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La pollution ralentirait le réchauffement climatique


jojo13
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Vous savez pourquoi ? parce que la pollution réduit le rayonnement solaire avec la suie et les particules qui stationnent dans le ciel . Donc si on réduit ou supprime la pollution , le réchauffement climatique va s'accélérer .

"On croyait vivre dans un monde qui se réchauffait, mais c'était faux. On vit dans un monde qui se réchauffe et qui s'obscurcit. Maintenant qu'on réduit l'obscurcissement, il ne va plus rester que le réchauffement, et il sera bien plus fort qu'on ne le pensait", affirme la climatologue allemande Beate Liepert.

D'autres chercheurs ont abouti à des conclusions comparables dans d'autres parties du monde. Entre les années 1950 et le début des années 1990, le rayonnement solaire a diminué de 10 % aux Etats-Unis, et de presque 30 % en Russie. L'humanité serait ainsi malencontreusement placée entre Charybde, le réchauffement, et Scylla, l'obscurcissement.

Faut il arrêter la lutte contre la pollution ?

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Posté(e)
Malemort du Comtat (84) - 212 m ; Carpentras (Serres) - 99 m boulot ; parfois Dillonvilliers (la Chapelle d'Aunainville) - 154 m (28)

d'une facon ou d'une autre il faut arrêter de polluer car ça amène, soir un rafraîchissement ou un réchauffement. default_rolleyes.gif

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De toute façon, on va arriver dans une nouvelle période glaciaire dans les 10 000 ans à venir !

- L'augmentation des températures va provoquer la fonte des glaces ;

- La fonte des glaces va provoquer la baisse de la salinité de l'océan ;

- La baisse de la salinité va ralentir le Golf Stream (qui apporte de la chaleur en Europe) ;

- Ce ralentissement va donc refroidir l'Europe.

Donc en gros l'homme est en train, par ses activités, d'accélérer l'arrivée de cette nouvelle période glaciaire !

Et à mon avis, arrêter la lutte contre la pollution est une TRES mauvaise idée ! default_rolleyes.gif

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Changement climatique ou pas, arreter la lutte contre la pollution serait une idiotie, à l'heure actuelle la pollution tue directement, c'est probablement le problème le plus urgent dans le monde.

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Ce phénomène est l'obscurcissement planétaire, un sujet est ouvert à son sujet

/index.php?showtopic=22484'>ICI

Ju

Judd a raison, le sujet a été discuté et la remarque de Pierre Ernest dans cette discussion est tout à fait juste: c'est de l'archi réchauffé.

En outre, les aérosols comme les suies absorbent le rayonnement solaire .

Dans ces conditions, l'énergie solaire, au lieu d'être absorbée en surface est absorbée dans l'atmosphère mais elle l'est toujours par la planète.

Conséquence, cela n'entraîne pas forcément un refroidissement, d'autant que, du coup, certains nuages disparaissent et que, donc, l'albédo diminue.

Le forçage radiatif (direct + indirect) des aérosols carbonés (black carbone ) est positif: ils tendent à réchauffer la planète.

Alors, on peut discuter des variations régionales (par exemple, sans nuages et au dessus de la mer, ce forçage est faible, voire négatif, cette fois) mais, globalement, il est positif.

Par contre, les aérosols produits lors de la combustion (complète) du pétrole et du charbon proviennent de l'oxydation du soufre puis du SO2, ces aérosols n'absorbent pas du tout la lumière solaire et ler forçage est négatif.

Le uns et les autres sont responsables d'une diminution du rayonnement solaire en surface mais lerus influences sont très différentes.

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chouette! on peut continuer à pourrir la planète! tous à vos diesels!

sans dec, comment peut-on débiter des aneries pareilles en les mettant en gras et en grossissant la police?

il n'y a pas d'amendes pour ce genre de délit?

il me semble que la suie et autres particules polluées ne stationnent pas que dans le ciel, mais aussi dans le cerveau embrumé et obscurci de certains énergumènes.

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chouette! on peut continuer à pourrir la planète! tous à vos diesels!

sans dec, comment peut-on débiter des aneries pareilles en les mettant en gras et en grossissant la police?

il n'y a pas d'amendes pour ce genre de délit?

il me semble que la suie et autres particules polluées ne stationnent pas que dans le ciel, mais aussi dans le cerveau embrumé et obscurci de certains énergumènes.

La réaction de grecale me semble un peu démesurée pour le moment.

La question posée n'est pas si bête que ça

Elle met le doigt sur un vrai pb.

La combustion des fossiles a conduit pendant quelques décennies à produire un éffét qui s'opposait au réchauffement.

L'amplitude de cet effet est difficile à déterminer précisément et de plus, il n'est pas spatialement homogène, loin de là.

Mais globalement, l'influence de ces aérosols a contribué à ralentir le réchauffement (beaucoup ou pas est une autre question)

Actuellement, les émissions de SO2 ont diminué dans les pays industrialisés de façon à diminuer le risque de pluies acides.

Evidemment , le résultat en est que le forçage des GES n'est plus autant compensé.

Il ya souvent des effets indésirables lorsqu'on cherche à se soigner, c'est un peu la même chose.

En Asie, par contre les émissions d'aérosols battent des records et il s'agit pour beaucoup d'aérosols absorbants sans compter les particules minérales qui inquiètent beaucoup les chinois pour les JO.

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globalement, l'influence de ces aérosols a contribué à ralentir le réchauffement (beaucoup ou pas est une autre question)

.

Oui, c'est l'arret brutal du réchauffement planétaire entre 1945 et 1975, voire même, un leger refroidissement durant cette periode.

Mais qu'en est t'il de l'évolution de l'ensoleillement en France; quelqu'un à t'il des données fiables sur les 80 dernières années (1921 me semble l'instalation de nombreux postes)

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De toute façon, on va arriver dans une nouvelle période glaciaire dans les 10 000 ans à venir !

- L'augmentation des températures va provoquer la fonte des glaces ;

- La fonte des glaces va provoquer la baisse de la salinité de l'océan ;

- La baisse de la salinité va ralentir le Golf Stream (qui apporte de la chaleur en Europe) ;

- Ce ralentissement va donc refroidir l'Europe.

Donc en gros l'homme est en train, par ses activités, d'accélérer l'arrivée de cette nouvelle période glaciaire !

Et à mon avis, arrêter la lutte contre la pollution est une TRES mauvaise idée ! default_flowers.gif

il paraitrait que les choses concernant le gulf stream ne seraient pas si simples ! la douceur de l'ouest de l'europe est aussi dûe à la rotation de la terre, et à l'orientation des vents, et que le gs ne jouerait qu'une part menue dans cette doucuer ! je dis tout au conditionnel car je n'ai pas de fiormation dans ce domaine !
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La réaction de grecale me semble un peu démesurée pour le moment.

La question posée n'est pas si bête que ça

Elle met le doigt sur un vrai pb.

La combustion des fossiles a conduit pendant quelques décennies à produire un éffét qui s'opposait au réchauffement.

L'amplitude de cet effet est difficile à déterminer précisément et de plus, il n'est pas spatialement homogène, loin de là.

Mais globalement, l'influence de ces aérosols a contribué à ralentir le réchauffement (beaucoup ou pas est une autre question)

Actuellement, les émissions de SO2 ont diminué dans les pays industrialisés de façon à diminuer le risque de pluies acides.

Evidemment , le résultat en est que le forçage des GES n'est plus autant compensé.

Il ya souvent des effets indésirables lorsqu'on cherche à se soigner, c'est un peu la même chose.

En Asie, par contre les émissions d'aérosols battent des records et il s'agit pour beaucoup d'aérosols absorbants sans compter les particules minérales qui inquiètent beaucoup les chinois pour les JO.

je ne vois pas en quoi c'est démesuré: il n'y a pas que le RC dans la vie, il y a aussi les cancers. si pour lutter contre le RC en cours il faut augmenter nos chances d'avoir des cancers et des poumons au goudron, alors soit, continuons à polluer... default_laugh.pngexcusez-moi de trouver ça débile.
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  • 3 weeks later...

Hello,

Je reprends ce fil pour vous soumettre quelques réflexions. En fait 2 essentiellement, issues

- 1) d'un possible relatif plafonnement du réchauffement global ces dernières années

- 2) de l'hétérogénéité du réchauffement entre l'HN qui continue à se réchauffer et l'HS qui ne se réchauffe plus.

Désolé si ceci a déjà été discuté et rebattu ailleurs, en ce moment je n'ai plus guère le temps de lire les docs et revues scientifiques ou même le forum infoclimat.

Partons donc du "global dimming", en fait les émissions d'aérosols liés au SO2, qui pourraient avoir occulté le réchauffement en gros de la fin de la deuxième guerre jusqu'au début des 80's, moment des premières mesures de lutte contre les pluies acides et contre la pollution de l'air. Peut-être un lien aussi avec les crises pétrolières de 73 et 79 qui ont freiné la croissance de la consommation de pétrole. Avec aussi l'effondrement des pays de l'est, notamment de l'ex URSS dont la production d'hydrocarbures a été divisée par deux entre 1988 et 1998, et la consommation (industrie et population) a fortement baissé pendant cette période, ce qui a du contribuer à une baisse de la produstion d'aérosol SO2 - la Russie n'était certainement pas en pointe dans la dépollution des gaz de combustion des carburants fossiles, une diminution de leur utilisation en Russie a dû avoir un impact sur l'émission global de SO2.

Or, depuis le début des années 2000's, la croissance mondiale est repartie fortement, notamment en Russie, mais aussi en Inde et surtout en Chine - et leur croissance est très consommatrice d'énergie fossile. La Chine surpasse maintenant les US pour la production de CO2. Et donc sans doute aussi pour la production d'aérosols - entre autres les sulfates j'imagine.

Donc 1) Le réchauffement global qui pourrait plafonner ces dernières années (encore un peu tôt pour le dire mais bon), ne pourrait-il pas être à nouveau contrebalancé par un effet de dimming qui aurait repris depuis le début des 2000's ?

Existe-t-il un bilan d'émission global ou des mesures de quantités d'aérosol globales (je ne sais pas bien comment) pour les années récentes ?

Ensuite une autre réflexion liée au climat particulier de l'Asie du SE. En particulier en hiver, les vent de NNE de la mousson d'hiver poussent les masses d'air vers le sud, au delà de l'équateur jusqu'à la zone de convergence intertropicale qui descend assez bas vers le sud jusqu'à Madagascar. On le voit dans les cartes de nuages de pollution de l'océan indien qui ces dernières années montrent de grandes zone de nuages brunâtres.

Les émissions d'aérosols des pays occidentaux, presques tous situés au delà du 40N, restent quasiment en totalité dans l'hémisphère nord, puisque leur persistence dans l'air n'est que de quelques jours. Ils n'ont pas le temps de se diffuser vers le sud. Pour les aérosols émis par l'Inde et la Chine, c'est beaucoup moins vrai, surtout en hiver.

D'autre part, j'ai lu (merci Sirius) que les aérosols carbonés avaient un effet positif sur le réchauffement au dessus des terres, négatif au dessus des mers. L'hémisphère sud présente proportionnellement beaucoup plus de mers que l'HN, donc le bilan HS des aérosols "noirs" ne doit pas être le même que dans l'HN où il est légèrement +. Et on sait qu'il y en a beaucoup d'aérosols noirs maintenant notamment dans l'océan Indien.

Donc 2) l'évolution asymétrique des T entre les 2 hémisphères ne pourrait-elle pas être due à un accroissement des aérosols anthropiques dans l'HS, chose qui serait nouvelle là-bas (avec en particulier, une évolution des SST impactée par les aérosols, soufrés et carbonés) ?

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Judd a raison, le sujet a été discuté et la remarque de Pierre Ernest dans cette discussion est tout à fait juste: c'est de l'archi réchauffé.

En outre, les aérosols comme les suies absorbent le rayonnement solaire .

Dans ces conditions, l'énergie solaire, au lieu d'être absorbée en surface est absorbée dans l'atmosphère mais elle l'est toujours par la planète.

Conséquence, cela n'entraîne pas forcément un refroidissement, d'autant que, du coup, certains nuages disparaissent et que, donc, l'albédo diminue.

Le forçage radiatif (direct + indirect) des aérosols carbonés (black carbone ) est positif: ils tendent à réchauffer la planète.

Alors, on peut discuter des variations régionales (par exemple, sans nuages et au dessus de la mer, ce forçage est faible, voire négatif, cette fois) mais, globalement, il est positif.

Par contre, les aérosols produits lors de la combustion (complète) du pétrole et du charbon proviennent de l'oxydation du soufre puis du SO2, ces aérosols n'absorbent pas du tout la lumière solaire et ler forçage est négatif.

Le uns et les autres sont responsables d'une diminution du rayonnement solaire en surface mais lerus influences sont très différentes.

Comment expliques tu alors que la stratosphère, se refroidisse ces dernières décénnies?? Si la suie absorbait la chaleur comme tu dis, il y'aurait un réchauffement des couches stratosphériques, ce qui n'est pas vraiment du tout le cas en ce moment ou l'on assiste à un réchauffement en basse couche et un refroidissement dans la stratosphère.
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Comment expliques tu alors que la stratosphère, se refroidisse ces dernières décénnies?? Si la suie absorbait la chaleur comme tu dis, il y'aurait un réchauffement des couches stratosphériques, ce qui n'est pas vraiment du tout le cas en ce moment ou l'on assiste à un réchauffement en basse couche et un refroidissement dans la stratosphère.

justement comme les suies sont en basse couche et pas dans la strato, ça tombe bien! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Hello,

Je reprends ce fil pour vous soumettre quelques réflexions. En fait 2 essentiellement, issues

- 1) d'un possible relatif plafonnement du réchauffement global ces dernières années

- 2) de l'hétérogénéité du réchauffement entre l'HN qui continue à se réchauffer et l'HS qui ne se réchauffe plus.

Donc 2) l'évolution asymétrique des T entre les 2 hémisphères ne pourrait-elle pas être due à un accroissement des aérosols anthropiques dans l'HS, chose qui serait nouvelle là-bas (avec en particulier, une évolution des SST impactée par les aérosols, soufrés et carbonés) ?

Il y a des mesures systématiques des quantités d'aérosols au dessus des océans depuis une vingtaine d'années et audessus des continents depuis le lancement de Terra (voir le site de l'instriment MODIS à la NASA)(en 2000 ou 2001) et avant de façon sporadique avec POLDER (voir sur le site du CNES)

Je n'ai pas re regardé ces données avant de te répondre mais , globalement l'HS est, au contraire, très pauvre en aérosols. On observa d'ailleurs fort bien que, du coup, les particules des nuages sont plus grosses dans cet hemisphere.

Par contre, tu as raison de souligner cet aspect très hétérogène de la distribution des aérosols.

Mais en ce qui concerne la dissymétrie NS, le plus simple est sans doute encore de regarder la carte et de voir que l'HS, c'est essentiellement un océan.

En ce qui concernes les émissions de la Chine et de l'Inde, c'est effectivement criant sur les images reconstituées mais il y a aussi beaucoup de suies là dedans et, dans ce cas, l'effet n'est pas forcément de refroidir comme je le disais plus haut.

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  • 2 weeks later...

Il y a des mesures systématiques des quantités d'aérosols au dessus des océans depuis une vingtaine d'années et audessus des continents depuis le lancement de Terra (voir le site de l'instriment MODIS à la NASA)(en 2000 ou 2001) et avant de façon sporadique avec POLDER (voir sur le site du CNES)

Je n'ai pas re regardé ces données avant de te répondre mais , globalement l'HS est, au contraire, très pauvre en aérosols. On observa d'ailleurs fort bien que, du coup, les particules des nuages sont plus grosses dans cet hemisphere.

Par contre, tu as raison de souligner cet aspect très hétérogène de la distribution des aérosols.

Mais en ce qui concerne la dissymétrie NS, le plus simple est sans doute encore de regarder la carte et de voir que l'HS, c'est essentiellement un océan.

En ce qui concernes les émissions de la Chine et de l'Inde, c'est effectivement criant sur les images reconstituées mais il y a aussi beaucoup de suies là dedans et, dans ce cas, l'effet n'est pas forcément de refroidir comme je le disais plus haut.

MerciUn papier sur le sujet, avec modelisation d'évolution pour 2020/2050 :

http://www.atmos-chem-phys.net/6/3059/2006...6-3059-2006.pdf

On a bien un basculement anticipé et en cours, des émissions de SO2 des régions industrialisées de l'hémisphère nord vers les zones tropicales, et une migration des forts taux de sulfate vers le sud en parallèle.

J'ai vu par ailleurs (par exemple là : http://www.arm.gov/publications/proceeding...s/kogan_zn.pdf) que les taux de sulfate, dans les années 90, était environ 2 fois plus élevés dans l'HN que dans l'HS, mais que c'est dans l'HS que l'accroissement est le plus fort depuis une trentaine d'année (je ne retrouve plus le papier).

D'autre part, la "cloud albedo susceptibility" (sensibilité de l'albédo des nuages au taux d'aérosols soufrés) est deux fois plus forte dans l'HS que dans l'HN, en lien avec la taille des particules des nuages comme tu l'as mentionné. Donc une augmentation relativement modeste du SO2 troposphérique dans des régions de l'HS qui en sont encore relativement pauvre aurait plus d'impact sur l'albédo et donc sur la baisse des T.

Et en ce moment, les émissions de SO2 dans le sud de la Chine battent tous les records (voir article du monde du 24 octobre sur la pollution à Hong-Kong, taux de SO2 recommandé par l'OMS 20µg/m3, mesuré en Europe 30µg, à Hong-Kong niveau de référence 350µg avec des pics autorisés à 800 !), pas étonnant avec une centrale électrique au charbon qui se construit par semaine en ce moment et pour les 20 ans à venir.

J'ai rencontré une délégation (administrative) chinoise au printemps à Bruxelles. Ils s'inquiètent un peu des effets de la pollution sur la santé, mais leur priorité reste d'assurer un approvisionnement et une indépendance énergétique compatible avec une croissance à 2 chiffres. Ils ont parfaitement pris en compte la hausse des cours du pétrole et axent tout sur le charbon, dont ils ont des réserves énormes (même si en ce moment leur production est insuffisante). L'environnement est très, très secondaire et le programme de captation et stockage de CO2 qu'on a essayé de leur vendre n'a eu que très très peu de succès. Les mesures de dépollution viendront avec les demandes de plus en plus pressantes des riches citadins chinois qui se plaignent de la qualité de l'air...

Pour les émissions de suies, a-t-on des données pour le bilan au dessus des mers tropicales ? Pas certain que l'albédo soit très modifié (mers tropicales sont souvent calmes, l'angle d'incidence moyen des rayons de soleil plus grand que dans les régions tempérées ou polaires donc moins de réflexion...). Et comme l'HS est essentiellement de l'océan...

Manque de recul bien sur, mais cette hypothèse d'une recrudescence du "dimming" me parait coller assez bien avec les évolutions des T depuis 10 ans en particulier les différences géographique : poursuite de l'augmentation des T sur les terres de l'HN, plafonnement dans l'HS et les océans.

Ce qui me fait penser à une chose : la stagnation, voir la baisse des SST doit avoir un effet sur le taux de CO2, puisque le taux de saturation des eaux froides est plus élevés que les eaux chaudes. On doit avoir plus de CO2 qui passe en solution. Et la très forte diminution de la surface couverte par la banquise nord cet été (et en tendance ces dernières années), découvrant une large zone d'eau froide, n'a-t-elle pas accru le phénomène aussi ?

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je ne sais pas si les aérosols ont une part importante dans les anomalies de SST.

Il faudrait avoir les trends d'épaisseur optique déclinés géographiquement.

Ca doit exister mais où?

Les cartes de trends d'anomalies de SST éditées par la NASA me laissent cependant un peu perplexe.

Il y a presque partout inversion des tendances default_huh.png

1194097869.jpg

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je ne sais pas si les aérosols ont une part importante dans les anomalies de SST.

Il faudrait avoir les trends d'épaisseur optique déclinés géographiquement.

Ca doit exister mais où?

Les cartes de trends d'anomalies de SST éditées par la NASA me laissent cependant un peu perplexe.

Il y a presque partout inversion des tendances default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bonsoir,

Peux tu préciser la légende:

comment est définie la tendance?

est ce la simple différence 2000 - 95 par exemple?

ou l'anomalie moyenne? (ca serait pas une tendance)

mais c'est pas très clair à mes yeux pour le moment

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Bonsoir,

Peux tu préciser la légende:

comment est définie la tendance?

est ce la simple différence 2000 - 95 par exemple?

ou l'anomalie moyenne? (ca serait pas une tendance)

mais c'est pas très clair à mes yeux pour le moment

voici comment est défini le trend ou tendance sur le site NASA:

"Trends: Temperature change of a specified mean period over a specified time interval based on local linear trends."

la "mean period" est, en l'occurrence, l'année (D-N), et le "specified time interval" est par exemple le 95-2000.

ce qui veut dire encore que la température moyenne a varié de tant de degrés entre 95 et 2000.

ce n'est donc pas vraiment une tendance qui tient compte de toutes les années entre 95 et 2000.

Pour aller encore un peu plus loin, voici ce que donne la période 1995-2000 décomposée année par année:

1194127235.jpg

ceci montre d'ailleurs bien les limites de l'exercice pratiqué sur des périodes relativement courtes et climatologiquement irrecevables.

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Pour ce qui est de la moyenne globale, on est de l'ordre du centième °C, donc sans signification.

Pour ce qui est des inversions locales, il faudrait creuser les cycles connus (modes annulaires N et S, Nino/Nina, PDO, etc.) et voir si l'on n'est pas simplement en antiphase. J'ignore les téléconnexions de ces oscillations.

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voici comment est défini le trend ou tendance sur le site NASA:

"Trends: Temperature change of a specified mean period over a specified time interval based on local linear trends."

la "mean period" est, en l'occurrence, l'année (D-N), et le "specified time interval" est par exemple le 95-2000.

ce qui veut dire encore que la température moyenne a varié de tant de degrés entre 95 et 2000.

ce n'est donc pas vraiment une tendance qui tient compte de toutes les années entre 95 et 2000.

Merci

Il me semble que c'est quand m^me bien ça

J'interprète ça comme ça:

localement, on calcule l'anomalie moyenne annuelle

on fait une régression linéaire sur la période considérée (ici 5 ans)

on fait la moyenne spatiale de ces tendances à la résolution de 1°, je suppose (ou 2,5 comme dans ISCCP)

est ce qu 'on est d'accord?

Si c'est bien ça, il y a effectivement une sacrée différence de tendance.

Trop , sans doute pour que les aérosols suffisent à l'expliquer de toute manière et puis si c'étaient les aérosols , ça serait plus localisé (en Asie du SE, c'est bien le cas mais ça semble plus général)

A suivre...

EDIT:

Au fait 98 est dans le premier cas et en fin de période plutôt. Imagine une régression linéaire avec 5 valeurs 95, 96 97 98, 99 (ce qui nous mène bien à 2000)

Compte tenu de la puissance du Nino de 98 et de son impact, ça peut déjà expliquer pas mal de choses

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Et en ce moment, les émissions de SO2 dans le sud de la Chine battent tous les records (voir article du monde du 24 octobre sur la pollution à Hong-Kong, taux de SO2 recommandé par l'OMS 20µg/m3, mesuré en Europe 30µg, à Hong-Kong niveau de référence 350µg avec des pics autorisés à 800 !), pas étonnant avec une centrale électrique au charbon qui se construit par semaine en ce moment et pour les 20 ans à venir.

J'ai rencontré une délégation (administrative) chinoise au printemps à Bruxelles. Ils s'inquiètent un peu des effets de la pollution sur la santé, mais leur priorité reste d'assurer un approvisionnement et une indépendance énergétique compatible avec une croissance à 2 chiffres. Ils ont parfaitement pris en compte la hausse des cours du pétrole et axent tout sur le charbon, dont ils ont des réserves énormes (même si en ce moment leur production est insuffisante). L'environnement est très, très secondaire et le programme de captation et stockage de CO2 qu'on a essayé de leur vendre n'a eu que très très peu de succès. Les mesures de dépollution viendront avec les demandes de plus en plus pressantes des riches citadins chinois qui se plaignent de la qualité de l'air...

Pour les émissions de suies, a-t-on des données pour le bilan au dessus des mers tropicales ? Pas certain que l'albédo soit très modifié (mers tropicales sont souvent calmes, l'angle d'incidence moyen des rayons de soleil plus grand que dans les régions tempérées ou polaires donc moins de réflexion...). Et comme l'HS est essentiellement de l'océan...

En matière de pollution, juste quelques précisions car à lire le Monde, on aurait pu croire que Hong Kong serait 10x plus pollué en SO2 alors qu'il en est rien (d'ailleurs, on se demande comment ils font pour avoir une espérance de vie qui s'allonge chaque année et qui est supérieure à la nôtre !).- un taux de "30 ug/m3 en Europe", ça ne veut strictement rien dire. Le SO2 est une pollution locale et temporelle. On ne peut pas faire une moyenne à l'échelle d'un pays et on ne peut pas comparer ville et campagne. D'ailleurs, sa mesure est tellement dépendante de l'échantillonnage que la France vient tout juste d'adopter les méthodes standardisées pour harmoniser ses données avec les mesures européenne depuis seulement ... janvier 2007

- le seuil recommandé de 20 ug/m3 est juste un seuil recommandé, pas un seuil de toxicité. La nuance est importante. D'ailleurs, en 1998, il était encore de 125 ug/m3 (!). Comme la pollution atmosphérique a diminué de manière spectaculaire dans tous les pays riche ces dernières décennies, les seuils ont été abaissés (comme avec l'ozone) sans quoi, on n'aurait plus d'alerte et toutes les agences de mesure de la "qualité" de l'air (Airaq, aspa, ariparif, citepa...) n'auraient plus de raison d'exister.

- comparer un seuil horaire et un seuil pour 10 minutes comme le fait le Monde, c'est du n'importe quoi. Pour rappel, le seuil pour 10 minutes en France, c'est 500 ug/m3

Bref, ces histoires de pollutions sont hyper complexes et dès qu'on les entends au travers du prisme des médias qui mélange les chiffres pour renforcer un apriori (ici Hong Kong serait 10x plus pollué qu'en Europe), on est presque sûr d'entendre des énormités.

Sinon, d'accord avec toi que les pays émergents ne vont pas réduire leur pollution parce que nos médias en font tout un pataquès. Ils n'ont aucune envie de rester pauvres juste pour faire plaisir aux occidentaux, c'est aussi simple que ça.

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