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Statistiques et anomalies climatiques globales


sirius

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La question que je me pose, c'est de savoir si les bouffées de chaleur des épisodes El Nino suffisant à réellement refroidir la planète ne serait ce que temporairement ou bien est ce que malgré cela, elle continue quand même à accumuler de la chaleur .

On voit bien  que de temps en temps, le bilan devient négatif et que c'est plus ou moins en relation avec El Nino (98, c'est OK, 2010  ? )

mais ça atteint difficilement 1 W/m2 et pas longtemps.  

 A mon avis...ben c'est pas net .

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Je reviens sur ce sujet mal placé dans le national car c'est global. "Le réchauffement climatique en pause : records de chaleur mondiaux, c'est fini !" http://www.lameteo.org/index.php/news/2822

Beaucoup d'erreurs élémentaires et incroyables pour des pro dans tout ce que je viens de lire, que ce soit dans l'édito de Fred sur "Où en est le RC", https://www.lameteo.org/index.php/news/3149-ou-en

Autre vision...les dernières 12000 années..   

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il y a 32 minutes, sirius a dit :

La question que je me pose, c'est de savoir si les bouffées de chaleur des épisodes El Nino suffisant à réellement refroidir la planète ne serait ce que temporairement ou bien est ce que malgré cela, elle continue quand même à accumuler de la chaleur .

 

Tu pourrais préciser ce que tu entends, je ne suis pas sûr de comprendre. Pour le système terrestre, les événements El Nino/la Nina sont avant tout un transfert de chaleur entre les diverses composantes (principalement océan/atmosphère). La tendance au réchauffement montre de toute manière que l'énergie continue de s'accumuler mais tu ne parles sûrement pas de ça ?

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je m'exprime mal sans doute. Si la SST et les températures dans la tropo augmentent , le flux IR sortant au sommet de l'atmosphère a beaucoup de chances d'augmenter lui aussi .  Si l'abédo ne diminue pas , le bilan net diminue et peut s'inverser (c'est bien ce que l'on voit d'ailleurs sur les données CERES).

Si le bilan radiatif est négatif, la Terre perd plus d'énergie qu'elle n'en gagne .

Elle se refroidirait  donc ... si elle était un simple caillou. Compte tenu de l'inertie des différents systèmes, c'est pas vraiment le cas; elle continue sur sa lancée mais pendant qq mois, elle peut perdre de l'énergie et donc, pendant ce temps, elle n'accumule pas de chaleur  (prise dans son ensemble: tout le système climatique)

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La NASA (et la NOAA) viennent de sortir les temératures de décembre, pour le GISS, c'est 0,89°C  et pour 2017, c'est 0,90 °C ce qui en fait la deuième année la plus chaude après 2016  (0,99) et devant 2015 ,(0,86) . Base 1951 - 1980.

Modifié par sirius
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il y a 11 minutes, sirius a dit :

je m'exprime mal sans doute. Si la SST et les températures dans la tropo augmentent , le flux IR sortant au sommet de l'atmosphère a beaucoup de chances d'augmenter lui aussi .  Si l'abédo ne diminue pas , le bilan net diminue et peut s'inverser (c'est bien ce que l'on voit d'ailleurs sur les données CERES).

Si le bilan radiatif est négatif, la Terre perd plus d'énergie qu'elle n'en gagne .

Elle se refroidirait  donc ... si elle était un simple caillou. Compte tenu de l'inertie des différents systèmes, c'est pas vraiment le cas; elle continue sur sa lancée mais pendant qq mois, elle peut perdre de l'énergie et donc, pendant ce temps, elle n'accumule pas de chaleur  (prise dans son ensemble: tout le système climatique)

 

Ok, merci.

Plus haut tu disais que ce n'était pas si net, donc tu penses qu'il y'aurait possiblement des mécanismes qui agiraient contre l'effet que tu viens de décrire ? 

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Je m'aperçois avec horreur que j'ai oublié de joindre la figure présentant ces flux radiatifs. 

1000 excuses, c'est corrigé dans le premier message sur ce sujet

Quand je disais que ce n'était pas clair, c'est que les observations ne me semblent pas permettre de répondre à la question.

Modifié par sirius
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Le 16/01/2018 à 17:00, meteor a dit :

Au 14 de ce mois, la situation semble continuer à se normaliser.

Lorsque je parle de normalisation, c'est par rapport aux anomalies mensuelles très fortes de ces 3 dernières années, supérieures parfois à 0.9°C.

L'anomalie globale est en effet à 0.37°C selon NCEP, et les SST sont vers 0.20°C selon CDAS.

On revient dans la zone prévue par mon modèle.

Sans les pôles cette anomalie atteint 0.24°C et l'Arctique, en particulier, est responsable de 30% de l'anomalie environ.

Rappelons que les anomalies des mois précédents étaient à 0.41/0.42°C et que l'anomalie moyenne de 2015-2016-2017 était de 0.55°C.

Bien entendu inutile de rappeler que ça reste chaud mais au moins, de mon point de vue, c'est tout à fait explicable.

En effet, avec une anomalie de l'ordre de 0.40°C, on revient aux valeurs d'avant la bouffée chaude + grosso modo le RC "normal".

La peur, chez certains, d'un emballement, devrait donc s'éloigner quelque peu, à condition, cela va sans dire, qu'on continue encore comme cela quelques mois..

NB: toutes les anomalies sont données par rapport à la moyenne de 1981-2010

 

PS: ci dessous la simulation de l'anomalie globale jusqu'en août 2018

 

J'espère que tu as raison @meteor et que je ne me suis pas "emballé" pour rien :) .

On verra avec du recul. Cependant, ce qui m'interpelle c'est que nous sommes actuellement en période la nina et que pourtant les températures rentrent tout juste dans la "normale". Ton modèle lisse-t-il les anomalies dues au cycle ENSO ou les prend-il en compte ? C'est à dire, et d'une manière surement mal dite, rapportes-tu la normale en relation avec les cycles de l'ENSO (type avec une nina faible, l'anomalie normale devrait être de ...) ou  lisse-tu le tout ?

Car si c'est la dernière des solutions, par contre il faut d'autant plus prendre de recul en disant que l'anomalie revient à la normale, car peut-être que simplement la normale va bouger et que même avec une nina nous sommes maintenant dans une normale qui correspondrait à une phase ENSO neutre, ce qui signifierait peut-être que nous rentrons dans une autre "ère" (tel que le décrit l'étude majeure qu'a déjà relayé Higurashi :  http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/2017GL076500/abstract )

Il serait d'ailleurs intéressant de comparer les différentes phases la nina et l'écart à la normale que l'on a observé durant les années où la phase ENSO était présent, pour voir si 2017 est un OVNI à ce propos, ou si on s'emballe pour rien :) 

M... quand je me relis c'est horrible, je n'arrive vraiment pas à exprimer mon idée. J'espère que toi ou quelqu'un d'autre comprendra ce que je veux dire :) 

 

Sinon, un bilan clair et concis sur l'anomalie de température mondiale en 2017 ici :

 

https://global-climat.com/2018/01/18/2017-est-bien-la-2e-annee-la-plus-chaude-sur-terre/

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@yohann44

Mon modèle prend en compte intégralement l'ENSO, du moins l'indice nino34 tel que fourni par NOAA.

Il peut y avoir une "petite" différence entre la réalité et la prévision de CFSv2.

Il faut savoir qu'il y a un décalage de 3 mois entre l'ENSO et l'anomalie globale, aussi bien dans mon modèle que dans la réalité.

Au mois de décembre, nous avons donc eu l'influence de l'ENSO de septembre, soit une valeur de -0.43 environ.

Cette influence sur la température globale est de l'ordre de 0.06 à 0.08 fois l'indice.

Par exemple, l'influence de l'ENSO était de l'ordre de -0.03°C seulement en décembre.

L a Niña actuelle a culminé, pour le moment, à -0.86°C en novembre, soit une influence de l'ordre de -0.06°C que je prévois pour février prochain.

Tout cela reste faible, rien à voir en tout cas avec le Nino de 2015 qui avait culminé a 2.95 avec une influence de l'ordre de 0.21°C.

Mon modèle ne prend pas en compte les autres termes de la variabilité mensuelle et en 2017, il y a eu, de mon point de vue, des choses assez inhabituelles.

Comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises sur ce forum, nous avons assisté depuis 2014, à un déversement d'eaux chaudes équatoriales et tropicales des profondeurs vers la surface des latitudes supérieures.

Et je subodore même que ce déversement a laissé des traces encore actuellement en Arctique (ce qui explique en partie que NASA-GISS considère que 2017 est 2ème plus chaude alors que pour la NOAA elle est 3ème, NOAA ne prenant en compte que ce qui est mesuré alors que NASA-GISS fait de grosses extrapolations ).

L'ENSO y a participé mais pas seulement.

Il y a peut-être eu en plus des phénomènes atmosphériques amplificateurs, rappelons-nous le blob, entr'autres.

Pour moi, on revient donc actuellement à des valeurs plus normales compatibles avec un RC modéré correspondant à une sensibilité climatique de 2.5°C.

Soit dans la partie basse de la fourchette des prévisions actuelles des modèles dont la valeur médiane est à 3.2°C.

Pour moi toujours, les valeurs plus élevées de sensibilité climatique, données récemment, n'ont aucun rapport avec la réalité et sont mêmes légèrement farfelues (pour rester gentil) en ce sens qu'elles ne prennent en compte que des observations satellitaires imprécises et saisonnières pour trancher en faveur des modèles à haute sensibilité.

Les observations de la température globale de surface, de l'atmosphère, de la chaleur captée par le système climatique (via la chaleur océanique et certaines estimations ou calculs) confirment et étayent grandement mon opinion.

Ce qui ne veut pas dire qu'un RC à 2.5°C soit bénin bien entendu mais ce n'est pas la question ici.

J'espère que je n'ai pas besoin d'ajouter que je ne peux prétendre qu'on ne sorte pas de la relative linéarité actuelle du RC pour basculer un jour dans quelque chose de réellement instable.

Mais le système semble finalement avoir bien digéré la bouffée chaude assez extraordinaire que nous avons subie ces 3 dernières années.

Il n'en n'a pas profité pour partir dans le décor, c'était un risque et c'est plutôt un bon signe.

Ah oui j'ajoute, pour l'anecdote, que global-climat est peut-être un site bien fait,  mais pour ma part le peu que j'en lisais, lorsque je le lisais, m'a fait sauter aux yeux que c'était un site alarmiste et réchauffiste avant tout et donc à éviter.

Enfin à chacun de juger bien sûr.

Modifié par meteor
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En complément à mon post précédent, l'anomalie globale pour les 4 dernières années suivant mon modèle et par rapport à la première décennie du siècle passée s'établit comme suit:

2014:0.97°C

2015:1.09°C

2016:1.12°C

2017:1.06°C.

Comme on le voit, les 3 dernières années se tiennent dans un mouchoir de 0.06°C seulement.

Pour avoir par rapport au préindustriel il faut rajouter environ 0.1°C.

Ensuite, il est bien sûr évident que pour ce modèle, si on supprime l'influence de l'ENSO, 2017 est l'année la plus chaude.

Ce n'est pas un scoop!

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Il y a 3 heures, meteor a dit :

Ah oui j'ajoute, pour l'anecdote, que global-climat est peut-être un site bien fait,  mais pour ma part le peu que j'en lisais, lorsque je le lisais, m'a fait sauter aux yeux que c'était un site alarmiste et réchauffiste avant tout et donc à éviter.

Enfin à chacun de juger bien sûr.

Bel ad hominem. 

 

Maintenant et pour clarifier, pensez vous que ce site est aussi "réchauffiste" que le directeur du NASA/GISS Gavin Schmidt, comme vous le taxiez avant que je n'arrête de lire le vôtre ?

Modifié par Climaticus
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Le 18/01/2018 à 16:29, sirius a dit :

La question que je me pose, c'est de savoir si les bouffées de chaleur des épisodes El Nino suffisant à réellement refroidir la planète ne serait ce que temporairement ou bien est ce que malgré cela, elle continue quand même à accumuler de la chaleur .

On voit bien  que de temps en temps, le bilan devient négatif et que c'est plus ou moins en relation avec El Nino (98, c'est OK, 2010  ? )

mais ça atteint difficilement 1 W/m2 et pas longtemps.  

 A mon avis...ben c'est pas net .

 

Oui enfin bon, il serait peut-être nécessaire de sortir un peu la calculette, de temps en temps.

Une augmentation de température de 0.2K d'une année sur l'autre, ce qui n'arrive pas souvent, ça correspond, à 3°C de sensibilité, à 0.27W/m2 de perte radiative TOA.

Si on prend la moyenne 2015/2016/2017 par rapport à 2014, par exemple, le delta T c'est 0.12K, soit 0.16W/m2.

0.16W/m2 c'est 0.7 pour 1000 du flux IR sortie atmosphère.

Qui va prétendre qu'on en est à cette précision et comment le justifier?

D'autre part, soyons encore sérieux 5 minutes, le chauffage du système, du au RC, c'est 0.7 W/m2 en moyenne.

Donc un Niño ne "refroidit pas le système", tout au plus l'empêche t-il de se réchauffer au maximum impliqué par le forçage externe.

C'est pareil, mais en sens inverse, pour la Niña.

Maintenant, si la sensibilité est plus faible, çà se voit sans doute d'avantage.

 

Modifié par meteor
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Mais oui mon brave, mais oui.

Il est content, il a sorti un bon mot.

Enfin, c'est complètement stupide, mais faut pas contrarier certaines personnes....

Modifié par meteor
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Donc replaçons le débat tel qu'il était avant cette remarque intelligente.

 

Je répondais donc aux interrogations de sirius à savoir:

 

"

La question que je me pose, c'est de savoir si les bouffées de chaleur des épisodes El Nino suffisant à réellement refroidir la planète ne serait ce que temporairement ou bien est ce que malgré cela, elle continue quand même à accumuler de la chaleur .

On voit bien  que de temps en temps, le bilan devient négatif et que c'est plus ou moins en relation avec El Nino (98, c'est OK, 2010  ? )

mais ça atteint difficilement 1 W/m2 et pas longtemps.  

 A mon avis...ben c'est pas net ."

 

Donc je reformule, non les "bouffées de chaleur" ou les petits coups de froid lors des oscillations de l'ENSO ne suffisent  pas à refroidir ou à réchauffer la planète.

Elles sont tout à fait insuffisantes et quelqu'un comme Sirius  ne devrait pas avoir à se poser ce genre de question s'il se munissait d'une calculette.

Je ne vois pas en quoi cela ressemble à une opinion d'Allègre mais bref...

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Oui bon , en même temps, lorsqu'on considère des périodes plus courtes que l'année, exemple le mois, on trouve des variations de température plus importantes.

Si on reprend l'exemple de 2016, en février, l'anomalie (dépassant la tendance) était de 0.915-0.40 = 0.515°C, disons 0.5°C environ et donc là on se rapproche d'un réel refroidissement puisque le flux TOA du à cette anomalie devrait être de -0.68W/m2 pour un flux moyen de l'ordre de 0.71W/m2.

Mais sur l'année, non, bien sûr.

Modifié par meteor
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Posté(e)
Poggio San Lorenzo (Latium) - 370m d'alt
Il y a 4 heures, meteor a dit :

Mais oui mon brave, mais oui.

Il est content, il a sorti un bon mot.

Enfin, c'est complètement stupide, mais faut pas contrarier certaines personnes....

Quelle condescendance très appréciable 9_9 Mais loin, bien loin de moi le sentiment de contrariété ! Simplement un peu d'humour, mais il faut ne pas y être hermétique pour savoir en rire ;)

(Désolé pour le H.S)

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Il y a 1 heure, MidiPy a dit :

Quelle condescendance très appréciable 9_9 Mais loin, bien loin de moi le sentiment de contrariété ! Simplement un peu d'humour, mais il faut ne pas y être hermétique pour savoir en rire ;)

(Désolé pour le H.S)

Pardon mais je trouve que se faire comparer à Allègre, surtout quand on me connaît un peu, ou qu'on prend cette peine, ce n'est pas de l'humour, mais de la méchanceté gratuite car, a priori je ne t'ai jamais rien fait, ni dit.

Ensuite j'ai enterré ma maman avant-hier, alors j'ai encore moins envie de rire.

Bon tu disais peut-être cela à la suite du message de certaines personnes particulièrement nocives qui sortent de leur boîte quand on critique certains sites, mais ces personnes là je ne les lis pas.

Enfin bref, passons, mais la méchanceté gratuite ayant pour objet de cataloguer les gens, sous couvert d'humour, chez moi çà ne passe pas.

Modifié par meteor
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Il y a 23 heures, meteor a dit :

Oui bon , en même temps, lorsqu'on considère des périodes plus courtes que l'année, exemple le mois, on trouve des variations de température plus importantes.

Si on reprend l'exemple de 2016, en février, l'anomalie (dépassant la tendance) était de 0.915-0.40 = 0.515°C, disons 0.5°C environ et donc là on se rapproche d'un réel refroidissement puisque le flux TOA du à cette anomalie devrait être de -0.68W/m2 pour un flux moyen de l'ordre de 0.71W/m2.

Mais sur l'année, non, bien sûr.

Bon, ben c'était précisément cela la question que je me posais mais dans ton calcul 

Citation

Une augmentation de température de 0.2K d'une année sur l'autre, ce qui n'arrive pas souvent, ça correspond, à 3°C de sensibilité, à 0.27W/m2 de perte radiative TOA.

tu confonds sensibilité transitoire et sensibilité à l'équilibre et c'est encore plus vrai à l'échelle d'un mois comme celui de février que tu cites

En réalité, on en est plutôt à la sensibilité  quasi instantanée : la seule chose qui a réellement le temps de s'ajuster c'est l'atmosphère (température, vapeur d'eau et donc gradient et nuages). On pourrait tout aussi simplement (et tout aussi faussement) dire que la seule réaction est celle de Stefan et donc delta F = 4 dela T(F/T)  ou donc pas loin de 0,8 W/m2.

Et justement sur la figure que j'ai rajoutée, on voit que le bilan radiatif net chute de qq chose d'assez proche en 98  mais pas pour tous les autres El Nino (faibles il est vrai). D'où ma conclusion que c'est pas clair et qu'en effet la précision des mesures de bilan radiatif ne permet pas de conclure

 

Y avait il de quoi me tacler ?

Modifié par sirius
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Et si on prend le mois de février  et ces 0,5°C, on voit que la seule rétroaction de Stefan est de l'ordre de près de 2 W/m2. 

Autrement dit, l'atmosphère a fait tampon et sur les données de bilan radiatif (en 98)  ça se voit très nettement en ce sens que le flux IR émis augmente bien mais que le flux solaire absorbé  diminue aussi: les nuages ont amorti le coup . C'est bien sûr la réorganisation des cellules de Walker qui est en cause.

Moralité, c'est peut être une question plus intéressante que tu ne semblais le juger.

 

Il faut regarder les courbes marron de préférence 

Modifié par sirius
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Il y a 15 heures, sirius a dit :

 

tu confonds sensibilité transitoire et sensibilité à l'équilibre et c'est encore plus vrai à l'échelle d'un mois comme celui de février que tu cites

 

 

Je ne confonds pas, non.
La sensibilité transitoire est une notion qui tient compte de l'inertie thermique.

Quand on utilise la formule:

Q=F-T/lambda

Lambda est le coefficient de sensibilité climatique.

Il est égal à S/3.7 en °C (W/m2)-1 et tient compte des rétroactions sur la température de surface.

Alors d'accord il faut un certain temps pour que ces rétroactions s'établissent mais pour la VE, le gradient, les nuages, et même la glace, cela ne doit pas être si long.

Ce qui doit être le plus long c'est la réaction complète de la circulation atmosphérique globale.

Mais ta question initiale était:

" La question que je me pose, c'est de savoir si les bouffées de chaleur des épisodes El Nino suffisant à réellement refroidir la planète ne serait ce que temporairement ou bien est ce que malgré cela, elle continue quand même à accumuler de la chaleur "

Le tout est dans le "temporairement" mais quel intérêt y a t-il au fait de savoir si, je caricature, sur une heure la planète se refroidit ou se réchauffe?

Moi ce que je peux certifier c'est que, lissé sur une année, et sur le global, les flux radiatifs TOA d'un Niño sont très insuffisants pour contrer le réchauffement.

Je ne pense pas, a priori, que le résultat soit très différent si on scanne spatialement et avec un pas temporel court.

Mais je m'avance peut-être.

En tout cas si je regarde la figure 2 que tu montres plus haut, si je la comprends bien, je constate que les flux nets modélisés selon les OBS (courbe rouge graphique inférieur 3) sont de l'ordre (pas facile à calculer) de -0.3W/m2, en moyenne, en 98, par exemple.

Mais bon c'est plutôt très positif en 1997, c'est bizarre.

 

Modifié par meteor
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Maintenant, si la réponse TOA à l'ENSO est forte, c'est peut-être parce que les rétroactions n'ont pas le temps de s'établir, c'est possible, mais c'est peut-être aussi parce que la sensibilité climatique à l'équilibre est plus faible que le 3.2°C de la moyenne des modèles.

Cette problématique a fait l'objet d'un nombre impressionnant d'études et même de controverses, si je me rappelle bien.

 

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Je reviens sur les bouffées de chaleur de l'océan

D'après cet article, l'ocean a perdu (sauf erreur de calcul) 0,5 W/m2 en 2016 mais il a largement récupéré en 2017

 

L'article est en accès libre

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La mise à jour de la prévision décennale du Met office pour la température globale. En noir, l'anomalie observée ; en bleu, la prévision probabiliste de l'anomalie pour les 5 prochaines années; en rouge, les prévisions rétrospectives et en vert les projections des modèles climatiques. 

 

DU4IxafXcAAvc71.jpg

 

https://www.metoffice.gov.uk/news/releases/2018/decadal-forecast-2018

Modifié par Higurashi
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Un enseignement quand même :

 

- Sur les trois dernières vagues de prévisions décennales, les valeurs moyennes observées ont systématiquement été en moyenne en deçà de la valeur centrale de la prévision, et d'une marge conséquente qui plus est (quasiment deux dixièmes de degrés, c'est assez considérable quand même pour une prévision décennale).

- Plus largement entre 1999 et 2015, les observations sont restées dans la fourchette (très) basse des prévisions des modèles, le pic du dernier Super-Nino se trouvant à peine au niveau de la valeur centrale prévue.

 

Je ne veux pas polémiquer ou m'immiscer dans un débat que je ne maîtrise pas sur l'aspect technique, mais celà ne doit pas être facile pour les checheurs de parler de "l'urgence climatique" après ce genre de présentations. Ou d'emballement.

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