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Océan, soleil et effet de serre


charles.muller
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Sinon, en attendant les cartons, la question que je me pose (ou ce que Stevenson suggère) est simplement : dans quelle proportion l'agitation moléculaire induite par le rayonnement IR possède une composante vers le haut (changement de phase et chaleur latente) et vers le bas (conduction ou diffusion turbulente). Et cette proportion est-elle indentique pour un rayonnement solaire et IR, compte-tenu de leurs interactions respectives avec l'eau.

J'espère que les explications ci dessus suffisent à montrer que la seule question est celle de la répartition entre les flux de chaleur. Le flux solaire ne fera pas plus évaporer d'eau que le flux IR : pas plus ni moins. Ce n'est qu'une question de chaleur.

On peut parfaitement faire bouillir l'eau d'une casserolle en la présentant au rayonnement IR d'une source à 100°C (évidemment si la source est à une température inférieure, ça risque pas de marcher!)

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J'espère que les explications ci dessus suffisent à montrer que la seule question est celle de la répartition entre les flux de chaleur. Le flux solaire ne fera pas plus évaporer d'eau que le flux IR : pas plus ni moins. Ce n'est qu'une question de chaleur.

On peut parfaitement faire bouillir l'eau d'une casserolle en la présentant au rayonnement IR d'une source à 100°C (évidemment si la source est à une température inférieure, ça risque pas de marcher!)

Cela s'éclaircit peu à peu et je médite tout cela. Merci du temps que tu prends pour les explications (j'ai horreur des vieux cartons, et les modules de physique étant de toute façon assez médiocres en bio, je veux bien une copie ton cours sur les transferts thermiques default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ).
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Par ailleurs, l'ionosphère n'est pas une couche différente de la thermosphère ou de la mésosphère , c'est une autre façon de considérer les choses.

Au passage, un papier sur cette question dans Science cette semaine (haute atmosphère et GES).

Extrait ce schéma, où l'on voit que l'ionosphère est en effet une autre manière de définir les mêmes couches, surtout la thermosphère, mais selon leur profil de densité (particulaire) et non pas de température.

12531medkl9.gif

Structure and trends in Earth's atmosphere. Atmospheric layers (orange, right) are defined by the temperature profile. Ionospheric layers (purple, left) are defined by the electron density profile (shown here at midnight at the equator). Arrows denote the direction of observed changes in the past 3 to 4 decades: Red, warming; blue, cooling; green, no temperature change; black, changes in maximum electron density (horizontal) and the height of ionospheric layers (vertical). Most spacecraft fly at altitudes above 300 km. The aircraft and satellite shown are not to scale.

Science 24 November 2006: Vol. 314. no. 5803, pp. 1253 - 1254

DOI: 10.1126/science.1135134

Global Change in the Upper Atmosphere

J. Laštovička,1 R. A. Akmaev,2 G. Beig,3 J. Bremer,4 J. T. Emmert5

Life on Earth is affected more directly by climate change near the surface than in the upper atmosphere. However, as the story of Earth's ozone layer illustrates, changes higher up in the atmosphere can also be important. In 1989, Roble and Dickinson (1) predicted that rising greenhouse gas concentrations should affect atmospheric climate in the highest reaches of the atmosphere. Since then, upper atmospheric data have been combed for evidence of long-term trends. A coherent pattern is now beginning to emerge.

(...)

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Cela s'éclaircit peu à peu et je médite tout cela. Merci du temps que tu prends pour les explications (j'ai horreur des vieux cartons, et les modules de physique étant de toute façon assez médiocres en bio, je veux bien une copie ton cours sur les transferts thermiques default_flowers.gif ).

Je n'y vois pas d'inconvénient évidemment si tu le juges véritablement utile
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Bon, ayant à peu près clos le premier débat sur la différence solaire/GES/océan, à savoir la différence de nature du rayonnement et son effet sur les flux de chaleur, on peut passer à un autre versant de la même question initiale : la différence régionale des forçages par rapport aux masses océaniques (et à l'atmosphère qui les surplombe).

Pour commencer, je suis preneur d'une explication sur ce graphe issu de GIEC2001 et montrant la distribution géographique du forçage GES. De prime abord, les valeurs de 1,5 W/m2 (aux pôles) à 4W/m2 (aux tropiques) semblent contre-intuitives par rapport au mécanisme de l'amplification polaire. Je subodore que cela n'a rien à voir et que le forçage relatif des GES décrit dans cette carte dépend de facteurs bien précis. Pour éviter de partir sur des quiproquos, qui les connaît et peut les expliquer en deux mots ?

image1rv9.png

Figure 6.7: Examples of the geographical distribution of present-day annual-average radiative forcing (1750 to 2000) due to (a) well-mixed greenhouse gases including CO2 ,CH4 ,N2 O, CFC-11 and CFC-12 (Shine and Forster, 1999); (...) Different modelling studies may show considerably different spatial patterns as described in the text. (Units: Wm2)

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Pour commencer, je suis preneur d'une explication sur ce graphe issu de GIEC2001 et montrant la distribution géographique du forçage GES. De prime abord, les valeurs de 1,5 W/m2 (aux pôles) à 4W/m2 (aux tropiques) semblent contre-intuitives par rapport au mécanisme de l'amplification polaire. Je subodore que cela n'a rien à voir et que le forçage relatif des GES décrit dans cette carte dépend de facteurs bien précis. Pour éviter de partir sur des quiproquos, qui les connaît et peut les expliquer en deux mots ?

Le forçage par effet de serre dépend de la température de la troposphère.

Cette dernière est plus chaude près de l'équateur que près des pôles.

l'ES suit cette répartition.

Pour l'amplification polaire (cc sirius) il faut tenir compte du fait que l'air dans ces régions étant très sec l'ES naturel est relativement faible.

Une augmentation de 1.5W/m2 y est donc plus importante en relatif qu'une augmentation de 4 W/m2 à l'équateur.

+ une petite partie de diminution d'albédo.

PS: lorsque je dis que l'air est très sec ce n'est pas en valeur relative mais absolue.

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Merci pour ta réponse, c'est en effet ce que je déduisais (à couche bien répartie de GES, l'effet est proportionné à l'IR sortant). Le fait que le forçage Equateur soit moins important que celui des zones tropicales dépend je pense de la nébulosité basse ?

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Merci pour ta réponse, c'est en effet ce que je déduisais (à couche bien répartie de GES, l'effet est proportionné à l'IR sortant). Le fait que le forçage Equateur soit moins important que celui des zones tropicales dépend je pense de la nébulosité basse ?

De la nébulosité et de la vapeur d'eau mais il y en a beaucoup aussi dans les zones tropicales, du moins audessus des océans. Je me demande d'ailleurs si une partie de la différence ne vient pas de là: il y a plus de continents sous les tropiques.
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Le fait que le forçage Equateur soit moins important que celui des zones tropicales dépend je pense de la nébulosité basse ?

euh là j'avoue que je n'en sais rien.

Ce que je me demande c'est si ce n'est pas l'effet vapeur d'eau en quantité énorme dans l'atmosphère au niveau de l'équateur qui vient masquer le RF du CO2 (bande d'absorption commune).

sirius aura sans doute une idée là-dessus.

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Sur la même référence GIEC 2001, je prends maintenant la carte de répartition du forçage solaire.

image3ts5.png

Je laisse de côté les valeurs absolues indiquées. Pour le forçage solaire 1750-2000, l'estimation de 0,3W/m2 en moyenne de GIEC 2001 me paraissait déjà faible, celle de 0,1W/m2 de GIEC 2007 me paraît encore moins tenable, mais c'est un autre débat.

Dans cette discussion, on parle d'un cas hypothétique de forçage équivalent GES / soleil et des rétroactions attendues, surtout sur l'océan.

Le point qui me paraît intéressant quand on compare les deux cartes, c'est qu'il semble y avoir une masse océanique plus importante chauffée par un forçage solaire par rapport à un forçage GES dans les zones où les forçages respectifs sont les plus intenses.

> En terme de rétroaction vapeur d'eau, qui est le premier amplificateur du forçage, je devrais donc m'attendre à une rétroaction plus forte et/ou rapide au soleil qu'aux GES.

> En terme de redistribution de la chaleur océanique par la THC et les différentes oscillations, je peux aussi supposer des changements plus significatifs induits par le soleil (sans préjuger de leur signal sur les T de surface par ailleurs, simplement des amplitudes plus marquées de la circulation générale océan-atmosphère).

A cela s'ajoutent deux points :

> cette carte de forçage TOA n'intègre pas les interactions soleil-UV dans la haute et la basse stratosphère (dans ce dernier cas, c'est mal simulé par les modèles aujourd'hui, voir la comparaison intermodèles Matthes et al. 2003) et le mode de propagation de ce signal vers la troposphère et la surface (c'est actuellement très débattu).

> on doit aussi envisager l'éventuelle rétroaction sur la nébulosité du forçage solaire, actuellement simple hypothèse de travail, mais possédant tout de même quelques solides bases.

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De la nébulosité et de la vapeur d'eau mais il y en a beaucoup aussi dans les zones tropicales, du moins audessus des océans. Je me demande d'ailleurs si une partie de la différence ne vient pas de là: il y a plus de continents sous les tropiques.

Faut que je corrige ça: je n'avais pas la figure en tête en répondant et, en fait, je pensais moyennes zonales.

En regardant la figure c'est frappant: on suit presque exactement les branches descendantes des cellules de Hadley. C'est ce qui est bien avec un modèle, les choses sont plus silples !

Ce à quoi on n'a pas fait attention c'est que le forçage c'est le produit de la variation d'émissivité de l'atmosphère par la fonction de Plancl

integrale( delta epsilon(z) (1-epsilon(z) B(T(z)) dz)

en simplufiant à une atmosphère isotherme (on garde l'essentiel pour comprendre)

c'est delta epsilon sigma T^4

le changement de cO2 , c'est delta epsilon

En valeur absolue (et non relative) delta epsilon est le mêm partout

mais pas la tempé

C'est ce qui explique cetrte différenciation: les régions les plus chaudes du globe sont les tropiques.

Le forçage relatif en terme d'effet de serre final, c'est autre chose, en fait il faudrait le calculer.

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Sur la même référence GIEC 2001, je prends maintenant la carte de répartition du forçage solaire.

On ne va plus y arriver, je crois qu'on ne peut plus rien faire avec de simples figures à ce stade. Cette fois, il faudrait des chiffres. Il y a des "patterns" qui sont typiques des nébulosités basses du type Sc permanents. Je ne vois pas trop pourquoi le forçage y serait maximum Je n'ai pas envie de commenter une figure que je ne maîtrise pas.

Je m'arrête avant de dire des c*******s (j'ai déjà commenté de travers ci dessus, ça suffit!)

C'est pas moi qui ai mis les étoiles, on est cen,surés sur IC? default_rolleyes.gif

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On ne va plus y arriver, je crois qu'on ne peut plus rien faire avec de simples figures à ce stade. Cette fois, il faudrait des chiffres. Il y a des "patterns" qui sont typiques des nébulosités basses du type Sc permanents. Je ne vois pas trop pourquoi le forçage y serait maximum Je n'ai pas envie de commenter une figure que je ne maîtrise pas.

Je m'arrête avant de dire des c*******s (j'ai déjà commenté de travers ci dessus, ça suffit!)

C'est pas moi qui ai mis les étoiles, on est cen,surés sur IC? default_flowers.gif

Il y a un correcteur automatique, parfois crispant. Par exemple, si je parle de monsieur Pierre Doris Durand en ne mettant que les initiales de ses deux prénoms, cela deviendra [hetero] Durand default_crying.gif

Bon, je suis d'accord que les cartes globales ne permettent pas d'aller loin, c'était juste pour donner une idée de la répartition géographique des forçages. Comme toi, je suis d'ailleurs surpris par celle du soleil (parce que dans la zone équatoriale, il devrait y avoir un paquet de nébulosité basse à albedo maximal, donc cela m'étonne que le max. solaire soit aussi uniforme sur 40 N - 40 S).

Je vais donc essayer de trouver des données chiffrées sur ces questions.

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Par exemple, si je parle de monsieur Pierre Doris Durand en ne mettant que les initiales de ses deux prénoms, cela deviendra [hetero] Durand default_crying.gif

Elle est pas mal , celle là , je l'essaie :hétéro Durand
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Quand on est sceptique, on essaie et ça marche pas, c'est autre chose., moins drôle hélas!

A ben zut, cela ne marche plus ? Avant c'était le cas, j'ai dû réécrire quelques posts à cause de cela. Ils ont dû modifier le rendu de la correction automatique, j'avais fait remarquer son caractère hautement comique.
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En cherchant, sans succès pour le moment, des données chiffrées sur les variations régionales du forçage solaire pour cette discussion, je suis tombé sur ce papier de Hengyi Cheng. Cela peut intéresser Williams ou Torrent : il s'agit de la mise en évidence du signal solaire sur les SST (globale, nord-atlantique, el nino). L'auteur a analyé des données sur 1870-2004. Il en conclut que la variabilité naturelle (de la saison au siècle) est dominée par les variations solaires et que le signal de notre étoile se retrouve notamment sur 77-88 ans, soit le cycle de Gleissberg, pour le régime El Nino. Une modification de 0,04% de l'irradiance suffit à déclencher des réponses significatives dans son modèle.

Comme dit (de manière critique) Robert Kandel, les corrélations ne manquent pas dans l'étude des liens soleil-climat. Mais les hypothèses "unificatrices" de ces corrélations sont hélas plus rares ! La plupart des travaux que je rencontre concluent que les changements les plus significatifs (en réponse à une variation solaire) ont souvent une signature régionale. C'est ainsi par exemple que Schindell et al. 2001 expliquent le PAG (voir /index.php?showtopic=17412&pid=356764&st=60'>cette autre discussion en cours), avec une amplification du signal solaire dans l'HN à cause de la NAO. (Ce qui est un peu étonnant d'ailleurs, car G. Schmidt et M. Mann - co-auteurs de ce papier sur le PAG - expliquent maintenant sur Real Climate que l'Atlantique Nord, et le Groenland, auront la plus faible réponse au XXIe siècle pour le forçage GES. Il faut croire que les mêmes régions ne répondent pas de la même manière selon que les forçages sont négatifs ou positifs. Mais sur RC, voir aujourd'hui le nouveau papier concernant le lien Gulf Stream / PAG).

Lien :

http://ff.org/centers/csspp/library/co2wee.../previously.htm

INFLUENCE OF THE 11-YEAR SOLAR CYCLE MORE SIGNIFICANT THAN PREVIOUSLY THOUGHT

Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics. Volume 67, Issues 8-9 , May-June 2005, Pages 793-805 (Solar and Heliospheric Influences on the Earth's Weather and Climate)

http://tinyurl.com/94dtf

The influence of the 11 yr solar cycle on the interannual-centennial climate variability

Hengyi Weng a), b-

a) LASG, Institute of Atmospheric Physics, Chinese Academy of Sciences, Beijing 100029, China

b- National Marine Data and Information Service, State Oceanic Administration, Tianjin 300171, China

Abstract

The monthly sunspot number (SSN) for January 1749-August 2004, the global sea-surface temperature (gmSST) and the regional SSTs in the northern N. Pacific (npSST) and the Nino3.4 (ninoSST) areas for the winters of 1870-2004 are analyzed by a wavelet transform to show their multi-scale nature. On the interdecadal timescales, both gmSST and npSST have similar variation tendencies with that of the intensity and cycle-length of the 11 yr SSN, with slight phase differences. The npSST and ninoSST are often out of phase on the decadal-interdecadal timescales. The ninoSST is predominated by the interannual timescales peaking around 3.8 yr. Moreover, the ninoSST exhibits an apparent 80-90 yr signal that is almost out of phase with that observed in SSN. Numerical experiments using a simple nonlinear system illustrate that the intensity of the seasonal forcing, modulated by the 11 yr solar activity, is likely an important factor causing different dominant timescales in regional SSTs. Even a small change in the "solar constant" by 0.04% on the 11 yr timescale may result in a regime change in the response (e.g. SST) with various dominant timescales, including the 77 and 88 yr signals that are similar to those of the "Gleissberg cycle" in observed SSN. The results show that part of the energy of the internal variability of the system is transferred to the forced variability that may have richer timescales than those in the forcing itself due to nonlinear resonance. This suggests that observed interannual-centennial climate signals are not purely internal, but also external because of the existence of the 11 yr solar activity cycle, which has changed the "solar constant" in the past and will continue doing so in the future. It also suggests that if the solar "Gleissberg cycle" is included in the forcing term, the 77 and 88 yr interdecadal signals and their subharmonics on centennial timescales may be more significant than what is shown here, which might have some implication to "global warming" research.

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la sensibilité climatique se mesure en degrés. Pas en degré par quelque chose, W/m2 ou autre chose. Le GIEC définit la sensibilité climatique en degré pour un doublement du taux de CO2.

L'équation aux dimensions en est : °C* [CO2] /[CO2], c'est à dire °C.

C'est Gavin Schmidt qui n'est pas rigoureux dans sa définition (mais, c'est normal, c'est un climatologue )

" The climate sensitivity parameter (global mean surface temperature response Ts to the radiative forcing F) is defined as: deltaTs/deltaF = lambda " (...) http://www.grida.no/climate/ipcc_tar/wg1/216.htm (Third Assessment Report - GIEC/IPCC 2001)

Unité : °C/(W.m-2)

/index.php?s=&showtopic=17529&view=findpost&p=353856'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?s=&a...st&p=353856

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Je vais essayer de faire un point sur cette discussion que je prends en cours de route et dont certains points me surprennent

1° Il me semble évident que l’origine des forçages provoquent des effets différents selon le facteur mis en jeu pour la simple raison le spectre mis en jeu n’a pas la même longueur d’onde et par conséquent pas la même profondeur de pénétration, d’où vos discussions; d’abord, si la cause sont les GES, cela signifie que l’atmosphère est plus émissive, que de ce fait elle capte davantage d’énergie solaire qui n’arrivera plus à la surface de l’océan, ou en partie seulement et sous une autre forme

2° Cela dépend également de la nature du gaz à effet de serre puisque s’il s’agit de vapeur d’eau celle ci intercepte à la fois les IR du spectre solaire que les IR lointains sortant, le CO2 n’agissant que sur ces derniers.

3° Si le forçage est d’origine solaire, les répartitions radiatives entre les diverses unités du système climatique devraient par contre , dans un premier temps du moins, rester stable.

Mais cela est sans doute trop simple pour être vrai et résulte simplement du rêve du non physicien que je suis.

J’ai aussi lu que ‘’un forçage GES c’est une diminution du flux sortant ; c’est donc un gain d’énergie pour l’ensemble.’’

Pour quel ensemble ? A mon sens , s’il y a gain d’énergie , c’est qu’il y a une source ; l’effet de serre serait-il cette source ? Je pensais qu’il y avait conservation de l’énergie, mais cela sans doute aussi , devrait faire l’objet, de ma part, de révisions scolaires.

En ce qui concerne les deux cartes (a) et (k) de CM, on peut faire les remarques suivantes :

-Est-ce que le forçage par effet de serre dépend de la température de la troposphère( lu aussi au hasard d’une réplique) ou est-ce le contraire ; comme dit Pierre Ernest il me semble qu’on confonde souvent cause et conséquence ; le forçage par effet de serre ne dépend pas de la température mais de l’insolation ; si celle-ci est faible le forçage est faible ; si celle-ci est forte le forçage est élevé ; si elle est nulle le forçage est nul

Une parenthèse pour la discussion sur le forçage et la sensibilité : je pense qu’i l n’ y a qu’une seule loi donnant une équivalence entre °C et W/m2 si la température de départ est fixée ; donc la discussion n’a pas de fondement, mais était-ce nécessaire de le repréciser.

La démonstration de METEOR concernant la carte(a) est par ailleurs limpide comme de l’eau de boudin puisqu’il nous explique que ce forçage est plus important à l’équateur alors que la carte du GIEC montre un équateur pas plus forcé que sous nos latitudes ; je pense que le différent provient du fait que le sommet de la tropopause dans la zone équatoriale est beaucoup plus haut et beaucoup plus froid qu’ailleurs et que par conséquent le réchauffement provoqué sera beaucoup plus faible puisqu’il concerne une masse atmosphérique beaucoup plus importante.

Concernant la carte du forçage solaire , on peut être surpris de reconnaître les principales zones d’upwelling , ce qui montre que cette carte intègre bien d’autres variables.

Voilà, je prépare la chemise, j’ai enlevé les sandales, la corde je l’ai déjà autour du coup, j’attends les bourreaux, mais avant de m'exécuter, expliquez- moi comment avec des cartes montrant des forçages moins élevés dans les hautes latitudes on arrive à modéliser des élévations de température plus fortes aux pôles que dans les zones tropicales.

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Une parenthèse pour la discussion sur le forçage et la sensibilité : je pense qu’i l n’ y a qu’une seule loi donnant une équivalence entre °C et W/m2 si la température de départ est fixée ; donc la discussion n’a pas de fondement, mais était-ce nécessaire de le repréciser.

Une seule loi mais laquelle ? default_flowers.gif Entre un Lindzen qui parle d'une sensibilité de 0,2°C/W/m2, Hansen qui parlait de 1,0 dans les années 90 puis qui a révisé à la baisse à 0,75°C/W/m2, 0,15 déduit de la loi de Stefan-Boltzmann, 0,25°C/W/m2 si on regarde le 20e siècle et son augmentation de 30% de CO2... il faut bien se décider. Fred Singer a écrit un papier dans lequel il décrit au moins une dizaines d'expériences qui conduisent à une sensibilité autour de 0,2°C/W/m2. Alors qui croire?En tout cas, la valeur de Hansen, 3x plus élevée que l'observation, a été justifiée par l'hypothèse que l'excès d'énergie est stockée dans les océans. Mais la perte massive de chaleur océaniques ces 3 dernières années sans qu'on puisse expliquer pourquoi met du plomb dans l'aile de cette piste. Bon, ce serait pas la première fois qu'Hansen révise à la baisse ses chiffres.

Voilà, je prépare la chemise, j’ai enlevé les sandales, la corde je l’ai déjà autour du coup, j’attends les bourreaux, mais avant de m'exécuter, expliquez- moi comment avec des cartes montrant des forçages moins élevés dans les hautes latitudes on arrive à modéliser des élévations de température plus fortes aux pôles que dans les zones tropicales.

Pourtant, l'explication de Météor est plutôt claire. C'est celle qu'on trouve "officiellement" pour expliquer l'amplification polaire: comme il y a moins de vapeur aux pôle et autant de GES (qui sont des "well-mixed" gaz), ça devrait chauffer plus. Pour prendre une image, c'est comme si tu ajoutes un colorant à un liquide. Si celui-ci est déjà très foncé (équateur), ça ne change pas grand chose. Par contre, si le liquide est clair (pôle), l'ajout se remarquera.
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Une parenthèse pour la discussion sur le forçage et la sensibilité : je pense qu’i l n’ y a qu’une seule loi donnant une équivalence entre °C et W/m2 si la température de départ est fixée ; donc la discussion n’a pas de fondement, mais était-ce nécessaire de le repréciser.

Pourquoi ? Outre les remarques de MiniTAX sur la grande diversité des résultats de sensibilité climatique et la réponse du réel (récent ou paléoclimatique), tu as aussi mon objection basique de départ. Pour traduire le W/m2 en °C, il faut passer par la case climat. Mais sauf si l'on m'explique pourquoi, le climat n'a pas de raison de réagir de la même manière à des W/m2 de rayonnements différents, interagissant de manière différente avec la matière vivante ou inerte.

Et il faut aussi avoir en tête que ces rayonnements agissent régionalement de manière différente, mais je cherche encore sur ce point des données quantifiées pour poursuivre le débat. (En fait, je cherche du temps pour les chercher default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) Par exemple, et tu le soulignes, les variations Milankovitch ne sont pas des variations d'irradiance globale moyenne TOA, mais des variations orbitales à effet régional. Sont-elles sans effet sur le climat ?

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Pourtant, l'explication de Météor est plutôt claire. C'est celle qu'on trouve "officiellement" pour expliquer l'amplification polaire: comme il y a moins de vapeur aux pôle et autant de GES (qui sont des "well-mixed" gaz), ça devrait chauffer plus. Pour prendre une image, c'est comme si tu ajoutes un colorant à un liquide. Si celui-ci est déjà très foncé (équateur), ça ne change pas grand chose. Par contre, si le liquide est clair (pôle), l'ajout se remarquera.

C'est ce que je croyais aussi (amplification polaire = VE).

Mais non d'après une publication récente de Pierrehumbert, que j'ai cité dans le poste sur la rétroaction VE :

pierrehumbertqu8.jpg

Il semble donc que l'amplification polaire n'est pas liée à la VE (au contraire, elle joue en sens inverse par rapport aux autres zones), mais sans doute à deux autres phénomènes (sous réserves de confirmation) :

- rétroaction positive forte de l'albedo (fonte des glaces)

- régime des flux orientés équateur-pôle pour le déversement de chaleur excédentaire

PS : que la VE joue surtout sur l'amplification tropicale, comme le rappelle Pierrehumbert, explique aussi pourquoi la divergence entre modèles et réel sur la mesure des T de la troposphère tropicale est un domaine important à suivre dans les années à venir. S'il s'avère que les satellites et ballons-sonde ont raison contre les résultats des modèles, cela aura peut-être des conséquences sur l'estimation de la sensibilité climatique.

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

C'est ce que je croyais aussi (amplification polaire = VE).

Mais non d'après une publication récente de Pierrehumbert, que j'ai cité dans le poste sur la rétroaction VE :

pierrehumbertqu8.jpg

Il semble donc que l'amplification polaire n'est pas liée à la VE (au contraire, elle joue en sens inverse par rapport aux autres zones), mais sans doute à deux autres phénomènes (sous réserves de confirmation) :

- rétroaction positive forte de l'albedo (fonte des glaces)

- régime des flux orientés équateur-pôle pour le déversement de chaleur excédentaire

PS : que la VE joue surtout sur l'amplification tropicale, comme le rappelle Pierrehumbert, explique aussi pourquoi la divergence entre modèles et réel sur la mesure des T de la troposphère tropicale est un domaine important à suivre dans les années à venir. S'il s'avère que les satellites et ballons-sonde ont raison contre les résultats des modèles, cela aura peut-être des conséquences sur l'estimation de la sensibilité climatique.

Cela fait un bon moment que je pense que plus que les zones polaires c'est l'evolution de la zone tropicale qui est à surveiller en termes de variations climatiques, le veritable moteur est là en effet, ceci dit il est difficile de ne pas s'interesser et même de se focaliser sur les zones polaires et l'intensité du froid.

Alors que la dynamique est clairement du coté tropical, c'est son renforcement ou son affaiblissement qui determine en effet les transferts de chaleur vers les pôles, alors qu'en réalité ce qui se passe du coté polaire ce n'est que retroactions en liaison etroite avec les flux de chaleur remontant des cellules de Hadley.

C'est bien pour cette raison que je surveille particulièrement les SST entre les deux tropiques.

anomnight.current.small.gif

On constate une evolution moyenne à la baisse de ces SST sur l'HS, pour l'instant il me semble que le phenomène semble gagner mais trés lentement l'HN, les graphs de Snowman49 à ce sujet sont interessants et pourraient peut être permettre de deceler une tendance.

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Alors que la dynamique est clairement du coté tropical, c'est son renforcement ou son affaiblissement qui determine en effet les transferts de chaleur vers les pôles, alors qu'en réalité ce qui se passe du coté polaire ce n'est que retroactions en liaison etroite avec les flux de chaleur remontant des cellules de Hadley.

C'est bien pour cette raison que je surveille particulièrement les SST entre les deux tropiques.

anomnight.current.small.gif

On constate une evolution moyenne à la baisse de ces SST sur l'HS, pour l'instant il me semble que le phenomène semble gagner mais trés lentement l'HN, les graphs de Snowman49 à ce sujet sont interessants et pourraient peut être permettre de deceler une tendance.

Oui. C'est curieux, j'ai essayé de voir sur le site de réanalyse NCEP/NCAR l'anomalie SST 1996-2005 (par rapport à la période de référence automatique 1968-1995).

Et j'obtiens l'improbable carte ci-après. Si qqun a l'occasion de voir ce que cela donne, j'ai dû faire une erreur dans la programmation de la carte, mais je ne trouve pas laquelle. Il se peut aussi que toutes les variations soient entre +/- 0,2 °C (la couleur blanche), mais cela m'étonne un peu avec le gros El Nino 98 dans la période, et toutes les années records y compris 2005.

http://www.cdc.noaa.gov/cgi-bin/Composites/printpage.pl

90204522633814716lh6.png

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La démonstration de METEOR concernant la carte(a) est par ailleurs limpide comme de l’eau de boudin (...)

Voilà, je prépare la chemise, j’ai enlevé les sandales, la corde je l’ai déjà autour du coup, j’attends les bourreaux, mais avant de m'exécuter, expliquez- moi comment avec des cartes montrant des forçages moins élevés dans les hautes latitudes on arrive à modéliser des élévations de température plus fortes aux pôles que dans les zones tropicales.

the fritz, tu as vraiment le même style que Pierre-Ernest...
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