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Suivi de l'englacement au pôle nord


sirius

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En prenant l'avion hier, on est passé assez nord au niveau de la Sibérie pour éviter les vents d'Ouest assez violents. Du coup j'ai pris des photos vite fait, j'ai mis les endroits sur la map. Je suis

Effondrement catastrophique du volume de glace, on termine sur juin un record de faible volume et sur un record tous mois confondus de la plus grosse anomalie ...      

Magnifique performance de piano, autour de glaçons en dérive dans l'Arctique :    

Images postées

C'est peut-être un peu du scepticisme cognitif, mais j'ai du mal à croire qu'on puisse battre 2012 cette année. En tous cas je veux espérer qu'on ne le battra pas.

 

Dans le constat, grosso-modo les deux situations à début août se valent dans les ordres de grandeur :

 

 

asi-AMSR2-n6250-20120801-v5.4_visual.jpgArctic_AMSR2_visual_small.jpg

 

(2012 à gauche et 2019 à droite, cliquez sur les années pour les versions larges).

 

2019 est clairement plus en avance sur la fonte côté Pacifique, mais présente un pack qui me semble un peu plus solide dans le centre Arctique - même si ce n'est pas forcément visible sur ces cartes, ça l'est davantage avec les cartes de volume et les images. J'ai fait deux extractions de clichés satellites sur le même secteur situé environ entre 80° nord (haut de l'image) et 88° nord (bas de l'image) aux confins du Bassin Arctique et de Laptev : voir 2012 et voir 2019

 

Une fois qu'on a aura "perdu" les lambeaux restants sur ce côté Pacifique, mis à part l'avancée côté Beaufort (Canada) on aura un front de glace relativement circulaire à environ 80° nord sans trop de fragilités internes.  2012 présentait à la même date beaucoup plus de fragilités jusqu'à 85° nord, fragilités qui ont été ensuite exacerbées par le "grand cyclone arctique" (GAC) de début août.

 

Par ailleurs, on semble s'orienter vers une première quinzaine d'août relativement fraîche et nébuleuse en Arctique, même si on ne peut exclure quelques dépressions plus creusées en fin d'échéance et/ou quelques incursions chaudes sur les zones périphériques qui ont de toute façon en grande partie déjà fondu. Cela devrait limiter les attaques au delà du front central résiduel évoqué ci-dessus, et je mise sur un certain plafonnement de la fonte sur les prochains jours là où 2012 avait justement enclenché l'accélérateur.

Modifié par TreizeVents
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Et bien écoute ...je suis presque rassuré. .super comparatif et on voit effectivement un pack central plus homogène et compacte qu'en 2012..visuellement c'est parlant..toute la partie de l'archipel canadien résiste aussi...

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Posté(e)
Merry la vallée 280m d'alt.

En complément du post de Treizevent avec d'autres cartes

2/08/2019

nh.gif

 

2/08/12

190802103249104068.jpg

Au 10/08/12...  une semaine après!

190801011756445802.jpg

 

 

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Le ‎02‎/‎08‎/‎2019 à 19:11, TreizeVents a dit :

C'est peut-être un peu du scepticisme cognitif, mais j'ai du mal à croire qu'on puisse battre 2012 cette année. En tous cas je veux espérer qu'on ne le battra pas.

 

Citation partielle

Splendide travail pour essayer de se rassurer le plus objectivement possible.

Pour l'instant la banquise est en territoire inconnu (record bas journalier) comme le montre le graphique publié par NSIDC qui a modernisé sa présentation et son interactivité.

Néanmoins je penche également dans le camp de ceux qui pensent que le record de 2012 ne sera pas battu, mais c'est  l'indicateur "surface moyenne de la banquise sur 365 jours glissants" que je surveille avec le plus d'attention, les plus bas récents sont les suivants:

10 394 milliers de km² au 15/01/2013 (conséquence des plus bas de 2012).

10 125 milliers de km² au  25/04/2017 

au 2 août 2019 nous en sommes à 10 322 km² en baisse continue depuis le 1er avril, dernier point haut à 10 438 km².

A la vue de ces chiffes, on peut dire que depuis 2012 la surface englacée résiste assez bien, il n'y a pas d'effondrement, mais la tendance est toujours orientée à la baisse, en témoigne un nombre important de records journaliers depuis le début du printemps visibles sur le graphique, ligne bleue, ligne 2012 en pointillés.

 

banquise arctic 2 août19.pdf

Modifié par pluviodacqs
ajout couleur de ligne qui n'apparait pas, milliers de
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Actualisation des données de volume de PIOMAS : record bas au 31 juillet, mais avec des valeurs à quasi égalité avec 2012 et 2017.

 

Piomas1.thumb.png.80cb5b5bfcd709b30c15c059db4a0a3b.png

 

Piomas2.thumb.png.ed0b66ed9b73fb3796cd1c3b466416c1.png

 

 

2012 avait marqué sa différence sur la première quinzaine d'août, et je persiste à penser qu'on peut encore redresser la barre comme on l'avait fait en 2017.

 

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Bonjour,

d'après la Jaxa, 2019 est désormais derrière 2012 en terme d'extent, ce n'est pas encore le cas sur le NSIDC, en gros on reste collé à 2012, mais plutôt en mode amélioration.

 

Pour s'assurer de rester derrière 2012, il va néanmoins falloir passer une ultime épreuve que voici:

gfsnh-0-114_jii4.png

Et oui, on a la modélisation d'un immense front chaud qui vise pile le centre du pack, associé au creusement d'une dépression. En clair, avec ce vent la douceur de la masse d'air pourrait s'enfoncer près du sol assez loin sur la banquise, le vent pourrait concassé les glaces fragilisées accélérant leur fonte, et dans ce schéma il pourrait pleuvoir pas mal pour la région > 5mm, sur la glace, le meilleur moyen d'apporter de l'énergie directement au contact de la glace quand le rayonnement diminue.

 

Donc on va suivre comment réagit la banquise à cette dépression.

 

Au Nord du Groenland:

graphe_ens3_djt3.gif

 

Derrière les choses devraient se calmer, le soleil devenant progressivement inopérant, la fonte devrait commencer à ralentir, hors nouveau coup de Trafalgar évidemment.

 

Modifié par sebb
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J'avoue que j'ai de plus en plus de mal à suivre ce débat : est-ce qu'on va battre le record ou non ? Et de pousser un ouf ! de soulagement si on ne le bat pas ?

Je vais être un peu provocateur, mais je me moque de savoir si on va battre 2012 ou non.

Ce qui me semble essentiel, c'est que les minima des années 2010 sont TOUS plus bas (ou presque) que le plus bas des années 2000.

Quand on fera les "comptes" décennaux, on verra que la fonte sur des temps longs (10 ans ici), non seulement se poursuit, mais s'accélère, que l'on soit au-dessus ou en dessous de 2012.

 

Zonal 45

 

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Bien sûr que la 'leçon' se situe à ce niveau là, néanmoins caractériser les éléments météo via leurs effets respectifs,  afin d' envisager les effets sur la banquise au cours d'une saison, afin d'en établir un positionnement en référence aux années récentes, intéresse certaines personnes ici. C'est aussi un moyen pedago d'apprendre à feu doux les interactions aux hautes latitudes, et avec le RC, ça exacerbe une région déjà 'nerveuse' d'avance, ce qui rend ce suivi passionnant de mon point de vue.

 

J'y vois un côté pervers aussi bien entendu, c'est effectivement le spectacle, on aurait presque envie de parier sur une cote... même ici aussi la forme l'emporte parfois sur le fond, c'est d'ailleurs vrai sur la banquise tout court...

Le bruit autour de sa pente est parfois si fort qu'il en fait trembler le signal de fond.

Modifié par sebb
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Honnêtement, chaque jour sous la courbe de 2012 est une profonde torture schizophrénique : à la fois une tristesse incommensurable et un déchirement de savoir que l'on perd un patrimoine naturel immense et dont on ne mesure pas encore les conséquences et à la fois une excitation, un événement inédit et je n'avais pas en 2012 autant d'intérêt pour le dérèglement climatique. .. ... donc je ne dirais pas pervers mais assez déroutant pour ma santé mentale. . Et agnostique que je suis je ne peux même pas croiser les doigts pour espérer que l'on repasse derrière 2012... Allez la Banquise ! Résiste. . Prouve que tu existes .. (Ok je sors )... 

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Il y a 1 heure, Discolulu a dit :

dérèglement climatique.

 

Désolé je vais encore jouer les mouches du coche 😉

Je n'aime pas, mais alors pas du tout ce terme qui devient de plus en plus dominant dans les médias (coïncidence ? ... pour ne pas parler de réchauffement ?) !

Très schématiquement le climat est la moyenne statistique des météos possibles en un endroit donné sur un intervalle de temps donné (si je ne me trompe pas).

Je ne vois pas comment une moyenne peut se dérégler !

Par contre elle peut augmenter ou diminuer.

On doit donc bien parler de réchauffement climatique qui entraîne des dérèglements météorologiques, avec des phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents (ça c'est indéniable de mon point de vue).

 

En tous cas c'est mon avis, et je le partage comme disent les Dupondt 😊

Désolé Discolulu et sans rancune ?

 

Zonal 45

 

 

 

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Sans rancune....aucune.. j'avais déjà posté en ce sens , .. dérèglement. .changement.. réchauffement. . Grosse M#%&*e.. on est dedans de toute façon.... ..et ceux qui dise "que" réchauffement  devront ressortir les rames quand on vivra une décade "fraiche" du fait de la variabilité climatique.. cf. https://global-climat.com/2019/07/23/une-grande-sensibilite-climatique-signifierait-plus-de-variations-decennales/

Un article que je lis et relis pour être lucide.. et quand dans le même temps, je lis qu'on observe des orages et éclairs au Groenland chose très rare..qu'on s'interroge sur la fonte rapide du permafrost attendu pour 2050... Je me dis que mère nature à peut-être une autre règle en réserve pour un taux de co2 de 415ppm ... jamais vu donc depuis 3 millions d'année. . . Si j'ai toujours bon, à la suite de mes lectures, à cette époque c'était dû soit à une inclinaison orbitale plus prononcé soit une activité solaire plus intense..et pas nos ancêtres hominidés ayant joué avec les énergies fossiles. . . Alors ouiii.. on a joué au petit chimiste, on a pas la règle de la solution de dosage et on continu à  verser le réactif co2 dans le bazar en se demandant quand est ce que ça vire au rouge... mais oui ça va chauffer, réchauffer, surchauffer. ..dérèglementiquement chauffer... ( j'adore inventer des mots nouveaux .. barbarisme..ou prochainement inscrit au petit Robert si je deviens un écrivain académicien..  ) ... j'emploierai donc désormais le terme de grosse M#$@de climatique... 

🤤

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il y a 32 minutes, zonal 45 a dit :

 

Désolé je vais encore jouer les mouches du coche 😉

Je n'aime pas, mais alors pas du tout ce terme qui devient de plus en plus dominant dans les médias (coïncidence ? ... pour ne pas parler de réchauffement ?) !

Très schématiquement le climat est la moyenne statistique des météos possibles en un endroit donné sur un intervalle de temps donné (si je ne me trompe pas).

Je ne vois pas comment une moyenne peut se dérégler !

Par contre elle peut augmenter ou diminuer.

On doit donc bien parler de réchauffement climatique qui entraîne des dérèglements météorologiques, avec des phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents (ça c'est indéniable de mon point de vue).

En tous cas c'est mon avis, et je le partage comme disent les Dupondt 😊

Désolé Discolulu et sans rancune ?

 

Zonal 45

 

Les extrêmes, plus hauts plus bas, sont trop mis en évidence,  en matière de climatologie, je pense que nous devons considérer les extrêmes comme des évènements météorologiques ayant seulement un peu plus d'importance que les autres, seules les moyennes sont représentatives de la variation climatique qui dans le cas qui nous préoccupe est un réchauffement  qui touche plus particulièrement les zones des hautes latitudes. 

En référence au mesure NSIDC à 15% de concentration on obtient:

                                                                au 10 août: 2012: 12,518 Millions de km²

                                                                                          2016: 12,058 Millions de km²

                                                                                          2017: 12,149 Millions de km²

                                                                                          2018: 12,077 Millions de km²

                                                                                           2019: 12,068 Millions de km² (forte tendance à passer sous la moyenne de 2016)

En réalité le record bas de 2012 était "préparé" par la baisse des moyennes des années 2006, 2007, 2011 (toujours au 10 août)

                                                                                          2006: 12,366Millions de km²

                                                                                          2007: 12,403 Millions de km²

                                                                                          2011: 12,282 Millions de km²

2012 va donc être reléguée en 8e position quelque soit le plus bas atteint en 2019.

En vous référant au graphique que "j'ai collé" dans le topic suivi global des banquises Nord+Sud on se rend compte que la pente de la perte de surface de la banquise boréale ne varie guère depuis 40 ans.

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Il y a 12 heures, pluviodacqs a dit :

Les extrêmes, plus hauts plus bas, sont trop mis en évidence,  en matière de climatologie, je pense que nous devons considérer les extrêmes comme des évènements météorologiques ayant seulement un peu plus d'importance que les autres, seules les moyennes sont représentatives de la variation climatique qui dans le cas qui nous préoccupe est un réchauffement  qui touche plus particulièrement les zones des hautes latitudes. 

 

 

Bon, cette réponse aurait plus sa place dans un autre topic mais bon...

 

Je ne suis pas totalement d'accord avec toi. Effectivement les records, chaud ou froid, vent ou précipitations, sont des événements ponctuels, a priori marginaux et qui n'ont en général que peu d'impact sur une climatologie annuelle ou même mensuelle.

Cependant, lorsque ces records ont des conséquences sur les cultures et la végétation au point de se demander si telle ou telle culture est pérenne dans telle ou telle région, et que l'on sent bien que ces records risquent d'être battus régulièrement (pas tout les 20 ou 30 ans), ils deviennent une donnée stratégique.

 

Evidemment, je parlais des records de chaleur de cet été. 

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Toujours une situation compliquée cette semaine.

Une situation qui se met en place ces dernières heures, à l'avant d' une interaction qui facilite une remontée chaude jusqu'au sol. Situation qui pourrait "dégénérée" d'ici le 15 août, puisque cette frontogénèse devrait se renforcer jusqu'à atteindre le stade de coup de vent.

 

Douceur, vent et pluie au programme sur le centre du bassin, on est dans la saison à risque sur cet aspect, de la glace va être poussée vers la sortie, 0.3 à 0.4m.s-1 selon la modélisation qui à mon avis à toujours tendance à surestimer un peu ce paramètre, ça donne une bonne approximation, bref ce n'est  pas inédit, mais en plein centre c'est tout de même à surveiller:

 

gfsnh-2-126_aux4.png

 

Capture_bmm7.PNG

Aux environs du pôle:

graphe_ens3_kqj5.gif

 

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Il y a 16 heures, pluviodacqs a dit :

Les extrêmes, plus hauts plus bas, sont trop mis en évidence,  en matière de climatologie, je pense que nous devons considérer les extrêmes comme des évènements météorologiques ayant seulement un peu plus d'importance que les autres, seules les moyennes sont représentatives de la variation climatique qui dans le cas qui nous préoccupe est un réchauffement  qui touche plus particulièrement les zones des hautes latitudes. 

 

C'est exactement l'inverse : ce sont les extrêmes qui définissent l'habitabilité d'un climat, et non sa seule moyenne. La température moyenne annuelle dans le Dakota est à peu près la même qu'en Pologne, pour des précipitations annuelles globalement équivalentes en quantité et en répartition annuelle, mais les extrêmes du premier (plus de 30° de différence en Tm entre janvier et juillet et des variations de température considérables d'un jour à l'autre) suffisent à y rendre les conditions de vie très difficiles et l'agriculture largement moins productive.

 

 

Pour l'Arctique, bien sûr que dans le fond, la question de savoir si on va faire 3,22 ou 3,46 millions de km² de minimum d'extension au sens du NSIDC (rappel 2012 : 3,38) est très relative quand on rappelle que la moyenne 1979-1990 était à 6,95 millions de km² et la moyenne 1991-2000 à 6,5 millions de km². Sauf gros impondérable, nous faisons tous partie de la génération qui verra pour la première fois l'Arctique libre de glace (< 1 million de km² dans la définition du seuil) depuis l'Eemien ou plus loin encore (?). Même si l'issue est connue, je préfère autant que cela arrive tôt que tard, et sur cet aspect ne pas battre le triste record de 2012 a un petit côté symbolique. Chaque année on rejoue la même bataille avec des dés un peu plus pipés, autant apprécier chaque "victoire" même si elle est illusoire.

 

Pour en revenir à 2019, comme le souligne Sebb, les conditions ont bien changé et on en revient à des conditions durablement mauvaises niveau atmosphérique. Je me garderais néanmoins de faire tout pronostic, mais seulement car le soleil commence à nouveau a bien baisser dans les régions arctiques et que désormais l'essentiel de la fonte va se jouer par le dessous. Les prochaines semaines, les conditions atmosphériques vont jouer un rôle de plus en plus limité (même si loin d'être neutre !), car en fin de saison la fonte se fait majoritairement "par le dessous" via la diffusion de chaleur océanique accumulée sur les bassins périphériques et qui va se diluer dans les courants vers le bassin central. Et sur cet aspect, au moins en surface (SST), les bassins périphériques sont justement en mode "bain marie" :

 

 

satanom.arc.d-01.png

 

 

Conséquence du retrait précoce de la glace et d'un ensoleillement particulièrement marqué du fait des conditions très anticycloniques du début de saison, l'océan a absorbé une monstrueuse quantité de rayonnement solaire. L'anomalie d'albedo accumulée depuis le début de saison bat d'ailleurs largement le record de 2016, sachant que le "score" de 2012 avait été battu avant mi-juillet :

 

uc?id=1WNP5VwpS5iLbOClp98acAgq281xlPdjq&

 

 

Un record cette année va se jouer sur la manière dont cette chaleur océanique va (ou non) se diffuser vers le nord. Et là je n'ai pas de réponse, pas même une idée, ne connaissant pas suffisamment les mécanismes à l'oeuvre pour oser un pronostic.

 

Note :

Carte des SST http://ocean.dmi.dk/satellite/index.uk.php

Suivi des anomalies d'albédo https://cryospherecomputing.tk/NRTawp

Modifié par TreizeVents
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il y a 12 minutes, TreizeVents a dit :

 

Sauf gros impondérable, nous faisons tous partie de la génération qui verra pour la première fois l'Arctique libre de glace (< 1 million de km² dans la définition du seuil) depuis l'Eemien ou plus loin encore (?).

 

 

 

Merci Treize Vents pour tes posts toujours hyper intéressants

 

Mais pense quand même qu'il y a des vieux sur ce forum !!!🤕...enfin au moins un....

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Bonjour,

D'abord merci des précisions apportées sur les conditions de la fonte 2019.

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Le ‎11‎/‎08‎/‎2019 à 20:34, pluviodacqs a dit :

Les extrêmes, plus hauts plus bas, sont trop mis en évidence,  en matière de climatologie, je pense que nous devons considérer les extrêmes comme des évènements météorologiques ayant seulement un peu plus d'importance que les autres, seules les moyennes sont représentatives de la variation climatique qui dans le cas qui nous préoccupe est un réchauffement  qui touche plus particulièrement les zones des hautes latitudes. 

 

Le ‎12‎/‎08‎/‎2019 à 12:03, TreizeVents a dit :

 

C'est exactement l'inverse : ce sont les extrêmes qui définissent l'habitabilité d'un climat, et non sa seule moyenne. La température moyenne annuelle dans le Dakota est à peu près la même qu'en Pologne, pour des précipitations annuelles globalement équivalentes en quantité et en répartition annuelle, mais les extrêmes du premier (plus de 30° de différence en Tm entre janvier et juillet et des variations de température considérables d'un jour à l'autre) suffisent à y rendre les conditions de vie très difficile et l'agriculture largement moins productive.

 

Nous sommes bien d'accord, le climat ne peut se définir  par la seule moyenne, c'est une évidence même pour un amateur en climatologie débutant.

Ma formulation est trop générale et effectivement peut prêter à  interprétation.

C'est d'ailleurs pourquoi quand je regarde l'évolution de la banquise je fais figurer la moyenne et les extrêmes hauts et bas ainsi que les tendances ou les moyennes trentenaires glissantes voir graphique Nord+Sud.

Un graphique sur l'Arctique vaut mieux qu'un long texte

 

                                                                             image.png.45b672fe780b4b073f7ef7baa46d1b92.png

                                                                                                      image.png.6354e9b0e550156e02e052f0d0a3cfaa.png

    image.png.32581d44d45b86babc37e71619bd6744.png          image.png.a60eb980fd60df6d6e673b1d7d246c5b.png

 

                                                                                                              image.png.76cadc156061d9470125ebed74c0d163.png

La pente négative des minima est nettement plus forte que celle des maxima;

L'occurrence d'une banquise très réduite ,1 Million de km² en fin d'été à + ou - moyen terme parait possible à échéance de 15 à 20ans, si la tendance se maintien et elle ne peut se maintenir que si les +bas restent autour de la ligne de tendance ou moyenne mobile trentenaire (qui ne figure pas sur ce graphique), toute divergence, accélération de la tendance ou retournement ne pourra être observée qu'après plusieurs années, l'effet pic d'un extrême ne peut à lui seul indiquer la tendance.

On voit bien que l'extraordinaire année 2012 a été suivie d'années dans la tendance générale.

 

 

Modifié par pluviodacqs
squelette de graphique
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Il y a 1 heure, pluviodacqs a dit :

                                                                                                                                                                                                        

La pente négative des minima est nettement plus forte que celle des maxima;

 

 

En effet, mais c'est un peu normal.

La banquise Arctique n'est pas libre ; elle est coincée et contenue par le Canada, le Groenland, la Scandinavie et toute la Russie. Il y a peu d'espaces où elle peu se déployer.

Pour voir une extension de début de printemps  n'arrivant plus aux côtes, il y a encore une grosse marge....

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Il y a 4 heures, th38 a dit :

 

Merci Treize Vents pour tes posts toujours hyper intéressants

 

Mais pense quand même qu'il y a des vieux sur ce forum !!!🤕...enfin au moins un....

 

Il y a 2 heures, sirius a dit :

Sauf  gros imponderable,  je ne le verrai pas non plus je pense...quoique

 

 

C'est une peau de banane que vous me laissez, si je vous réponds que si malheureusement vous le verrez on risque de me taxer d'alarmiste ou d'exagérer la gravité de la situation, et si je réponds qu'effectivement vous ne le verrez probablement pas, vous aller me reprocher de vouloir vous enterrer trop vite 😆

 

Plus sérieusement, oui effectivement ce seuil du 1 million de km² résiduels en sortie d'été n'est pas pour demain si on se réfère aux modèles. Cela étant, de ce que j'ai vu, le plongeon des dernières années a dépassé et de loin même les modélisations les plus sombres, d'abord en 2007 puis en 2012.

 

sea_ice_prediction.jpg

 

6a0133f03a1e37970b017744cf5360970d-pi

 

Il y a sûrement des graphiques actualisés que je n'ai pas trouvé au premier jet, mais peu importe. Ce qui est notable, c'est que la sortie de route en tendance (et pas seulement sur les extrêmes de ces deux années) excède largement ce qui était appréhendé. Alors je ne sais pas depuis si les modélisations ont évolué pour se raccrocher aux branches et mieux capter les observations réelles, mais je suis à peu près convaincu qu'il ne faudra pas attendre 2050 (comme appréhendé sur les modélisations les plus "dures") pour voir apparaître le risque de franchir ce seuil fatidique du million de km² résiduel.

 

Une autre manière de voir la situation, c'est avec les anomalies de volume de PIOMAS (et désolé pour l'adaptation grossière) :

 

 

BPIOMASIceVolumeAnomalyCurrentV2.1.thumb.png.c5665c0bd474fdb5300cae4416445b0a.png

 

Je trouve que ça pose largement mieux les choses que les modélisations label IPCC postées juste avant.

Modifié par TreizeVents
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Il y a 3 heures, TreizeVents a dit :

[...]

Bonsoir TreizeVents,

est ce que le constat est le même pour l’Antarctique ?

Et j’ai une question concernant le réchauffement climatique actuel: est il plus prononcé dans l’hémisphère nord que dans l’hémisphère sud? 

Merci de ta réponse

 

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Il y a 5 heures, CO2 a dit :

Bonsoir TreizeVents,

est ce que le constat est le même pour l’Antarctique ?

Et j’ai une question concernant le réchauffement climatique actuel: est il plus prononcé dans l’hémisphère nord que dans l’hémisphère sud? 

Merci de ta réponse

 

 

Je pense que tu dois pouvoir trouver des réponses et explications plus claires et plus argumentées à ces questions que ce que j'aurais pu répondre ici. 

Il faut prendre un peu de temps par contre...

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Le ‎12‎/‎08‎/‎2019 à 12:19, th38 a dit :

 

Merci Treize Vents pour tes posts toujours hyper intéressants

 

Mais pense quand même qu'il y a des vieux sur ce forum !!!🤕...enfin au moins un....

Oui au moins deux

C'est pourquoi plus nous nous rapprochons de la moyenne plus nous  regardons les extrêmes.

Enfin bon pour faire partie de la jeune génération qui verra…….j'irai bien faire pipi sur la banquise pour accélérer la fonte mais je doute qu'il faille faire le voyage pour un piètre résultat.

Un peu plus sérieusement comme les modèles (voir graphique plus haut) n'ont pas été très performants et que je souhaite être bienveillant pour ceux qui  ne veulent pas rester  sur leur faim.

Peut être aussi par jeu, je me suis risqué à faire des prévisions sur une base purement graphique, "au mieux" 10/12 ans, "raisonnable " 15 ans. "objectif 1 Million de km²

1er calcul , basée sur une accélération de la baisse de l'extend comparable à 2001/2012 soit environ 3,1Millions de km² an auquel on ajoute la perte annuelle correspondant à la ligne de tendance soit 0,08 millions de km² an.

Par similarité en partant d'un point haut de 0,5/0,7 millions de km² au dessus de la tendance, on obtient + ou moins 4,8 -0,8+3,1 égal 0,9million de km2 au bout de 10 ans.

2e calcul ,on se laisse porter par la ligne de tendance  et un excès de baisse comparable à 2012 -1,5 millions de km², on obtient  au bout de 15 ans, 4,2- 0,08*15 égal 1 Million de km².

 

 

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La volatilité de l'amplitude liée surtout au plus bas laisse espérer/redouter que les 1 millions de km² soit atteint dès la prochaine décennie.

 

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Bonsoir à toutes et à tous,

 

Pour l'anecdote, je m'étais livré il y a quelques années à de "savants calculs" (rires !) pour extrapoler une date pour la disparition de la banquise arctique (< 1 M km2 comme le dit très justement 13 vents) , j'étais arrivé autour de 2050 - 2060. J'étais content (si on peut dire), les modélisations des pros donnaient alors la même chose ! Ca doit encore traîner sur ce forum ...

Le regretté A. Coustou voyait, quant à lui (toujours sur ce forum), sa disparition  dans les années 2020.

Je pense aujourd'hui que c'est probablement lui qui était le plus proche de la bonne estimation. L'avenir le confirmera ... ou pas. 

 

Une question reste de savoir s'il y aura ou non "effet de seuil", avec pour conséquence un effondrement final brutal (en un an ou deux). Je l'ai cru à un moment, je n'en suis plus trop sûr maintenant. Reste que quand la banquise aura disparu en été, sa reconstitution sera d'autant plus difficile que l'effet albédo aura disparu, ou sera à tout le moins drastiquement réduit. 

 

Zonal 45

 

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