intervenu dans la modération hier ! :$

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il y a 58 minutes, Dionysos a dit :

 

Dans la même veine,  je viens de tomber à nouveau sur un article (récent, il faudrait que je le retrouve), où on nous ressort que le climat de Lyon "devient méditerranéen" (sic)

Avec toujours cet argument comme quoi les températures moyennes  actuelles de Lyon seraient "celles d'Orange il y a 30 ans" (sic)

Quand bien même ce serait juste (j'avoue n'avoir pas vérifié, mais je suis sceptique), c'est oublier bien vite que le climat méditerranéen ne se résume pas à un niveau de températures, loin de là.

Les îlots de chaleur urbain sont réels (dans l'Isère, il suffit de comparer les températures moyennes de SMH et celles de Saint-Geoirs...)

Le RC est également bien réel (suffit de comparer les hivers actuels avec ceux d'il y a 50 ans...)

Mais de là à parler  de 6° (12° lol) , ou de basculer dans le climat méditerranéen, c'est du délire.

(quand l'insolation moyenne de Lyon sera celle d'Orange il y a 30 ans, on pourra commencer à reconsidérer les choses... 😉   )

 

 

C'est un peu simpliste mais il y a une tendance depuis 1990 à des étés + chauds et - humides.

 

Thermiquement l'agglomération lyonnaise n'est plus très loin des valeurs estivales de la basse vallée du Rhône de la période prè-1990.

Tm des étés à Lyon-Bron (91-19) : 21,8°

Tm des étés à Orange (61-90) : 22°

 

Concernant les précipitations (192mm vs 128mm) et l'ensoleillement la marge est encore importante mais il y a une diminution de la moyenne des cumuls des pluies estivales sur la période (91-19) qui associée à la hausse des températures participe à assécher nettement les étés lyonnais.

 

 

Modifié par thib91
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Je pense qu'il ne faut pas parler de "climat méditerranéen", en effet, .. Tout d'abord parce que l'étroitesse d'esprit de la plèbe l'assimile aux vacances et à une certaine douceur de vivre. Ensuite, parce que la végétation ne se déplacera pas aussi rapidement (sans assistance humaine) . 

Par contre, l'argument est vérifié, tous les graphes le montrent, tous les spécialistes le mentionnent, les températures moyennes actuelles sont remontées en latitude ... 

Après, est-ce qu'il y a une accélération ou pas ? ce n'est effectivement qu'une analyse plus détaillée, sur des données de 30 ans, comparer les pentes décennales, vicennales, 

Accélération ou non  des hausses de températures moyennes, accélération ou non des vitesses de déplacements des écosystèmes, accélération ou non de la vitesse de fonte des glaciers, de la banquise, du permafrost, accélération ou non du taux de concentration de CO2.. 

Les disparités entre thématiques, sur tel ou tel secteurs géographiques et selon les décennies choisies seraient sans doute très importantes, et assureraient encore de nombreux débats sur les régions les plus concernées et les plus menacées par le RC.

Sur le plan national, il n'est pas mobilisateur d'évoquer le fait qu'en 2100 on aurait les deux-tiers sud du pays sous la configuration d'un climat méditerranéen. On peut même s'interroger sur la pertinence donc d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments dans cette hypothèse. Les gains seraient alors progressivement estompés sous l'effet  d'hiver plus doux. c'est probablement un jeu à somme nulle avec un équilibrage de la production électrique française qui , chauffant moins des bâtiments mieux isolés, peut faire circuler plus de véhicule électrique. Voilà la vision énergétique française à l'horizon 2030- 2040. 

La vision climato-alarmiste et autres extinction-rébellion (probablement pas Gieciste)  soutient la thèse des "accélérations" car cela serait sans doute plus mobilisateur et sous-entends dans l'inconscient collectif le risque de dérapage, de non-maîtrise, d'accident. Il est beaucoup plus agréable pour la thèse climato-réaliste et leurs lobbys pétro-chimique (probablement pas Gieciste) d'invoquer une progression mesurée, par palier, par plateaux, scientifiquement et techniquement maîtrisé et ou le ressenti peu même être "propre à chacun", et pas si néfaste dans l'ensemble, vous verrez qu'à la fin on y trouvera même que des bons côtés...

j'ai sans doute même mon bon côté... finalement, je préfère Dijon avec un climat méditerranéen, cela me fera moins de kilomètres à parcourir pour entendre les cigales (qui elles se déplacent assez rapidement, mais survivront-elle à un petit coup de frais comme ce matin...huuuuum à suivre).

DijonBRon.png

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Melun (surtout), montois (Donnemarie-dontilly) dans l'Est 77 (parfois)

le thème d'accélération évoque le non contrôle.

Comme on le voit sur tous les sujets possibles et imaginables, le non contrôle - du moins apparent - c'est la panique (Trump, COVID, gilets jaune et j'en passe des vertes et des meilleures). C'est extrêmement vendeur car ça inquiète, égare et pomme les gens.

 C'est pour ça que "accélération" (qui en soi ne veut rien dire : par rapport à quoi? de quoi?) est associée à la panique et se vend très bien. D'autant qu'aujourd'hui les mots n'ont plus vraiment de sens et sont en général non compris. 

 

Concernant la vive et réelle évolution de notre climat depuis 2015 je pense qu'il est prématuré de dire qu'on a franchi un palier pour l'hexagone. C'est d'ailleurs un non-sens météorologique (un palier de quoi ?). C'est comme un "seuil", ça veut dire quoi au juste?

J'ai toujours en tête nos amis québecois très actifs sur IC qui voyaient un tel "seuil" en 2010 / 2011, des années à très fort excédent thermique s'enchaînant avec des hivers extraordinaires. Et des synoptiques inhabituelles qui nous rappellent notre contexte (HP tropicales etc). 

Or, depuis 2 ans, on est globalement dans les normes voire en dessous, ce de façon continue (Ca existe !). A des années lumières de notre Eurasie surchauffée et apparemment inconcevable en France. Mais sans doute du coup pas si inconcevable qu'on ne le pense. Et le "seuil" a du plomb dans l'aile.

 

Reste une tendance à des HP plus puissantes en France, visible en tendance. Ca peut aussi appuyer un réchauffement plus chronique de l'Europe occidentale par rapport à l'AN.

 

Bref, tout ça pour dire qu'une tendance évidente du RC et une belle droite moyenne croissante des graphiques n'interdit pas des variations et oscillations marquées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Modifié par edd
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Il y a 2 heures, Dionysos a dit :

 

Dans la même veine,  je viens de tomber à nouveau sur un article (récent, il faudrait que je le retrouve), où on nous ressort que le climat de Lyon "devient méditerranéen" (sic)

Avec toujours cet argument comme quoi les températures moyennes  actuelles de Lyon seraient "celles d'Orange il y a 30 ans" (sic)

Quand bien même ce serait juste (j'avoue n'avoir pas vérifié, mais je suis sceptique), c'est oublier bien vite que le climat méditerranéen ne se résume pas à un niveau de températures, loin de là.

Les îlots de chaleur urbain sont réels (dans l'Isère, il suffit de comparer les températures moyennes de SMH et celles de Saint-Geoirs...)

Le RC est également bien réel (suffit de comparer les hivers actuels avec ceux d'il y a 50 ans...)

Mais de là à parler  de 6° (12° lol) , ou de basculer dans le climat méditerranéen, c'est du délire.

(quand l'insolation moyenne de Lyon sera celle d'Orange il y a 30 ans, on pourra commencer à reconsidérer les choses... 😉   )

 

Salut,

Effectivement c'est exagéré, à ceci près que l'idée de dire que sa tend vers ---> ne veut pas dire que Lyon est désormais une ville au climat méditerranéen.

 

C'est donc attribué uniquement à certaines périodes, notamment l'été, et dans certains types de flux, d'où cet intérêt de quantifier l'évolution des flux. Il est évident que par caricature pleinement consciente,  si on double l’occurrence des flux de SO englués en région lyonnaise donc coiffés plus au nord, il n'ait pas besoin de RC pour identifier un rapprochement au climat méditerranéen vs les années où ce n'était pas le cas.

 

 Reste que le RC étant partout tout le temps, à forcément son mot à dire sur la dynamique et la répartition spatiale et temporaire. Tout comme on arrive, en tout cas selon certaines études à retracer la phase de l'amo uniquement par l'évolution du débit de certaines rivières, étant donné son influence supposée sur l’occurrence de chaque signe de la nao.

 

Pour ce qui est des +6 (voire +12°C) d'écarts entre les centres villes et les campagnes du même biotop de départ, cela est réellement mesuré Dionysos, c'est énorme mais ce n'est pas linéaire dans le temps, même si ça peut être durable en période anticyclonique surtout l'été (albédo urbain fort  faible!). Le lien fournit par Sirius explique très bien ça. Mais sur le fond cela ne me choque pas plus que ça. Le problème c'est qu'on ne passe pas d'un coup du centre ville à la campagne, les stations doivent être influencées à degrés variable selon les situations météo, leurs zones d'influence doivent alors se superposer dans le temps, comme les cercles des jeux olympiques, ce qui donne un effet irrégulier d'un jour à l'autre qui n'est pas facile à quantifié. Ce n'est pas parce qu'une station affiche un matin 5°C de moins que celle du centre ville voisin, qu'elle n'en aurait pas affiché 5.1°C de moins avant la poussée de lotissements dortoirs dans les 2 km qui l'entourent. Ou bien c'est à négliger ce que semble suggérer Meteo France par ses publications officielles sur les chiffres au fil du temps, ou bien c'est quantifiable en cumul degré sur un an,  je n'en sais rien, surtout en demande de lecture à ce sujet en fait'

Modifié par sebb
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Grenoble (limite Eybens)
Il y a 5 heures, sebb a dit :

Pour ce qui est des +6 (voire +12°C) d'écarts entre les centres villes et les campagnes du même biotop de départ, cela est réellement mesuré Dionysos, c'est énorme mais ce n'est pas linéaire dans le temps, même si ça peut être durable en période anticyclonique surtout l'été (albédo urbain fort  faible!). Le lien fournit par Sirius explique très bien ça. Mais sur le fond cela ne me choque pas plus que ça. Le problème c'est qu'on ne passe pas d'un coup du centre ville à la campagne, les stations doivent être influencées à degrés variable selon les situations météo, leurs zones d'influence doivent alors se superposer dans le temps, comme les cercles des jeux olympiques, ce qui donne un effet irrégulier d'un jour à l'autre qui n'est pas facile à quantifié.

 

Justement, dans la région de Grenoble, il se trouve que nous avons 2 stations, l'une très "rurale" (Saint-Geoirs, MF) et l'autre très "urbaine" (SMH, IC), distantes de 35km à vol d'oiseau.

Quand on compare les températures "actuelles", disons sur la dernière décennie, on voit un avantage quasi systématique à la station "urbaine" (SMH). Cet avantage est en moyenne annuelle de , aussi bien sur les tn que les tx.

Mais il est plus marqué en été qu'en hiver (même sur les tn), et  d'une manière générale, plus marqué quand les conditions climatiques sont favorables.

Exemples récents de cette dernière affirmation : hier et aujourd'hui , 2 journées de l'été météorologique mais bien "maussades", les tx des  2 stations ont été quasi-similaires... Alors que lors ce printemps 2020 très ensoleillé, il y a eu presque systématiquement un écart de tx, souvent assez marqué, entre les 2 stations (en faveur de l'urbaine, donc...)

 

 

Modifié par Dionysos
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Le 19/05/2020 à 20:28, Arkus a dit :

 

image.thumb.png.840e63482359a6925f0141ded5f0551f.png

 

 

 

@Arkus

Peux-tu tracer la moyenne glissante sur 11 ans ?

A chaque fois que je parle de plateau, c'est parce que les graphiques de Météo-France montrent un plateau de cette moyenne. Je ne le fais pas "à la louche".

Sur ton graphique, on jurerait que ta moyenne glissante est différente...?

 

Modifié par Cotissois 31
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Il y a 5 heures, Cotissois 31 a dit :

 

@Arkus

Peux-tu tracer la moyenne glissante sur 11 ans ?

A chaque fois que je parle de plateau, c'est parce que les graphiques de Météo-France montrent un plateau de cette moyenne. Je ne le fais pas "à la louche".

Sur ton graphique, on jurerait que ta moyenne glissante est différente...?

 

 

Je pense que l'impression de différence vient du fait que c'est un graphique jour par jour, alors que les données habituellement publiées sont représentées au pas annuel, mais au fond c'est le même signal, seul l’échantillonnage change. Je pense en revanche que le jour par jour permet de mieux rendre compte de la variabilité, et permet donc une interprétation visuelle un peu plus robuste, mais ce n'est que mon avis.

 

Si je fais une moyenne glissante sur 11 ans, je vois bien la bosse au début des années 2000, et le creux 10 ans plus tard avec un plateau entre les deux, mais que nous avons désormais largement quitté :

 

image.thumb.png.1b4dd645d40df18efc6aefb73eaa707e.png

 

 

Du point de vue de l'observation factuelle, on peut effectivement dire qu'au pas décennal les températures ont augmenté nettement pendant les années 1990 et peu pendant les années 2000. Par contre je crois qu'il est inapproprié d'interpréter (et d’extrapoler) ça en terme de réchauffement climatique anthropique. Ce qu'on observe c'est uniquement une superposition de signaux :

- Bruit météo au pas infra- à pluri-annuel

- Variabilité naturelle au pas décennal à muti-décennal

- Tendance de fond lié au RCA

- Et autres ...

Le premier terme est facile à filtrer, par contre j'ai cru comprendre que si en global on sait découpler les différents autres termes, en régional ça reste plus ou moins une question ouverte. Sachant qu'il y a large recouvrement des leurs constantes de temps respectives, c'est loin d'être trivial (sans même parler de rétroaction) : si on considère une variabilité sur une période de 60 ans en France liée à l'AMO, en 60 ans le RCA a largement le temps de changer de pente.

 

Donc aujourd'hui pour voir la vitesse du RC en France, à part filtrer sur une période assez longue, je ne vois pas ce que l'on peut dire de plus. Si on prend un vrai filtre (ici gaussien, avec sigma = 30 ans donc largeur à mi-hauteur d'environ 60 ans), la pente actuelle a été acquise en fin des années 80 et n'a pas trop bougé depuis :

 

image.thumb.png.03919db3297d008c78048f550289f4f9.png

 

Si je compare à la référence NOAA, avec un loess, on est sur quelque chose d'assez similaire. Pas de ralentissement, pas d'accélération :

 

plot.png.305bd74dab2897fefa24ec491f1c36cf.png

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@Arkus, par curiosité, est-ce que tu aurais la possibilité de réaliser le même type de courbe moyennée sur 10 ans mais par saisons ?

 

Intuitivement, j'ai tendance à penser que le creux centré sur 2010 en moyenne décennale glissante correspond à la séquence d'hivers plus frais rencontrés durant cette période, et qui ont contrasté avec les hivers doux en zonal excessivement persistant des années 1990. Et que sur les autres saisons, sauf potentiellement l'automne, on ne doit pas constater une courbe aussi "bosselée". Mais peut-être n'est-ce qu'une sensation faussée ?

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Posté(e)
Grenoble (limite Eybens)
Le 08/06/2020 à 12:17, thib91 a dit :

 

C'est un peu simpliste mais il y a une tendance depuis 1990 à des étés + chauds et - humides.

 

Thermiquement l'agglomération lyonnaise n'est plus très loin des valeurs estivales de la basse vallée du Rhône de la période prè-1990.

Tm des étés à Lyon-Bron (91-19) : 21,8°

Tm des étés à Orange (61-90) : 22°

 

Concernant les précipitations (192mm vs 128mm) et l'ensoleillement la marge est encore importante mais il y a une diminution de la moyenne des cumuls des pluies estivales sur la période (91-19) qui associée à la hausse des températures participe à assécher nettement les étés lyonnais.

 

 

 

Sur le Centre-Est d'une manière générale, on note effectivement  une tendance nette à des étés plus secs et plus ensoleillés.

Ceci est surtout valable pour la période allant du 15 juin au 15 septembre (la 1ère quinzaine de juin restant plus aléatoire : 2019 et 2020 en étant d'ailleurs de bonnes illustrations...)

Les températures estivales sont également plus élevées en moyenne , mais cette hausse moyenne des températures est valable pour toutes les saisons.

Sur les saisons autres que l'été, on ne note pas d'évolution particulière des précipitations et de l'insolation (ou alors marginale)

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Citation

mais que nous avons désormais largement quitté

 

Merci pour le calcul.

On retrouve plutôt le résultat de Météo-France même si eux aplatissent le graphique.

On verra dans 10 ans si on a quitté ce plateau, tu vas trop vite en disant "largement quitté" alors qu'on ne sait même pas si on l'a quitté.

Encore une fois, les modèles connus poussent à prolonger le plateau, ce n'est pas rien comme argument.

 

Citation

Pas de ralentissement, pas d'accélération

 

Si tu lis la valeur de la pente finale de ce Loess, tu devrais comprendre qu'il y a un problème. La valeur est bien trop élevée.

Le problème des fits, je l'ai déjà dit à ChristianP, c'est qu'ils extrapolent sur les bords. En théorie, il faut le signal futur pour fitter sur le bord récent, ce qui est impossible au sens observationnel. Du coup, il faut anticiper un signal futur pour fitter le mieux aux bords.

Modifié par Cotissois 31
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il y a 39 minutes, Cotissois 31 a dit :

 

Merci pour le calcul.

On retrouve plutôt le résultat de Météo-France même si eux aplatissent le graphique.

On verra dans 10 ans si on a quitté ce plateau, tu vas trop vite en disant "largement quitté" alors qu'on ne sait même pas si on l'a quitté.

Encore une fois, les modèles connus poussent à prolonger le plateau, ce n'est pas rien comme argument.

 

 

Tu ne veux pas que l'on parle d'accélération

Mais le "plateau", c'est pas mieux.....et même plus tiré par les cheveux 

 

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