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4ème Rapport du GIEC-IPCC


Alain Coustou
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Messages recommandés

(...)

La sécheresse s'aggravera nettement dans la partie sud de la France. Les précipitations baisseront de 20 à 35% l'été (A2). L'hiver, il pleuvra davantage: de 5 à 20%.

(...)

Voir le livre blanc du CEA posté par miniTAX, les passages sur le cycle hydrologique et sur les moyennes zonales :

> à l'échelle globale, les modèles divergent sur l'évolution des précipitations son ampleur et même son signe

> à l'échelle zonale, la convergence aux moyennes et hautes latitudes (élévation vers le nord du rail dépressionnaire, limite 45-50 °N pour ceux qui ont plus / moins) n'est pas le seul paramètre pour le bilan d'eau de surface, il faut aussi modéliser l'évolution des sols et de la végétation

> en HN, ni l'assèchement estival des sols ni l'augmentation de l'évaporation potentielle n'ont pour l'instant été observés en réponse au RC des dernières décennies.

Il faut quand même arrêter cette plaisanterie du "modèle-joujou" où l'on donne avec le plus grand sérieux et à quelques % près l'évolution des précipitations à Marseille-Nord en 2100. C'est aberrant de s'avancer ainsi, en l'état de fiabilité des modèles globaux et régionaux (leur divergence en projections ou leur médiocrité par rapport aux réanalyses).

CEA / Escrime

http://www.cea.fr/le_cea/actualites/nouvel...ques_francaises

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Les plus actifs

Voir le livre blanc du CEA posté par miniTAX, les passages sur le cycle hydrologique et sur les moyennes zonales :

> à l'échelle globale, les modèles divergent sur l'évolution des précipitations son ampleur et même son signe

> à l'échelle zonale, la convergence aux moyennes et hautes latitudes (élévation vers le nord du rail dépressionnaire, limite 45-50 °N pour ceux qui ont plus / moins) n'est pas le seul paramètre pour le bilan d'eau de surface, il faut aussi modéliser l'évolution des sols et de la végétation

> en HN, ni l'assèchement estival des sols ni l'augmentation de l'évaporation potentielle n'ont pour l'instant été observés en réponse au RC des dernières décennies.

Il faut quand même arrêter cette plaisanterie du "modèle-joujou" où l'on donne avec le plus grand sérieux et à quelques % près l'évolution des précipitations à Marseille-Nord en 2100. C'est aberrant de s'avancer ainsi, en l'état de fiabilité des modèles globaux et régionaux (leur divergence en projections ou leur médiocrité par rapport aux réanalyses).

CEA / Escrime

http://www.cea.fr/le_cea/actualites/nouvel...ques_francaises

On aimerait savoir de quoi il s'agit en tout cas, car Meteo France parait vouloir dire qu'elle en sait plus que le GIEC sur l'évolution climatique du territoire français... S'agit-il du même modèle, mais avec un maillage renforcé au niveau de la France à l'image d'ARPEGE pour les prévisions à court terme ??Florent.
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(Pour info Serge Planton est responsable du groupe de Recherche sur le climat à Météo france).

Une France tropicale !

http://www.lepoint.fr/sciences/document.html?did=188841

L'Hexagone se réchauffe plus vite que la Terre. En 2070, la météo alternera canicules estivales et déluges hivernaux.

(...) Samedi 10 août 2050, Paris. La famille Dias est aux anges. Après dix jours de canicule, Météo France annonce enfin le retour de la fraîcheur sur Paris. Seulement 34 °C ! « Moi, j'irais bien faire une balade à dos de chameau dans le bois de Boulogne », s'exclame Elsa, 8 ans. Sa grande soeur, Sarah, 13 ans, n'est pas d'accord : « Papa ! t'avais promis de m'amener sur les quais de la Seine, pour me dire comment c'était, quand y avait de l'eau qui coulait ! » Gwendoline, la mère, met tout le monde d'accord : « Nous irons pique-niquer sous les palmiers de Fontainebleau. Daniel, as-tu fait le plein d'hydrogène de la voiture ? » Federico, 15 ans, lève le nez d'un vieux magazine trouvé dans le grenier : « Ecoute, Papa, c'est trop drôle, dans ce vieux magazine y'a un type qui prétend que le réchauffement est une exagération de scientifiques. » (...)

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"La France a déjà largement ressenti l'impact du réchauffement, avec deux canicules coup sur coup en août 2003 et juillet 2006, et un hiver 2006 qualifié de "plus doux" depuis le début des relevés fiables."

janvier a été exceptionnel, mais n'a pour autant pas surpassé l'exceptionnel janvier 88

décembre a été normal

de la a avoir un hiver 2006 le plus doux depuis le début des relevés, encore des généralisations qui viennent de nulle part.

sans compter que l'hiver n'est pas fini

ca change évidement rien pour le reste du contenu de l'article

Décembre dans la norme ? hummm....votre source ?
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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

mttan200612.gif

Décembre

Les températures moyennes mensuelles ont été supérieures à la normale de 1°C à 2 °C sur le quart nord-est du pays, mais inférieures à cette même normale de 1 °C à 2 °C sur le quart sud-ouest. Très nettement déficitaires du Sud-Ouest au Nord-Est, les précipitations ont été par contre supérieures à la normale de la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais ainsi que sur la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. L’insolation a été supérieure à la moyenne sur la quasi-totalité du pays, mais tout particulièrement dans l’Est.

Source: météo France

A l'échelle du Monde:

D'après la NOAA, la moyenne de température de décembre 2006 dans le monde est la plus élevée depuis 1895 avec un écart de +0,72° ; en 2ème : 2003 (+0,70°)

Hémisphère nord

anomalie/rang/plus chaud

Land:+1.51°C/ 4th warmest /1939 +1.82°C

Ocean:+0.55°C /1st warmest/2004 +0.52°C

Land and Ocean: +0.91°C/2nd warmest/2003 +0.92°C

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Décembre dans la norme ? hummm....votre source ?

Pour décembre, sans doute pas. Mais ce qui est vrai, c'est que l'hiver actuel est assez loin d'être le plus doux depuis 1950 (je me demande pourquoi certains experts ont besoin d'en rajouter autant alors que les faits leur donnent de toute façon raison, sans besoin d'exagérer). Les chiffres de tm sur déc06-jan07:

- Beauvais: 6,1°C, pour l'instant en 2ème position depuis 1946 derrière déc74-jan75 (7,2°C)

- Bourges: 5,4°C, pour l'instant en 10ème position depuis 1945, loin derrière le record de déc00-jan01 (7°C)

- Marignane: 9,1°C, pour l'instant en 4ème position depuis 1946, loin derrière le record de déc00-jan01 (10,4°C)

- Mt-Aigoual: 1,4°C, pour l'instant en 2ème position depuis 1949, derrière déc87-jan88 (1,6°C)

- Paris-Montsouris: 7,1°C, pour l'instant en 2ème position depuis 1945, derrière déc74-jan75 (8,1°C), voire en 3ème position si on remonte plus loin avec déc15-jan16 (7,3°C)

- Rennes: 7,5°C, pour l'instant en 5ème position depuis 1945, assez loin derrière le record de déc74-jan75 (8,4°C)

- Strasbourg: 5,4°C, pour l'instant en 2ème position depuis 1946, derrière déc74-jan75 (5,6°C)

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Pour Janvier, c'est tout de même le second plus doux observé et l'écart avec l'anomalie de 88 est faible:

Avec un indicateur thermique* supérieur de 2,9 °C à la normale, janvier 2007 se situe au deuxième rang des mois de janvier les plus chauds sur la période 1950-2007.

Cette remarquable douceur est le résultat de 2 premières décades de janvier qui ont connu des températures aussi bien minimales que maximales particulièrement douces (et très au-dessus des normales: parfois supérieures aux normales de 5°C ). La troisième décade est quant à elle plus froide que la normale, essentiellement sur le sud du pays, avec des écarts à la normale inférieurs à -3°C (et même inférieurs à -5°C pour les maximales sur le sud-ouest et le Massif Central).

Le mois de janvier 1988, avec un indicateur thermique supérieur à la normale de +3,11 °C, est le mois de janvier le plus chaud sur la période 1950-2007.

Au 3ème rang, on trouve le mois de janvier 1975 avec un indicateur thermique supérieur à la normale de +2,66°C, suivi de près par le mois de janvier 1974 (+2,62°C).

N'oublions pas qu'en France du moins, nous en sommes à 4 saisons supérieures à la normales, ce qui est, je crois, du jamais vu. Printemps, été, automne et sans doute hiver 2006/2007 furent ou seront au dessus des normes. Si on excepte Aout, nous sommes au dessus des normes sans interuption depuis Mai 2006 avec Décembre tout juste dans les normes, voir légèrement au dessus.
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Pour Janvier, c'est tout de même le second plus doux observé et l'écart avec l'anomalie de 88 est faible:

N'oublions pas qu'en France du moins, nous en sommes à 4 saisons supérieures à la normales, ce qui est, je crois, du jamais vu. Printemps, été, automne et sans doute hiver 2006/2007 furent ou seront au dessus des normes. Si on excepte Aout, nous sommes au dessus des normes sans interuption depuis Mai 2006 avec Décembre tout juste dans les normes, voir légèrement au dessus.

Oui, tout cela est très juste, mais on ne le trouvera pas dans les médias: trop compliqué. C'est plus simple de dire que l'hiver 2006/07 est le plus doux depuis 1950, même si c'est faux!
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On aimerait savoir de quoi il s'agit en tout cas, car Meteo France parait vouloir dire qu'elle en sait plus que le GIEC sur l'évolution climatique du territoire français... S'agit-il du même modèle, mais avec un maillage renforcé au niveau de la France à l'image d'ARPEGE pour les prévisions à court terme ??

Florent.

Je pense que c'est lié au programme Imfrex (modèle couplé avec Arpège et LMDZ)

http://medias.dsi.cnrs.fr/imfrex/web/index

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Pendant la canicule du 10 au 28 juillet 2006, moins intense mais plus longue qu'en 2003, on a observé un excès de mortalité de 1.388 décès, contre 15.000 en 2003.

ah bon?

je débarque peut-être mais c'est la première fois que je lis çà.

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ah bon?

je débarque peut-être mais c'est la première fois que je lis çà.

Moi aussi et c'est pour ça que j'ai mis la phrase en gras ! Il y aurait bien eu un bilan de la canicule 2006... Toute vague de chaleur entraine toujours une surmortalité de toute manière, après il faut savoir si on sort de la moyenne, de ce qu'on pourrait appeler la normalité en la matière. Là aussi, ce serait intéressant de savoir comment cela est calculé et d'où vient ce chiffre...Florent.
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Je pense que c'est lié au programme Imfrex (modèle couplé avec Arpège et LMDZ)

http://medias.dsi.cnrs.fr/imfrex/web/index

Merci beaucoup pour le lien Charles... Je crois que c'est à partir de ce projet que j'avais chargé il y a quelques temps des données quotidienne carroyées pour tout le territoire français depuis 1950. J'ai l'impression qu'il y a du nouveau depuis ma dernière visite qui date déjà de plus d'un an...Florent.
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Moi aussi et c'est pour ça que j'ai mis la phrase en gras ! Il y aurait bien eu un bilan de la canicule 2006... Toute vague de chaleur entraine toujours une surmortalité de toute manière, après il faut savoir si on sort de la moyenne, de ce qu'on pourrait appeler la normalité en la matière. Là aussi, ce serait intéressant de savoir comment cela est calculé et d'où vient ce chiffre...

Florent.

Je découvre aussi. C'est détaillé ci-après (pdf, français). Sans surprise, a surmortalité concerne pour l'essentiel les plus de 75 ans. Intéressant de voir la non-coïncidence des indices de canicules et des surmortalités par ville (cas de Marseille par exemple), mais pas trop étonnant non plus (facteurs sociologiques de variation de la mortalité).

http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/canicule...haleur_2006.pdf -

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Je pense que c'est lié au programme Imfrex (modèle couplé avec Arpège et LMDZ)

http://medias.dsi.cnrs.fr/imfrex/web/index

Je viens de découvrir également un rapport à ce sujet du programme de MF... Je te poste le point presse ci-dessous.Climat : livre blanc des nouvelles simulations climatiques françaises

le 05-02-2007 17:31 | émis par : CEA

La communauté climatique française a publié le 31 janvier 2007 un Livre blanc sur de nouvelles analyses des simulations climatiques françaises dont une partie a contribué à la préparation du prochain rapport du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC).

Le nouveau rapport du GIEC sur les bases scientifiques du changement climatique va être rendu public le 2 février 2007. A la demande de la Mission Interministérielle sur l'Effet de Serre (MIES) et avec le soutien des organismes de recherche (CNRS/INSU, CEA, Météo-France), la communauté climatique française a participé pour la première fois à la réalisation d'un ensemble important de simulations recommandées par le GIEC pour servir de base à l'évaluation des changements climatiques futurs.

Pour analyser ces simulations, les chercheurs de Météo-France/CNRM*, du CERFACS**, de l'IPSL*** et du LGGE**** se sont ralliés sous la bannière du projet ESCRIME (Etude des Simulations Climatiques Réalisées par l'IPSL et MEtéo-France). Prochainement édité, un Livre blanc rassemblant l'essentiel des analyses menées est accessible sur Internet. Une partie de ces analyses a pu être incluse dans les travaux de synthèse conduits par les rédacteurs du rapport du GIEC.

Le sommaire du Livre blanc est présenté dans un résumé. Les principaux résultats issus de l'ensemble des analyses du projet ESCRIME y sont synthétisés et classés en trois grandes thématiques : modélisation globale et évolution du climat, rétroactions et variabilité climatique, régionalisation et détection-attribution du changement climatique.

*Centre National de Recherches Météorologiques

**Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique

***Institut Pierre Simon Laplace

****Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement

Résumé du livre blanc :

http://www.cea.fr/UserFiles/File/pdf/Livre...imat_300107.pdf

Source : http://www.tv5.org/TV5Site/info/communique...p?NPID=FR184259

Florent.

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Deux réflexions (sans rapport aucun entre elles, mais dont une revient quand même au sujet de ce post)

A observer : la mortalité au cours d'un mois de cet hiver, très doux, pour la comparer avec la mortalité de juillet, très chaud. Cela permet de se faire une idée sur les conséquences positives / négatives en stat. "grossières" de santé publique. Je vais voir si l'on peut déjà trouver des indices sur décembre, mais j'en doute un peu.

Sinon, pour revenir donc au GIEC AR4, je voulais simplement remercier au passage le gouvernement américain default_flowers.gif d'avoir pris la décision d'une large diffusion du Second Draft, en avril dernier. Déjà parce que cela m'a permis - et à beaucoup - d'avoir connaissance du travail des chercheurs et d'avoir le temps de le digérer. Ensuite parce que cette transparence est de bon aloi pour un processus fondé sur le "consensus" et l'appel aux opinions par médias interposés. Enfin parce que le degré de réécriture Second Draft 2006 / version finale 2007 sera un bon test sur la nature exacte de ce consensus dans la communauté des chercheurs. Cela prendra du temps à comparer. Mais je sais d'avance que cela sera fait, avec méticulosité...

PS : J'en profite pour signaler que je ne m'estime plus moralement tenu de respecter l'obligation de ne pas citer le Second Draft, obligation faite en avril 2006 à tous ceux qui l'ont téléchargé. La procédure de révision est achevée depuis longtemps. Le Résumé est paru. Le GIEC a choisi de différer les parutions du Résumé et du Rapport, pour des raisons obscures et à mon sens contraire à la transparence évoquée plus haut. Rien ne s'oppose donc à citer des textes ou des schémas du SD, à condition de préciser qu'il s'agit de cette source, pas de la version définitive.

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Climat : le GIEC sonne l'alarme

Marc Thibodeau

La Presse - Paris

On dirait un cauchemar sans cesse répété : la Terre ne cesse de se réchauffer, avec la fonte de la calotte glacière, la hausse du niveau des mers et de grandes catastrophes environnementales nous pendent au bout du parapluie.Le refrain est connu. Mais ce qu'on sait sans l'ombre d'un doute depuis hier, grâce aux travaux d'un groupe d'experts, le GIEC, c'est que l'activité humaineest effectivement la grande responsable du dérèglement de la planète.Et maintenant, on fait quoi?

La quasi-totalité de la hausse de température observée dans la seconde moitié du XXe siècle est «très probablement» imputable à l'action humaine, affirme un influent groupe d'experts qui espère, par un rapport «historique» rendu public hier à Paris, convaincre les derniers sceptiques de la nécessité d'agir.

«Ceux qui avaient des doutes ne peuvent plus en avoir», a déclaré, plus catégorique, le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner, après avoir entendu les conclusions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Les 500 délégués réunis à huis clos depuis le début de la semaine dans la capitale française pour passer en revue chaque ligne du rapport estiment que la température moyenne pourrait augmenter de 2 à 4 °C d'ici à la fin du siècle, la meilleure estimation étant de 3 °C.

Ce scénario repose sur une stabilisation de la concentration de gaz carbonique à 560 parties par million, soit le double de l'ère préindustrielle. Elle était de 379 parties par million en 2005, un taux excédant «largement» celui des 650 000 dernières années, souligne le GIEC.

Les autres scénarios d'émission considérés situent l'augmentation de température moyenne entre 1,8 et 4 °C, avec des extrêmes possibles de 1,1 à 6,4 °C. Ils prévoient une augmentation du niveau des mers, alimentée par la fonte des glaces, variant entre 18 et 59 cm d'ici la fin du siècle. Certains prédisent la disparition complète, d'ici 100 ans, de la glace de mer en Arctique durant l'été.

Les vagues de chaleur et les fortes précipitations deviendront «très probablement» plus fréquentes et les cyclones, plus intenses.

Le réchauffement de la planète est déjà «incontestable», a souligné hier Susan Salomon, codirectrice du groupe de recherche chargé du rapport, lors d'une conférence de presse suivie par des centaines de journalistes venus de partout sur la planète.

Le document souligne notamment que 11 des 12 dernières années figurent parmi les plus chaudes depuis que ces données sont relevées, en 1850. Et la hausse de la température moyenne est de plus en plus rapide.

Le précédent rapport de l'organisation, en 2001, soulignait que ce réchauffement était imputable, avec une probabilité de plus de 66 %, à l'action humaine. L'utilisation, dans la nouvelle mouture, du terme «très probablement» signifie que cette probabilité est désormais supérieure à 90 %.

Deux autres rapports, sur les conséquences des changements climatiques et les solutions possibles pour réduire les gaz à effet de serre, seront rendus publics au printemps. C'est à ce moment que seront connus les impacts concrets associés aux divers scénarios, les chercheurs s'étant abstenus de se prononcer à ce sujet hier.

Pressée de dire si elle s'inquiète pour l'avenir de la planète, Mme Salomon a insisté sur la nécessité que les chercheurs s'en tiennent à la science en évitant de se prononcer sur la marche à suivre. «Il y a des décideurs qui sont là pour ça», a-t-elle noté.

Le président du GIEC, Rajendra Pachauri, estime néanmoins qu'il sera désormais difficile de rester passif. «Quand on connaît l'importance de l'impact de l'action humaine sur le climat, les options disponibles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre apparaissent sous un autre jour parce qu'on voit les coûts de l'inaction», a-t-il noté.

Greenpeace, dans un communiqué diffusé sur place, a souligné que le nouveau rapport était une «sirène d'alarme», encore plus préoccupant que celui rendu en 2001. «La bonne nouvelle, c'est que notre compréhension du système climatique et de l'impact humain à son encontre s'est énormément améliorée. La mauvaise nouvelle est que plus on en sait, plus notre futur apparaît dangereux. Le message adressé aux gouvernements est clair et la possibilité d'agir se réduit vite», estime le groupe écologiste.

Bien qu'il ait été créé en 1988 par le PNUE et l'Organisation météorologique mondiale pour assurer le plus large consensus scientifique possible, le GIEC continue de compter quelques détracteurs inconditionnels. L'American Enterprise Institute (AEI), un groupe de recherche financé en partie par le secteur pétrolier, a par exemple récemment offert de l'argent aux chercheurs qui produisent des rapports contredisant ses conclusions.

Le GIEC, affirme l'AEI, s'oppose «à toute critique raisonnable et discordante» et tire «des conclusions sommaires qui résistent mal à un travail analytique».

Faisant écho à ce scepticisme, un journaliste de la BBC a demandé hier au parterre d'experts réunis pour la sortie du rapport comment la population de la planète peut «être certaine» que leurs conclusions sont les bonnes.

«On ne peut jamais être certain à 100 %, a répondu le président du GIEC, en relevant que cette réalité ne devrait pas empêcher l'action. L'espèce humaine, dit-il, a la «sagesse requise» pour prendre la mesure des risques et faire les gestes qui s'imposent.»

Le rapport du GIEC en bref

> Les experts estiment que le réchauffement planétaire est «indéniable». Ils évoquent notamment le fait que 11 des 12 dernières années figurent parmi les plus chaudes enregistrées depuis 1850.

> La concentration atmosphérique de gaz carbonique, le plus important gaz à effet de serre, était de 379 parties par million en 2005, ce qui excède «largement» les concentrations des 650 000 dernières années.

> La quasi-totalité de la hausse de température observée au cours de la seconde moitié du XXe siècle est «très probablement» imputable à l'action humaine.

> La hausse de température prévue d'ici 2100 se situera entre 2 et 4,5 °C en considérant un doublement de la concentration de gaz carbonique par rapport au taux préindustriel de 280 parties par million.

> Tous les scénarios étudiés prévoient une réduction de la glace de mer dans l'Arctique et l'Antarctique. Les plus extrêmes prévoient une disparition complète, d'ici 100 ans, de la glace de mer en Arctique à la fin de l'été.

> Il est très probable que les vagues de chaleur et les fortes précipitations continueront de devenir plus fréquentes et que les cyclones seront plus intenses.

UNE HISTOIRE DE FLUCTUATIONS

Le climat terrestre n'est pas un long fleuve tranquille : la planète a été régulièrement soumise à des fluctuations importantes, avec notamment une période chaude depuis près de 12 000 ans entrecoupée d'un petit âge glaciaire entre 1350 et 1850.

Au cours du dernier millénaire, la température globale de la planète n'apparaît pas avoir varié de plus de 1 °C, explique la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, responsable d'une équipe de recherches au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement de Gif-sur-Yvette (banlieue parisienne).

Mais localement, il y a eu des variations de température plus importantes, ajoute la scientifique qui étudie les mécanismes de l'évolution du climat et de l'environnement externe de la Terre.

«Pour donner un repère, nous sommes dans une période chaude depuis 11 700 ans dans l'hémisphère Nord. C'est une période où il n'y a de glaces qu'en Arctique et en Antarctique, précise Mme Masson-Delmotte. Il y a 20 000 ans, en revanche, c'était le «dernier maximum de la dernière période glaciaire».

Le dernier million d'années a été «assez exceptionnel». La plupart des périodes chaudes ont eu une durée «assez brève, d'une durée de 10 000 à 30 000 ans».

Mais la période actuelle devrait être plus longue : «Le prochain moment où l'orbite de la Terre changera suffisamment» n'est pas attendu «avant 70 000 ans environ», phénomène prédit depuis longtemps déjà par les calculs d'astronomie, indépendamment de l'influence humaine sur le climat.

Il ne faut donc pas s'attendre «dans les prochains millénaires» à un grand coup de froid qui compenserait «le surplus de l'effet de serre», en accélération depuis les 50 dernières années du fait de l'activité humaine.

Source : http://www.cyberpresse.ca/article/20070203...1020/CPSCIENCES

FLorent.

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Un article intéressant émanant d'un pays dit du "Sud", moins par quelques accents trop catastrophistes sur l'ozone par exemple que parce qu'il a le don de nous mettre en face de nos réelles responsabilités en montrant qu'en réalité pas grand chose n'aura changé en 2030 !

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : Un danger sans précédent

Alger, 08 février 2007

"L´absence des Etats-Unis du protocole de Kyoto signifie que 25% de l´économie mondiale manque à l´appel. C´est comme remplir un tonneau avec un large trou dans le fond". Al Gore

Les scientifiques du Groupe intergouvernemental d´experts sur l´évolution du climat (Giec) ont publié le 2 février un nouveau rapport établissant, avec un degré de certitude jamais atteint auparavant, que les activités humaines sont responsables du réchauffement climatique. Le Giec, instance qui, avec ses 2500 chercheurs venus de 130 pays, fait autorité en la matière, prédit des pluies diluviennes, une fonte des glaciers, des sécheresses, des vagues de chaleur et une lente montée du niveau des mers.

Le texte final du rapport juge, avec une probabilité de plus de 90%, que l´essentiel du réchauffement climatique de ces cinquante dernières années, est imputable à des activités humaines et en particulier à l´utilisation de combustibles fossiles. Le précédent rapport du Giec, en 2001, établissait un lien entre les activités humaines et le réchauffement avec une probabilité d´au moins 66%. "La plupart des augmentations observées des températures moyennes depuis le milieu du XXe siècle sont très probablement dues à l´augmentation observée des concentrations de gaz à effet de serre anthropogéniques (d´origine humaine)", dit le texte dont Reuters a pu prendre connaissance. Les discussions qui se déroulent depuis lundi à Paris entre scientifiques du Giec et représentants de gouvernement ont pris fin après minuit après un ultime différend sur la montée des océans. (1)

Aujourd´hui le principe de précaution devrait prévaloir, car si rien n´est fait, les conséquences de ces changements seront probablement désastreuses et d´autant plus désagréables que nous nous livrons à une expérience incontrôlée, tout en étant nous-mêmes à l´intérieur de l´éprouvette. L´étude prévoit, d´ici à 2100, entre autres :

-une hausse de température moyenne de 1 à 3,5°C (nous ne sommes qu´à 9°C de la dernière période glaciaire!),

-une hausse du niveau des océans de 15 à 95 cm (la raison principale n´étant pas la fonte des calottes glaciaires mais la dilatation de l´eau due au changement de température),

-des sécheresses et des inondations plus sévères et plus fréquentes, accompagnées de plus grandes instabilités du climat dues au fait qu´une plus grande énergie potentielle est stockée dans l´atmosphère ainsi qu´une plus grande quantité d´humidité; peut-être un changement de direction du Gulf Stream s´accompagnant d´un nouvel âge glaciaire en Europe?

Pourquoi la Terre se réchauffe

Définie en 1994, l´empreinte écologique consiste à évaluer quelle charge fait peser sur la nature une population donnée. Il s´agit de calculer quelle est la superficie "consommée" annuellement par chaque individu, en divisant la surface nécessaire à produire l´ensemble des biens consommés par la communauté (comme les terres cultivées ou les espaces aquatiques productifs) par le nombre d´individus dans cette communauté. Le résultat de ce calcul à l´échelle mondiale montre que les capacités de la terre à répondre aux besoins humains en ressources renouvelables sont insuffisantes. Cette méthode de calcul permet de comparer l´impact de différents modes de transport ou de consommation. Selon le WWF qui propose divers modes de calculs et des solutions pour améliorer son empreinte, le fait de remplacer 5 heures de voyage en avion par 5 heures de train sur le même parcours, permet une économie de 1000m2 d´empreinte par an. L´empreinte écologique des pays du Nord est telle que si tous les hommes consommaient autant que les Européens, il nous faudrait 3,4 planètes, et s´ils consommaient tous comme des Américains, il en faudrait 5,61 (2).

Les responsables de l´Onu espèrent que ce rapport incitera les gouvernements et les entreprises à faire davantage pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dégagées principalement par les combustibles fossiles dans les centrales électriques, les usines et les véhicules automobiles. Le rapport prédit aussi une augmentation probable des températures de 1,8 à 4 degrés centigrades au XXIe siècle, avec une fourchette plus large oscillant entre 1,1 et 6,4 degrés. Les températures ont augmenté de 0,7°C au XXe siècle et, depuis que l´on a commencé à établir des statistiques, en 1850, les dix années les plus chaudes ont été postérieures à 1994. Le temps est compté pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

D´après le quotidien australien The Age, les projections des calculs de l´étude en cours, intitulé "Impacts, adaptation et vulnérabilité", indiquent que 200 à 700 millions de Terriens pourraient souffrir de pénuries alimentaires d´ici 2080 du fait du changement climatique. Les pénuries d´eau pourraient frapper, elles, entre 1,1 et 3,2 milliards d´êtres humains.

Pourtant, trente-cinq nations industrielles se sont engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d´ici 2008-2012 de 5% par rapport aux niveaux de rejet de 1990, dans le cadre du Protocole de Kyoto. Ces pays souhaitent à présent que des pays extérieurs au protocole (Etats-Unis, Chine, Inde) en fassent plus. Selon une précédente mouture du rapport, le niveau des mers pourrait s´élever de 28 à 43cm au cours de ce siècle. Cette projection est inférieure à celle avancée en 2001, mais des délégués ont expliqué qu´elle ne tenait pas compte d´une possible accélération de la fonte de la glace du Groenland, qui serait en cours; selon certaines études.

La situation énergétique mondiale est dominée par les combustible fossiles qui représenteront 90% de l´approvisionnement énergique total en 2030. Le pétrole restera la première source d´énergie (34%) suivi du charbon (28%). Près des deux tiers de l´augmentation de l´approvisionnement charbonnier entre 2000 et 2030 proviendront de l´Asie. D´après les projections, le gaz naturel représentera un quart de l´approvisionnement énergétique mondial en 2030, cette augmentation provenant principalement de la production d´électricité.

En 2030, la situation restera inchangée. Malgré toutes les études concernant les changements climatiques les scénarii de l´Agence internationale de l´énergie (Novembre 2006) du Conseil mondial de l´énergie (2006) et de l´Union européenne (janvier 2007) prévoient que les énergies fossiles continueront à dominer le bilan énergétique. La part des énergies renouvelables ne dépassera pas les 10%. On prévoit un retour du charbon et du nucléaire ! Mieux encore, le parc automobile qui est actuellement de 700 millions de voitures dont le 1/3 est aux Etats-Unis, doublera à cette échéance. Il lui faudra naturellement de l´essence, responsable de l´envoi de CO2 dans l´atmosphère. Un 4X4 envoie près de 300 g/CO2 dans l´atmosphère par km contre 150 g pour une voiture normale.

On apprend aussi que l´Américain est responsable de l´envoi dans l´atmosphère de 20 tonnes de CO2 contre 900kg en Inde et beaucoup moins en Afrique. En moyenne, les 6,5 milliards de Terriens envoient dans l´espace, 10 milliards de tonnes de CO2. En Algérie, nous sommes responsables de près de 30 millions de tonnes annuellement. C´est marginal par rapport aux 6 milliards de tonnes des Etats-Unis, mais c´est beaucoup pour ce que nous en faisons. La semaine dernière, le président américain George Bush a reconnu, dans son discours sur l´état de l´Union, que le changement climatique constituait un "défi sérieux". Mais il s´est abstenu d´imposer une limitation aux rejets de gaz à effet de serre dans l´atmosphère. Il s´était retiré en 2001 du Protocole de Kyoto en dénonçant les limitations d´émissions, présentées comme des carcans économiques, et en déplorant que les pays en développement en soient dispensés. Il a raison, s´agissant de grands pays comme la Chine qui consomment, du fait de la grande population, de grandes quantités et n´appliquent pas, eux aussi, le protocole de Kyoto. Il faut cependant, remarquer que la consommation par Chinois est marginale (moins de 1 tonne équivalent pétrole). On dit souvent que si les Chinois adoptaient le mode de vie américain, il faudrait quatre planètes comme la Terre pour subvenir à leurs besoins...

L´homme "industrialisé" est le grand responsable de la perturbation du climat. Ce n´est pas, on s´en doute, l´Africain moyen qui consomme moins d´énergie que l´homme préhistorique qui avait à sa disposition des forêts luxuriantes où il pouvait puiser à volonté du bois, d´autant qu´on pense qu´il y avait moins de 10 millions de personnes, il y a 100.000 ans. En moyenne, l´Africain de la savane consomme 200kg équivalent pétrole à comparer aux 10 tonnes que consomme le citoyen américain, technologiquement avancé, et le Koweitien qui gaspille aussi de façon éhontée, d´autant qu´il ne produit aucun bien manufacturé. Par contre, la climatisation, les voitures 4X4, font qu´il est placé à tort à côté de l´Américain. Bref, ce que consomme l´Américain en une semaine, l´Africain le consomme en une année.

Les impacts du changement climatique sont, pour une grande partie, irréversibles à l´échelle humaine. Il y aura d´abord un impact sur les écosystèmes (affaiblissements, disparitions d´espèces, déplacements). Il y aura aussi une augmentation du niveau des océans évaluée à au moins 40cm. C´est dire si certaines régions côtières seront noyées. Il y aura aussi un impact sur les courants marins et donc sur les climats régionaux. Il y aura modification des phénomènes extrêmes, les pics de chaleur seront de plus en plus fréquents et de plus en plus insupportables

En quelques décennies, le poisson le saint-pierre, qui se pêchait au large des côtes africaines, a profité d´un courant marin plus chaud pour remonter jusqu´en...Irlande! Poissons, oiseaux, insectes, et même plantes, ont ainsi entamé leur longue marche vers le Nord au rythme moyen de 6km par an au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. Au total, les scientifiques ont recensé environ 1700 espèces "migratrices". Une vaste étude internationale, sous la direction de Chris Thomas, de l´université anglaise de Leeds (Nature, janvier 2004), alertait sur le fait que cette migration s´accompagnait d´un changement de distribution et d´abondance des espèces, mais surtout d´une crise d´extinction appelée à prendre une grande ampleur dans les décennies à venir. Les précipitations seront intenses, imprévisibles et alterneront avec des sécheresses.

Le trou d´ozone augmentera de taille et donnera lieu à des maladies dues aux radiations solaires (ultraviolets). De ce fait, les impacts sur la santé humaine seront de plus en plus importants, il y aura déplacement des zones endémiques pour les maladies, conséquences de ces phénomènes brusques. L´Afrique sera de plus en plus vulnérable du fait de la sécheresse et de l´aggravation de la pénurie d´eau.

Le mercredi 24 janvier 2007, les dirigeants du monde économique et politique ont parlé environnement lors du Forum économique mondial de Davos. 17 sessions ont été consacrées à la question du changement climatique. "We are getting huge demand from our members to place climate change and issues of environmental security at the very heart of the programme," said Dominic Waughray, head of environmental initiatives at the World Economic Forum (WEF). Résultat des courses: rien de palpable. Les pollueurs ne sont toujours pas les payeurs. Le monde industrialisé, auquel il faut ajouter la Chine, tournent le dos à la réalité qui touchera tout le monde, il n´y a pas de visa pour la sécheresse ni pour les inondations. Ce n´est pas le cri pathétique d´Al Gore lors de la présentation de son film. Une vérité qui dérange qui pourra faire entendre raison aux responsables des pays industrialisés. Al Gore a appelé son pays à rejoindre le protocole de Kyoto. "D´une certaine manière, c´est pire que de ne rien faire, parce que cette approche endort les naïfs en leur faisant croire que quelque chose est fait, alors que c´est faux." "Notre mode de développement n´est ni durable ni réplicable" Selon lui, l´investissement dans les énergies renouvelables n´est pas seulement un impératif environnemental, c´est, pour les Etats-Unis, une question d´indépendance économique et de sécurité nationale.

Quels sont les impacts?

L´Afrique n´est pas en mesure de faire face à cette catastrophe que représenterait le réchauffement climatique et qui pourrait coûter à l´économie mondiale jusqu´à 5,5 trillions d´euros. Selon le Rapport Stern, l´humanité devrait dépenser 1% du PIB annuel de la planète, soit 275 milliards d´euros, sous peine de voir le coût du réchauffement climatique être de 5 à 20 fois plus élevé. Il faudrait, comme proposé dans ledit rapport, que les gouvernements occidentaux prennent des mesures radicales. Tony Blair plaide pour un accord post-Kyoto qui inclurait les principaux pays émergents tels que la Chine et l´Inde, ainsi que les Etats-Unis. Le Canada, pour sa part, s´est engagé à demander, lors de la Conférence de Nairobi, une révision complète du protocole de Kyoto. Des promesses pour aider l´Afrique à faire face au réchauffement climatique non tenues. (4)

Sans vouloir jouer les pythies, on prévoit, à côté des guerres pour l´énergie qui ont commencé avec le millénaire, des guerres de l´eau dans les prochaines années. La dissolution d´une partie du CO2 dans l´eau des océans amène à une acidification et il n´est pas interdit de prévoir, comme l´a fait une étude récente, que 70% des espèces de poisson disparaîtront à 2050. C´est-à-dire dans deux générations! Avec toutes ces "nouvelles", nous n´avons pas fait le tour de toutes les mauvaises surprises possibles à l´avance, puisque la situation est inédite pour tout le monde, faibles et puissants, riches et pauvres.

C´est peut-être, là, sans verser dans l´eschatologie millénariste, une manifestation de la justice divine puisque celle des hommes est...injuste. Le fameux "Karn Arba´tache": le quatorzième siècle porteur de toutes les plaies du monde, dont nous parlaient avec un certain effroi, nos mères.

(1).Reuters: Les activités humaines responsables du réchauffement climatique -vendredi 2 février 2007

(2).http//.notre-planète.info/actualites_838 pup

(3).Laurent Mauriac Liberation: Al Gore se donne un genre avec effet de serre 22 septembre 2006.

(4).Chems Eddine Chitour: Quelles énergies pour demain? Les changements climatiques et le développement durable. Sous presse éditions Enag Alger. (2007)

Pr Chems-Eddine CHITOUR

Source : http://www.lexpressiondz.com/T20070208/ZA10-7.htm

Florent.

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Dans Le Monde :

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element...0-864174,0.html

Point de vue

Pas de certitude scientifique sur le climat, par Serge Galam

LE MONDE | 06.02.07 | 13h49 • Mis à jour le 06.02.07 | 13h50

Le monde, notre planète, montre des signes de changement indéniables de ses cycles naturels, qui par ailleurs façonnent le cadre de toutes les formes de vie actuellement présentes sur la Terre. Ces changements sont clairement perceptibles, mais restent pour le moment limités. La question fondamentale est de déterminer s'il s'agit de fluctuations rares, qui vont s'estomper, ou à l'inverse des premiers signes d'un changement global et profond qui s'est amorcé et va s'amplifier.

Dans le second cas, il y a vraiment de quoi s'inquiéter, et l'on a donc raison de le faire. Mais pour canaliser cette inquiétude, dans une posture qui permette de passer de la prise de conscience à l'action concentrée et efficace, il est essentiel de faire le bon diagnostic sur la cause du phénomène. Est-ce le résultat direct de notre mode de vie ? Ou bien est-ce le résultat avant-coureur d'un nouveau bouleversement climatique tel que la Terre en a déjà connu, et qui, à chaque fois, a entraîné la disparition de dizaines de milliers d'espèces, et cela sans intervention humaine ?

Si nous sommes responsables, nous pouvons agir, et notre avenir est entre nos mains. Par une réduction drastique de nos émissions de CO2, d'ici une quinzaine d'années, les saisons seront revenues rythmer la vie sur Terre. La grande messe scientifique du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), mandatée par l'ONU, qui s'est tenue au siège de l'Unesco à Paris vient de canoniser la thèse de notre responsabilité.

Mais si ce diagnostic sur la cause du réchauffement était erroné et qu'il est indépendant de nous, alors c'est irréversible, et le choix actuel nous fourvoie dans une impasse dramatique, qui aboutira à la disparition totale de l'espèce humaine. Car, alors qu'il faudrait démultiplier la recherche fondamentale et appliquée des moyens qui nous permettraient de vivre indépendamment des conditions climatiques ( même au prix de risques écologiques et éthiques accrus), toutes nos énergies et ressources se trouveraient réduites et contrôlées.

Mais que dit la science ? Elle constate à la fois un réchauffement avéré et une augmentation de la quantité de CO2 dans l'atmosphère, un point c'est tout. Vouloir relier les deux constatations dans une relation de cause à effet, sous le prétexte qu'elles sont corrélées dans le temps, n'a présentement aucune base scientifique. Ce n'est qu'une supputation faite à partir de modèles limités qui laisse une grande place à la libre interprétation. En effet, lorsqu'il s'agit d'inférer un résultat global à partir d'une collection de données diverses, éparpillées, et incomplètes, il est impossible d'en garantir l'interprétation.

C'est alors la culture ambiante qui va faire le gros de l'explication en comblant les vides, par une harmonisation sémantique. Il s'agit en fait d'une recherche de non-contradiction avec les faits, plutôt que d'une explication unique, fondée sur les faits. Une vérité "partielle" se transforme ainsi en vérité "absolue". Et si l'on insiste tant sur le caractère consensuel du choix actuel de la cause humaine, c'est bien que les données scientifiques ne sont pas suffisantes pour faire un diagnostic indiscutable. C'est ainsi que pour conjurer tout doute sur la cause humaine, un éditorialiste à l'accent intelligent demandait récemment : "Tout le monde peut-il se tromper ?", sous-entendant "forcément non". Malheureusement, la réponse est oui, tout le monde peut se tromper !

Il suffit de voir la fiabilité de nos modèles météorologiques actuels, qui en plus se sont considérablement améliorés ces dernières années, dans leurs prédictions à quelques jours, pour se poser la question de ce qu'ils peuvent vraiment dire sur des échelles de dizaines d'années. C'est pareil pour les modèles climatiques. On est encore loin d'une science exacte.

Il faut rappeler que la preuve scientifique n'a pas besoin de l'unanimité pour exister, elle s'impose par sa simple existence. Et à l'inverse l'unanimité, fût-elle des scientifiques, ne fait pas la preuve scientifique. Il faut donc garder à l'esprit que la science et les scientifiques, en tant que groupe social, ne disent pas forcément toujours la même chose, en particulier pour les nouvelles découvertes.

Lorsque Galilée a conclu que la Terre était ronde, le consensus unanime était contre lui, s'accordant sur la platitude de la Terre. Mais lui avait la démonstration de sa conclusion. De façon similaire, à l'époque nazie la théorie de la relativité fut rejetée, estampillée comme une théorie juive dégénérée, avec à l'appui une pétition de grands scientifiques de l'époque, qui signaient du haut de leur autorité établie. Einstein aurait alors dit que des milliers de signatures n'étaient pas nécessaires pour invalider sa théorie. Il suffirait d'un seul argument, mais scientifique. Encore fallait-il qu'il existe. La difficulté avec la question du réchauffement est que s'opposer à sa cause plébiscitée peut être perçu comme un soutien à la pollution, ce qui est évidemment faux.

Mais la lutte contre la pollution s'inscrit plus dans une démarche de bien-être que dans un objectif de survie. On peut vivre dans la pollution... et mourir jeune, l'espèce humaine n'en est pas pour autant menacée. Donc, s'opposer aux conclusions du GIEC ne veut pas dire, loin de là, soutenir la pollution et les gros bénéfices des sociétés polluantes.

Bien sûr, la solution de la responsabilité humaine est très rassurante, car, si elle implique de gros sacrifices, ils sont clairement identifiés. La cause naturelle extérieure est beaucoup plus angoissante, car il n'est pas garanti du tout que nous puissions y faire face. Et en plus les marches à suivre ne sont pas clairement définissables. Rappelons-nous. Tout au long de l'histoire, nos ancêtres étaient persuadés que les forces de la nature obéissaient aux dieux, et que c'étaient nos errements qui entraînaient leurs courroux, qui se manifestaient alors par des dérèglements naturels. Pendant très longtemps, on a cru pouvoir les stopper par des sacrifices humains et animaux. La science nous a appris que cela n'était pas fondé, et voilà que cette vieille croyance archaïque resurgit avec une vitalité retrouvée, et qui en plus s'appuie sur les scientifiques au nom de la science.

Et, comme dans les temps anciens, les nouveaux prophètes nous annoncent la fin du monde et, comme autrefois, la cause en est nos errements, concrétisés par nos abus de consommation. Et pour calmer la "nature", ils demandent encore des sacrifices, heureusement non vivants, mais matériels. Il faudrait renoncer à notre mode de vie, en y incluant la recherche scientifique et les progrès technologiques, assimilés dans cette mouvance à tous les maux écologiques. Et, très opportunistes, les politiques sont de plus en plus nombreux à souscrire à leurs desiderata, pour canaliser ces peurs archaïques qui commencent à se refaire jour, et ainsi renforcer leur pouvoir.

Mais, attention, lorsque les scientifiques et les politiques font bloc, ça ne présage en général rien de bon... pour les humains ; voir les précédents historiques : nazisme, communisme, Inquisition (les docteurs sont des théologiens). En conclusion, lutter contre la pollution, pourquoi pas ? Mais si le réchauffement est naturel, ce n'est vraiment pas la priorité.

Serge Galam, physicien au CNRS, membre du Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA) de l'Ecole polytechnique.

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Serge Galam, physicien au CNRS, membre du Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA) de l'Ecole polytechnique.

ah bon c'est un physicien?

quand on lit çà:

Mais que dit la science ? Elle constate à la fois un réchauffement avéré et une augmentation de la quantité de CO2 dans l'atmosphère, un point c'est tout. Vouloir relier les deux constatations dans une relation de cause à effet, sous le prétexte qu'elles sont corrélées dans le temps, n'a présentement aucune base scientifique

connait-il ce monsieur l'absorption IR des molécules de CO2 et les lois radiatives?

ou alors ceci:

Il suffit de voir la fiabilité de nos modèles météorologiques actuels, qui en plus se sont considérablement améliorés ces dernières années, dans leurs prédictions à quelques jours, pour se poser la question de ce qu'ils peuvent vraiment dire sur des échelles de dizaines d'années. C'est pareil pour les modèles climatiques. On est encore loin d'une science exacte.

c'est un raisonnement d'une pauvreté affligeante pour un physicien.

franchement c'est pas terrible, Charles, ce que tu nous présentes là.

Tu nous avait habitué à franchement mieux.

A moins que ce soit voulu default_whistling.gif

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(...)

franchement c'est pas terrible, Charles, ce que tu nous présentes là.

Tu nous avait habitué à franchement mieux.

A moins que ce soit voulu default_mellow.png

Ben, cela change un peu des dépêches de journalistes qui confondent sensibilité climatique et projections 2100. Et cela relance la discussion sur le fond (au fait, j'ai la réponse détaillée de Roesch sur FS).

Sur ce que tu as noté :

- il y a évidemment un peu plus qu'une corrélation CO2-T. Mais y a-t-il beaucoup plus ? Je sais à peu près ce que donnent deux fois CO2 en forçage (les modèles de transferts radiatifs convergent vers 3,7 W/m2 +/- 0,3 W/m2). Je sais à peu près ce que cela donnerait en hausse des T par Stefan-Boltzmann (qq ch comme 1 °C +/- 0,2). Ensuite, les calculs des rétroactions à deux fois CO2, c'est pour le moment le flou complet et la physique des modèles n'est pas au point. Je suis d'accord avec lui sur ce point, le régime de la "preuve" est flou en sciences climatiques et l'unanimité n'y change rien :

Il faut rappeler que la preuve scientifique n'a pas besoin de l'unanimité pour exister, elle s'impose par sa simple existence. Et à l'inverse l'unanimité, fût-elle des scientifiques, ne fait pas la preuve scientifique.

- sur la fiabilité des modèles climatiques, on n'en sait rien d'un point de vue empirique. Un modèle météo a sa sanction au bout de trois ou quatre jours, un modèle climato, il faut attendre trois ou quatre décennies minimum. De toute façon, on ne peut considérer les valeurs 2100 que comme des valeurs provisoires, vu que le couplage avec les cycles du carbone ne fait que commencer, que les SRES évolueront, que la sensiblité climatique moyenne évolue d'un rapport GIEC sur l'autre, etc.
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(au fait, j'ai la réponse détaillée de Roesch sur FS).

J'ai vu oui , merci, mais j'avoue que j'ai pas tout compris.

Peut-être que lorsque Yves va revenir, il va se fendre d'une explication? default_mellow.png

sinon sur le reste il y a tout de même bp plus qu'une simple corrélation, pas "un peu plus".

A priori ajouter du GES, par définition, çà augmente la température au sol.

Ou alors c'est pas un GES.

Ensuite les rétroactions peuvent venir modérer ou amplifier cet effet mais ton physicien chevronné ne devrait pas dire "c'est tout".

Et puis mélanger modèles météo et climato en s'appuyant sur les premiers pour dire que le climat n'est pas prévisible, c'est, on l'a déjà dit plusieurs fois, faire abstraction des grands principes de base qui gouvernent les caractéristiques générales du climat d'une planète.

Un peu comme si on disait:"je double l'irradiation en provenance du soleil mais je ne suis pas sûr du signe même de la variation de température résultante"

Je caricature mais c'est bien ce que je lis du discours de ton "physicien".

Mais bon d'une manière générale je n'aime pas trop les discussions "fourre-tout".

Certainement parce que sur des pbs que je connais mal j'ai plutôt tendance à vouloir les traiter en séquentiel.

C'est bien sûr un voeu pieux. default_flowers.gif

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à propos de l'étude sur la surmortalité due à la canicule en 2006, tiré du document :

Durant cette période de 18 jours (11-28 juillet), 23 903 décès ont été observés en moyenne pour

les années 2001-2005, hors 2003. En 2006, 1 388 décès supplémentaires ont été recensés,

ce qui correspond à un excès relatif de 6%.

euh... Une étude comparative qui compare des valeurs absolues ? Sans tenir compte du tout de la variation de l'effectif ?

Sachant qu'on a plus de 500 000 décès par an en france, et un solde migratoire de 100 000 individus, il paraît indispensable d'en tenir compte avant d'annoncer un surplus au mort près. (Insee)

D'autre part, retirer une année particulièrement haute pour ne pas fausser les calculs ne me paraît pas très rigoureux, de même que faire des estimations de variation avec seulement 4 valeurs de référence.

(Pourquoi ne pas simplement faire la moyenne 2001-2006 (inclu) et indiquer les variations ?)

Notez bien que je ne cherche aucunement à réduire l'impact de la canicule de 2006. Il se pourrait tout à fait que le bilan soit plus grave qu'annoncé. ( Ce que semblent grossièrement indiquer les chiffres de la mortalité globale)

Mais je suis circonspect sur les méthodes statistiques utilisées...

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Un article intéressant émanant d'un pays dit du "Sud", moins par quelques accents trop catastrophistes sur l'ozone par exemple que parce qu'il a le don de nous mettre en face de nos réelles responsabilités en montrant qu'en réalité pas grand chose n'aura changé en 2030 !

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : Un danger sans précédent

Alger, 08 février 2007

"L´absence des Etats-Unis du protocole de Kyoto signifie que 25% de l´économie mondiale manque à l´appel. C´est comme remplir un tonneau avec un large trou dans le fond". Al Gore

Bof, démarrer son papier par une citation d'Al Gore, c'est vraiment pas un gage de sérieux journalistique hein. D'ici 5 ans, la Chine aura dépassé les Américains en émission de CO2 alors.
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Serge Galam, physicien au CNRS, membre du Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA) de l'Ecole polytechnique.

Un monsieur sans doute très doué dans son domaine mais qui n'a, à l'évidence, aucune compétence dans le domaine des sciences climatiques.Christian Brodhag : "(...) Les médias sont partagés entre la dramatisation extrême et la valorisation des analyses dissonantes considérées comme non politiquement correctes donc comme médiatiquement intéressantes. Ils peuvent valoriser les marginaux qui ne se sentent pas capables d’affronter les processus de réfutation par leurs pairs. (...)" - http://www.brodhag.org/article.php3?id_article=92 (Discours d’ouverture de l’Assemblée plénière du Groupe I du GIEC)
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