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Un monde plus chaud ou un monde moins froid ?


charles.muller
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Lisa Alexander et 23 co-auteurs ont publié une intéressante étude dans le JGR. Ils ont sélectionné les données homogénéisées de températures (2223 stations) et de précipitation (5948 stations) dans le monde (répartis ensuite en grilles), et ont analysé la significativité des tendances sur la période 1951-2003. Au lieu de se concentrer sur les Tm, comme c'est généralement le cas, ils ont sélectionné 27 mesures quotidiennes ou saisonnières. Le tableau ci-dessous donne leur synthèse.

trend1195120039zb.jpg

Nota : les indices sont en absolu (TX, TN, etc.), selon les percentiles de distribution (10p, 90p, 95p, 99p), selon des seuils (R10 : nb de jours à précipitation > 10 mm par exemple) ou encore selon des durées.

Comme on le voit, l'événement significatif le plus répandu de ces 50 dernières années a été la baisse des nuits froides (et la hausse des nuits chaudes), dans 73-74% des grilles. Viennent ensuite la baisse des jours froids TX10p (>46%) et la hausse des jours chauds TX90p (>41%), la hausse des TNn (>45%), la baisse des jours de gel (>40%), la hausse des TXn (>29%), l'allongement des périodes chaudes (>28%), la baisse des jours avec neige (>27%). Toutes les autres tendances sont présentes dans moins d'un quart des grilles. Concernant les précipitations, on constate plutôt une hausse, mais avec des indices très inégalement répartis.

Comme les auteurs le remarquent dans leur papier :

As the decreases in extreme minimum temperatures are greater than the increases in extreme maximum temperature, these results agree with earlier global studies [e.g. Jones et al, 1999] and regional studies [e.g. Klein Tank and Können, 2003, Manton et al., 2001, Vincent and Mekis, 2005, Brunet et al., 2005 and Yan et al., 2002] which imply that rather than viewing the world as getting hotter it might be more accurate to view it as getting less cold.

Pour l'instant, le monde plus chaud est donc surtout un monde moins froid.

*

Ci-dessous, les principales conclusions des auteurs que je n'ai pas le temps de traduire :

Using global station data which has become available for the first time as a result of intense international collaboration, we have presented a previously unseen global picture of changes in temperature and precipitation extremes during the 20 th century.

We show that:

• Between 1951-2003, over 70% of the land area sampled showed a significant increase in the annual occurrence of warm nights while the occurrence of cold nights showed a similar proportion of significant decrease. For the majority of the other temperature indices, over 20% of the land area sampled exhibits a statistically significant change and all but one is field significant.

• Using a fixed set of complete grid boxes, we find that all indices exhibit a significant change between 1951-1978 and 1979-2003. Warming is apparent in all seasons although March to May generally exhibits the largest change and September to November the smallest change. Over nearly all parts of the globe both tails of the minimum temperature distribution have warmed at a similar rate. Maximum temperature extremes have also increased but to a lesser degree. Most precipitation indices show a tendency towards wetter conditions but not all show statistically significant changes.

• A subset of stations with near-complete data between 1901 and 2003 and covering a very large area of the Northern Hemisphere mid-latitudes show significant shifts associated with warming in the probability distribution of temperature indices. A substantial rise in warm night time temperatures is apparent over the 25 year period between 1979 and 2003 when compared to the rest of last century. The cold tails of minimum temperature indicate a similar shift. The maximum temperature indices show similar changes but with smaller magnitudes. The distributions of all but 2 of the temperature indices are significantly different when the period between 1979 and 2003 is compared with 1901-1950. Precipitation indices derived from a subset of stations with near-complete data between 1901 and 2003 and covering the Northern Hemisphere mid-latitudes and parts of Australia display a tendency towards wetter conditions with the distributions from the 1979-2003 period significantly different from the 1901-1950 period for every index.

Most of the indices used in this study are available to the international research community at the ET’s website http://ccma.seos.uvic.ca/ETCCDMI through the effort and willingness of the regional climate change workshop organisers and participants. Gridded datasets are also available from http://www.hadobs.org.

Réf.

L.V. Alexander et al, Global observed changes in daily climate extremes of temperature and precipitation

JOURNAL OF GEOPHYSICAL RESEARCH, VOL. 111, D05109

doi:10.1029/2005JD006290, 2006

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Ci-dessous, les principales conclusions des auteurs que je n'ai pas le temps de traduire :

Pour ceux qui n'ont pas tout compris comme moi LOL , j'ai fait une traduction, quelques confusions mais c'est compréhensible : "En utilisant les données globales de station qui sont devenues disponibles pour la première fois en raison de la collaboration internationale intense, nous avons présenté une image globale précédemment invisible des changements des extrémités de la température et de précipitation pendant le siècle du Th 20. Nous montrons cela : le • entre 1951-2003, plus de 70% du secteur de terre prélevé a montré une augmentation significative de l'occurrence annuelle des nuits chaudes tandis que l'occurrence des nuits froides montrait une proportion semblable de diminution significative. Pour la majorité des autres index de la température, plus de 20% du secteur de terre prélevé exhibe un changement statistiquement crucial et tout sauf un est champ significatif. • utilisant un ensemble fixe de boîtes complètes de grille, nous constatons que tous les index montrent un changement crucial entre 1951-1978 et 1979-2003. Le chauffage est évident en toutes les saisons bien que mars à puisse exhibe généralement le plus grands changement et septembre à novembre le plus petit changement. Au-dessus de presque toutes les parties du globe les deux queues de la distribution minimum de la température ont chauffé à un taux semblable. Les extrémités de température maximale ont également grimpé mais jusqu'à un peu de degré. La plupart des index de précipitation montrent une tendance vers des conditions plus humides mais vers non tous les changements cruciaux d'exposition statistiquement. le sous-ensemble du • A de stations avec des données proche-complètes entre 1901 et 2003 et bâche par secteur très grand des mi-latitudes nordiques d'hémisphère montrent les décalages significatifs liés au chauffage dans la distribution de probabilité des index de la température. Une élévation substantielle des températures chaudes de temps de nuit est évidente au cours de la période de 25 ans entre 1979 et 2003 une fois comparée au reste du siècle passé. Les queues froides de la température minimum indiquent un décalage semblable. Les index de température maximale montrent les changements semblables mais avec de plus petites grandeurs. Les distributions de tout sauf 2 des index de la température sont sensiblement différentes quand la période entre 1979 et 2003 est comparée à 1901-1950. Les index de précipitation ont dérivé d'un sous-ensemble de stations avec des données proche-complètes entre 1901 et 2003 et bâche les mi-latitudes d'hémisphère et les régions nordiques de l'Australie montrent une tendance vers des conditions plus humides avec les distributions de la période 1979-2003 sensiblement différente de la période 1901-1950 pour chaque index. La plupart des index utilisés dans cette étude sont disponibles à la communauté internationale de recherches au et au site Web http://ccma.seos.uvic.ca/ETCCDMI par l'effort et la bonne volonté des organisateurs et des participants régionaux d'atelier de changement de climat. Les ensembles de données quadrillés sont également fournis par http://www.hadobs.org. Réf. L.V. Alexandre et autres, changements observés globaux des extrémités quotidiennes de climat de la température et du JOURNAL de précipitation DE LA RECHERCHE GÉOPHYSIQUE, vol. 111, D05109 doi:10.1029/2005JD006290, 2006"
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première remarque : les terres émergées représentent 30 % de la surface de la planète....

euxième remarques : où sont situées les stations de mesures . Si on reprend des lieux bien connus comme Le Bourget, Orly, Paris-Montsouris, Bron .... j'en passe et des meilleures ( voir aussi Mexico ou New York et bien sûr Milan et Turin avec leurs pollutions - sans oublier Venise !)

or prenons le cas des aéroports : ils sont tous passés des avions à hélice à moteur à piston aux réacteurs qui sont de loin infiniment plus polluants au décollage ( avez-vous essayez de respirer à Orly ?). Et ce sont les données dites les plus fiables.... idem pour Paris-Montsouris avec la pollution urbaine.

Alors il faudrait comparer ce qui est comparable, et non pas les données liées à des paramètres locaux de pollution bien connus.

lorsque le tunnel du mont-Blanc a été fermé pour les tristes raisons que l'on connaît, on s'est aperçu que la glace était plus blanche .... je n'en suis pas au sens de Coluche ( plus blanc que blanc..... default_blush.pngdefault_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) mais qu'on veuille bien prendre en compte les problèmes locaux avant de généraliser !

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lc30

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je n'en suis pas au sens de Coluche ( plus blanc que blanc..... default_blink.pngdefault_w00t.gifdefault_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) mais qu'on veuille bien prendre en compte les problèmes locaux avant de généraliser !

C'est bien sûr l'objection de principe que l'on peut faire à toutes les mesures de ce type, à savoir une sous-estimation des facteurs de surface affectant les températures (dans un sens ou dans l'autre, d'ailleurs). Disons que cela donne quand même des tendances. Par exemple, la pollution devrait être un peu plus diurne que nocturne (cela dépend de la durée de vie des composants chimiques et de leur répartition, très mal connus). Or, les hausses sembkent plus sensibles en nuit et en Tn.
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Au sujet de la pollution j'ai une expérience personnelle que je peux rapporter : il y a une douzaine d'années je me trouvais au Col de la madelaine, au-dessus de St françois Longchamp, et je descendais vers Moutiers.

M'arrêtant dans la descente, par un temps magnifique et calme je vis nettement les fumées de Grand'Coeur monter au-delà de 2200 mètres. or j'étais intrigué professionnellement par l'origine de certains phénomènes qui se passaient dans la zone au-dessus de Grand Coeur, vers Naves . Une cause géologique restait possible étant donné que cette zone est le prolongement de la faille de la Durance.... lorsque je vis les fumées, que je fis mon enquête météo, pour les dates auxquelles j'avais des problèmes , eh bien il a fallu abandonner toute hypothèse géologique.... par contre les prélèvements faits ultérieurement ont montré la pollution qui créait un nuage jaunâtre visible à l'horizontale, peu visible de dessous.

il faut être clair là-dessus ( évidemment la pollution n'est pour rien dans l'écroulement de la route Doucy-Les avanchers... là il y a de la géologie à la base... pour ceux qui connaissent la zone)

--

lc30

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