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Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années


suarez
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Je rappelle le titre du sujet :

Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années

Et je rappelle que nous sommes un forum de Météorologie-Climatologie, non un forum sociologique, politique, économique ou de futurologie et conformément à la charte, les sujets doivent tourner autour de l'actualité récente (publication scientifique, suivi des phénomènes rattachés à l'évolution du climat par exemple).

Merci.

S'il n'y a rien de plus à apporter comme réponses aux interrogations de suarez, et que ce sujet est dévié de ces questions initiales, alors nous le fermerons.

---------------Ce serait plus que dommage d'en arriver là par la faute d'une seule personne.

Ce qui m'étonne,c'est que pratiquement personne n'a réagi réellement à l'article de Futura Science dont j'avais donné le lien et que je rappelle ci-après:

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/climatologie-1/d/lactivite-solaire-pourrait-expliquer-les-hivers-froids-en-europe_23433/#xtor=EPR-17-

Pourtant, avoir calculé qu'il y aurait une possibilité de voir survenir un minimum de Maunder touchant l'Europe vers 2050, ça aurait mérité une relance scientifique de la discussion, non? Même si l'équipe de Lockwood estime à seulement 8% la probabilité d'une telle évolution...

Cordialement,

Alain

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Ce serait plus que dommage d'en arriver là par la faute d'une seule personne.

Ce qui m'étonne,c'est que pratiquement personne n'a réagi réellement à l'article de Futura Science dont j'avais donné le lien et que je rappelle ci-après:

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/climatologie-1/d/lactivite-solaire-pourrait-expliquer-les-hivers-froids-en-europe_23433/#xtor=EPR-17-

Pourtant, avoir calculé qu'il y aurait une possibilité de voir survenir un minimum de Maunder touchant l'Europe vers 2050, ça aurait mérité une relance scientifique de la discussion, non? Même si l'équipe de Lockwood estime à seulement 8% la probabilité d'une telle évolution...

ça pose effectivement quelques questions sur la différence entre variations locales et variations globales; les mois d'hiver 2010 ont été particulièrement chauds en moyenne mondiale et particulièrement froids sur l'Europe et les Etats unis - et malgré l'anomalie chaude sur le Canada, la banquise a un extent au-dessus des dernières années. Si l'activité solaire a une telle influence (pour moi un peu mystérieuse...) sur le jet stream, est ce que ça ne veut pas dire que l'amplitude de fluctuation locale est assez grande, et que du coup il est difficile de constater une influence significative locale d'un changement global ? si il y a une tendance linéaire qui se superpose à un bruit de fond, tant qu'elle n'est pas sortie du bruit, elle est essentiellement invisible ... A part ça je suis surpris du 8 % : vu le faible nombre de minima solaires historiques, je ne vois pas comment arriver à une telle précision statistique !
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Ce serait plus que dommage d'en arriver là par la faute d'une seule personne.

Ce qui m'étonne,c'est que pratiquement personne n'a réagi réellement à l'article de Futura Science dont j'avais donné le lien et que je rappelle ci-après:

http://www.futura-sc...3/#xtor=EPR-17-

Pourtant, avoir calculé qu'il y aurait une possibilité de voir survenir un minimum de Maunder touchant l'Europe vers 2050, ça aurait mérité une relance scientifique de la discussion, non? Même si l'équipe de Lockwood estime à seulement 8% la probabilité d'une telle évolution...

Cordialement,

Alain

Ce chiffre de 8% m'interpelle tout de même un peu , non pas par la méthode dont il a été trouvé car je n'ai pas les connaissances pour juger de le pertinence de la méthode qui a conduit à ce chiffre mais plutôt sur la précision de ce chiffre !

Il me semble qu'il doit bien y avoir une marge d'erreur , toute méthode de prévisions climatiques à l'heure actuelle a ses limites donc pourquoi sortir un chiffre brut au public et non pas plutôt une fourchette , par exemple de l'ordre de 5 à 10 % ? Il me semble que ça paraitrait plus " crédible " comme conclusion ( même si on précise bien qu'il s'agit d'une probabilité ) , non ?

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Pareil, ces 8% ne me parlent absolument pas.

Pour les phénomènes vraiment rares, dont la probabilité calculée est habituellement proche de zéro, une valeur de 10 ou de 20% peut avoir son importance. Mais là un minimum de Maunder ne me paraît pas dans l'extrême des possibilités, donc j'ai envie de conclure que c'est un scénario très très minoritaire.

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...

Pourtant, avoir calculé qu'il y aurait une possibilité de voir survenir un minimum de Maunder touchant l'Europe vers 2050, ça aurait mérité une relance scientifique de la discussion, non? Même si l'équipe de Lockwood estime à seulement 8% la probabilité d'une telle évolution...

Cordialement,

Alain

Je ne vois pas comment un minimum peut toucher qu'une partie du globe, cela porte à confusion avec l'hypothèse d'une conséquence sur les dominances synoptiques.
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Pareil, ces 8% ne me parlent absolument pas.

Pour les phénomènes vraiment rares, dont la probabilité calculée est habituellement proche de zéro, une valeur de 10 ou de 20% peut avoir son importance. Mais là un minimum de Maunder ne me paraît pas dans l'extrême des possibilités, donc j'ai envie de conclure que c'est un scénario très très minoritaire.

Je vais essayer de résumer comment Lockwood justifie ça:

on dispose d'isotopes comme le Be10 et le C14 qui sont sensibles au rayonnement cosmiques.

En utilisant les carottages (sédiments, glace), on arrive à reconstituer l'activité solaire depuis 9000 ans

Lockwood isole les grands maximum d'activité solaire (il utilise un potentiel électrique équivalent au vent solaire: une ddp qui s'oppose au rayonnement cosmique) ,

il en trouve 24

il regarde quel était le niveau de l'activité (le potentiel, donc) pour le minimum de Maunder

il regarde ensuite l'évolution avant et après chacun des 24 masima

ca donne 24 courbes temporelles

il trouve qu'il y en a 2 sur les 24 qui atteignent le niveau du minimum de Maunder

2/24, ça fait 8 %

Suis je clair?

je ne dis pas que ce scenario est le plus probable, Lockwood non plus d'ailleurs: il reste en effet 92% de chances pour qu'il en soit autrement.

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Je vais essayer de résumer comment Lockwood justifie ça:

on dispose d'isotopes comme le Be10 et le C14 qui sont sensibles au rayonnement cosmiques.

En utilisant les carottages (sédiments, glace), on arrive à reconstituer l'activité solaire depuis 9000 ans

Lockwood isole les grands maximum d'activité solaire (il utilise un potentiel électrique équivalent au vent solaire: une ddp qui s'oppose au rayonnement cosmique) ,

il en trouve 24

il regarde quel était le niveau de l'activité (le potentiel, donc) pour le minimum de Maunder

il regarde ensuite l'évolution avant et après chacun des 24 masima

ca donne 24 courbes temporelles

il trouve qu'il y en a 2 sur les 24 qui atteignent le niveau du minimum de Maunder

2/24, ça fait 8 %

OK, mais en terme de vraisemblance à un sigma, trouver 2 est aussi compatible avec une espérance mathématique de 4 (+/- racine(4) = 2). OK pour l'estimation moyenne de 8 %, mais l'intervalle est large , ça peut etre aussi 5 % ou 15 %. D'un strict point de vue de la rigueur mathématique, il aurait été plus correct de donner un intervalle à un sigma ("entre 5 et 15 % par exemple" ) que dire 8 % , qui donne une fausse impression de précision. Mais bon le discours médiatique s'embarrasse rarement de considérations de significativité et de statistique poissonnienne, il est vrai : y a qu'à entendre les statistiques mensuelles sur les accidents de la route qui ont "baissé ou monté de 5 % ...".
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OK, mais en terme de vraisemblance à un sigma, trouver 2 est aussi compatible avec une espérance mathématique de 4 (+/- racine(4) = 2). OK pour l'estimation moyenne de 8 %, mais l'intervalle est large , ça peut etre aussi 5 % ou 15 %. D'un strict point de vue de la rigueur mathématique, il aurait été plus correct de donner un intervalle à un sigma ("entre 5 et 15 % par exemple" ) que dire 8 % , qui donne une fausse impression de précision. Mais bon le discours médiatique s'embarrasse rarement de considérations de significativité et de statistique poissonnienne, il est vrai : y a qu'à entendre les statistiques mensuelles sur les accidents de la route qui ont "baissé ou monté de 5 % ...".

Oui: A première vue, 2 sur 24, ça fait effectivement bien peu comme échantillon et il aurait été souhaitable de proposer une marge d'incertitude. Par comparaison, les sondages, pourtant si incertains, sont généralement basés sur un panel d'environ 1000 personnes ou plus (si le panel est plus petit, le risque d'erreur explose rapidement). Bon, on peut quand même dire qu'analyse scientifique et sondages d'opinion sont tout de même difficilement comparables et que la physique (y compris la base physique de l'évolution climatique)est bien moins aléatoire que la sociologie politique, une fois les problèmes bien identifiés, les mécanismes bien compris et les variables correctement prises en compte...

Alain

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Pourtant, même si visiblement vous n'en avez pas conscience, il y a des régions où les conséquences de ce réchauffement sont visibles et pas anodines.

Par exemple en haute montagne, le dégel du permafrost en profondeur provoque depuis une dizaine d'années de grands éboulements de parois rocheuses, tel celui des Drus à 2 reprises, ainsi qu'en d'autres secteurs du massif, également en Suisse, et sans parler de grandes ruptures de séracs versant Italien du Mont Blanc menaçant la vallée en contrebas.

Ruptures glaciaires versant Français aussi, préfigurant des dangers que l'on commence à étudier, car il peut y avoir des décollements total de glaciers, n'étant plus soudés au socle rocheux (plusieurs glaciers sont ainsi maintenant surveillés).

Le sommet du téléphérique de l'aiguille du Midi fait aussi l'objet de sondages rocheux en profondeur, pour suivre l'évolution dangereuse du dégel profond du permafrost, qui soudait dans la durée les plaques rocheuses soumises maintenant à la gélifraction, source des éboulements.

Il y a aussi les captages EDF qui demandent de grands et chers travaux pour récupérer les captages sous glaciaires perdus par le recul, sous la Mer de glace et le glacier d'Argentière, qui lui étant assez bas peut voir en quelques décennies cette ressource en eau compromise.

D'autre part des lacs proglaciaires naissent, sans parler des poches d'eau intérieures non visibles.

Des voies d'escalades sont abandonnées car plus fréquentables par les alpinistes, trop dangereuses, tels certains couloirs de l'aiguille Verte qui deviennent rocheux alors qu'ils étaient glaciaires.

Dans les années 1950/70, les grands drames de la montagne étaient dus aux sévères périodes de tempête d'été avec neige et froid. On ne voit plus guère cela, remplacé par les chutes de pierres de plus en plus redoutables et qui font bien des victimes.

Je sais, vous allez me dire qu'on n'est pas obligé d'aller en montagne et que sans doute vous préférez l'automobile... avec la clim parce qu'il fait bien chaud quand même !

Donc dire que rien ne se voit ou n'a de conséquences, c'est un peu facile et surtout inexact. Je parle de la montagne, mais il y a bien sûr d'autres conséquences dans d'autres domaines.

Juste une remarque qui est une question:de retour de chamonix ou je viens de passer une semaine, il est vrai que le recul des glaciers devient très important.

Le glacier des bossons a aussi beaucoup reculé (pour ne pas dire plus!) mais à la forme de sa langue terminale qui prend un peu la forme d'une patte de chat et à l'épaisseur de son front un peu plus haut, je me demande si il ne serait pas sur le point de repartir en avant?

Qu'en pensez vous?

Johann

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Juste une remarque qui est une question:

de retour de chamonix ou je viens de passer une semaine, il est vrai que le recul des glaciers devient très important.

Le glacier des bossons a aussi beaucoup reculé (pour ne pas dire plus!) mais à la forme de sa langue terminale qui prend un peu la forme d'une patte de chat et à l'épaisseur de son front un peu plus haut, je me demande si il ne serait pas sur le point de repartir en avant?

Qu'en pensez vous?

Johann

Bonjour Johann.Le glacier des Bossons est un glacier à mouvement très rapide par rapport aux autres glaciers.

Après l'arrêt presque total en hiver, dès qu'il fait plus chaud (il est très bas), que le neige fond, que l'eau circule en profondeur jusque sous le glacier, il ré-avance un mois ou deux, et ensuite c'est selon la température et la longueur de l'été. L'an passé il a perdu en un mois la petite poussée du printemps, car il a fait chaud très tôt et sans discontinuer. Ensuite il a reculé très fort, et c'était assez impressionnant à voir.

Ce printemps, après un coup de chaud en avril, il a un bon répit en ce mois de mai, si bien que ton impression est bonne, il y a cette petite poussée, mais qui ne durera pas, car les réserves sont très maigres dans toute sa pente que l'on voit de la vallée.

Dès que la météo permettra des photos, j'irai et je mettrai sur le forum la comparaison avec l'an passé.

L'été va être déterminant, s'il est aussi défavorable pour les glaciers que 2009, le bout de la langue terminale est condamné, il va "éclater" sous la poussée du haut.

Si l'été est à l'image de ce mois de mai, sa langue peut se maintenir, il faudrait 2 ou 3 ans identiques pour qu'une petite poussée se ressente au fond, mais pour l'instant, je ne suis pas bien optimiste.

Mes photos de l'an passé sont ici au fond de la page :

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Bonjour Johann.

Le glacier des Bossons est un glacier à mouvement très rapide par rapport aux autres glaciers.

Après l'arrêt presque total en hiver, dès qu'il fait plus chaud (il est très bas), que le neige fond, que l'eau circule en profondeur jusque sous le glacier, il ré-avance un mois ou deux, et ensuite c'est selon la température et la longueur de l'été. L'an passé il a perdu en un mois la petite poussée du printemps, car il a fait chaud très tôt et sans discontinuer. Ensuite il a reculé très fort, et c'était assez impressionnant à voir.

Ce printemps, après un coup de chaud en avril, il a un bon répit en ce mois de mai, si bien que ton impression est bonne, il y a cette petite poussée, mais qui ne durera pas, car les réserves sont très maigres dans toute sa pente que l'on voit de la vallée.

Dès que la météo permettra des photos, j'irai et je mettrai sur le forum la comparaison avec l'an passé.

L'été va être déterminant, s'il est aussi défavorable pour les glaciers que 2009, le bout de la langue terminale est condamné, il va "éclater" sous la poussée du haut.

Si l'été est à l'image de ce mois de mai, sa langue peut se maintenir, il faudrait 2 ou 3 ans identiques pour qu'une petite poussée se ressente au fond, mais pour l'instant, je ne suis pas bien optimiste.

Mes photos de l'an passé sont ici au fond de la page :

La fonte de ces dernières années a été très marquée, Taconnaz a pris un sacré coup aussi!Mais qu'en est-il plus haut sur les bassins d'accumulation de ces glaciers?

D'après le glaciologue Luc Moreau que j'ai rencontré par hasard cette semaine au bord d'un glacier le volume de glace en altitude serait assez constant et le retrait devait finir par se stabiliser d'ici quelques années (en fonction de la vitesse de réaction des différents glaciers). Ces glaciers devraient finir par trouver un nouveau niveau d'équilibre.

Seulement cette année, l'hiver a été sec et on part avec un déficit de neige en haute montagne... On a intérêt à avoir un printemps et un été pourri sinon...

Johann

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La fonte de ces dernières années a été très marquée, Taconnaz a pris un sacré coup aussi!

Mais qu'en est-il plus haut sur les bassins d'accumulation de ces glaciers?

D'après le glaciologue Luc Moreau que j'ai rencontré par hasard cette semaine au bord d'un glacier le volume de glace en altitude serait assez constant et le retrait devait finir par se stabiliser d'ici quelques années (en fonction de la vitesse de réaction des différents glaciers). Ces glaciers devraient finir par trouver un nouveau niveau d'équilibre.

Seulement cette année, l'hiver a été sec et on part avec un déficit de neige en haute montagne... On a intérêt à avoir un printemps et un été pourri sinon...

Johann

En haute altitude (4000 m), oui c'est assez favorable, preuve en est l'altitude plus haute du Mont blanc depuis quelques années.Oui, les glaciers vont finir par s'équilibrer en fonction du climat actuel, mais le réchauffement a fait tellement de dégâts que le recul va encore se poursuivre assez fortement, surtout pour les glaciers à grande inertie comme la Mer de glace qui, quoiqu'il arrive va encore beaucoup reculer, compte tenu de son épaisseur très réduite dans sa partie basse, et une alimentation venant du haut demandera peut être 2 décennies avant de se répercuter au fond. Mais une stabilisation en une décennie serait déjà la bienvenue..

Pour les Bossons, l'an passé, ce qui avait l'air plus gros et "acéré" au dessus du bout de sa langue, est vite devenu arrondi, aminci et étroit. Il est bas, et en bas il fait bien trop chaud, si l'été est long en particulier.

Pour cette année après un hiver sec et en déficit assez net, par rapport à la décennie, et très important si on prend le 1/2 siècle, actuellement le mois de mai arrange bien la situation au dessus de 2500/3000 m.

Oui j'espère un été frais mais surtout humide (que le rendrait frais d'ailleurs) et surtout court, car depuis au moins une décennie, c'est là le problème, l'été s'est allongé (période d'ablation) de plus de 2 mois.

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  • 6 months later...

Via facebook !

De la possibilité que réchauffement global entraine un refroidissement de l'Europe. Enfin il commence à en parlé.

D'après les résultats d'une étude réalisée par l'Institut Postdam pour la Recherche sur l'Impact Climatique, le changement climatique pourrait entraîner des hivers plus froids dans les régions du nord.

Vladimir Petoukhov, principal auteur de l'étude, a déclaré que la fonte de la mer de glace dans l'Arctique entraînait un réchauffement régional des couches inférieures de l'air et pourrait conduire à des anomalies dans les courants atmosphériques, provoquant un refroidissement global des continents du nord. « Ces anomalies pourraient multiplier par trois la probabilité d'hivers extrêmement froids en Europe et au nord de l'Asie » a-t-il déclaré. « Les hivers assez rudes que l'on a connus ces dernières années, comme l'année dernière ou celui de 2005/2006 n'entrent pas en conflit avec le tableau général du réchauffement climatique mais viennent plutôt le compléter ».

Vladimir Petoukhov, dont l'étude est intitulée « Un lien entre la diminution de la mer de glace Barents-Kara et les hivers extrêmement froids dans les continents du nord », a déclaré dans un communiqué qu'un réchauffement de l'air au-dessus de la Mer Barents-Kara semblait entraîner des vents d'hiver froids en Europe.

Le Groupe Intergouvernemental d'experts des Nations Unies sur l'Evolution du Climat (GIEC) a déclaré qu'une augmentation des températures mondiales entraînerait davantage d'inondations, de sécheresses, de canicules, et l'augmentation du niveau des mers.

Les chercheurs ont basé leurs suppositions sur des simulations informatiques, se concentrant sur la mer Barents-Kara au nord de la Norvège et de la Russie où une réduction importante de la glace a été observée dans l'hiver froid européen de 2005-2006. Ces surfaces de mer dépourvues de glace perdent une grande quantité de chaleur dans l'atmosphère habituellement froid et venteux. Les chercheurs ont alimenté l'ordinateur avec des données, en réduisant progressivement la couverture de la mer de glace dans l'est Arctique de 100% à 1% afin d'analyser la sensibilité relative de la circulation atmosphérique en hiver.

Les simulations des scientifiques révèlent une réponse plutôt prononcée et non linéaire des températures de l'air et des vents aux changements subis par la mer de glace. On passe ainsi d'un réchauffement à un refroidissement puis à un réchauffement, alors que la mer de glace diminue». Une transition abrupte entre les différents régimes de circulation atmosphérique dans les régions polaires et sous-polaires est très probable.

D'autres approches de la question des vents d'hiver et du réchauffement climatique faisant référence à l'activité réduite du soleil ou plus récemment au gulf stream « ont tendance à en exagérer les effets ». La corrélation entre ces phénomènes et les hivers froids est relativement faible, comparée aux nouvelles découvertes faisant référence aux processus dans la Mer Barents-Kara.

Pendant l'hiver très froid de 2005-2006, avec des températures 10°C inférieures à la normale en Sibérie, aucune anomalie dans l'oscillation nord-Atlantique n'avait été enregistrée. L'indice ONA mesure la différence de pression atmosphérique entre l'Anticyclone des Açores et la dépression d'Islande. Ce phénomène est souvent associé aux anomalies de températures en Europe.

Source: 'Institut Postdam pour la Recherche sur l'Impact Climatique

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Tu pourrais mettre le lien ?

Concernant les études du RCA et de leur effets, il faut bien savoir qu'on nage en pleine multidisciplinarité, et tout le monde va être tenté d'étudier un aspect très particulier du problème, notamment sur sa région.

Mais il n'y a pas une étude qui sera plus vraie qu'une autre. Ce sont toutes des pistes de réflexion.

A la base de la dynamique atmosphérique, il y a des différentiels méridiens de température sur une planète tournante. On sait que l'instabilité-même de cette dynamique globale produit des ondes instables, chaotiques avec des déferlements, qui occupe toutes les hautes et moyennes latitudes. Et aujourd'hui on ne sait toujours pas les prévoir de façon déterministe, on ne sait toujours pas quelle est la part de chaos, et quelle est la part de logique.

La seule chose qu'on sait de la climatologie, c'est qu'au quotidien, à peu près tout est possible, avec des régimes bien zonaux ou contraire des blocages complets, alors qu'à l'échelle du mois, le flux est forcément d'ouest à nos latitudes. Ce qui veut dire que statistiquement, on alterne toujours. Mais l'année dernière, hiver 2009-10, la compensation a été très faible. Hasard ? Dérèglement climatique ?

On aimerait bien pouvoir dire si le RCA va favoriser tel régime à telle période de l'année. Mais on n'en sait rien du tout.

L'hypothèse la plus avancée est un flux d'ouest plus dynamique sur le Nord-Atlantique. Mais sur des échelles de 30 ans. Et ce n'est qu'une hypothèse.

La seule chose qu'on est à peu près sûre sur la météo future, c'est qu'on aura plus souvent des anomalies chaudes, donc un risque plus élevé de dépasser les 35°C en été. Tout le reste n'est que recherche.

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On aimerait bien pouvoir dire si le RCA va favoriser tel régime à telle période de l'année. Mais on n'en sait rien du tout.

L'hypothèse la plus avancée est un flux d'ouest plus dynamique sur le Nord-Atlantique. Mais sur des échelles de 30 ans. Et ce n'est qu'une hypothèse.

La seule chose qu'on est à peu près sûre sur la météo future, c'est qu'on aura plus souvent des anomalies chaudes, donc un risque plus élevé de dépasser les 35°C en été. Tout le reste n'est que recherche.

et donc, quelle est la fiabilité des estimations des influences sur la société globalement, si on n'est pas capable de savoir si même ça va se réchauffer ou se refroidir à chaque endroit ? parce que les gens qui vivent dans un endroit donné, ils ne mesurent pas la moyenne de la température sur la planète, mais juste ce qui se passe chez eux non? donc l'intégrale des changements locaux demande bien de savoir ce qui se passe localement à chaque endroit, pas juste globalement. Si on se contente de faire la vitesse moyenne du vent (vectorielle) à la surface de la Terre, il n'y a jamais de vent nulle part ....
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Concernant les conséquences régionales du RCA, l'ignorance des scientifiques sur le sujet n'est pas sans rapport avec l'inquiétude prononcée d'un RCA.

Aujourd'hui on met le paquet sur ce sujet, expliquant la grande production d'articles. Et ça a tendance à partir dans tous les sens.

Le GIEC sera alors bienvenu pour faire une synthèse objective de tout çà.

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  • 2 weeks later...
Posté(e)
Koumac (Nouvelle-Calédonie) / Valence (26) / Le Lavandou (83)

Bonjour,

Voici un article très intéressant sur l'évolution du climat en Europe

RECHAUFFEMENT GLOBALE=>REFROIDISSEMENT EN EUROPE

Bonne lecture,

Fred H.

(Météoise,la météo des amateurs de l'Oise et d'Ailleurs)

On ne peut pas accéder à l'article sans être inscrit sur le site :/

Serait-il possible que tu fasses un copié/collé sur le forum?

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On ne peut pas accéder à l'article sans être inscrit sur le site :/

Serait-il possible que tu fasses un copié/collé sur le forum?

Bonjour,

Un article sur le même sujet mais avec un lien qui fonctionne : Mon lien

Plus que des prévisions, j'ai l'impression que les climatologues essayent de faire coller leurs modèles aux évenements climatiques à cours terme.

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Bon, mais alors quand on se met à vouloir chiffrer les conséquences économiques, par exemple sur l'économie des stations de sports d'hiver de moyenne montagne, en Europe, il faut mettre quoi dans les projections? plus de neige ? moins de neige ? zéro parce qu'on sait pas ?

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Bon, mais alors quand on se met à vouloir chiffrer les conséquences économiques, par exemple sur l'économie des stations de sports d'hiver de moyenne montagne, en Europe, il faut mettre quoi dans les projections? plus de neige ? moins de neige ? zéro parce qu'on sait pas ?

On cherche, mon cher starman, on cherche... Par exemple, "evolution isotherme zéro france alpes ans" dans google mène à cet article de chercheurs du CNRS, qui cite "Bader, S. and Bantle, H., 2004. Das Schweizer Klima im Trend: Temperatur- und Niederschlagsentwicklung 1864-2001" de la Météo Suisse, et une nouvelle recherche mène au site de la Météo Suisse sur l'évolution pour la Suisse pour les températures (en hausse) et les précipitations (en baisse).
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Bon, mais alors quand on se met à vouloir chiffrer les conséquences économiques, par exemple sur l'économie des stations de sports d'hiver de moyenne montagne, en Europe, il faut mettre quoi dans les projections? plus de neige ? moins de neige ? zéro parce qu'on sait pas ?

Tant que la variabilité climatique, même dans un climat plus chaud, autorise régulièrement des hivers très neigeux sur ces stations, alors forcément on ne sait pas répondre de façon unique. La question étant : jusque quand le climat de plus en plus chaud va autoriser des fréquents hivers neigeux.... ?
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Tant que la variabilité climatique, même dans un climat plus chaud, autorise régulièrement des hivers très neigeux sur ces stations, alors forcément on ne sait pas répondre de façon unique. La question étant : jusque quand le climat de plus en plus chaud va autoriser des fréquents hivers neigeux.... ?

c'est sûrement une bonne question , oui ! mais en pratique comment on peut y répondre si on n'a pas une bonne précision sur ces phénomènes?
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