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La banquise


Cyclonus
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Pourtant, sur les températures à 2 m prises au sol, cet hiver, j'ai vu qu'il faisait froid, avec -20 voir -25°C au sol, pour moi c pas doux quand même...

C'est ça que je comprend pas....

Je vois pas trop ou est le réchauffement climatique, en plus il a fait froid cet hiver en Europe occidentale.

Voici le bilan noaa pour décembre 2005-février 2006map_RVose_mntp_13_2006_pg.gif

map_blended_mntp_13_2006_pg.gif

Avec ce résultat pour l'hémisphère nord

December-February / Anomaly / Rank / Warmest Year on Record

Land and Ocean / +0.46°C (+0.83°F) /9th warmest / 2002 (+0.78°C/1.40°F)

et le lien

Février et décembre-février

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Posté(e)
Malbosc, piémont cévenol du 07 en limite du 30 (alt. 226m), le long du ruisseau de Maubert, affluent de la Ganière

je pense que tu confonds certaines choses jb: les faits et la manière de les interpréter. Je suis à 100 % d'accord avec ta vision d'une politique verreuse, opportuniste et carriériste. Soit ! mais vas-tu affirmer que les stations meteo qui pour une écrasante majorité indiquent ce réchauffement , la nature ment-elle sous les pressions de la mafia du climat quand elle nous produit des cyclones surpuissants, des anomalies de températures de +4 °c sur un continent entier ( oui je sais tu vas me dire que l'europe a connu un hiver froid, mais son déficit est sans commune mesure avec l'excédent américain, polaire, etc... ), quand les cartes de la banquise sont ahurissantes de pertinence sur le recul des glaces, quand les glaciers de monde entier reculent de manière incroyable, etc ...quand on nie les faits (ce que tu fais ) on peut évidement affirmer ce que l'on veut...les faits sont là : la terre connaît un réchauffement de son climat, et ce n'est pas une interprétation subjective, mais objective : si les glaciers fondent, qui peut en infirmer que la terre se refroidit ?! ce sont les interprétations des faits qu'il est légitime de combattre, par les données scientifiques ! ( enfin bref, je sais bien que tout cela ne changera rien à ton entêtement maladif...)

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Je vois que le débat tourne à la politique et prend une tournure manichéenne où, selon JB, il y aurait d'un coté les gentils "sceptiques" et de l'autre les méchants "écologistes".

Y a de quoi se tordre de rire quand on lit des choses pareilles.

Certes, la corruption est un mal qui existe (depuis la nuit des temps) mais qui fait autant de ravages d'un coté comme de l'autre et rien ne justifie ces méthodes. Je prendrai un exemple, celui des lobbies pétroliers qui font leur possible pour se persuader (ainsi que les gouvernants) que tout va bien dans le meilleur des mondes parce qu'il est dans leur interet que les choses traînent et que la recherche d'énergies paliatives soit la plus ralentie possible (histoire qu'ils aient le temps de se préparer à ne plus rouler sur l'or au mépris des équilibres humains et naturels les plus élémentaires).

Bon, d'accord, on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis, c'est évident. Cependant, j'admire la manière consciencieuse avec laquelle ils mènent leurs combats.

Ensuite, je ne vais pas non-plus nier qu'il existe une forme de lobby écologiste mais a-t-il vraiment la même puissance que le premier cas évoqué?! Je n'en suis pas sûr du tout!

Aussi, il faut être notoirement demeuré pour affirmer que les discours écologistes sont dangereux puisqu'à l'origine, il me semble bien que ces mouvements de pensée partent du principe qu'il faut améliorer ou assainir les conditions de vie des populations humaines pour le bien de l'ensemble de la planète (humains compris).

Quant au cas évoqué, de mouvements prétenduements écologistes qui voudraient exterminer l'espèce humaine pour le bien des autres espèces, je les considère (si ils existent, et j'en doute fortement!) plutôt comme des sortes de nazis des temps modernes... Mais bon, la connerie étant la chose la mieux partagée au monde, ça peut exister!

En outre, le protocole de Kyoto, aussi criticable, voire risible, qu'il soit sur certains points (je le reconnais sans peine!), a le mérite d'être la vitrine d'une volonté mondiale quasi-unanime de vouloir modifier (ou ne pas laisser empirer) les choses telles qu'elles existent aujourd'hui... C'est toujours bon à prendre, non?!

Je pense qu'il ne faut pas être sorti d'une grande école pour se représenter que le fonctionnement actuel de nos sociétés modernes dites "développées" puisse se poursuivre sans dommages irréversibles pour à la fois la planète et bien sûr les populations humaines.

Pour en revenir à notre "JB national", je crois qu'il faudrait déjà que tu fasses preuve de raisonnements plus scientifiques dans les propos que tu tiens avant de venir dire à ces scientifiques quelles sont leurs prérogatives et les attitudes qu'ils doivent adopter.

Allez, faut que j'arrête sinon je risque d'aller trop loin...

A plus!

ps: Je ne peut m'en empêcher! Mais vouloir donner des leçons d'objectivité quand on se définit soi-même d'emblée comme sceptique c'est à mourir de rire! mouhahaha.gif

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Invité Guest

Ce débat questionne l'étroite imbrication entre science, idéologie et politique. En tant que scientifiques (je ne suis pas climatologue, mais spécialisé en Géographie urbaine) nous ne sommes jamais coupés de l'environnement social dans lequel nous évoluons. Notre démarche s'inscrit nécéssairement dans un cadre politique, elle est aussi citoyenne, et cependant nous devons toujours chercher à dépasser ces sphères pour essayer de produire une connaissance soustraite des enjeux de pouvoir. C'est extrêmement difficile. C'est un combat de tous les jours.

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Oui bon, tout le monde est sceptique, personne n'a de certitude et alors ?

Depuis longtemps déjà les modèles "sacrés" disent que le climat change sans que l'intervention humaine en soit la cause.

Mais de cela n'intéresse personne. Surtout pas les scientifiques, encore moins les journalistes qui cherchent à plaire à leurs lecteurs... pourtant...ce thème à lui aussi ses détracteurs qui fait se déchirer et s'affronter encore aujourd'hui anti et pro juifs..ou aryens...pas d'accord sur les modèles pour calculer les périodes de "l'année cosmique".

La scène médiatique s'est déplacée mais le débat de fond est toujours identique. Gare aux risques de débordements ! Les atrocités historiques sur l'issue passionnelle du débat de savoir qui est dans le vrai ou le faux ne manquent pas !

Espèrons que la tentation de s'approprier la prérogative universelle de donner la "seule explication" du problème ne se résoudra pas de la même manière pour les disputes sur les modèles...

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Je prendrai un exemple, celui des lobbies pétroliers qui font leur possible pour se persuader (ainsi que les gouvernants) que tout va bien dans le meilleur des mondes parce qu'il est dans leur interet que les choses traînent et que la recherche d'énergies paliatives soit la plus ralentie possible (histoire qu'ils aient le temps de se préparer à ne plus rouler sur l'or au mépris des équilibres humains et naturels les plus élémentaires).

On en a déjà discuté ailleurs et il ressortait notamment de la discussion que dans les années récentes, le lobby nucléaire anti-CO2 dépensait plus aux EU que le lobby pétrolier pro-CO2. Je crois que c'est sans intérêt scientifique, cette question des lobbies, et que ceux qui l'agitent pour des raisons politiques devraient se méfier de la réalité des chiffres concernant les mouvements de fonds affectés à la "propagande" climatique (c'est-à-dire à la communication autour des travaux scientifiques, pas aux travaux eux-mêmes).

Aussi, il faut être notoirement demeuré pour affirmer que les discours écologistes sont dangereux puisqu'à l'origine, il me semble bien que ces mouvements de pensée partent du principe qu'il faut améliorer ou assainir les conditions de vie des populations humaines pour le bien de l'ensemble de la planète (humains compris).

Quant au cas évoqué, de mouvements prétenduements écologistes qui voudraient exterminer l'espèce humaine pour le bien des autres espèces, je les considère (si ils existent, et j'en doute fortement!) plutôt comme des sortes de nazis des temps modernes... Mais bon, la connerie étant la chose la mieux partagée au monde, ça peut exister!

Que la pensée écologiste ait souvent flirté avec des positions très très peu humanistes, c'est notoire pour qui s'intéresse à l'histoire des idées. Pour un exemple récent et très médiatisé, voir le gourou James Lovelock, qui prédit pêle-mêle la "revanche de Gaïa", un risque de réchauffement pour 100.000 ans, la disparition d'une partie de l'humanité et la nécessité urgente d'investir dans le nucléaire... De mémoire, le même Lovelock avait constaté que Tchernobyl était une bonne chose pour la biodiversité. Quant aux groupes extrémistes de l'écologie profonde, ils existent bel et bien (et leur discours est d'ailleurs très cohérent : si l'humanité est le superprédateur responsable de la sixième extinction, et si l'on place la diversité du vivant au-dessus de tout, eh bien... la conclusion s'impose d'elle-même). Quant aux critiques de certains groupes écologistes installés (type Greenpeace) comme machines à faire du pognon et du spectacle, elles existent même au sein des écologistes.

La question n'est donc pas d'être "demeuré", mais d'éviter de peindre le monde en noir et blanc, surtout avec une peinture qui s'écaille vite. Il est évident que la majorité des militants écologistes sont animés des meilleures intentions du monde. Il est non moins évident que l'écologisme comme idéologie politique et/ou comme lobby a pas mal de défauts et d'incohérences.

Je ne peut m'en empêcher! Mais vouloir donner des leçons d'objectivité quand on se définit soi-même d'emblée comme sceptique c'est à mourir de rire!

Au moins, c'est plus franc que de se définir comme "objectif" tout en évacuant ce qui gêne. Voir par exemple la technique Jancovici (manicore.com) qui se prétend humblement le simple reflet de la recherche en cours, mais qui omet de signaler tous les débats réels de cette même recherche sur les questions climatiques. Le même Jancovici étant par ailleurs juge et partie (en tant que consultant pour le nucléaire), son vernis d'objectivité fait plutôt sourire.

Sinon, pour prendre un peu de hauteur, il faudrait m'expliquer pourquoi le scepticisme et l'objectivité sont incompatibles, du point de vue "philosophique" si l'on veut. Depuis Pyrrhon et Sextus Empiricus, le sceptique est celui qui met toute connaissance ancienne ou nouvelle à l'épreuve du doute systématique : doute sur la véracité des faits constatés ou rapportés dans un premier temps, puis doute sur la véracité du raisonnement qui ordonne les faits avérés. Avec suspension du jugement s'il n'existe pas assez d'éléments pour conclure. Cela me semble une belle école (philosophique) de probité et d'effort. Si l'humanité avait été un peu plus sceptique, on le lui aurait pas raconter des bobards (parfois meurtriers) pendant des milliers d'années...

Quant à la science, elle est une entreprise naturellement sceptique dans son mode de fonctionnement intellectuel : vérification permamente des mesures, critique permanente des hypothèses en cours, réflexion permamente sur les théories établies. Un étudiant ou jeune chercheur qui aurait en tête "tout ce qui a été dit avant moi est merveilleusement exact, je vais me contenter de le confirmer" devrait rapidement changer de vocation (et entrer dans les ordres, par exemple).

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Invité Guest

il ne faut pas se voiler le visage.la recherche aujourd hui est miné par la recherche du profit et de l argent.aujourd hui ceux qui financent la recherche sont des entreprises privées, des laboratoires des mouvements independants, et attendent en retour des resultats, et un retour de leur investissement, et cela malheureusement au detriment de la validité scientifique.

sans parler des conflits d interets et de la recherche assoiffé du pouvoir pour certains.le scientifique seul et independant, avec ca petite moustache faisant des experiences dans une cave est une utopie.aujourd hui le scientifique est un homme d affaire, il ouvre des starts up etc, d ailleurs il y a eu un rapport a ce sujet, le rapport varnus qui denonce le bluff des laboratoires qui abusent des gens.

la climatologie s est dogmatisée et lorsqu on dit qu on est sceptique avec la theorie du rechauffement de la planete on est relegué au rang d imbecile.on assiste a un retour en arriere...

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

[...]

La question n'est donc pas d'être "demeuré", mais d'éviter de peindre le monde en noir et blanc, surtout avec une peinture qui s'écaille vite. Il est évident que la majorité des militants écologistes sont animés des meilleures intentions du monde. Il est non moins évident que l'écologisme comme idéologie politique et/ou comme lobby a pas mal de défauts et d'incohérences.

Au moins, c'est plus franc que de se définir comme "objectif" tout en évacuant ce qui gêne. Voir par exemple la technique Jancovici (manicore.com) qui se prétend humblement le simple reflet de la recherche en cours, mais qui omet de signaler tous les débats réels de cette même recherche sur les questions climatiques. Le même Jancovici étant par ailleurs juge et partie (en tant que consultant pour le nucléaire), son vernis d'objectivité fait plutôt sourire.

Sinon, pour prendre un peu de hauteur, il faudrait m'expliquer pourquoi le scepticisme et l'objectivité sont incompatibles, du point de vue "philosophique" si l'on veut. Depuis Pyrrhon et Sextus Empiricus, le sceptique est celui qui met toute connaissance ancienne ou nouvelle à l'épreuve du doute systématique : doute sur la véracité des faits constatés ou rapportés dans un premier temps, puis doute sur la véracité du raisonnement qui ordonne les faits avérés. Avec suspension du jugement s'il n'existe pas assez d'éléments pour conclure. Cela me semble une belle école (philosophique) de probité et d'effort. Si l'humanité avait été un peu plus sceptique, on le lui aurait pas raconter des bobards (parfois meurtriers) pendant des milliers d'années...

Quant à la science, elle est une entreprise naturellement sceptique dans son mode de fonctionnement intellectuel : vérification permamente des mesures, critique permanente des hypothèses en cours, réflexion permamente sur les théories établies. Un étudiant ou jeune chercheur qui aurait en tête "tout ce qui a été dit avant moi est merveilleusement exact, je vais me contenter de le confirmer" devrait rapidement changer de vocation (et entrer dans les ordres, par exemple).

Là où je te rejoint, c'est sur le point de vue selon lequel l'écologie tend à devenir une mise en scène et une pompe à fric... C'est indéniable et bien dommage!

Cependant, il ne faut pas que cela jette le discrédit sur les nombreux individus qui n'iront pas faire de politique dans ce domaine, mais simplement mettre en pratique des gestes simples et quotidiens pour ne pas risquer de compromettre le bien être des générations futures! Et il me semble que c'est ce qui a été fait dans les posts précédents.

Beaucoup de gens n'iront pas voter pour des partis "écologistes" dans la mesure où ces gens pensent que c'est une manière d'agir de manière individuelle pour que, globalement, les choses changent. Un peu comme on dit que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. C'est une forme d'éducation au respect et à la connaissance du monde qui nous entoure.

D'ailleurs, ayant fait partie pendant quelques années (peut être trop longues) du monde de "l'enseignement", je déplore qu'il n'y ai pas de réelle sensibilisation à l'environnement dans le cadre de sorties de terrain qui, quand on se donne la peine d'en organiser, ont un effet des plus positifs sur les jeunes gens qui y participent. Cela développe simplement leur curiosité vis à vis de cette chose que l'on appelle l'environnement, c'est certainement là le premier pas vers le respect puisque l'on ne peut respecter que ce que l'on connait.

C'est pour pallier à cette lacune que j'ai, il y a trois ans, participé à la création d'une association "GAÏA Nature" qui a pour but d'intervenir dans les classes afin d'organiser et encadrer des sorties dans les fôrets, les vergers et autres ensembles naturels proches des écoles. Cela part d'un constat simple, un jeune aujourd'hui, est en mesure de bien connaitre les problèmes qui touchent les savanes Africaines alors qu'il ne connait même pas le nom des arbres ou des plantes qui entourent son village. Il ne s'agit pas de propagande, loin de là (sinon je réclame la dissolution de l'association), mais simplement d'un accompagnement vers un peu plus de curiosité sur ce qui nous entoure.

Aussi, je ne puis laisser jeter l'oprobe sur le "mouvement écologiste" sur le seul argument qu'il existe en son sein des brebies galeuses qui confondent business et problèmes environnementaux fondamentaux.

Enfin, je ne puis me décrire comme "sceptique" ou "objectif" dans la mesure où je prends acte de toutes les conclusions qui se présentent à l'issue des différentes études dans les domaines environnementaux, y compris celles qui vont à l'encontre de mes perceptions personnelles. Je suis simplement curieux de nature et passionné, je me pose des questions en fonction des problématiques qui m'interessent de manière à ne jamais rien considérer comme acquis. J'ai simplement du mal avec les gens qui d'emblée se situent dans des cathégories dans lesquelles ils s'enferment au risque de, parfois, perdre toute crédibilité.

Ainsi, Charles, quand tu dis : "Un étudiant ou jeune chercheur qui aurait en tête "tout ce qui a été dit avant moi est merveilleusement exact, je vais me contenter de le confirmer" devrait rapidement changer de vocation (et entrer dans les ordres, par exemple).", je ne suis fondamentalement en désaccord avec cela, mais si l'on suit ton raisonnement, un jeune chercheur qui se dirait, sans dicernement, que tout ce qui a été fait avant lui n'est que foutaises n'aura que peu de chances d'avancer dans ses travaux. La clé semble être du travail, des doutes parfois, mais surtout de la REFLEXION sur les travaux antérieurs et ses propres travaux. Par expérience, je sais qu'il faut toujours se méfier de ceux qui sont pétris de certitudes.

Pour conclure, et sans vouloir accabler quiconque, certains, ici, ont tendance à manquer sérieusement de réflexion ou de dicernement. Et puis, qui sait, peut être suis-je le premier en la matière...

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Puisque je parlais un peu avant de manque de réflexion et de dicernement, mon pauvre JB, je vais jouer à ton petit jeu qui consiste à prendre des mesures isolées pour lancer des propos dithyrambiques quant au refroidissement climatique que tu nous annonce à longueur de journée.

En plus, c'est tellement facile, que ce n'est même pas amusant. M'enfin, voilà des propos pris sur un Forum (celui de météocentre) au Québec le 23 Avril 2006 :

"Encore une fois, des records de chaleur importants partout dans le nord du Québec, d'ouest en est.

Kuujjuarapik: +18°C (depuis 1926, ancien record de+15 (1942))

Barrage La Grande 2: +18°C (depuis 1977, record de +13,4 (1984))

Barrage La Grande 4: +18°C (entre 1986 et 1995)

Kuujjuaq: +13°C (depuis 1947, ancien record de +7,7 (1980))

Sept-Îles: +14°C (depuis 1945, ancien record de +11,2 (1979))

Schefferville: +12°C (depuis 1949, ancien record de +10,3 (1987))

Natashquan: +13°C (depuis 1915, ancien record de +11,7 (1931))

Sans vouloir porter des conclusions hâtives, je crois que ces nombreux records montrent que les régions du nord de réchauffent, comme les scientifiques l'affirment. Évidemment, il y a toujours eu des records de chaleur, mais on assiste à plus de records de chaleur que de records de froid.

Par exemple, depuis le début 2003, 31 records de chaleur ont été battus à Kuujjuarapik et 6 records de froid. À Kuujjuaq, 37 records de chaleur depuis 2003 et 4 records de froid. Intéressant à constater quand même!"

ET LA SUITE :

"Et on continue les records de chaleur, aujourd'hui à Terre-Neuve et au Labrador:

Terre-Neuve:

Badger: +20 (relevés depuis 1973)

Labrador:

Cartwright: +17 (relevés depuis 1935)

Goose-Bay: +19 (relevés depuis 1942)

Hopedale: +14 (relevés depuis 1942)

Wabush: +13 (relevés depuis 1961)

Nain: +12 (relevés depuis 1927)

Les nouveaux records du côté du Labrador dépassent à peu près tous de 4° les anciennes marques.

D'autres endroits ont des températures relativement élevées, des records évidemment, mais les données sont insuffisantes. Et de toute façon, qu'il s'agisse de records ou non, ce sont des températures qui sortent de l'ordinaire pour cette époque de l'année au Labrador, surtout pour les stations côtières. Je pense entre autres à Mary's Harbour (+16), Cartwright, Makkovik (+14), Hopedale et Nain.

Tout un mois d'avril!"

Voici le lien vers ce Forum : Forum meteocentre Québec

MODE JB [on]

Purée! Si avec ça personne ne voit que le climat se réchauffe, y a de quoi désespérer... Moi l'année prochaine je vais me baigner dans la Baie d'Hudson en février!

MODE JB [off]

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Ma foi, décrire la nature aux enfants et leur expliquer comment elle "fonctionne" me paraît une excellente iniative ! (Méfiance tout de même dans les vergers, qui n'ont généralement rien de "naturel" dans les espèces et le mode de croissance default_crying.gif Mais c'est aussi une bonne occasion d'expliquer les interactions homme-environnement et de distinguer la nature artificialisée de la plupart nos paysages).

Sur la seconde partie de ton message, entièrement d'accord avec l'absurdité d'un doute hyperbolique délirant et la remise en cause infantile de tout ce qui a été fait avant soi. Mais heureusement, l'hypothèse du réchauffement anthropique n'entre pas dans ce cas de figure. Si l'on regarde les choses avec objectivité, on peut dire que c'est une hypothèse récente dans l'histoire des sciences, fondée sur des mesures souvent incertaines faites avec des instruments ayant beaucoup varié sur la période de référence, aboutissant parfois à des contradictions entre le réel et la prévision, projetant sur la base de modèles qui reconnaissent leur limites et incertitudes, possédant au moins une grande hypothèse concurrente (influence plus décisive ou aussi décisive du rayonnement), etc. etc. Bref, on est dans une situation où notre étudiant-chercheur, s'il n'a pas peur de manquer de crédits, peut exercer un scepticisme de bon aloi.

Regarde l'hypothèse du Big Bang : cela fait quanrante ou cinquante ans qu'elle a pignon sur rue, qu'elle a été déclinée sous tous les modes (de la BD pour enfants aux calculs les plus sophistiqués), qu'elle agrée une majorité de chercheurs, qu'elle est entrée dans l'esprit du grand public... et l'on trouve pourtant tout à fait normal qu'elle soit remise en cause dans ses détails ou sa globalité par un nombre croissant d'astrophysiciens, sur la base de mesures incompatibles ou d'inconnues trop fortes (cf. le dossier récent de Science & Vie par exemple). Ce régime normal de la science doit s'appliquer à la climatologie.

PS : non seulement je n'exclus pas une éventuelle confirmation de l'hypothèse du réchauffement anthropique (ce que mon scepticisme exige), mais je l'envisage très sereinement.

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Sinon, pour prendre un peu de hauteur, il faudrait m'expliquer pourquoi le scepticisme et l'objectivité sont incompatibles, du point de vue "philosophique" si l'on veut. Depuis Pyrrhon et Sextus Empiricus, le sceptique est celui qui met toute connaissance ancienne ou nouvelle à l'épreuve du doute systématique : doute sur la véracité des faits constatés ou rapportés dans un premier temps, puis doute sur la véracité du raisonnement qui ordonne les faits avérés. Avec suspension du jugement s'il n'existe pas assez d'éléments pour conclure. Cela me semble une belle école (philosophique) de probité et d'effort. Si l'humanité avait été un peu plus sceptique, on le lui aurait pas raconter des bobards (parfois meurtriers) pendant des milliers d'années...

Personne ne peut, raisonnablement, mettre en doute le bien-fondé de l'attitude sceptique, au sens philosophique du terme.

Je pense que l'immense majorité des scientifiques dignes de ce nom, y compris ceux qui travaillent sur le réchauffement actuel, sont des sceptiques.

Il n'y a pas de science sans scepticisme.

Je pourrais dire aussi que de nombreux "sceptiques" qui s'expriment, sont tout, sauf des sceptiques au sens philosophique du terme.

Il ne suffit pas de rejeter, sans une méthodologie scientifique rigoureuse, une théorie dominante, au profit de théories plus marginales, pour faire preuve de scepticisme, au sens philosophique ou scientifique du terme.

En bref, n'est pas un vrai sceptique, qui veut.

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Regarde l'hypothèse du Big Bang : cela fait quanrante ou cinquante ans qu'elle a pignon sur rue, qu'elle a été déclinée sous tous les modes (de la BD pour enfants aux calculs les plus sophistiqués), qu'elle agrée une majorité de chercheurs, qu'elle est entrée dans l'esprit du grand public... et l'on trouve pourtant tout à fait normal qu'elle soit remise en cause dans ses détails ou sa globalité par un nombre croissant d'astrophysiciens, sur la base de mesures incompatibles ou d'inconnues trop fortes (cf. le dossier récent de Science & Vie par exemple). Ce régime normal de la science doit s'appliquer à la climatologie.

Ce parallèle entre la climatologie et la cosmologie est très discutable pour ne pas dire facile. Je me demandais comment le rapprochement big bang-réchauffement climatique n'avait pas encore été fait sur ce forum, à l'appui des thèses "sceptiques".Si c'est sur le plan épistémologique on peut comprendre, mais la cosmologie évolue aux frontières de la connaissance alors que les mécanismes locaux en jeu en climatologie sont à peu près bien cernés. C'est l'étude du système dynamique climatique qui pose des problèmes à cause d'un comportement chaotique de certaines variables, à certaines échelles.

Dans les deux cas, toutes les incertitudes ne sont pas de même nature.

PS : non seulement je n'exclus pas une éventuelle confirmation de l'hypothèse du réchauffement anthropique (ce que mon scepticisme exige), mais je l'envisage très sereinement.

Tu te couvres ? sens-tu le vent chaud tourner ? default_w00t.gif
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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Personne ne peut, raisonnablement, mettre en doute le bien-fondé de l'attitude sceptique, au sens philosophique du terme.

Je pense que l'immense majorité des scientifiques dignes de ce nom, y compris ceux qui travaillent sur le réchauffement actuel, sont des sceptiques.

Il n'y a pas de science sans scepticisme.

Je pourrais dire aussi que de nombreux "sceptiques" qui s'expriment, sont tout, sauf des sceptiques au sens philosophique du terme.

Il ne suffit pas de rejeter, sans une méthodologie scientifique rigoureuse, une théorie dominante, au profit de théories plus marginales, pour faire preuve de scepticisme, au sens philosophique ou scientifique du terme.

En bref, n'est pas un vrai sceptique, qui veut.

Supposons que le scientifique soit UNE scientifique, comment savoir si c'est une vraie ou une fausse sceptique? default_w00t.gifdefault_sorcerer.gifdefault_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Ce parallèle entre la climatologie et la cosmologie est très discutable pour ne pas dire facile. Je me demandais comment le rapprochement big bang-réchauffement climatique n'avait pas encore été fait sur ce forum, à l'appui des thèses "sceptiques".

Si c'est sur le plan épistémologique on peut comprendre, mais la cosmologie évolue aux frontières de la connaissance alors que les mécanismes locaux en jeu en climatologie sont à peu près bien cernés. C'est l'étude du système dynamique climatique qui pose des problèmes à cause d'un comportement chaotique de certaines variables, à certaines échelles.

Dans les deux cas, toutes les incertitudes ne sont pas de même nature.

Mon propos n'était pas ici une réflexion épistémologique approfondie (sur la qualification des incertitudes selon les champs ou les méthodes scientifiques). Il est donc "facile" si tu veux : le simple rappel qu'une hypothèse présentée comme ultradominante dans un domaine donné peut toujours faire l'objet de révisions importantes, et parfois déchirantes. Dans le cas de la climatologie, il est en effet très peu probable qu'une nouvelle mesure apporte une telle révision, comme c'est très probable en cosmologie.

Le pb de la climatologie, c'est plutôt qu'on a des amplitudes somme toute assez faibles, avec des mesures somme toute assez imprécises, sur des séries (de mesure) somme toute assez courtes. Et que tout cela tourne dans des modèles somme toute assez rudimentaires par rapport à la complexité du système modélisé. Qu'il en sorte des hypothèses intéressantes, je n'en doute pas. Mais des conclusions robustes, j'ai justement... un doute default_dry.png

Tu te couvres ? sens-tu le vent chaud tourner ? default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Oh que non ! Pour sentir le vent tourner, il faudrait que je sente la climatologie progresser. Or ce n'est pas vraiment le cas et la mouture 2007 de l'évangile selon saint IPCC n'est pas encore la version qui parviendra à me convaincre. Il manque peut-être des idées... fraîches. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
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En bref, n'est pas un vrai sceptique, qui veut.

Torrent ayant publié la meilleure réponse possible default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> je n'ai pas grand chose à ajouter sur ce point.

En restant dans les généralités, je dirai surtout que l'on est sceptique au niveau d'action et de réflexion qui est le sien. Sur un domaine donné, un lecteur, un observateur et un chercheur n'ont pas le même degré de connaissance et ne formulent donc pas le même type d'objection. Cela ne les empêche pas sur le principe d'être sceptique sur le corpus de base de leur lecture, observation ou recherche. Le tout est de vouloir progresser sur ses doutes, donc de reconnaître ensuite la hiérarchie des arguments et des propositions. Dans cet exemple, un chercheur est mieux placé que quiconque pour répondre à des doutes sur son domaine de recherche. On ne peut alors être légitimement sceptique que s'il existe plusieurs chercheurs dont les conclusions sont en contradiction sur un même sujet.

On pourrait s'amuser à un jeu : énoncer les propositions sur le réchauffement climatique actuel où il n'existe aucun motif raisonnable de douter.

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Supposons que le scientifique soit UNE scientifique, comment savoir si c'est une vraie ou une fausse sceptique? default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">default_w00t.gif

Cette question est plus sotte que grenue.

Pour moi un, ou une, scientifique est par nature un, ou une, vraie sceptique.

Autrement dire "un scientifique sceptique" , c'est faire un pléonasme.

C'est pourquoi, je pense vraiment que ce terme est très mal adapté pour désigner la plupart des sceptiques dont il est question dans le domaine du réchauffement climatique.

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Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Torrent ayant publié la meilleure réponse possible default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> je n'ai pas grand chose à ajouter sur ce point.

[...]

On pourrait s'amuser à un jeu : énoncer les propositions sur le réchauffement climatique actuel où il n'existe aucun motif raisonnable de douter.

En ce qui concerne la réponse de Torrent, j'apprécie particulièrement la finesse d'esprit dont je n'ai pu faire preuve lors d'un précédent jeux de mot sur cette expression default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> !

Ensuite, Charles, sur la fin de ton intervention, je me dis que l'on n'est pas sorti de l'auberge... Il est tout à fait légitime d'avoir des doutes dans le domaine qui nous passionne tous ici! (et même dans la vie en général!).

Mais, malgré cela il parait également difficile de ne pas être troublé par le nombre d'indices partiels qui semblent aller dans le sens d'un réchauffement.

Par exemple, on peut être sceptique soit sur le réchauffement tout court, soit sur l'ampleur de ce dernier. Il existe donc plusieurs degrés de scepticisme! Reste à se situer là dedans...

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Puisque je parlais un peu avant de manque de réflexion et de dicernement, mon pauvre JB, je vais jouer à ton petit jeu qui consiste à prendre des mesures isolées pour lancer des propos dithyrambiques quant au refroidissement climatique que tu nous annonce à longueur de journée.

En plus, c'est tellement facile, que ce n'est même pas amusant. M'enfin, voilà des propos pris sur un Forum (celui de météocentre) au Québec le 23 Avril 2006 :

"Encore une fois, des records de chaleur importants partout dans le nord du Québec, d'ouest en est.

Kuujjuarapik: +18°C (depuis 1926, ancien record de+15 (1942))

Barrage La Grande 2: +18°C (depuis 1977, record de +13,4 (1984))

Barrage La Grande 4: +18°C (entre 1986 et 1995)

Kuujjuaq: +13°C (depuis 1947, ancien record de +7,7 (1980))

Sept-Îles: +14°C (depuis 1945, ancien record de +11,2 (1979))

Schefferville: +12°C (depuis 1949, ancien record de +10,3 (1987))

Natashquan: +13°C (depuis 1915, ancien record de +11,7 (1931))

Sans vouloir porter des conclusions hâtives, je crois que ces nombreux records montrent que "les régions du nord de réchauffent, comme les scientifiques l'affirment. Évidemment, il y a toujours eu des records de chaleur, mais on assiste à plus de records de chaleur que de records de froid.

Par exemple, depuis le début 2003, 31 records de chaleur ont été battus à Kuujjuarapik et 6 records de froid. À Kuujjuaq, 37 records de chaleur depuis 2003 et 4 records de froid. Intéressant à constater quand même!"

ET LA SUITE :

"Et on continue les records de chaleur, aujourd'hui à Terre-Neuve et au Labrador:

Terre-Neuve:

Badger: +20 (relevés depuis 1973)

Labrador:

Cartwright: +17 (relevés depuis 1935)

Goose-Bay: +19 (relevés depuis 1942)

Hopedale: +14 (relevés depuis 1942)

Wabush: +13 (relevés depuis 1961)

Nain: +12 (relevés depuis 1927)

Les nouveaux records du côté du Labrador dépassent à peu près tous de 4° les anciennes marques.

D'autres endroits ont des températures relativement élevées, des records évidemment, mais les données sont insuffisantes. Et de toute façon, qu'il s'agisse de records ou non, ce sont des températures qui sortent de l'ordinaire pour cette époque de l'année au Labrador, surtout pour les stations côtières. Je pense entre autres à Mary's Harbour (+16), Cartwright, Makkovik (+14), Hopedale et Nain.

Tout un mois d'avril!"

Voici le lien vers ce Forum : Forum meteocentre Québec

MODE JB [on]

Purée! Si avec ça personne ne voit que le climat se réchauffe, y a de quoi désespérer... Moi l'année prochaine je vais me baigner dans la Baie d'Hudson en février!

MODE JB [off]

Résonnement simpliste de ma part et peut-être discutable:Selon Noaa l'anomalie de température dans l'émisphère nord pour cet hiver est de +0,5 degré (+0,7 sur les continents).

L'anomalie pour l'Amérique du nord est souvent proche de +4 degrés.

J'en déduis donc qu'une part de l'anomalie d'au moins +3 degrés sur l'Amérique du nord est liée à la circulation générale et non pas au réchauffement climatique.

Passer un hiver à +4 degrés implique forcément des conséquences sur l'environnement général: étendues d'eau plus chaudes, sols plus chaud, fonte plus rapide de la neige, végétation en avance (plus au sud) etc...

Donc potentiellement les températures maximales peuvent atteindre des valeurs supérieures aux normales voire supérieures aux anciens records si une situation météorologique à record se présente.

Si l'on compare Kuujjuarapik (55 nord et 12 m d'altitude) et Smolensk (55 nord et 241 m d'altitude) on a pour Smolensk un record d'environ 21 degrés (source MF) pour le mois d'avril ce qui ramené à 12 m d'altitude devrait faire un équivalent de 23 degrés. Donc les 18 degrés de Kuujjuarapik ne me choquent pas du tout.

Sur le lien suivant se trouvent les metar d'Kuujjuarapik du 23/04/06

Metar

C'est sur que le vent ne pouvait pas venir de l'ouest, du nord ou de l'est (banquise ou neige au sol) il venait du sud-sud-est. Une masse d'air potentiellement plus chaude que la normale puisque passant sur des sols plus chauds et ne rencontrant les effets refroidissant de la neige au sol que tardivement c'est à dire plus au nord que d'habitude.

En gros et intuitivement

je serais tenté de dire que si des records ont été battus de 4 degrés les causes en sont:

Le réchauffement climatique pour 0,5 à 1 degré.

L'hiver chaud (circulation générale) pour 2,5 à 3 degrés.

"Les records sont faits pour être battus" pour 0,5 à 1 degré.

Et

Pour les anti-sceptiques je suis prêt à lâcher 0,5 ou même 1 degré de plus pour le RC, mais pas plus. default_crying.gif

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En passant comme ça... La superficie des glaces flottantes (area) de la banquise arctique est actuellement encore inférieure de quelques 400 000 Km² à ce qu'elle était l'an passé à la même date, si l'on en croit Cryosphère :

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...current.365.jpg

Ce n'est qu'un élément parmis de multiples données à prendre en considération, mais c'est quand même pas mal pour le début d'une année qui devrait être relativement froide en raison de l'évolution solaire d'après certains...

D'autant plus que le recul observé l'an passé en fin d'été était déjà de l'ordre de 600 000 Km². Et je pense que les tendances lourdes au recul de la superficie de la banquise l'emporteront désormais de plus en plussur les aspects cycliques qui dominaient jusque vers le milieu du 20ème siècle.

Encore une fois, je maintiens intégralement mes prévisions pour l'année 2006. Pour simplifier, je rappelle que - à contre courant de ceux qui tablent sur un refroidissement relatif au moins provisoire - elles consistent globalement en une amplification probable des tendances relevées en 2005, avec de plus une incidence en fin d'année sur la composition atmosphérique commençant à être mesurable (et significative) des émanations de CH4 en provenance des zones de permafrost dégelées en profondeur, sièges d'une reprise de la fermentation bactérienne. Je rappelle également que ces zones ont représenté plusieurs millions de Km² en 2005 - année du second seuil climatique d'après mon modèle - dont environ 1 million pour la seule Sibérie Occidentale, contre quelques milliers au cours de chacune des années antérieures.

Par ailleurs je retravaille actuellement mon modèle climatique personnel. L'ennui est qu'il tend à devenir une véritable "usine à gaz" en raison de la multiplicité des variables, des sous-variables et des coefficients que j'y ai introduits...

Mais, tout en étant moins complexe, le modèle que j'ai utilisé jusqu'à présent - et qui a été testé de manière prévisionnelle avec un succés au moins apparent en 2005 - me parait rester globalement pertinent. C'est donc sur lui que je m'appuie pour tenter de calculer les tendances d'évolution climatiques pour l'ensemble de l'année 2006 comme je l'avais fait pour l'an passé.

Alain

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Ce parallèle entre la climatologie et la cosmologie est très discutable pour ne pas dire facile. Je me demandais comment le rapprochement big bang-réchauffement climatique n'avait pas encore été fait sur ce forum, à l'appui des thèses "sceptiques".

Si c'est sur le plan épistémologique on peut comprendre, mais la cosmologie évolue aux frontières de la connaissance alors que les mécanismes locaux en jeu en climatologie sont à peu près bien cernés. C'est l'étude du système dynamique climatique qui pose des problèmes à cause d'un comportement chaotique de certaines variables, à certaines échelles.

Dans les deux cas, toutes les incertitudes ne sont pas de même nature.

Tu te couvres ? sens-tu le vent chaud tourner ? default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

c'est un peu comme l'affaire "clear stream" qui résonne comme celle du gulf stream
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Retour sur la banquise. A signaler : cette récente synthèse sur les glaces de mer Arctique et Antarctique vues par les satellites.

Vinnikov, K.Y., Cavalieri, D.J. and Parkinson, C.L (2006), A model assessment of satellite observed trends in polar sea ice extents, Geophysical Research Letters, 33, 10.1029/2005GL025282.

On peut la télécharger (pdf) à cette adresse :

http://www.atmos.umd.edu/~kostya/Pdf/seaice.trnds.pdf

Le schéma ci-dessous montre l'évolution. On notera une probable erreur dans l'Hémisphère Sud - Antarctique (en bas) au début des mesures, car il y a une chute dramatique entre 1968 et 1974. En revanche, la tendance 1974-2004 est plutôt à la hausse en HS-Antarctique, alors qu'elle est clairement à la baisse dans l'HN-Arctique. Il semblerait décidément que les deux hémisphères n'évoluent plus au même rythme dans la phase récente.

winnikov2006glaces7mk.jpg

Concernant l'Arctique, les auteurs affirment : "Dans l'hémisphère Nord, les observations montrent un déclin statistiquement significatif de l'extension des glaces de mer et une accélération de leur retrait au cours des trois dernières décennies. Cependant, d'après la variabilité naturelle modélisée de la glace de mer en simulations de contrôle, nous concluons que cette accélération n'est pas statistiquement significative et ne devraient pas être extrapolée vers l'avenir".

Du côté de ce modèle, pas d'affolement donc. Nous verrons d'ici quelques années qui avait raison.

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Retour sur la banquise. A signaler : cette récente synthèse sur les glaces de mer Arctique et Antarctique vues par les satellites.

Vinnikov, K.Y., Cavalieri, D.J. and Parkinson, C.L (2006), A model assessment of satellite observed trends in polar sea ice extents, Geophysical Research Letters, 33, 10.1029/2005GL025282.

On peut la télécharger (pdf) à cette adresse :

http://www.atmos.umd.edu/~kostya/Pdf/seaice.trnds.pdf

Il semblerait décidément que les deux hémisphères n'évoluent plus au même rythme dans la phase récente.

Concernant l'Arctique, les auteurs affirment : "Dans l'hémisphère Nord, les observations montrent un déclin statistiquement significatif de l'extension des glaces de mer et une accélération de leur retrait au cours des trois dernières décennies. Cependant, d'après la variabilité naturelle modélisée de la glace de mer en simulations de contrôle, nous concluons que cette accélération n'est pas statistiquement significative et ne devraient pas être extrapolée vers l'avenir".

Du côté de ce modèle, pas d'affolement donc. Nous verrons d'ici quelques années qui avait raison.

Très intéressant. Je suis statisticien (pas seulement) et j'affirme depuis longtemps qu'une fonction du second degré (quadratic), voire même une exponentielle inversée est plus représentative de la tendance d'évolution (trend) de la banquise arctique qu'une simple fonction linéaire. C'est une telle fonction que j'ai intégrée dans mon modèle. Elle est de plus parfaitement compatible avec ma prévision d'une disparition estivale à peu près complète de la banquise arctique (area) à partir des environs de 2017. Bien sûr, l'area annuelle moyenne ne sera évidemment pas nulle (la banquise se reforme en hiver)...

On peut par ailleurs tenter de se rassurer à bon compte en prétendant que l'évolution constatée "n'est pas statistiquement significative", mais ce n'est pas ici un argument scientifiquement valable et en voici la démonstration empirique:

On doit au contraire constater sur le graphe que, depuis maintenant 8 ans (ce qui n'est pas rien), les observations coincident presquent parfaitement avec le trend caractérisé par la courbe de régression. Les écarts à cette courbe sont maintenant systématiquement très faibles (de l'ordre de la centaine de milliers de Km², voire moins), ce qui n'était pas le cas auparavant (ils étaient alors régulièrement 3 à 4 fois plus importants, voire plus encore). L'évolution tendancielle tend donc apparemment à prendre très significativement le pas sur les évolutions cycliques ou pseudo-cycliques précédemment observées.

Tous celà colle parfaitement avec mon analyse et le modèle d'évolution climatique sur lequel je m'appuie.

Par ailleurs, le fait que les deux hémisphères n'évoluent pas au même rythme n'a rien d'étonnant (c'est également un point sur lequel j'ai déjà eu l'occasion d'insister, en particulier dans "Terre, fin de partie?").

D'une part en raison des différences de répartition des masses continentales et des océans entre nord et sud et notament à cause des oppositions géographiques fondamentales entre les deux zones arctique et antarctique (prédominance de l'océan contre prédominance d'un continent, donc banquise flottante et en régression contre nappe glaciaire continentale massive et culminant à haute altitude).

D'autre part - et dans une moindre mesure - à cause du délai (2 à 3 ans) nécessaire à l'homogénéisation atmosphèrique entre les deux hémisphéres (la zone des calmes équatoriaux ralentit les échanges gazeux alors que la plus grande partie des GES est émise dans l'hémisphère Nord).

Les caractéristiques orbitales de la Terre (inclinaison de l'axe de rotation et distance au soleil en fonction des saisons) peuvent également jouer un rôle dans cette différenciation.

Alain

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Par ailleurs, le fait que les deux hémisphères n'évoluent pas au même rythme n'a rien d'étonnant (c'est également un point sur lequel j'ai déjà eu l'occasion d'insister, en particulier dans "Terre, fin de partie?").

Le pb n'est pas tant qu'ils n'évoluent pas au même rythme, mais bien dans un sens opposé pour ce qui est des pôles : entre 1980 et 2004, les courbes montrent assez clairement que les glaces ont gagné en Antarctique et perdu en Arctique. Je ne sais pas si ton modèle parvient à reproduire ce comportement et je n'ai pas eu vent que les modèles climatiques en vigueur y parviennent.

Voici ce que disait il y a peu J. Ridley à la BBC concernant la capacité des modèles actuels à comprendre l'Antarctique.

Dr Jeff Ridley, a climate scientist at the Hadley Centre for Climate Prediction and Research in the UK, agrees. He believes it is likely that current climate models are unable to sufficiently recreate conditions on the continent.

"I've looked at all these models and seen that Antarctica is not very well modelled at all," he said. "So we shouldn't put too much confidence in what they tell us is going to happen there."

Sinon, pour l'Arctique, je n'essaie pas de me "rassurer à bon compte", mais signale seulement la conclusion de ce modèle qui va plutôt à contre-courant des nouvelles inquiétantes que l'on entend très souvent. Mon propos n'est pas de dire que la banquise arctique est en pleine forme, simplement de rappeler qu'il y a débat à son sujet chez les chercheurs et que ce débat doit être suivi en détail pour se forger son jugement. Ce que tu fais, je pense.

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Mais, tout en étant moins complexe, le modèle que j'ai utilisé jusqu'à présent - et qui a été testé de manière prévisionnelle avec un succés au moins apparent en 2005 - me parait rester globalement pertinent. C'est donc sur lui que je m'appuie pour tenter de calculer les tendances d'évolution climatiques pour l'ensemble de l'année 2006 comme je l'avais fait pour l'an passé.

Alain

Bonjour,Y a t il un récapitulatif de ce "succès apparent" nous permettant de savoir sur quoi les prévisions se portaient et les écarts quantitatifs prévisions-observations ? A moins que ce ne soit déjà fait depuis longtemps, ce sera dommage de ne pas partager les résultats d'un modèle mis en place avec beaucoup d'effort et de passion.

D'avance merci.

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Le pb n'est pas tant qu'ils n'évoluent pas au même rythme, mais bien dans un sens opposé pour ce qui est des pôles : entre 1980 et 2004, les courbes montrent assez clairement que les glaces ont gagné en Antarctique et perdu en Arctique. Je ne sais pas si ton modèle parvient à reproduire ce comportement et je n'ai pas eu vent que les modèles climatiques en vigueur y parviennent.

Sinon, pour l'Arctique, je n'essaie pas de me "rassurer à bon compte", mais signale seulement la conclusion de ce modèle qui va plutôt à contre-courant des nouvelles inquiétantes que l'on entend très souvent. Mon propos n'est pas de dire que la banquise arctique est en pleine forme, simplement de rappeler qu'il y a débat à son sujet chez les chercheurs et que ce débat doit être suivi en détail pour se forger son jugement. Ce que tu fais, je pense.

Charles, je n'ai cherché à véritablement modéliser que l'hémisphère nord et seulement jusqu'aux environs de 2050.

Je considère, mais ce n'est qu'une hypothèse, que l'incidence de l'évolution climatique de l'HS sera faible, voire retardatrice. Faiblesse des masses continentales, stabilité globale de la masse glaciaire de l'Antarctique, faible participation aux émissions de GES...

Néanmoins, la situation peut devenir plus incertaine d'ici quelques décennies et nous aborderons alors l'inconnu. De toute manière, l'évolution de l'HN, si elle s'accélére, aura fatalement des répercussions sur l'HS.

Ce n'est pas toi qui était visé par l'expression "se rassurer à bon compte", mais les auteurs que tu cites et qui affirmaient que l'évolution observée "n'est pas statistiquement significative".

MiniTAX, le modèle que j'ai élaboré m'avait amené à pronostiquer explicitement le franchissement d'un second seuil climatique (l'expression est de moi) en 2005, avec 95% de probabilité. J'avais précisé début 2005 ce qui - selon moi - caractériserait ce seuil, en annonçant que cela constituerait un premier test pour confirmer ou infirmer la pertinence de mon modèle.

Explications à l'appui, j'avais annoncé plus précisement dans plusieurs posts :

1) un recul de l'area estivale de la banquise arctique (par rapport à l'année précédente) au moins égal à la superficie de la France;

2) une extension absolument considérable des zones de dégel du permafrost avec un développement également considérable des émissions de CH4 et de CO2 en provenance de ces zones et une reprise de la fermentation bactérienne dans les sols dégelés des toundras.

3) Des températures de l'hémisphére nord battant en moyenne tous les record, au moins en ce qui concernait les latitudes élevées, et cela en dépit du recul de l'activité solaire;

4) Une saison cyclonique exceptionnelle, au moins dans hémisphère Nord;

etc.

J'avais aussi explicitement prévu une plongée moins abrupte des eaux de la branche nord du GS entrainant la diffusion des calories apportées par ce courant dans la masse des eaux de la mer de Barents avec pour conséquence une fragilisation et une réduction très sensible de la banquise dans cette zone.

Je ne redonne pas ici le détail de ce que j'ai alors écrit sur ce forum, mais tout celà a été intégralement confirmé et j'ai été apparemment le seul dans le monde entier a être parvenu à ce résultat.

Ce qui explique principalement la différenciation de mon modèle (et de ses prévisions) par rapport à ceux du GIEC, c'est la prise en compte d'éléments ignorés ou négligés par ceux-ci: effets de synergie entre variables, effets de rétroaction avec le milieu naturel, caractère exponentiel et non linéaire de certaines évolutions (fonte de la banquise arctique et des glaciers groenlandais par exemple, réchauffement estival des mers arctiques, etc.), prise en compte de variables jusque là négligées ou sous-estimées (transmission des calories au permafrost profond par l'infiltration des eaux de fonte, prise en compte pour l'avenir du danger constitué par les gisements de clathrates, acidification des océans, etc.).

Le détail des hypothèses retenues et du timing prévisionnel pour la suite des événements au cours de cette première moitié du 21ème siècle figure dans "Terre, fin de partie?", ouvrage dont j'ai ici diffusé de nombreux extraits pour les participants aux forums d'InfoClimat et qui est disponible chez Eons (lien sous ma signature).

Je ne m'aventure pas au delà de 2050, car les incertitudes relatives à l'évolution de nombreuses variables me paraissent oter toute crédibilité à des prévisions allant au delà de cette date. Déjà, les marges d'ierreur augmentent considérablement au dela des vingt prochaines années...

Enfin, je dis également peu de choses (et sous la forme d'hypothèses plus que de prévisions) concernant l'évolution de l'hémisphère Sud, pour les raisons évoquées plus haut.

Alain

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