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Température des 2000 dernières années


charles.muller
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Messages recommandés

Le Congrès américain, à l'incitation de l'administration Bush, a demandé que soit élaboré un certain nombre de rapports de synthèse sur les grandes questions climatiques - des rapports indépendants de ceux du GIEC. Le premier rapport sur la question des températures troposphériques mesurées par ballons sondes et satellites (et leur rapport aux températures de surface) a été publié voici quelques semaines et nous nous en étions fait l'écho sur ce forum.

Le second rapport va être publié demain (22 juin) par le National Research Council des Académies américaines des sciences. Les détails figurent au lien ci-dessous (on peut notamment suivre en direct le briefing, qui doit durer une heure). Des "review copies" gratuites du rapport devraient être disponibles très bientôt et je vous tiendrai bien sûr informés.

http://www.climatescience.gov/events/index...ast-2000-years/

Ce rapport du NRC devrait être l'occasion de vérifier l'actualité de la crosse de hockey, dont l'avant-projet GIEC/IPCC 2007 donnait déjà une petite idée. L'intérêt des rapports demandés par Bush / le Congrès est qu'ils se focalisent sur les questions les plus débattues et font intervenir tous les acteurs majeurs de ces débats. Le précédent sur la troposphère avait montré un bel effort de synthèse et d'objectivité.

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Ce rapport du NRC devrait être l'occasion de vérifier l'actualité de la crosse de hockey, dont l'avant-projet GIEC/IPCC 2007 donnait déjà une petite idée. L'intérêt des rapports demandés par Bush / le Congrès est qu'ils se focalisent sur les questions les plus débattues et font intervenir tous les acteurs majeurs de ces débats. Le précédent sur la troposphère avait montré un bel effort de synthèse et d'objectivité.

Ce rapport tente une synthèse, plus ou moins exhaustive, de l'état des connaissances sur le sujet.

Je ne pense pas qu'il apporte une réponse définitive à la validité de la crosse de hockey.

voir ce que l'on en pense chez Realclimate

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J'ai reçu le rapport du NRC (il suffit d'envoyer un mail à l'adresse de contact NRC, cf. lien précédent). Il fait 155 pages, je n'ai regardé pour le moment que le chapitre de synthèse.

Les principales conclusions sont les suivantes :

- La reconstruction des températures passées (anneaux de croissance, mouvements des glaciers, forages glaciaires / sédimentaires, documents historiques) permet de définir un petit âge glaciaire (1500-1850) centré autour de 1700, et une période chaude médiévale ou optimum médiéval centrée autour de l'an 1000. Le PAG est clairement attesté, l'OM l'est un peu moins, en raison de sources moins nombreuses, et d'évolutions régionales moins synchronisées entre 900 et 1300.

- On peut dire avec un "haut niveau de confiance" que la température des dernières décennies du XXe siècle a été la plus chaude des 400 dernières années.

- Une "confiance moindre" concerne les reconstructions globales de températures entre 900 et 1600. Les températures des dernières décennies du XXe siècle semblent plus chaudes dans "beaucoup", mais pas dans "toutes" les zones.

- Le niveau de confiance est très faible pour les reconstructions globales ou par hémisphère avant 900, en raison de la rareté des données.

- La conclusion de Mann (1999) selon laquelle les dernières décennies du XXe siècle ont été les plus chaudes du millénaire reste "plausible". Un "degré de confiance moindre" est cependant placé dans l'assertion selon laquelle l'année 1998 ou la décennie 1990 ont été les plus chaudes, car les techniques de reconstruction ne permettent pas de trancher sur une décennie, a fortiori une année. Le seul fait acquis concerne les 400 dernières années.

- Certains indices précis (forage antarctique montrant l'absence de réchauffement à l'OM, retrait simultané de la grande majorité des glaciers) laissent penser que la période chaude moderne est sans équivalent dans les 2000 dernières années.

Ci-dessous, les courbes déjà connues pour la plupart de reconstruction (anomalie thermique par rapport à la moyenne 1961-1990). On remarque que la reconstruction par deux modèles (en D) est assez médiocre par rapport à ce que disent les majorité des courbes. Ce sont apparemment des modèles d'évaluation des températures présentes qui ont été prolongés dans le passé avec les données des forçages naturels d'avant l'ère industrielle (volcanique, solaire, GES).

Autre point de ces courbes : entre les courbes qui retrouvent le plus l'OM (Moberg et Esper en C) et les températures actuelles (A), l'écart est de 0,4 °C env. entre le pic de l'OM et les anomalies présentes.

Ce que je retiens pour ma part :

- le climat passé a connu des oscillations naturelles assez marquées, quasi-certaines pour le PAG et probables pour l'OM. La principale conclusion de la "courbe de hockey", qui lui avait valu ce surnom, a une probabilité faible d'être exacte (à savoir que le manche de la crosse, assez rectiligne, n'indiquait pas de mouvement thermique très significatif à l'échelle globale avant l'ère moderne, et cela au cours des 1000 dernières années). Je répète ce que j'ai déjà dit ailleurs : la question du "record" de 1998 ou de la décennie 1990 est un simple amusement médiatique. La vraie question pertinente pour les modèles est d'estimer les amplitudes de la variabilité naturelle à l'échelle pluridécennale ou séculaire.

- l'amplitude thermique globale des 1100 dernières années semble de 1,2 °C maximum entre les Tm actuelles (les plus hautes) et les Tm les plus basses de certaines reconstructions. Le réchauffement 1860-2000 (env. 0,6°C sur 150 ans) représente la moitié de cette amplitude. Certaines courbes (Esper) indiquent une amplitude légèrement supérieure à 1°C (vers la baisse) en 350 ans (950-1300). Le réchauffement de l'ère moderne est significatif, probablement plus élevé que les amplitude précentes sur un temps plus court, mais de l'ordre de quelques dixièmes de degré seulement. En l'état des connaissances, il est difficile de quantifier les parts anthropiques et naturelles. Si le réchauffement constaté depuis 1980 et 1990 se poursuivait à son rythme sur deux ou trois décennies, il deviendrait en revanche plus évident que la période chaude moderne est nettement anormale par rapport aux 2000 dernières années.

- si Moberg, Esper ou les autres courbes trouvant une variabilité passée prononcée se révèlent finalement proches de la réalité, la médiocre qualité de la reconstitution des modèles est un indice de plus laissant penser que ces modèles (au moins ceux employés dans le rapport NRC) prennent difficilement en compte les facteurs naturels de variabilité (donc, la part relative des facteurs anthropiques).

- le GIEC 2001 a commis une imprudence en reprenant la courbe de hockey (dans le résumé de la partie scientifique et le résumé général pour décideurs) comme seule représentation du climat passé. Ce genre d'imprudence, difficile à comprendre pour un organisme qui regroupe des "centaines d'experts" et met 5 années à travailler sur ses rapports, est de nature à semer inutilement le doute dans les esprits.

Les courbes :

Légende : Large-scale surface temperature variations since A.D. 900 derived from several sources. Panel A shows smoothed and unsmoothed versions of the globally and annually averaged “HadCRU2v” instrumental temperature record (Jones et al. 2001). Panel B shows global surface temperature reconstructions based on glacier length records (Oerlemans et al. 2005) and borehole temperatures (Huang et al. 2000). Panel C shows three multiproxy reconstructions (Mann and Jones 2003, Moberg et al. 2005, and Hegerl et al. 2006) and one tree-ring-based reconstruction (Esper et al. 2002, scaled as described in Cook et al. 2004) of Northern Hemisphere mean temperature. Panel D shows two estimates of Northern Hemisphere temperature variations produced by models that include solar, volcanic, greenhouse gas, and aerosol forcings, as described by Jones and Mann (2004). All curves have been smoothed using a 40-year lowpass filter (except for the unsmoothed instrumental data), each curve has been aligned vertically such that it has the same mean as the corresponding instrumental data during the 20th century, and all temperature anomalies are relative to the 1961–1990 mean of the instrumental record.

courbenrc18iw.jpg

courbenrc23ph.jpg

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Ce rapport tente une synthèse, plus ou moins exhaustive, de l'état des connaissances sur le sujet.

Je ne pense pas qu'il apporte une réponse définitive à la validité de la crosse de hockey.

voir ce que l'on en pense chez Realclimate

Evidemment, chacun regarde midi à sa porte. Moi le premier, c'est de bonne guerre default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je constate que Real Climate est surtout attaché à défendre Mann, ce qui n'est pas très étonnant. Pour cela, ils retiennent les bons points du rapport NRC... mais ne mentionnent pas tellement les mauvais. Si l'on se concentre là-dessus, voici par exemple deux critiques du rapports NRC sur le travail de Mann (1998, 1999).

Page 107

The more important aspect of this criticism is the issue of robustness with respect to the choice of proxies used in the reconstruction. For periods prior to the 16th century, the Mann et al. (1999) reconstruction that uses this particular principal component analysis technique is strongly dependent on data from the Great Basin region in the western United States. Such issues of robustness need to be taken into account in estimates of statistical uncertainties.

[Commentaire : L'analyse en composante principale choisie par Mann et al. 1999, que le NRC juge par ailleurs "peu recommandée" en page précédente (106), rend sa reconstruction des mille dernières années très dépendante d'un petit nombre de proxies ; en l'occurrence une fameuse série de pins dont on sait qu'elle a connu une croissance anormalement forte au XXe siècle, en réponse probable au CO2 et non aux Tm]

Page 107

Regarding metrics used in the validation step in the reconstruction exercise, two issues have been raised (McIntyre and McKitrick 2003, 2005a, default_crying.gif . One is that the choice of “significance level” for the reduction of error (RE) validation statistic is not appropriate. The other is that different statistics, specifically the coefficient of efficiency (CE) and the squared correlation (r 2), should have been used (the various validation statistics are discussed in Chapter 9). Some of these criticisms are more relevant than others, but taken together, they are an important aspect of a more general finding of this committee, which is that uncertainties of the published reconstructions have been underestimated.

[commentaire : La critique de McIntyre et McKittrick sur la question technique des méthodes statistiques de Mann n'est pas rejetée, et le NRC considère qu'il s'agit d'un "aspect important" d'un phénomène plus général, la sous-estimation des incertitudes dans les reconstructions]

Je constate donc que les deux principales critiques de MI et MK sont retenues comme valides par le panel indépendant du NRC.

Mann et ses amis peuvent crier victoire s'il le souhaite à la suite de ce rapport. Reste que la seule conclusion réalisant aujourd'hui le fameux "consensus" des scientifiques est que la période actuelle est la plus chaude des 400 dernières années et qu'elle est marquée par la sortie d'un petit âge glaciaire centré sur 1700, ceci expliquant d'ailleurs cela.

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Evidemment, chacun regarde midi à sa porte. Moi le premier, c'est de bonne guerre default_crying.gif

C'est bien vrai, chacun voit midi à sa porte. Tu l'as dit nous ne savons pas avec certitude qu'elles étaient les températures avant l'an 800...

Moi je pense que c'est à cette date que les températures ont commencé à être les plus élevées...

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Mann et ses amis peuvent crier victoire s'il le souhaite à la suite de ce rapport. Reste que la seule conclusion réalisant aujourd'hui le fameux "consensus" des scientifiques est que la période actuelle est la plus chaude des 400 dernières années et qu'elle est marquée par la sortie d'un petit âge glaciaire centré sur 1700, ceci expliquant d'ailleurs cela.

La conclusion de ce rapport n'est pas parole d'Evangile.

D'ailleurs quand on le parcourt un peu, heureusement, car les sceptiques en seraient fort marris.(voir ce qui est dit sur l'activité solaire par exemple)

Sinon , on glose sur le PAG, mais, à moins que j'ai mal lu, ce PAG n'est pas quantifié par le rapport.

D'ailleurs même Mann voit une diminution de température à cette période.

On critique la crosse de hockey, peut-être à juste titre, mais l'emploi de ces termes de Petit Age Glaciaire (avec "glaciaire" on se fait plaisir et on croît avoir tout dit) et d'Optimum Médiéval ( qui ne veut rien dire) n'est pas très scientifique et participe d'une exagération certainement involontaire de variations climatiques assez facilement explicables par ailleurs et que le rapport explique assez bien.

D'autre part, le rapport indique comme plausible l'hypothèse de Mann sur le fait que la température actuelle est la plus chaude du dernier millénaire.

Ce n'est pas pleinement satisfaisant certes et ce n'est pas un consensus mais c'est déjà un point intéressant.

Je ferais d'ailleurs remarquer qu'aucune reconstruction indiquée dans le rapport ne montre le contraire.

Je constate donc que les deux principales critiques de MI et MK sont retenues comme valides par le panel indépendant du NRC.

Ah bon? Indépendant?

Qu'est-ce qui te le fait affirmer?

Moi je ne connais pas les membres de ce comité personnellement et je ne saurais donc l'affirmer.

Au même titre d'ailleurs que les gens du GIEC, de Realclimate et autres...

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C'est bien vrai, chacun voit midi à sa porte. Tu l'as dit nous ne savons pas avec certitude qu'elles étaient les températures avant l'an 800...

Moi je pense que c'est à cette date que les températures ont été les plus élevées...

Pourquoi pas, si tu as quelques indices en ce sens. Le rapport porte sur les 2000 dernières années, donc avant 900 signifie sur le période 0-900.
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La conclusion de ce rapport n'est pas parole d'Evangile.

En effet. Disons qu'elle semble plutôt en accord avec le futur GIEC 2007 et que les deux sont plutôt en désaccord avec GIEC 2001.

D'ailleurs quand on le parcourt un peu, heureusement, car les sceptiques en seraient fort marris.(voir ce qui est dit sur l'activité solaire par exemple)

La vingtaine de rapports demandés par le Congrès se penchent sur des questions précises et mobilisent des spécialistes du climat. J'espère que l'un d'eux concernera l'activité solaire, dont l'irradiance totale n'est qu'un aspect. Ce n'est pas spécialement l'objet de celui-là.

Sinon, le schéma de synthèse proposé par le rapport NRC en p. 98 (ci-dessous) est à peu près ce que l'on sait sur la variation de cette irradiance totale. Il y a un maximum médiéval, un minimum à l'âge classique, un maximum moderne.

Le soleil lui non plus ne jouait pas au hockey pendant le dernier millénaire.

(Nota : il faut d'ailleurs supposer que cette courbe est fausse si les reconstructions de type hockey sont vraies, car je ne vois guère comment ces variations séculaires de l'activité solaire, tout de même assez marquées en amplitudes, seraient sans effet notable sur les températures)

solar20006ef.jpg

Sinon , on glose sur le PAG, mais, à moins que j'ai mal lu, ce PAG n'est pas quantifié par le rapport.

D'ailleurs même Mann voit une diminution de température à cette période.

Je ne sais pas ce que tu veux dire par là. Sur les schémas B et C donnés dans le post plus haut, on voit l'estimation quantifiée des ∆T de chaque reconstruction par rapport à la moyenne 1961-1990.

On critique la crosse de hockey, peut-être à juste titre, mais l'emploi de ces termes de Petit Age Glaciaire (avec "glaciaire" on se fait plaisir et on croît avoir tout dit) et d'Optimum Médiéval ( qui ne veut rien dire) n'est pas très scientifique et participe d'une exagération certainement involontaire de variations climatiques assez facilement explicables par ailleurs et que le rapport explique assez bien.

Ces expressions ne veulent rien dire à tes yeux mais je pense que tu connais leur usage courant dans la littérature paléoclimatique. Ce jeu sur les mots n'apporte pas grand chose. Le rapport explique en effet très bien l'existence d'une période globalement froide appelée Little Ice Age centrée sur 1700 et l'existence d'une période globalement chaude appelée Medieval Warm Period centrée sur 1000. (L'usage de l'expression optimum médiéval est plus rare, sauf en français où je le lis plus souvent que "période médiévale chaude").

Si tu vas sur Google Scholar, tu as par exemple 6850 réponses sur "Little Ice Age" (sur le portail Inist, 370 articles avec cette expression dans l'abstract entre 1990 et 2006).

Le débat sur ces courbes ne se limite évidemment pas à une querelle de mots ni à une querelle de personnes entre le clan du hockey (Mann, Briffa, Osborn, Jones, Rutherford, etc.) et les autres. Pour les courbes de Moberg ou Esper, la variabilité naturelle avant l'ère industrielle atteint 0,8 à 1 °C entre les minima et les maxima du dernier millénaire. Pour les courbes de Mann ou Briffa, elle dépasse difficilement 0,2°C. Tu comprends aisément que ce facteur 4 à 5 n'est pas tout à fait indifférent quand les modèles doivent paramétrer les facteurs influençant le climat ou quand on fait appel aux climats passés pour évaluer la sensibilité climatique au doublement CO2. Encore parlons-nous ici d'un seul millénaire. Il existe dans le passé d'autres périodes où des conditions à peu près comparables aux nôtres en terme de forçages naturels aboutissaient à des températures supérieures (voir par exemple le papier de Fedorov et al. dans l'avant-dernier Science sur le "paradoxe du Pliocène", voici 3-5 Ma).

D'autre part, le rapport indique comme plausible l'hypothèse de Mann sur le fait que la température actuelle est la plus chaude du dernier millénaire.

C'est en effet le mot que j'ai employé (traduit) dans mon premier post de synthèse.

Ce n'est pas pleinement satisfaisant certes et ce n'est pas un consensus mais c'est déjà un point intéressant.

Ce qui est encore plus intéressant, c'est que deux courbes semblent indiquer que les deux dernières décennies sont environ 0,4°C au-dessus des maxima de l'OM. Après 200 ans de révolution industrielle et dans une période de maximum solaire moderne, ces quatre petits dixièmes me laissent songeur sur la fameuse sensibilité climatique au CO2 et autres GES. J'ai vraiment hâte d'être en 2020 pour voir l'avis du réel et le comparer à celui des modèles.

Ah bon? Indépendant?

Qu'est-ce qui te le fait affirmer?

Moi je ne connais pas les membres de ce comité personnellement et je ne saurais donc l'affirmer.

Au même titre d'ailleurs que les gens du GIEC, de Realclimate et autres...

Voilà un scepticisme hyperbolique !

Je ne connais personnellement aucun auteur et je ne fais de toute façon pas de cette connaissance personnelle un critère de crédibilité (heureusement). Disons que je lis avec intérêt une oeuvre scientifique collective dont la mission est de faire une synthèse sur les points climatiques aujourd'hui débattus. Cela fait au moins une seconde voix à côté de celle du GIEC. Par ailleurs, quand je constate la présence dans le comité de lecture d'auteurs aux opinions opposées (comme Christy et Otto-Bliesner), cela me rassure un peu.

Mais sur le principe, il n'y a aucune raison de fétichiser ce rapport ni le précédent sur la troposphère ni les suivants. Ce sont simplement des jalons de synthèse sur une longue route. Les sceptiques sont censés être très minoritaires, progressivement écrasés par l'accumulation des évidences factuelles et le consensus croissant des chercheurs. Ce n'est pas l'impression que je retire de la lecture de ce rapport pour le moment, qui me semble sur son objet précis en deça de la voix officielle du consensus exprimée en 2001.

A propos, voici les auteurs :

COMMITTEE ON SURFACE TEMPERATURE RECONSTRUCTIONS FOR THE LAST 2,000 YEARS

GERALD R. NORTH (Chair), Texas A&M University, College Station FRANCO BIONDI, University of Nevada, Reno PETER BLOOMFIELD, North Carolina State University, Raleigh JOHN R. CHRISTY, University of Alabama, Huntsville KURT M. CUFFEY, University of California, Berkeley ROBERT E. DICKINSON, Georgia Institute of Technology, Atlanta ELLEN R.M. DRUFFEL, University of California, Irvine DOUGLAS NYCHKA, National Center for Atmospheric Research, Boulder, Colorado BETTE OTTO-BLIESNER, National Center for Atmospheric Research, Boulder, Colorado NEIL ROBERTS, University of Plymouth, United Kingdom KARL K. TUREKIAN, Yale University, New Haven, Connecticut JOHN M. WALLACE, University of Washington, Seattle

NRC Staff

IAN KRAUCUNAS, Study Director CHRIS ELFRING, Board Director AMANDA STAUDT, Senior Program Officer ELIZABETH A. GALINIS, Research Associate LEAH PROBST, Research Associate DIANE GUSTAFSON, Administrative Coordinator NORMAN GROSSBLATT, Senior Editor

BOARD ON ATMOSPHERIC SCIENCES AND CLIMATE

ROBERT J. SERAFIN (Chair), National Center for Atmospheric Research, Boulder, Colorado M. JOAN ALEXANDER, NorthWest Research Associates/CORA, Boulder, Colorado FREDERICK R. ANDERSON, McKenna Long & Aldridge LLP, Washington, D.C. MICHAEL L. BENDER, Princeton University, New Jersey ROSINA M. BIERBAUM, University of Michigan, Ann Arbor MARY ANNE CARROLL, University of Michigan, Ann Arbor CAROL ANNE CLAYSON, Florida State University, Tallahassee WALTER F. DABBERDT, Vaisala Inc., Boulder, Colorado KERRY A. EMANUEL, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge DENNIS L. HARTMANN, University of Washington, Seattle PETER R. LEAVITT, Weather Information Inc., Newton, Massachusetts JENNIFER A. LOGAN, Harvard University, Cambridge, Massachusetts VERNON R. MORRIS, Howard University, Washington, D.C. F. SHERWOOD ROWLAND, University of California, Irvine THOMAS H. VONDER HAAR, Colorado State University/CIRA, Fort Collins ROGER M. WAKIMOTO, National Center for Atmospheric Research, Boulder, Colorado

Ex Officio Members

ANTONIO J. BUSALACCHI, JR., University of Maryland, College Park ERIC F. WOOD, Princeton University, New Jersey

NRC Staff

CHRIS ELFRING, Director PAUL CUTLER, Senior Program Officer AMANDA STAUDT, Senior Program Officer MARIA UHLE, Program Officer IAN KRAUCUNAS, Associate Program Officer CLAUDIA MENGELT, Associate Program Officer ELIZABETH A. GALINIS, Research Associate LEAH PROBST, Research Associate ROB GREENWAY, Senior Program Assistant DIANE GUSTAFSON, Administrative Coordinator ANDREAS SOHRE, Financial Associate

A qui il faut encore ajouter cette liste de relecteurs "externes" :

Peter Huybers, Woods Hole Oceanographic Institution

Carl Wunsch, Massachusetts Institute of Technology

Connie Woodhouse, National Oceanic and Atmospheric Administration

Julia Cole, University of Arizona

Lonnie Thompson, The Ohio State University

David Chapman, University of Utah

Ricardo Garcia-Herrera, Universidad Complutense de Madrid

David Brillinger, University of California, Berkeley

Robert Stine, University of Pennsylvania

Alexander Flax, Independent consultant

Claus Frohlich, PMOD Technologies

Richard Muller, Lawrence Berkeley Laboratory

Thomas Crowley, Duke University

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Pourquoi pas, si tu as quelques indices en ce sens. Le rapport porte sur les 2000 dernières années, donc avant 900 signifie sur le période 0-900.

Comme vous le dites les chiffres sont très difficiles à vérifier. Aucunes données n'existent. Par contre l'on sait qu'une civilisation a disparu en Amérique du Sud et Damien 49 saura vous expliquer l'épisode climatique au pays de la Mée à l'époque de Charlemagne. Voilà pour les indices vérifiables. La récente exposition de CHerbourg présentait les plantes tropicales cultivées dans les jardins de l'an 800.C'est du moins à compter de cette période que les scientifiques décèlent une augmentation des températures
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Je ne sais pas ce que tu veux dire par là. Sur les schémas B et C donnés dans le post plus haut, on voit l'estimation quantifiée des ∆T de chaque reconstruction par rapport à la moyenne 1961-1990.

Ces expressions ne veulent rien dire à tes yeux mais je pense que tu connais leur usage courant dans la littérature paléoclimatique. Ce jeu sur les mots n'apporte pas grand chose. Le rapport explique en effet très bien l'existence d'une période globalement froide appelée Little Ice Age centrée sur 1700 et l'existence d'une période globalement chaude appelée Medieval Warm Period centrée sur 1000. (L'usage de l'expression optimum médiéval est plus rare, sauf en français où je le lis plus souvent que "période médiévale chaude").

Si tu vas sur Google Scholar, tu as par exemple 6850 réponses sur "Little Ice Age" (sur le portail Inist, 370 articles avec cette expression dans l'abstract entre 1990 et 2006).

oui oui.

Il n'empêche que cette expression "PAG" pour désigner une période qui est vue par les uns à -0.8°C,par les autres à -0.5°C par rapport à la moyenne des années 61-90,alors que la moyenne du dernier millénaire vue par l'ensemble des reconstructeurs est elle-même de -0.4/-0.5°C soit une anomalie de température pour le PAG de -0.2°C pour le PAG prouve bien le caractère extrèmement surfait de cette période.

Mais si on veut l'appeler ainsi, puisque c'est la tradition, OK.

Ce qui est encore plus intéressant, c'est que deux courbes semblent indiquer que les deux dernières décennies sont environ 0,4°C au-dessus des maxima de l'OM. Après 200 ans de révolution industrielle et dans une période de maximum solaire moderne, ces quatre petits dixièmes me laissent songeur sur la fameuse sensibilité climatique au CO2 et autres GES. J'ai vraiment hâte d'être en 2020 pour voir l'avis du réel et le comparer à celui des modèles

Attention, dire 200 ans de révolution industrielle ne veut pas dire grand-chose.

Lorsqu'on voit la courbe d'évolution du CO2, il est bien évident qu'on ne peut comparer les 50 dernières années (ni les 20 dernières à fortiori) avec les 50 premières où l'influence humaine était négligeable.

De plus nous avons déjà parlé de l'influence de l'inertie thermique qui explique en grande partie le retard constaté.

Quant au rôle des aérosols, se souvenir aussi du fait que leur influence "bénéfique" ne dure que pendant leur émission et décroît inexorablement ensuite.

Les 0.4°C indiqués ci-dessus sont sans doute à multiplier par 3 pour avoir le rôle entier des GES.

Rôle entier que nous récolterons un jour ou l'autre quoi qu'il arrive.

Quant à attendre 2020, pourquoi pas?

Personnellement, je suis certain que les lois de la physique (notamment celles du transfert radiatif) ne se trompent pas et qu'il est inutile d'attendre autant de temps.

(Nota : il faut d'ailleurs supposer que cette courbe est fausse si les reconstructions de type hockey sont vraies, car je ne vois guère comment ces variations séculaires de l'activité solaire, tout de même assez marquées en amplitudes, seraient sans effet notable sur les températures)

Montrer une courbe où l'on voit des variations importantes d'isotopes du carbone et du Be, c'est bien.

Mais à quoi cela correspond en irradiance totale?

Entre un mini et un maxi solaire, lors d'un cycle de 11 ans, il y a environ 0.4W/m2 de différence.

En admettant que ce delta corresponde à la différence entre les activités solaires lors de l'OM et du PAG, cela nous ferait 0.2°C de différence entre les deux périodes, si l'on prend une sensibilité de 0.5°C/W.m-2.

Soit exactement ce qu'aurait trouvé Mann.

Par ailleurs, quand je constate la présence dans le comité de lecture d'auteurs aux opinions opposées (comme Christy et Otto-Bliesner), cela me rassure un peu.

Que cela te rassure, tant mieux.

Mais il semblerait, d'après Realclimate, que nombre d'études auraient été "oubliées"ou mal appréciées, notamment celles qui corroborent les travaux de Mann, au profit d'autres études dont certaines auraient été invalidées depuis.

citation de Realclimate:

The committee does not seem to have grasped fully the significance of some very recently published results that are cited in the report, notably the papers by Rutherford et al (2005) and Wahl and Amman (2006) that further demonstrate the robustness of the Mann et al (1998;1999) conclusions and subject some published criticisms of those conclusions to rigorous scrutiny. The authors cite somewhat uncritically the Von Storch et al (2004) study arguing that climate field reconstruction techniques can significantly underestimate long-term trends, despite the fact that errors have now been acknowledged in that study (see here and here), and that an independent study not cited, but published well before the report was drafted, comes to very different conclusions. This reflects one of a number of inevitable minor holes in this quickly prepared report.

Cela ne me rassure pas sur l'indépendance de ce panel ou alors, pour être moins suspicieux, sur la pertinence du rapport.

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Il n'empêche que cette expression "PAG" pour désigner une période qui est vue par les uns à -0.8°C,par les autres à -0.5°C par rapport à la moyenne des années 61-90,alors que la moyenne du dernier millénaire vue par l'ensemble des reconstructeurs est elle-même de -0.4/-0.5°C soit une anomalie de température pour le PAG de -0.2°C pour le PAG prouve bien le caractère extrèmement surfait de cette période.

Mais si on veut l'appeler ainsi, puisque c'est la tradition, OK.

D'accord avec toi sur le disproportion entre l'appellation conventionnelle et la réalité "thermique" qu'elle recouvre. Ce ne fut pas le Jour d'après !

Attention, dire 200 ans de révolution industrielle ne veut pas dire grand-chose.

Lorsqu'on voit la courbe d'évolution du CO2, il est bien évident qu'on ne peut comparer les 50 dernières années (ni les 20 dernières à fortiori) avec les 50 premières où l'influence humaine était négligeable.

Il faudrait dire 120/150 ans, durée de vie atmosphérique du principal GES (CO2) dont l'effet est cumulatif (d'où l'intérêt de mentionner la durée, puisqu'à part le méthane et la vapeur d'eau, nous subissons encore aujourd'hui les effets des GES émis en 1880, et depuis cette date bien sûr).

Personnellement, je suis certain que les lois de la physique (notamment celles du transfert radiatif) ne se trompent pas et qu'il est inutile d'attendre autant de temps.

La physique ne se trompe pas, mais elle est incomplète. D'une part, elle n'a pas exploré tous les mécanismes à l'oeuvre dans le climat (voir par exemple les effets du rayonnement aux différentes longueurs d'ondes et sur les différentes couches atmosphériques). D'autre part, elle a des mesures encore très imprécises (voir l'évaluation assez spéculative des "rétroactions positives", dont on sait qu'elles comptent pour l'essentiel du réchauffement attendu en 2xCO2 ; ou même des aérosols dont tu parles comme s'ils étaient bien connus en quantité d'émission et effets physico-chimiques, alors que ce n'est pas le cas du tout).

Montrer une courbe où l'on voit des variations importantes d'isotopes du carbone et du Be, c'est bien.

Mais à quoi cela correspond en irradiance totale?

Entre un mini et un maxi solaire, lors d'un cycle de 11 ans, il y a environ 0.4W/m2 de différence.

En admettant que ce delta corresponde à la différence entre les activités solaires lors de l'OM et du PAG, cela nous ferait 0.2°C de différence entre les deux périodes, si l'on prend une sensibilité de 0.5°C/W.m-2.

Les variations d'isotopes Be10 et C14 offrent une quantification des rayons cosmiques entrant dans l'atmosphère, lesquels dépendent (en proportion inverse) de l'intensité du rayonnement solaire. Moins ces radionucléides sont présents dans les dépôts, plus l'irradiance solaire a été élevée. La précision du C14 est de quelques décennies (temps de résidence dans l'atmoshère avant dépôt), celle du Be10 d'une année. L'analyse des deux proxies permet des reconstructions concordantes, qui sont par ailleurs corrélées aux tâches solaires depuis l'observation directe de ces dernières (XVIIe siècle).

Attention : il ne faut pas confondre sur ce point les variations cycliques de 11 ans et les variations séculaires (intercycliques) d'activité du soleil. Par exemple, Solanki et al. (2003, 2005) ou Usoskin et al. (2006) considèrent que l'activité solaire de la période moderne compte parmi les plus fortes des 7000 dernières années. Ce qui n'est pas le cas de Wang et Lean (2005) par exemple, qui la jugent relativement stable. Là aussi, il y a un débat d'astrophysiciens en cours (dommage que l'une des parties du débat, Judith Lean, soit aussi auteur principale d'IPCC 2007).

Sinon, d'où vient le chiffre de sensibilité climatique de 0,5 C° / W.m2 pour le forçage solaire ?

Que cela te rassure, tant mieux.

Mais il semblerait, d'après Realclimate, que nombre d'études auraient été "oubliées"ou mal appréciées, notamment celles qui corroborent les travaux de Mann, au profit d'autres études dont certaines auraient été invalidées depuis.

RealClimate a entièrement raison d'être sceptique. Quel dommage que ce scepticisme soit sélectif ! J'aimerais bien qu'ils soulignent de la même manière certains travaux non cités dans les rapports du GIEC ou écartés sans explications précises.

Storch et al. ont répondu aux commentaires dont leur travail de 2004 faisait l'objet. RealClimate s'avance en disant que ledit commentaire annule la validité du travail. (En tout état de cause, Storch 2004 n'est pas une reconstruction, mais une analyse méthodologique des incertitudes liées à la méthode statistique employée).

L'article Rutherford et al. (2005) rassemble les membres de l'équipe du hockey : Mann, Bradley, Hughes, Briffa, Jones, Osborn. Et Casper Ammann (2006) est un étudiant de Mann. Tout cela devient très endogamique !

Quant au fond de la question dans cette querelle, c'est désormais une pure affaire de méthode statistique que j'ai renoncé à suivre en détail, je l'admets. Il me paraît plus intéressant de voir ce que disent d'autres reconstructions avec d'autres proxies (et l'on observe sur ce point que Huang, Esper, Moberg n'arrivent pas aux mêmes reconstructions, sans parler des innombrables reconstructions locales qui retrouvent elles aussi des amplitudes marquées). Je me contente finalement de constater que ni NRC 2006 ni GIEC 2007 ne jugent bon désormais de reprendre Mann 1999 et ses succédanés (2003, 2005) comme les seules reconstructions pertinentes des T du dernier millénaire. Elles sont peut-être fausses, peut-être vraies - bref, une incertitude de plus dans cette science climatique que l'on voudrait nous présenter comme un bloc consensuel.

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Pourquoi pas, si tu as quelques indices en ce sens. Le rapport porte sur les 2000 dernières années, donc avant 900 signifie sur le période 0-900.

En fait des chercheurs ont conclu que la période actuelle de réchauffement atmosphérique est la plus forte mais aussi la plus longue depuis le neuvième siècle. . Ce serait à partir de cette date que le réchauffement climatique aurait commencé
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Attention : il ne faut pas confondre sur ce point les variations cycliques de 11 ans et les variations séculaires (intercycliques) d'activité du soleil. Par exemple, Solanki et al. (2003, 2005) ou Usoskin et al. (2006) considèrent que l'activité solaire de la période moderne compte parmi les plus fortes des 7000 dernières années. Ce qui n'est pas le cas de Wang et Lean (2005) par exemple, qui la jugent relativement stable. Là aussi, il y a un débat d'astrophysiciens en cours (dommage que l'une des parties du débat, Judith Lean, soit aussi auteur principale d'IPCC 2007).

bien sûr qu'il ne faut pas les confondre.Le chiffre de 0.4W/m2 correspondait à un delta entre maxi et mini d'un cycle actuel.

Ce chiffre a le mérite d'être très bien connu alors que les évaluations d'évolution à moyen terme sur des périodes lointaines, basées sur les radionucléides, ne peuvent donner de résultats précis à 1 pour 1000 près.

Je serais fortement étonné du contraire mais je peux me tromper bien sûr.

Sinon, d'où vient le chiffre de sensibilité climatique de 0,5 C° / W.m2 pour le forçage solaire ?

Il n'y a pas beaucoup de raison que la sensibilité climatique change énormément suivant les forçages d'un point de vue purement thermique.Néanmoins il doit y avoit quelques différences entre la variation au sol et celle TOA pour le forçage solaire puisque celui-ci est affecté par l'albédo.(spectre de rayonnement très différent du rayonnement thermique)

Disons que la sensibilité est la même lorsque l'on considère l'énergie absorbée par le sol.

Quant au fond de la question dans cette querelle, c'est désormais une pure affaire de méthode statistique que j'ai renoncé à suivre en détail, je l'admets. Il me paraît plus intéressant de voir ce que disent d'autres reconstructions avec d'autres proxies (et l'on observe sur ce point que Huang, Esper, Moberg n'arrivent pas aux mêmes reconstructions, sans parler des innombrables reconstructions locales qui retrouvent elles aussi des amplitudes marquées). Je me contente finalement de constater que ni NRC 2006 ni GIEC 2007 ne jugent bon désormais de reprendre Mann 1999 et ses succédanés (2003, 2005) comme les seules reconstructions pertinentes des T du dernier millénaire. Elles sont peut-être fausses, peut-être vraies - bref, une incertitude de plus dans cette science climatique que l'on voudrait nous présenter comme un bloc consensuel.

Même entre Esper et Moberg il y a de belles différences.

Comme quand par exemple Esper nous trouve 2 PAG au cours du dernier millénaire.

Le premier étant vers 1300.

Dailleurs je constate que Moberg et Mann sont assez bien d'accord ( à 0.1/0.2°C près) entre 1000 et 1500 puis entre 1850 et 2000.

Seule la période entre 1500 et 1850 présente des différences de l'ordre de 0.2°C avec 2 fois 0.3/0.4°C de différence autour de 1600 pendant 20 ans tout au plus.

Personnellement cela ne me gêne absolument pas et je considère que malgré tout, et mis à part Esper, les reconstructions donnent des tendances assez bien compatibles entr'elles.

Alors bien sûr il n'en reste pas moins que les variations maximales (lissées sur un siècle) donnent des variations de l'ordre de 0.6/0.7°C pour Moberg et 0.2/0.3°C pour Mann.

Ce qui fait de 2 à 3 fois plus pour le premier que pour le deuxième.

Mais attention à ce genre de comparaison.

Tout d'abord tenir compte des incertitudes des deux côtés.

En admettant que les résultats soient connus à +-0.2°C près des 2 côtés.

Ces variations deviennent pour Moberg de 0.2 à 1.1°C et pour Mann de -0.2 à 0.7°C.

Le domaine commun est de 0.2 à 0.7°C.

Ensuite pour relativiser les comparaisons par quotient entre les deux amplitudes, si l'un trouve 0.01°C de variation et l'autre 0.1°C, le second trouve une variation 10 fois plus forte que le premier alors que leurs résultats sont en fait tout à fait concordants.

Je l'ai déjà dit auparavant lors d'un précédent fil et je n'ai pas changé d'avis mais je considère, ne suspectant ni les uns ni les autres d'incompétence ou de tricherie et n'étant pas compétent aussi bien dans les méthodes statistiques que dans les proxies, que la vérité actuelle est quelque part entre toutes ces reconstructions.

Prétendre absolument le contraire pour une personne non autorisée est bien sûr tout à fait compréhensible mais cela relève plus de la conviction que du raisonnement pur.

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bien sûr qu'il ne faut pas les confondre.

Le chiffre de 0.4W/m2 correspondait à un delta entre maxi et mini d'un cycle actuel.

Ce 0,4 W/m2, c'est le forçage TOA entre un minimum et un maximum ? Les images ACRIM montre à peu près 2 W/m2 de ∆TSI (irradiance solaire totale) entre un minimum et un maximum de cycle. J'ai lu dans une note technique du Hadley Center que l'on multipliait habituellement la TSI par un facteur 0,18 pour en déduire le forçage solaire TOA (ce facteur incluant l'albédo), ce qui ferait 0,36 W/m2, pas éloigné de ta valeur.

De pic à pic d'un cycle en revanche, l'évolution est bcp plus faible. Sur les minima des cycles 21-23, elle a été estimée à 0,047% / décennie pour la TSI sur les données ACRIM (Willson 2003), ce qui représente + 0,45 W/m2 (approx. 0,08 W/m2 en forçage TOA).

Mais d'après la même note technique, c'est assez compliqué car l'équivalent forçage radiatif TOA déduit de la TSI ne prendrait pas en compte les échanges stratosphère-troposphère. Je conseille d'ailleurs sa lecture aux personnes intéressées (et courageuses), c'est une bonne synthèse de 80 pages sur l'ensemble des débats et mesures relatifs à l'influence solaire sur le climat :

The influence of solar changes on the Earth’s climate (2005).

L.J. Gray, J.D. Haigh and R.G. Harrison

Téléchargeable à :

http://www.metoffice.com/research/hadleyce...HCTN/index.html

Ce chiffre a le mérite d'être très bien connu alors que les évaluations d'évolution à moyen terme sur des périodes lointaines, basées sur les radionucléides, ne peuvent donner de résultats précis à 1 pour 1000 près.

Je serais fortement étonné du contraire mais je peux me tromper bien sûr.

Ta proposition revient à dire qu'avant les satellites (1978), les variations de l'activité solaire sont une inconnue. Ce serait un peu inquiétant pour les modèles paléoclimatiques, vu qu'il s'agit quand même de la centrale énergétique de notre climat.

Les satellites ont confirmé que le nombre de tâches solaires est corrélé à l'intensité du rayonnement électromagnétique. Ces tâches solaires sont observées de manière régulière depuis le tout début du XVIIe siècle et l'on dispose de séries continues de bonne qualité sur trois siècles. (Il en va de même pour les facules). C'est cela qui permet notamment de repérer les minima récents (Maunder et Dalton) et de vérifier leurs traductions sur les températures terrestres de surface.

Cela permet aussi de contrôler la corrélation entre activité solaire et production de certains radionucléides (Be10, C14), donc la valeur de ces isotopes comme proxies. (En revanche, il y a débat à ce sujet pour savoir si les variations du champ magnétique total du soleil liées à ces proxies impliquent toujours celles de l'irradiance).

Outre l'irradiance, il y a aussi la longueur des cycles de Schwabe qui peut varier. 11 ans est une moyenne. Une analyse récente (Rogers et Ritchards 2005) a ainsi montré que le cycle 23 a connu une activité anormalement longue, forte notamment en 2003 alors que le maximum prévu était en 2000.

Néanmoins il doit y avoit quelques différences entre la variation au sol et celle TOA pour le forçage solaire puisque celui-ci est affecté par l'albédo.(spectre de rayonnement très différent du rayonnement thermique)

Disons que la sensibilité est la même lorsque l'on considère l'énergie absorbée par le sol.

Je ne saisis pas toujours très bien. En fait, la sensibilité climatique désigne pour moi le ∆T d'un forçage une fois que l'on a pris en compte tous les éléments (directs et indirects) de variation climatique induit par ce forçage (y compris les fameuses rétroactions positives ou négatives). C'est le sens qu'emploie le GIEC pour la sensibilité climatique du doublement CO2 (entre 1,5-4,5°C). Si je m'étonnais de voir un chiffre cité, c'est que les variations TSI sont mesurées depuis peu et que les effets directs / indirects du soleil font rarement l'objet d'observations globales et systématiques.

A ce sujet, la note du Hadley Center (p. 37) remarque :

Historically many authors have suggested, based on analyses of observational data, that the solar influence on climate is larger than would be anticipated based on radiative forcing arguments alone. The problems with these studies (apart from any question concerning the statistical robustness of their conclusions) is that (i) they frequently apply only in certain locations and (ii) they do not offer any advances in understanding of how the supposed amplification takes place. Recently some interesting developments have been made to address these problems based on two different approaches: the first uses detection/attribution techniques to compare model simulations with observations. These studies (North and Wu, 2001; Stott et al 2003, Crooks et al. 2005) show that the amplitude of the solar response, derived from multiple regression analysis of the data using model-derived signal patterns and noise estimates, is larger than predicted by the model simulations by up to a factor 4. This technique does not offer any physical insight but suggests the existence of deficiencies in the models. It also shows how the solar signal may be spatially distributed although the modelled large-scale spatial near-surface temperature response to TSI forcing is very similar to that shown for GHG forcing. Use of better vertical resolution in the stratosphere and better spectral resolution in the solar irradiance changes may affect the patterns.

Je l'ai déjà dit auparavant lors d'un précédent fil et je n'ai pas changé d'avis mais je considère, ne suspectant ni les uns ni les autres d'incompétence ou de tricherie et n'étant pas compétent aussi bien dans les méthodes statistiques que dans les proxies, que la vérité actuelle est quelque part entre toutes ces reconstructions.

Prétendre absolument le contraire pour une personne non autorisée est bien sûr tout à fait compréhensible mais cela relève plus de la conviction que du raisonnement pur.

On peut minimiser les différences en faisant intervenir les marges d'erreur des courbes les plus proches, on peut aussi insister sur ces différences en se contentant des valeurs moyennes les plus probables données par les auteurs et en regardant les courbes les plus éloignées. Si Esper est plus proche de la vérité, sa courbe montre par exemple un réchauffement d'env. 0,7°C entre 920-1000, ce qui serait supérieur au réchauffement constaté sur la période deux fois plus longue 1860-2000 (avec bien moins d'humains et de GES, bien sûr).

Mais je suis d'accord avec toi : nous n'avons pas es moyens de trancher. On verra bien à mesure que d'autres études viendront, incluant un plus grand nombre encore de proxies et des méthodes statistiques non contestées. Ma position est qu'aucune des courbes ne peut être exclue pour le moment. Et qu'inversement, aucune ne saurait être sérieusement présentée seule comme une illustration du dernier millénaire.

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Ce 0,4 W/m2, c'est le forçage TOA entre un minimum et un maximum ? Les images ACRIM montre à peu près 2 W/m2 de ∆TSI (irradiance solaire totale) entre un minimum et un maximum de cycle. J'ai lu dans une note technique du Hadley Center que l'on multipliait habituellement la TSI par un facteur 0,18 pour en déduire le forçage solaire TOA (ce facteur incluant l'albédo), ce qui ferait 0,36 W/m2, pas éloigné de ta valeur.

je réponds un peu tard.

entre parenthèses, tu dors de temps en temps ou tu écris d'une autre longitude?

Oui ta réflexion prouve que tu regardes les choses, le delta forçage moyen entre un maxi et un mini est de l'ordre de 1.6W/m2.

Mais c'est à ramener à la surface terrestre qui est une sphère donc de surface 4piR^2 alors que la surface du disque est de piR^2.

Le flux solaire est de 1365 W/m2 mais tu sais bien qu'il faut le diviser par 4 pour tenir compte de la sphère terrestre.

1365/4=341 W/m2 qui est bien le flux TOA solaire auquel tu es habitué.

C'est pareil bien sûr pour les variations.

C'est à diviser par 4.

Donc 1.6W/m2 (ou 2 W/m2 si tu veux) /4 = 0.4W/m2.

Ensuite tu dois, comme tu le dis , tenir compte de l'albédo.

Pour affiner encore et expliquer les faibles variations thermiques constatées entre un mini et un maxi il faut tenir compte de l'inertie thermique très importante du système terrestre.

Quand tu chauffes de l'eau froide, elle ne se met pas aussitôt à bouillir...

C'est pourquoi je prends habituellement 0.2W/m2 ayant une action réelle sur les températures entre un maxi et un mini.

Si on prend 0.5°C/W cela donne des deltas de température moyenne de 0.1°C entre un maxi et un mini, d'un point de vue global.

Ta proposition revient à dire qu'avant les satellites (1978), les variations de l'activité solaire sont une inconnue. Ce serait un peu inquiétant pour les modèles paléoclimatiques, vu qu'il s'agit quand même de la centrale énergétique de notre climat.

non je n'ai pas dis cela non plus.

ce n'est pas une inconnue mais une valeur connue avec une certaine incertitude.

Incertitude qui croît, assez logiquement, avec le recul dans le temps.

Mais puisque nous envisageons des variations de l'ordre du 1 pour 1000, mon esprit chagrin de chimiste se pose des questions sur la validité des mesures isotopiques traces d'évènements datant de plusieurs centaines ou milliers d'années.

Mais comme je l'ai dit je peux me tromper et je vais essayer de me renseigner sur les méthodes.

Je ne saisis pas toujours très bien. En fait, la sensibilité climatique désigne pour moi le ∆T d'un forçage une fois que l'on a pris en compte tous les éléments (directs et indirects) de variation climatique induit par ce forçage (y compris les fameuses rétroactions positives ou négatives). C'est le sens qu'emploie le GIEC pour la sensibilité climatique du doublement CO2 (entre 1,5-4,5°C). Si je m'étonnais de voir un chiffre cité, c'est que les variations TSI sont mesurées depuis peu et que les effets directs / indirects du soleil font rarement l'objet d'observations globales et systématiques.

je suis tout à fait d'ccord et j'ai précisé d'un point de vue purement thermique, car c'est le plus simple.

Mais cela fait abstraction des phénomènes plus indirects tels l'influence sur la stratosphère.

Un bon moyen pour essayer de voir une corrélation, par soi-même, est de comparer la courbe d'évolution des températures avec la courbe d'irradiance sur 2 cycles.

On peut aussi essayer avec la variation d'irradiance UV qui est bp plus importante.

Mais un simple examen de la courbe d'anomalie depuis 20 ans montre des variations globales guère supérieures à 0.1°/0.15C entre un maxi et un mini solaire.

Compte-tenu aussi de l'évolution tendancielle de 0.17°C environ par décade.

C'est un bon moyen de voir la sensibilité à l'activité solaire sur les cycles de 11 ans, car ces variations sont plus importantes que les variations à plus LT.(enfin à priori)

anomaliespotnum6fk.jpg

on voit qu'il n'y a pas de corrélation évidente entre anomalie globale et activité solaire.

La fréquence de variation est environ 2 fois supérieure pour la température par rapport à l'activité.

Cependant il peut y avoir un léger décalage entre les deux et il faudrait filtrer les évènements tels les éruptions volcaniques, l'ENSO, et l'augmentation en tendance pour avoir une idée de la sensibilité.

Et qu'inversement, aucune ne saurait être sérieusement présentée seule comme une illustration du dernier millénaire.

d'accord.

je tenterai prochainement de faire la courbe (ou plutôt la bande) moyenne des toutes les reconstructions.

Comme ça, pour voir.

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Un bon moyen pour essayer de voir une corrélation, par soi-même, est de comparer la courbe d'évolution des températures avec la courbe d'irradiance sur 2 cycles.

On peut aussi essayer avec la variation d'irradiance UV qui est bp plus importante.

Mais un simple examen de la courbe d'anomalie depuis 20 ans montre des variations globales guère supérieures à 0.1°/0.15C entre un maxi et un mini solaire.

Compte-tenu aussi de l'évolution tendancielle de 0.17°C environ par décade.

C'est un bon moyen de voir la sensibilité à l'activité solaire sur les cycles de 11 ans, car ces variations sont plus importantes que les variations à plus LT.(enfin à priori)

on voit qu'il n'y a pas de corrélation évidente entre anomalie globale et activité solaire.

Comme tu le dis toi-même, les changements d'irradiance totale du soleil n'ont pas une influence immédiate et directe sur les températures, pour plusieurs raisons (inertie thermique de la masse océanique, nébulosité, etc.). Il ne faut donc pas s'attendre à ce que les maxima et les minima de chaque cycle soient strictement associés à un yo-yo des Tm. En revanche, si la valeur TSI d'un minima sur l'autre est en hausse (ou baisse) régulière, on peut s'attendre à ce que cela se répercute d'une manière ou d'une autre sur le climat. Il semble (Willson 2003) qu'il y eut une légère hausse de la TSI sur les cycles 21-23, ce qui pourrait expliquer une part faible (10-30% selon Scafetta et West 2006) de la hausse des Tm

Mais en effet, la corrélation activité solaire / Tm n'est pas très évidente pour les deux dernières décennies. En revanche, le schéma de l'activité solaire depuis le minimum de Maunder (qui coïncide avec le début des observations systématiques des tâches par téléscope) n'est pas sans rappeler celui des Tm. Ci-dessous, cette carte de note technique Hadley précitée et considérée d'après les auteurs comme la plus représentative de la dizaine de reconstructions publiées entre 1990 et 2005 (en noir Lean 2000, en rouge Solanki 2003). A comparer avec les cartes des T plus hauts.

trendsolar160020053sx.jpg

De même, cette carte (Le Mouet 2005) des divers indices magnétiques (aa, r) mesurés en observatoire, tâches solaires (W) et irradiance totale (S) du XXe siècle, où l'on voit que les divers indices du rayonnement accompagne le premier réchauffement 1910-40, le léger refroidissement 1950-80, mais pas le second et récent réchauffement 1980-2000.

magnsolxxe8lk.jpg

Compte-tenu de la mauvaise évaluation apparente du facteur solaire par les modèles mentionnée plus haut par le centre Hadley (et retrouvée par trois équipes), et au vu de ces cartes, je pense que la variabilité naturelle à dominante solaire et volcanique explique assez bien l'évolution des Tm entre 1750 et 1970. En revanche, cela ne colle plus entre 1980 et 2005. Que les GES soient devenus prépondérants sur cette période est une hypothèse. On peut en imaginer d'autres (par exemple, baisse d'aérosols > baisse de nébulosité basse > baisse d'albédo direct et indirect).

Ce qui me paraît en revanche plus douteux ou problématique (à titre intuitif) sur l'hypothèse solaire, c'est l'évolution de la stratosphère. En situation de réchauffement solaire, il me semble que celle-ci devrait plutôt se réchauffer à un rythme aussi et même plus rapide que la troposphère, puisqu'elle reçoit le max de rayonnement (et que l'ozone réagit aux UV). Je ne sais pas sur quelle profondeur on dispose de données strat. fiables avant les satellites, mais je crois que celle-ci est plutôt réputée se refroidir. Je n'ai pas trop lu cette objection dans la littérature, aussi est-elle peut-être infondée.

PS : non non, je vis sous nos latitudes et longitudes hexagonales, mais quand j'ai bcp de travail comme en ce moment, j'adopte généralement un rythme de production plus nocturne.

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Comme le dit Charle Muller l'évolution de la température suit l'évolution de la constante solaire mais surtout a long therme. Car ce sont les cycles les plus longs (de 85 ans, 200 ans, voir 2300 ans) qui ont le plus d'effets sur l'activite solaire et donc sur les radiations et le vent solaire.

constantesolaire-1610-1980.gif

L'évolution de la température suivant la moyenne

de 1960-1990 et de la constante solaire de 1611 à 1980

Pour la stratosphere ca doit avoir un effet d'apres moi quand on voit ce schema :

ozone-soleil.gif

Variation de la couche d'ozone stratosphérique (en unité Dobson) d'après les données

TOMS (Total Ozone Monitoring Spectrometer) sur la latitude 65°N-65°S.

Comme le voit la 2eme courbe varie comme le cycle solaire puique en 1985 minimum, en 1990 maximum, en 1996 minimum, vers 2000 maximum de l'activite solaire.

Williams

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Oui, mais quand on regarde les Tstrat (basses couches, désolé pour la qualité de l'image), on a plutôt une baisse régulière depuis 40 ans, sans signal clair d'un lien avec les activités solaires. Il se peut cependant que les hautes couches de la stratosphère (vers la stratopause), non représentées ici, soient plus représentatives car c'est surtout là que l'ozone absorbe les UV (réaction dont l'effet thermique est une hausse).

strat0uc.jpg

Ce qui semble assez manifeste, c'est que les modèles reproduisent mal l'influence solaire. Par exemple dans le papier ci-dessous, Wild 2005 constate que les 20 principaux modèles actuels (dont les 13 de référence d'IPCC/GIEC 2007) ont tendance à surestimer de 9 W/m2 en moyenne le budget radiatif de l'insolation de surface (énergie reçue au sol). Ce qui signifie a contrario que la répartition de cette énergie dans les différentes couches de l'atmosphère est mal modélisée.

Un autre point que j'ai vu dans pas mal de travaux est que l'influence solaire serait surtout sensible dans des évolutions climatiques à l'échelle régionale (la NAO par exemple qui semble correctement couplée au signaux de la variation d'irradiance).

Solar radiation budgets in atmospheric model intercomparisons from a surface perspective

Wild, Martin

Geophysical Research Letters, Volume 32, Issue 7, CiteID L07704

Abstract : Solar radiation budgets from 20 general circulation models (GCMs) participating in the second phase of the Atmospheric Model Intercomparison Project (AMIPII) are analyzed. The models largely differ in their global mean radiation budgets, particularly at the surface. Compared to a comprehensive data set of 760 worldwide-distributed surface stations from the Global Energy Balance Archive, the models tend to overestimate the land surface insolation by 9 Wm-2 on average. The biases in the net solar fluxes at the top of atmosphere are generally smaller. This suggests that the excessive surface insolation in the GCMs is rather related to inaccurate partitioning of solar absorption between surface and atmosphere than to excessive absorption by the planet as a whole. This applies also to 13 state-of-the-art GCMs participating in IPCC AR4. Uncertainties in the solar absorption by the atmospheric constituents are thus still significant in current GCMs and contribute to the large discrepancies amongst the GCM radiation budgets and their biases compared to surface observations.

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L'ionosphere et voir la mesosphere varie plus que la haute stratosphere avec l'activite du soleil. Et l'exosphere est celle qui varie bp.

Donc au fur et a mesure qu'on descend dans l'atmosphere ca doit avoir de moins en moins d'effet vu qu'il y a de moins en moins de radiation solaire.

thermosphere.gif

C'est ce qu'on voit ici

Williams

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On voit que la courbe du C14 augmente. L'analyse du C14 (carbone 14) : Cet isotope se forme par l'action des rayons cosmiques sur l'azote atmosphèrique. Donc ceci est du a une diminution du vent qui laisse passer plus de rayon cosmique et donc qui rentre plus dans l'atmosphere. Donc plus de C14 se forme.

La chute d'une meteorite a aucun effet sur l'action des rayons cosmiques.

Williams

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