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Evénements Dansgaard–Oeschger et MOC


charles.muller
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Messages recommandés

Un intéressant papier dans Nature sur les événements Dansgaard–Oeschger (Rappel : ce sont des réchauffements brusques de 8 à 16 °C en quelques décennies enregistrés au Groenland, survenus au cours des 60.000 dernières années, lors de la phase glaciaire mais pas depuis le Holocène).

Le travail a consisté à comparer des carottages antarctique et arctique, avec une nouvelle méthode présentant une résolution temporelle fine et comparable pour les deux pôles. Conclusion : il existe bien une synchronisation des événements DO entre l’HS et l’HN.

Lorsque le Groenland commence à se réchauffer lors des événements DO, l’Antarctique a un comportement inverse et se refroidit. La cellule méridienne de circulation (MOC, Meridional Overturning Circulation) dans l’Atlantique serait impliquée dans les événements DO : sa modification entraînerait un transport de chaleur accru au Nord, affaibli au Sud. L’origine exact de cette modification de la MOC reste inconnue. Les événements DO ont une cyclicité assez nette avant le Holocène (autour de 1470 ans), ce qui laisse penser à un forçage solaire.

Si cette hypothèse se confirmait, cela laisserait aussi penser que le transport de chaleur océanique n'est pas si négligeable par rapport au transport de chaleur atmosphérique pour expliquer les variations passées au nord de l'HN (voir nos récentes discussions à ce sujet).

Voir aussi discussion en cours sur RC (Eric Steig est l’auteur de la review de ce papier dans Nature)

http://www.realclimate.org/index.php/archi...climate-shifts/

Letter

Nature 444, 195-198 (9 November 2006) | doi:10.1038/nature05301;

One-to-one coupling of glacial climate variability in Greenland and Antarctica

EPICA Community Members25 and

Top of pagePrecise knowledge of the phase relationship between climate changes in the two hemispheres is a key for understanding the Earth's climate dynamics. For the last glacial period, ice core studies1, 2 have revealed strong coupling of the largest millennial-scale warm events in Antarctica with the longest Dansgaard–Oeschger events in Greenland3, 4, 5 through the Atlantic meridional overturning circulation6, 7, 8. It has been unclear, however, whether the shorter Dansgaard–Oeschger events have counterparts in the shorter and less prominent Antarctic temperature variations, and whether these events are linked by the same mechanism. Here we present a glacial climate record derived from an ice core from Dronning Maud Land, Antarctica, which represents South Atlantic climate at a resolution comparable with the Greenland ice core records. After methane synchronization with an ice core from North Greenland9, the oxygen isotope record from the Dronning Maud Land ice core shows a one-to-one coupling between all Antarctic warm events and Greenland Dansgaard–Oeschger events by the bipolar seesaw6. The amplitude of the Antarctic warm events is found to be linearly dependent on the duration of the concurrent stadial in the North, suggesting that they all result from a similar reduction in the meridional overturning circulation.

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Les événements DO ont une cyclicité assez nette avant le Holocène (autour de 1470 ans), ce qui laisse penser à un forçage solaire.

Cette périodicité est effectivement très surprenante.

Une des raisons évoquées pour l'expliquer ne l'en est pas moins.

En effet, venant d'un chercheur comme Stefan Rahmstorf, évoquer un cycle solaire de 1470 ans pour expliquer le facteur déclenchant des DO, peut interloquer.(en tous cas moi à première vue, cela m'interloque)

Une étude a été réalisée à ce sujet.

Il n'existe pas réellement de cycle avec période de 1470 ans.

Cette période serait le résultat de la combinaison du Gleissberg de 86.5 ans et du De Vries de 210 ans.

à méditer default_flowers.gif

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Un intéressant papier dans Nature sur les événements Dansgaard–Oeschger (Rappel : ce sont des réchauffements brusques de 8 à 16 °C en quelques décennies enregistrés au Groenland, survenus au cours des 60.000 dernières années, lors de la phase glaciaire mais pas depuis le Holocène).

Le travail a consisté à comparer des carottages antarctique et arctique, avec une nouvelle méthode présentant une résolution temporelle fine et comparable pour les deux pôles. Conclusion : il existe bien une synchronisation des événements DO entre l’HS et l’HN.

Lorsque le Groenland commence à se réchauffer lors des événements DO, l’Antarctique a un comportement inverse et se refroidit. La cellule méridienne de circulation (MOC, Meridional Overturning Circulation) dans l’Atlantique serait impliquée dans les événements DO : sa modification entraînerait un transport de chaleur accru au Nord, affaibli au Sud. L’origine exact de cette modification de la MOC reste inconnue. Les événements DO ont une cyclicité assez nette avant le Holocène (autour de 1470 ans), ce qui laisse penser à un forçage solaire.

Si cette hypothèse se confirmait, cela laisserait aussi penser que le transport de chaleur océanique n'est pas si négligeable par rapport au transport de chaleur atmosphérique pour expliquer les variations passées au nord de l'HN (voir nos récentes discussions à ce sujet).

Voir aussi discussion en cours sur RC (Eric Steig est l’auteur de la review de ce papier dans Nature)

http://www.realclimate.org/index.php/archi...climate-shifts/

Letter

Nature 444, 195-198 (9 November 2006) | doi:10.1038/nature05301;

One-to-one coupling of glacial climate variability in Greenland and Antarctica

EPICA Community Members25 and

Precise knowledge of the phase relationship between climate changes in the two hemispheres is a key for understanding the Earth's climate dynamics. For the last glacial period, ice core studies1, 2 have revealed strong coupling of the largest millennial-scale warm events in Antarctica with the longest Dansgaard–Oeschger events in Greenland3, 4, 5 through the Atlantic meridional overturning circulation6, 7, 8. It has been unclear, however, whether the shorter Dansgaard–Oeschger events have counterparts in the shorter and less prominent Antarctic temperature variations, and whether these events are linked by the same mechanism. Here we present a glacial climate record derived from an ice core from Dronning Maud Land, Antarctica, which represents South Atlantic climate at a resolution comparable with the Greenland ice core records. After methane synchronization with an ice core from North Greenland9, the oxygen isotope record from the Dronning Maud Land ice core shows a one-to-one coupling between all Antarctic warm events and Greenland Dansgaard–Oeschger events by the bipolar seesaw6. The amplitude of the Antarctic warm events is found to be linearly dependent on the duration of the concurrent stadial in the North, suggesting that they all result from a similar reduction in the meridional overturning circulation.

Un article est paru dans Le Figaro sur la corrélation et même une relation de causalité entre températures de l'Antarctique et du Groenland :Figaro

Les climats du Groenland et de l'Antarctique sont liés Il est signalé dans un autre fil d'/index.php?showtopic=17372'>IC

À mon avis, il y matière à s'y perdre ou au moins de rester dubitatif.

L'article de RC fait clairement état d'une anticorrélation : le réchauffement de l'un va avec le refroidissement de l'autre.

DOevents2.gif

L'article du Figaro dit précisément l'opposé :

Les scientifiques ont constaté que les phases de réchauffement, au cours desquelles ont eu lieu des écarts de température de plus de 15 degrés, allaient de pair avec des événements comparables en Antarctique.

En consultant des cartes de circulation océanique :la-terrel-55_1.JPG

On constate :

  • un courant de surface Sud-Nord froid qui s'arrête bien avant le golfe de Guinée et donc paraît hors sujet;
  • un courant de moyenne profondeur chaud Nord-Sud, hors sujet lui aussi;
  • un courant abyssal froid qui pourrait justifier une corrélation.

L'article du Figaro est conclu par une citation de Jean Jouzel :

Cette affirmation est corroborée par une déclaration de J. Jouzel :« De fait, la circulation océanique est le vecteur de transport de chaleur d'un pôle à l'autre, explique Jean Jouzel, ­directeur de l'institut Pierre- Simon Laplace et un des auteurs de l'étude. Quand le Gulf Stream s'arrête, la chaleur est stockée dans l'océan Austral et quand ce courant marin repart, il réchauffe le Groenland. » Avec un temps de décalage.

Ceci nous ramène à un courant de surface. L'expression "chaleur stockée dans l'océan Austral" est a priori étrange, et l'intervention du Gulf Stream courant de surface rend la totalité incompréhensible.Force m'est de conclure, sauf incompréhension radicale toujours possible, qu'à partir d'un article une coupure de presse peut dire le contraire de ce qu'il contient.
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Tres interessant tout ceci default_sleep.png/emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

Vu qu'actuellement on a aussi l'Arctique qui se rechauffe rapidement et l'inverse en Antarctique. Il y a environ 1470 ans soit apres la periode chaude des romains (de -270 a 400 ans) il y a eu la mini-glaciation de Göschenen II de l'an 400 a 800.

Il faudrait voir si a cette periode si il y a eu le meme evenement entre l'Arctique et l'Antartique ??

De l'an 400 a 800 les minimuns du cycle de Suess sont environ en 430-520, 600-675 et en 760-845. Donc il faudrait voir si le cycle de Gleissberg tombe au minimum dans une de ces periodes.

Le cycle de gleissberg a ete au minimum de 1795 à 1830 pendant le minimum de Dalton et comme son prochain maximum est prevu vers 2069 d'apres ce que j'ai vu dans un site, alors son minimum devrait etre vers 2024.

Le cycle de Suess a eu son minimum vers 1833 et son minimum est prevu en 2021 d'apres ma courbe du barycentre du systeme solaire et d'apres d'autre site. Donc les 2 minimums vont se superposer.

Le cycle de gleissberg et Suess pourait etre au maximum en se superposant vers l'an 2120.

nature04121-f2.2.jpg

The amplitudes A1 and A2 of the two forcing cycles are chosen to be 10 mSv, with different values for the offset K. a, K = -9 mSv; b, K = -14 mSv; c, K = -19 mSv. The dashed lines indicate the first-order minima in the forcing (that is, the maxima in the salinity flux), which show a period of 1,470 years (see Fig. 1).

Source : http://www.nature.com/nature/journal/v438/...re04121_F2.html

Vu qu'a chaque maximum des temperatures on a un chute importante et qu'on est est dans ce cas cela rique donc de ce produire surtout qu'on a le meme phenomene qui se produit aux poles et de plus que cycle de que la bariation du barycentre du syst. solaire evolut moins rapidement et que ca produit une diminution du cycle solaire de Suess.

nature04121-f1.2.jpg

a, b, To represent the DeVries and Gleissberg solar cycles we consider two sinusoidal components: DeVries component F1 with period T1 = 210 years (a) and Gleissberg component F2 with period T2= 86.5 years (B ). c, Total forcing (F1 + F2). The dashed lines indicate the period of 1,470 years in the forcing. In the figure, the amplitudes A1 and A2 are chosen to be 10 mSv and the phases 1 and 2 to be 0. The additional offset K is not shown here.

Williams

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Force m'est de conclure, sauf incompréhension radicale toujours possible, qu'à partir d'un article une coupure de presse peut dire le contraire de ce qu'il contient.

A part Le Figaro qui se plante dans les détails, c'est à peu près cela : un réchauffement d'abord marqué sur l'HS (océan austral, Antarctique) mais pas sur l'HN (Groenland), suivi du processus inverse lors des événements D-O. Les graphes de RC montrent bien le double phénomène.La MOC, c'est à peu de choses près un autre nom de la thermohaline. Donc son affaiblissement peut concerner les courants chauds de surface qui remontent l'Atlantique Nord. Il est surtout probable que le schéma de circulation océanique n'est pas tout à fait le même en phase glaciaire et en phase interglaciaire. Des infos là-dessus?

La question à mille euros, c'est où et comment la MOC ralentit-elle tous les 1470 ans dans la dernière phase glaciaire ? Même si l'on suspecte un forçage solaire régional, cela ne détaille pas vraiment le mécanisme.

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La question à mille euros, c'est où et comment la MOC ralentit-elle tous les 1470 ans dans la dernière phase glaciaire ? Même si l'on suspecte un forçage solaire régional, cela ne détaille pas vraiment le mécanisme.

As-tu lu ce que j'ai mis en lien?

Pourquoi est-ce que je me donne du mal? default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

un extrait:

the freshwater perturbation is added to the North Atlantic in the latitude belt 50–70° N. This area is particularly sensitive to solar forcing: On one hand, variations in the atmospheric heat fluxes can trigger shifts of the sea-ice margin that—because of the insulating effect of sea-ice28—result in evaporation anomalies. On the other hand, solar forcing can cause meltwater anomalies by its effect on the mass balance of the ice sheets surrounding this region. The applied amplitudes A1 and A2 are very small: in the range of 10 mSv (1 Sv ¼ 1 Sverdrup ¼ 106m3 s21); that is, about 5 cmyr21 in the surface freshwater flux into that area. Although the total forcing does not explicitly have a spectral component of 1,470 years, it repeats with this period because of the combined effect of the applied cycles.

Autrement dit des variations d'activité solaire même faibles peuvent provoquer par des phénomènes de fonte et d'évaporation des injections d'eau douce dans la zone de plongée ce qui vient arrêter ou neutraliser la THC.

Ce dernier phénomène diminuant les échanges entre Pacifique et Atlantique peut bien provoquer refroidissement au nord et réchauffement au sud.

enfin c'est mon interprétation. default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Un article est paru dans Le Figaro sur la corrélation et même une relation de causalité entre températures de l'Antarctique et du Groenland :

Figaro

Les climats du Groenland et de l'Antarctique sont liés - Il est signalé dans un autre fil d'/index.php?showtopic=17372'>IC

À mon avis, il y matière à s'y perdre ou au moins de rester dubitatif. L'article de RC fait clairement état d'une anticorrélation : le réchauffement de l'un va avec le refroidissement de l'autre. L'article du Figaro dit précisément l'opposé

La clé pour comprendre c'est le décalage dans la réponse ! Un réchauffement rapide au niveau d'un pôle (D.O.) conduit, de manière décalée dans la temps, à un réchauffement dans l'autre (couplage en raison de l' Atlantic meridional overturning circulation - switch on / off)One-to-one coupling of glacial climate variability in Greenland and Antarctica

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http://www.nature.com/nature/journal/v444/...ature05301.html

Precise knowledge of the phase relationship between climate changes in the two hemispheres is a key for understanding the Earth's climate dynamics. For the last glacial period, ice core studies1, 2 have revealed strong coupling of the largest millennial-scale warm events in Antarctica with the longest Dansgaard–Oeschger events in Greenland, through the Atlantic meridional overturning circulation

. It has been unclear, however, whether the shorter Dansgaard–Oeschger events have counterparts in the shorter and less prominent Antarctic temperature variations, and whether these events are linked by the same mechanism. Here we present a glacial climate record derived from an ice core from Dronning Maud Land, Antarctica, which represents South Atlantic climate at a resolution comparable with the Greenland ice core records. After methane synchronization with an ice core from North Greenland9, the oxygen isotope record from the Dronning Maud Land ice core shows a one-to-one coupling between all Antarctic warm events and Greenland Dansgaard–Oeschger events by the bipolar seesaw6. The amplitude of the Antarctic warm events is found to be linearly dependent on the duration of the concurrent stadial in the North, suggesting that they all result from a similar reduction in the meridional overturning circulation.

Encore une problématique où le facteur temps est essentiel ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Par un co-auteur de l'étude :

What is the article then about? There is a second EPICA project drilling site at Kohnen station, situated in the Atlantic sector, with a three times higher accumulation rate than the other Antarctic drilling sites. (By the way if you have seen "the thing" by John Carpenter the drilling site is right left of the place where the starship landed. The movie was our classic at the station.). This allows us to synchronize one by one

millenial variability in Antarctica with millenial variability in Greenland (Dansgaard-Oeschger events of which exist about 24 or so during the last glacial). Methane measurements in northern and southern cores allow an unambigious match of these events. The paper nicely supports the concept of a MOC controlled distribution of heat between the Northern and Southern hemisphere

. Basically holds, as longer an interruption of MOC in the Atlantic (slowing down northward heat transport) takes place as stronger is the impact on Antarctic temperatures.

En quoi ces données sont-elles inquiètantes pour l'évolution future du climat ?

....> /index.php?s=&showtopic=17372&view=findpost&p=345684'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?s=&a...st&p=345684

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Autrement dit des variations d'activité solaire même faibles peuvent provoquer par des phénomènes de fonte et d'évaporation des injections d'eau douce dans la zone de plongée ce qui vient arrêter ou neutraliser la THC...

Oui, même un faible réchauffement peut conduire à cela. On augmente la probabilité que cela survienne quand l'ampleur du réchauffement augmente (plus il fait chaud, plus la glace a tendance à fondre : permafrost, calotte du groenland). Quand on a des indices (sur une période encore trop courte), comme aujourd'hui, d'accélération de la désintégration de la calotte du groenland, on a vraiment de quoi s'inquièter. Dans ce contexte il devient plus qu'urgent de tenter de réduire la hausse du forçage GES anthropiques en réduisant rapidement les émissions de GES (CO2 etc.).
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La clé pour comprendre c'est le décalage dans la réponse ! Un réchauffement rapide au niveau d'un pôle (D.O.) conduit, de manière décalée dans la temps, à un réchauffement dans l'autre (couplage en raison de l' Atlantic meridional overturning circulation - switch on / off)

...

Encore une problématique où le facteur temps est essentiel ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le couplage présenté ne paraît contestable à personne et saute aux yeux.L'interprétation est toute autre.

david3 la voit dans un décalage.

D'après la figure initiale de 0 à -9000,

DOevents2.gif

de deux choses l'une :

  • S'il y a anticorrélation, ce décalage est nul aux échelles retenues, c-à-d de l'ordre de la dizaine d'années au plus.
  • S'il y a décalage, à un front montant de l'un correspond un front montant de l'autre au bout d'une durée sensiblement constante.

Cette dernière explication est acceptable pour les premières oscillations mais pas pour l'holocène.Je m'explique en nommant M et D les fronts montant et descendant, G le Groenland, A l'Antarctique.

à MG à -800a, correspond MA autour de -1700a

à DG autour de -1500a, correspond DA autour de -2600a, et ainsi de suite pour les deux oscillations G suivantes.

Il manque alors la réponse de A à DG de -4500a, cette réponse supposée aurait du être un DA vers -5400_-5700. Elle n'est observée qu'à -7000.

C'est pour cela que l'explication par le décalage ne me satisfait pas du tout, alors que l'anticorrélation explique la totalité de la figure de 0 à -9000.

Nous ne pouvons pas faire l'hypothèse de deux phénomènes l'un menant l'autre avec un décalage.

Nous pouvons faire l'hypothèse de deux phénomènes qui sont des conséquences sensiblement simultanées d'une même cause.

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Non, pas moi, les scientifiques d'EPICA. Il faut que tu lises l'étude dans Nature (analyse fine en "one to one", fig 1, fig 2 etc... ) default_wub.png

Quelques extraits ici :

/index.php?s=&showtopic=17372&view=findpost&p=345844'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?s=&a...st&p=345844

Je note en effet :
Ils ont découvert que les changements de températures aux pôles étaient liés, même sur des laps de temps assez courts.

Je n'ai jamais rien écrit d'autre sauf l'hypothèse de cause commune éventuelle.Je note aussi qu'il n'y a pas de «décalage dans la réponse».

Ils donnent comme explication

changements dans les courants océaniques de l'Atlantique connus sous le nom de circulation méridionale de renversement (MOC), que les scientifiques assimilent à un effet de va-et-vient.

La conclusion partielle me paraît être :Les changements de températures du Groenland et de l'Antarctique sont simultanés et opposés.

Une explication plausible est le changement de régime des courants océanique dans l'Atlantique.

Ces changements ne sont pas pour l'instant expliqués.

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Je note aussi qu'il n'y a pas de «décalage dans la réponse».

Mais bien sûr que si : c'est un mouvement de bascule (seesaw). smileyseesaw.gif Seesaw

Réchauffement rapide pôle nord (observé) ...> fonte calotte Groenland (accélération observée ces dernières années)....> eau douce ...> arrêt THC ....> switch MOC...> Chaleur vers l'hémisphère sud...> fonte calotte Antartique....> élévation du niveau marin

c'est plausible, mais quelle est la cause ces changements ?

Un réchauffement (même faible).
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Mais bien sûr que si : c'est un mouvement de bascule (seesaw).

smileyseesaw.gif Seesaw

Réchauffement rapide pôle nord (observé) ...> fonte calotte Groenland (accélération observée ces dernières années)....> eau douce ...> arrêt THC ....> switch MOC...> Chaleur vers l'hémisphère sud...> fonte calotte Antartique....> élévation du niveau marin

Un réchauffement (même faible).

Je tente de reprendre point par point.1) Une bascule ne porte pas de décalage en elle-même. Au contraire, s'il s'agit d'une vraie bascule il y a stricte concommitance. Les auteurs l'écrivent clairement :

Avec le réchauffement de l'Antarctique, le nord s'est refroidi et l'exportation d'eau chaude de la partie sud de l'océan a diminué. En revanche, lorsque l'eau chaude a commencé à couler du sud vers l'Atlantique Nord, l'Antarctique s'est refroidi et l'Arctique s'est réchauffé.

2) Je ne discute pas de la situation actuelle.3) Les courbes tendent à faire croire que l'inertie de l'Antactique est plus grande que celle de l'Arctique.

4) Il est plausible mais seulement plausible que la température du Groenland soit la variable menante pour les réchauffements seuls, au vu des fronts quasi verticaux. Il est dit sans grande ambiguïté dans l'article que le réchauffement de l'Antarctique provoque le refroidissement du Groenland ce qui inverse la cause.

5) Cette bascule observée est passionnante pour la compréhension mais ne dit rien des causes des réchauffements abrupts périodiques du Groenland.

6) L'élévation du niveau des mers me paraît tout sauf établi ni même évoqué.

Pour clore et non conclure, cette bascule met à mal l'hypothèse commune de la globalité des évolutions de température sur la planète.

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Pour clore et non conclure, cette bascule met à mal l'hypothèse commune de la globalité des évolutions de température sur la planète.

Pas du tout ! Réchauffement global ne signifie pas réchauffement uniforme !Cette étude montre que le système climatique fonctionne de manière globale, avec des liaisons entre les pôles.

Réflexions, notamment à partir de ces nouvelles données :

- Les transferts de chaleur par l'océan jouent un rôle fondamental au niveau du climat mondial (couplage océan-atmosphère).

- Les climats des pôles sont très liés (c'est même incroyable vu la distance qui les sépare !)

- Un réchauffement global peut conduire à un refroidissement local (Europe du nord), pas à une glaciation globale (on trouve encore ce genre d'infos qui circulent sur le net)

- Un réchauffement global ne signifie pas un réchauffement uniforme (tout dépend de la façon dont est distribuée la chaleur, chaleur qui va de toute façon quelque part)

- Le réchauffement anthropique actuel, s'il conduit à une arrivée massive d'eau douce en provenance de la calotte du groenland et de la fonte du permafrost, pourrait conduire à la bascule polaire observée dans le passé. Il en résulterait une attaque des marges Antartiques (Antarctique = colossale masse de glace) et une élévation encore plus rapide du niveau marin...

Sachant que le pôle nord se réchauffe très vite (c'est tout à fait prévisible, c'est là que le CO2 à le plus d'effets, l'air est très sec) et que la désintégration de la calotte du Groenland s'accélère depuis quelques années, il y a vraiment de quoi s'inquièter.

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Pas du tout ! Réchauffement global ne signifie pas réchauffement uniforme !

Cette étude montre que le système climatique fonctionne de manière globale, avec des liaisons entre les pôles.

Réflexions, notamment à partir de ces nouvelles données...

- Les climats des pôles sont très liés (c'est même incroyable vu la distance qui les sépare !)

C'est la grande nouveauté apportée par cette étude.
- Les transferts de chaleur par l'océan jouent un rôle fondamental au niveau du climat mondial (couplage océan-atmosphère).

C'est très largement connu mais mal maîtrisé en termes de modèle.
Un réchauffement global peut conduire à un refroidissement local (Europe du nord), pas à une glaciation globale (on trouve encore ce genre d'infos qui circulent sur le net)

Alors il ne faut pas écrire "global", ou bien les mots n'ont plus de sens.
- Le réchauffement anthropique actuel, s'il conduit à une arrivée massive d'eau douce en provenance de la calotte du groenland et de la fonte du permafrost, pourrait conduire à la bascule polaire observée dans le passé. Il en résulterait une attaque des marges Antartiques (Antarctique = colossale masse de glace) et une élévation encore plus rapide du niveau marin...

Sachant que le pôle nord se réchauffe très vite (c'est tout à fait prévisible, c'est là que le CO2 à le plus d'effets, l'air est très sec) et que la désintégration de la calotte du Groenland s'accélère depuis quelques années, il y a vraiment de quoi s'inquièter.

Si, évidemment si, eh bien alors l'Antarctique se refroidira et il n'y aura pas d'"attaque" car sa glace ne fondra pas, ou alors l'étude passionnante a tout faux.Il n'est pas possible simultanément d'encenser à juste titre une étude et d'en tirer des conclusions opposées.
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Alors il ne faut pas écrire "global", ou bien les mots n'ont plus de sens.

Global ne signifie pas uniforme. Effectivement, attention au sens des mots.
Si, évidemment si, eh bien alors l'Antarctique se refroidira et il n'y aura pas d'"attaque" car sa glace ne fondra pas, ou alors l'étude passionnante a tout faux. Il n'est pas possible simultanément d'encenser à juste titre une étude et d'en tirer des conclusions opposées.

Tu peux préciser : je ne comprend pas ta logique. Que veux-tu dire ? Le pôle nord se réchauffe rapidement, c'est la situation actuelle. Cela peut entraîner un ralentissement de la THC (apport d'eau douce) et un transfert de la chaleur jusqu'à présent dirigée vers l'Atlantique nord vers l'hémisphère sud. L'Antarctique est dans l'hémisphère sud.Je ne suis pas certain que tu aies compris le message des chercheurs :

Greenland warming could melt Antarctic ice

Le réchauffement du Groenland peut faire fondre la glace Antartique

http://www.cosmosmagazine.com/node/837

Agence France Presse

....Understanding this link also sheds light on a troubling aspect of man-made global warming - the fate of Antarctica, where the world's biggest store of frozen water is held. "Today, Antarctica is still a reservoir of cold. We don't see any contribution to global sea-level change because of Antarctica - it's not melting yet. In fact there has been more precipitation and some models suggest that Antarctica actually will grow a little," Fischer said. That reassuring scenario could change if - as some studies are now tentatively suggesting - the MOC is beginning to falter, said Fischer [ce scenario rassurant (de l'Antartique qui reste froid) pourrait changer si, comme le suggèrent quelques études, la MOC commençait à chanceler

] . The causes for this slowing of the Atlantic conveyor belt could be a runoff of cold water from melting Siberian permafrost or the Greenland icesheet, triggered by rising atmospheric temperatures. But any disruption would lead to a buildup of warmer water off Antarctica, according to the conveyor-belt theory. "If the thermohaline [ocean convection] circulation in the Atlantic slows down just a little, it would cause a warming in the Southern Ocean

[Si la circulation thermohaline dans l'Atlantique diminue même un tout petit peu, cela conduira à un réchauffement de l'océan austral

] ," Fischer said. "And if you have warming around Antarctica, at a certain point, the fringes of Antarctica will even warm over the melting point. Then we could start to see melting at the borders and runoff and that would contribute to sea-level rise

[Et quand cela se réchauffe autour de l'Antartique, au delà d'un certain point, les marges de l'Antartique se réchauffent suffisament pour fondre et cela contribue à l'élévation du niveau marin

] ."

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Global ne signifie pas uniforme. Effectivement, attention au sens des mots.

Tu peux préciser : je ne comprend pas ta logique. Que veux-tu dire ? Le pôle nord se réchauffe rapidement, c'est la situation actuelle. Cela peut entraîner un ralentissement de la THC (apport d'eau douce) et un transfert de la chaleur jusqu'à présent dirigée vers l'Atlantique nord vers l'hémisphère sud. L'Antarctique est dans l'hémisphère sud.

Je ne suis pas certain que tu aies compris le message des chercheurs :

Je ne suis pas certain pour ma part que tes anticipations soient très claires. Peux-tu préciser dans l'ordre :- quelle section de la THC est appelée à se ralentir par l'apport d'eau douce ?

- quelle serait la conséquence de ce ralentissement pour la région arctique (et à quel rythme) ?

- quelle serait la conséquence de ce ralentissement pour la région antarctique (et à quel rythme) ?

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Un réchauffement (même faible).

C'est intéressant : où as-tu trouvé une estimation du forçage solaire régional ou gobal (épisodes de 1470 ans) lié aux événements D-O ? Si tu écris "un réchauffement même faible", c'est que tu as une idée assez précise sur la question.
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Global ne signifie pas uniforme. Effectivement, attention au sens des mots.

Global : qui est considéré en bloc, dans sa totalité, qui s'applique à un ensemble sans considérer le détail (TLF).
Tu peux préciser : je ne comprend pas ta logique. Que veux-tu dire ? Le pôle nord se réchauffe rapidement, c'est la situation actuelle. Cela peut entraîner un ralentissement de la THC (apport d'eau douce) et un transfert de la chaleur jusqu'à présent dirigée vers l'Atlantique nord vers l'hémisphère sud. L'Antarctique est dans l'hémisphère sud.

Il ne s'agit pas de «ma» logique, fort heureusement il n'y a pas de logiques personnelles. Il s'agit de considérer ce qui est écrit et ses conséquences.Je reprends pour cela le papier introductif qui établit que de 0 à -9000 les changements de températures de l'Antarctique et du Groenland sont synchrones,

  • échauffement du Nord concomitant avec refroidissement du Sud;
  • refroidissement du Nord concomitant avec échauffement du Sud.

Dire qu'un réchauffement du Groenland provoque «un transfert de la chaleur jusqu'à présent dirigée vers l'Atlantique nord vers l'hémisphère sud» et un réchauffement de celui-ci est à l'opposé des phénomènes rapportés dans l'article.

Je ne suis pas certain que tu aies compris le message des chercheurs...

Sur cet article que je ne considère qu'en second puisqu'il s'agit de conséquences, et sur son lien avec l'étude initiale, je relève qu'il porte la même négation. En résumé, c'est un contresens que de s'appuyer sur un article qui dit

«Quand le Groenland s'échauffe l'Antarctique se refroidit»

pour affirmer

«Si le Groenland s'échauffe, alors l'Antarctique s'échauffe lui aussi».

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C'est intéressant : où as-tu trouvé une estimation du forçage solaire régional ou gobal (épisodes de 1470 ans) lié aux événements D-O ? Si tu écris "un réchauffement même faible", c'est que tu as une idée assez précise sur la question.

Des chercheurs européens découvrent le lien entre les régimes climatiques de l'Arctique et de l'Antarctique

http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=FR_NE...=&RCN=26627

...

«Il est vraiment stupéfiant de constater que ce processus fonctionnait systématiquement aussi pour des changements de température moins importants dans l'Antarctique,» a commenté le Dr Hubertus Fischer, paléoclimatologue de l'institut Alfred-Wegener pour la recherche polaire et marine (AWI) de Bremerhaven et co-auteur de l'étude. ...

Je comprend que tu sois toi aussi stupéfait Charles default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Global : qui est considéré en bloc, dans sa totalité, qui s'applique à un ensemble sans considérer le détail (TLF).

Oui, tu as bien lu : sans considèrer le détail. Le réchauffement est global, il s'applique à l'ensemble de la Terre, en bloc. Si l'on va dans les détail (donc si on quite l'approche globale pour une aproche locale), certaines régions se refroidissent.Le réchauffement global (non uniforme : transferts océaniques de chaleur, dynamique atmosphérique etc.) entraîne des changements climatiques globaux. Tout est très lié, comme par exemple le climat au pôle nord et celui du pôle sud.

Dire qu'un réchauffement du Groenland provoque «un transfert de la chaleur jusqu'à présent dirigée vers l'Atlantique nord vers l'hémisphère sud» et un réchauffement de celui-ci est à l'opposé des phénomènes rapportés dans l'article.

Ecoute, je vais pas te réexpliquer pendant une semaine (notion de bascule etc.) : lis l'article default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">
En résumé, c'est un contresens que de s'appuyer sur un article qui dit

«Quand le Groenland s'échauffe l'Antarctique se refroidit»

pour affirmer

«Si le Groenland s'échauffe, alors l'Antarctique s'échauffe lui aussi».

Tu as oublié : avec un décalage.C'est le message de l'article en question . Bonne lecture default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Oui, tu as bien lu : sans considèrer le détail. Le réchauffement est global, il s'applique à l'ensemble de la Terre, en bloc. Si l'on va dans les détail (donc si on quite l'approche globale pour une aproche locale), certaines régions se refroidissent.

Le réchauffement global (non uniforme : transferts océaniques de chaleur, dynamique atmosphérique etc.) entraîne des changements climatiques globaux. Tout est très lié, comme par exemple le climat au pôle nord et celui du pôle sud.

Ecoute, je vais pas te réexpliquer pendant une semaine (notion de bascule etc.) : lis l'article default_w00t.gif

Tu as oublié : avec un décalage.

C'est le message de l'article en question . Bonne lecture default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Cette histoire de décalage ne figure aucunement dans les documents. Il y a concomitance avec synchronisation quasi parfaite sans aucun décalage.

Même si quelqu'un pouvait imaginer un décalage, le démenti est immédiat donné par la seule observation de l'Holocène toujours synchronisé et de même durée. alors que la période est double.

Qui ne veut pas voir ne voit pas et invente pour faire concorder son interprétation avec ses présupposés.

Fin de notre échange pour ma part.

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Fin de notre échange pour ma part.

Bonne idée ! Et bonne lecture default_w00t.gif

En conclusion :

Jean Jouzel, ­directeur de l'institut Pierre- Simon Laplace et un des auteurs de l'étude :

"De fait, la circulation océanique est le vecteur de transport de chaleur d'un pôle à l'autre, . Quand le Gulf Stream s'arrête, la chaleur est stockée dans l'océan Austral et quand ce courant marin repart, il réchauffe le Groenland." Avec un temps de décalage.

http://www.lefigaro.fr/sciences/20061109.F..._sont_lies.html

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