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Dossier sur les canicules dans le SO de la France.


weather.bordeaux
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Je viens de réaliser ces derniers jours un dossier sur les vagues de chaleur et le réchauffement estival dans le sud-ouest de la France. Il est consultable dans la rubrique des dossiers des passionnés d' Infoclimat : http://www.infoclimat.fr/dossiers/ dans la rubrique Sécheresse / canicule.

Ou directement accesible en cliquant dans le lien suivant: http://weather.bordeaux.free.fr/etude_vague_chaleur.html

Bonne lecture.

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Je viens de réaliser ces derniers jours un dossier sur les vagues de chaleur et le réchauffement estival dans le sud-ouest de la France. Il est consultable dans la rubrique des dossiers des passionnés d' Infoclimat : http://www.infoclimat.fr/dossiers/ dans la rubrique Sécheresse / canicule.

Ou directement accesible en cliquant dans le lien suivant: http://weather.bordeaux.free.fr/etude_vague_chaleur.html

Une étude véritablement impressionante, Weather !J'aimerais en savoir un peu plus sur la méthode utilisée pour établir la courbe de régression (tendance) de la première série de graphes...

En tout cas on peut constater une fois de plus que, de manière générale, l'évolution était peu claire jusque vers 1975 et qu'il y a une nette tendance à l'accélération depuis lors. Et le biai introduit par le fait qu'une partie des mesures ont été faites en zone urbaine ou péri urbaine ne peut suffire à expliquer cette tendance...

Encore bravo !

Alain

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En tout cas on peut constater une fois de plus que, de manière générale, l'évolution était peu claire jusque vers 1975 et qu'il y a une nette tendance à l'accélération depuis lors. Et le biai introduit par le fait qu'une partie des mesures ont été faites en zone urbaine ou péri urbaine ne peut suffire à expliquer cette tendance...

Encore bravo !

Oui et non. Je ne nie nullement le réchauffement estival moyen sur la période et la région étudiées, que cela soit bien clair. Mais 1/ dans un certain nombre de graphiques, on a l'impression que 2003 pousse à la hausse (voir par exemple jours avec très fortes canicules, où le début de la courbe globale SO est élevé dans les années quarante et où le record de 1977-78 n'est pas battu avant 2003, au lieu d'une hausse régulière) ; 2/ en valeurs absolues, les données ne sont pas toujours "renversantes" (passer d'une à six nuits "tropicales" par an ne représente pas non plus le Jour d'après) ; 3/ Bordeaux-Mérignac donne souvent l'impression d'accentuer les tendances par rapport aux autres stations (La Rochelle est par exemple globalement plus stable) ; 4/ Il manque hélas le premier réchauffement du siècle, de sorte que l'on part de la période de stagnation 1945-1975 vis à vis de laquelle les tendances au réchauffement ne peuvent être que spectaculairement à la hausse.

Le dernier point pose d'ailleurs la question (mentionnée au début de cette excellente étude) de la définition d'une fort chaleur et d'une canicule : part-on d'une valeur absolue applicable à toutes les données, ou, comme les Anglais, d'une hausse de X degrés par rapport à la moyenne trentenaire de référence (dans ce cas, la tendance de chaque période doit être analysée par rapport à des références différentes, 1881-1910 étant par exemple la référence pour juger des hausses 1910-1940).

Enfin, cette hausse de 2°C en cinquante ans des Tm estivales est clairement plus marquée que la hausse des Tm annuelles (enfin je crois), ce qui laisse penser qu'elle s'explique aussi par d'autres conditions que le seul ES.

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Oui et non. Je ne nie nullement le réchauffement estival moyen sur la période et la région étudiées, que cela soit bien clair. Mais 1/ dans un certain nombre de graphiques, on a l'impression que 2003 pousse à la hausse (voir par exemple jours avec très fortes canicules, où le début de la courbe globale SO est élevé dans les années quarante et où le record de 1977-78 n'est pas battu avant 2003, au lieu d'une hausse régulière) ; 2/ en valeurs absolues, les données ne sont pas toujours "renversantes" (passer d'une à six nuits "tropicales" par an ne représente pas non plus le Jour d'après) ; 3/ Bordeaux-Mérignac donne souvent l'impression d'accentuer les tendances par rapport aux autres stations (La Rochelle est par exemple globalement plus stable) ; 4/ Il manque hélas le premier réchauffement du siècle, de sorte que l'on part de la période de stagnation 1945-1975 vis à vis de laquelle les tendances au réchauffement ne peuvent être que spectaculairement à la hausse.

Le dernier point pose d'ailleurs la question (mentionnée au début de cette excellente étude) de la définition d'une fort chaleur et d'une canicule : part-on d'une valeur absolue applicable à toutes les données, oucomme les Anglais, d'une hausse de X degrés par rapport à la moyenne trentenaire de référence (dans ce cas, la tendance de chaque période doit être analysée par rapport à des références différentes, 1881-1910 étant par exemple la référence pour juger des hausses 1910-1940).

Enfin, cette hausse de 2°C en cinquante ans des Tm estivales est clairement plus marquée que la hausse des Tm annuelles (enfin je crois), ce qui laisse penser qu'elle s'explique aussi par d'autres conditions que le seul ES.

La situation en France (et en Europe occidentale) n'est pas obligatoirement représentative de la moyenne mondiale, même si on s'en tient à la même latitude et même si elle nous concerne directement. Qu'appelles-tu le premier réchauffement du siècle ? Il me semble que , pour s'en tenir à notre pays, les étés 2003 et 2006 ont chacun battu un record (pour un mois différent). Et sur l'ensemble de l'HN, 2005 - année selon moi du second seuil climatique - a en moyenne battu tous les records (pas en France).

Ensuite, on ne peut seulement juger sur une année, mais en comparant des moyennes sur plusieurs années (éventuellement des moyennes mobiles, comme dans le calcul de l'espérance de vie en démographie) pour compenser la variabilité annuelle naturelle. Personellement je préfére raisonner en comparant des décennies successives, que ce soit pour la tendance au réchauffement ou celle à la progression de la concentration atmosphérique en CO2 par exemple. Sauf naturellement quand on peut avoir des raisons de penser que se produit un effet de seuil climatique concernant une année précise - ou un très petit groupe d'années - comme 1975 ou, à mon avis, 2005.

Quant à la définition anglaise de la canicule, elle est tout bonnement ridicule (tu n'y es pour rien, rassure toi) : Imagine une seconde que, dans quelques decennies, la température moyenne en août atteigne 40°C pendant une trentaine d'années successives (je ne dis pas que ça arrivera, ce n'est qu'un "si") en Angleterre. Considéreront-ils seulement comme caniculaires les mois où la température dépassera cette moyenne de 2 ou 3 degrès ? Sacrés Anglais...

Alain

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Qu'appelles-tu le premier réchauffement du siècle ? Il me semble que , pour s'en tenir à notre pays, les étés 2003 et 2006 ont chacun battu un record (pour un mois différent). Et sur l'ensemble de l'HN, 2005 - année selon moi du second seuil climatique - a en moyenne battu tous les records (pas en France).

J'entendais du XXe siècle (1910-40).

Quant à la définition anglaise de la canicule, elle est tout bonnement ridicule (tu n'y es pour rien, rassure toi) : Imagine une seconde que, dans quelques decennies, la température moyenne en août atteigne 40°C pendant une trentaine d'années successives (je ne dis pas que ça arrivera, ce n'est qu'un "si") en Angleterre. Considéreront-ils seulement comme caniculaires les mois où la température dépassera cette moyenne de 2 ou 3 degrès ? Sacrés Anglais...

Eh bien, cela se discute. La question implicitement posée est : y a-t-il en France de plus en plus de vagues de chaleur et ce phénomène est-il inédit ? Si tu fixes une quelconque valeur absolue (genre Tx ≥ 35°C), tu peux passer à coté de phénomènes intéressants. Par exemple (chiffres imaginaires), 10 années avec des Tx estivales de 34,5°C entre 1920 et 1935 peut être aussi significatif que 10 années avec des Tx estivales de 35,5°C entre 1990 et 2005 s'il y a par ailleurs un ∆T de 1°C entre les moyennes estivales 1881-1910 et 1951-1980.
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J'aimerais en savoir un peu plus sur la méthode utilisée pour établir la courbe de régression (tendance) de la première série de graphes...

Il s'agit d'une courbe de tendance proposé par le tableur Excel. Dans les graphes, c'est courbe polynomiale de degré 6 (ou d'ordre 6).

----

Il est dommage que les données du premier réchaufffemet (1910-40) ne soient pas disponibles, à part Bordeaux.

Les données sur la période 1910-1940 n'ont pas été mis soit -parce que les stations n'étaient pas toutes ouvertes à cet époque ( Bordeaux ouverte en 1920, Toulouse en 1947, etc...)

- et surtout parce que les données ne sont pas homogènes avec les mesures effectuées depuis 1945/1950. Et malheureusement, pour le moment, ces données quotidiennes ne sont pas homogéneisables. Pour Bordeaux-Mérignac, la comparaison débute dès 1926 car j'ai constaté sur le site de l' IMFREX

que les données brutes correspondent à quelque chose près aux données homogéneisées.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Les deux seules stations trouvées sur Imfrex pour les Tx estivales sur le XXe siècle sont Châteauroux (baisse 1901-2000) et Marseille (hausse 1901-2000), sur la base de Tx estivale > 90e percentile.

xy13055001tx90pjja19012000gx6.gif

xy36063001tx90pjja19012000ql4.gif

Avec ces graphes on replonge dans les séries de Tx journalières impossibles à corriger. Il n'est donc pas étonnant de trouver de fortes valeurs journalières en données brutes dans les 50 premières années du siècle et donc des indices ou des nb de jours à certains seuils, élevés. Les tendances avec ces indicateurs ne sont pas "toujours" très cohérentes avec celles des Tx moy homogénéisées.

Pour calculer ces indices ils utilisent des SQR (voir plus bas)

Précisions sur les différences de qualité pour les lecteurs non avertis du forum :

Qu'est ce que l'homogénéisation ?

C'est la détection et la correction des ruptures dans de longues séries de données. Les ruptures corrigées sont des ruptures extra-climatiques qui peuvent être du même ordre de grandeur que les variations du climat. Elles sont d'origine multiple : un changement de capteur, un déplacement, un changement de l'environnement de mesure, etc. L'homogénéisation est un processus itératif, non automatisable et qui demande une expertise climatologique et statistique. Les données mensuelles peuvent être homogénéisées, pas les données à résolution plus fine.

Qu'est ce qu'une SQR ?

Une SQR (pour Série Quotidienne de Référence) est établie à partir d'une série de données quotidiennes dont on détermine la profondeur temporelle en fonction : des ruptures vues sur la série homogénéisée correspondante, des déplacements de postes, du taux de manques.

Séries homogénéisées et SQR quelle est la différence ?

Une série homogénéisée est une série corrigée, mensuelle. Elle démarre en général avant 1901.Les séries homogénéisées sont utilisées pour l'évolution des paramètres moyens.

Une SQR est une série non corrigée, quotidienne. Elle démarre en général après 1901 parfois même après 1951. Les SQR sont utilisées pour l'évolution des extrêmes.

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