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La débacle de l'arctique


rasteam
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Je tiens juste à préciser que je ne cautionne pas l'article, je l'ai simplement trouvé "intéressant" pour le débat.

Je me tiens, en général, assez loin de ce genre de sensationnalisme... default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Reprends le fil sur le blog de Météor, à partir du message n°15 ---> ICI

En fait, les études citées parlent surtout de l'oscillation des courants marins (AMO) qui en l'occurrence a basculée dans le chaud. Si les courants et les vents sont capables d'accélérer la fonte des glaciers alors la banquise est forcément autant (voir plus) concernée. Je vois mal un courant marin chaud faire fondre un glacier et laisser intacte la banquise...

Je ne suis pas d'accord sur le lien glacier / banquise : le même courant ou régime de vent peut avoir un impact totalement différent entre la banquise et les glaciers groenlandais. Ne serait-ce qu'au niveau du Groenland lui-même par exemple, des vents d'est persistants vont attaquer les glaciers de la côte est, et probablement apporter au contraire un temps plus frais sur la côte ouest (vent de mer d'un côté, vent de terre de l'autre). De manière plus large, si on a un appel d'air doux vers le pôle à un moment donné, on a nécessairement quelque part ailleurs une descente fraîche sur une autre région arctique.

Concernant l'AMO, je trouve qu'il y a encore certaines "zones d'ombre". Il est clair que quand on compare les archives de l'area avec les phases AMO, on constate une accélération un peu avant 2000 qui coïncide avec le passage en phase chaude de l'AMO. Mais quand on regarde les archives d'extent de Cryosphère, on constate que le début du recul se situe vers les années 1950. Avec une accélération vers 1975, soit en plein pic d'AMO froide, puis une seconde vers 2000 qui elle correspond bien au passage de la phase chaude.

Mais surtout depuis deux ans on voit des informations contradictoires selon lesquelles :

- L'AMO actuellement en phase chaude a joué un grand rôle dans la fonte de 2007 et plus indirectement de 2008,

- L'AMO a rebasculé en phase froide depuis une ou deux années !

Sur le graphique posté sur le blog de Météor on distingue une AMO clairement en phase chaude :

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Or, selon une étude de fin 2007 ("Recent trends in Arctic Ocean mass distribution revealed by GRACE"), l'AMO aurait basculée en phase froide avec inversion du sens général de rotation océanique lors de l'hiver 2006/2007, c'est à dire avant la fonte record de 2007. Et une nouvelle étude ("Surprising return of deep convection to the subpolar North Atlantic Ocean in winter 2007–2008") a rendu les mêmes conclusions, toutefois en repoussant d'un an le changement de phase.

Faut reconnaître que l'on est pas très avancés du coup default_huh.png

Alors, AMO chaude responsable, ou AMO devenue froide ?

Après il est clair que de toute manière, l'aspect météo a joué un rôle également primordial dans la grande fonte de 2007, ce n'est pas à nier, les flux doux en direction des régions arctiques se sont répétés tout au long de cette saison de fonte. Mais pour autant, c'est peut-être naïf certes, mais je ne pense pas que l'on ait inventé les flux de sud dans les régions polaires qu'en 2007, or on n'a aucune trace dans les archives d'une telle fonte de la banquise auparavant. Je ne dis pas que ce n'est jamais arrivé, on n'a pas trop de traces a partir du début du XXè, mais depuis les années 1950 et même un peu avant (et on était alors en période AMO chaude) on a déjà eu des printemps / étés avec récurrence de flux doux vers le pôle, et pour autant on n'a jamais observé un recul aussi significatif. A partir de là, cela signifie que soit en 2007 la banquise était préalablement plus fragile qu'avant, soit que les advections douces ont été plus chaudes en moyenne qu'avant, soit les deux.

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L'AMO est une oscillation tres lente tout comme la PDO qui a un cycle sur 50 à 70 ans. Donc meme si ces 2 dernieres années celui a un peu baisser en restant bien positif tout de meme (0.2 en 2007) on ne peu pas dire que celui ci baisse. Car pour les phenomenes qui evoluent lentement il faut au moins 10 ans pour en etre sûr. Si non on pourait dire qu'il y a un refroidissement comme 2008 est bien plus basse que ces dernieres années.

Si non, l'AMO a bien un effet sur la banquise comme l'Atlantique nord a plus d'energie avec la SST plus chaud que la normale et l'Atlantique sud a moins d'energie avec la SST plus froid que la normale. Donc d'un cote rechauffe le pole nord et de l'autre ca refroidie le pole.

C'est la raison aussi pour laquelle aussi que la banquise de l'Arctique font de plus en plus l'été depuis plusieurs année mais que depuis 1996 la banquise de l'Antarctique a un volume de plus en plus importante avec des records battus (l'AREA de la banquise Antartique le plus important pour l'été et l'automne austral a eu lieu en 2008, l'AREA de la banquise Antartique le plus important pour le printemps austral a eu lieu en 2007, l'hiver austral avec l'AREA la plus importante a eu lieu en 2000 puis l'année 2008 a en moyenne l'AREA la plus importante depuis 21 ans). Donc comme on voit non seulement en Arctique on a en se moment les records de la surface de la banquise la plus faible mais inverse pour l'Antarctique.

Et comme l'AMO est en phase ascendante depuis 33 ans et que ces phases dures en environs 40 ans donc d'ici 4-5 ans cette phase devrait devenir descendante et l'indice du AMO pourait devenir négative vers 2026 a +ou- 5 ans. Donc d'année en année la banquise de l'Arctique devrait s'ameliorer, mais lentement.

Williams

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je vais être un peu HS mais bon reportage ce soir à Thalassa sur l'arctique .

Avec une conclusion tellement réaliste émise par le présentateur suite aux différents reportages :

" l'arctique terre de toutes les conquêtes et futurs conflits " . default_sleep.png/emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

La hausse du niveau de la mer atteindrait un mètre d'ici 2100

(Québec) Les prédictions de hausse du niveau des mers causée par les changements climatiques sont farfelues et alarmistes, pensez-vous. Une nouvelle étude internationale, publiée jeudi, estime pourtant que la hausse pourrait être trois fois plus importante que prévue et atteindre un mètre d'ici 2100.

Cette étude de l'Institut Niels Bohr de l'Université de Copenhague, publiée dans le journal scientifique Climate Dynamics<$>, se distingue de deux façons. D'abord parce qu'elle tient compte des changements récents aux pôles et, surtout, parce qu'elle s'est servie des données du passé pour établir sa projection.

En se basant sur une hausse moyenne de la température mondiale de trois degrés Celsius au cours du prochain siècle, le nouveau modèle prédit une hausse entre 0,9 et 1,3 m. Ce qui implique une fonte des glaces plus rapide qu'estimée auparavant, mais constante avec la situation observée ces dernières années, notamment par la NASA et le National Snow and Ice Data Center.

Or, les études qui se sont penchées sur la dernière glaciation planétaire, qui s'est terminée il y a plus de 10 000 ans, démontrent que les glaces peuvent, en effet, fondre très rapidement : 11 millimètres par année, l'équivalent d'un mètre sur 100 ans. Ce qui fait croire à Aslak Grinsted, le chercheur principal, qu'on assistera au même phénomène avec les changements climatiques.

«Nous avons analysé la relation directe entre la température planétaire et le niveau des mers depuis 2000 ans», a expliqué M. Grinsted, un géophysiciste. Les scientifiques se sont ainsi basés sur la période plus chaude du Moyen Âge, où le niveau des océans était de 20 cm plus élevé qu'en ce moment, et sur le «petit âge glaciaire» du XVIIIe siècle, où le niveau était 25 cm plus bas qu'en ce moment.

D'où la différence avec les hypothèses du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), Nobel de la Paix en 2008. Car les données utilisées par le GIEC sont bien souvent dépassées lorsque le groupe d'experts publie ses rapports. Dans le dernier, en 2007, le GIEC évalue la hausse à entre 18 et 59 cm d'ici 2100.

Si cette hausse progressive atteint jusqu'à un mètre, la situation risque d'être particulièrement inquiétante pour les pays côtiers dont les terres sont situées au niveau de la mer, voire en dessous, comme les deux tiers des Pays-Bas. Le gouvernement néerlandais a d'ailleurs annoncé, en décembre, son intention de renforcer les digues qui protègent le pays sur plusieurs centaines de kilomètres. Les coûts pourraient s'élever à 150 milliards $ d'ici 2100. Un luxe que ne peuvent se permettre de nombreux pays africains et asiatiques.

Les pays insulaires sont aussi à risque. Comme si ça ne suffisait pas, une autre étude, également publiée jeudi, dans le Journal international de climatologie, révèle que la Grande-Bretagne risque de se retrouver de plus en plus les pieds dans l'eau. La fréquence des pluies extrêmes, qui causent les inondations, augmentera du tiers d'ici 2080, a révélé le Dr Hayley Fowler, de l'Université de Newcastle.

Selon le Dr Fowley, un expert des impacts des changements climatiques, l'Angleterre recevra encore plus de pluie quand l'air se réchauffera, ce qui accroît sa capacité de rétention de l'humidité.

«Nous verrons de plus en plus de ces événements extrêmes, ce qui augmentera d'autant le risque que de plus en plus de maisons soient inondées, particulièrement en automne et en hiver lorsque les terres sont saturées d'eau», a-t-il expliqué.

Source : Le Soleil

Un petit commentaire à faire à ce sujet, il me semble que le Canada est plutot mal placé dans la lutte contre les émissions de GES, d'une part rejet du protocole de Kyoto, ensuite le crime contre l'environnement en Alberta est tout de même connu de tous, l'énorme pollution causée par l'extraction du petrole des sables bitumineux est une des pires de la planète, et d'autre part les projets de mise en culture de milliers de km2 pour produire des céréales empietant sur la forêt du grand Nord font que les autorités de ce pays sont parmi les plus partisanes pour favoriser le rechauffement climatique qui pensent elles permettrait la mise en valeur de territoires trop froids jusque là.

Je n'evoquerai en passant que les problèmes de santé liés à l'amiante que le Quebec tente toujours d'exporter au mépris de la santé de la population de nombreux pays ou les mssacres rituels de bebés phoques chaque année aux alentours de Terre Neuve.

Si j'emets des doutes très sérieux quant aux projections du GIEC, je ne suis pas de ceux qui vont pretendre qu'un rechauffement climatique serait bénéfique, ce serait une catastrophe pour la diversité bien au contraire, d'autant que je ne crois pas du tout que l'avenir puisse être à une croissance comme celle que nous avons connu depuis le XIXe siècle car de toute façon les ressources naturelles s'epuisent, la situation de la vie dans les oceans est gravement menacée par la surpêche et la croissance demographique humaine.

A terme, même sans rechauffement climatique nous risquons bien de laisser à nos descendants une planète épuisée et ravagée ou les conditions d'existence deviendront catastrophiques.

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