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Le GIEC se trompe !


charles.muller
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Messages recommandés

Bonjour

Une brève AFP est en train de circuler sur le net, on peut la lire ici notamment :

http://newsinfo.inquirer.net/breakingnews/...ticle_id=100087

En substance, alors que le GIEC se réunit à Valence pour mettre au point la synthèse finale de ses trois nouveaux rapports, des voix s'élèvent pour affirmer que ce rapport est déjà périmé avant même d'être imprimé*.

Principaux arguments : "But some experts are worried, fearing that the IPCC's ponderous machinery, which gives birth to a new review only every five or six years, is falling dangerously behind with what's happening to Earth's climate systems. The new report notably fails to take into account a batch of dramatic recent evidence, including the shrinkage of the Arctic ice cap, glacier loss in Greenland, a surge in levels of atmospheric carbon dioxide (CO2) and an apparent slowing of Earth's ability to absorb greenhouse gases, they say."

Ce qui donne en substance : le GIEC est une "machinerie" trop pondérée, dont les rapports tous les 5-6 ans ne prennent pas en compte la dynamique rapide du climat. Le GIEC n'a pas été capable d'intégrer des phénomènes récents comme la chute de la banquise arctique, les pertes du Groenland, l'élévation du CO2 atmosphérique due à la saturation des puits.

Sans grande surprise, on voit apparaître les noms de Hansen, Jouzel, Lovelock ou encore Canadell (tiens, tiens, le même qui sort en ce moment une étude assez bizarre dans les PNAS).

On peut faire plusieurs lectures de ce phénomène (un point intéressant serait de savoir s'il s'agit d'une synthèse personnelle du journaliste ou d'un tir groupé des chercheurs cités, en forme de conf' ou communiqué de presse).

- De la part d'experts en sciences du climat, critiquer la non-prise en compte de quelques années récentes est un non-sens. Cela traduit certainement leur état d'esprit subjectif, et c'est en cela révélateur, mais cela n'empêche que l'on ne peut rien statuer de définitif sur le Groenland à partir GRACE 2002-2007, sur l'Arctique à partir de l'été 2007, sur les puits de carbone à partir de... rien (l'accélération de la hausse de la concentration reste inférieure à celle des émissions, donc les puits fonctionnent toujours). Il y a plein d'autres indices qui vont dans l'autre sens (la stabilité des Ts et Ttropo depuis quelques années, la bonne santé de l'Antarctique hors péninsule et même péninsule incluse pour le bilan de masse global, le refroissement de certaines zones océaniques, etc.), cela ne permet pas plus de statuer. L'OMM fait des bilans annuels, et c'est là que l'on met en évidence les anomalies les plus marquantes de l'année.

- Pour le GIEC, c'est assez ennuyeux. Les personnes qui s'expriment ainsi sont reconnues et font ou ont fait partie du GIEC. Là, certaines d'entre elles remettent directement en cause l'institution, son processus de travail, son mode de communication. Il y avait déjà une critique sceptique soutenue et qui n'a pas désarmé depuis 15 ans. Il va falloir faire avec une critique "alarmiste" au sens non péjoratif (c'est-à-dire une critique qui ne remet pas en cause la base du consensus, comme les sceptiques, mais qui critique le GIEC sur sa lenteur, sa modération, son incapacité à tirer plus violemment sur la sonnette d'alarme).

- Ce genre d'anecdotes n'est pas tellement pertinent pour les sciences du climat. Mais ca l'est et le sera pour l'histoire de ces sciences, notamment dans leurs rapports à la politique et aux médias depuis les années 1990. Pour ma part, je ne peux m'empêcher de penser que ces interventions intempestives révèlent des préjugés, et que ces préjugés influent la manière dont les chercheurs présentent leurs travaux.

(*) En fait, je crois qu'il est déjà imprimé depuis quelques jours (pour le WG I), chez Cambridge University Press, je le signale pour ceux dont les yeux sont fusillés par trop de lecture à l'écran... Mais il est très cher hélas.

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Les plus actifs

En fgaitn cela rejoint la discussion qu'on a eue à propos des incertitudes sur la sensibilité climatique et sur le fait que ces incertitudes étaient les plus importantes du côté ds très fortes sensibilités.

Ca rejoint aussi une discussion sur FS à propos du caractère chaotique du climat.

Dans la mesure où on identifie des processus susceptibles de basculer comme les bordures de la calotte groenlandaise, (je ne sais plus où on en a parlé), il ya potentiellement un pb et pas un petit. Il est de la responsabilité des chercheurs de faire savoir que les conclusions du GIEC qui apparaissent déjà comme difficiles à accepter sousestiment peut être la rapidité du réchauffement et donc ses conséquences.

Ca, ca me semble parfaitement légitime, normal . Ils sont payés pour ça (et ma retraite itou default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">).

Après, il est certain que se mêlent à ça, le besoin de renforcer l'image du consensus au sens où cela représente un comptomis du minimum acceptable par (pratiquement) tout le monde. Et la critique des "sceptiques" convaincus dénonçant à tour de bras ce consensus comme s'ils étaient les seuls à avoir accepté des compromis (ou refusé) amène aussi la réaction opposée.

Tout n'est pas blanc ou noir, c'est évident sauf pour les fanatiques.

Pour la calotte du Groenland, je t'avais fait remarquer que l'accroissement des précipi et donc de la neige sur la partie centrale n'était pas exclusive de la dislocation aux marges. Or c'est bien de ça qu'il est question me semble t il.

Il y a donc de bonnes raisons scientifiques à ce que Hansen, entre autres, met en avant.

Le pire n'est jamais certain, c'est vrai mais un coup de klaxon ne fait pas de mal si ce n'est aux oreilles (et aux cyclistes parfois grrr)

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mais un coup de klaxon ne fait pas de mal si ce n'est aux oreilles (et aux cyclistes parfois grrr)

c'est vrai mais même moi qui ne suis pas sceptique je trouve que c'est un peu, dans ce cas, un coup de klaxon à l'italienne. default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">
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c'est vrai mais même moi qui ne suis pas sceptique je trouve que c'est un peu, dans ce cas, un coup de klaxon à l'italienne. default_dry.png

Hansen est celui qui a déclaré en 2003 dans le journal Natural Science *:"Insister sur les scénarios extrêmes peut avoir été justifié à un moment où le public et les décideurs étaient relativement inconscient du problème du réchauffement global. Maintenant cependant, il est nécessaire d'avoir des scénarios climatiques démontrablement objectifs conformes à la réalité du moment."

Donc c'est quelqu'un qui justifie publiquement l'exagération au service de l'activisme, drôle de conception du rôle de la science. Et comme il ne cesse de se plaindre que rien n'est fait pour limiter les émissions, on peut raisonnablement croire qu'il est toujours en train d'exagérer en attendant un jour de se décider efin à fournir des scénarios "démontrablement objectifs".

D'ailleurs, sa sortie contre le GIEC avec l'argument force de la fonte accélérée du Groenland est assez drolastique : cette fonte est sensée faire monter le niveau des océans alors que depuis 1 ans, celui-ci a baissé !

sl_noib_ns_global.jpg

*"Emphasis on extreme scenarios may have appropriate at one time, when the public and decision-makers were relatively unaware of the global warming issue. Now, however, the need is for demonstrably objective climate scenarios consistent with what is realistic under current conditions."

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c'est vrai mais même moi qui ne suis pas sceptique je trouve que c'est un peu, dans ce cas, un coup de klaxon à l'italienne. default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Aujourd'hui, il n'y a toujours pas UNE étude capable de PROUVER les liens quantitatifs supposés entre par exemple CO2 et évolution du climat. Je parle de preuves scientifiques, c'est-à-dire au-delà de l'intime conviction. Il ne devrait donc y avoir que des sceptiques.

Maintenant, on peut parallèlement invoquer un "principe de précaution". Encore que ça mérite vraiment débat quand on considère les intérêts politiques et économiques en jeu. Mais dans l'absolu, il n'est pas interdit de militer pour des mesures préventives.

On peut donc très bien être sceptique (c'est à dire ignorant, mais ignorant qui s'assume), et militer PARALLELEMENT pour des mesures de précaution. Ca n'a rien de schyzophène. C'est même le contraire, l'inconnu devrait rendre prudent.

Là où ça devient malhonnête, c'est lorsque la volonté de militer se confond avec l'intention de faire croire que les thèses scientifiques sont maîtrisées. Il n'y a alors plus lieu d'être sceptique, PARCE QUE ça sert l'intérêt de l'idéologie ou des intérêts que l'on veut soutenir (bons ou mauvais, ce n'est pas la question.)

Le corollaire de cette idée, c'est qu'inversement si vous êtes sceptique, vous êtes forcément un ennemi de l'environnement, un bras des lobbies charbono-pétroliers, etc. L'alarmiste plaque volontiers sur le sceptique l'attitude qu'il pratique lui-même plus ou moins consciemment, il s'agit simplement d'inverser les arguments selon cette "logique".

Et malheureusement, l'évolution du climat est un domaine où les réponses sont fragmentaires et ne seront pas réellement connues avant quelques dizaines d'années. C'est donc un terrain de rêve pour les bonimenteurs. Et les considérations idéologiques interfèrent trop souvent avec le débat réellement scientifique, quand elles ne les remplacent pas tout simplement. Les alarmistes s'attachent moins à montrer comment on arrive à des résultats probants qu'à faire valoir leur capacité de braire les plus forts dans les médias.

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Si je comprends bien, c'est plutôt "le GIEC sous-estime", parce quà la seule vue du titre, on se dit : ça y est, encore une thèse révolutionnaire. default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bon en tant qu'observateur, je dirai que ce serait encore plus inquiétant. Mais le consensus n'est quand même pas très optimiste, donc cette thèse plus alarmiste ne change pas l'attitude à adopter.

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Si je comprends bien, c'est plutôt "le GIEC sous-estime", parce quà la seule vue du titre, on se dit : ça y est, encore une thèse révolutionnaire. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bon en tant qu'observateur, je dirai que ce serait encore plus inquiétant. Mais le consensus n'est quand même pas très optimiste, donc cette thèse plus alarmiste ne change pas l'attitude à adopter.

Bien sûr, mais sous-estimer (critique de Hansen and co) ou sur-estimer (critique de Lindzen and co) sont deux manières de se tromper.

Pour le niveau des mers, l'AR4 2007 est plutôt optimiste au sens où la fourchette, même en scénario à forte émission, ne représente pas un changement dangereux à l'horizon 2100 et permet une adaptation en douceur. Comme c'est la marotte récente de Hansen (il a écrit plusieurs papiers sur ce sujet précis entre 2004 et 2006, en insistant sur la hausse des mers comme seul vrai changement dangereux), on comprend qu'il critique le GIEC. En outre, il semble que le bonhomme aime les déclarations fracassantes aux journalistes...

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(...)

D'ailleurs, sa sortie contre le GIEC avec l'argument force de la fonte accélérée du Groenland est assez drolastique : cette fonte est sensée faire monter le niveau des océans alors que depuis 1 ans, celui-ci a baissé !

(...)

C'est vrai que cela semble modéré depuis 2004. Cela montre peut-être que la part stérique (dilatation thermique, dilution saline) qui était forte au début des mesures J-T-P (50% au lieu de 25% pour le XXe siècle en moyenne) est en phase descendante. Cazenave, Lombard et quelques autres avaient prévenu qu'il existe des oscillations quasi-décennales dans la part stérique de la hausse, et il n'y a pas de raison que cela change je pense.

Y a-t-il une base de données numériques assez simple (ie déjà intégrée en global) pour voir le taux annuel ?

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Eh bien, ce topic (merci à Charles Muller) rejoint ce que je martèle depuis des années: la possible sous-estimation du risque climatique par le GIEC, résultat essentiellement de la non-prise en considération de certaines variables majeures et des effets de seuil.

Les rapports du GIEC sont issus d'un consensus "a minima", au lieu d'être le fruit de la recherche de la probabilité d'évolution, même avec une marge d'incertitude et l'absence d'unanimité. C'est dit un peu abruptement, je sais. En tout cas, je partage globalement l'opinion (plus nuancée que la mienne) exprimée par Sirius.

Les prochaines années seront capitales pour les conclusions à tirer des évolutions récentes.

Mais attendre quelques dizaines d'années comme le suggére Gallad, lequel accuse ceux qu'il qualifie d'alarmistes de "braire" dans les médias (Que fait la modération devant des termes aussi gratuitement insultants ?), peut revenir à nous condamner au pire si les prévisions des réalistes (ceux qui tentent de tenir compte de toutes les variables en cause) se trouvent vérifiées, ainsi que je le crains si nous ne faisons pas plus qu'actuellement pour tenter de lutter contre la tendance au renforcement de l'ES.

Alain

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Posté(e)
Agde (34) littoral ouest Hérault

Sans partie pris, je vais me mettre en mode sceptique en reprenant, si je peux me le permettre, ton post.

"Eh bien, ce topic (merci à Charles Muller) rejoint ce qu'un sceptique martèle depuis des années: la possible sur-estimation du risque climatique par le GIEC, résultat essentiellement de la non-prise en considération de certaines variables majeures. Les rapports du GIEC sont issus d'un consensus "a maxima", au lieu d'être le fruit de la recherche de la probabilité d'évolution, même avec une marge d'incertitude et l'absence d'unanimité.

Mais attendre quelques dizaines d'années peut revenir à nous condamner au pire si les prévisions des réalistes (ceux qui tentent de tenir compte de toutes les variables en cause) se trouvent vérifiées, ainsi que je le crains si nous ne faisons pas plus qu'actuellement pour tenter de lutter contre la tendance au renforcement de la pensée réchauffiste qui met en avant des théories voulant démontrer que le CO2 est responsable de l'augmentation des T°" (on peut choisir d'autres arguments de sceptiques, bien sûr)

Tout çà encore pour dire que (dixit gallad) : "Aujourd'hui, il n'y a toujours pas UNE étude capable de PROUVER les liens quantitatifs supposés entre par exemple CO2 et évolution du climat. Je parle de preuves scientifiques, c'est-à-dire au-delà de l'intime conviction. Il ne devrait donc y avoir que des sceptiques."

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Les prochaines années seront capitales pour les conclusions à tirer des évolutions récentes.

Alain

Je crois qu'effectivement, les 2 ou 3 années à venir vont être capitales:

-Au niveau de la banquise arctique : variabilité ou disparition à court terme

-Au niveau des températures mondiales : stabilisation relative ou accélération.

Dans 3 ans, nous n'aurons rien de définitif bien sûr, mais nous aurons suffisament de convergences pour savoir a qu'elle sauce nous allons être mangés...

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Eh bien, ce topic (merci à Charles Muller) rejoint ce que je martèle depuis des années: la possible sous-estimation du risque climatique par le GIEC, résultat essentiellement de la non-prise en considération de certaines variables majeures et des effets de seuil.

Les rapports du GIEC sont issus d'un consensus "a minima", au lieu d'être le fruit de la recherche de la probabilité d'évolution, même avec une marge d'incertitude et l'absence d'unanimité. C'est dit un peu abruptement, je sais. En tout cas, je partage globalement l'opinion (plus nuancée que la mienne) exprimée par Sirius.

(...)

Oui en le publiant, j'ai pensé à toi. Je ne dirais pas que cela fait plaisir, car l'expression serait très mal choisie, mais tu dois avoir une certaine satisfaction intellectuelle de constater que tes analyses déjà anciennes sont désormais envisagées comme des possibles à relativement court terme.

Il n'empêche bien sûr que je suis en quasi total quoique toujours cordial désaccord avec tes analyses (ou celles de Hansen et autres). Et toujours très irrité de voir que même les plus grands noms de la recherche climatique ont recours à des procédés quasi journalistiques consistant à sélectionner quelques données climatologiques récentes, à les isoler de leur contexte de compréhension et à les offrir en pâture à l'opinion publique, le tout sur le dos du GIEC. J'ai pas mal (peut-être trop) critiqué cette institution, mais je ne crois pas l'avoir fait (ou alors c'était une erreur) sur ce genre de base tape-à-l'oeil (les sceptiques insistent au contraire sur le long terme, qui permet généralement, mais pas toujours, de relativiser des évolutions récentes présentées comme inouies).

Et dans tous les cas, n'ayant pas eu l'honneur de collaborer à l'institution nobélisée, je ne crache pas dans la soupe où je me suis abondamment nourri...

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Oui en le publiant, j'ai pensé à toi. Je ne dirais pas que cela fait plaisir, car l'expression serait très mal choisie, mais tu dois avoir une certaine satisfaction intellectuelle de constater que tes analyses déjà anciennes sont désormais envisagées comme des possibles à relativement court terme.

Il n'empêche bien sûr que je suis en quasi total quoique toujours cordial désaccord avec tes analyses (ou celles de Hansen et autres). Et toujours très irrité de voir que même les plus grands noms de la recherche climatique ont recours à des procédés quasi journalistiques consistant à sélectionner quelques données climatologiques récentes, à les isoler de leur contexte de compréhension et à les offrir en pâture à l'opinion publique, le tout sur le dos du GIEC. J'ai pas mal (peut-être trop) critiqué cette institution, mais je ne crois pas l'avoir fait (ou alors c'était une erreur) sur ce genre de base tape-à-l'oeil (les sceptiques insistent au contraire sur le long terme, qui permet généralement, mais pas toujours, de relativiser des évolutions récentes présentées comme inouies).

Et dans tous les cas, n'ayant pas eu l'honneur de collaborer à l'institution nobélisée, je ne crache pas dans la soupe où je me suis abondamment nourri...

Euh, tu trouves pas que t'en fais un peu trop? default_dry.png

Si tu n'as pas critiqué le GIEC sur ces bases tape à l'oeil (je vais quand même pas vérifier), tu es sans doute le seul "sceptique" dans ce cas ..ou presque.

Bon, passons.

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Aujourd'hui, il n'y a toujours pas UNE étude capable de PROUVER les liens quantitatifs supposés entre par exemple CO2 et évolution du climat. Je parle de preuves scientifiques, c'est-à-dire au-delà de l'intime conviction.

Je rejoins parfaitement cette position...à ce jour, nous sommes face à un phénomène completement chaotique et rempli d'inconnues et qui nous depasse.

J'envie les "Jouzel and cie" qui ont à ce jour plein de certitudes à ce sujet en nous montrant des courbes miraculeusement symétriques dont les constructions et les interprétations sont plus que douteuses....à chacun ses croyance après tout... default_dry.png

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Euh, tu trouves pas que t'en fais un peu trop? default_cool.png

Si tu n'as pas critiqué le GIEC sur ces bases tape à l'oeil (je vais quand même pas vérifier), tu es sans doute le seul "sceptique" dans ce cas ..ou presque.

Bon, passons.

C'est possible que j'ai eu la main lourde sur le GIEC, oui. En tout cas, j'ai toujours conseillé de lire ses rapports comme base préalable à la discussion. Et puis l'institution s'améliore : certains précédents facheux (la fameuse courbe de hockey et sa suite pas très fameuse pour la représentativité des résumés pour décideurs) ont conduit à plus de prudence dans les formulations. Certains ont d'ailleurs réussi à faire un "résumé pour décideurs" bis en ne citant que des extraits de l'AR4 et en montrant que la plupart des incertitudes majeures sont reconnues, mais discrètement.

J'ai vraiment du mal à supporter ce genre de saillies médiatiques - c'est d'ailleurs là mon problème, j'aime bien en général discuter posément et à fond des sujets pour comprendre ou échanger des infos, mais ce genre de c*nneries me fait vite sortir de mes gonds et me donne envie de revenir à un niveau plus polémique. Ce que je fais d'ailleurs, en perdant mon temps. En plus, c'est complètement improductif : toute personne ayant un peu d'esprit critique se dit, "ce n'est pas possible, ils n'en sont pas encore à tirer des ficelles aussi grossières pour faire une enième fois de la surenchère dans des médias dont c'est toute façon la spécialité". Bref, bravo Hansen and co, cela fait un peu plus de sceptiques, ou simplement un peu plus de recul vis à vis de gens qui n'arrivent visiblement pas à vivre sans vendre de la catastrophe imminente.

Bon mais arrêtons là, cela ne sert à rien.

PS : C'est comme sur Real Climate : j'apprécie quand ils font des articles pédagogiques (où ils défendent bien sûr le consensus, et parfois de manière convaincante) mais quand je les vois revenir à des questions subalternes ou à des attaques mesquines, ou bien encore ignorer ceratines questions dans les comments en choisissant souvent de répondre aux posts des sceptiques les plus d*biles, je n'arrive décidément pas à être convaincu de leur bonne foi, tout "climate scientist" qu'ils soient.

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C'est possible que j'ai eu la main lourde sur le GIEC, oui. En tout cas, j'ai toujours conseillé de lire ses rapports comme base préalable à la discussion. Et puis l'institution s'améliore : certains précédents facheux (la fameuse courbe de hockey et sa suite pas très fameuse pour la représentativité des résumés pour décideurs) ont conduit à plus de prudence dans les formulations. Certains ont d'ailleurs réussi à faire un "résumé pour décideurs" bis en ne citant que des extraits de l'AR4 et en montrant que la plupart des incertitudes majeures sont reconnues, mais discrètement.

J'ai vraiment du mal à supporter ce genre de saillies médiatiques - c'est d'ailleurs là mon problème, j'aime bien en général discuter posément et à fond des sujets pour comprendre ou échanger des infos, mais ce genre de c*nneries me fait vite sortir de mes gonds et me donne envie de revenir à un niveau plus polémique. Ce que je fais d'ailleurs, en perdant mon temps. En plus, c'est complètement improductif : toute personne ayant un peu d'esprit critique se dit, "ce n'est pas possible, ils n'en sont pas encore à tirer des ficelles aussi grossières pour faire une enième fois de la surenchère dans des médias dont c'est toute façon la spécialité". Bref, bravo Hansen and co, cela fait un peu plus de sceptiques, ou simplement un peu plus de recul vis à vis de gens qui n'arrivent visiblement pas à vivre sans vendre de la catastrophe imminente.

Bon mais arrêtons là, cela ne sert à rien.

PS : C'est comme sur Real Climate : j'apprécie quand ils font des articles pédagogiques (où ils défendent bien sûr le consensus, et parfois de manière convaincante) mais quand je les vois revenir à des questions subalternes ou à des attaques mesquines, ou bien encore ignorer ceratines questions dans les comments en choisissant souvent de répondre aux posts des sceptiques les plus d*biles, je n'arrive décidément pas à être convaincu de leur bonne foi, tout "climate scientist" qu'ils soient.

Ce coup ci, je suis d'accord.

Mais tout le monde est plus ou moins comme toi.

Quand je lis certaines déclarations tonitruantes d'untel ou untel souvent incompétent dans le domaine, j'ai aussi tendance à m'énerver.

Je n'interviens pas beaucoup dans les domaines qui ne sont pas de ma compétence, même sur ce site ci mais quand je lis certaines affirmations idiotes, j'ai tendance à bondir.

Quant aux posts d*biles que ce soit ici ou sur Real Climate (ou sans doute sur ton site), je ne suis pas toujours certain qu'il ne faille pas y répondre. Est ce toujours évident pour tout le monde? N'y a t il pas nécessité pédagogique à reprendre ces posts? Quand j'y réponds, je ne pense pas au type qui a pôsté mais aux autres lecteurs en général.

Dans un cours, les questions débiles permettent parfois de bien faire avancer les choses et en tout cas, c'est toujours mieux que pas de question du tout.

Pour en revenir à Hansen, je le connais et je connais son boulot depuis fort longtemps (35 ans à vrai dire) et j'ai beaucoup de respect pour ses capacités scientifiques ce qui n'empêche pas de garder un peu de recul mais c'est peut être moi qui ai tort. En tout cas, il est sincèrement inquiet et le fait savoir avec les moyens qu'il a. J'aurais tendance à penser que c'est respectable.

Ce qui me fait garder ce recul, ce n'est pas tellement les incertitudes scientifiques, c'est plus un souci d'efficacité: il me semble que si on laisse à penser que la catastrophe est très proche , la réaction la plus probable sera le refus d'accepter cette idée (c'est ce que vous faites) ou le découragement.

Quant aux incertitudes, elles sont inhérentes au pb. On ne s'en sortira qu'en évaluant les risques

or un risque, c'est le produit d'une probabilité d'occurrence par la gravité de l'événement.

Pour évaluer correctement les risques, on ne peut pas en rester aux valeurs moyennes: ce qui compte ce sont les évènements extêmes. En l'occurence, si la hausse du niveau de la mer reste dans la fourchette du GIEC, il faut déjà imaginer ce que donneront les tempêtes les plus fortes et ce n'est pas indolore mais si les marges des calottes se disloquent, on change d'échelle dans gravité des conséquences.

D'un côté une probabilité élevée et des conséquences pas trop graves (enfin, espérons)

de l'autre , une probabilité qu'on peut espérer nettement plus faible (???) mais des conséquences beaucoup plus graves

Quel risque est le plus grand?

Comme on n'a pas de chiffres à mettre vraiment , on peut refuser de regarder cet aspect des choses et se cacher derrière les incertitudes, c'est une tendance bien naturelle et bien compréhensible mais pas forcément la meilleure.

Il est bien clair qu'il faut continuer cette évaluation des risques en mesurant les conséquences des mesures à prendre (et leurs avantages aussi) . C'est à ce niveau que le débat est responsable

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Maintenant, on peut parallèlement invoquer un "principe de précaution". Encore que ça mérite vraiment débat quand on considère les intérêts politiques et économiques en jeu. Mais dans l'absolu, il n'est pas interdit de militer pour des mesures préventives.

On peut donc très bien être sceptique (c'est à dire ignorant, mais ignorant qui s'assume), et militer PARALLELEMENT pour des mesures de précaution. Ca n'a rien de schyzophène. C'est même le contraire, l'inconnu devrait rendre prudent.

Là où ça devient malhonnête, c'est lorsque la volonté de militer se confond avec l'intention de faire croire que les thèses scientifiques sont maîtrisées. Il n'y a alors plus lieu d'être sceptique, PARCE QUE ça sert l'intérêt de l'idéologie ou des intérêts que l'on veut soutenir (bons ou mauvais, ce n'est pas la question.)

Le corollaire de cette idée, c'est qu'inversement si vous êtes sceptique, vous êtes forcément un ennemi de l'environnement, un bras des lobbies charbono-pétroliers, etc. L'alarmiste plaque volontiers sur le sceptique l'attitude qu'il pratique lui-même plus ou moins consciemment, il s'agit simplement d'inverser les arguments selon cette "logique".

Que ça fait donc plaisir de lire ça ! default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">ça fait belle lurette que j'ai cessé de poster sur ces topics climatologiques où sévissent trop souvent malhonnêteté intellectuelle et agressivité digne d'une cour de récré. Mais là ça valait le coup de signaler ce message : pour moi, tout y est dit ou presque, notamment le principe de précaution qui devrait prévaloir sur toutes les "réalités" économiques du monde, données scientifiques "concrètes" ou non.
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Ce coup ci, je suis d'accord.

Mais tout le monde est plus ou moins comme toi.

Quand je lis certaines déclarations tonitruantes d'untel ou untel souvent incompétent dans le domaine, j'ai aussi tendance à m'énerver.

Je n'interviens pas beaucoup dans les domaines qui ne sont pas de ma compétence, même sur ce site ci mais quand je lis certaines affirmations idiotes, j'ai tendance à bondir.

Quant aux posts d*biles que ce soit ici ou sur Real Climate (ou sans doute sur ton site), je ne suis pas toujours certain qu'il ne faille pas y répondre. Est ce toujours évident pour tout le monde? N'y a t il pas nécessité pédagogique à reprendre ces posts? Quand j'y réponds, je ne pense pas au type qui a pôsté mais aux autres lecteurs en général.

Dans un cours, les questions débiles permettent parfois de bien faire avancer les choses et en tout cas, c'est toujours mieux que pas de question du tout.

Pour en revenir à Hansen, je le connais et je connais son boulot depuis fort longtemps (35 ans à vrai dire) et j'ai beaucoup de respect pour ses capacités scientifiques ce qui n'empêche pas de garder un peu de recul mais c'est peut être moi qui ai tort. En tout cas, il est sincèrement inquiet et le fait savoir avec les moyens qu'il a. J'aurais tendance à penser que c'est respectable.

Ce qui me fait garder ce recul, ce n'est pas tellement les incertitudes scientifiques, c'est plus un souci d'efficacité: il me semble que si on laisse à penser que la catastrophe est très proche , la réaction la plus probable sera le refus d'accepter cette idée (c'est ce que vous faites) ou le découragement.

Quant aux incertitudes, elles sont inhérentes au pb. On ne s'en sortira qu'en évaluant les risques

or un risque, c'est le produit d'une probabilité d'occurrence par la gravité de l'événement.

Pour évaluer correctement les risques, on ne peut pas en rester aux valeurs moyennes: ce qui compte ce sont les évènements extêmes. En l'occurence, si la hausse du niveau de la mer reste dans la fourchette du GIEC, il faut déjà imaginer ce que donneront les tempêtes les plus fortes et ce n'est pas indolore mais si les marges des calottes se disloquent, on change d'échelle dans gravité des conséquences.

D'un côté une probabilité élevée et des conséquences pas trop graves (enfin, espérons)

de l'autre , une probabilité qu'on peut espérer nettement plus faible (???) mais des conséquences beaucoup plus graves

Quel risque est le plus grand?

Comme on n'a pas de chiffres à mettre vraiment , on peut refuser de regarder cet aspect des choses et se cacher derrière les incertitudes, c'est une tendance bien naturelle et bien compréhensible mais pas forcément la meilleure.

Il est bien clair qu'il faut continuer cette évaluation des risques en mesurant les conséquences des mesures à prendre (et leurs avantages aussi) . C'est à ce niveau que le débat est responsable

Comme toujours, un excellent post, Sirius. Bravo. Globalement, je suis le plus souvent d'accord avec toi et et je trouve tes posts toujours intéressants et fréquemment instructifs.Seul bémol (à mon avis), mais je m'en suis déjà expliqué sur les forums d'IC, je crains que le risque de conséquences graves du réchauffement (disons à l'horizon 2050 et au delà) soit au moins aussi élevé que celui de conséquences supportables sans trop de dégats.

Sauf, bien sûr, si les hypothéses plutot optimistes sous-jacentes aux prévisions les plus modérées se trouvaient quasi miraculeusement vérifiées (pas d'accélération de la fonte de la banquise, maitrise progressive des émissions de CO2, pas de reprise de la diffusion de CH4 dans l'atmosphère, pas d'effet de seuil, etc..).

Quant à vitupérer comme le font certains contre l'énoncé des risques sous le prétexte que certaines données sont encore incertaines, c'est un comportement qui me sidére autant qu'il me désole.

Autant vitupérer contre l'interdiction de traverser une autoroute à pied, sous prétexte qu'on ne peut pas prévoir quel véhicule précis vous écrabouillera, ni sur quelle voie, ni à quelle seconde vous serez heurtés, et qu'il est possible qu'on y survive finalement ! Et que donc une simple recommandation de prudence pourrait suffire, sans avoir besoin d'évoquer un risque grave !

Bon, comparaison n'est pas raison. Mais c'est tout de même ainsi que je le ressens...

Alain

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Le GIEC ne va pas assez loin ? Dans un résumé rédigé " à l'attention des décideurs " voici une phrase qui a fait l'objet d'intenses discussions : les conséquences de ces changements ( climatiques ) risquent d'être " soudaines et irréversibles " .

Difficile pourtant de faire plus alarmiste ( si ce n'est de prédire la fin du monde default_rolleyes.gif )

D'ailleurs l'expression " irréversible " est contestée , certains considérant qu'elle est dénuée de contenu scientifique .

PS : Au passage complètement d'accord avec les posts précédents : de nombreuses expériences du passé ont montré que si le fameux " principe de précaution " avait été appliqué , on aurait pu éviter bien des problèmes dans beaucoup de domaines .

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(...)

Quant aux posts d*biles que ce soit ici ou sur Real Climate (ou sans doute sur ton site), je ne suis pas toujours certain qu'il ne faille pas y répondre. Est ce toujours évident pour tout le monde? N'y a t il pas nécessité pédagogique à reprendre ces posts? Quand j'y réponds, je ne pense pas au type qui a pôsté mais aux autres lecteurs en général.

Dans un cours, les questions débiles permettent parfois de bien faire avancer les choses et en tout cas, c'est toujours mieux que pas de question du tout.

Je suis d'accord avec toi, la pédagogie commence souvent avec les questions les plus simples, fussent-elles souvent répétées... mais il faudrait répondre aux deux, c'est-à-dire les post naïfs ou provocateurs, mais aussi les autres. Sinon, vu de l'extérieur, cela donne une impression de parti-pris.
Ce qui me fait garder ce recul, ce n'est pas tellement les incertitudes scientifiques, c'est plus un souci d'efficacité: il me semble que si on laisse à penser que la catastrophe est très proche , la réaction la plus probable sera le refus d'accepter cette idée (c'est ce que vous faites) ou le découragement.

Ce n'est pas tellement le déni ou le découragement que je vois comme effet pervers, mais tout simplement le constat que les catastrophes en question ne sont pas au RV. Avec l'effet multiplicateur des médias, qui est aussi un effet de mode, les gens finissent par s'habituer à l'idée que tout va très mal et que tout s'accélère. Mais si cela ne vas pas si mal et que l'accélération n'est pas au rendez-vous, ils vont bien se dire un jour qu'on les gruge, et mettre à tort les scientifiques dans le même sac que les médiatiques. Ce qui serai dommage, car quoi qu'on pense du climat en particulier, j'estime que l'on n'a jamais eu autant besoin d'une confiance de la société dans la science (et aussi de vocations, mais c'est un autre débat).
Quant aux incertitudes, elles sont inhérentes au pb. On ne s'en sortira qu'en évaluant les risques

or un risque, c'est le produit d'une probabilité d'occurrence par la gravité de l'événement.

Là aussi, d'accord avec toi. Mais un problème évident, c'est que l'on ne peut écarter aucun événement très grave en l'état de nos connaissances et qu'ils sont souvent non-prédictibles (au sens où l'on connaîtra sans doute jamais à l'avance les seuils de basculement, le fameux tipping points). Assigner une probabilité est donc dans une certaine mesure un procédé artificiel et la décision publique n'est pas très avancée. PS : je n'oublie pas les autres débats de fond (rétroactions, ondes planétaires - merci d'ailleurs pour tes posts, que je vais lire attentivement) et j'y reviens dès que je peux, mais je suis trop pris en ce moment. Au passage, et pour faire rêver nos amis frigophiles default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">, je reviens de Stockholm où les campagnes environnantes commencent à se couvrir de neige, avec les toujours superbes paysages de fermes rouges ou jaunes se détachant dans la blancheur du sol et la noirceur des sapins ; hélas, pas d'appareil photo sous la main. Mais en revenant sur Paris, je vois que la fraîcheur est ici aussi).
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[...]

Ce n'est pas tellement le déni ou le découragement que je vois comme effet pervers, mais tout simplement le constat que les catastrophes en question ne sont pas au RV. Avec l'effet multiplicateur des médias, qui est aussi un effet de mode, les gens finissent par s'habituer à l'idée que tout va très mal et que tout s'accélère. Mais si cela ne vas pas si mal et que l'accélération n'est pas au rendez-vous, ils vont bien se dire un jour qu'on les gruge, et mettre à tort les scientifiques dans le même sac que les médiatiques. Ce qui serai dommage, car quoi qu'on pense du climat en particulier, j'estime que l'on n'a jamais eu autant besoin d'une confiance de la société dans la science (et aussi de vocations, mais c'est un autre débat).

[...]

Mais un problème évident, c'est que l'on ne peut écarter aucun événement très grave en l'état de nos connaissances et qu'ils sont souvent non-prédictibles (au sens où l'on connaîtra sans doute jamais à l'avance les seuils de basculement, le fameux tipping points). Assigner une probabilité est donc dans une certaine mesure un procédé artificiel et la décision publique n'est pas très avancée.

Bonsoir!

Intéréssante analyse charles.muller.

Tout comme toi, j'observe beaucoup les réactions de mes contemporains, et comme tu le souligne, nombre d'entre eux sont fatalistes quant au réchauffement climatique et à tout ce qui concerne l'écologie et les pollutions humaines. Et il est vrai que le tableau dressé aussi bien par le Giec, que par les médias, ainsi que par les politiques n'est pas fait pour nous rassurer.

En revanche, là où je ne te rejoins pas, c'est concernant l'arrivée des catastrophes climatiques annoncées.

En effet, la météo mondiale est une source inépuisable de catastrophes diverses et variées que l'on peut imputer aux réchauffement climatique, et certains ne s'en privent pas d'ailleurs. Donc, Nous, le grand public, nous n'avons aucun moyen de savoir si ce qu'on nous raconte est vrai ou pas, certains y croient d'autres pas. (D'ailleurs, beaucoup manquent de rigueur scientifique, car, les éventuelles catastrophes prouveraient que le climat se réchauffe, cela ne prouveraient pas que c'est l'Homme qui est la cause de ce réchauffement.)

Mais en sciences, il ne s'agit pas de croire ou de ne pas croire, il s'agit de savoir!

Malheureusement le GIEC ne nous apporte aucune certitude, juste des scenarios, des risques.

Evidemment, il serait grave d'ignorer le risque d'une catastrophe majeure. Mais n'est-il pas tout aussi grave de la tenir pour acquise quand on sait les efforts colossaux qui seraient nécessaires à son atténuation et au gaspillage que cela représenterait s'il ne se passait rien?

Le poids de l'incertitude est décidement bien lourd à porter. Alors, il n'est guère surprenant que certains se résignent en espérant que tout ça se produira dans un futur très lointain, tandis que d'autres hausses les épaules, incrédules, persuadés que tout ça est une immense bourde comme l'Homme sait si bien les faire.

Voilà ou nous en sommes...

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Au passage, et pour faire rêver nos amis frigophiles default_innocent.gif, je reviens de Stockholm où les campagnes environnantes commencent à se couvrir de neige, avec les toujours superbes paysages de fermes rouges ou jaunes se détachant dans la blancheur du sol et la noirceur des sapins ; hélas, pas d'appareil photo sous la main. Mais en revenant sur Paris, je vois que la fraîcheur est ici aussi).

toutes proportions gardées et de façon bp plus modeste je me suis baladé en début de semaine dans l'Aubrac (très belle région) et voici ce que j'ai trouvé:

1195289617.jpg

pas si mal hein!

pour les connaisseurs il s'agit d'une piste de ski de fond et de promenade dans la forêt de Laguiole.

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En revanche, là où je ne te rejoins pas, c'est concernant l'arrivée des catastrophes climatiques annoncées.

En effet, la météo mondiale est une source inépuisable de catastrophes diverses et variées que l'on peut imputer aux réchauffement climatique, et certains ne s'en privent pas d'ailleurs. Donc, Nous, le grand public, nous n'avons aucun moyen de savoir si ce qu'on nous raconte est vrai ou pas, certains y croient d'autres pas. (D'ailleurs, beaucoup manquent de rigueur scientifique, car, les éventuelles catastrophes prouveraient que le climat se réchauffe, cela ne prouveraient pas que c'est l'Homme qui est la cause de ce réchauffement.)

Mais en sciences, il ne s'agit pas de croire ou de ne pas croire, il s'agit de savoir!

Malheureusement le GIEC ne nous apporte aucune certitude, juste des scenarios, des risques.

ça c'est une question sur laquelle j'aimerais bien que l'un d'entre vous, parmi les spécialistes de la question, puisse nous faire un topo synthétique sur la situation. Bien sûr il y a les catastrophes qu'on peut directement imputer au RC, comme celles liées à la montée du niveau des océans, qui commence déjà à faire ses effets.

Mais pour tout ce qui concerne les cyclones, tornades, tempêtes etc. , le problème de la connaissance de l'existant avec suffisamment de recul chronologique se pose avant tout. En effet, comment pourra-t-on connaître et évaluer précisément la modification des paramètres de fréquence et(ou) d'intensité, si on ne connaît pas d'abord la situation de départ... ? Quelle serait, en termes abordables, la position du GIEC là-dessus, au-delà des habituels "on ne sais pas trop, pas encore d'éléments etc. ". Si la chose n'est pas encore constatée de façon vraiment fiable, peut-on au moins la prévoir avec davantage de certitude ? Pour les cyclones ça semble assez évident puisqu'ils sont directement imputables à un certain niveau de température des océans, mais pour le reste ?...

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Agde (34) littoral ouest Hérault

Comme toujours, un excellent post, Sirius. Bravo. Globalement, je suis le plus souvent d'accord avec toi et et je trouve tes posts toujours intéressants et fréquemment instructifs.

Seul bémol (à mon avis), mais je m'en suis déjà expliqué sur les forums d'IC, je crains que le risque de conséquences graves du réchauffement (disons à l'horizon 2050 et au delà) soit au moins aussi élevé que celui de conséquences supportables sans trop de dégats.

Sauf, bien sûr, si les hypothéses plutot optimistes sous-jacentes aux prévisions les plus modérées se trouvaient quasi miraculeusement vérifiées (pas d'accélération de la fonte de la banquise, maitrise progressive des émissions de CO2, pas de reprise de la diffusion de CH4 dans l'atmosphère, pas d'effet de seuil, etc..).

Quant à vitupérer comme le font certains contre l'énoncé des risques sous le prétexte que certaines données sont encore incertaines, c'est un comportement qui me sidére autant qu'il me désole.

Autant vitupérer contre l'interdiction de traverser une autoroute à pied, sous prétexte qu'on ne peut pas prévoir quel véhicule précis vous écrabouillera, ni sur quelle voie, ni à quelle seconde vous serez heurtés, et qu'il est possible qu'on y survive finalement ! Et que donc une simple recommandation de prudence pourrait suffire, sans avoir besoin d'évoquer un risque grave !

Bon, comparaison n'est pas raison. Mais c'est tout de même ainsi que je le ressens.

Je ne suis pas du genre à faire ce genre d'intervention, mais plusieurs de tes posts me font tout de même réagir. Je précise encore une fois que je ne suis pas un expert dans le domaine du RC. Je suis une personne lambda à qui on a fait croire au travers les médias que l'augmentation des températures est due exclusivement à l'activité humaine. La canicule de 2003, la corrélation entre CO2 et augmentation des températures sont autant d'exemples ressortis régulièrement... Et j'en passe... Comme sciences et vie qui nous pronostique une augmentation de 15°C dans 50 ans ou bien attribuer le prix nobel de la paix au GIEC...

Attention, je ne conteste pas le RC puisque toutes les études le démontrent en effet. Mais déjà 1ere chose qui me surprend, c'est que la situation actuelle s'est déjà produite dans le passé (notamment au moyen âge).

Alors depuis, après m'être intéressé au sujet, ma position a changé. Depuis plusieurs mois que je vous lis (en plus de mes modestes recherches personnelles), la seule chose que j'en ressors est que finalement, les scientifiques ne maitrisent pas tous les éléments qui font la complexité d'un RC. Les différents scénarios numériques proposés chaque année sont contestés voir même contredis. Les nouvelles recherches publiées chaque mois font apparaitre de nouveaux éléments que ces modèles de prévisions ne prennent pas en compte. De plus, quoi qu'on en dise, aucune étude n'est capable de faire le lien entre CO2 et RC. C'est même presque l'inverse, puisque rien n'exclu que l'augmentation du CO2 est la conséquence du RC...

Et si le RC était un phénomène naturel ? En 1998 (année la plus chaude dans le monde), on nous disait que le RC s'emballait. On pouvait le redouter. Finalement, il n'en est rien. Depuis, aucune année n'a été aussi chaude. 2007 devait être une année exceptionnellement chaude ! Ben non, çà sera pas cette année... Peut être 2008 ? Non, les prévisions disent que çà serait à partir de 2009... Ah oui, bien sur, il y a eu l'accélération de la fonte de la banquise en 2007 que les médias se sont empressés de relayer. Mais une chose est sûre, depuis les années 80, la tendance moyenne est à la hausse des températures. Mais toujours pas d'emballement.

Avec ce que l'on sait, ou plutôt ce que l'on ne sait pas, il vaudrait peut être mieux appliquer le principe de précaution tout en restant prudent sur les côtés pervers de ce terme philosophique.

Je précise encore une fois que je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants du RC car c'est un sujet très complexe. Mais je considère qu'au lieu de se focaliser sur la culpabilisation de la société (comme toi et les médias font), et d'investir des milliards dans des travaux scientifiques à visés politiques, je préfèrerais qu'on utilise toute cette énergie afin de faire des avancées pour sortir de la dépendance du pétrole (grand chantier de l'avenir!), pour trouver un mode d'agriculture productif tout en étant respectueuse de l'environnement, pour aider les NPVD à viser une croissance qui limiterait les risques de pollution etc... Parce que si on s'aperçoit que l'emballement RC est un mythe, c'est une partie de la science qui va être décrédibiliser aux yeux des gens.

Alors bien sûr, tu vas me considérer comme un inculte, comme encore ces personnes qui connaissent rien ou qui vitupèrent "contre l'énoncé des risques sous le prétexte que certaines données sont encore incertaines". On a compris depuis le temps que tes théories sont celles qu'on considère comme réchauffistes. Tu me diras que toi, tu te considères plutôt comme réaliste... Mais pourquoi tant d'arrogance ou de mépris contre les personnes qui ne vont pas dans ton sens ? Parce que tu avais "prévu" l'accélération de la banquise ? En effet, 2007 a été une année record. Je te félicite sur ce point mais inutile de le répéter régulièrement avec des phrases du type "Oui, c'est ce que j'avais prévu depuis des années". Et le comble, c'est que tu t'appuies sur cette prévision juste (du moins cette année) pour nous balancer tes autres théories qui bien sûr font partie d'un scénario bien huilé que tu avais prédit et dont les 1eres conséquences sont cette accélération de la fonte de la banquise en 2007. Extrait d'un autre post :

Même en cas d'emballement thermique (dont je crains effectivement qu'il ne s'amorce à partir de la décennie 2020), il se produira un nouveau niveau d'équilibre tendanciel, plus ou moins provisoire et sur lequel les prévisionistes du climat ne s'accordent pas. Je prévois un risque de réchauffement de l'ordre de 12 à 15 °C vers 2050 dans l'HN, mais je suis presque le seul à aller jusque là (J'étais cependant aussi le seul voici 3 ans à pronostiquer une accélération du recul de la banquise arctique telle qu'elle pourrait disparaître en été vers 2017). Les prévisionnistes du GIEC ont proposé plusieurs modèles avec des réchauffements moyens globaux de 1 à un peu moins de 7 °C d'ici la fin du siècle. Quant aux scénarios du Centre Hadley, le plus pessimiste me rejoint presque avec un risque de voir la température moyenne du globe grimper de 11,7°C de 2000 à 2050.

Un réchauffement très supérieur est hautement improbable quoique non impossible en théorie.

Alors oui, tu as tes points de vue. Chacun est libre de penser ce qu'il veut mais change de discours, s'il te plait. Tu as peut être de la frustration parce que pas grand monde veut adhérer à tes théories, mais ta prévision juste sur la banquise en 2007 ne doit pas te permettre de sortir des phrases "Quant à vitupérer comme le font certains contre l'énoncé des risques sous le prétexte que certaines données sont encore incertaines, c'est un comportement qui me sidére autant qu'il me désole."

Alors peut être que ton discours alarmistes, beaucoup plus alarmiste que le reste de la communauté scientifique (tiens d'ailleurs, elle en pense quoi de tes travaux ?) sert d'avantage a faire vendre tes bouquins ou ton concept de tours aérogénératrices... Dans ce cas, je pourrais te féliciter de ta démarche non pas scientifique mais plutôt commerciale. default_wacko.png

PS : Comme le RC est admis par tout le monde, pourquoi son emballement et ses conséquences n'ont pas le même consensus ? C'est qu'il doit bien y avoir un loup.

PS 2 : Moi aussi, je vais faire une prévision d'avenir. Je prévois que les glaciers des Alpes vont malheureusement encore reculer... "Non sérieux ?" ... Tout ça aussi pour dire qu'il est plus facile de réaliser des scénarios qui vont dans le sens du RC...

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(...)

Bien sûr il y a les catastrophes qu'on peut directement imputer au RC, comme celles liées à la montée du niveau des océans, qui commence déjà à faire ses effets.

Mais pour tout ce qui concerne les cyclones, tornades, tempêtes etc. , le problème de la connaissance de l'existant avec suffisamment de recul chronologique se pose avant tout. En effet, comment pourra-t-on connaître et évaluer précisément la modification des paramètres de fréquence et(ou) d'intensité, si on ne connaît pas d'abord la situation de départ... ? Quelle serait, en termes abordables, la position du GIEC là-dessus, au-delà des habituels "on ne sais pas trop, pas encore d'éléments etc. ". Si la chose n'est pas encore constatée de façon vraiment fiable, peut-on au moins la prévoir avec davantage de certitude ? Pour les cyclones ça semble assez évident puisqu'ils sont directement imputables à un certain niveau de température des océans, mais pour le reste ?...

Tu trouves cela dans le résumé pour décideur AR4 du GIEC :

image1zb0.png

La plupart des données sont assez incertaines, comme l'indiquent les niveaux de vraisemblance des observations ou des prédictions.

Même pour les cyclones, c'est encore très débattu. Il n'est pas certain que le RC ait une influence vraiment significative sur la fréquence et l'intensité à l'avenir. Et pour les trente dernières années en global, c'est encore douteux, il n'y a en fait que le bassin Atlantique où l'on a repéré une tendance nette.

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