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Les Aventures Du Néoulous au Pays du Blizzard Auvergnat


Messages recommandés

Posté(e)
Chastreix-Sancy (63), Alt. :1420m

Bon, c’est une anecdote que j’ai déjà postée sur le forum skipass mais je me permet de la reposter ici, pour bien en faire profiter tout le monde et vous faire passer un bon moment, surtout si vous êtes au taf…

Alors, je m’en va vous raconter ce qui m’est arrivé le 13 février 1999…

Allez, on se cale dans son fauteuil, on va chercher les chips et c’est parti…

Les aventures du néoulous au pays du blizzard auvergnat

Voilà donc, nous sommes en février 1999 dans le massif du Sancy, il y a beaucoup de neige (plus d’un mètre à 1200m) et les températures maximales ne dépassent guère les -10°c en plein après-midi : bref le bonheur le plus totale pour tout passionné de météo qui se respecte…

A cette époque, le néoulous n’est pas encore très bien organisé, il est un peu fou-fou et ne pense qu’à une chose, une seule : batifoler dans la pow ! (cela n’a pas énormément changé ceci dit : toujours égal à moi-même sur ce point…)

Donc c’est un peu ses premières armes dans des conditions climatiques extrêmes que le néoulous va vous démontrer dans quelques instants…

Déjà, plusieurs grosses bourdes sont au palmarès du néoulous en ce mois de février 99 :

Connerie n°1 : arrivé au chalet, pas de flotte, tout est gelé et impossible d’avoir de l’eau -> obligé de faire fondre 1m3 de neige pour avoir un demi-litre de flotte (je vous laisse imaginer la joie fébrile qui m’animait quand je ressortais des ******** après un beau dépôt de bilan :

- chérie, va me chercher 10m3 de neige à faire fondre pour que je puisse tirer la chasse !

Connerie n°2 : le néoulous a judicieusement pensé à ne mettre que 2 pneus neige sur sa voiture… Résultat : tête à queue dans tous les virages, à son grand bonheur…

Connerie n°3 : Impossible d’allumer le poele à bois car le vent d’est qui rentre dans le conduit de cheminée empêche tout allumage de ce p****n de poele (il aurait fallu mettre un chapeau spécial au dessus du conduit de cheminée pour empêcher ce phénomène) : 0°c au max dans le séjour au Chalet donc

Connerie n°4 : le néoulous n’a pas prévu faire des provisions de 15 jours en arrivant à la station et c’est là SA connerie déclencheuse de bonheur ! Je rappelle à tous qu’à Chastreix-Sancy, pas de commerces, pas de pain, pas de lait, pas d’épicerie : RIEN… Faut descendre à la bourboule au supermarché pour faire les courses… Bref…

Quelques jours après son arrivée donc, et après de nombreuses chutes de neige toutes plus abondantes les unes que les autres, le néoulous s’aperçoit qu’il va manquer de bouffe : plus de lait, plus de pain, plus de patates, plus de frites ! Plus rien quoi !

Le néoulous se dit : pas grave, même pas mal, vais aller faire les courses demain…

Et voici cette magnifique journée du 13 février qui commence…

Au lever, c’est l’extase : 60 cm de poudre sont encore tombés cette nuit là, il fait -12°c au réveil, un vent vivifiant à 110 km/h me rafraîchit mon visage marqué d’un bonheur indicible… Le paaaannaaard…

Il est 8h00 : le néoulous part skier… Normal….

11h30 : de retour des pistes de fond, je vais voir si il y a beaucoup de coups de pelle à donner à mon auto pour la dégager pour partir faire les courses en fin d’après-midi…

Là, c’est la folie sur le parking : des gens mécontents veulent partir mais ne peuvent pas : la station est fermée, les routes sont impraticables à cause de la neige très poudreuse qui vole et recouvre la route d’énormes congères en quelques secondes… La DDE a donc fermé la route pour le moment…

Je remarque dans le même temps que ma meule est à moitié ensevelie sous la neige… la couche arrive presque jusqu’au pavillon…

Bon je me dis que la route va être réouverte tout à l’heure et que je pourrai quand même aller faire les courses en fin de journée : d’ailleurs il le faut car j’ai tout simplement plus rien à bouffer ! Et un néoulous qui a le ventre vide, c’est très dangereux !

Alors j’entreprends de dégager ma ouature… Je pelte autour des portières… Et là, je découvre un objet insolite… Une tige noire… un peu au-dessus du rétroviseur…

Tiens, me dis-je qu’est-ce donc que cela ?

Alors à la manière d’un archéologue averti, je détoure l’objet avec précaution me demandant de quoi il peut bien s’agir…

Et là, surprise : un essuie-glace !

Le néoulous réfléchi :

- quel est le con qui a laissé un essuie-glace au dessus de mon rétro ??? Y’a vraiment des mecs qui sont pas finis, franchement !

Puis je continue de pelleter de l’autre côté cette fois… Et là, surprise n°2 : un autre objet mystérieux !

Bizarre autant qu’étrange me dis-je ! Je dégage l’objet situé à 10 cm de ma portière passager…

Ohhhhhh, un essuie-glace ! Encore un !

Mais, mais, MAIS ! Une sombre intuition commence à s’insinuer pernicieusement en moi…

Avec une fébrilité mal contenue, j’enlève toute la neige de mon pare-brise…

Aaaaaaaaahhh !

Mes essuie-glaces : pétés net ! Le balai + la tige cassés, irréparables !

Pourtant, je comprends pô, j’avais relevés mes essuie-glaces comme tout le monde !

Ahhhhhh mais quel con !

Mais, voyant les flocons voltiger, le paysage uniformément blanc, un sourire éclaire à nouveau le visage du néoulous… Pas grave se dit-il, je rachèterai tout ça à la bourboule quand j’irai faire les courses en fin d’aprem…

L’après-midi arrivant, la femme du néoulous lui clame :

- dis donc, on va peut-être aller faire les courses ce midi ???

- tu plaisantes ? Cet aprèm je skie !

- mais on a plus rien à bouffer, faut bien aller faire les courses, nan ???

- oui ben de toute façon la route est fermée donc faut attendre qu’elle rouvre donc cet aprem : ski

- bon, on va faire les courses après le ski alors ??

- ben voui, on va pas niquer l’aprèm dans les magasins, on va skier pi on fera les courses après !

- bon bon bon…

Et voila le néoulous et sa grosse partis faire du ski… Le néoulous a la banane : il skie et c’est tout ce qu’il lui importe…

Vers 16h00, le vent se calme, il ne neige plus…

- Dis donc, ils ont du rouvrir la route là, on fera pas mieux d’y aller maintenant ?

- Bon d’accord allez, on revient au chalet pi on va faire les courses…

Arrivé sur le parking, je me renseigne : la route est bien réouverte… Il ne neige plus et c’est presque tant mieux vu que je n’ai plus d’essuie-glaces… (et c’est la seule et unique fois de ma vie que j’ai eue cette pensée…)

Nous voilà parti gaiement à la bourboule…

Sur la route :

- vache, t’as vu les murs de part et d’autre de la route : c’est tout simplement génial !

- oui ben dis donc, faudrait pas être coincé là dedans hein !

- Oh si pourquoi pas, ça serait le pied non ?

- Arrête de raconter n’importe quoi…

Arrivé à la bourboule, on fait nos courses et en ressortant du supermarché (vers 18h00), le vent s’est remis à souffler sévèrement…

- Heuu, magne-toi un peu là pace que ça risque d’être coton pour remonter là haut ! T’as vu comment ça souffle ici ? Alors t’imagine ce que ça va être en haut ??

- Meuuh non meuuh non ! C’est génial ! Ahhhh j’adore ce temps !

- Tais-toi donc, tu m’énerves…

- Bon atta, il me reste plus qu’à acheter les essuies-glace au garage là-bas pi on remonte au chalet…

- Tu les fais monter ?

- Ch’ais pô, je crois que je peux faire ça tout seul, on verra bien…

Et nous voilà repartis en direction de la station…

Sur la route, ça recommence à neiger, la voiture tangue par le vent, les congères se forment dès 1000m d’altitude…

Et là, le premier truc con est arrivé :

A environ une quinzaine de kms de la station, une pancarte – qui m’avait toujours intrigué d’ailleurs – indique :

Station de Chastreix-Sancy : FERMEE

- Tiens c’est curieux ça, c’était pas marqué ouvert tout à l’heure ?

- si si, y’avait marqué ouvert en vert et là y’a marqué fermé en rouge : c’est comique non ?

- Ouais vachement, ça a l’air de te faire rire mais comment on va faire pour rentrer si la route est impraticable ?

- Ben pas grave, on montera à pied : où est le prob ?

- Pfff, c’est ça, on va se monter 10 bornes à pied sur 500m de dénivelé avec -10°c et un vent à 130 km/h avec un caddie de course entier à décharger… N’importe quoi…

- Ben oui bon bah quoi ? Je vois pas où est le blème moi, on f’ra un ou deux voyages en plus pi c’est tout ! Ch’uis même content : quels beaux souvenirs ça va nous faire !

- Bon arrête de raconter n’importe quoi pi agit : on va pas rester comme deux cons en plein milieu de la route à l’arrêt sous la neige ! Tout à l’heure on va se faire emboutir ! Allez hop, roule !

- Bon bon bon, j’y vais : oh t’as vu, ça tombe de plus en plus dru : trop trop trop génial !

- oui ben vas-y, met les essuie-glaces, on voit plus rien… Pi arrête de t’extasier dès qu’il tombe un flocon, tu m’énerves : t’en as pas déjà assez comme ça ?

- Nan nan, y’en a JAMAIS assez !

- Bon mets les essuie-glaces, on voit plus rien bourdel, on va aller dans les décors !

- Heu…

- quoi ?

- Ben il sont dans le coffre les essuie-glaces…

- comment ça ??? Tu les as pas monté ?

- Oh ben non, je me suis dit, juste pour remonter à la station, ça va le faire !

- Tu rigoles là ??? Oui ben nan, ça le fait pas, on voit plus rien… Allez, arrête toi et monte-les…

- Heu…

- Quoi ?

- Ben j’peux pô…

- Comment ça tu peux pô ?

- Ben j’ai laissé mes outils au chalet pi comme faut que je démonte le mécanisme pour installer les tiges neuves qui avaient été cassées, ça va pas le faire…

- Tu te fous d’ma g****e là ?

- Non non…

- Atta, pourquoi t’as pas demandé au garagiste de te le faire ?

- Oh ben je me suis dit que j’allais pouvoir le faire tout seul à tête reposée demain pi en plus le garagiste il était occupé, il me l’aurait pas fait tout de suite…

- Pfff, on a l’air fin maintenant !

- oui ben pas grave hin, vais m’arrêter tous les 100m pour essuyer le pare-brise au gant et pi c’est tout ! C’est du gore-tex, ça doit bien essuyer…

- Ah oui ? Pi après ??? Le panneau disait que la route était fermée je te signale, pi toi tu continues à rouler dessus comme un demeuré !

- Oui mais pour l’instant, ça passe avec de l’élan : tu vois, il suffit de prendre de la vitesse pour pas se retrouver coincé dans les congères !

- J’le sens pas ton truc là…

- Ben écoute, on va aller du plus loin qu’on peut pi on finira le reste à pied : y’a pas d’autres solution !

Et voici donc le néoulous et sa grosse repartis dans la tourmente (le néoulous a le visage éclairé par un sourire qu’on sent puissant et jouisssif)

Au bout de quelques kilomètres avec des arrêts tous les 100m pour essuyer le pare-brise avec les gants goretex, le néoulous arrive tant bien que mal à Baffaud (à 6 kms de la station) mais là : impossible d’aller plus loin… Les congères sur la route sont devenues infranchissables avec de simples pneus neige…

- Qu’est ce que tu fais ?

- Ben je m’arrête, on passe pu là…

- On fini à pied alors ?

- Nan, je vais mettre les chaines, je vais pelleter la congère devant qui fait 1 mètre et pi je vais prendre mon élan pour passer : on verra bien

- Bon vas-y je t’attends dans la voiture au chaud…

- Ah nan, tu sors avec moi : tu vas m’éclairer…

- Ben avec les phares tu vas voir clair non ?

- Non pas au passage de roues pour mettre les chaines : allez sors un peu, ça va te faire du bien

- pffff ! Tiens, y’a un girophare là bas !

- Où ça ?

- Là bas regarde, ça vient vers nous : je crois que c’est le chasse-neige

- Oh t’ain, génial !

Et effectivement, gros coup de c*l, vl’a le chasse-neige qui vient vers nous !

Le néoulous est content pace qu’il le sentait quand même assez mal de remonter à pied à la station avec plusieurs kilos de courses sur 6 kilomètres par cette tempête…

Le chasse-neige s’arrête derrière la voiture… Un gars en sort : le sosie de Bud Spencer… J’ai l’impression qu’il va me f***** un coup de boule et me faire valser dans la pow…

- Nan mais qu’est-ce que vous foutez là vous, et à cette heure là en plus ?

- Heu ben, on va à la station…

- ça va pô nan ? Z’avez pas vu qu’on avait fermé la route ???

- Ben si…

- Ben alors ?

- Bah on croyait qu’on passerait quand même, on est équipé vous savez (et le néoulous très fier de montrer sa pelle au gars de la dde)

- Nan mais vous passerez jamais de toute façon : même moi avec ma machine, j’ai du mal, faudrait la fraise : allez hop, demi-tour, rentrez à la bourboule…

- Ah non !

- Comment ça non ?

- Ben on veut allez à la station nous, c’est là qu’on crêche !

- Pffff, pi c’est à la nuit sous ce temps que vous y remontez ??

- Heu…

- Bon, j’ai fini mon service mais je veux bien encore remonter pour vous mais attention hein, restez bien derrière moi pace que la route se referme aussitôt avec les congères après le passage de la lame tellement ça souffle !

- Oh merci, bud ! Heu pardon, merci m’sieur !

Et le néoulous de se précipiter dans sa ouature pour manœuvrer et laisser passer le chasse-neige devant…

- Ah bah tu vois ma chérie qu’il fallait pas s’en faire !

- Tu parles, on a eu du pot que le gars de la dde revienne vers nous oui !

- C’est Bud...

- Hein ?

- Oui c’est Bud, t’as pas vu ?

- Il t’as dit son prénom ?

- Meuuh non, nouille, t’as pas vu qu’il ressemble à bud spencer ?

- Pfff, toi et tes ressemblances… Tu lui as dit au moins qu’il fallait que tu t’arrêtes tous les 100m pour essuyer le pare-brise pace que nos essuie-glaces étaient pétés ?

- Oh m**** !

- Tu lui as dit j’espère ?

- Mmmmbbrrrllbbb

Ce fut donc le deuxième truc con de cette journée mémorable : obligé de suivre de près un chasse-neige qui fonce à fond les gamelles dans la pow et qui te pulvérise 1 tonne de pow à la minute sur le pare-brise alors que j’étais comme un con, sans essuie-glace et que je n’y voyais rien…

Si je m’arrêtais pour essuyer ? Nan, je serais pô reparti…

Si je foncais à l’aveugle en essayant de suivre le chasse-neige ? Nan, j’aurais été dans les choux…

Le néoulous a donc choisi la solution à la Ace Ventura…

- Ah la vache, qu’est-ce qu’il nous envoie ! On voit plus rien !

- T’inquiètes, j’ai THE solution : je vais faire comme Ace Ventura !

- Tu rigoles ? Atta, tu vas te gelé !

- Meuh nan, meuh non, ch’uis un dur moâ !

Et le néoulous d’ouvrir sa vitre et de passer la tête à l’extérieur par – 10°c avec la pow que lui envoyait le chasse-neige en pleine tronche…

- Heuu, ça va, tu tiens l’coup ?

- Peeeeeeecaaaablllee ! T’aaaain comment c’est boooooooooooonnnn ! Ahhh j’en mange bien là !

- Tu veux pas mon écharpe pour te l’enrouler autour du visage, pace que là tu te prends tout dans la tronche quand même…

- Paaas laa peiiiine, j’preeends mon piiieeed laaaaà !

Au bout de 5 kms comme ça, le néoulous commence à perdre sa verve…

- ça va toujours ?

- aaaaannnnn

- t’as froid ?

- hmmmmmfff

- t’as qu’à y faire de appels de phares pi t’arrêter !

- mbbblllbmlbbbll

- Hein ? j’comprends rien à c’que tu dis…

- (en rentrant un peu la tête dans l’habitacle) Je disais : j’ai la g****e qui congèle : la vache qu’est-ce que ça fait mal !

- Ben arrête-toi, t’as vu dans quel état tu es ?

- Aaaannnn, m’en fout, plus que 1 km et on est arrivés…

Arrivés sur le parking de la station, c’est la démence pur et simple : le vent est tellement puissant qu’il arrive véritablement à déporter la voiture, les arbres se cassent, les vents soufflent à plus de 150 km/h (j’ai mesuré 175 cette nuit là et le chasse-neige s’arrête devant : Bud Spencer en sort…

Et le néoulous de sortir de sa ouature lui aussi avec un brushing à faire mourir de d’envie un Jackon Five nonagénaire, deux longs stalactites de morve gelée au bout des poils des narines, la peau cramoisie, les sourcils blancs et gelés et les oreilles noircies, à la limite de l’engelure…

- ça a été ? Mais ? Comment ça se fait que vous êtes dans cet état ? Vous avez pas une décapotable pourtant ?

- Ben c’est que j’ai conduis la tête dehors, j’avais plus d’essuie-glace pi vous m’envoyiez tout sur moi !

- Ah bah ça je pouvais pas faire autrement !

- En tout cas je vous remercie beaucoup, sans vous je ne serais jamais monté ! C’est dingue les congères énormes qui sont apparues depuis que nous sommes descendus !

- Oui ben on peut le dire que vous avez eu de la chance pace que même moi avec ma lame je commençais à avoir du mal à monter : 1 heure de plus et il fallait la fraise !

- Ah la vache ! Bon vous venez prendre un coup au chalet ?

- Ah non mon p’tit gars, sinon je vais pas pouvoir redescendre à la station : ça neige de plus en plus et le vent se renforce. Non je préfère me rentrer…

Et Bud Spencer de remonter dans son engin et de repartir non sans nous donner un ch’ti coup de sirène en partant…

- Sympa le gars, hein ?

- Oui, on a eu chaud aux fesses quand même !

- Meuuh non ! Bon aller, y’a pu que 500m à pied pour rejoindre le chalet : on va prendre chacun le maximum de sacs de courses que l’on peut pi comme ça on aura qu’un seul voyage à faire… Le reste, ce qu’y craint pas le gel, on le laisse dans l’auto pour le moment….

Et voici donc comment le troisième truc con est arrivé au néoulous…

Une fois sorti de l’auto, le vent était tellement puissant que l’on avait du mal à rester debout…. De plus, avec la quantité de neige qu’il était tombé, on s’enfonçait jusqu’au ventre dans la pow… Le film « le jour d’après », c’était de la pure couillonade à côté de la situation que l’on était en train de vivre…

Arrivé à mi-parcours, le chalet était en vu, à une centaine de mètres, des rafales de plus en plus puissantes nous tourbillonnait autour…

- Heyyyy, j’arrive pu à avancer, je m’envole à moitié !

- Meuuuh non, meuuuhh non !

- Mais si, pi en plus j’ai un des sacs en plastique qui est en train de craquer : le vent s’engouffre dedans et il y a déjà une anse qui a lâché : ça va pas tenir jusqu’au bout !

- Ah ? Ahhhhhh ! Vache, un sac vient de s’arracher ! Il s’envole avec les courses dedans ! Rattrape-le !

- Ben comment je ferais nigaud ? Je lâche tous les sacs que j’ai pi je cours après ? En plus, j’ai du mal à avancer, c’est limite si je m’envole pas moi aussi !

- Annnnnn : le deuxième sac est en train de céder aussi ! ahhh ça y est, il me lache, il s’envole aussi ! Annnnn pas celui-là ! c’est le sac des biscuits apéro !

- Héééé, j’ai un autre sac qui vient de s’envoler aussi, c’est le sac des PQ : tout est en train de s’envoler, on est en train de perdre toutes les courses que l’on vient de faire !

- Aaarrrggg, encore un, moi aussi je perds tout ! Bon écoute on va faire un truc, viens là avec ce qu’il te reste, dépêche, j’ai encore un autre sac qui craque…

- J’arrive : qu’est ce que tu vas faire ?

- Là, je vais me coucher sur ce qu’il nous reste de courses pour pas qu’on perde tout : passe moi tes sacs : je me couche dessus ! Pendant ce temps là, va au chalet et va chercher les sacs en toiles qui sont plus résistants : on va tout mettre la dedans…

Et la grosse du néoulous qui s’en va vers le chalet en hurlant à la mort : hoooo, j’m’envole !

Quant au néoulous, il est couché dans la pow : elle lui rentre partout, dans les oreilles, les narines, les yeux… Il serait un homme heureux s’il n’était pas en train de littéralement congeler sur place…

Au bout de 5 minutes interminables, il ne voit toujours pas sa grosse revenir… Il se demande si elle ne s’est pas envolée finalement… Puis, en y réfléchissant un peu, il trouve cela impossible : non elle est beaucoup trop grosse et lourde pour pouvoir s’envoler…

Finalement, le néoulous revoit sa grosse arriver, gesticulant et hurlant des propos qu’il ne comprends pas tout de suite…

- Espèce de couillon : c’est toi qu’a les clés du chalets : j’ai pas pu ouvrir !

- Arrrrrrgggggg, atta bouge pas, je te les passe : dépêche, là sérieux, je congèle !

Et à nouveau, la grosse du néoulous qui repart en beuglant : j’m’envole, j’m’envole !

Quelques longues minutes plus tard, elle revient avec deux gros sacs en toile : il est temps car le néoulous se gèle sérieusement les castagnettes…

Après avoir placé laborieusement ce qu’il restait de courses dans les sacs de toile, et ayant joyeusement constaté que les trois-quarts des courses s’étaient envolés avec la tempête, vl’à le néoulous qui rentre dans sa grotte...

L’inventaire réalisé (restait le lait, les conserves, 2 bouteilles d’huile pour les frites, les patates et le plus important l’apéro ! Bref, restait tout ce qui était d’un certain poids), le néoulous constate avec un plaisir non dissimulé, qu’il va devoir repartir faire des courses le lendemain ou le surlendemain…

Cette nuit là, le vent se renforçât encore un peu plus et ce fût un blizzard mémorable qui persista jusqu’en fin de nuit…. Bien entendu, le néoulous se leva toutes les 15 min durant le sommeil de sa grosse, pour observer, la bave aux lèvres, la neige virevolter dans tous les sens…

A l’aube, le néoulous se lève et se précipite dehors en pyjama, les yeux fous, l’écume aux lèvres le ruban métreur à la main : 40 cm de neige de plus qu’hier soir avant de se coucher : il se précipite donc pour aller s’habiller et chausser ses skis… Le vent est tombé, le soleil est revenu : une magnifique journée s’annonce !

Après avoir fait quelques dizaines de mètres à ski, le néoulous observe des choses curieuses sur le plateau enneigé… Plusieurs aspérités de formes plus ou moins artistiques ont l’air d’avoir été sculptés dans la pow…

Bizarre autant qu’étrange si dit le néoulous : le voilà donc parti à farfouiller dans la neige afin de découvrir à quoi sont dues ces curieuses formations powpowtesques…

Après avoir détouré soigneusement autour de la sculpture neigeuse, quelle ne fut pas sa surprise de découvrir un paquet de 12 rouleaux de PQ moltonel épaisseur triple, senteur des bois !

- « Mais, mais, c’est mon PQ !» s’exclame le néoulous, tout content de sa trouvaille !

Et de rentrer en skating, les deux batons dans une main, et le paquet de PQ dans l’autre main…

- Chérie, j’ai retrouvé l’PQ !

- Ahhh, belle trouvaille, ça nous évitera bien des douleurs pace que là au papier journal, c’était pas top…

Et le néoulous de repartir skier… A nouveau, d’autres protubérances neigeuses sont rencontrées par le fou skiant…

Fouillant avec fébrilité, le néoulous réussi donc ce matin là à récupérer la quasi-totalité des courses qui s’étaient envolés la veille au soir !

Une vraie chasse aux trésors powpowtesque !

Voilà, bon désolé d’avoir été aussi long (vache, j’ai les doigts qui fument), mais j’ai fait aussi court que je pouvais, pi j’étais motivé, vu la pow qui est tombée ce matin…

Donc encore un souvenir mémorable et tellement excellent : on ne vit pas cela tous les jours, croyez-moi, surtout quand on est normand ! (Beuâârk)

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

lol excellent ton histoire. Sacré aventure. Ca m'a mis de bonne humeur pour la journée default_online2long.gif

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Excellent, il t'en arrive de belles à toi, et pour courronner le tout, tu les racontes 'achement bien default_mellow.png

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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Excellent default_pinch.gif

Pour ceux qui connaissent pas, voici le "lieu du crime". Chastreix Sancy c'est un peu spécial comme bled quand même default_mad.gif

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Posté(e)
Chastreix-Sancy (63), Alt. :1420m

Merci pour vos commentaires et merci Vincent pour les photos de "l'endroit du bonheur" default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Petite anecdote concernant Chastreix et le Sancy en altitude en règle générale : Après avoir passé 5 saisons hivers dans les Alpes (vers 1200m) et 5 dans le jura (vers 1100m), c'est bien à Chastreix que je me suis le plus régalé en ce qui concerne les conditions climatiques extrèmes : là-bas, on ne s'ennuie jamais... default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
Deauville 14 (8 km) Plaisir 78 (en haut)

j'ai lu ta superbe prose default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

j'étais plié de rire et cela m'a mis de trés bonne humeur pour la journée default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

c'est pour quand le tournage du film default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
Dontreix - Creuse (23) - altitude : 720 m

Vraiment excellent ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

La scène des courses qui s'envolent est à se pisser dessus default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Dans le même genre hilarant, il y a cette autre célèbre anecdote de néoulous: /index.php?showtopic=13791&st=0&p=232356'>le déneigeage de ouature !

En tous cas, bravo pour le style, t'as un réel talent !

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ENOOOOORME ! default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ce genre d'histoire on devrait carrément en faire une page sur le site tellement c'est géant et tellement c'est dans l'esprit du mordu (ou fondu ^^) de météo moyen ...

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Posté(e)
Montluçon Allier et de temps en temps Massif du Sancy- Besse Super besse

Je vous dit moi................ il y en a qu'un Neoulous default_mellow.png en tout cas merci je viens de passer un bon moment à rigoler tout seul avec les touristes au petit déj à côté.....................c'est pas grâve messieur dame, je suis en manque, c'est tout default_cool.png

Prépare l'apéro au chalet........

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Posté(e)
Chastreix-Sancy (63), Alt. :1420m

Prépare l'apéro au chalet........

Oui alors pour les glaçons, ça serait bien que je puisse les prendre directement aux stalacmites des gouttières...

Comme ça par exemple :

27.jpg

C'pô gagné hein ? default_clover.gif

Bon ben sinon pas grave, je les prendrai du fraiseur... Mais ça fera "ptit joueur" quand même ! default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Sinon, j'ai revendu mes pneus neige sur Ebay et avec les sous, me suis acheté une clim pour l'installer au chalet... Comme ça j'aurai l'impression d'être un peu en hiver default_sleep.png/emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

Rhha, ça me déprime ces hivers chaud et secs !

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