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La montée des océans au cours du 21ème siècle


Alain Coustou
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Voici un texte fort intéressant transmis par Alain Pelosato.

Il parait tout à fait évident que le GIEc a probablement très fortement minoré le risque de hausse importantes du niveau de la mer, ainsi que je l'affirme depuis des années.

Ne pas tenir compte de variables majeures pour la simple raison qu'elles sont difficiles à déterminer constitue effectivement le principal reproche que je fais aux rapports du GIEC. Apparemment, je ne suis pas le seul à m'en inquiéter.

Pourtant, faute de calcul précis, le GIEC aurait pu au moins soumettre un ordre de grandeur assorti d'une fourchette d'évaluation.

Je m'étonne simplement que certains sceptiques continuent à attaquer un rapport auquel le seul (mais grave) reproche qu'on peut faire est d'être beaucoup trop timoré, consensus oblige... Par sa pusilanimité, le GIEc est pourtant leur allié objectif.

Alain

Voici le texte en question:

From: alain pelosato

To: ecopro@yahoogroupes.fr

Sent: Wednesday, September 26, 2007 10:27 AM

Subject: [ecopro] Critique du "Résumé à l'intention des décideurs" du 4ème rapport d'évaluation du GIEC

http://www.bulletins-electroniques.com/

La revue Science a publié un article critique sur le consensus obtenu pour la rédaction des résumés, à l'intention des décideurs, des différentes parties du 4ème rapport d'évaluation du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Les auteurs, dont Brian O'Neil, de l'Institut international d'analyse des systèmes appliqués (IIASA), regrettent notamment que les hypothèses sur la fonte des glaces du Groenland et de l'Antarctique Ouest, qui ne font en effet pas l'unanimité, soient à ce point éludées. En dépit des divergences sur le sujet, les auteurs estiment que ne pas faire état des incertitudes sur l'élévation du niveau de la mer fausse la compréhension des décideurs.

Le GIEC est divisé en trois groupes de travail, qui tous ont remis leur copie en vue de la finalisation du 4ème rapport d'évaluation, prévue en novembre 2007. Les résumés à l'intention des décideurs sont parfois plus influents que les rapports eux-mêmes. C'est la motivation de la critique. Si les rapports eux-mêmes traitent de façon plus explicite des incertitudes, qui reposent sur le choix du modèle, les négociations qui précèdent les résumés ont tendance à éliminer les valeurs les plus discutées.

Ainsi, alors que la prise en compte grâce à une analyse empirique des processus dynamiques rapides de fonte des glaces au Groenland et sur le continent Antarctique fait état d'une élévation du niveau de la mer proche de 5 m à l'horizon 2100, le résumé affirme que l'élévation ne sera comprise qu'entre 18 cm et 59 cm. Il s'appuie en effet sur un modèle qui néglige les éventuelles contributions de tels processus dynamiques, car très difficiles à déterminer.

L'IIASA est basé en Autriche, à Laxenbourg, où cet institut mène des études scientifiques inter-disciplinaires sur des sujets environnementaux, économiques, technologiques et sociaux pour évaluer les dimensions humaines dans les grands changements mondiaux. L'Autriche, les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, l'Allemagne, la République Tchèque, l'Egypte, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, le Japon, les Pays-Bas, la Norvège, le Pakistan, la Pologne, La Fédération de Russie, l'Afrique du Sud, la Suède et l'Ukraine y sont actuellement représentés, mais pas la France. L'IIASA fêtera prochainement les 14 et 15 novembre ses 35 années par une conférence internationale "Global dévelopment : Science and Policies for the Future".

- Brian O'Neill, responsable du programme " Population et changement climatique " de l'IIASA - Tél : +43 2236 380 - email : oneill@iiasa.ac.at

- Site web de l'IIASA: http://www.iiasa.ac.at ; inscription à la conférence du 14/15 novembre sur: http://www.iiasa.ac.at/iiasa35

- Site web du GIEC: http://www.ipcc.ch

Alain Pelosato

Directeur de Sfmag

http://www.sfmag.net

http://www.alainpelosato.com

http://www.ecologie-et-progres.com

http://www.inlibroveritas.net/auteur760.html

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Pourtant, faute de calcul précis, le GIEC aurait pu au moins soumettre un ordre de grandeur assorti d'une fourchette d'évaluation.

Je ne comprends pas ce que tu veux Alain ? Tu veux que le GIEC annonce "la hausse pour l'an 2100 sera entre 15cm et 5m" ? Ca reviendrait à dire demain, il fera entre -30 et 40°C à Paris, je ne suis pas sûr ça aurait l'effet que tu souhaites.Si le GIEC a réduit les estimations de 2007 par rapport au GIEC 2001 qui lui même a réduit les estimations par rapport au GIEC 1996, c'est bien parce qu'il y a de bonnes raisons, notamment parce que l'Antarctique, là où se trouvent les plus grandes plateformes glaciaires ne se réchauffe PAS et que toutes les stations météo au Groenland montrent qu'il n'y fait pas plus chaud maintenant que dans les années 40 (tu peux très facilement vérifier ce que je dis).

Je m'étonne simplement que certains sceptiques continuent à attaquer un rapport auquel le seul (mais grave) reproche qu'on peut faire est d'être beaucoup trop timoré, consensus oblige... Par sa pusilanimité, le GIEc est pourtant leur allié objectif.

Tout à fait ! Charles Muller avait dit dès la sortie du rapport 2007 que la meilleure façon de faire taire l'alarmisme climatique, c'est de montrer le rapport du WG1.Ce rapport (scientifique) résume bien l'état de l'art de la science climatique et est sur bien des points un démenti cinglant de l'alarmisme climatique. La hausse des mers en est un exemple. Malheureusement pas grand monde le lit.

C'est les autres rapport du WG2 et WG3 qui n'ont rien à voir avec la climatologie et le résumé pour décideurs ainsi que l'exploitation médiatique qu'on en fait qui sont criticables.

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Ce rapport (scientifique) résume bien l'état de l'art de la science climatique.

tu devrais mettre cette phrase dans ta signature default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Je n'ose pas imaginer le torrent qui serait déclenché si quelqu'un d'autre prenait comme référence un site de science-fiction.

Déjà quand il s'agit de scientifiques on lit des descentes en flamme du genre :

«je ne l'ai que parcouru mais ça n'en vaut pas la peine, pas sérieux, allez publier dans une revue à comité de lecture, etc.»

et en plus ce messagel contient une attaque contre les modèles.

Merci pour ce bon moment.

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Je ne comprends pas ce que tu veux Alain ? Tu veux que le GIEC annonce "la hausse pour l'an 2100 sera entre 15cm et 5m" ? Ca reviendrait à dire demain, il fera entre -30 et 40°C à Paris, je ne suis pas sûr ça aurait l'effet que tu souhaites.

C'est amusant, mais, rassure-toi, je ne suis pas aussi naïf.Si certains des facteurs intervenant ou devant probablement intervenir dans la hausse des océans ne sont pas pris en compte par le GIEc, le chiffre de +15cm est non seulement sous-estimé mais totalement absurde. Ceci revient à dire que la fourchette de prévision (au cas où...) serait non seulement plus large qu'actuellement, mais partirait d'un minimum très supérieur.Je ne crois cependant guère à une hausse atteignant ou dépassant 5 mètres, car je mise sur la relative stabilité de l'essentiel de la nappe glaciaire antarctique pour nous épargner une telle situation au cours du siècle (je ne crois guère au risque de rupture et de glissade d'une partie importante de la nappe polaire antarctique dans l'océan). Et celà dans tous les cas de figure. Par contre, à un horizon de quelques siècles, je ne jurerais pas qu'une hausse supérieure à 2 ou 3 mètres soit impossible.

Personnellement, Je pense que le phénoméne de hausse s'accélérera progressivement (c'est bien déjà ce que l'on constate) et que nous pourrions subir une hausse de l'ordre d'un mètre, voire un peu plus au milieu de ce siècle.

Mais j'insiste comme toujours sur le fait que ce risque est conditionnel : Une telle hausse, déjà désatreuse, ne pourra survenir que si nous ne faisons rien -ou pas assez - pour limiter le réchauffement.

Alain

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C'est amusant, mais, rassure-toi, je ne suis pas aussi naïf.Si certains des facteurs intervenant ou devant probablement intervenir dans la hausse des océans ne sont pas pris en compte par le GIEc, le chiffre de +15cm est non seulement sous-estimé mais totalement absurde. Ceci revient à dire que la fourchette de prévision (au cas où...) serait non seulement plus large qu'actuellement, mais partirait d'un minimum très supérieur.

Je ne crois cependant guère à une hausse atteignant ou dépassant 5 mètres, car je mise sur la relative stabilité de l'essentiel de la nappe glaciaire antarctique pour nous épargner une telle situation au cours du siècle (je ne crois guère au risque de rupture et de glissade d'une partie importante de la nappe polaire antarctique dans l'océan). Et celà dans tous les cas de figure. Par contre, à un horizon de quelques siècles, je ne jurerais pas qu'une hausse supérieure à 2 ou 3 mètres soit impossible.

Personnellement, Je pense que le phénoméne de hausse s'accélérera progressivement (c'est bien déjà ce que l'on constate) et que nous pourrions subir une hausse de l'ordre d'un mètre, voire un peu plus au milieu de ce siècle.

Mais j'insiste comme toujours sur le fait que ce risque est conditionnel : Une telle hausse, déjà désatreuse, ne pourra survenir que si nous ne faisons rien -ou pas assez - pour limiter le réchauffement.

Alain

A propos de l'Antarctique, il ne faut sans doute pas tirer de conclusions trop hâtives

http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/...p3?img_id=17780

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