Aller au contenu
Les Forums d'Infoclimat

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
 Partager

Messages recommandés

Il est clair que l'accéleration de la fonte de la banquise depuis 2002/2003 doit être dû à un forcage naturel.

A moins que le taux de CO² dans l'atmopshère est triplé en 6 ans, mais j'en doute (surtout quand on voit ce qui se passe dans l'HS default_innocent.gif ).

La question est : quel est donc ce forcage qui provoque cette fonte accélérée ? : courants marins ? atmosphèriques ?

Ton raisonnement est le suivant:

le taux d'augmentation du CO2 n'a pas beaucoup varié

la fonte de la banquise Arctique s'est considérablement accélérée

donc

ça ne peut pas être dû à l'augmentation de l'effet de serre.

Les deux premiers points (les observations) sont OK, la conclusion n'est pas du tout évidente et le "donc" est de trop.

Note bien que ce que je suis en train de dire n'exclue pas la possibilité d'un forçage naturel

je dis simplement que tu ne peux pas tirer cette conclusion en toute logique

si A et B sont sûrs , C ne l'est pas.

On peut imaginer que le forçage anthropique ait conduit à un effet de seuil et au déclenchement ou à l'amplification d'un processus naturel

par exemple à une modification de la circulation aux hautes latitudes en liaison avec des modifications de la circulation océanique.

Avant de conclure il te faut

soit éliminer tout processus initié par l'augmentation de l'effet de serre

soit idenyifier le mécabisme et démontrer qi'il en est indépendant

On en est loin

Conclusion: y a qq chose mais on sait pas trop quoi.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 1,8k
  • Créé
  • Dernière réponse

Les plus actifs

Je vois d'autres conséquences à un effondrement de la surface de banquise (peut-on encore parler de diminution ?):

- le rapport 2007 du GIEC sera remis en cause. Les dénialistes vont se régaler avec des arguments du style "Les prévisions se sont largement plantées sur ce sujet, donc tout le reste est bidon et à jeter". Fort risque de perte de crédibilité

- comme observé en Antarctique lors de la disparition de la banquise Larsen B, la banquise semble agir comme bouchon à l'écoulement des glaciers --> la disparition estivale de banquise autour du Groenland va certainement accélérer la vitesse et le vêlage des glaciers. Plus les modifications de courants, de circulation atmosphérique,... qui en découleront forcément... mais on entre dans le domaine de la boule de cristal quant aux conséquences précises ou même envisageables.

En fait, ces deux points se rejoignent sur une autre réflexion: il me semble que les scénarios d'évolution généralement envisagés/exposés sont de type linéaire (style "sur la base de 5% de décroissance par an..."), alors que ce type d'événements semble plus discret / chaotique / à seuils / catastrophique (je ne suis pas un spécialiste, je ne sais pas vraiment quel qualificatif utiliser...). Par exemple, la disparition de Larsen B s'est produite très rapidement, pas du tout selon un scénario linéaire...

Simple précision: le GIEC précise bien que ses scenarios ne prennent pas en compte les effets de seuil mais que ceux ci ne peuvent être exclus.

La raison est simple: l'événèment est chaotique et donc difficilement prévisible même si on comprend que la menace existe.

Par analogie: imagines que tu aies gravi le Mont Blanc

tu choisis la plus belle voie de descente: le glacier des Grands Mulets

pb: tu passes sous les séracs du Dôme du Goûter

les séracs quand ça casse, ça prévient pas et rien ne te permet de dire que c'est aujpourd'hui ou l'année prochaine qu'ils vont casser

il s'agit d'un évènement dont on sait qu'il va arriver quand les forces de pesanteur l'emporteront sur les forces de cohésion

on sait que ça arrivera à cause de la poussée de la glace

mais on sait pas quand

On est dans la même situation

il semble bien que les choses s'accélèrent pour l'Arctique, c'est vrai

mais je signale que Hansen tire la sonnette d'alarme depuis un bon moment et que justement il était plutôt isolé au sein du GIEC qui s'est montré prudent là dessus.

Il est peut être encore un peu tôt pour tirer des conclusions à la seule vue de la diminution de l'englacement.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ton raisonnement est le suivant:

le taux d'augmentation du CO2 n'a pas beaucoup varié

la fonte de la banquise Arctique s'est considérablement accélérée

donc

ça ne peut pas être dû à l'augmentation de l'effet de serre.

Ce serait plutôt :

le taux d'augmentation du CO2 n'a pas beaucoup varié

la fonte de la banquise Arctique s'est considérablement accélérée

donc il y a un forcage naturel qui rentre en jeu, qu'il soit dû à l'effet de serre ou pas (ça on ne le sait pas), dans tous les cas il y a bien un forcage qui rentre en compte car l'évolution de la température dûe aux GES ne peut pas expliquer cette fonte accélérée, donc on ne peut pas non plus tirer de conclusions sur l'évolution de la banquise dans les prochaines années vu qu'on ne connait pas le forcage en cours.

On peut imaginer que le forçage anthropique ait conduit à un effet de seuil et au déclenchement ou à l'amplification d'un processus naturel

par exemple à une modification de la circulation aux hautes latitudes en liaison avec des modifications de la circulation océanique.

Je ne sais pas si on a enregistré des modifications dans la circulation océanique au pôle, y a pas beaucoup de données disponibles.

Dans tous les cas, la banquise fond bien plus vite que prévue, si elle continue à fondre comme actuellement, dans 10 ans y en aura plus l'été !, ce qui n'est pas prévu par le GIEC avant 2050 au moins.

Donc y a bien quelquechose, on perd pas 1 millions de km² en un an comme ça.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

comme observé en Antarctique lors de la disparition de la banquise Larsen B, la banquise semble agir comme bouchon à l'écoulement des glaciers --> la disparition estivale de banquise autour du Groenland va certainement accélérer la vitesse et le vêlage des glaciers. Plus les modifications de courants, de circulation atmosphérique,... qui en découleront forcément... mais on entre dans le domaine de la boule de cristal quant aux conséquences précises ou même envisageables.

C'est certes séduisant et plausible comme théorie mais je n'ai vu personne l'utiliser pour expliquer l'effondrement de Larsen B! Celui-ci qui est dû à l'infiltration de l'eau dans la base de la plateforme, qui se trouve SOUS le niveau de la mer (contrairement par exemple aux glaciers Groenlandais) ce qui l'a fragilisé. L'effet "bouchon" ne peut pas avoir joué d'autant que la banquise antarctique elle, n'a pas diminué en surface depuis 30 ans, mais curieusement, on oublie d'en parler alors que ça représente quand même 1 pôle sur 2?!
En fait, ces deux points se rejoignent sur une autre réflexion: il me semble que les scénarios d'évolution généralement envisagés/exposés sont de type linéaire (style "sur la base de 5% de décroissance par an..."), alors que ce type d'événements semble plus discret / chaotique / à seuils / catastrophique (je ne suis pas un spécialiste, je ne sais pas vraiment quel qualificatif utiliser...). Par exemple, la disparition de Larsen B s'est produite très rapidement, pas du tout selon un scénario linéaire...

Les phénomènes naturels ne sont pratiquement jamais linéaires, notion théorique inventée par l'homme pour se faciliter le raisonnement et les calculs. Un emballement possible dans un sens comme dans l'autre n'est donc pas un scoop.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La rupture de la couche halocline, lentille d'eau douce et froide à la base de la banquise qui agit comme une couche isolante et la protège des eaux benthiques paradoxalement plus chaudes en provenance de la dérive Nord-Atlantique, pourrait peut-être expliquer cette accélération ?

Il est certain que la fonte des glaces flottantes met en contact direct avec les vents atmosphériques l'Océan glacial arctique, permettant par là même un brassage plus vigoureux des eaux superficielles et profondes. Une légère augmentation en corollaire entraînerait une augmentation de la vitesse de fonte, créant davantage de zones d'eaux libres de glace accélérant à son tour le brassage ?

Le réchauffement initial, de faible ampleur, dû aux gaz à effet de serre, aurait commencé à libérer des surfaces de plus en plus grandes, permettant d’enclencher le phénomène. Mais c’est peut-être un peu tôt pour s’emballer. De toute façon, nul doute que des études plus poussées vont être menées pour comprendre ce qui se passe là-haut.

default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ce serait plutôt :

le taux d'augmentation du CO2 n'a pas beaucoup varié

la fonte de la banquise Arctique s'est considérablement accélérée

donc il y a un forcage naturel qui rentre en jeu, qu'il soit dû à l'effet de serre ou pas (ça on ne le sait pas), dans tous les cas il y a bien un forcage qui rentre en compte car l'évolution de la température dûe aux GES ne peut pas expliquer cette fonte accélérée, donc on ne peut pas non plus tirer de conclusions sur l'évolution de la banquise dans les prochaines années vu qu'on ne connait pas le forcage en cours.

Je ne sais pas si on a enregistré des modifications dans la circulation océanique au pôle, y a pas beaucoup de données disponibles.

Stricto sensu, tu fais une confusion entre rétroaction (un processus se déclenche à la suite du réchauffement dû aux GES) et forçage (un processus se produit indépendamment )
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

On ne se rend compte de rien du tout! Si tu avais bien lu l'article que tu as cité, l'effet de la suie n'est qu'une hypothèse, non quantifiée, qui ne permet en aucun cas d'expliquer des fluctuations rapides annuelles, ni pourquoi on ne constate pas d'accélération de fonte au Groenland (qui devrait recevoir autant de suie), ni pourquoi dans les années 50, 60 où il y avait plus de suie que maintenant (puisque les émissions étaient bien plus polluantes), on n'avait pas de problème de fonte, ni pourquoi dans les années 30 où l'économie mondiale était en crise, donc peu d'émission, l'Arctique et le permafrost subissaient une fonte "inquiétante" et relatée dans de multiples rapports ...

***modéré***

Pourquoi les glaces du Groënland ne fondent elles pas ? Tout simplement parce qu'avec une température moyenne estivale de -10 à -20°C sur tout l'Inlandsis groënlandais, il en faudrait vraiment bcp plus que ça pour amener la température de surface au-dessus de 0°C ! C'est évident, et c'est d'ailleurs le même principe que pour l'Inlandsis antarctique....

***modéré : inutile d'employer des tons agressifs***

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

C'est certes séduisant et plausible comme théorie mais je n'ai vu personne l'utiliser pour expliquer l'effondrement de Larsen B! Celui-ci qui est dû à l'infiltration de l'eau dans la base de la plateforme, qui se trouve SOUS le niveau de la mer (contrairement par exemple aux glaciers Groenlandais) ce qui l'a fragilisé. L'effet "bouchon" ne peut pas avoir joué d'autant que la banquise antarctique elle, n'a pas diminué en surface depuis 30 ans, mais curieusement, on oublie d'en parler alors que ça représente quand même 1 pôle sur 2?!

Les phénomènes naturels ne sont pratiquement jamais linéaires, notion théorique inventée par l'homme pour se faciliter le raisonnement et les calculs. Un emballement possible dans un sens comme dans l'autre n'est donc pas un scoop.

Je me suis surement mal exprimé : je ne parlais pas des causes de l'effondrement de Larsen B, mais de ses conséquences: les glaciers dont le vélage était bouchonné ont accéléré. Référence "ANTARCTIC GLACIERS ACCELERATING IN RESPONSE TO 2002 ICE SHEET COLLAPSE", http://nsidc.org/news/press/20040921_glaci...celeration.html, 2004 (Ted Scambos). Rignot a également montré dans un autre papier (Nasa/JPL) que les glaciers avaient accéléré. Ma remarque est donc juste ceci: cette conséquence sur les glaciers du Groenland risque d'être elle aussi à une échéance beaucoup plus courte - toujours si l'effondrement se confirme.Et, je ne prétends surtout pas avoir des scoops ! Mais bon, j'ai du mal à concevoir qu'on puisse faire des prévisions fiables sur un domaine aussi complexe (au sens de: tant de facteurs / de paramètres très peu maitrisés). La tendance me semble hélas claire, mais je crains en fait que les prévisions soient optimistes... et que toute date proposée ne puisse être que fausse.

Sur le débat actuel du forçage et des causes possibles à cet effondrement de la banquise: quid d'un phénomène d'inertie du système, dans lequel des paramètres en vigueur il y a x années produiraient leurs effets aujourd'hui ? Bref, nous récoltons les dividendes de ces x dernières années ? En fait, j'aurais tendance à penser qu'il ne peut pas y avoir qu'une seule cause (simple) à un phénomène complexe ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il est clair que l'accéleration de la fonte de la banquise depuis 2002/2003 doit être dû à un forcage naturel.

A moins que le taux de CO² dans l'atmopshère est triplé en 6 ans, mais j'en doute (surtout quand on voit ce qui se passe dans l'HS default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ).

La question est : quel est donc ce forcage qui provoque cette fonte accélérée ? : courants marins ? atmosphèriques ?

Le NAO et l'AO sont peut etre les forcages naturels causant l'accéleration de la fonte de la banquise depuis 2002/2003 comme depuis 2002 leur index est plus souvent negatif mis a par l'hiver dernier.

Williams

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il est certain que la fonte des glaces flottantes met en contact direct avec les vents atmosphériques l'Océan glacial arctique, permettant par là même un brassage plus vigoureux des eaux superficielles et profondes. Une légère augmentation en corollaire entraînerait une augmentation de la vitesse de fonte, créant davantage de zones d'eaux libres de glace accélérant à son tour le brassage ?

Ce premier coup de tabac de la saison (il me semble) date du 13 août 2007 et concernait les eaux libres en Mer de Laptev et Est Sibérie vers les glaces de la zone du Bassin Arctique (zonage Cryosphère)Rhavn00120070813.png

Conséquence (ou pas) de cette tempête?

Mais depuis la mi-août l'Ice Area du bassin Arctique est en chute libre ( -0,4 million de km2 en 7 ou 8 jours)

recent365.anom.region.1.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Conséquence (ou pas) de cette tempête?

Mais depuis la mi-août l'Ice Area du bassin Arctique est en chute libre ( -0,7 à -0,8 millions de km2 en 7 ou 8 jours)

c'est assez bien vu ton hypothèse.

d'ailleurs cela me fait penser au fait que ce genre d'évènement pourrait apparaître, maintenant ou dans le futur, comme une rétroaction positive.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Conséquence (ou pas) de cette tempête?

Mais depuis la mi-août l'Ice Area du bassin Arctique est en chute libre ( -0,7 à -0,8 millions de km2 en 7 ou 8 jours)

Achhh, je suis arrivé trop tard. C'est corrigé dans mon post. Mais ton quote avait déjà matérialisé ma boulette default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Donc c'est plutôt 0,4 million de km2 en 7 ou 8 jours.

d'ailleurs cela me fait penser au fait que ce genre d'évènement pourrait apparaître, maintenant ou dans le futur, comme une rétroaction positive.

C'est à dire? default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Achhh, je suis arrivé trop tard. C'est corrigé dans mon post. Mais ton quote avait déjà matérialisé ma boulette default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Donc c'est plutôt 0,4 million de km2 en 7 ou 8 jours.

C'est à dire? default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

La fonte de la glace => échanges océan -atmosphère (ex: évaporation) => atmosphère plus active => tempêtes plus fréquentes => brassage de l'eau => fragilisation de la glace

ça c'est une rétraction positive

ou encore

fonte => évaporation => stratus arctiques => augmentation de l'albédo (au dessus des surfaces découvertes) + augmentation de l'effet de serre => probablement une rétraction négative

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il est clair que l'accéleration de la fonte de la banquise depuis 2002/2003 doit être dû à un forcage naturel.

A moins que le taux de CO² dans l'atmopshère est triplé en 6 ans, mais j'en doute (surtout quand on voit ce qui se passe dans l'HS default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ).

La question est : quel est donc ce forcage qui provoque cette fonte accélérée ? : courants marins ? atmosphèriques ?

Peut-on émettre l'hypothèse d'un plus grand captage de la chaleur, ou du Co2 ou quelquechose d'autre de l'hémisphère nord, en bascule avec le sud ? Ou alors, un courant magnétique qui a apporté cette chaleur ou ce Co2... du sud vers le nord ?
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

concernant le type de rétroaction provoquée par les nuages en région arctique ça m'a l'air pas mal compliqué (s'il n'y avait que çà!)

j'avais lu quelque part que l'ES l'emporterait sur l'albédo et que la rétro serait donc aussi positive.

est-ce que sirius çà te dit quelque chose?

bon te presse pas pour répondre je ne pourrai pas te lire avant quelques jours!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La fonte de la glace => échanges océan -atmosphère (ex: évaporation) => atmosphère plus active => tempêtes plus fréquentes => brassage de l'eau => fragilisation de la glace

ça c'est une rétraction positive

ou encore

fonte => évaporation => stratus arctiques => augmentation de l'albédo (au dessus des surfaces découvertes) + augmentation de l'effet de serre => probablement une rétraction négative

Sinon, en rétroaction négative, une mer libre de glace (mais proche de 0 degré) en automne devrait normalement produire plus de glace dans la saison hivernale qu'une banquise historique de 2, 5 ou 10 m d'épaisseur. La formation de glace devant logiquement être inversement proportionnelle à l'épaisseur de la banquise.

Ca ne rattrape pas totalement le retard, mais ça peut sauver les meubles.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Nouvelles du 21 et 22 aout 2007 sur http://nsidc.org/news/press/2007_seaicemin...0810_index.html - j'ai tenté une rapide traduction.

- au 21 aout, la surface de glace de mer est de 4,92 millions de km², soit 340.000 km² de perte depuis le 17 aout [soit 85.000 km² par jour]. "...et il reste probablement plusieurs semaines de fonte"

- le passage du Nord-Ouest sera ouvert imminement

- les chercheurs ont fait un zoom sur une zone proche du détroit M'Clure : "il montre les conditions inhabituelles de cette année - Cette zone comporte d'immenses zones couvertes de glace de mer [ice floes - blocs de glace distincts ?], alors que cette région comporte normalement une banquise d'un seul tenant. La limite de glace a reculé de la côte beaucoup plus que dans des conditions normales".

- une magnifique animation sur l'évolution de la banquise en fonction de son age, de 1981 à 2007, et des commentaires passionnants (pas le temps de traduire maintenant). Commentaires sur la survie de la glace en fonction de son age. La glace ancienne (2+ ans) est "désormais confinée à une zone relativement petite de l'archipel canadien".

- une note sur la couverture nuageuse inhabituellement faible / les températures en anomalie haute

- les conditions météo de début aout (1-18) sont proches de celles de juin et juillet : ciel clair, hautes pressions, hautes températures. L'orientation des vents continue à pousser de la glace de la cote Sibérienne vers le centre de l'arctique.

Bref, ça a l'air mal parti. Je sais bien que le calcul suivant est erroné, mais... sur une base de 85.000 km² et de 30 jours de fonte (--> 21 septembre), on arrive à 2,370 km² restants au 21 septembre...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je viens aussi de tomber sur cet article du labo ARIFS de l'universite de Boulder, qui s'essaie aux prévisions de surface de banquise: http://www.colorado.edu/news/releases/2007/298.html. Le site du labo est sur http://ccar.colorado.edu/arifs/ , Arctic Regional Ice Forecasting System.

D'après EarthObservatory de la Nasa (http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/MediaAlerts/2007/2007081625541.html), ce labo est le seul qui émet des prévisions probabilistes sur la surface de banquise.

Cette prévision a été réévaluée au 30 juillet 2007 (publication le 16 aout) pour tenir compte des conditions inhabituelles de fonte.

"The record low September minimum for sea ice, set in 2005, is 2.15 million square miles, Drobot said. For 2007, the highest probability minimum extent is 1.96 million square miles, although there is a 25 percent chance the low will fall to 1.88 million square miles and a 5 percent chance the September sea-ice extent will fall to 1.75 million square miles, he said. "

Je traduis : "Il y a 25% de chances que la surface minimale tombe à 1,88 million de miles²"

Ce 22 aout, on est à 1.89 million (http://nsidc.org/news/press/2007_seaiceminimum/20070810_index.html)

Suite : "Il y a 5% de chances que le minimum de septembre tombe à 1,75 millions de miles²".

Il n'y a plus qu'à attendre...

Mon commentaire : le pire, c'est que c'est un labo sérieux, et cette prévision est certainement établie par un paquet de modèles et de données... Au rythme récent d'effondrement des surfaces (-131 000 milles² entre le 17 et le 22 aout...), on serait dans cette situation "probable à 5%" en fin de semaine prochaine, avec 3 semaines de fonte à suivre ??

[Edit : correction de la date de la prévision / de publication]

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je viens aussi de tomber sur cet article du labo ARIFS de l'universite de Boulder, qui s'essaie aux prévisions de surface de banquise: http://www.colorado.edu/news/releases/2007/298.html. Le site du labo est sur http://ccar.colorado.edu/arifs/ , Arctic Regional Ice Forecasting System.

D'après EarthObservatory de la Nasa (http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/MediaAlerts/2007/2007081625541.html), ce labo est le seul qui émet des prévisions probabilistes sur la surface de banquise.

Cette prévision a été réévaluée au 30 juillet 2007 (publication le 16 aout) pour tenir compte des conditions inhabituelles de fonte.

"The record low September minimum for sea ice, set in 2005, is 2.15 million square miles, Drobot said. For 2007, the highest probability minimum extent is 1.96 million square miles, although there is a 25 percent chance the low will fall to 1.88 million square miles and a 5 percent chance the September sea-ice extent will fall to 1.75 million square miles, he said. "

Je traduis : "Il y a 25% de chances que la surface minimale tombe à 1,88 million de miles²"

Ce 22 aout, on est à 1.89 million (http://nsidc.org/news/press/2007_seaiceminimum/20070810_index.html)

Suite : "Il y a 5% de chances que le minimum de septembre tombe à 1,75 millions de miles²".

Il n'y a plus qu'à attendre...

Mon commentaire : le pire, c'est que c'est un labo sérieux, et cette prévision est certainement établie par un paquet de modèles et de données... Au rythme récent d'effondrement des surfaces (-131 000 milles² entre le 17 et le 22 aout...), on serait dans cette situation "probable à 5%" en fin de semaine prochaine, avec 3 semaines de fonte à suivre ??

[Edit : correction de la date de la prévision / de publication]

C'est une bonne idée d'introduire des probabilités pour le minimum d'englacement.C'est quand même la situation météo des semaines à venir qui va décider de cette date. La surface étant réduite et localisée dans la zone la plus froide. Un arrêt brutal de la fonte pourra se produire très rapidement dès la première situation favorable (pas avant 7 à 10 jours pour l'instant). Ce minimum sera de toute façon exceptionnellement bas et devrait se produire entre le 1 et le 30 septembre.

Par contre, toujours en se basant sur l'année dernière et sur ce raisonnement:

En septembre le froid nécessaire à l'extension se la banquise ne peut être produit que par la banquise elle même. Comme il manque pour l'instant 4 fois la superficie de la France en espaces glacés, la production va forcément être réduite.

Le maximum de déficit semble plus facile à localiser: du genre entre le 15 et le 25 octobre et avec un déficit record entre 3 et 4 millions de km2 (je penche plus vers 4 que vers 3 mais c'est un peu tôt)

Le tout basé sur l'hypothèse d'une banquise côtière volant au secours de la banquise historique après le 15 octobre.

Mais c'est du raisonnement "petit train", donc de bourrin! default_flowers.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le maximum de déficit semble plus facile à localiser: du genre entre le 15 et le 25 octobre et avec un déficit record entre 3 et 4 millions de km2 (je penche plus vers 4 que vers 3 mais c'est un peu tôt)

Le tout basé sur l'hypothèse d'une banquise côtière volant au secours de la banquise historique après le 15 octobre.

Mais c'est du raisonnement "petit train", donc de bourrin! default_flowers.gif

Calculs sur la base Cryosphère:current365eg9.jpg

Surface minimale en 2007: 2,5 millions de km2 (c'est presque l'inconnue du système mais elle est déterminante pour la suite)

Reprise de glace au 20 octobre: 0,5 million de km2 (contre 1 en 2006 mais le minimum n'était pas le même).

Total au 20 octobre = 3 millions de km2

Normale au 20 octobre: 5 + 1,6 = 6,6 millions de km2

Déficit = 3,6 millions de km2

Mais les 2,5 millions de km2 de minimum ne sont pas encore acquis et il y a une marge d'erreur sur les 0,5 million de km2 de reprise.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La rupture de la couche halocline, lentille d'eau douce et froide à la base de la banquise qui agit comme une couche isolante et la protège des eaux benthiques paradoxalement plus chaudes en provenance de la dérive Nord-Atlantique, pourrait peut-être expliquer cette accélération ?

Il est certain que la fonte des glaces flottantes met en contact direct avec les vents atmosphériques l'Océan glacial arctique, permettant par là même un brassage plus vigoureux des eaux superficielles et profondes. Une légère augmentation en corollaire entraînerait une augmentation de la vitesse de fonte, créant davantage de zones d'eaux libres de glace accélérant à son tour le brassage ?

Le réchauffement initial, de faible ampleur, dû aux gaz à effet de serre, aurait commencé à libérer des surfaces de plus en plus grandes, permettant d’enclencher le phénomène. Mais c’est peut-être un peu tôt pour s’emballer. De toute façon, nul doute que des études plus poussées vont être menées pour comprendre ce qui se passe là-haut.

default_chris.gif

Tout à fait.Je pense que la réduction de surface et le fractionnement de la banquise la rendent plus sensible aux effets des vents qui accélérent les échanges avec les eaux environnantes. De plus, les éléments d'une banquise réduite et émiéttée dérivent plus facilement et sont donc plus sensible au risque de fonte en abordant des secteurs d'eau réchauffée par les rayons du soleil estival.

De plus, il y a la question de l'amincissement que les derniers échanges ont un peu perdu de vue.

Quant à la poussière, une fonte en surface des glaces jusque là quasi permanentes ramène à la surface les poussières anciennes (qui ne fondent pas et qui peuvent tout au plus être entrainées dans l'eau), ce qui peut réduire marginalement l'albèdo. C'est un phénoméne que j'ai observé sur les congéres dans les Pyrénées mais dont la part de responsabilité n'a pas été quantifiée.

Tout celà fait que l'évolution ne peut en aucun cas être linéaire (sans compter la variabilité naturelle annuelle) d'une année à l'autre.

Enfin, les effets de seuil (non pris en compte dans les modèles du GIEC, ce qui rend ces derniers obsolètes) aboutissent à un changement de rythme, tel que celui que j'avais annoncé comme devant se produire à partir de l'été 2005, changement de rythme maintenant très largement confirmé.

Environ les 2/3 du volume de la banquise arctique permanente ont ainsi disparu en une trentaine d'années et on pourrait se retrouver avec une area résiduelle inférieure à 3 millions de Km² à la fin de cet été

Alain

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pour en revenir à l’éventuelle rétroaction négative des nuages sur le climat arctique, je crois qu’il faut bien prendre en compte également les modulations saisonnières d’un tel phénomène. Si, en été, l’effet est puissamment thermo lytique, il n’en va pas de même à l’approche de la nuit polaire et au sein de celle-ci. La couverture nuageuse risque dès lors de freiner la perte de rayonnement infrarouge vers l’espace. Une plus grande chaleur stockée dans les couches supérieures de l’Océan pourrait, lors de la reconstitution du vortex hivernal, favoriser la nébulosité avec pour conséquence un ralentissement du refroidissement troposphérique dans les zones libérées. La boucle de rétroaction pourrait dès lors devenir positive, ou tout du moins, rendre plus difficultueuse la régénération de la glace en zone arctique. Celle-ci, fragilisée et rendue plus sensible au réchauffement printanier, verrait sa fonte s’accélérer et entretenir le délitement glaciaire. C’est du moins une possibilité théorique. L’avenir nous dira ce qu’il faut penser de tout cela. Quoiqu’il en soit, la variabilité naturelle du climat semble ici quelque peu « dépassée », malgré le fait qu’il ne faut pas oublier que cet été fut particulièrement chaud et ensoleillé en région polaire cette année. Nonobstant ce fait, il semblerait qu’il y ait bien une rupture avec le trend linéaire. Qui vivra verra. default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

difficultueuse

Wouaouh! difficile aussi ça suffit non? default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">A+!

Alex.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...