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Journée mondiale de l’eau - "Faire face à la pénurie d’eau"


david3
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Messages recommandés

Les pénuries d'eau pourraient tripler avec le réchauffement

A l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, jeudi 22 mars, les experts mondiaux sur le climat du Giec ont prévenu que les pénuries d'eau, qui touchent déjà plus d'un milliard d'être humains, pourraient en affecter trois fois plus sous l'effet du réchauffement climatique. De son côté, l'Unesco rappelle qu'une personne sur quatre dans le monde n'a pas accès à l'eau potable. (...)

http://www.lemoniteur-expert.com/depeches/...B07&acces=0

http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0...l?xtor=RSS-3244http://www.unwater.org/wwd07/flashindexfr.html

Evolution du volume d’eau douce disponible par habitant et par an, en milliers de m3.:"

Tendance inchangée, la quantité d’eau douce disponible par habitant et par an tombera à 4 800 m3 en 2025 alors qu’elle est de 6 800 m3 aujourd’hui." - http://www.unesco.org/courier/2001_10/fr/doss02.htm

Les sociétés humaines pourront-elles s'adapter à des changements aussi importants ?

NB (EDIT) - Le mot "pénurie" ne veut pas dire "sécheresse". Episodes de sécheresses et épisodes d'inondations (le réchauffement global conduit à l'intensification du cycle de l'eau) peuvent conduire à des pénuries d'eau. Pénurie d'eau - Définition : "Infériorité de l'offre d'eau, en quantité et/ou en qualité, par rapport à la demande, entrainant une insatisfaction de celle-ci, un manque d'eau."

Source : http://www.cig.ensmp.fr/

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Ce n'est pas logique plus de chaleur égal plus d'évaporation donc plus de précipitations , surtout que les 2/3 du globe sont recouvert d'eau.

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Ce n'est pas logique plus de chaleur égal plus d'évaporation donc plus de précipitations , surtout que les 2/3 du globe sont recouvert d'eau.

Ce n'est pas aussi simple Gerardlh default_flowers.gif
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Ce n'est pas logique plus de chaleur égal plus d'évaporation donc plus de précipitations , surtout que les 2/3 du globe sont recouvert d'eau.

C'est aussi la réflexion que je me fais. Plusieurs remarques.

D'abord, on parle dans le vide, vu que les médias ont repris les "fuites" d'un résumé (non disponible) d'un rapport (encore moins disponible). A dire vrai, c'est le meilleur moyen d'anesthésier toute critique. J'en parlerai à l'occasion à une ou deux connaissances qui me reprochent de citer sur mon site des extraits de l'AR4-WG1, provisoirement soustraits à la critique des citoyens pour cause de mise en conformité avec le résumé politique du GIEC. (J'espère qu'ils ont menacé de procès Le Monde et compagnie pour cet insupportable divulgation avant l'heure du travail d'autrui.)

Ensuite, le cycle hydrologique reste un domaine où la plupart des modèles divergent au lieu de converger (idem pour la simulation des sécheresses passées, notamment celle du Sahel que pas un n'est capable de reproduire). La projection de la disponibilité en eau par région est donc fort hypothétique. Et d'autant plus hypothétique que l'on projette loin.

Enfin, et nous verrons lors de la publication, dire qu'un milliard d'êtres humains vont être affectés par le RC concernant la disponibilité en eau supposerait d'une part au minimum de donner une fourchette (en fonction du climat, de la région, de la démographie, des progrès attendus en gestion de l'eau, etc.), et d'autre part de dire:

- combien d'êtres humains seraient affectés par la rareté de l'eau si le climat était parfaitement stable ;

- combien d'êtres humains seraient affectés par la rareté de l'eau si le climat se refroidissait de 0,5°C d'ici 2100 ;

- combien d'êtres humains seraient affectés par la rareté de l'eau s'ils devaient se priver d'énergie bon marché (fossile) pour raison de prévention (en d'autres termes, quelle est la capacité relative d'une population à gérer son eau en fonction de ses possibilités économiques / énergétiques selon les différents scénarios de prévention choisis).

On verra si ces quelques précisions (il doit y en avoir d'autres) sont données dans le résumé, pièce importante pour les décideurs qui doivent analyser les différents rapports coût-bénéfice.

PS : accessoirement, on estime que 6 millions d'enfants meurent chaque année de gastro-entérites dues pour une bonne part au manque d'eau potable. Avant de savoir un jour où la pluie tombera sur le globe en 2025, 2050 ou 2100, on pourrait éventuellement trouver des solutions à ce "problème mineur"...

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accessoirement, on estime que 6 millions d'enfants meurent chaque année de gastro-entérites dues pour une bonne part au manque d'eau potable. Avant de savoir un jour où la pluie tombera sur le globe en 2025, 2050 ou 2100, on pourrait éventuellement trouver des solutions à ce "problème mineur"...

C'est tout sauf accessoire : le réchauffement risque d'aggraver les pénuries d'eau d'où des problèmes sanitaires très graves (dont ceux dont tu parles).
J'espère qu'ils ont menacé de procès Le Monde et compagnie pour cet insupportable divulgation avant l'heure du travail d'autrui

Tu te plantes à double titre charles.muller :1 - Il ne s'agit pas d'un article du Monde mais du Moniteur

2 - Les scientifiques se sont exprimés à l'occasion de la journée mondiale de l'eau et les journalistes font simplement écho de leurs propos. Et heureusement qu'il le font : la menace est très sérieuse.

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(...)

Voilà, ce qui me vient à chaud, oups pardon. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ce n'est pas grave, mais essaie de jeter un froid tout de même la prochaine fois default_clover.gifSinon, on peut prendre les gens pour des idiots, mais tout le monde a repris la même info de base (environ 40 résultats convergents en ce moment sur Google Actualités) :

"Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (Giec), qui a prédit en février une hausse de 1,8 à 4° de la température moyenne planétaire d'ici 2100, rendra le 6 avril à Bruxelles ses conclusions sur les impacts prévisibles du phénomène, dont l'AFP a obtenu la dernière version en circulation." Ce qui montre la soi-disant rigueur du GIEC sur la non-publication de ses conclusions provisoires.

Enfin, je comprends que le meilleur moyen d'éviter 6 millions d'enfants morts aujourd'hui est sûrement de limiter le développement énergétique des pays concernés en leur interdisant la déforestation / l'agriculture intensive / le fossile. Cela tombe sous le sens, c'est la solution la plus rationnelle, encore quinze ans de négociation (90 millions de morts) et on leur expliquera comment éviter un très grand cataclysme hypothétique en 2100. Il suffit de leur offrir un panneau solaire, dont on voit très bien l'efficacité concrète dans le Great Global Warming Swindle (un documentaire non tourné dans la résidence d'Al Gore, où ces problèmes n'existent pas et où la jolie petite rivière alimentant la piscine coulera toujours en 2100).

Ces questions hypothético-techno-politico-économiques du RC 2100 sont déjà sans grand intérêt en soi. Mais quand en plus elles sont abordées avec la démagogie du souci des autres dans l'aveuglement total des réalités actuelles, c'est vraiment crispant.

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Et heureusement qu'il le font : la menace est très sérieuse.

Et nous pouvons terminer en précisant "Surtout pour certaines parties du globe"... pour d'autres, il convient de lire les post de Florent76. Tandis que d'autres parties de la planète connaissent des inondations mémorables dear prôffêssor David3 default_w00t.gif

Vous avez dit que la terre était ronde et que l'angle des rayons influençaient le climat localement ?

Mais au diable les questions dear prôfâissor !

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De quoi parles-tu ?

En fait, Altimonti a peut-être raison de réagir à chaud. Si le problème venait des eaux usées et polluées qui modifieraient le cycle naturel de l'eau. Car comme le remarque Géraldh, que c'est injuste avec tous ces océans que le cycle de l'eau ne se produise pas comme décrit dans le schéma.

Je parlais que nous tournions en rond et faisions des cercles comme la Terre... qui rencontrait les rayons cosmiques.

Si Sirius et Wetterfrosch ont disparu c'est aussi peut-être à cause de ces discussions stériles qui ne font que tourner en rond dans lequelles ils ont fini par perdre leur crédibilité !

En toute amitié et légèreté, ce qui vous fait malheureusement défaut.

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La façon dont est pris en général le problème de l'eau pour le futur est assez désolante :

D'abord, pour faire plus critique, on essaye de faire de l'eau une denrée rare et consommable (sous entendu : épuisable) à l'nstar des autre matières premières.

Or, c'est complètement faux. A la différence (essentielle) avec le pétrole brut, par exemple, la consommation d'eau par les humains ne la fait pas disparaitre.

L'eau est simplement impropre à un nouvel usage, mais il suffit de la traiter pour qu'elle soit de nouveau prête à servir.

Un exemple tout à fait parlant est celui des stations spatiales dans lesquelles on ne parle jamais de pénurie d'eau. On la traite, et elle ressert autant de fois que l'on veut.

Ensuite, pour faire plus dramatique, on présente des zones arides ou des argiles désséchées, pour illustrer le problème du manque d'eau.

Or, rien n'est plus éloigné de la pénurie d'eau potable qu'une zone argileuse craquelée par le soleil. Ça fait bien dans le paysage, mais ça n'a rien à voir avec la réalité.

Voici quelques affirmations simples, juste pour remettre les pendules à l'heure :

1) La pénurie d'eau douce est un mythe. Un pays comme la France rejette en permanence vers la mer environ 2500 m3 par seconde d'eau douce parfaitement utilisable pour des tas d'applications, dont la première est évidemment l'agriculture. Si les nappes baissent à certains endroits, c'est parce que l'approvisionnement local, parfaitement réalisable moyennant investissement est inadapté. Tant que les bateaux circulant sur les principaux fleuves français ne racleront pas le fond, on ne pourra pas dire qu'on manque d'eau. Par contre, il serait urgent d'investir pour améliorer la distribution. En supprimant simplement les fuites, on augmenterait le volume disponible d'environ 25 %.

2) Les zones du monde où l'eau potable manque peuvent, elles aussi, être approvisionnées moyennant la construction de réseau adéquats. Ce qui manque, ce n'est pas l'eau, c'est le financement. Si on utilisait en Afrique l'argent investi dans la mise aux normes des incinérateurs européens afin de produire moins de dioxine (qui, entre nous, n'a jamais tué personne), on résoudrait le problème d'un coup de baguette magique. Qui est d'accord pour tranférer les fonds ?

3) Les économies d'eau préconisées par les pouvoirs publics sont une escroquerie. D'abord, il n'y a aucune raison d'économiser une denrée abondante et qu'on ne consomme pas véritablement. Ensuite, il apparait à peu près normal (jusqu'à nouvel ordre) que l'eau payée par le consommateur puisse être utilisée comme bon lui semble. C'est le principe même du droit de propriété défini dans la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789. A ce propos, et les raisons pour lesquelles je parle d'escroquerie, certains chiffres énoncés par ces organismes publics sont tout simplement faux. On vous explique par exemple qu'un robinet qui goutte consomme 35 m3 d'eau par an. Faisons le calcul : 35 000 l par an ça fait 35 000 / 365 = 96 litres par jour, ou 4 litres par heure, ou encore 1,1 centimètre cube par seconde. C'est vraiment de très grosses gouttes, gouttant à un rythme très rapide...

Enfin, le litre d'eau économisé en Suisse au bord du lac Léman n'ira jamais abreuver le bétail au Sahel. Il manque le tuyau...

La présentation du problème de l'eau est finalement assez semblable à celle du réchauffement climatique. Peu importe le scénario : c'est l'interprétation qui compte.

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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Exactement je trouve assez hallucinant qu'on remette en cause les préconisations d'économies d'eau, même dans un pays comme la France qui n'a pas une situation aussi dramatique que d'autres pays.

C'est bien une réaction d'enfant gatés tout ça ("pas grave, gaspillons et faisons n'importe quoi, avec de l'argent on peut retraiter..."), où est la vision à long terme ?

Dire "qu'il n'a a aucune raison d'économiser l'eau en France" est un discours dangereux et inconscient default_dry.png

Exemple concret que je connais bien : je suis lozérien, Lozère surnommé "Pays des Sources", château d'eau de la France où prennent leur sources l'Allier, le Lot, le Tarn parmis les plus importantes rivières françaises. Pays longtemps réputé pour la pêche, les truites, ses innombrables sources, ruisseaux, torents etc...

La gestion de l'eau a été catastrophique depuis l'après guerre, on draine les zones humides, on a laissé passer les années sans construire de stations d'épurations valables, comme partout on a gaspillé à tout va : la ressource est (était) abondante donc allons y dépensons sans compter ! etc etc...

Résultat depuis 10 ans, la qualité de l'eau est en chute libre, les pénuries d'eau rares avant, arrivent désormais chaque été, ou même en hiver avec des villages qui ont du être ravitaillés en eau ces dernières semaines. En été, les étiages sont dramatiques avec des mortalités piscicoles exceptionnelles, de nouvelles pollutions dû aux algues qui se développent grâce à la baisse du courant et la hausse de la T°C de l'eau apparaissent, certaines toxiques...

Alors je veux bien gaspiller et ne pas me faire de soucis en suivant de beaux discours bien tordus et issus d'une idéologie douteuse mais la réalité sur le terrain est claire et nette !

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Tandis que d'autres parties de la planète connaissent des inondations mémorables

Lors du passage du cyclone Katrina (Nouvelle Orléans), l'eau potable était indisponible. Les gens restés sur place baignaient dans l'eau tout en mourrant de soif.

HurricaneKatrina(Help).jpgkatrina2.jpg

"Des responsables de la Santé affirment que l'accès à l'eau potable est la priorité pour les victimes de l'ouragan Katrina, qui touche les Etats de la Louisiane, du Mississippi et de l'Alabama sur la côte du Golfe des USA. (...)"

http://www2.irc.nl/source/lgfr/item.php/5560

Guide pour avoir de l'eau potable durant une inondation

http://www.onpeutlefaire.com/fichestechniq...eau-potable.php

SOMALIE - Après les inondations, le manque d'eau potable et de vivres

(...) L'approvisionnement en eau potable est le problème numéro un. Selon des estimations, plus de 70% des puits de surface et des points d'eau sont aujourd'hui contaminés suite aux inondations. (...)

http://www.msf.fr/site/actu.nsf/actus/somalie271106

" 22 Mars 2007 - Manque d'accès à une eau potable de bonne qualité ou à l'hygiène: plus de 1,6 million de personnes meurent tous les ans

"(...) Les problèmes d'approvisionnement en eau devraient augmenter avec les sécheresses et les inondations «de plus en plus fréquentes et graves». (...)"

http://www.maire-info.com/article.asp?para...amp;PARAM2=PLUS

" (...) Les changements climatiques rendent aussi l'approvisionnement en eau douce moins prévisible. Les inondations et les sécheresses deviennent plus fréquentes et plus graves, tant dans les régions développées que dans les régions en développement de notre planète. Cela peut se traduire par la résurgence de maladies telles que le choléra, la typhoïde, le paludisme et la dengue. (...)"

OMS - http://www.who.int/mediacentre/news/statements/2007/s06/fr/

Et nous pouvons terminer en précisant "Surtout pour certaines parties du globe"... pour d'autres, il convient de lire les post de Florent76. Tandis que d'autres parties de la planète connaissent des inondations mémorables dear prôffêssor David3 default_dry.png

Vous avez dit que la terre était ronde et que l'angle des rayons influençaient le climat localement ? Mais au diable les questions dear prôfâissor !

Patricia, pour information :1 - Le mot "pénurie" (voir définition ci-dessous) ne veut pas dire "sécheresse". Episodes de sécheresses et épisodes d'inondations (le réchauffement global conduit à l'intensification du cycle de l'eau) peuvent conduire à des pénuries d'eau.

2 - L'expression "réchauffement global" ne veut pas dire réchauffement uniforme et encore moins conséquences uniformes.

3 - La fonte des glaciers de montagne va également poser d'énormes problèmes sur le plan de la diponibilité en eau pendant les périodes sèches. Par exemple, l'Himalaya alimente en eau les 7 plus grands fleuves asiatiques : le Gange, l'Indus, le Brahmapoutre, le Salween, le Mekong, le Yangtze et le Huange He - Les glaciers de l'Himalaya font partie de ceux qui se réduisent le plus vite à cause du réchauffement de la planète.

Pénurie d'eau - Définition : "Infériorité de l'offre d'eau, en quantité et/ou en qualité, par rapport à la demande, entrainant une insatisfaction de celle-ci, un manque d'eau."

Source : http://www.cig.ensmp.fr/

Si Sirius et Wetterfrosch ont disparu c'est aussi peut-être à cause de ces discussions stériles qui ne font que tourner en rond dans lequelles ils ont fini par perdre leur crédibilité !

Es-tu sûre d'être toi-même crédible ?
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(...) Les économies d'eau préconisées par les pouvoirs publics sont une escroquerie. D'abord, il n'y a aucune raison d'économiser une denrée abondante et qu'on ne consomme pas véritablement. Ensuite, il apparait à peu près normal (jusqu'à nouvel ordre) que l'eau payée par le consommateur puisse être utilisée comme bon lui semble. C'est le principe même du droit de propriété défini dans la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789. (...)

Merci de nous avoir indiqué clairement les principes de base de ton approche du sujet.
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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Il est très désolant de ne voir que des réactions sentimentales et aucune approche rigoureuse et factuelle du sujet.

Au lieu d'énoncer des poncifs rabachés à l'unisson de la sérénade actuelle, prenez donc mot à mot ce que j'ai écrit, et trouvez des arguments contraires.

C'est trop facile de braire avec les autres ânes, au lieu de se poser cinq minutes les bonnes questions.

A notre lozérien, je voudrais dire que son exposé illustre parfaitement le problème du manque d'investissement de distribution d'eau.

Pour David, j'ajouterai que la définition de la propriété individuelle est au programme de la première année de droit dans toutes les universités.

Quant à l'argument du manque d'eau potable après Katrina, je me demande vraiment l'impact réel que pourraient avoir les économies d'eau en France sur le problème. A force de dire tout et n'importe quoi, on en arrive à des inepties de ce genre.

Réveurs futiles persuadés de votre grandeur d'âme en rapport avec cette de vos (bons) sentiments, au lieu de faire des incantations, construisez donc des bassins de décantations.

Merci pour la leçon de morale, je me sens mieux maintenant moi pauvre petit ignorant qui "braie avec les autres ânes". C'est sur que de dire qu'on peut faire tout est n'importe quoi avec la ressource en eau en France vu qu'elle est abondante et qu'on a les moyens techniques pour palier aux problèles c'est un raisonnement factuel, rigoureux et qui tient la route... default_wub.png

C'est du grand n'importe quoi, de l'inconscience plutôt oui ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pour le coup de l'amélioration du réseau, du traitement des fuites : d'accord à 100 %.

Pour le coup du "l'eau est propriété privée, on en fait ce qu'on veut..." désolé mais c'est du n'importe quoi. Certes l'impact est minime, mais c'est une question d'éducation, de changements de comportements : ne pas laisser couler son robinet, ne pas laver sa voiture tous les jours etc... C'est pas ça qui va sauver la ressource en eau certes, mais ne rien faire et continuer dans les comportements inconscients et égoïstes c'est pire ! C'est continuer dans l'aveuglement...

Ca me désole de voir encore ce genre de discours de nos jours.

Les mentalités changent et heureusement, de plus en plus de personnes, même à leur petite, minime, échelle personnelle agissent (récupération des eaux pluviales pour l'arrosage du jardin, limitation du gaspillage domestique etc...) et on ne peux que s'en réjouir. Ceux qui parlent "d'ecroquerie" face à celà et bien...

Je ne vais plus venir sur cette partie du forum car en temps que modérateur j'ai un "devoir de réserve" et là j'aurais plutôt tendance à avoir envie de m'énerver face aux discours à la limite du nauséabond que certains nous sortent à longueur de journée face aux changements climatiques ou autres problèmes plus ou moins liés.

Vous faites beaucoup de bruit sur le Net et dans quelques publications mais fort heureusement pour tous vous n'arrivez à avoir aucune réele écoute et envergure dans le grand public et tant mieux.

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Lors du passage du cyclone Katrina (Nouvelle Orléans), l'eau potable était indisponible. Les gens restés sur place baignaient dans l'eau tout en mourrant de soif.

HurricaneKatrina(Help).jpgkatrina2.jpg

"Des responsables de la Santé affirment que l'accès à l'eau potable est la priorité pour les victimes de l'ouragan Katrina, qui touche les Etats de la Louisiane, du Mississippi et de l'Alabama sur la côte du Golfe des USA. (...)"

http://www2.irc.nl/source/lgfr/item.php/5560

Guide pour avoir de l'eau potable durant une inondation

http://www.onpeutlefaire.com/fichestechniq...eau-potable.php

SOMALIE - Après les inondations, le manque d'eau potable et de vivres

(...) L'approvisionnement en eau potable est le problème numéro un. Selon des estimations, plus de 70% des puits de surface et des points d'eau sont aujourd'hui contaminés suite aux inondations. (...)

http://www.msf.fr/site/actu.nsf/actus/somalie271106

" 22 Mars 2007 - Manque d'accès à une eau potable de bonne qualité ou à l'hygiène: plus de 1,6 million de personnes meurent tous les ans

"(...) Les problèmes d'approvisionnement en eau devraient augmenter avec les sécheresses et les inondations «de plus en plus fréquentes et graves». (...)"

http://www.maire-info.com/article.asp?para...amp;PARAM2=PLUS

" (...) Les changements climatiques rendent aussi l'approvisionnement en eau douce moins prévisible. Les inondations et les sécheresses deviennent plus fréquentes et plus graves, tant dans les régions développées que dans les régions en développement de notre planète. Cela peut se traduire par la résurgence de maladies telles que le choléra, la typhoïde, le paludisme et la dengue. (...)"

OMS - http://www.who.int/mediacentre/news/statements/2007/s06/fr/

Patricia, pour information :

1 - Le mot "pénurie" (voir définition ci-dessous) ne veut pas dire "sécheresse". Episodes de sécheresses et épisodes d'inondations (le réchauffement global conduit à l'intensification du cycle de l'eau) peuvent conduire à des pénuries d'eau.

2 - L'expression "réchauffement global" ne veut pas dire réchauffement uniforme et encore moins conséquences uniformes.

3 - La fonte des glaciers de montagne va également poser d'énormes problèmes sur le plan de la diponibilité en eau pendant les périodes sèches. Par exemple, l'Himalaya alimente en eau les 7 plus grands fleuves asiatiques : le Gange, l'Indus, le Brahmapoutre, le Salween, le Mekong, le Yangtze et le Huange He - Les glaciers de l'Himalaya font partie de ceux qui se réduisent le plus vite à cause du réchauffement de la planète.

Pénurie d'eau - Définition : "Infériorité de l'offre d'eau, en quantité et/ou en qualité, par rapport à la demande, entrainant une insatisfaction de celle-ci, un manque d'eau."

Source : http://www.cig.ensmp.fr/

Es-tu sûre d'être toi-même crédible ?

J'espère que tu te prépares à une carrière dans les plus hautes institutions. Tu sembles pouvoir devenir un précieux collaborateur, des plus acharnés, ce dont elles (et nous avec) ont le plus grand besoin.

A l'inverse de la démarche qui semble être la tienne, Je n'ai pas la prétention d'intervenir pour prouver ma crédibilité scientifique, mais, tout simplement, ma position sociologique (de bas niveau).

Sans rancoeur de ta part je l'espère default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">default_crying.gifdefault_wub.pngdefault_crying.gif d'être obligé de dialoguer avec quelqu'un d'aussi inculte default_wub.png. A moins que tu préfères, avec tes compagnons de lutte, exiger mon éviction d'Info Climat (avec d'autres) pour cause de propos subversifs* ?

* pour y arriver il faudrait, par commencer, que tu franchisses la première étape avec succès :

1° - Penser à payer ton adhésion à l'association. default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

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(...) Les économies d'eau préconisées par les pouvoirs publics sont une escroquerie. D'abord, il n'y a aucune raison d'économiser une denrée abondante et qu'on ne consomme pas véritablement. Ensuite, il apparait à peu près normal (jusqu'à nouvel ordre) que l'eau payée par le consommateur puisse être utilisée comme bon lui semble. C'est le principe même du droit de propriété défini dans la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789. (...)

Eh bien, merci pour cette présentation roborative*... et stimulante. Je ne connais pas la question, je ne me suis jamais fait trop de souci pour l'eau dans les pays industrialisés, plutôt pour les autres.

Question subsidaire : Qui vote pour la dissolution du GIEC et l'affectation des fonds aux réseaux d'eau potable en Afrique? (Allez, allez, un peu de coeur braves fidèles, vous vous remettrez de la perte et ce sera votre denier du culte... default_wub.png)

[ *Roboratif : Qui revigore, qui redonne des forces ]
Merci Pierre-Ernest de nous avoir indiqué clairement les principes de base de ton approche du sujet.

Il est très désolant de ne voir que des réactions sentimentales et aucune approche rigoureuse et factuelle du sujet. Au lieu d'énoncer des poncifs rabachés à l'unisson de la sérénade actuelle, prenez donc mot à mot ce que j'ai écrit, et trouvez des arguments contraires.

C'est trop facile de braire avec les autres ânes, au lieu de se poser cinq minutes les bonnes questions. A notre lozérien, je voudrais dire que son exposé illustre parfaitement le problème du manque d'investissement de distribution d'eau. Pour David, j'ajouterai que la définition de la propriété individuelle est au programme de la première année de droit dans toutes les universités. Quant à l'argument du manque d'eau potable après Katrina, je me demande vraiment l'impact réel que pourraient avoir les économies d'eau en France sur le problème. A force de dire tout et n'importe quoi, on en arrive à des inepties de ce genre. Réveurs futiles persuadés de votre grandeur d'âme en rapport avec cette de vos (bons) sentiments, au lieu de faire des incantations, construisez donc des bassins de décantations.

Merci pour la leçon de morale, je me sens mieux maintenant moi pauvre petit ignorant qui "braie avec les autres ânes". C'est sur que de dire qu'on peut faire tout est n'importe quoi avec la ressource en eau en France vu qu'elle est abondante et qu'on a les moyens techniques pour palier aux problèles c'est un raisonnement factuel, rigoureux et qui tient la route... default_wub.png

C'est du grand n'importe quoi, de l'inconscience plutôt oui ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ca me désole de voir encore ce genre de discours de nos jours.

Je ne vais plus venir sur cette partie du forum car en temps que modérateur j'ai un "devoir de réserve" et là j'aurais plutôt tendance à avoir envie de m'énerver face aux discours à la limite du nauséabond que certains nous sortent à longueur de journée face aux changements climatiques ou autres problèmes plus ou moins liés. Vous faites beaucoup de bruit sur le Net et dans quelques publications mais fort heureusement pour tous vous n'arrivez à avoir aucune réele écoute et envergure dans le grand public et tant mieux.

Vincent,Je pense (avec beaucoup d'autres) que la modération d'IC a un rôle important à jouer pour encadrer le débat tant sur la forme (respect des scientifiques du climat etc.) que sur le fond : il n'est pas possible de ne pas réagir à certains messages. Par exemple les propos suivants de P.E. posent problème, à la fois le plan éthique et sur le plan juridique :

"Les économies d'eau préconisées par les pouvoirs publics sont une escroquerie"

Ton intervention, Vincent, est donc particulièrement pertinente.

J'ai eu d'ailleurs une conversation très riche avec Sebaas en privé sur ces aspects il y a quelques jours (Sebaas que je remercie d'ailleurs pour son ouverture d'esprit et sa lucidité à propos de ces problèmes auxquels fait face InfoClimat). Pas facile pour IC de trouver une réponse à ces problèmes !

Exemple de témoignage que m'a envoyé un internaute qui suit les débats :

"Je pense que les modérateurs, à l'instar de ceux de Futura Science, pourraient de temps en temps l'ouvrir un peu plus, histoire de montrer qu'ils ne sont pas dupes ni, en apparence, d'une certaine complaisance avec certaines thèses."

Il en va effectivement de l'image du site InfoClimat et de l'association.

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En meme temps David, les propos de Pierre-Ernest sont tellement grotesques, que nul n'est dupe et le laisser s'exprimer est la meilleure arme de l'harakiri.

Oui Alti, mais il faut alors à mon sens une réponse claire et systématique de la modération suite à ces propos provocateurs afin que chacun sache clairement la position d'InfoClimat. Sinon, il y a effectivement un risque, comme le souligne Vincent, que certains internautes s'énervent, outrés par l'irresponsabilité de ces propos. Certains internautes (souvent de qualité sur le plan scientifique), et dont on ne peut que saluer la patience, ont réussi à garder leur calme pendant de nombreux mois, en répondant systématiquement. Soit ils ont abandonné, usés par l'absence d'écoute et l'aveuglement idéologique des négateurs en question; soit ils cherchent à présent à remettre en place ces provocateurs de manière plus directe, en les tournant par exemple en dérision. Cela conduit, malheureusement, à un pourrissement du débat.
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Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Les pays riches sont entrés dans la crise de l'eau - Notre planète.info (Aout 2006)

Dans le cadre de la Semaine mondiale de l'eau qui se tient cette année à Stockholm du 20 au 26 août, deux importantes études soulignent que la crise de l'eau attendue plutôt pour 2025 a bien débuté tandis que la pénurie affecte maintenant durement les pays développés.

Le manque d'eau n'est plus l'apanage des pays pauvres et touche un nombre toujours plus important de pays riches et même quelques-unes des nations les plus prospères au monde. Tel est le cri d'alarme lancé par le WWF qui vient de publier un nouveau rapport sur les problèmes liés à l'utilisation de l'eau dans les pays développés.

"Rich countries, poor water" (« Pays riches pauvres en eau ») est le premier rapport global entièrement consacré à la situation des ressources en eau dans les pays industrialisés.

Le rapport démontre comment, suite aux effets combinés du changement climatique, des épisodes de sécheresse et de la disparition des zones humides qui faisaient office de réservoirs, la crise de l'eau est devenue un phénomène de portée mondiale, phénomène encore aggravé par des aménagements inappropriés et une mauvaise gestion des ressources. Le rapport met en avant quelques cas de figures qui illustrent des problèmes liés à l'eau affectant des pays comme l'Australie, l'Espagne, certaines régions du Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Japon.

Parallèlement, 700 scientifiques provenant de plus de 100 institutions différentes ont contribué à l'enrichissement et la mise à jour d'une étude menée en 2000 qui se réduisait alors à l'exploitation de la ressource eau pour les cultures.

Après 5 ans de travail, cette nouvelle version présentée aujourd'hui à l'occasion de la semaine mondiale de l'eau intègre des données planétaires sur les surfaces irriguées, l'utilisation de l'eau pour les élevages et les ressources des bassins versants.

Alors que la première version prévoyait une situation difficile pour 2025, cette étude actualisée et enrichie révèle qu'un tiers de la population mondiale vit désormais dans des régions où l'eau se fait rare : nous sommes déjà en 2025. De plus, ce sont les pays développés qui sont les plus durement touchés par l'amenuisement des ressources disponibles comme en témoignent des pays comme l'Inde, la Chine et les USA.

L'humanité vient de mettre le pied dans une nouvelle crise majeure et ceci bien plus tôt qu'estimé. "Ce ne sera pas dans des décennies : c'est maintenant" à indiqué Frank Rijsberman, directeur général de l'Institut international de gestion de l'eau (IWMI) à Battaramulla au Sri Lanka.

Cette étude souligne notamment que l'agriculture consomme déjà près des trois quart de l'eau soutirée aux rivières, aquifères et lacs et que l'accroissement de la population mondiale devrait rendre la pression sur la ressource insoutenable. En effet, la consommation d'eau à des fins alimentaires passera de 7 200 kilomètres cubes à environ 13 000 kilomètres cubes d'ici à 2050.

Quelques cas de pénuries dans les pays développés

Selon le communiqué du WWF :

- plusieurs pays d'Europe riverains de l'Atlantique sont confrontés à des sécheresses récurrentes, tandis qu'en Méditerranée, la consommation d'eau à grande échelle liée au tourisme de masse de même que l'irrigation pour l'agriculture mettent en danger les ressources disponibles. En Australie, le continent le plus aride au monde, l'accroissement de la salinité des eaux représente un problème majeur pour une bonne partie des terres agricoles les plus importantes ;

- au Japon, un pays qui bénéficie pourtant de précipitations abondantes, la contamination des eaux de consommation constitue un problème extrêmement sérieux en bien des endroits. Dans de nombreuses régions des Etats-Unis, la quantité d'eau consommée dépasse largement ce que la nature est en mesure de fournir. La situation ne pourra qu'empirer suite au changement climatique, qui va de pair avec une réduction du volume des précipitations, une augmentation de l'évaporation et des changements dans le régime de fonte des neiges ;

- dans quelques-unes des villes les plus assoiffées au monde, comme Houston et Sydney, le rythme de consommation de l'eau est bien plus élevé que celui de la reconstitution des réserves. A Londres, les pertes et les fuites dues à un réseau de distribution vétuste sont estimées à l'équivalent de 300 piscines olympiques par jour. Il est significatif de constater que des villes comme New York, dont les problèmes d'approvisionnement en eau sont moins graves, ont généralement une tradition plus ancienne de protection des zones de captage et sont agrémentées de grands espaces verts ;

- même au Brésil, qui se situe pourtant à l'avant-garde au niveau mondial grâce à son plan national d'exploitation des ressources en eau, des inquiétudes subsistent en ce qui concerne plusieurs projets de construction de barrages. Un peu partout en Inde, l'agriculture est menacée par une surexploitation généralisée des ressources en eau. Et les conséquences possibles pour l'environnement et les populations de certains projets d'infrastructures lourdes liées à l'exploitation de l'eau en Chine suscitent une inquiétude au niveau international.

Cette pression insoutenable sur la ressource en eau réclame des changements radicaux notamment sur sa gestion, sa consommation, les technologies utilisées, leur diffusion et les types de plantes cultivées. Enfin, même dans les pays riches, l'eau ne peut plus être considérée comme une ressource abondante et peu coûteuse.

En savoir plus

International Water Management Institute (IWMI) (en anglais)

World Water Week (en anglais)

Rapport du WWF Rich countries, Poor water (format PDF - en anglais)

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Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

ETUDE DE CAS - L'AUSTRALIE

Depuis environ 10 ans, l'Australie fait face à une situation de sécheresse récurrente.

Aout 2006 fut le plus sec depuis le début des relevés météorologiques en 1900, et le plus chaud depuis 1950, d’après le service météo national. L'absence de pluie vient prolonger une période très sèche que connaît la majeure partie du sud de l'Australie depuis 1996, et l'est de l'Australie depuis 2002. Un retour de la sécheresse durant cet été austral fait suite à la pire sécheresse qu'avait connue l'Australie depuis 100 ans en 2002, dévastant alors les récoltes.

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Mike Rann, le premier ministre d'Australie du Sud : "On nous a expliqué à la réunion de la gestion du bassin Murray-Darling que ce qui nous attend à présent, ce n'est pas une sécheresse centenaire, mais une sécheresse millénaire. Nous sommes maintenant en territoire inconnu." Le mois dernier, Canberra a restreint la consommation d'eau du fait de l'épuisement de ses réserves.

Face à une sécheresse historique, les Australiens n'auront pas d'autre solution que de boire leurs eaux usées recyclées, a averti lundi le Premier ministre John Howard.

Commentant une décision de l'Etat australien du Queensland (nord-est) de faire boire des eaux usées traitées, le chef du gouvernement conservateur a déclaré: "Je suis tout à fait favorable au recyclage, je défends cette solution depuis longtemps".

M. Howard a félicité le Premier ministre du Queensland, Peter Beattie, qui a décidé de recycler les eaux usées dès l'année prochaine, malgré la controverse suscitée. M. Beattie a renoncé à tenir un référendum sur la question prévue en mars.

Peter Beattie a justifié sa décision par le fait que le niveau des barrages, d'une faiblesse jamais atteinte auparavant, ne laissait aucune alternative à son gouvernement.

"La réalité est que pour le moment, nous n'avons pas le choix", a-t-il déclaré, soulignant que les habitants de Singapour, Londres, Washington ou du sud de la Californie boivent déjà de l'eau recyclée.

L'Australie, continent déja le plus sec du globe, est touchée par une séchesse historique, qui a conduit la plupart des grandes villes à prendre des mesures de restriction d'eau.

Clive Berghofer, ancien maire de la ville de Toowoomba (sud-est), dont les administrés ont refusé en juillet par référendum de boire des eaux usées recyclées, a pour sa part estimé que cette initiative allait ruiner l'image propre et écologique de la région.

"Les politiciens se défilent parce que pendant des années, ils ont négligé les infrastructures de gestion de l'eau et maintenant ils paniquent", a-t-il déclaré.

Sécheresse. Piscines vidées, douches réduites... Face à la pénurie d'eau, les villes improvisent.

L'Australie au goutte-à-goutte

«En raison de la crise, les boissons peuvent être servies dans des gobelets en plastique. La direction et le personnel vous remercient de vos efforts pour économiser l'eau.» John et Jim ont lu le panneau, levé leur bière pression et fait c*l sec. Ils sont des habitués de ce bar de Goulburn où le patron a décidé de renoncer aux «vrais» verres pour ne plus avoir à les laver. John et Jim, qui ne sont pas de la première jeunesse, ont pourtant accepté sans rechigner cette grave entorse à la tradition, parce qu'ils ont compris que, cette fois, leur ville est exsangue.

Goulburn et ses 22 000 habitants sont installés sur une terre à moutons, ces derniers ayant fait l'histoire et la gloire de cette ville du bush, une des plus anciennes du pays, à une heure de voiture de la capitale fédérale, Canberra. Les gens d'ici sont des durs à cuire, habitués à un ciel qui n'en fait qu'à sa tête. Ils savent qu'un jour la terre peut se craqueler de soif et, l'autre, se noyer dans des déluges. Mais depuis cinq ans, la sécheresse s'est installée à Goulburn comme si elle avait l'intention d'y boire jusqu'à la dernière goutte.

Quatorze mois de réserves. Il y a deux ans, le conseil municipal a instauré les restrictions d'eau les plus sévères possible, creusé de nouveaux puits, planté un tuyau d'urgence dans la rivière, vidé la piscine municipale, réduit l'eau et la durée des douches des 580 détenus de la prison... Mais il ne reste plus que quatorze mois de réserves. Le principal bassin est presque vide et, déjà, les canalisations s'obstruent régulièrement parce qu'il n'y circule pas suffisamment d'eau. La plupart des terrains de jeu de la ville ont dû être fermés pour éviter que les enfants se blessent sur un sol aussi dur que du béton. Goulburn se tanne comme un vieux cuir.

L'ultime solution semble être le recyclage des eaux usées. C'est bien l'avis du maire de Goulburn, Paul Stephenson, qui a lancé une vaste opération de consultation populaire. D'ici cinq mois, il choisira entre la construction d'une usine de 40 millions de dollars australiens (23,8 millions d'euros) pour transformer les eaux usées en eau potable et l'alternative d'aller chercher de l'eau jusqu'à Sydney ou à Canberra (guère mieux lotis que Goulburn), ou bien d'approfondir les réservoirs existants, voire d'en ouvrir d'autres...

Stephenson veut éviter à sa ville la bataille rangée de Toowoomba, ville de l'Etat du Queensland qui, lors d'un référendum en juillet, a rejeté à 62 % l'idée de consommer ses eaux usées. Que le procédé de recyclage proposé soit l'un des plus performants n'a rien changé à l'affaire. Ses adversaires n'ont pas lésiné sur les moyens pour convaincre les habitants qu'il était hors de question d'avaler l'eau des toilettes ; ils ont utilisé toutes les ficelles, du dégoût à la fierté nationale en passant par la peur d'attraper d'étranges maladies. L'ironie de l'histoire est que beaucoup d'Australiens boivent déjà, sans le savoir, les eaux usées et recyclées de leurs voisins. Chaque ville qui traite ses eaux usées les rejette ensuite dans une rivière où, en aval, une autre agglomération va puiser de quoi alimenter ses réservoirs, avant de rejeter à son tour ses eaux usées et traitées dans la rivière.

Un matin, dans un futur pas si lointain, dans une des grandes villes que compte l'Australie, quelqu'un ouvrira un robinet, puis un autre. Mais à la place de l'eau qui coule, il n'y aura plus qu'un sifflement dans des canalisations vides. C'est le scientifique, environnementaliste et écrivain australien Tim Flannery qui fait cette prédiction et, si ses collègues ne sont pas aussi pessimistes dans leurs commentaires, ils ont presque tous noirci le tableau de leurs hypothèses. «Je ne pense pas qu'aucun de nous s'attendait à voir le climat se modifier de cette manière au cours des cinq dernières années. Je pensais que le climat allait changer mais que cela prendrait une trentaine d'années, expliquait, il y a quelques jours, le Pr Peter Cullen, de la National Water Commission.

Les gouvernements doivent considérer toutes les options disponibles comme le recyclage et la désalinisation. Je ne pense pas que nous ayons les moyens d'être doctrinaires et de rejeter quoi que ce soit. L'Australie se dessèche rapidement.»

«En train de paniquer». «Comme le désert de Gobi», titrait, il y a trois mois, le Sydney Morning Herald, l'un des principaux quotidiens. «Comme les sables mouvants... la sécheresse se rapproche des grandes villes australiennes.» Sydney, Canberra, Melbourne, Brisbane, Adelaide et Perth subissent la crise de l'eau. Et tout le monde redoute, avec l'arrivée de l'été, le retour des incendies. Perth est la ville la plus mal en point. Les précipitations sur la capitale de l'Australie de l'Ouest n'ont cessé de diminuer depuis 1970. Son usine de désalinisation n'est pas encore opérationnelle qu'elle envisage déjà d'en construire une deuxième, pour parer à l'effondrement de ses réserves, ou bien de tirer une immense conduite d'eau de plus de 2 000 km pour aller chercher de l'eau dans l'extrême nord du pays.

«Je pense que les gouvernements, les bureaucrates et les ingénieurs spécialistes de l'eau sont en train de paniquer. Ils proposent des réservoirs encore plus grands, des canalisations plus grosses, commente le Dr Stuart Blanch, du World Wildlife Fund (WWF). A quoi cela sert-il si ces réservoirs restent à moitié vides ?»

L'Australie est le continent le plus vulnérable. Parce qu'il est le plus aride, il est particulièrement sensible à la sécheresse provoquée par un changement climatique dont le réchauffement de la planète semble être le principal responsable. Si elle n'a pas ratifié le protocole de Kyoto, l'Australie est ­ par habitant ­ un des pays qui produisent le plus de gaz responsables de l'effet de serre, un des plus polluants. Réduire les émissions de gaz serait sans doute la meilleure solution pour éviter que ce continent se transforme en un radeau de sable. Mais il faudra du temps. Une denrée devenue, en Australie, aussi rare que l'eau.

Depuis 1998, la pluviométrie annuelle de l'Australie n’a cessé de décroître. De ce fait, des états de sécheresse sont proclamés dans la plupart des zones urbaines et agricoles et sont accompagnés de restrictions de la consommation d’eau. Ainsi, en 2005, l’étiage du plus grand réservoir de stockage d'eau de Sydney, le barrage de Warragamba, est tombé en dessous de 40 % de sa capacité pour la première fois depuis sa construction. Par conséquent, le gouvernement australien ainsi que les gouvernements des huit Etats et Territoires travaillent conjointement pour planifier l’alimentation future en eau et pour inciter les Australiens à modérer leur consommation.

Prouvez donc moi que ce pays ne connait pas une réduction calamiteuse de ses réserves en eau. Une situation dont, curieusement, on entend fort peu parler en Europe en passant... Je propose donc à PE de faire un petit séjour à Melbourne ou Camberra et d'y reproduire son comportement en matière de consommation d'eau ou d'y prêcher sa bonne parole.

PS; le choix d'un pays riche est volontaire pour montrer que l'Afrique n'est pas la seule touchée et que les moyens techniques et financiers ne suffisent apparemment pas.

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Eh bien, merci pour cette présentation roborative... et stimulante. Je ne connais pas la question, je ne me suis jamais fait trop de souci pour l'eau dans les pays industrialisés, plutôt pour les autres.

Question principale : Quelles sont les objections ?

Question subsidaire : Qui vote pour la dissolution du GIEC et l'affectation des fonds aux réseaux d'eau potable en Afrique? (Allez, allez, un peu de coeur braves fidèles, vous vous remettrez de la perte et ce sera votre denier du culte... default_sorcerer.gif)

Comme il a été dit : "un EURO investit est un EURO qui rapporte". Il n'est pas nécessaire de mélanger les problèmes de manière aussi shématique. Investir pour étudier les tenants et aboutissants du problème climatiques en les décortiquant n'est pas le pire des maux, contrairement à ce que tu veux laisser croire. Sur ce point, David3 a très certainement raison. Mais je reconnais que tu as aussi raison d'insister sur les lacunes volontaires des expertises du GIEC. N'est-ce pas aussi tout simplement par manque de données scientifiques conséquentes ? Plusieurs scientifiques reconnaissent, par exemple pour les études sur les données climatiques liées aux effets du Soleil, que les données ne sont pas encore suffisantes. Il faudra donc encore dépenser de nombreux "deniers" (comme tu dis) avant d'obtenir les conclusions qui satisfassent ton égo.

Amicalement

Patricia Régnier default_flowers.gif

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Eh bien, merci pour cette présentation roborative... et stimulante. Je ne connais pas la question, je ne me suis jamais fait trop de souci pour l'eau dans les pays industrialisés, plutôt pour les autres.

Question principale : Quelles sont les objections ?

Question subsidaire : Qui vote pour la dissolution du GIEC et l'affectation des fonds aux réseaux d'eau potable en Afrique? (Allez, allez, un peu de coeur braves fidèles, vous vous remettrez de la perte et ce sera votre denier du culte... default_flowers.gif)

Ce sont plus les investissements liés aux projets de guerre qu'il vaudrait mieux éliminer plutôt que ceux liés aux expertises des recherches sur le climat. Et en Afrique par exemple les chefs de guerre sont souvent aussi des chefs politiques alors que ces derniers auraient plus intérêt à financer des infrastructures liées à l'assainissement et l'alimentation en eau des populations les plus démunies.

Pourquoi partir en guerre contre les techniciens payés par le GIEC et pas contre les organisations militaires internationales qui financent les invasions ou contre les industriels qui utilisent l'Afrique comme décharge ?

Cordialement

Patricia Régnier default_rolleyes.gif

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Le choix d'un pays riche est volontaire pour montrer que l'Afrique n'est pas la seule touchée et que les moyens techniques et financiers ne suffisent apparemment pas.

Oui, c'est à mon avis un bon exemple.NB - Merci Chris pour cette référence : Rich countries, Poorwater

http://assets.panda.org/downloads/rich_cou...inal_170706.pdf

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Ce sont plus les investissements liés aux projets de guerre qu'ils vaudraient mieux éliminer plutôt que ceux liés aux expertises des recherches sur le climat. Et en Afrique par exemple les chefs de guerre sont souvent aussi des chefs politiques alors que ces derniers auraient plus intérêt à financer des infrastructures liées à l'assainissement et l'alimentation en eau des populations les plus démunies.

Pourquoi partir en guerre contre les techniciens payés par le GIEC et pas contre les organisations militaires internationsles qui financent les invasions ou contre les industriels qui utilisent l'Afrique comme décharge ?

Cordialement

Patricia Régnier default_crying.gif

Ta réflexion spontannée est pleine de bon sens Patricia. Imaginons que l'argent dépensé par les pays "riches" dans les tentatives de contrôle des régions pétrolières au moyen-orient soient investi dans la recherche/développement des énergies renouvelables...
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Moins d'eau, davantage d'inégalités

01.04.2007 10:43

Le changement climatique accentuera les inégalités en exposant durement les régions les plus défavorisées aux événements extrêmes et aux pénuries, selon la carte d'un monde sous pression. Celle-ci sera présentée cette semaine à Bruxelles. (...)

(...) Il est «probable» (66% de chances) que d'ici 2080, 1,1 à 3,2 milliards de personnes souffriront du manque d'eau à cause du changement climatique et 200 à 600 millions de la faim, selon les scénarios étudiés. Chaque année, 2 à 7 millions d'habitants de plus seront touchés par les inondations dans les régions côtières. (...)

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=...amp;sid=7676564

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Ta réflexion spontannée est pleine de bon sens Patricia.

Imaginons que l'argent dépensé par les pays "riches" dans les tentatives de contrôle des régions pétrolières au moyen-orient soient investi dans la recherche/développement des énergies renouvelables...

Mais Charles Muller n'a pas accroché sur cette épineuse question d'organisation, il préfère continuer d'observer.

Je trouve que cette intervention de Charles Muller était déplacée et grotesque. Mieux vaut une adhésion aux recherches du GIEC qu'une condamnation de cette institution.

Même si je reconnais que des paramètres comme ceux liés à l'activité du soleil sont écartés de leurs expertises peut-être par manque de données et études. Mais aussi parce que leur but est l'étude de l'impact de l'activité humaine sur le climat et non l'inverse comme le préconiserait plutôt Charles Muller.

Heureusement que des personnes comme Williams Fondevilla s'y attardent. A ce propos je suis aussi secrétaire d'une association qui tente d'étudier les événements solaires. Nous avons besoin de bonnes volontés, Charles Muller et d'autres peuvent nous rejoindre s'ils le souhaitent, nous les accueillerons bien volontiers pour "rajeunir" les idées. Le fondateur, en 1950, est lui aussi un brillant observateur !

Bien cordialement à vous

Patricia Régnier default_unsure.png

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