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Suivi de l'englacement au pôle nord


sirius

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En prenant l'avion hier, on est passé assez nord au niveau de la Sibérie pour éviter les vents d'Ouest assez violents. Du coup j'ai pris des photos vite fait, j'ai mis les endroits sur la map. Je suis

Effondrement catastrophique du volume de glace, on termine sur juin un record de faible volume et sur un record tous mois confondus de la plus grosse anomalie ...      

Magnifique performance de piano, autour de glaçons en dérive dans l'Arctique :    

Images postées

il y a 2 minutes, Boomslang47 a dit :

Quels cataclysmes ?

De simples coups de foudre là où il n'y en a "jamais" eu ?

 

L'article que j'ai posté sur l'évolution kéraunique en arctique ne faisait pas suite aux messages qui précédaient. 

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Posté(e)
Marcheprime, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon

Sinon ça risque de remuer les jours qui viennent, avec une dépression quand même bien creuse vue par GFS. C'est encore plus costaud la semaine prochaine mais l'échéance est encore lointaine.

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Ce qui sauve véritablement notre année, c'est qu'on a pu conserver des conditions globalement fraîches et nébuleuses tout l'été vers la Sibérie orientale. En mer de Laptev, jusqu'à présent on a un été qui rentre d'ailleurs dans le top 3 des plus gris et frais des 15 dernières années, c'est assez remarquable vu les conditions globales. Sans la grosse et dense langue de glace qui a ainsi survécu entre Svalbard et Laptev les valeurs de surface seraient dans une situation qui n'aurait rien à envier à 2012, en témoignent les données AMSR 2 qui montrent un état de fragmentation pour le moins sérieux dans le bassin central et jusqu'au pôle :

 

AMSR2.png

 

 

D'ailleurs en fait l'extent (toujours en données AMSR2) est équivalent à la situation de 2012 à date identique dans le bassin central, ce qui montre que c'est vraiment les secteurs de Laptev et de Sibérie orientale qui sauvent la mise :

 

CAB.jpg

 

En ce qui concerne l'aire (area), quelque part plus intéressante que l'extent, 2016 est quasiment à égalité avec 2012 (environ 150000 km² de différence, sachant qu'on perd en ce moment 140000 km² par jour), ce qui confirme le fait qu'en 2016 on a une glace beaucoup plus fragmentée mais pas forcément plus nombreuse.

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Conditions sévèrement perturbées sur l'Arctique et cela n'a pas l'air de s'arranger.

La très profonde dépression qui s'est creusée ces dernières heures est en train de littéralement saccager la langue de glace résiduelle qui s'étend entre le bassin central et le nord de la mer de Beaufort, elle pourrait d'ailleurs se couper du pack central d'ici quelques jours :

 

AnimAMSR.gif

 

Du coup dans le bassin central, l'extent est en plein plongeon et est passé aujourd'hui en dessous des valeurs de 2012 :

 

CABActu2.png

 

Laptev sauve encore la valeur d'ensemble sur l'extent, mais pour combien de temps vu la poursuite des conditions très perturbées sur le bassin ?

Au niveau de l'aire, no comment, en l'espace de quatre jours on est partis d'une valeur confortable à l'égalisation avec 2012, et la chute n'est pas terminée :

 

Area.png

 

 

C'est ça le vrai problème de la fragilité de l'Arctique de notre époque : on peut largement sauver une année sur des conditions durablement favorables, on l'a vu avec l'amélioration de la situation entre ce qu'elle était encore en mai et celle que l'on avait à l'entrée du mois d'août. Mais le fait est que face à une banquise durablement fragilisée, et des conditions susceptibles de donner à la moindre incartade des coups de boutoir terribles, il peut suffire d'une fenêtre de quelques jours pour balayer deux mois de relative stabilité.

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il y a 17 minutes, TreizeVents a dit :

C'est ça le vrai problème de la fragilité de l'Arctique de notre époque : on peut largement sauver une année sur des conditions durablement favorables, on l'a vu avec l'amélioration de la situation entre ce qu'elle était encore en mai et celle que l'on avait à l'entrée du mois d'août. Mais le fait est que face à une banquise durablement fragilisée, et des conditions susceptibles de donner à la moindre incartade des coups de boutoir terribles, il peut suffire d'une fenêtre de quelques jours pour balayer deux mois de relative stabilité.

 

Je n'aurais pas mieux dit. J'étais justement en train de lire le dernier post de Neven sur cette circulation très cyclonique au pôle nord. En illustrant avec la prévision du CEP, et c'est pareil sur GFS, on voit clairement qu'après une relative accalmie, ça devrait de nouveau bien se creuser :

 

6a0133f03a1e37970b01bb092c01a5970d-800wi

 

 

This is serious sh... stuff.

 

Il a pas l'air d'être rassuré non plus ^^. D'ailleurs, à suivre également la possibilité d'une advection douce par le pacifique à nouveau après cette grande agitation. 

 

http://neven1.typepad.com/blog/2016/08/2016-arctic-cyclone-update-2.html

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

comme je le craignais il y a quelques jours, je pense que la place de medaille d'argent pour cet année 2016 reste toujours jouable

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AMSR.JPG

 

Relevés AMSR de 2016 (gauche) et de 2012 (droite). On visualise nettement le caractère largement plus fragmenté de 2016.

En 2012, mis à part dans les zones de bordure, le pack central était resté globalement bien dense et compact.

En 2016, on a davantage de morceaux de glace résiduelle du côté de la Sibérie, mais le pack central a été plus profondément touché avec des zones de glace très fragmentée quasiment jusqu'au pôle géographique. Et on distingue clairement à quel point on "sauve" l'année sur la langue de glace résiduelle côté Laptev.

Cela explique aussi que l'on ait une extension largement plus importante cette année qu'en 2012, alors que sur l'aire les différences sont largement moins nettes.

 

Au final, je pense que le minimum d'extension de 2016 devrait finir quelque part entre 4,2 et 4,4 millions de km², soit à quelque chose près dans les seuils des années 2007, 2011 et 2015. Au pire du pire on pourrait finir à 4,0 mais je ne crois pas à moins - en tous cas on restera largement au dessus des 3,8 de 2012.

Au niveau de l'aire, pronostic un peu plus compliqué : Cryosphère étant toujours HS on n'a guère que les données AMSR avec des archives jusqu'en 2012 donc pas facile de comparer. Néanmoins sur ces données AMSR, le minimum de 2015 est d'ores et déjà battu (avec toujours une tendance à la chute libre), et Cryosphère donnait 2007, 2011 et 2015 dans un tube relativement identique ; on peut donc supposer que la valeur de 2016 même provisoire se classe déjà au second rang des plus faibles minimums relevés depuis le début des mesures.

 

 

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Posté(e)
Poggio San Lorenzo (Latium) - 370m d'alt

Effectivement, cette langue de glace s'étalant entre Svalbard et la mer de Laptev est salvatrice dans un certain sens. Même si l'aspect général de la banquise est vraiment inquiétant.

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Neven, dans sa troisième mise à jour sur ce cyclone Arctique, met en avant une question légitime et qui a déjà été soulevée dans le milieu scientifique : est-ce qu'une banquise plus petite et entourée d'eau anormalement chaude renforce la probabilité de cyclogenèse marquée au pôle nord en été ? L'échantillon disponible est encore petit pour déceler une tendance dans ces grosses dépressions, mais l'explication physique qui irait dans cette direction n'est pas dénuée de sens ( renforcement du réservoir d'énergie barocline, flux de chaleur/humidité etc. ). Il y'a donc une possibilité que la fonte de la banquise s'accompagne de plus grosses dépressions en été. A suivre le sens de cette évolution dans le futur...

 

D'un autre côté, on devrait assister les prochains jours à la mise en place d'un flux très méridien sur l'Arctique, avec une trajectoire Pacifique-> Atlantique, ce qui pourrait chasser une partie de la langue de glace côté Atlantique vers des eaux plus chaudes. Donc la question qui reste posée : jusqu'à quel niveau cet énième coup d'agitation pourrait faire fondre la banquise ? L'article se finit sur une magnifique mise en image de la question (GAC = Great Artic Cyclone):

 

6a0133f03a1e37970b01bb092e3076970d-800wi

 

http://neven1.typepad.com/blog/2016/08/2016-arctic-cyclone-update-3.html

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Posté(e)
Diemeringen 67 (237m)

AMSR.JPG

Pardon pour ma question de béotien mais à quoi correspondent les deux taches noires circulaires au milieu de la banquise? Est-ce le pôle nord géographique?

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

oui c'est la representation du pole nord geographique

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Posté(e)
Marcheprime, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon

Comme le disait Higurashi, ça va secouer sévèrement ce week-end avec le creusement de la dépression. Avec des vents moyens de plus de 50 km/h  et des rafales sûrement proches des 80 km/h, je ne donne pas cher de la banquise qui risque de terminer en lambeaux surtout du côté de la bande de glace qui avait résisté jusque-là.

Modifié par Kev
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Posté(e)
L'Isle d'Abeau (38) - 255 m // Lyon 6

En tout cas certains n'ont pas perdu de temps pour profiter (et bien dans le sens « profit ») de cette défaillance de la banquise : http://www.europe1.fr/economie/rechauffement-climatique-un-paquebot-va-pouvoir-traverser-larctique-2826742

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Invité Sky Blue

Effectivement, pas chouette ce gradient de pression sur le Bassin en fin d'été au moment ou la glace est la plus fragile.

ARCTIQUE AOUT 2016.png

 

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

Effectivement ça va bien secouer ce week end la haut, et l'air doux semble vouloir se maintenir ensuite sur toute la partie canadienne et est siberienne du bassin.

 

 

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

En cette fin Aout et à la veille de la tempete qui va affecter le bassin aujourd'hui et demain on voit clairement se dessiner la prochaine étape d'une fonte massive dans les années qui viennent. la zone de glace encore compacte se reduit comme peau de chagrin , tout le reste est plus ou moins fractionné

Sans titre.jpg

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Une petite animation où on voit bien les mouvements importants de glace avec des cycles de fragmentation / compactage au gré des changements de pression, des régimes de vent et de la température de surface :

 

 

Anim.gif

 

 

Ce sera vraiment le marqueur de cette fin de saison de fonte 2016 : un niveau de fragmentation général particulièrement inédit avec de vastes zones de glace disséminée. Sur les graphiques du bassin central, cela se manifeste par une extension à quelque chose près similaire à la situation de 2015 et très loin derrière 2012 (graphique de gauche), alors que l'aire a suivi jusqu'à présent une trajectoire proche de celle de 2012 et a largement distancé la valeur de l'année dernière (graphique de droite) :

 

CAB.png

 

 

Du coup, le ratio entre l'extension et l'aire (qui est une sorte d'indice du niveau de fragmentation) a franchement décroché :

 

AMSR.png

 

 

Les conditions synoptiques vont continuer de malmener fortement la banquise les prochains jours, mais heureusement ces conditions franchement défavorables surviennent suffisamment tard dans la saison pour ne pas avoir de répercussions trop importantes, et il est exclu que l'on assiste à un effondrement qui nous conduirait de près ou de loin à des valeurs type 2012. Même si d'ici mi-septembre on y laisse le bras de glace central (côté Wrangel) et une partie de la langue de glace côté Laptev, cela n'ira pas plus loin.

 

Pour ceux que cela intéresse, je signale sur la revue Slate un article intéressant et bien écrit avec un fond volontairement sardonique sur la croisière de luxe actuellement en cours dans le grand nord.

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il y a 19 minutes, TreizeVents a dit :

 

Pour ceux que cela intéresse, je signale sur la revue Slate un article intéressant et bien écrit avec un fond volontairement sardonique sur la croisière de luxe actuellement en cours dans le grand nord.

Merci 13V pour ce lien.......même si on en ressent un certain dégout.

Notre regretté Alain Coustou que nous vilipendions il y a seulement 12 ans voyait pourtant mieux que quiconque le carnage de glace qui se préparait.

Il n'a pas été entendu...

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L'area de manière générale a pris un sacré coup cette année ( seconde place assurée, au moins ) :

 

6a0133f03a1e37970b01bb092fa6de970d-pi

 

Comme l'a illustré TreizeVents, cette année cela ressemble plus à un champ de bataille qu'autre chose. L'extent en tire profit jusqu'à présent.

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Le delta entre l'extension et l'aire, qui était déjà a des niveaux inédits, a continué de se creuser les derniers jours. Du coup, l'indice de fragmentation (ratio entre les deux) est en train de dérailler, témoin d'une banquise complètement disloquée :

 

 

AMSR.png

 

 

C'est vraiment impressionnant, parce que derrière on a une extension certes basse mais comparable à ce que l'on avait à la même date par rapport à 2007 ou 2015 et très loin des valeurs de 2012 (voir le NSIDC par exemple), alors que l'aire a déjà largement enfoncé les valeurs de 2007 ou 2015 et n'est pas si loin d'un scénario à la 2012, cf par exemple les relevés AMSR pour le bassin central :

 

Area.png

 

 

Entre parenthèses, c'est un peu la aussi que l'on voit les limites de récupération du système : trois mois de conditions météo favorables avaient permis de sauver les apparences à la sortie d'un hiver / printemps catastrophique, et les données de surface étaient à peu près revenues dans des seuils comparables à ceux des années passées et moins mauvaises qu'en 2012. Mais au moindre coup de boutoir, le bénéfice de plusieurs mois de bonnes conditions retombe aussi vite qu'un château de cartes. Derrière l'apparente résistance du pack de cet été, il a suffit de deux bonnes semaines pour transformer l'illusion en gros gruyère.

 

 

 

nb : pour ceux qui ne comprennent pas trop la nuance entre l'aire et l'extent, petite illustration parlante justement avec du gruyère :

 

output_bsirPY.gif

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Merci à ceux qui suivent ce lien : Higurashi, 13V et quelques autres.

Mais on ne peux s'étonner de ce qui se passe.

Avec des températures constamment, -je dis bien constamment- entre 5°C, 6°C voir plus sur l'arctique, la fonte des glaces s'emballe, et l'océan une fois libéré absorbe une chaleur monumentale.

Dans la configuration de cette banquise, que vienne une année très défavorable, (et forcément, elle viendra), et il se pourra que l'on descende en dessous du million de KM².

Inutile maintenant de défendre une option à 2050 ou davantage comme on voulait le croire il y a encore 10 ans..

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Je crois que vous aviez bien analysé le fait qu'une banquise morcelée qui devient très morcelée peut faire plonger d'un coup l'extent. L'extent est un paramètre simple, mais on n'estime pas l'extent futur en prolongeant l'extent du présent.

 

On rappelle que l'extent est l'intégrale des mailles avec une densité spatiale supérieure à 0.2 (à peu près).

Si la densité passe sur toutes les mailles de 0.3 à 0.2 en 3 semaines, l'extent passe d'une valeur climatologique à zéro en 3 semaines.

 

Le problème ne se posait pas quand la densité passait de 0.9 à 0.8.

 

Modifié par Cotissois 31
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Il y a 1 heure, th38 a dit :

Merci à ceux qui suivent ce lien : Higurashi, 13V et quelques autres.

Mais on ne peux s'étonner de ce qui se passe.

 

A titre personnel, je ne m'en étonne pas. C'est dans la continuité de ce qui est à attendre de toute façon. Sinon, pour compléter avec l'animation des derniers jours :

 

6a0133f03a1e37970b01bb0930d921970d-800wi

 

Et aussi pour partager la bonne illustration de l'évolution du "Bras de Wrangel" (zone de glace discontinue en haut à gauche de l'animation) :

 

6a0133f03a1e37970b01bb0930db7e970d-800wi

 

http://neven1.typepad.com/blog/2016/08/2016-mega-dipole.html

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