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Le Groenland se réchauffe moins aujourd'hui qu'hier


charles.muller
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Dans la dernière livraison des GRL, Petr Chylek (Los Alamos National Laboratory) et ses collègues étudient les températures du Groenland. La question posée est : le réchauffement actuel (1995-2005) est-il sans précédent dans l'histoire récente de la plus grande île du monde ?

Il n'existe que deux stations groenlandaises donnant une série continue d'un siècle de température. Elles sont situées sur la côte méridionale, à environ 64°N : Godthab Nuuk à l'Ouest, Ammassalik à l'Ouest. Les auteurs examinent la température annuelle moyenne, la température estivale moyenne (JJA) et la température moyenne du mois e plus chaud de l'année.

Leur résultat :

- l'année 2003 détient le record pour les trois critères

- la période 1905-1955 a été plus chaude que la période 1955-2005

- les températures estivales et celles du mois le plus chaud sont supérieures en 1905-1955 par rapport à 1995-2005

- toutes les décennies entre 1915 et 1965 et ont été plus chaudes que la décennie 1995-2005

Concernant le rythme du réchauffement, les auteurs disposent d'un plus grand nombre de stations sur la période 1920-1930 et 1995-2005 (trois de plus). Il en ressort que "le rythme de réchauffement a été considérablement plus élevé dans la décennie 1920-1930 que dans la décennie 1995-2005". Ils ajoutent : "Le réchauffement rapide du Groenland dans les années 1920-1930 démontre qu'une haute concentration de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre n'est pas une condition nécessaire pour la survenue d'une période de réchauffement. L'augmentation observée entre 1995-2005 semble dans le cadre de la variabilité naturelle du climat du Groenland".

Pour conclure : "Nous n'avons trouvé aucune preuve directe pour appuyer les assertions selon lesquelles les glaces du Groenland fondent en raison d'une hausse des températures causée par une hausse de la concentration atmosphérique de CO2".

Je ne sais pourquoi, il me semble peu probable que les médias fassent leurs choux gras de cette étude. Que n'entend-on pourtant lorsque M. Rignot croit trouver une perte aux marges supérieures aux gains d'altitude...

Références :

Chylek, Petr; Dubey, M. K.; Lesins, G.

Greenland warming of 1920–1930 and 1995–2005

Geophys. Res. Lett., Vol. 33, No. 11, L11707

doi : 10.1029/2006GL026510

13 June 2006

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dans un sens comme dans l'autre :

deux stations seulement au Groenland...... pour quelle surface ?

même question idiote pour le Sahara...

question encore plus stupide : combien de stations dans le quadrilatère de la pollution européenne ( Liverpool, Hambourg, Venise, Lyon)...... qui pèsent infiniment plus que toutes les stations groenlandaises et sahariennes réunies.

--

lc30

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Pour conclure : "Nous n'avons trouvé aucune preuve directe pour appuyer les assertions selon lesquelles les glaces du Groenland fondent en raison d'une hausse des températures causée par une hausse de la concentration atmosphérique de CO2".

Les données de ces auteurs concernent seulement deux stations.

Toutefois, leurs résultats sont confirmés relativement bien par ce que l'on peut trouver sur le site NASA-GISS.

Qu'il n'y ait pas de preuve directe d'une liaison fonte des glaces du Groenland/augmentation teneur en GES est indéniable.

Seule une reconstruction précise des forçages dans cette zone pourrait apporter éventuellement une réponse.

De plus, étant données les difficultés que l'on a à évaluer précisément la fonte actuelle du Groenland, il est illusoire de vouloir la comparer avec la fonte de la période 1920-1940.

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dans un sens comme dans l'autre :

deux stations seulement au Groenland...... pour quelle surface ?

même question idiote pour le Sahara...

question encore plus stupide : combien de stations dans le quadrilatère de la pollution européenne ( Liverpool, Hambourg, Venise, Lyon)...... qui pèsent infiniment plus que toutes les stations groenlandaises et sahariennes réunies.

C'est certain. Je dirai seulement : deux mesures valent mieux qu'aucune.

Le point intéressant est qu'après l'Antarctique (dont l'évolution globale n'est pas significative depuis un siècle), le Groenland est la plus forte réserve potentielle d'augmentation du niveau de la mer. Et le Sud de l'île plus que le Nord. Que les seules stations disponibles sur cette zone indiquent un réchauffement récent comparable et même un peu inférieur aux réchauffements passés du XXe siècle devrait être perçu comme une nouvelle rassurante. Du moins par ceux qui sont inquiets au point de faire circuler des images de Paris ou de Londres noyées prochainement sous les eaux default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Concernant l'étude de Rignot citée par Charles Muller, rappelons qu'elle concerne des observations par satellite, sur la période 1996-2005, de la vitesse des glaciers groenlandais.

La perte de masse en elle-même n'est donc pas le résultat direct de la fonte, mais plutôt le résultat de la perte de glace des glaciers dans la mer (formation d'icebergs).

Elle ne concerne pas (en tous cas d'après ce que j'en sais) les phénomènes d'accumulation de glace à l'intérieur du Groenland.

Plusieurs autres études établissent un bilan quasi-nul entre la perte et le gain de masse.

Il n'en reste pas moins qu'il semble exister une extension de la surface de fonte lors de ces dernières décennies comme le montre cette carte issue de cires.colorado.edu

200331mt.jpg

Tout ceci n'est d'ailleurs pas contradictoire avec ce topic, car si le Groenland se réchauffe moins que pendant les années 1920-1940, il n'en reste pas moins qu'il se réchauffe et donc que cela doit avoir des conséquences.

Il semble pourtant assez évident que, pour le moment, ces conséquences, en terme de bilan eau et donc d'élévation du niveau de la mer, sont extrèmement faibles, voire insignifiantes.

L'étude de Rignot doit cependant nous maintenir en alerte car elle semble mettre en évidence une amplification de la perte de masse par action mécanique (diminution des frottements glace/sol) plus importante que prévue.

En dehors de toute exploitation catastrophiste elle est donc remarquable au sens premier du terme.

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Une question météo : que 2003 (et non 1998) ait été le record de chaleur au Groenland en même temps que l'année de la vague caniculaire en Europe procède-t-il des mêmes causes et conditions synoptiques ?

concernant les conditions synoptiques elles ont été variables pendant l'été 2003 sur le Groenland.

Il est cependant certain que dans certaines configurations comme celle-ci:

20039wk.jpg

le placement des centres d'action a favorisé l'envoi d'air chaud en provenance d'Europe sur le Groenland.

Mais je laisserai les spécialistes te répondre.

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  • 2 months later...
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