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Réconciliation sur la troposphère ?


charles.muller
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Un rapport vient d'être publié qui, pour la première fois, rassemble tous les acteurs majeurs de la recherche sur l'évolution des températures de la troposphère. On sait qu'il existe une querelle de plus de dix ans sur l'interprétation des données des satellites entre les différentes équipes, notamment celle de l'UAH (J. Christy et R. Spencer) et celle du RSS (C.A. Mears).

Il en ressort les point suivants :

- Les auteurs considèrent que le réchauffement des 50 dernières années ne peut être expliqué uniquement par des facteurs naturels, et que l'action de l'homme (sur les gaz à effet de serre, l'ozone et les aérosols) explique en partie les évolutions constatées.

- Les données satellites trouvent que la troposphère se réchauffent un peu moins vite ou un plus vite que la surface - depuis 1979, la surface semble néanmoins se réchauffer un peu plus vite que l'atmosphère, alors que l'inverse est vrai pour la moyenne 1958-2004. La majorité des modèles prévoit qu'elle devrait se réchauffer plus vite, mais la différence peut être liée à des incertitudes liées aux enregistrement des satellites.

- Il reste une différence importante entre les modèles et les observations au niveaux des Tropiques (20°S-20°N). Tous les modèles y prévoient un réchauffement plus rapide de la troposphère, presque toutes les observations constatent un réchauffement plus rapide de la surface. Soit il y a une erreur dans les modèles, soit il y a une erreur dans les mesures. La seconde hypothèse est privilégiée pour le moment.

On notera que si le rapport suggère fortement une amélioration des traitements de données satellitaires, il n'est pas tendre non plus avec les modèles. On note dans le chapitre 6 :

"Les modèles qui semblent inclure les mêmes forçages diffèrent souvent dans la manière dont les forçages sont quantifiés et dans la manière dont ils sont appliqués dans le modèle. Des efforts sont donc requis pour distinguer plus clairement les incertitudes résultant de la structure du modèle de incertitudes provenant des effets des forçages. Cela demande de faire tourner de nombreux modèles avec les mêmes forçages standardisés, et de faire tourner les mêmes modèles individuellement avec un éventail plausible de scénarios pour chaque forçage".

Et les auteurs précisent : "Un effort considérable sera nécessaire pendant nombre d'années".

Depuis bientôt vingt ans que les modèles climatiques n'en finissent pas de tourner, on se demande quand ils auront une idée plus claire de leurs incertitudes respectives : IPCC 2013, 2020, 2026 ? En attendant, nous verrons bientôt ce qu'il en est pour IPCC 2007 et ses projections 2100...

Réf. :

Thomas R. Karl, Susan J. Hassol, Christopher D. Miller, and William L. Murray (ed.) (2006), Temperature Trends in the Lower Atmosphere: Steps for Understanding and Reconciling Differences, Climate Change Science Program and the Subcommittee on Global Change Research, Washington(DC).

Lien pour télécharger l'intégralité de ce document :

http://www.climatescience.gov/Library/sap/...ort/default.htm

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Un rapport vient d'être publié qui, pour la première fois, rassemble tous les acteurs majeurs de la recherche sur l'évolution des températures de la troposphère. On sait qu'il existe une querelle de plus de dix ans sur l'interprétation des données des satellites entre les différentes équipes, notamment celle de l'UAH (J. Christy et R. Spencer) et celle du RSS (C.A. Mears).

Il en ressort les point suivants :

- Les auteurs considèrent que le réchauffement des 50 dernières années ne peut être expliqué uniquement par des facteurs naturels, et que l'action de l'homme (sur les gaz à effet de serre, l'ozone et les aérosols) explique en partie les évolutions constatées.

- Les données satellites trouvent que la troposphère se réchauffent un peu moins vite ou un plus vite que la surface - depuis 1979, la surface semble néanmoins se réchauffer un peu plus vite que l'atmosphère, alors que l'inverse est vrai pour la moyenne 1958-2004. La majorité des modèles prévoit qu'elle devrait se réchauffer plus vite, mais la différence peut être liée à des incertitudes liées aux enregistrement des satellites.

- Il reste une différence importante entre les modèles et les observations au niveaux des Tropiques (20°S-20°N). Tous les modèles y prévoient un réchauffement plus rapide de la troposphère, presque toutes les observations constatent un réchauffement plus rapide de la surface. Soit il y a une erreur dans les modèles, soit il y a une erreur dans les mesures. La seconde hypothèse est privilégiée pour le moment.

On notera que si le rapport suggère fortement une amélioration des traitements de données satellitaires, il n'est pas tendre non plus avec les modèles. On note dans le chapitre 6 :

"Les modèles qui semblent inclure les mêmes forçages diffèrent souvent dans la manière dont les forçages sont quantifiés et dans la manière dont ils sont appliqués dans le modèle. Des efforts sont donc requis pour distinguer plus clairement les incertitudes résultant de la structure du modèle de incertitudes provenant des effets des forçages. Cela demande de faire tourner de nombreux modèles avec les mêmes forçages standardisés, et de faire tourner les mêmes modèles individuellement avec un éventail plausible de scénarios pour chaque forçage".

Et les auteurs précisent : "Un effort considérable sera nécessaire pendant nombre d'années".

Depuis bientôt vingt ans que les modèles climatiques n'en finissent pas de tourner, on se demande quand ils auront une idée plus claire de leurs incertitudes respectives : IPCC 2013, 2020, 2026 ? En attendant, nous verrons bientôt ce qu'il en est pour IPCC 2007 et ses projections 2100...

Réf. :

Thomas R. Karl, Susan J. Hassol, Christopher D. Miller, and William L. Murray (ed.) (2006), Temperature Trends in the Lower Atmosphere: Steps for Understanding and Reconciling Differences, Climate Change Science Program and the Subcommittee on Global Change Research, Washington(DC).

Lien pour télécharger l'intégralité de ce document :

http://www.climatescience.gov/Library/sap/...ort/default.htm

Drôle de façon de présenter les choses.

Moi je lis la chose suivante:

The previously reported discrepancy between surface and atmospheric temperature trends is no longer apparent on a global scale. These trends are consistent with climate model simulations. One issue does remain however, and that is related to the rates of warming in the tropics. Here, models and theory predict an amplification of surface warming higher in the atmosphere. However, this greater warming aloft is not evident in three of the five observational data sets used in the report. Whether this is a result of uncertainties in the observed data, flaws in climate models, or a combination of these is not yet known. Using the evidence available, the author team favors the first explanation.

traduction approchée:

Le désaccord antérieur entre les tendances de surface et atmosphérique n'est plus apparent à l'échelle globale.

Ces tendances sont consistentes avec les simulations des modèles.

Il reste un problème toutefois en relation avec les taux de réchauffement dans les tropiques.

Ici les modèles et la théorie prévoient une amplification du réchauffement de la surface plus haut dans l'atmosphère.

Toutefois ce réchauffement plus important en altitude n'est pas évident dans 3 observations sur 5 (ce qui veut dire que 2 observations tout de même le montrent)

Si c'est un pb de données ou de modèles ou une combinaison des deux, n'est pas encore connu.

Utilisant l'évidence disponible, les auteurs penchent pour la première solution.

Ma vision préliminaire de ce rapport est qu'il confirme complètement à la fois les observations et les modèles pour le global.

Concernant les tropiques l'adéquation parfaite observations/modèles n'est pas encore obtenue.

Ceci ne veut pas dire que les modèles se trompent pour cette région, bien entendu.

Un "affinage" des modèles, comme des observations, est sans doute nécessaire, mais cela ne change vraiment pas grand-chose au résultat final.

Il ne reste donc pas vraiment de grains à moudre pour les sceptiques qui ont clamé haut et fort que les relevés satellitaires ne montraient pas de réchauffement, voire plutôt un refroidissement, puis devant l'évidence, qu'ils ne corroboraient pas les modèles.

Patience, patience,....

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Il ne reste donc pas vraiment de grains à moudre pour les sceptiques qui ont clamé haut et fort que les relevés satellitaires ne montraient pas de réchauffement, voire plutôt un refroidissement, puis devant l'évidence, qu'ils ne corroboraient pas les modèles.

Heureusement que les sceptiques te donnent du grain à moudre en signalant les sources utiles pour les critiquer default_shifty.gif

Sinon, on reste devant les infos déjà connues, avec les données UAH + une base radiosonde inférieures pour la tropo / surface, les données RSS + une autre base radiosonde à peu près équivalente, les corrections Winnikov supérieures surface/tropo :

"For the period from 1979, temperature increased by 0,10°C to 0,20°C per decade according to the two radiosonde and three satellite data sets. In the tropics, temperature incresaed at about 0,13°C per decade since 1958, and between 0,02°C to 0,19°C per decade since 1979."

Pour les Tropiques, le schéma ci-dessous du premier chapitre indique assez clairement que les modèles (rouge) et les observations (bleu) sont encore loin de s'accorder. Il faut en effet de la patience...

rapporttrpo2006modsurf0jg.jpg

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Heureusement que les sceptiques te donnent du grain à moudre en signalant les sources utiles pour les critiquer default_shifty.gif

Sinon, on reste devant les infos déjà connues, avec les données UAH + une base radiosonde inférieures pour la tropo / surface, les données RSS + une autre base radiosonde à peu près équivalente, les corrections Winnikov supérieures surface/tropo :

"For the period from 1979, temperature increased by 0,10°C to 0,20°C per decade according to the two radiosonde and three satellite data sets. In the tropics, temperature incresaed at about 0,13°C per decade since 1958, and between 0,02°C to 0,19°C per decade since 1979."

Pour les Tropiques, le schéma ci-dessous du premier chapitre indique assez clairement que les modèles (rouge) et les observations (bleu) sont encore loin de s'accorder. Il faut en effet de la patience...

rapporttrpo2006modsurf0jg.jpg

Je constate que même pour les tropiques il y a un domaine commun entre modèles et observations.Mais personnellement je retiens le :

Le désaccord antérieur entre les tendances de surface et atmosphérique n'est plus apparent à l'échelle globale.

Ces tendances sont consistentes avec les simulations des modèles.

Je comprends que cela te gêne, mais pour moi le problème est bien résolu, dans le sens qu'il n'y a pas contradiction entre modèles et observations, même s'il faut encore améliorer ces deux aspects.
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Mais personnellement je retiens le :

Je comprends que cela te gêne, mais pour moi le problème est bien résolu, dans le sens qu'il n'y a pas contradiction entre modèles et observations, même s'il faut encore améliorer ces deux aspects.

Chacun retient ce qu'il veut. La science progresse mieux sur l'examen des désaccords de détail que sur la satisfaction des consensus généralisants. Mais peut-être n'est-ce pas le progrès de la science que tu as en tête.
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Chacun retient ce qu'il veut. La science progresse mieux sur l'examen des désaccords de détail que sur la satisfaction des consensus généralisants. Mais peut-être n'est-ce pas le progrès de la science que tu as en tête.

Et bien sûr tu n'as que le progrès de la science en tête!

Quelle noble attitude désintéressée!

Ce n'est certainement pas toi qui vas faire progresser cette science là, car j'ai cru comprendre que ce n'était pas ta spécialité.

Tes leçons de morale répétitives me laissent de glace, mais si cela t'amuse...

Il est évident que les détails sont importants pour des spécialistes de la question.

Mais à ton niveau, c'est un peu ridicule de s'y intéresser et surtout d'en remplir des pages sur ce forum.

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cela aurait dû peut-être faire l'objet d'un autre sujet, mais je pense que ma remarques est à sa place :

on a beaucoup parlé ici (dans ce sujet ?) des deniers cyclones survenus l'an dernier et qui n'ont pas eu une explication classique étant donné que la température de l'eau des océans était largement en dessous des 26 ° C fatidiques.

Or un cyclone est une machine thermique avec une source chaude et une source froide. Le phénomène énergétique ne dépend que de la différence de température et le rendement de la température de la source chaude et du delta (T). Donc il suffit que la haute atmosphère soit plus froide que prévue pour que le phénomène énergétique existât.....

cela bien sûr pose le problème de la température en altitude, et pourrait ( j'utilise le conditionnel donc prudence) justifier certaines mesures qui donnent un refroidissement de la haute atmosphère.

il faut y réfléchir

--

Lucien COSTE

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