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Statistiques et anomalies climatiques globales


sirius

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Le GISS donne une anomalie de +0.73° pour le mois d'avril, ce qui en ferait le mois d'avril le plus chaud depuis 1880, très loin devant avril 2007 (+0.66°). Sachant que le mois de mars avait déjà été particulièrement chaud (et pas seulement pour GISS), l'anomalie provisoire du printemps arrive désormais à +0.785° : le record de +0.65° (printemps 2002) a peu de chances de tenir puisqu'il faudrait que le mois de mai présente une anomalie inférieure à +0.36° pour que le printemps 2010 soit plus frais que celui de 2002. A voir les anomalies par satellite depuis le début du mois (posts ci-dessus), c'est quasiment inenvisageable.

On notera surtout que l'anomalie des 12 derniers mois (mai 2009 - avril 2010) affiche +0.66°, ce qui en fait l'année glissante la plus chaude depuis 1880 selon le GISS.

giss.png

La NOAA donne des valeurs un peu moins "chaudes" que GISS, mais on attendra la publication du bilan d'avril pour faire davantage de comparaisons. Toujours est-il qu'en "pronostiquant" un mois d'avril à +0.7° (mars avait été à +0.77°), l'anomalie sur l'année glissante (mai 2009 - avril 2010) atteindrait +0.61°. En dessous du record de +0.64° :

noaa.png

EDIT : J'aurais pu attendre juste une journée de plus, la NOAA vient juste de donner également ses résultats : +0.76° pour le mois d'avril 2010 (record

), avec respectivement +0.89° pour l'HN (record

) et +0.64° pour l'HS (record

).

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Je reviens sur ce sujet mal placé dans le national car c'est global. "Le réchauffement climatique en pause : records de chaleur mondiaux, c'est fini !" http://www.lameteo.org/index.php/news/2822

Beaucoup d'erreurs élémentaires et incroyables pour des pro dans tout ce que je viens de lire, que ce soit dans l'édito de Fred sur "Où en est le RC", https://www.lameteo.org/index.php/news/3149-ou-en

Autre vision...les dernières 12000 années..   

Images postées

Je remarque que ceux (ailleurs), qui nous dessinaient une courbe descendante qui partait du point le plus haut 1998, pour s'arrêter sur un point bas 2008, et en tirer des conclusions définitives, vont avoir de grandes difficultés à maintenir une courbe descendante, quelques soient les dates choisies, même les plus "arrangeantes" ! default_thumbdown.gif

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Puisque la NOAA a publié également ses résultats (voir EDIT du post d'hier), j'ai réalisé un petit graphique comparatif des anomalies annuelles glissantes depuis 1970 pour GISS, pour la NOAA, et pour les relevés de basse tropo UAH (satellites). Je rajoute "sommairement" +0.26° aux valeurs brutes UAH, ce qui ne modifie en rien les tendances, le seul objet étant de superposer les différentes courbes pour constater leur proximité (les relevés UAH donnent des anomalies beaucoup plus faibles que les relevés GISS ou NOAA du fait qu'ils sont exprimés par rapport à une période de référence beaucoup plus récente, et par conséquent avec une moyenne plus élevée ce qui réduit les anomalies). Voila le résultat mis à jour avec les valeurs d'avril 2010 :

anomalies.png

Puisque l'on en parle, je me suis dit qu'il serait intéressant de comparer les anomalies de ces derniers mois, à celles relevées durant des épisodes d'El Niño d'intensité similaire à celui que nous venons de vivre. Cela permettrait d'évaluer, de manière un peu simpliste il est vrai, la part d'El Niño dans les températures de ces derniers mois. Pour commencer, j'ai été chercher un petit comparatif des différents épisodes de Niño et de Niña de ces dernières années publié par la NOAA :

ensor.png

L'épisode actuel n'y figurant pas encore, je l'ai rajouté manuellement avec une valeur approchée de l'ONI maximal de cet épisode par lecture graphique. J'ai retenu quatre épisodes similaires pour faire la comparaison : celui de 1965-1966, celui de 1986-1988, celui de 1991-1992, et celui de 2002-2003. Voici les anomalies données par les trois bases, durant chacun de ces épisodes (sauf celui de 1965-1966 pour lequel il n'y avait pas encore de relevés satellites) :

nino.png

NB : Les anomalies UAH sont artificiellement augmentées à nouveau de +0.26° dans le but de faciliter les comparaisons (cf périodes de référence différentes), cela n'impacte en rien la démonstration principale.

Comme on peut le constater, sur chacune des bases, à épisode d'El Niño identique, les anomalies globales ont tendance à augmenter sensiblement. Ainsi, avec un épisode d'El Niño identique à celui que nous venons de vivre en 1986-1988, les anomalies globales observées étaient plus basses de près de 4 dixièmes de degrés, ce qui est assez considérable. La différence dépasse même les 0.6° par rapport à l'épisode Niño comparable de 1965-1966. Si ces deux épisodes sont d'autant plus intéressants pour réaliser une comparaison, c'est qu'ils se sont également produits tous deux durant une période de minimum solaire (1991-1992 et 2002-2003 correspondant à des périodes de maximum solaire).

De manière très (trop?) sommaire, on peut donc dire qu'à situation comparable de l'ENSO et de l'activité solaire, nous aurions donc "pris" pas moins de 0.6° depuis les années 1960, et 0.4° depuis les années 1980. Ce réchauffement ne pouvant donc être imputé à ces deux grands acteurs du climat puisque nous comparons des situations identiques.

Deuxième comparaison, puisque nous l'avons fait avec El-Niño, il est tout aussi intéressant de comparer les anomalies globales durant les épisodes de la Niña comparables à celui de 2007-2008 :

ninak.png

Sans trop de surprise, le constat est à quelque chose près le même : à épisodes de Niña comparables, les anomalies globales n'ont eu de cesse de croître ces dernières décennies. L'écart est de l'ordre de 0.5° entre les valeurs 2007-2008 et celles de 1970-1972, et de 0.4° entre les valeurs 2007-2008 et celles de 1984-1985 (un peu moindres pour les relevés de basse tropo), ce qui est en adéquation avec les écarts obtenus entre les différents épisodes d'El Niño. Ce qui est un peu dommage, c'est que tous les épisodes de Niña antérieurs avec lesquels j'ai pu établir ces comparaisons se sont produits durant des périodes de forte activité solaire, nous ne pouvons donc pas établir de comparaisons aussi intéressantes que lors des épisodes El-Niño. Ce qui n'empêche pas une remarque : si les anomalies globales relevées en 2007-2008 sont largement plus élevées que celles relevées dans les années 1970/1980 à ENSO identique alors que l'activité solaire était bien plus forte durant ces périodes que celle de 2007-2008, cela force sérieusement à relativiser l'impact des cycles de notre étoile.

Voila, n'hésitez pas à commenter ces résultats, à rajouter éventuellement quelques remarques, où à les contredire (du moment que cela repose sur des données chiffrées et non sur des "moi je pense que") default_blushing.gif

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Mgnifique, merci beaucoup pour cette etude synthetique mais tres claire. Effectivement le constat est frappant, et il semble difficile d'imputer le RC actuel a l'activite solaire et a l'ENSO. Leur role apparait en effet mineur dans le RC observe. Seul probleme qui demeurre: Comment expliquer les degradations importantes et durables du climat observees lors du PAG? A l'epoque l'activite humaine n'y etait pour rien, et ca n'a pas empecher les variation d'atteindre parfois 1 degres en quelques decennies [l'hypothese de l'activite solaire collait d'ailleurs tres bien aux variations climatiques jusqu'a notre epoque]. Quelques exemples:

variations TM a Berlin Tempelholf:

[periode/TM en degres celsius/variation par rapport a la periode precedente/vitesse de variation du climat [=variation de la variation]]:

1701/1730: 7.15. [donnees peu regulieres donc peu fiables].

1711/1740: 8.12 [+0.97]

1721/1750: 8.34 [+0.22] [0.75]

1731/1760: 8.75 [+0.42] [0.20]

1741/1770: 9.54 [+0.78] [0.36]

1751/1780: 9.81 [+0.27] [0.51]

1761/1790: 9.30 [-0.51] [0.76]

1771/1800: 8.99 [-0.32] [0.19]

1781/1810: 8.60 [-0.38] [0.06]

1791/1820: 8.43 [-0.17] [0.21]

1801/1830: 8.43 [0] [0.17]

1811/1840: 8.64 [+0.21] [0.21]

1821/1850: 8.85 [+0.21] [0]

1831/1860: 8.82 [-0.03] [0.24]

1841/1870: 8.91 [+0.09] [0.12]

1851/1880: 9.16 [+0.24] [0.15]

1861/1890: 9.19 [+0.03] [0.21]

1871/1900: 9.20 [+0.01] [0.02]

1881/1910: 9.06 [-0.14] [0.15]

1891/1920: 9.03 [-0.03] [0.11]

1901/1930: 8.82 [[-0.23] [0.20]

1911/1940: 8.80 [-0.02] [0.21]

1921/1950: 8.88 [+0.08] [0.10]

1931/1960: 9.14 [+0.26] [0.18]

1941/1970: 9.19 [+0.05] [0.21]

1951/1980: 9.28 [+0.09] [0.04]

1961/1990: 9.39 [+0.11] [0.02]

Meme chose au CET:

1661/1690: 8.81

1671/1700: 8.47 [-0.34]

1681/1710: 8.67 [+0.2] [0.54]

1691/1720: 8.79 [+0.22] [0.02]

1701/1730: 9.23 [+0.44] [0.22]

1711/1740: 9.35 [+0.12] [0.32]

1721/1750: 9.36 [+0.01] [0.11]

1731/1760: 9.25 [-0.11] [0.12]

1741/1770: 9.04 [-0.21] [0.10]

1751/1780: 9.09 [+0.05] [0.26]

1761/1790: 9.04 [-0.05] [0.10]

1771/1800: 9.09 [+0.05] [0.10]

1781/1810: 9.03 [-0.06] [0.11]

1791/1820: 8.97 [-0.06] [0]

1801/1830: 9.08 [+0.11] [0.17]

1811/1840: 9.11 [+0.03] [0.08]

1821/1850: 9.22 [+0.11] [0.08]

1831/1860: 9.11 [[-0.11] [0.22]

1841/1870:9.19 [+0.08] [0.19]

1851/1880: 9.18 [-0.01] [0.09]

1861/1890: 9.11 [[-0.07] [0.06]

1871/1900: 9.06 [-0.05] [0.02]

1881/1910: 9.05 [-0.01] [0.04]

1891/1920: 9.22 [+0.17] [0.18]

1901/1930: 9.25 [+0.03] [0.14]

1911/1940: 9.42 [+0.17] [0.14]

1921/1950: 9.55 [+0.13] [0.04]

1931/1960:9.60 [+0.05] [0.08]

1941/1970: 9.50 [-0.10] [0.15]

1951/1980: 9.43 [-0.07] [0.03]

1961/1990: 9.47 [+0.04] [0.11]

1971/2000: 9.74 [+0.27] [0.23]

Ainsi on constate das les deux cas que le climat varie beaucoup plus rapidement au 18e et fin du 17e siecle, qu'au 20e siecle. la temperature n'evolue pas toujours dans le meme sens, et on peut avoir un refroidissement brutal sur 1, 2 ou 3 decennies suivi dun rehcauffement important sur une periode de temps semblable. Au final au 17e et 18e siecles, des periodes parfois tres chaudes [les annees 1740, 1750, 1760, 1770 et debut 1780 etaient plus chaudes a Paris que les annees 1990...] qui suivent ou succedent a des periodes tres froides [fin 17e, fin 18e/deut 18e]. Cependant depuis le milieu du 18e environ, le climat est beaucoup plus "stable" dans le sens ou les variations sont moins brusques. Or, je ne dispose pas des moyennes 71/00 et surtout d'une idee des moyennes 81/2010 pour berlin ou CET, mais il semblerait que ces periodes soient marquees par un brusque rechauffement par rapport aux periodes precedentes: le climat deviendrait de nouveau instable. Ici, j'ai prit les donnees sur 30 ans, mais les donnees sur des periodes gliassantes de 10 ans ou 5 ans sont encore plus parlantes.

Durant le PAG, les variations climatiques s'effectuaient dans les deux sens, et en l'espace d'une vie [enfin une duree de vie moyenne de nos jours, soit 80 ans], on pouvait vivre une periode tres chaude et une periode tres froide. Aujourd'hui il semblerait que l'on se dirige de nouveau vers une telle sortede climat, mais la question a la quelle je ne vois absolument pas comment on pourrait repondre au vu du passe climatique de la Terre est la suivante: ces variations du climat aux quelles nous sommes sujets vont elles s'effectuer uniquement dans un sens [rechauffement] ou alors au contraire est ce que se sera plutot comme "avant" a savoir qu'une periode de refroidissement brutal suivra le rechauffement actuel?

Etant donne que le rechauffement actuel, qui semble en effet s'emballer, n'est vraiment effectif que depuis la fin des annees 1980, soit il y a un peu plus de 20 ans, je ne vois pas comment on pourrait conclure quoi que se soit concernant le climat futur. En effet ce qui choque le plus sur les graphiques de temperature depuis 1950 est plus la vitesse a la quelle la temperature monte depuis les annees 1980 et surtout 1990 que la temperature atteinte [apres tout, on est largement au dessus de la periode 1850/1920, mais c'etait un residu du PAG, et les annees 1950 a 1980 n'avaient rien non plus de specialement chaud meme par rapport a la fin du 19e siecle, autant dire que dans les classements depuis 1850, une periode d'environ 110 annees peu etre consideree comme froide ], or on a deja eu de telles variations a la baisse comme a la hausse par le passe...

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(...)

la question a la quelle je ne vois absolument pas comment on pourrait repondre au vu du passe climatique de la Terre est la suivante: ces variations du climat aux quelles nous sommes sujets vont elles s'effectuer uniquement dans un sens [rechauffement] ou alors au contraire est ce que se sera plutot comme "avant" a savoir qu'une periode de refroidissement brutal suivra le rechauffement actuel?

Etant donne que le rechauffement actuel, qui semble en effet s'emballer, n'est vraiment effectif que depuis la fin des annees 1980, soit il y a un peu plus de 20 ans, je ne vois pas comment on pourrait conclure quoi que se soit concernant le climat futur. En effet ce qui choque le plus sur les graphiques de temperature depuis 1950 est plus la vitesse a la quelle la temperature monte depuis les annees 1980 et surtout 1990 que la temperature atteinte [apres tout, on est largement au dessus de la periode 1850/1920, mais c'etait un residu du PAG, et les annees 1950 a 1980 n'avaient rien non plus de specialement chaud meme par rapport a la fin du 19e siecle, autant dire que dans les classements depuis 1850, une periode d'environ 110 annees peu etre consideree comme froide ], or on a deja eu de telles variations a la baisse comme a la hausse par le passe...

Il existe des éléments objectifs qui permettent d'estimer que, sauf effondrement durable de l'activité solaire, crise volcanique majeure ou changements drastiques de la circulation océanique (tout cela étant quand même assez improbable), nous ne pouvons qu'aller vers une tendance lourde à la poursuite du réchauffement en dépit de la variabilité annuelle normale : L'accumulation des GES dans l'atmospère, combinée à une tendance pluriannuelle au recul notable des glaciers et de l'area des glaces flottantes de l'hémisphère nord.Par ailleurs, le travail de Treize Vents est remarquable et fournit une base concrète de réflexion. Seule remarque, purement méthodologique et qui ne change pratiquement rien à la validité de sa démonstration : Les données UAH auraient pu être recalibrées pour être harmonisées avec celles de la NOAA ou du GISS (ou réciproquement) qui n'ont pas la même période référence de départ, par la méthode dite des indices en chaîne, bien connue des statisticiens et parfaitement simple à mettre en oeuvre. Mais ce n'est que du pinaillage de ma part, car l'écart obtenu par rapport à la correction "au pif" apportée par Treize Vents (+ 0,26°C) n'aurait été tout au plus que de quelques centièmes de degré, donc insignifiante par rapport aux incertitudes des mesures.

Donc, au total, félicitations à Treize Vents pour sa contribution concrète, claire et objective aux débats.

Alain

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Salut Hugogo default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le problème à mon avis, c'est que tu compares des variations qui se sont faites à une échelle locale (en l'occurence celles du PAG en Europe) a une variation globale, celle de ces dernières décennies.

On sait que lors du PAG, et plus largement que de tous temps, il y a eu des variations locales subites, d'amplitudes dépassant parfois celles que nous vivons actuellement, mais qui justement sont restées locales. A partir de la, les comparaisons sont difficiles : peut-on en effet réellement comparer, par exemple, un refroidissement de 1° qui aurait touché une région particulière (tandis que toutes les autres régions du globe ont évolué différement), à un réchauffement moyen de 0.5° mais qui lui serait généralisé ?

Par exemple, durant le PAG, on a eu des températures particulièrement basses en Europe, mais on sait que d'autres régions comme le sud du Groenland ou l'est du bassin méditerranéen ont eu à l'inverse des températures assez proches, voire parfois supérieures, de celles de la fin du XXè siècle.

Le fait d'avoir ce genre de variations locales, qu'elles se fassent dans un sens ou dans l'autre, et qu'elles soient lentes comme subites, n'est pas incompatible avec une tendance globale à un réchauffement dès lors qu'il y a plus de régions qui se réchauffent que de régions qui se refroidissent. Ainsi, certaines (rares) régions ont connu un léger refroidissement durant les quelques dernières décennies (il me semble -peut-être que je confonds- que c'est le cas de la Colombie).

Ce qui aurait pu être intéressant, cela aurait été de comparer des reconstructions de températures réalisées à l'échelle globale, et pas seulement des reconstructions plus ou moins locales, mais il n'en existe guère à l'heure actuelle. Après, on peut aussi évoquer la question du pourquoi de ces variations locales, mais pour cela il vaudrait mieux créer un nouveau topic dédié pour conserver dans celui-ci les discussions concernant les anomalies globales.

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Posté(e)
Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude.

Effectivement, merci à Treizevents pour son travail et son suivi remarquable! default_thumbup1.gifdefault_flowers.gif

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  • 2 weeks later...

Je réponds ici à un post de Williams dans le topic "Cette année pourrait être la plus chaude depuis 1880" :

Personnellement cette année pourrait avoir une anomalie d'environs 0,57°C a +ou-0,03°C sur Terre par rapport a la moyenne de 1901 a 2000.

Car comme tu le dis TreizeVents il y a 90% de chance qu'un La Nina arrive au fur et a mesure et pour etre au maximum vers decembre 2010 suivant les previsions du NOAA pour ce trimestre qui arrive. Source la NOAA : http://www.cpc.noaa.gov/products/people/wwang/cfs_fcst/ et donc pourrait legerement renverser se début d'année bien chaud a cause du El Nino.

Williams

Personnellement, je trouve qu'on aura de la "chance" si l'on termine l'année à +0.57°.

Bon, pour commencer, il faut déjà préciser de quelle base de données on parle. Je sais qu'en général tu te bases sur les données de la NOAA, pour laquelle on en est sur la période Jan-Avr à +0.69° par rapport à 1901-2000. Si l'on prend les valeurs GISS, nous en sommes pour la même période à +0.72°.

Au vu des résultats partiels du mois de mai 2010 (on avoisinne les +0.60° en provisoire sur UAH), on peut évaluer que l'anomalie mensuelle sera vraisemblablement proche de +0.75° +/- 0.05° pour ces deux bases. Ce qui devrait nous mener à une anomalie sur la période Jan-Mai de l'ordre de +0.70° pour la NOAA et +0.72° pour GISS.

A partir de là, il faudrait des anomalies respectives pour le reste de l'année 2010 (Juin - Décembre) de +0.47° pour la NOAA, et de +0.43° pour GISS pour parvenir aux +0.57° sur l'année 2010.

Si l'on compare avec 2007 (année intéressante car rythmée par un démarrage dans des conditions Niño puis l'installation d'un puissant épisode de Niña, ce qui pourrait être le schéma directeur de cette année 2010), on constate que l'anomalie sur les 7 derniers mois en 2007 avait été de +0.48° pour la NOAA et +0.47° pour GISS. A quelque chose près, ce sont les valeurs attendues pour achever 2010 sur une anomalie de l'ordre de +0.57°. On pourrait donc estimer (peut-être un peu trop facilement, car on fait un raccourci rapide qui revient à estimer qu'il n'y a qu'El Niño qui impacte le climat) que cette cible de +0.57° serait possible si un épisode Niña de même ampleur que celui de 2007 (qui avait déjà été l'un des plus fort du dernier trentenaire). Ce n'est pas forcément acquis, en témoignent les dernières prévisions des modèles issus du bulletin du 24 mai de la NOAA, sur lesquelles j'ai rajouté les valeurs 2007 :

enso.png

Après, on peut remarquer une chose, c'est que ce début d'année est plus chaud que celui de 2007, donc on part de plus haut :

2010i.png

Si l'on rajoute la différence entre les 5 premiers mois de 2007 (+0.64° tant pour la NOAA que GISS toujours par rapport à 1901-2000) et les anomalies attendues pour les 5 premiers mois de 2010, aux valeurs obtenues sur la fin de l'année 2007 (on simule la même décrue des températures qu'en 2007 suite à l'installation de la Niña mais en partant d'un peu plus haut), on en arrive à une anomalie projetée pour les 7 derniers mois de 2010 à +0.55° pour la NOAA et +0.54° pour GISS.

Avec de telles valeurs, on arriverait à une anomalie pour l'année 2010 de +0.62° pour la NOAA et +0.63° pour GISS. A égalité pour la NOAA avec le record de 2005, tandis que ce serait l'année la plus chaude depuis 1880 pour GISS. Projection qui est faite, la encore, sur le scénario "optimiste" de la mise en place d'un épisode de Niña majeur comme celui de 2007.

Mon post n'a pas valeur de prévision, je fais seulement une analyse rétrospective avec des projections simples. Je ne prévois pas que 2010 sera l'année la plus chaude, ni son contraire d'ailleurs.

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En brut, les relevés provisoires au 29 mai donnent pas moins de +0.65° de moyenne pour ce mois de mai pour les relevés de basse tropo UAH, valeur particulièrement considérable puisqu'elle égale le record de mai 1998. Je pense que les derniers réglages devraient faire légèrement baisser cette moyenne pour ne pas battre la valeur de 1998, mais dans tous les cas on est assurés d'une seconde place au niveau de la troposphère - et probablement la première place au niveau des paquerettes.

Sinon, je me suis livré à un nouveau petit exercice statistique, qui n'a pas une grandeur significative, mais qui est intéressant pour démontrer l'influence des différents grands acteurs naturels du climat mondial (Activité solaire, ENSO, AMO) sur l'évolution des températures globales depuis les années 1950.

Je partirais d'une triple admission :

- Concernant l'ENSO (j'utiliserais ici le MEI, Multivariate Enso Index), je prends comme postulat que l'impact sur les températures globales est de 0,1° par unité, et que cet impact se fait avec un décalage de trois mois

- Concernant l'AMO, je prends comme même postulat un impact estimé à 0,1° par unité.

- Concernant l'activité solaire, je vais reprendre l'avis des différentes études déjà publiées qui estiment que le solaire a un impact de +0.2° entre les périodes de minimum et de maximum. Il est donc estimé que l'impact d'une activité solaire proche de 80 taches est nulle, qu'une activité solaire proche de 0 génère un refroidissement de 0.1°, et qu'une activité solaire proche de 160 génère un réchauffement de 0.1°.

En moyennant ces trois données sur une année glissante, voici les impacts individuels :

enso.png

Une fois que l'on a additionné ces trois impacts :

enso2.png

On a une courbe avec de très fortes et rapides variations, mais qui ne présente aucune tendance particulière favorable à un réchauffement. Les trois indices utilisés (ENSO, AMO, Activité Solaire), ne peuvent donc être mis en cause dans un réchauffement latent des températures globales si l'on se base sur les trois postulats émis ci-dessus (mais pour ceux que cela intéresse, on pourra refaire toute la simulation en se basant sur d'autres postulats).

Nous allons maintenant "simuler", sur la courbe de tendance ci-dessus, un réchauffement de +0.11° par décennie, et le comparer aux relevés réels de températures globales de la NOAA :

enso3.png

Ce n'est pas trop mal, on obtient une corrélation de 0.89... Mais le résultat est encore meilleur si on simule un réchauffement exponentiel :

enso4.png

Le coefficient de corrélation atteint désormais 0.95, ce qui est considérable. Pourtant, la courbe rouge est obtenue uniquement en rajoutant un réchauffement exponentiel (représenté par la ligne verte) aux influences additionnées des trois indicateurs utilisés ci-dessus !

Seulement trois périodes marquent une rupture entre les deux courbes : la période 1958-1964 où les deux courbes évoluent de manière totalement inversée, de 1979 à 1984 où les températures réellement observées ont été légèrement inférieures au résultat de la simulation, et la période de 1992 à 1995 où les températures observées ont été largement inférieures à la simulation (ce qui, dans ce dernier cas, s'explique par l'effet Pinatubo, pour les deux autres cas je n'ai pas d'explication claire à première vue).

Cela permet de réaliser un petit graphique permettant de représenter, au fil des années, l'influence de chacun des éléments de la courbe simulée, ce qui permet d'avoir un aperçu relatif du rôle de chaque élément dans les anomalies globales :

enso5.png

On constate que la relative stagnation des températures globales depuis le pic d'El Niño en 1998 n'est absolument pas incompatible avec une poursuite du réchauffement, poursuite qui n'est d'ailleurs pas linéaire mais exponentielle. Sans ce réchauffement en progression, si seuls l'ENSO et l'activité solaire entraient en jeu, le décrochage depuis 2002 aurait du être largement plus significatif.

C'est intéressant car cela permet de réaliser quelques petites simulations "connexes". Voici deux nouvelles simulations ; dans la première j'ai supprimé l'El Niño qui a perduré dans le Pacifique depuis mi-2009 pour le remplacer par un épisode modéré de la Niña, dans le second j'ai retardé de 9 ans les maximas et minimas solaires afin d'avoir une idée de ce à quoi pourraient ressembler les anomalies globales si nous étions actuellement en maxima solaire (alors que nous aurions été en minimum au début des années 2000) :

enso6.png

Cela permet de constater que l'impact d'El Niño sur les anomalies de ces tous derniers mois ne semble pas excessive : il n'y aurait guère eu de décrochage significatif en son absence. En simulant une persitance de conditions Niña modérées, les températures globales seraient globalement restées dans les seuils de 2008, mais n'auraient vraisemblablement pas ou peu baissé davantage. L'impact de l'activité solaire est par contre significatif : si nous étions en période de maximum actuellement, les anomalies globales seraient potentiellement les plus hautes jamais observées, dépassant celles de 1998 (quoique, dans les relevés réels, certains organismes comme la NASA donnent déjà ces derniers mois comme les plus chauds depuis le début des relevés).

N'hésitez pas comme d'habitude à apporter vos commentaires ou remarques default_flowers.gif

A venir, selon le temps libre que j'aurais, des projections de ce que pourraient être les anomalies globales pour les prochaines années selon les différents cas de figure envisageables (prédominance de la Niña, prédominance inverse de Niño, survenue d'un épisode majeur de Niña ou de Niño, poursuite du minimum solaire actuel, reprise solaire avec l'affirmation du cycle 24...).

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encore une fois, merci pour ces travaux de statistiques hyper intéressants.

la corrélation obtenue dans tes simulations est stupéfiante. si ce ne sont donc ni l'enso, ni l'amo, ni l'activité solaire qui sont la cause de cette augmentation constante (ou exponentielle?) des temépratures globales, il faut donc chercher une autre cause. reste à savoir si les GES peuvent tout expliquer.

ce serait d'ailleurs intéressant de poursuivre la simulation avec les émissions de GES, si l'on a des courbes fiables.

d'ailleurs, en poursuivant ta simulation sur les 100 prochaines années, à quel niveau de tm globale arriverait-on à al fin du siècle (pour comparer avec les prévisions du GIEC)?

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Voila un travail sérieux et digne de respect et d'admiration. Bravo, TreizeVents!

Entre parenthèses, j'y vois la confirmation de plusieurs de mes intuitions. D'abord la tendance sous-jacente mais réelle à un réchauffement exponentiel, simplement masqué pendant quelques années essentiellement par la faiblesse de l'activité solaire. Ensuite le fait que c'est aux environs de 1975 que la cause anthropique du RC (les GES d'origine anthropique) a tendu à prendre tendanciellement le pas sur les autres facteurs (Ce que j'ai qualifié de premier seuil climatique).

L'immense mérite de TreizeVents est qu'il ne se contente pas d'un raisonnement, mais qu'il a tout vérifié par un calcul logique, précis et rigoureux.

Il a pu ainsi modéliser avec un excellent coefficient de corrélation la tendance globale avec ce qui est imputable à d'une part trois facteurs naturels de variabilité et d'autre part l'ensemble des autres facteurs de changement climatique (dont l'essentiel est constitué par l'accumulation des GES et par les effets de rétroaction). C'est simple (beaucoup plus que la modélisation climatique habituelle), clair et net, même si ça ne peut remplacer une modélisation tenant compte des grandes régions du monde.

Chapeau, Treizevents !

Alain

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IMMENSE MERCI Treize vents; j'appelle cela du lourd.flowers.gifflowers.gifflowers.gif

Beaucoup sur ce forum ferait bien de te lire, pour éviter de dire des sotises.

En tous les cas, j'enregistre ton étude, et pose la même question que Grecale : pourrait tu faire avec ces outils, une simulation pour les prochaines décennies; çà serait très instructif !

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Posté(e)
Yainville, Seine-Maritime, Normandie

Bonsoir,

Tu a bien rédigé et résumé treizevents, comment on peut le voir il y a une corrélation de 0.89 avec l'ENSO, l'AMO, l'Activité solaire et encore sans les éruptions volcaniques importantes et tu le soulignes. Cela montre que l'effet naturel est la cause principale de l'évolution du climat et ça Williams nous l'avait déjà expliqué à maintes reprises sur ce forum.

Très bon message au passage.

Bonne soirée !

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Bonsoir,

Tu a bien rédigé et résumé treizevents, comment on peut le voir il y a une corrélation de 0.89 avec l'ENSO, l'AMO, l'Activité solaire et encore sans les éruptions volcaniques importantes et tu le soulignes. Cela montre que l'effet naturel est la cause principale de l'évolution du climat et ça Williams nous l'avait déjà expliqué à maintes reprises sur ce forum.

Très bon message au passage.

Bonne soirée !

j'ai comme l'impression que tu as zappé un truc...
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Bonsoir,

Tu a bien rédigé et résumé treizevents, comment on peut le voir il y a une corrélation de 0.89 avec l'ENSO, l'AMO, l'Activité solaire et encore sans les éruptions volcaniques importantes et tu le soulignes. Cela montre que l'effet naturel est la cause principale de l'évolution du climat et ça Williams nous l'avait déjà expliqué à maintes reprises sur ce forum.

Très bon message au passage.

Bonne soirée !

McLean ! Sors de ce corps ! thumbup.gifhttp://tamino.wordpress.com/2009/07/24/old-news/
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désolé de ne pas partager l'enthousiasme général et de ne pas qualifier ce calcul ni de précis , ni de rigoureux.Je ferais quelques remarques :

a) ajouter un fit avec une fonction test ne prouve aucunemement que la fonction test est réelle, et extrapolable. Je suis bien certain que si treizevents avait ajouté une sinusoide au lieu de la régression linéaire, il aurait tout autant amélioré son fit, et l'extrapolation aurait été bien différente. Le seul vrai test est celui de la PREDICTION, pas de la post-diction.

default_cool.png il est parfaitement incorrect de postuler des valeurs d'amplitudes des différentes composantes, qui sont elles-mêmes déduites de fits qui soustraient une composante , et de les garder ensuite fixées en changeant de composante : il faut garder un fit global multivarié, l'amplitude des composantes n'étant pas statistiquement indépendant de la fonction test qu'on prend pour la tendance. Tout ça est corrélé.

c) le débat est de savoir si la tendance à long terme est réellemant anthropique ou pourrait etre due à des cycles de plus longue période; ce n'est certainement pas comme ça qu'on pourra le voir, puisqu'on n'inclut dans le fit que les cycles de courte période déjà identifiés : on tourne en rond dans le problème central de la climatologie, c'est qu'elle n'a pas une période de mesures suffisamment longue pour calibrer la variation naturelle à l'échelle du siècle, et donc ne peut pas donner d'interprétation non ambigue d'une variation observée à cette échelle de temps. Rajouter des composantes à courte période ne dit rien sur l'amplitude potentielle des composantes cycliques à longue période - or pour moi la question centrale est dans ces dernières.

Et finalement, je ne veux pas vous faire de peine, mais si jouer avec des ajustements de courbes suffisait pour prouver de façon irréfutable l'influence anthropique des GES, ça aurait déjà être du faire depuis longtemps dans la littérature scientifique et mis en avant de manière très claire par le GIEC non ? parce que de deux choses l'une, soit ce genre de calcul est significatif et on peut s'étonner que les meilleurs spécialistes du climat ne l'aient pas fait - ce sont vraiment des glands alors - ou alors il n'apporte pas de preuve significative, et alors pourquoi le faire ? si on pouvait contraindre la tendance en jouant avec des fits, il n'y aurait pas une telle incertitude dans les résultats des modèles, ça suffirait pour les contraindre fortement : en réalité toutes les "améliorations" de fit qu'on trouve sont largement dans les barres d'erreurs des influences des différentes composantes, à mon avis il n'y a rien de significatif dedans.

ah oui, j'oubliais : pour valider une méthode statistique, il faut une période de calibration, et une période de validation indépendante. La période de calibration est celle utilisée pour ajuster les paramètres, 1950-2010. Quelle est la période de validation ? on a le choix : attendre 10 ans avant de voir si l'exponentielle continue. Mais il y en a une autre : celle d'avant, 1900-1950. Donc Treize-vents pourrais -tu tracer l'extrapolation passée de ton fit avant 1950 et la comparer aux données ? evidemment sans tricher et rechanger les paramètres, tu as bien compris que la validation doit etre indépendante de la calibration ...

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Pour parler gentiment, je crois que Jules confond la tendance d'évolution et la variabilité. La première est actuellement probablement essentiellement d'origine anthropique, la seconde bien évidemment, et comme toujours, d'origine naturelle (activité solaire, ENSO, éruptions, etc....).

Quant à reprocher comme Starman à TreizeVents de ne pas avoir testé son modèle par de la prévision, c'est presque dérisoire.

On construit d'abord, à partir des données disponibles les plus fiables, un modèle collant le mieux possible à la période étudiée. Ensuite, on l'extrapole à d'autres périodes pour vérifier sa capacité explicative et son adéquation. Enfin, et enfin seulement, on essaie des prévisions dans diverses hypothèses (prudemment, car les facteurs en jeu sont eux-mêmes en partie imprévisibles) et on teste la validité du modèle au cours des années (et des décennies) suivantes.

Quant à dire que le calcul de TreizeVents n'est pas significatif parce que autrement quelqu'un l'aurait déjà fait et publié avant lui, ça ne me parait pas un argument. Il y a toujours un inventeur ou un découvreur qui innove, découvre, explique des choses ou des aspects de choses encore inconnus, ou tout simplement négligés jusqu'alors, ou auxquelles personne n'avait encore pensé. Beaucoup de scientifiques et d'ingénieurs restent confinés dans les limites de ce qu'ils ont appris et dans leur spécialité, mais ce ne sont généralement pas eux qui font les grands découvreurs.

Pour moi, TreizeVents doit être encouragé dans son patient et remarquable travail de recherche statistique.

Alain

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Et finalement, je ne veux pas vous faire de peine, mais si jouer avec des ajustements de courbes suffisait pour prouver de façon irréfutable l'influence anthropique des GES, ça aurait déjà être du faire depuis longtemps dans la littérature scientifique et mis en avant de manière très claire par le GIEC non ?

De la peine, un peu si, puisque le but du GIEC n'est pas de prouver corps et âme que oui le RC est dû à l'influence anthropique, il est d’évaluer l’approche et les résultats scientifiques disponibles sur le changement climatique. Désolé si ces résultats ne vont pas dans ton sens. Et sinon il me semble bien qu'il y a une partie statistique à partir des observations de tendance des relevés de température dans le rapport du GIEC, mais il n'y a effectivement pas que ça. Mais de toute façon le but de Treizevents n'est pas de refaire le travail du GIEC, juste d'apporter un complément statistique plus ouverts aux amateurs que nous sommes (et sans doute aussi de se faire un peu plaisir - ainsi qu'à nous - car les stats ils aime ça default_flowers.gif ). Mais bon à priori c'est encore trop compliqué pour certains default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> :

Bonsoir,

Tu a bien rédigé et résumé treizevents, comment on peut le voir il y a une corrélation de 0.89 avec l'ENSO, l'AMO, l'Activité solaire et encore sans les éruptions volcaniques importantes et tu le soulignes. Cela montre que l'effet naturel est la cause principale de l'évolution du climat et ça Williams nous l'avait déjà expliqué à maintes reprises sur ce forum.

Très bon message au passage.

Bonne soirée !

default_thumbup.gif Au moins tu as le mérite de nous faire rire.
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C'est intéressant, chapeau, même si la triple admission de départ reste encore mal précisée d'après ce que j'ai pu lire (on estime avec une marge que cela suppose), il n'en demeure pas moins que le coef de corrélation est bon.

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d'ailleurs, en poursuivant ta simulation sur les 100 prochaines années, à quel niveau de tm globale arriverait-on à al fin du siècle (pour comparer avec les prévisions du GIEC)?

Grecale, l'objectif en quelque sorte de cette simulation était de démontrer que si les grands acteurs traditionnellement invoqués que sont l'ENSO, l'AMO et l'activité solaire sont effectivement les éléments majeurs de la variabilité climatique, ils ne peuvent absolument pas expliquer la tendance de fond au réchauffement.

Après, je peux "prolonger" la simulation sur quelques années, mais cela reste quelque chose de très expérimental et qui n'a pas une grande portée. Peut-être que l'on pourrait avoir d'assez bons résultats sur les prochaines 3/4/5 années, mais à mon avis pas au dela. Dans tous les cas, sur les essais que je compte faire, aucun n'ira au dela de 2020.

Cela montre que l'effet naturel est la cause principale de l'évolution du climat

Comme le dit Grecale, je crois que tu as zappé un élément... Pour reprendre la courbe représentant l'influence des différents éléments :

enso5.png

La, tu as l'importance de l'ENSO, de l'AMO, du Solaire, et de ce qu'il faut leur rajouter (réchauffement) pour arriver aux anomalies globales relevées. Depuis 1980, on voit clairement que ces trois indices (rouge-bleu-vert) ont perdu leur rôle prépondérant au profit des facteurs du réchauffement (bleu clair). Sur les derniers mois (puisque le graphique donne des moyennes annuelles glissantes), on voit que leur l'influence ENSO + AMO + Solaire est quasiment nulle, puisque l'effet positif ENSO + AMO est globalement annulé par l'effet négatif Solaire. Pourtant, les anomalies globales sont "au taquet".

désolé de ne pas partager l'enthousiasme général et de ne pas qualifier ce calcul ni de précis , ni de rigoureux. Je ferais quelques remarques :

a) ajouter un fit avec une fonction test ne prouve aucunemement que la fonction test est réelle, et extrapolable. Je suis bien certain que si treizevents avait ajouté une sinusoide au lieu de la régression linéaire, il aurait tout autant amélioré son fit, et l'extrapolation aurait été bien différente. Le seul vrai test est celui de la PREDICTION, pas de la post-diction.

Encore une fois, mon analyse n'a pas pour objet véritable de faire de la prévision, mais seulement d'examiner, pour faire suite aux débats qui se tiennent dans ce topic depuis son ouverture, le rôle des oscillations naturelles dans l'évolution des anomalies globales. J'ai cherché à faire quelque chose de simple (la on ne peut pas faire plus simple), afin de pouvoir réaliser une démonstration claire et lisible pour tous, et cela ne va pas plus loin. On est dans le cadre d'un forum de passionnés mais amateurs (pour la plupart), pas dans un labo de récherche ou en train de rédiger une thèse qui sera proposée à comité de lecture. Quand tu prétends que mon analyse n'est pas valable parce qu'elle n'a pas passé le test de la prévision, tu te trompes de débat, parce que mon analyse (dont au passage je ne prétends pas la fiabilité absolue, puisque comme je l'ai dit c'est un simple exercice statistique niveau "plancher" n'a pas vocation à faire de la prévision.

B ) il est parfaitement incorrect de postuler des valeurs d'amplitudes des différentes composantes, qui sont elles-mêmes déduites de fits qui soustraient une composante , et de les garder ensuite fixées en changeant de composante : il faut garder un fit global multivarié, l'amplitude des composantes n'étant pas statistiquement indépendant de la fonction test qu'on prend pour la tendance. Tout ça est corrélé.

Mais tu sais, quand j'ai pris ces valeurs (0.1° d'impact par unité du MEI et de l'AMO, 0.2° d'influence entre les crêtes et les creux pour le solaire), ce n'était pas au hasard, mais parce que ce sont les valeurs qui sont traditionnellement estimées concernant l'impact de ces trois facteurs. Ce n'était pas de l'arbitraire sorti du chapeau. Et comme je l'ai dit, je suis parfaitement ouvert à refaire l'exercice avec les influences que l'on me proposera pour voir si on obtient une meilleure corrélation. Si tu veux proposer...

c) le débat est de savoir si la tendance à long terme est réellemant anthropique ou pourrait etre due à des cycles de plus longue période; ce n'est certainement pas comme ça qu'on pourra le voir, puisqu'on n'inclut dans le fit que les cycles de courte période déjà identifiés : on tourne en rond dans le problème central de la climatologie [...]

Non, le débat était de savoir si les trois oscillations courtes (au sens climatologique) que sont l'ENSO, l'AMO et le Solaire -parce que ce sont les trois oscillations les plus évoquées et les plus étudiées- peuvent être responsables du réchauffement actuellement constaté. Avec l'étude que j'ai faite, sur une période relativement courte j'en conviens, j'en viens à la conclusion que non. Pour la période d'étude, on peut en discuter, mais si ces trois éléments semblent clairement hors de cause dans la tendance de fond des 60 dernières années, j'ai quand même du mal à appréhender comment ils pourraient être mis en cause sur la tendance globale sur une période plus longue. Pour le reste, je ne tire aucune conclusion : tu noteras que je n'ai a aucun moment tenté d'expliquer d'où venait le réchauffement qui est devenu prépondérant dans les anomalies globales, cf graphique reposté ci-dessus. Je constate seulement que AMO + ENSO + Solaire ne peuvent pas expliquer le réchauffement actuel, donc que c'est quelque chose d'autre. CQFD.

Et finalement, je ne veux pas vous faire de peine, mais si jouer avec des ajustements de courbes suffisait pour prouver de façon irréfutable l'influence anthropique des GES, ça aurait déjà être du faire depuis longtemps dans la littérature scientifique et mis en avant de manière très claire par le GIEC non ?

Mais tu te fais de la peine à toi même puisque je n'ai jamais prétendu prouver l'influence anthropique des GES. Aurais-tu été tellement pressé de venir sortir la diatribe habituelle "cela ne prouve pas que sont les GES etc" que tu n'as même pas pris le temps de lire que je ne l'ai jamais prétendu ?

ah oui, j'oubliais : pour valider une méthode statistique, il faut une période de calibration, et une période de validation indépendante. La période de calibration est celle utilisée pour ajuster les paramètres, 1950-2010. Quelle est la période de validation ? on a le choix : attendre 10 ans avant de voir si l'exponentielle continue. Mais il y en a une autre : celle d'avant, 1900-1950. Donc Treize-vents pourrais -tu tracer l'extrapolation passée de ton fit avant 1950 et la comparer aux données ? evidemment sans tricher et rechanger les paramètres, tu as bien compris que la validation doit etre indépendante de la calibration ...

Tu es à nouveau hors-sujet, puisque encore une fois je ne prétends pas avoir réalisé un modèle de prévision, mais seulement une étude statistique sur les influences supposées des oscillations naturelles.
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Encore une fois, mon analyse n'a pas pour objet véritable de faire de la prévision, mais seulement d'examiner, pour faire suite aux débats qui se tiennent dans ce topic depuis son ouverture, le rôle des oscillations naturelles dans l'évolution des anomalies globales.

je n'ai pas parlé de prévision, mais de validation. La prévision est une manière de valider, il y en a une autre que je t'ai proposée, de fitter les données avant 1950. Ce n'est plus de la prévision, c'est de la vérification. Avant 1950, ce n'était que des oscillations naturelles, donc est ce que l'influence de tes 3 paramètres (AMO , ENSO, Solaire) suffit ou non à expliquer la variation pré 1950 ?si ça ne suffit pas, la seule chose que tu peux en conclure, c'est qu'il y a encore des facteurs de variabilité non identifiés - qui peuvent bien sûr être aussi importants maintenant.

J'ai cherché à faire quelque chose de simple (la on ne peut pas faire plus simple), afin de pouvoir réaliser une démonstration claire et lisible pour tous, et cela ne va pas plus loin.

je suis d'accord pour dire que c'est simple, mais du coup ça ne démontre pas grand chose. Que tu améliores le fit avec une exponentielle par rapport à une droite, c'est une évidence, puisque tu rajoutes un parametre : A+Bexp(kt) au lieu de a+bt, ça fait un paramètre de plus . Si tu prends une sinusoide A+Bsin(wt + phi), tu vas probablement encore plus améliorer le fit, et l'extrapolation te conduira à des conclusions totalement différentes de l'exponentielle.

On est dans le cadre d'un forum de passionnés mais amateurs (pour la plupart), pas dans un labo de récherche ou en train de rédiger une thèse qui sera proposée à comité de lecture. Quand tu prétends que mon analyse n'est pas valable parce qu'elle n'a pas passé le test de la prévision, tu te trompes de débat, parce que mon analyse (dont au passage je ne prétends pas la fiabilité absolue, puisque comme je l'ai dit c'est un simple exercice statistique niveau "plancher" n'a pas vocation à faire de la prévision.

je n'empeche personne de faire les fits qu'il veut, je donne mon avis sur ce que ça apporte comme information. Pour moi elle est quasi-nulle.
Mais tu sais, quand j'ai pris ces valeurs (0.1° d'impact par unité du MEI et de l'AMO, 0.2° d'influence entre les crêtes et les creux pour le solaire), ce n'était pas au hasard, mais parce que ce sont les valeurs qui sont traditionnellement estimées concernant l'impact de ces trois facteurs. Ce n'était pas de l'arbitraire sorti du chapeau. Et comme je l'ai dit, je suis parfaitement ouvert à refaire l'exercice avec les influences que l'on me proposera pour voir si on obtient une meilleure corrélation. Si tu veux proposer...

je n'ai pas dit que tu l'avais inventée, j'ai dit que c'etait calculé en soustrayant une tendance linéaire (le simple fait que c'est donné avec une seule décimale significative montre d'ailleurs bien l'incertitude associée à ces valeurs). La courbure que tu obtiens est probablement juste due au fait qu'en rajoutant des points, l'amplitude calculée avec une période plus restreinte dans le passé ne fitte plus bien les points récents, et donc que une fois que tu soustrais ces oscillations, il te reste un résidu non linéaire. Ensuite, tu peux fitter ce résidu avec une courbure, tu l'as fait avec l'exponentielle, tu pourrais le faire aussi bien avec une parabole, un arc de sinusoide, une chainette... n'importe quoi qui a une courbure va marcher. Je peux te proposer un tas d'autres fits possibles qui vont tous "marcher" avec tes critères - aucun ne prouvera plus quoi que ce soit, donc c'est pas tellement utile.

Non, le débat était de savoir si les trois oscillations courtes (au sens climatologique) que sont l'ENSO, l'AMO et le Solaire -parce que ce sont les trois oscillations les plus évoquées et les plus étudiées- peuvent être responsables du réchauffement actuellement constaté.

il est bien évident que non, dès le départ, et ceci pour une raison simple : c'est que ces oscillations sont évaluées en soustrayant la tendance linéaire. Il est donc impossible qu'elles la reproduisent toutes seules , c'est mathématiquement exclus dès de le départ ! . Le truc nouveau que tu rajoutes, c'est que quand tu les soustrais ce n'est pas strictement linéaire mais courbé; mais comme je te l'explique, c'est probablement du à l'erreur sur l'amplitude de ces composantes. Si tu recalculais plus précisément l'amplitude de ces composantes en considérant l'ensemble de la courbe avec sa tendance linéaire, et que tu les soustrayais, tu retrouverais ... une tendance linéaire ! (exactement celle que tu as soustraite au départ bien sur)

Ton exponentielle n'est donc pas significative.

Le problème de fond est qu'on ne sait pas calculer à partir des premiers principes l'influence de ces oscillations. Elles sont donc évaluées en fonction des courbes instrumentales. Mais comme on les évalue en soustrayant une tendance de fond, on ne peut que retrouver cette tendance de fond en les soustrayant de la courbe - on tourne en rond logiquement. Personne ne nie qu'il y a une pente non nulle du RC au cours du XXe siecle, ça se voit par n'importe quelle régression linéaire. Que tu la retrouves quel que soit ton fit, c'est une évidence. Mais l'effet de courbure que tu mets en évidence n'est due qu'à l'imprecision de la procédure de soustraction de départ.

plus précisément, à mon avis , le seul effet est que le climat ne s'est pas refroidi tant que ça ces dix dernières années, malgré la baisse d'activité solaire, ce qui par différence est interprété par un RC sous-jacent plus important. Mais je ne suis absolument pas convaincu de l'amplitude de la modulation instantanée due à l'activité solaire - elle peut intervenir bien autrement qu'en modulant la température année par année, il peut y avoir des effets de retard, de lissage, etc.... choses que tu ne peux pas voir dans ton fit. Et encore une fois un tas d'autres oscillations spontanées possibles sur le long terme.

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Grecale, l'objectif en quelque sorte de cette simulation était de démontrer que si les grands acteurs traditionnellement invoqués que sont l'ENSO, l'AMO et l'activité solaire sont effectivement les éléments majeurs de la variabilité climatique, ils ne peuvent absolument pas expliquer la tendance de fond au réchauffement.

j'avais bien saisi, et c'est pour ça que j'abusais (totalement, je sais default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) en te demandant si tu pouvais intégrer à cette méthode la courbe des émissions de GES, pour voir s'ils pouvaient expliquer la tendance de fond. soit ils l'expliquent, et on sera fixés, soit ils n'expliquent pas, ou pas entièrement, et ils faudra alors chercher un autre élément perturbateur.en tout cas, continue ton travail, il est proprement passionnant (et pourtant, je suis pas un grand fana de stats...). default_thumbup1.gif
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