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Statistiques et anomalies climatiques nationales


Aldébaran

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Le 05/02/2020 à 22:56, RidersOnTheStorm a dit :

 

Ca donnerait quoi les valeurs pondérées sur les 7 dates mentionnées ?

 

 

Par curiosité, j'ai fait l'exercice de reconstruire les valeurs de l'indicateur thermique national pour voir ce que ça donnait. Bon forcément je trouve des chiffres un poil différents : même sans savoir exactement quels sont les algorithmes utilisés par MF (gestion des données manquantes, homogénéisation, ...) sur les valeurs brutes je retombe à quelque chose de proche du graphique en lien. Par contre le calcul de la pseudo-moyenne quotidienne diffère un peu : c'est très lissé pour MF, de mon côté j'utilise souvent une moyenne glissante qui garde un peu de bruit, j'ai testé aussi avec un filtre gaussien qui lisse plus, mais ça reste différent.

 

Avec une moyenne glissante, voici les 7 anomalies de Tm les plus hautes que je trouve :

    Date    Anomalie (°C)
1   1989-12-16   9.1
2   2019-06-27   8.5
3   2020-02-03   8.5
4   2019-07-25   8.3
5   2007-01-19   8.3
6   2003-08-05   8.2
7   1958-02-14   8.1

 

Et maintenant si on normalise :

    Date   Anomalie (écart-types)
1   2019-07-25   3.26
2   2003-08-05   3.26
3   2019-06-27   3.19
4   2016-09-13   3.12
5   2003-08-09   3.09
6   2019-07-24   3.01
7   2003-08-10   3.00

Et le 3 février 2020 se retrouve seulement en 14ème place avec 2.87 écart-types.

 

 

Maintenant que j'ai les données, ça me permet de répondre à ma propre question sur la moyenne annuelle glissante, sachant que certaines stations sont très près de battre leur année glissante la plus chaude (Nîmes, Toulouse) voire l'on déjà fait depuis quelques jours (Clermont-Ferrand). A l'échelle de la France, on frôle actuellement les +1.5°C d'anomalie sur 81-10, on peut donc rapidement s'approcher de la deuxième place à +1.6°C qui a moins d'un an, le record étant sur juin 2006-mai 2007 à +1.8°C :

 

 

image.thumb.png.1f591c28920cc82ce4e9b42c3d51f9c7.png

 

Mais surtout ce qui est "intéressant", c'est que cette haute valeur est atteinte avec des anomalies chaudes concentrées sur les 8 derniers mois, et malgré les 4 précédents qui ont été raisonnables. Comme on est déjà en "sortie de route" à +1.9°C d'anomalie sur ces 8 derniers mois, il suffirait d'avoir +1.6°C sur les 4 prochains pour battre le record annuel, ce qui semble tout à fait en ligne avec les dernières tendances, voire les prévisions saisonnières.

 

Quant à l'hiver qui commence à tirer sur sa fin, je mettrai effectivement une pièce pour un record sur la période calendaire. La moyenne glissante sur 3 mois a fait un bond récent en sortant la période fraîche de novembre et en rentrant la douceur en cours sur février, si on continue sur cette lancée les 15 prochains jours ça devrait être tout à fait possible :

 

image.thumb.png.1c5d414820be3ccbfb2513b3f91702af.png

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Je reviens sur l'été 2022 pour une petite mise en perspective de son bilan thermique par rapport aux tendances long terme. Comme on l'a vu, à l'échelle nationale, cet été s'est classé en 2ème place de

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Voilà, il n'est pas impossible (pas acquis non plus) que nous vivions l'hiver le plus doux de l'histoire des relevés.   Après un mois de décembre à +2.4°C, nous avons en un mois de janvier à

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Bonjour à toutes et à tous,

 

Je me suis livré à quelques petites stats sur la station d'Orléans - Bricy : température minimale extrême hivernale et nombre de jours de gel (je veux dire sans dégel en journée).

 

 

image.png.1a3d2fa2fc429fa7fd0e145faf742a27.png

 

D'abord les températures extrêmes : la dernière fois que les températures ont plongé au moins une fois en dessous de -15°C lors d'un hiver, c'était en 2012. Et les températures minimales extrêmes sont de moins en moins froides au fil du temps, avec en gros un gain de 4 °C entre 1939-1940 (en considérant les mesures fiables) et février 2012. Après, évidemment, il faut voir et comparer si les synops sont identiques ou pas !

 

Puis la date de ces températures extrêmes :

 

image.png.99425565d5e3527e53dd7b7f13240052.png

 

Les ordonnées négatives correspondent au nombre de jours avant le nouvel an (donc en décembre ou fin novembre, sauf exception). Et inversement pour les ordonnées positives. La droite de régression montre, même si ça n'est pas flagrant, que le jour des températures minimales extrêmes est de plus en plus précoce : en gros, d'un point de vue purement statistique, on serait passé en trois quarts de siècle du 20 janvier à début janvier. 

 

Enfin le nombre de jours sans dégel :

 

image.png.3c003dd5ba3f1eb43ce71f9270949dd4.png

 

Evidemment c'est très variable d'une année à l'autre; Néanmoins, la courbe rouge permet de voir l'évolution décennale. La régression linéaire (rouge, tiretés) laisse entrevoir une intersection avec l'axe des x (statistiquement plus de journée sans dégel) en 2075 (cf. l'équation). On peut voir aussi une baisse du nombre maximum des jours de gel pendant un grand hyver : plus de 30 en 1962-1963, moins de 20 en 1985-1986, et 15 en 2009-2010.   

 

Voilà.

 

Bon dimanche à toutes et à tous,

 

Zonal 45

 

Présentation1.pptx

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Merci Zonal pour ces stat de qualité, et merci aussi aux autres, Arkus etc...

 

Ah cet hiver 63 qui crève tous les plafonds, quels qu'ils soient... Quelle référence !

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Aucun mois significativement (+ d'un degré) sous les normes depuis février 2018 (ou peut-être simplement mai 2019 sur le fil, je ne sais plus), quoi qu'il en soit statistiquement on a franchi un cap dans le réchauffement depuis avril 2018. De tous temps il y a eu des épisodes de douceur/chaleur marquée, en témoignent les nombreux records absolus qui datent encore du 20ème siècle mais ils étaient toujours compensés à échéance raisonnable par une période plus fraiche/froide. On peut prendre (parmi tant d'autres) pour exemple la canicule historique de 2003, qui aura été contrebalancée la même année par 3 autres mois bien plus frais que la norme (janvier, février, octobre). Là on l'attend depuis 18 mois cette compensation (l'été 2018 anormalement chaud aurait "dû" selon les relevés passés connaître son opposé frais avant l'été 2019)... notre "climat tempéré" me semble réellement mis à mal pour la première fois. Se dirige t on vers un climat de type méditerranéen (que je qualifierais d'"excessif" en comparaison) sur tout le territoire plus tôt que prévu ?

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On est effectivement dans une période inédite sur les 2 dernières années, mais j'ai l'impression que c'est vraiment depuis 2013 qu'on a pris ce virage. Si on rembobine un peu et que l'on regarde les 30 dernières années, c'est-à-dire juste après la hausse franche à la transition 80-90, en prenant un pas saisonnier :

 

image.thumb.png.1504b8944c863833e3c3317bceecfcee.png

 

On voit effectivement que l'anomalie de la saison chaude 2003, bien qu'encore inégalée à ce jour, fut relativement courte en entourée de périodes plus raisonnables, avec toutefois déjà un certain manque de périodes froides sur le créneau 2000-2005 en gros.

Après, il y a eu la grosse séquence chaude 2006-2007, mais sur toute la période 2005-2013 on a quand même vu plusieurs saisons assez fraîches, dont certaines ont d'ailleurs fait les belles heures du forum.

Par contre ensuite, à partir de l'été 2013 précisément, c'est le néant : plus aucune anomalie froide significative, et à l'inverse, un enchaînement presque sans pause d'anomalies chaudes marquées, avec un accentuation de la tendance sur les 2 dernières années.

 

Je me suis amusé à regarder à quel pas de temps il fallait se placer pour faire apparaître ces tendances de manière bien visible, et en fait pas besoin d'allonger à 30 ni même 10 ans : sur une moyenne à 2 ans seulement, cela se voit parfaitement. Nous sommes bien dans une période record, et au passage on voit bien à quel point nous sommes sorties de la "norme" 1981-2010 :

 

image.thumb.png.c2e5af3d142f5a0ca2c585f0527b74ac.png

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Merci pour ces chiffres @Arkus .

 

Cela confirme ce dont on discutait avec certains dont @th38, le franchissement d'un seuil après le printemps froid de 2013, miroir du seuil franchi en 1987 après un printemps lui aussi froid. 

 

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Citation

au passage on voit bien à quel point nous sommes sorties de la "norme" 1981-2010

 

C'est vrai mais faisons l'exercice 10 ans en arrière et c'était pire.

Depuis 2016, on est dans une période chaude notable, mais personnellement j'ai du mal à savoir elle s'inscrit dans quoi. Ca ne colle pas aux modèles si c'est une tendance.

Modifié par Cotissois 31
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Grenoble (limite Eybens)
Le 12/02/2020 à 09:15, th38 a dit :

Voilà, il n'est pas impossible (pas acquis non plus) que nous vivions l'hiver le plus doux de l'histoire des relevés.

 

Après un mois de décembre à +2.4°C, nous avons en un mois de janvier à +2.2°C, et une première décade de février à +4.2°C

Ca nous fait pour cet hiver, à ce jour du +2.6°C, a égalité avec l'hiver 2015/2016 qui détenait le record.

Au vu de ce que l'on peut prévoir pour la quinzaine restante, la deuxième place est complètement acquise, et la première bien possible.

 

L'hiver 89/90 avec +2.0°C est loin, malgré une synoptique très semblable à celle de cette année, mais l'élévation générale des température appuie de plus en plus fort.

De même, l'hiver 1974/1975 qui à l'époque était présenté comme le plus doux depuis 1880 au moins, a été dépassé 7 fois depuis 2000...

Voilà où nous en sommes....

 

Si on considère l'hiver météorologique comme la période allant du 1er décembre au 28/29 janvier, il est  acquis que cet hiver sera probablement  le plus doux jamais enregistré dans le Centre-Est.

À Saint-Geoirs , février est pour l'instant en 2ème position de Tm , derrière février 1990, avec une Tm  pile au-dessus de la normale 1981-2010 (les derniers jours du mois devraient faire baisser un peu cette Tm toutefois)

La Tm de janvier était déjà 2,3° au-dessus de la normale, et celle de décembre quasi 3° au-dessus de la normale.

Ce qui,  sur les 3 mois,  donne une Tm environ au-dessus de 1981-2010...

En plus, et même si c'est un autre sujet, le cumul d'insolation de cet hiver météorologique dans le Centre-Est est excédentaire de plus de 20% par rapport aux normales 1981-2010.

(difficile sur ce point d'affirmer qu'il s'agit d'un record, mais en tout cas s'il y a des précédents, ils doivent être très peu nombreux...)

 

 

 

Modifié par Dionysos
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Il y a 9 heures, Cotissois 31 a dit :

 

C'est vrai mais faisons l'exercice 10 ans en arrière et c'était pire.

Depuis 2016, on est dans une période chaude notable, mais personnellement j'ai du mal à savoir elle s'inscrit dans quoi. Ca ne colle pas aux modèles si c'est une tendance.

 

Oui c'est certain : les anomalies de 2003-2006 par rapport à 1971-2000 sont à peu près comparables à ce qu'on voit aujourd'hui à par rapport à 1981-2010. On a pris un palier depuis 2013 si on regarde à l'échelle météo "bruitée". Si on regarde la tendance climatique pure, je ne suis pas sûr qu'on puisse déceler un changement réel. Vers 2010, on était un peu en retard, maintenant on a repris de l'avance, normalement ça ne doit pas durer aussi haut, mais on ne retombera pas non plus aussi bas qu'avant. C'est ce que je déduis en faisant une superposition (un peu à l'arrache) du graphique des observations avec les modèles MF :

 

tendances_clim.thumb.png.33fb46df1e8f21ee7ad4b6ae7efef5cb.png

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Je remets ce graphique.

 

Temp France.png

 

Effectivement, pour la France, un bruit nous a mis un premier pallier fin 87 puis un deuxième fin 2013. C'est très visible.

Comme l'élévation générale des températures à l'échelle planétaire se poursuit à un rythme au moins aussi soutenu, on peut dire quand même que l'on va vers de grands bouleversements.

On prend maintenant 0.4°C tous les dix ans, 1°C en 25 ans.

Nous avons pris en France 2°C  depuis l'ère préindustrielle, dont 1°C depuis 1995/1997.

Les écosystèmes commencent un peu partout à être malmenés.

 

Au vue des émissions de GES qui ne freinent pas sur notre planète, on peut quasi affirmer qu'entre 2040 et 2045, soit dans guère plus de 20 ans, on aura engrangé un degré de plus.

Il faut s'y préparer....

Modifié par th38
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Il y a 3 heures, th38 a dit :

Je remets ce graphique.

 

 

 

Effectivement, pour la France, un bruit nous a mis un premier pallier fin 87 puis un deuxième fin 2013. C'est très visible.

Comme l'élévation générale des températures à l'échelle planétaire se poursuit à un rythme au moins aussi soutenu, on peut dire quand même que l'on va vers de grands bouleversements.

On prend maintenant 0.4°C tous les dix ans, 1°C en 25 ans.

Nous avons pris en France 2°C  depuis l'ère préindustrielle, dont 1°C depuis 1995/1997.

Les écosystèmes commencent un peu partout à être malmenés.

 

Au vue des émissions de GES qui ne freinent pas sur notre planète, on peut quasi affirmer qu'entre 2040 et 2045, soit dans guère plus de 20 ans, on aura engrangé un degré de plus.

Il faut s'y préparer....

 

On peut également voir le pallier de fin 1987 sur ce graphique, il correspond au croisement et changement de trajectoire entre les courbes du nombre de records de chaud et de records de froid, stupéfiant.

 

Il n'est pas encore à jour avec les dernières années (depuis 2015) pourtant les plus prolifiques en record de chaud, et qui présentera sans doute un nouveau pallier.

 

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Modifié par thib91
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il y a 30 minutes, thib91 a dit :

 

On peut également voir le pallier de fin 1987 sur ce graphique, il correspond au croisement et changement de trajectoire entre les courbes du nombre de records de chaud et de records de froid, stupéfiant.

 

Il n'est pas encore à jour avec les dernières années (depuis 2015) pourtant les plus prolifiques en record de chaud, et qui présentera sans doute un nouveau pallier.

 

image.thumb.png.7d6082cd87b52f39b2a859600936af1a.png

 

Et encore, il n'est pas impossible que ce graphique lisse un peu la réalité car il ne prend que les chiffres estivaux. 

 

A Perpignan, on bat records sur records de chaleur depuis le mois de décembre. Par contre, ce qui est du froid, le dernier record date du 12 juin 2019 (oui, oui!!) avec une Tn de 8.1°C et après il faut remonter à février 2018. Si je ne dis pas de bêtise...

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Il y a 12 heures, Arkus a dit :

 

Oui c'est certain : les anomalies de 2003-2006 par rapport à 1971-2000 sont à peu près comparables à ce qu'on voit aujourd'hui à par rapport à 1981-2010. On a pris un palier depuis 2013 si on regarde à l'échelle météo "bruitée". Si on regarde la tendance climatique pure, je ne suis pas sûr qu'on puisse déceler un changement réel. Vers 2010, on était un peu en retard, maintenant on a repris de l'avance, normalement ça ne doit pas durer aussi haut, mais on ne retombera pas non plus aussi bas qu'avant. C'est ce que je déduis en faisant une superposition (un peu à l'arrache) du graphique des observations avec les modèles MF :

 

tendances_clim.thumb.png.33fb46df1e8f21ee7ad4b6ae7efef5cb.png

 

Contrairement aux apparences, on n'est pas sur une base 8.5 en plus. Le forçage actuel est plus du 6.5. C'est pour çà qu'on se demande quelle est cette anomalie chaude. Le dernier hiver ne va pas la freiner en tous cas.

Modifié par Cotissois 31
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Il y a 1 heure, Cotissois 31 a dit :

 

Contrairement aux apparences, on n'est pas sur une base 8.5 en plus. Le forçage actuel est plus du 6.5. 

 

Peux tu nous le montrer SVP ?

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Citation

Comme l'élévation générale des températures à l'échelle planétaire se poursuit à un rythme

au moins aussi soutenu

 

La tendance globale actuelle est de l'ordre de 0.2°C/décennie. La tendance temporaire actuelle sur la France est de 0.4°C/décennie.

C'est un indice d'ailleurs comme quoi cette tendance temporaire sur la France pose plus de questions que de réponses.

Ca ne colle ni aux modèles ni aux diagnostics grossiers de la NOAA

https://www.climate.gov/sites/default/files/nohiatus_global_temperature_trends_620.jpg

 

Modifié par Cotissois 31
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Grenoble (limite Eybens)

Le dernier

Il y a 19 heures, Arkus a dit :

 

Oui c'est certain : les anomalies de 2003-2006 par rapport à 1971-2000 sont à peu près comparables à ce qu'on voit aujourd'hui à par rapport à 1981-2010. On a pris un palier depuis 2013 si on regarde à l'échelle météo "bruitée". Si on regarde la tendance climatique pure, je ne suis pas sûr qu'on puisse déceler un changement réel.

Pour un palier , je parlerais plutôt de 2015, car il ne faut pas oublier l'été 2014, sensiblement plus "frais" que la normale (juillet et août étant , cette année-là, en gros 3° au-dessous des normales)

À partir de 2015 inclus, par contre,  on a vraiment 5 années et un début de 6ème particulièrement "chauds",  sans "coupure" durable.  La période est peut-être encore un peu courte toutefois pour en tirer une conclusion définitive.

Dans cette optique, il me semble qu'il sera particulièrement intéressant d'observer l'été 2020...

Statistiquement,  hors zone méditerranéenne , les années à hiver plus ensoleillé que la normale ont souvent été des années à été relativement humide, donc plus frais que la moyenne (on pourrait parler de phénomène de "compensation"..)

Si cet été 2020 fait mentir les statistiques,  alors on pourra vraiment dire qu'un palier impressionnant (voire inquiétant) est franchis.

 

NB : en hiver ,  bonne insolation et températures "élevées" peuvent être décorrélées (l'hiver 2018 en est un très bon exemple) . par contre, en été, le niveau moyen des températures est très corrélé à l'insolation ( c'est la plus ou moins grande fréquence des dégradations océaniques qui impacte le niveau moyen des températures estivales)

 

 

Modifié par Dionysos
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Il y a 3 heures, Cotissois 31 a dit :

 

Cotissois, l'étude date de 2014 et se penche sur les 15 années  précédentes!

Ces 15 années, trop courtes pour une tendance de fond, correspondent exactement au hiatus !

La même étude en 2020 dirait des choses bien différentes. Donc non, pas d'accord.

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Demandez à sirius alors.

Pour moi je retiens que les normes 91-20 vont être un saut mais le saut principal est déjà passé. Ca va être un saut "deuxième du classement". Ceci dit je n'aurais pas misé sur un tel nouveau saut car je n'aurais pas misé sur la dernière séquence chaude. J'espère que c'est une anomalie temporaire.

Modifié par Cotissois 31
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Il y a 10 heures, Cotissois 31 a dit :

 

Contrairement aux apparences, on n'est pas sur une base 8.5 en plus. Le forçage actuel est plus du 6.5. C'est pour çà qu'on se demande quelle est cette anomalie chaude. Le dernier hiver ne va pas la freiner en tous cas.

 

Cela dit ce n'est pas cette figure qui nous permettra de trancher sur le scénario que l'on emprunte car au niveau de l'année 2020, ils sont tous confondus, et ne divergent réellement qu'à partir de 2030.

Ensuite, il ne faut peut-être pas regarder trop à la loupe le graphique que j'ai construit : tous les traitements nécessaires pour une étude climatique propre ne sont pas effectués. Il y a un ajustement des données manquantes, mais pas d'homogénéisation, ni de prise en compte de l'effet urbain. Cela peut peut-être expliquer une partie de l'amplitude supérieure aux modèles sur 1980-2020. A l'occasion je vais voir si je peux implémenter quelque chose pour y remédier.

 

 

Il y a 3 heures, Dionysos a dit :

 l'été 2014, sensiblement plus "frais" que la normale (juillet et août étant , cette année-là, en gros 3° au-dessous des normales)

 

Loin de là : seul août a été significativement frais avec une anomalie au plus bas à -1.8°C. Sur la saison l'anomalie est négligeable : -0.3°C au plus bas.

 

image.thumb.png.308f06835b5d957198ffd0d38c891644.pngimage.thumb.png.39a9994354fd1084a26ab14c221011d5.png

 

 

Il y a 3 heures, Dionysos a dit :

Statistiquement,  hors zone méditerranéenne , les années à hiver plus ensoleillé que la normale ont souvent été des années à été relativement humide, donc plus frais que la moyenne (on pourrait parler de phénomène de "compensation"..)

 

 

Quels sont les éléments chiffrés te permettant une telle affirmation ?

Modifié par Arkus
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A minima, on n'est pas sur une base RCP8.5 quand on commence avec des forçages négatifs non programmés. C'est plus simple comme çà peut-être. Si on a confiance dans les modèles, ça aide à imaginer la possible tendance future. Mais les modèles peuvent aussi se tromper, je ne nie pas.  Pas facile de raisonner sur une incertitude qui touche le forçage et les modèles à la fois.

 

Sur les biais, oui le réchauffement urbain est à surveiller dans ce score de 0.4°C/décennie. ClimatHD a fait les séries homogénéisées normalement mais c'est visuel pas numérique :( Après, ce topic montre beaucoup de chiffres de stations météo, donc je ne voulais pas aborder trop çà. A chacun d'analyser sur sa station. Profitons de ceux qui ont des stations en campagne !

Modifié par Cotissois 31
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il y a 40 minutes, Cotissois 31 a dit :

ClimatHD a fait les séries homogénéisées normalement mais c'est visuel pas numérique :( Après, ce topic montre beaucoup de chiffres de stations météo, donc je ne voulais pas aborder trop çà. A chacun d'analyser sur sa station. Profitons de ceux qui ont des stations en campagne !

 

Ah merci, j'étais sûr d'avoir vu les graphiques au format MF avec données observées, mais impossible de remettre la main dessus sur Drias Climat. Forcément je n'étais pas sur le bon site ! Donc voici le même graphique avec les données traitées par MF, ce n'est quand même pas très différent :

 

FUTUR_FRA_TEMPE_TM_ANN_IMAGE.png.43539aa4a0af13e4da90502de2ab6b58.png

http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd

 

Je note toutefois dans les informations sur l'homogénéisation qu'il n'est pas fait mention de l'effet urbain, uniquement des discontinuités de mesure :

 

Citation

Séries homogénéisées:

Les séries de mesures ne sont pas directement utilisables pour analyser les évolutions du climat. En effet, elles sont affectées par des changements dans les conditions de mesure au cours du temps,comme des déplacements de la station de mesure, ou des changements de capteurs. Ces changements provoquent des ruptures, qui peuvent être du même ordre de grandeur que le signal climatique. L’homogénéisation est un traitement statistique qui consiste à détecter et corriger les ruptures dans les séries brutes, afin de produire des séries de référence adaptées pour quantifier le changement climatique.

 

Je serai curieux de savoir si quelqu'un a plus d'infos à ce sujet.

Après il faut voir aussi de quoi on veut parler : si on regarde l'évolution climatique à échelle globale ou nationale, il vaut mieux corriger l'effet urbain. Si on parle de records en météo, il est préférable de le conserver dans les mesures car ce n'est pas un biais instrumental, c'est réellement le reflet des conditions locales et subies par la population urbaine.

 

Sinon ECAD propose maintenant des séries homogénéisées (là aussi, à voir ce qui est fait) : https://www.ecad.eu//dailydata/predefinedseries.php

Mais je n'ai pas encore testé, et ce n'est qu'un sous-ensemble d'un jeu de base qui est déjà incomplet pour les données françaises, et même contient quelques valeurs erronées, donc à ne pas prendre sans quelques précautions.

Modifié par Arkus
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Je pense que la détection des cassures permet de corriger des biais, car un biais c'est une infinité de petites cassure epsilon et vu de loin c'est pas différent de quelques cassures. Mais il faudrait confirmation je suis ok.

Ah j'irai refaire un tour sur ECA&D. En plus, je vois que ClimatHD a rajouté les années récentes, c'est sympa. Par contre les modèles ici c'est du CMIP3. L'erreur modèle reste bien possible mais pas non plus au point de confirmer un 0.4°C/décennie sur le long terme. Après, chacun aime les modèles ou pas.

Modifié par Cotissois 31
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Posté(e)
Grenoble (limite Eybens)
Il y a 14 heures, Arkus a dit :

Quels sont les éléments chiffrés te permettant une telle affirmation ?

Oui, tu as raison, après vérifications, ce n'est pas toujours vrai.

Ce serait plutôt l'inverse qui se vérifierait (hiver sombre -> été ensoleillé)

L'été "référence" pour  l'insolation dans le Centre-Est, 2003, faisait suite à un hiver particulièrement sombre (2002-2003)

Le 2ème été le plus ensoleillé, celui de 2018, avait lui aussi été précédé d'un hiver bien déficitaire  (2017-2018)

Et c'est encore vrai , mais dans une moindre mesure, pour l'été 2019 , qui vient en 3ème position pour l'insolation.

 

À  l'inverse, l'été le plus sombre de la décennie (même l'un des plus sombres des 47 ans de relevés),  l'été 2014, n'avait pas été précédé d'un hiver particulièrement ensoleillé...

Avant 2019-2020, l'hiver le plus ensoleillé de la décennie était l'hiver 2011-2012, et l'été 2012 n'a pas été catastrophique pour autant...

 

 

 

 

Modifié par Dionysos
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Il y a 1 heure, Dionysos a dit :

Oui, tu as raison, après vérifications, ce n'est pas toujours vrai.

Ce serait plutôt l'inverse qui se vérifierait (hiver sombre -> été ensoleillé)

L'été "référence" pour  l'insolation dans le Centre-Est, 2003, faisait suite à un hiver particulièrement sombre (2002-2003)

Le 2ème été le plus ensoleillé, celui de 2018, avait lui aussi été précédé d'un hiver bien déficitaire  (2017-2018)

Et c'est encore vrai , mais dans une moindre mesure, pour l'été 2019 , qui vient en 3ème position pour l'insolation.

 

À  l'inverse, l'été le plus sombre de la décennie (même l'un des plus sombres des 47 ans de relevés),  l'été 2014, n'avait pas été précédé d'un hiver particulièrement ensoleillé...

Avant 2019-2020, l'hiver le plus ensoleillé de la décennie était l'hiver 2011-2012, et l'été 2012 n'a pas été catastrophique pour autant...

 

 

Oui, enfin Dionysos, je me demande bien comment l'un pourrait agir sur l'autre.... il ne faut pas, me semble t-il chercher des corrélations là où il n'y en a pas de prouvée (ou de prouvable....)

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