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Les Forums d'Infoclimat

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Modifications récentes dans divers milieux


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Messages recommandés

MODIFICATIONS RECENTES DANS DIVERS MILIEUX

REGIONS POLAIRES ET SUBPOLAIRES

ARCTIQUE :

 Durant les 20 dernières années, la banquise a perdu de 34 000 à 37 000 km2 par an , soit près de 3 % par décennie ; son épaisseur moyenne est passée de 3,1 m à 1,8 m En septembre 2005, record de faible étendue (5,18 Mkm2)

 La saison de fonte s’est allongée de 10 à 17 jours par décennie

 En baie d’Hudson, le dégel survient 2 semaines plus tôt

 La couverture neigeuse diminue de 10% depuis 1990

 Le 29 août 2005, un bateau a atteint pour la 1ère fois le Pôle Nord sans l’aide d’un brise-glace

 Au GROENLAND : le glacier Sermeqkyallek a reculé de plus de 11 km de 1960 à 2005 ; le glacier Kangerdlugssuaq a reculé de 10 km en 10 ans ; il a perdu 250 m d’épaisseur (1/4 de sa hauteur) et il a triplé sa vitesse depuis 10 ans (38 m/jour). 21 glaciers du SE du Groenland ont accéléré leur fonte de 57 % entre 1996 et 2005. La calotte glaciaire a perdu 91 km3 en 1996, 138 en 2000 et 224 en 2005.

 En ALASKA : le glacier de Béhring , le plus grand d’Amérique du N a reculé de plus de 12 km au XXème siècle.Le village de Shismarf (600 habitants)a dû être déplacé du fait de l’érosion littorale et de la fonte du pergélisol. La température du pergélisol a augmenté de 1,6°C depuis 1880 (localement +3,3°C) ; il a fondu sur 2 mètres en 20 ans. Il faut refroidir les sols où passe un oléoduc !

 En SIBERIE : A Yakoutsk, la fonte du pergélisol a endommagé plus de 300 immeubles, une centrale électrique et les pistes de l’aéroport.

 Au total, le réchauffement de l’Arctique est 2 fois plus rapide que dans le reste du monde.

ANTARCTIQUE :

Disparition de 300km2 par an de la glace des plateformes depuis 1980.

De 1992 à 2003, perte de 152 Mds Tonnes de glace par an à l’W et gain de 45 à l’E.

GLACIERS (hors régions polaires)

* En SUISSE : le glacier d’Aletsch (le plus grand glacier des Alpes) a reculé de 2638 m de 1870 à 2005 . Le glacier du Rhône a reculé de 2300 m de 1850 à 2005 ( de 359 m durant les 9 dernières années)

En 150 ans, les glaciers suisses ont perdu près de 40 % de leur surface et la moitié de leur volume ; 100 glaciers ont complètement disparu.

 En AUTRICHE : le glacier Pasterze a perdu 2 km en un siècle. (15 m par an en moyenne, mais 30 en 2003) ; en épaisseur, il a perdu 6,5 m .

 En FRANCE : la Mer de Glace a reculé de 1100 m depuis 1890 ( la glace arrivait à la gare du Montenvers, maintenant, elle en est loin !). Le glacier de Sarennes (Grandes-Rousses) a vu sa superficie divisée par 2 (actuellement 50 ha) et son volume réduit de 80 % (le recul s’est accéléré depuis 1985). Pratiquement, tous les glaciers des Alpes sont en déclin rapide et l’on ne parle pas de ceux des Pyrénées !

 Au total, dans les ALPES, la surface englacée a diminué de 1,5 % par an depuis 1985.

 Au CAUCASE : 50 % des glaciers ont diparu en 100 ans .

 En AMERIQUE DU NORD : Dans le Glacier National Park, il y avait 150 glaciers au début du Xxème siècle, il en reste 27. Le plus grand n’a plus que le tiers de sa taille de 1850 . Depuis 1950, les chutes de neige ont baissé de 60 % dans la Chaîne des Cascades ;

 En AMERIQUE DU SUD : Les glaciers de la Cordillière Blanche au Pérou fondent rapidement. En Bolivie, le glacier Chacaltaya diminue 3à 5 fois plus vite depuis 1993.

 En AFRIQUE : le glacier du Kénya a fondu à 92 % en 100 ans ; celui du Kilimandjaro de 82 % depuis 1912 (la surface est passée de 1114 ha à 245) ; celui du Ruwwenzori de 75 % depuis 1990 ;

 Dans l’HIMALAYA : le glacier Khumbu a reculé de 5 km depuis 1953. Le Dkriani Banark a reculé de 800 m de 1990 à 2000.

 En NOUVELLE- ZELANDE : volume d’un quart en moins

FLORE ET AGRICULTURE

 Partout, la feuillaison et la floraison des végétaux est plus précoce et la chute des feuilles est plus tardive. La saison végétative s’est allongée en moyenne de 11 jours en 30 ans en Europe

 Les pommiers fleurissent une quinzaine de jours plus tôt.

 Les vendanges en France ont lieu de 3 semaines à un mois plus tôt qu’au milieu du XXème siècle

 Les limites d’aires végétales gagnent vers les hautes latitudes ( moyenne de 6 km par décennie)et vers les hautes altitudes (de 20 à 80 m au XXème siècle aussi bien dans les Alpes que dans l’Oural et les Rocheuses)

 Les arbres poussent plus vite et plus haut ( 8 à 10 m par siècle pour les chênes et 4 m pour les pins d’Alep), mais ils sont plus fragiles . Dans le Centre de la France, les chênes dépérissent depuis 1991, à cause de l’oïdium favorisé par le réchauffement.

FAUNE

*OISEAUX :

De plus en plus d’oiseaux migrateurs restent plus longtemps en automne et même restent en hiver ( hirondelles en Bretagne, certains hérons, comme le crabier chevelu, cigognes blanches qui hivernaient en Afrique, guêpiers d’Europe). Durant l’hiver 2000-01, plus de 60 000 grues cendrées ont hiverné en France. Le serin cini jadis dans le Bassin méditerranéen vit maintenant en Angleterre, en Allemagne et en Angleterre. Le héron garde-bœufs jadis en Camargue est en Belgique. La tourterelle turque venue des Balkans est présente partout , même en Norvège. La fauvette à tête noire qui hiverne habituellement dans le Bassin méditerranéen reste actuellement dans le sud de l’Angleterre en hiver. Sur 435 espèces nicheuses d’Europe, 196 ont progressé vers le Nord et le NW depuis le XIX ème siècle et 32 ont reculé vers le S et le SE

*AUTRES ANIMAUX :

200 espèces de papillons ont migré vers le nord depuis 1850 ( les 2/3 de 35 espèces ont déplacé leur aire de 35 à 240 km). Le damier d’Edith a vu son aire remonter de 90 km vers le N et de 125 m d’altitude au XXème siècle. La mante a gagné le N de la France, de même que la couleuvre verte et jaune. Un barracuda de Méditerranée Orientale est maintenant à Port-Cros ; une sardinelle des côtes W de l’Afrique vit maintenant en Méditerranée .

En ALASKA et NW Canada, apparition de sauterelles, rouges-gorges et écureuils inconnus ; il faut inventer des noms en langue inuit ! Les écureuils du Yukon mettent bas 18 jours plus tôt en 4 générations ( modification génétique…)

En Laponie, les pluies d’hiver (rares jusque là) devenues fréquentes se transforment en couche de glace sur la neige et empêchent les rennes de brouter le lichen .

Dans le Lac Léman dont la température a augmenté de 1°C en 30 ans, le gardon se reproduit en mai, un mois plus tôt qu’il y a 15 ans

LA MER :

Le niveau moyen a augmenté de 10 à 20 cm au XXème siècle ; depuis 1992, la hausse est passée à 2,8 mm par an… En août 2005, les habitants de Lateu (VANUATU) ont été déplacés du fait de la hausse.

TUVALU a demandé à l’Australie d’accueillir ses habitants quand le niveau de la mer les chassera de leur île ; elle a refusé, mais la Nouvelle-Zélande a accepté.

Recul de 45 cm /an du littoral des Samoa

Diminution de la population de saumons du Pacifique, ainsi que de celle des oiseaux marins au large de la Californie (chute de 90 % entre 1987 et 1994)

Blanchissement des coraux ( Grande Barrière entre autres)

Diminution des colonies de manchots sur les côtes antarctiques par diminution du krill.

Entre 1957 et 2004, le débit du Gulf Stream a baissé de 30 %

PHENOMENES METEO :

Les cyclones en Atlantique N , après le record de 2004 ont battu ce record en 2005 ; il a fallu utiliser l’alphabet grec… Le nombre de cyclones de niveau 4 et 5 a doublé en 30 ans ( leur part dans le nombre total est passée de 17 à 35 %)

En 2004, pour la 1ère fois dans l’histoire, on a vu un cyclone dans l’Atlantique S au large du Brésil. En 2005, cyclone vers les Canaries …

SOURCES :

Parmi les dizaines d'ouvrages, en voici quelques-uns :

*DUBOIS ET LEFEVRE : Un nouveau climat (La martinière, 2003)

*BARD : L'Homme face au climat (Odile Jacob, 2006)

*DENEUX : L'évaluation de l'amplitude des changements climatiques sur la géographie de la France (Rapport Parlementaire, 2002)

*Atlas de la menace climatique (Ed. Autrement)

*NICOLAS : 2050 Rendez-vous à risques (Belin, 2004)

*ACOT : Histoire du climat (Perrin, 2003)

*LE ROY LADURIE : Histoire humaine et comparée du climat (Fayard, 2004)

*JOUZEL et DEBROISE : Le climat : jeu dangereux (Dunod, 2004)

*Le risque climatique ( Les Dossiers de La Recherche, 2004)

et beaucoup d'autres...

*Articles dans les revues scientifiques

*Sites Internet français, britanniques et américains ( voir Google, rubrique "global warming")

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Un peu difficile de répondre sur tout !

Une première remarque très générale : l'accumulation de tels chiffres est peu évocatrice sans éléments de comparaison. Le propre du climat, de l'environnement et de la vie étant de varier, on ne sait pas dans quelle mesure une variation est exceptionnelle ou non.

Premier exemple rapidement disponible car déjà posté, voici une carte des T° de l'Arctique (Polykov 2003) (carte du haut, en bas c'est la pression à la surface). On constate que les années 1920-40 semblent plus chaudes que les années 1985-95 (depuis, cela a sans doute rattrapé). Or, le forçage radiatif anthropique du début du XXe siècle est bcp moins prononcé et se distingue peu de la variabilité naturelle.

arctictemp8hc.jpg

Deuxième exemple : le recul des glaciers alpins. Il est notoire que ce recul est entamé depuis 150 à 250 ans selon les zones, ie depuis la sortie du petit âge glaciaire européen. On peut voir ici les comparaisons de ces glaciers entre le XVIIIe et les années 1960 (alors que ces années 60 étaient en pleine phase fraîche).

Troisième exemple : l'Antarctique. Il n'est pas cité ici. Est-ce parce qu'à l'exception de la Péninsule (2% de la surface en tout), la plupart des estimations considèrent que l'Antarctique a en moyenne très légèrement refroidi depuis trente ans et que ses glaces continentales comme ses glaces de mer ont plutôt progressé ?

Quatrième exemple : les variations phénologiques des animaux. Elles sont évidemment la règle et non l'exception de l'évolution, puisque les individus (donc les espèces) s'adaptent en permanence à leur milieu. Il serait inquiétant de ne constater aucune modification des comportements. Toutes les espèces vivant aujourd'hui ont émergé voici 10.000 à 10 millions d'années. Cela veut dire qu'elles ont survécu à tous les aléas climatiques de cette période, parfois plus intenses que les 0,7°C de hausse en 150 ans (ce qui n'empêche que des espèces ont bel et bien disparu à cause du climat et que bcp sont menacées aujourd'hui, mais avant tout par la pollution, l'exploitation intensive et la fragmentation de l'habitat, pas par le réchauffement !).

Cinquième exemple : le village de Mateu (île de Tegua). Celui-là est caractéristique de la désinformation pure et simple. En l'occurrence, c'est le personnel des Nations-Unies qui a affirmé dans un communiqué que les habitants de Lateu sont les "premières victimes directes du réchauffement climatique", à cause de la "montée du niveau des mers". Information reprise partout sans même le souci de vérifier les faits. En fait, le niveau de la mer n'a pas évolué dans la région de manière significative. La carte ci-dessous montre cette évolution depuis qu'il est enregistré systématiquement par le South Pacific Sea Level and Climate Monitoring Project (1991).

laeuvanutu1to.jpg

Dans cette région, les principales variations sont saisonnières ou dues à des oscillations décennales (type El Niño). L'île de Tegua en particulier perd plusieurs mètres de côtes chaque année à cause de l'érosion intense due à la tectonique volcanique de la région et les habitants de Lateu se plaignent avant tout des inondations ponctuelles dues aux tempêtes tropicales (4 ou 5 fois par an).

***

Prudence donc dans l'interprétation des faits. Que l'on trouve globalement des évolutions locales caractéristiques d'un réchauffement, soit (puisqu'effectivement, nous sommes en phase de réchauffement, avec quelques exceptions). Que l'on en déduise que la situation est alarmante, inédite, catastrophique : non (ou sans moi:)).

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Premier exemple rapidement disponible car déjà posté, voici une carte des T° de l'Arctique (Polykov 2003) (carte du haut, en bas c'est la pression à la surface). On constate que les années 1920-40 semblent plus chaudes que les années 1985-95 (depuis, cela a sans doute rattrapé). Or, le forçage radiatif anthropique du début du XXe siècle est bcp moins prononcé et se distingue peu de la variabilité naturelle.

arctictemp8hc.jpg

voici issue du rapport ACIA l'évolution des températures de la zone 60-90N (données GHCN) de 1900 à 2003 pour les terres (océan exclu)

temparctique190020032mk.jpg

mes excuses pour la taille et la résolution pas excellentes, mais on voit bien que la situation actuelle, toujours sur les terres, présente une anomalie plus élevée qu'en 1940.

Il semble assez probable, cependant, que l'inertie océanique atténue un peu cette courbe.

Les températures de l'océan arctique pour le début du siècle ne prenaient en compte que les stations côtières, elles sont donc un peu plus soumises à caution que les températures terrestres.

la surface de la banquise suit l'évolution de la température, d'après ce même rapport

la période 1900-1940 a connu un delta forçage de l'ordre de 0.5W/m2, hors aérosols volcaniques, et la période 1970-1998 a connu un delta forçage de 1.2W/m2.

Si l'on tient compte des aérosols volcaniques les chiffres sont respectivement de +1.1W/m2 et +0.6W/m2.

Il faut faire attention avec la prise en compte des volcans qui diminue fortement le forçage dans les années 1900 ainsi que dans les années 90.

Néanmoins les deux périodes sont comparables au point de vue des variations de forçages annuelles de l'ordre de 0.25W/décade.

Il est à noter cependant que le delta forçage des GES est de +0.4W/m2 entre 1900 et 1940 et de 1.17W/m2 pour 1970-1998.

C'est donc un bon candidat pour expliquer l'augmentation de température dans l'Arctique au cours de ces dernières décennies.

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34230 Paulhan - Centre Hérault

Il y a pas mal de choses vraies dans ce que dit GBL mais il faut eviter les amalgames et faire feu de tout bois parce que là on risque fort de s'attirer certaines remarques.

L'exemple des vendanges est trés mal choisi, parce que dans bien des régions dont la mienne la plupart des cépages ont changé et ne sont plus les mêmes, les especes plus precoces ont ete choisies volontairement par souci d'eviter les intemperies de septembre, et même quand ce sont les mêmes cépages, ce sont des clones selectionnés ou legerement modifiés pour une maturité plus précoce aussi.

Donc ceci est un faux bon exemple, qui s'applique à pas mal d'espèces vegetales domestiques, les seules bonnes comparaisons doivent être faites sur des especes vegétales sauvages.

Pour le reste je lui fais confiance il est climatologue et sait ce qu'il dit, mais la rigueur consisterait à ne pas donner des exemples comme ceux que j'ai evoqués, ca force le trait inutilement et je ne crois pas que ce soit vraiment necessaire pour la démonstration.

Bon je n'ai pas trop de temps en ce moment, j'ai d'autres actions à mener et il y a des urgences qui priment sur la climatologie.

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LA MER :

Le niveau moyen a augmenté de 10 à 20 cm au XXème siècle ; depuis 1992, la hausse est passée à 2,8 mm par an… En août 2005, les habitants de Lateu (VANUATU) ont été déplacés du fait de la hausse.

TUVALU a demandé à l’Australie d’accueillir ses habitants quand le niveau de la mer les chassera de leur île ; elle a refusé, mais la Nouvelle-Zélande a accepté.

Recul de 45 cm /an du littoral des Samoa

quote

Ca me rappelle qu'il y avait une question que je voulais poser depuis longtemps sur ce forum. S'il semble exister un consensus sur la hausse du niveau moyen de la mer au XXème siècle, a-t-on des idées de ce même niveau et de son évolution au cours du dernier millénaire? Cette évolution confirmerait-elle ou infirmerait-elle les reconstructions de température type courbe en crosse de hockey?

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A propos des vendanges , il y a un spécialiste reconnu, Bernard SEGUIN, de l'INRA d'Avignon, qui a fait plusieurs études sur la question ( à voir par ex. son article dans le livre de BARD cité).

Voir aussi l'étude de B. GANICHOT : Evolution de la date des vendanges dans les Côtes-du-Rhône méridionales (Actes des 6èmes rencontres rhodaniennes, Institut Rhodanien, Orange, 2002, p.38-41) : en 50 ans, la date des vendanges a été avancée de près d'un mois !

Je vis dans le Beaujolais et connais bien le problème. Le cépage est resté le même , c'est le gamay. On retrouve la même tendance...

Dates moyennes des vendanges

Période 1960-69 :28 septembre

Période 1970-79 :21 septembre

Période 1990-99 : 3 septembre

Période 2000-05 :31 août

Bien sûr, en 2003, le 13 août !

Ajoutons que le début du débourrement a gagné 10 jours, la floraison 10 jours également . La durée entre floraison et vendanges est passée de 103 jours à 92.

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Pour répondre à Lozère, je pense qu'on a peu de documents anciens sur les variations du niveau de la mer ; en tout cas, ils ne seraient sans doute pas très fiables , biaisés par les variations des continents . Depuis qu'il y a les satellites ( Topex-Poséido et Jason), les mesures sont d'une extrême précision : 2,8 mm, soit près de 3 cm par décennie et 30 cm par siècle, si les teneurs en GES restaient les mêmes (380 ppmv pour le CO2,1,8ppmv pour le CH4 et 0,3 ppmv pour le N2O). Mais on sait que ces teneurs vont très sensiblement augmenter !

Les pessimistes prévoient une hausse de 88 cm...

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mes excuses pour la taille et la résolution pas excellentes, mais on voit bien que la situation actuelle, toujours sur les terres, présente une anomalie plus élevée qu'en 1940.

Il semble assez probable, cependant, que l'inertie océanique atténue un peu cette courbe.

Les températures de l'océan arctique pour le début du siècle ne prenaient en compte que les stations côtières, elles sont donc un peu plus soumises à caution que les températures terrestres.

[...]

Il est à noter cependant que le delta forçage des GES est de +0.4W/m2 entre 1900 et 1940 et de 1.17W/m2 pour 1970-1998.

C'est donc un bon candidat pour expliquer l'augmentation de température dans l'Arctique au cours de ces dernières décennies.

a- Concernant les stations utilisées par Polyakov 2003 (et non Polykov comme je l'écrivais), en voici la carte :

polyakov0gw.jpg

b- J'ai lu le rapport dont tu parles (ACIA 2004). En page 36, un tableau résume les anomalies de températures constatées en °C/ décennie, par rapport à la moyenne 1961-1990, selon les bases de données CRU et GHCN.

1900-1945 : 0,29 (GHCN) / 0,31 (CRU)

1966-2003 : 0,40 (GHCN et CRU)

Le réchauffement récent est donc plus élevé, sans que la tendance soit exceptionnelle pour l'ensemble de l'Arctique et pour le moment (hausse de 0,1°C/décennie).

Par rapport à ce que tu as dit, on remarque cependant que le forçage radiatif des GES a été multiplié par 3 entre les deux périodes de référence, alors que les températures ont été multipliée par 1,3 seulement. Il me semblait pourtant que la sensibilité climatique (au forçage GES pur à l'exclusion des autres) était bien plus élevée que cela.

Il est aussi à noter que la hausse des températures est maximale en hiver et au printemps (ACIA p. 63 ibid), ce qui est un moindre mal si l'on peut dire (puisque les hausses hivernales sont bien trop minimes pour changer quoique ce soit de décisif vu les températures de la région à cette saison).

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Pour répondre à Lozère, je pense qu'on a peu de documents anciens sur les variations du niveau de la mer ; en tout cas, ils ne seraient sans doute pas très fiables , biaisés par les variations des continents . Depuis qu'il y a les satellites ( Topex-Poséido et Jason), les mesures sont d'une extrême précision : 2,8 mm, soit près de 3 cm par décennie et 30 cm par siècle, ce qui est important . On sait que les estimations les plus pessimistes des spécialistes sont de 88 cm pour 2100...

Je ne connais pas non plus d'analyse globale du niveau de la mer sur l'Holocène ou les mille dernières années. On trouve en revanche beaucoup d'analyses locales.

Sur l'accélération récente du niveau de la mer, elle vient d'être estimée à 0,013 +|- 0,006 mm / an par Church et White (2006), ce qui fait environ 30 cm en effet (à taux constant) pour 2100. Dans une précédente étude (2004), les mêmes auteurs n'avaient cependant pas trouvé de hausse significative sur la période 1950-2000 compte-tenu des disparités régionales fortes d'une part, des variations décennales d'autre part. Leur récent changement de point de vue provient d'une modification du calcul d'homogénéisation entre les mérgraphes et les satellites. Pour simplifier le tout, le même Church avait expliqué dans un papier de Nature (2005) que les éruptions importantes (comme Pinatubo 1991) provoquent une baisse subite du niveau de la mer dans les 12 à 18 mois, avec ensuite une lente remontée dans la décennie suivante. Il expliquait alors que la hausse enregistrée depuis 1993 pouvait provenir en partie de cette circonstance particulière.

Bref, vu que l'un des meilleurs spécialistes internationaux de la question alterne ainsi ses estimations et ses explications entre 2004 et 2006, je reste assez prudent.

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Il y a pas mal de choses vraies dans ce que dit GBL mais il faut eviter les amalgames et faire feu de tout bois parce que là on risque fort de s'attirer certaines remarques.

Il y a certainement plein de choses vraies. La question est : quelle est la cause ou quelles sont les causes exacte(s) de chaque phénomène cité ?

Après tout, je suis parti du principe que l'énumération avait pour but de démontrer les ravages spécifiques du réchauffement récent lié à l'homme. Mais peut-être GBL a-t-il autre chose en tête.

Même quand un phénomène est associé au réchauffement, cela n'exclut pas d'autres causes. L'oidium frappe plus durement les chênes quand les hivers sont plus doux, nous dit GBL. C'est vrai (d'après notamment une étude de l'INRA sur 12 ans). Mais l'oïdium a surtout été introduit au début du XXe siècle (1907) d'Amérique, en même temps que des chênes américains qui, eux, sont résistants. Dire que le réchauffement est coupable sans cette mise en contexte, c'est raconter la moitié de l'histoire.

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34230 Paulhan - Centre Hérault

A propos des vendanges , il y a un spécialiste reconnu, Bernard SEGUIN, de l'INRA d'Avignon, qui a fait plusieurs études sur la question ( à voir par ex. son article dans le livre de BARD cité).

Voir aussi l'étude de B. GANICHOT : Evolution de la date des vendanges dans les Côtes-du-Rhône méridionales (Actes des 6èmes rencontres rhodaniennes, Institut Rhodanien, Orange, 2002, p.38-41) : en 50 ans, la date des vendanges a été avancée de près d'un mois !

Je vis dans le Beaujolais et connais bien le problème. Le cépage est resté le même , c'est le gamay. On retrouve la même tendance...

Dates moyennes des vendanges

Période 1960-69 :28 septembre

Période 1970-79 :21 septembre

Période 1990-99 : 3 septembre

Période 2000-05 :31 août

Bien sûr, en 2003, le 13 août !

Ajoutons que le début du débourrement a gagné 10 jours, la floraison 10 jours également . La durée entre floraison et vendanges est passée de 103 jours à 92.

Concernant le Gamay c'est une bonne base, je pense que la comparaison doit tenir à peu prés la route sauf si des clones de Gamay plus précoces ont ete selectionnés par les pepinièristes, sous une petite reserve tout de même, est ce que les porte-greffe sont les mêmes?

Le porte greffe est le plant dit sauvage d'origine americaine et qui résiste au phyloxera, sans la technique du greffage un plant de vigne indigène Européen est attaqué par le phyloxera et meurt au bout de 7 ou 8 ans, sauf dans les zones sableuses comme par exemple celle du Listel dit aussi vin des sables, terrains ou le phyloxera ne survit pas, les porte-greffe sont aussi adaptés au terrain, terres grasses ou calcaires ou argileuses, il en existe une bonne dizaine qui portent des noms sous forme de codes R110 par exemple et sont aussi adaptés aux differents cépages qu'on va greffer dessus.

Un porte greffe mieux adapté modifie la production du cepage qu'il supporte, il faut donc aussi prendre cela en compte.

Dans ma région il y a seulement 50 ans existaient essentiellement les cépages suivants:

Raisins noirs: Aramon, Alicante, Jacquez, Carignan.

Raisins blancs: Bourret, Clairette, Ugni-Blanc, Servant.

Actuellement

Raisins noirs: Carbernet-Sauvignon, Merlot, Syrah, Carignan, Cinsaut.

Raisins Blancs: Chardonnay, Sauvignon Blanc, Clairette (en diminution).

Là dedans je ne vois que deux cépages sur lesquels on peut faire des comparaisons à peu prés valables, ce sont le Carignan et la Clairette, surtout cette dernière qui a une durée de vie de l'ordre d'une centaine d'années, contre 50 ans pour le Carignan et 25 ans pour le Cinsaut.

La meilleure base de comparaison est surtout donc sur de vieilles vignes de Clairette, je pense que la periode de vendange de la Clairette, je me renseignerai plus précisement sur les dates à la cave cooperative, à vue de nez la periode de vendanges a gagné une semaine en 30 ans.

Sous reserve tout de même que cette année cela risque d'être trés tardif, les cépages les plus precoces comme le Chardonnay commençant à peine à bourgeonner, estimation du retard 2006 entre deux et trois semaines, pour les amandiers par exemple on a eu un retard d'un mois.

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Merci pour ces interventions qui enrichissent le débat...Je suis heureux de voir qu'il n'y a pas eu de propos virulent ou d'invectives, comme cela est arrivé parfois !

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Pour répondre à Lozère, je pense qu'on a peu de documents anciens sur les variations du niveau de la mer ; en tout cas, ils ne seraient sans doute pas très fiables , biaisés par les variations des continents . Depuis qu'il y a les satellites ( Topex-Poséido et Jason), les mesures sont d'une extrême précision : 2,8 mm, soit près de 3 cm par décennie et 30 cm par siècle, si les teneurs en GES restaient les mêmes (380 ppmv pour le CO2,1,8ppmv pour le CH4 et 0,3 ppmv pour le N2O). Mais on sait que ces teneurs vont très sensiblement augmenter !

Les pessimistes prévoient une hausse de 88 cm...

J'avais justement l'impression que quelques études ponctuelles avaient été menée (cf celle sur le port de Bordeaux ci-dessous que j'avais déjà mentionnée dans un autre post). Je me demandais surtout si quelqu'un avait essayé de faire la synthèse de différentes études menées dans différentes zones côtières. Après tout, les techniques actuelles d'archéologie permettent de savoir avec une grande précision où se trouvait le niveau de la mer à telle ou telle époque. De plus, la variation des continents sur le dernier millénaire doit être assez bien connue et en tous cas ne peut être considérée comme un obstacle définitif à des tentatives de reconstruction.Quand la Garonne submergeait les quais du port médiéval de Bordeaux

LE MONDE | 14.02.05 | 09h31

Bordeaux de notre correspondante

L'histoire commence sur les quais de Bordeaux, durant l'hiver 2001. Les pieds dans la boue et les mains dans la terre, trois scientifiques bordelais travaillent sur les fouilles du tramway de Bordeaux. Le géomorphologue Thierry Gé, l'archéologue Wandel Mingeon, dépendant de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), et Béatrice Szepertyski, du laboratoire privé d'analyses et d'expertises en archéologie (LAE), se connaissent depuis longtemps pour s'être croisés sur d'autres chantiers.

Pendant les travaux, chacun se pose, de son côté, les mêmes interrogations, à partir de constats différents : pourquoi certaines plates-formes portuaires découvertes sur les quais, datées de la période antique et du XIIIe siècle, se retrouvent près de 1 mètre en dessous de celles plus récentes (du XIVe et du XVIIe siècle) mises au jour au même endroit ?

Pourquoi une marée haute sur deux noyait à l'époque ces ports médiévaux ? Pourquoi l'analyse de la croissance des arbres du Moyen Age retrouvés sur place montre un réchauffement climatique entre le XIIe et le XIVe siècle, c'est-à-dire au moment où le port de Bordeaux se retrouve périodiquement submergé ?

OPTIMUM CLIMATIQUE

Faut-il y voir le signe d'une élévation du niveau de la mer, locale ou plus globale, liée ou non à l'augmentation du rayonnement solaire ? La littérature soulignait cet optimum climatique médiéval en Europe mais aucun modèle scientifique n'était validé.

Durant quatre ans, les trois Bordelais vont donc chercher une explication scientifique et un modèle fiable à ces questionnements. Les échanges sont permanents. "Notre force fut qu'on était ensemble dans une démarche pluridisciplinaire", insiste Wandel Mingeon, l'archéologue. Ils se servent des relevés des fouilles, soit des dizaines de stratigraphies sur les rives portuaires de Bordeaux. Ils s'appuient également sur un modèle mathématique en dendroclimatologie - l'étude de la croissance des arbres - mis au point par le LAE depuis 1993, sur la base de milliers d'arbres recensés en Aquitaine. "Ce modèle fournit un étalon représentatif de la fluctuation climatique annuelle de la façade atlantique sur 6 000 ans", assure Béatrice Szepertyski, directrice du LAE.

Tous les critères pouvant avoir un impact sur l'élévation du niveau de la Garonne sont analysés par les trois chercheurs : la morphologie de l'estuaire, les marées de l'époque, l'impact de l'activité humaine, la tectonique, etc.

ÉLÉVATION DE L'ACTIVITÉ SOLAIRE

En comparant l'étalon dendrochronologique pour l'Aquitaine qui fournit des données annuelles avec la courbe du rayonnement solaire réalisée à travers l'étude des carottes glaciaires, ils constatent des similitudes sur un millénaire (entre 1 100 et 1 800 ans). "Cette comparaison montre que l'élévation de l'activité solaire est la cause de l'augmentation du niveau marin", précise Mme Szepertyski.

La confrontation de leurs résultats a mis en évidence un processus global d'élévation du niveau marin - de 1 mètre environ sur les quais de Bordeaux - lié à un changement climatique brutal. Cette élévation s'explique par une légère variation du rayonnement solaire. La méthode a ensuite été utilisée à l'échelle régionale, nationale et européenne : "Au port de Londres et sur le littoral méridional de la mer du Nord, des études ont permis de dater un phénomène de même ampleur", explique Thierry Gé.

Selon eux, des similitudes existent entre cette période médiévale et le réchauffement actuel : la faible augmentation du rayonnement solaire, une élévation du niveau marin observée depuis la fin du XIXe siècle dans les principaux ports européens de la façade atlantique et une embellie climatique constatée par dendrochronologie.

"Il semble que les facteurs naturels se surimposent aux facteurs humains comme explication au réchauffement de la planète, sans en connaître exactement le pourcentage, poursuivent-ils. Il ne faut pas nier l'impact des gaz à effet de serre. Mais, dans les modèles actuels, il ne faudrait pas occulter la part des processus naturels."

Claudia Courtois

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a- Concernant les stations utilisées par Polyakov 2003 (et non Polykov comme je l'écrivais), en voici la carte :

polyakov0gw.jpg

b- J'ai lu le rapport dont tu parles (ACIA 2004). En page 36, un tableau résume les anomalies de températures constatées en °C/ décennie, par rapport à la moyenne 1961-1990, selon les bases de données CRU et GHCN.

1900-1945 : 0,29 (GHCN) / 0,31 (CRU)

1966-2003 : 0,40 (GHCN et CRU)

Le réchauffement récent est donc plus élevé, sans que la tendance soit exceptionnelle pour l'ensemble de l'Arctique et pour le moment (hausse de 0,1°C/décennie).

Par rapport à ce que tu as dit, on remarque cependant que le forçage radiatif des GES a été multiplié par 3 entre les deux périodes de référence, alors que les températures ont été multipliée par 1,3 seulement. Il me semblait pourtant que la sensibilité climatique (au forçage GES pur à l'exclusion des autres) était bien plus élevée que cela.

Il est aussi à noter que la hausse des températures est maximale en hiver et au printemps (ACIA p. 63 ibid), ce qui est un moindre mal si l'on peut dire (puisque les hausses hivernales sont bien trop minimes pour changer quoique ce soit de décisif vu les températures de la région à cette saison).

les variations sont comparables sur les deux périodes quoiqu'un peu plus forte pour l'actuelle.

Mais comme on part de plus haut pour cette dernière, on arrive à une température plus importante.

C'est ce qui explique, à mon sens, une grande partie de la débacle de la banquise que nous connaissons actuellement.

Concernant la sensibilité aux forçages, d'un point de vue thermique, la surface ne fait pas de différence entre des flux suivant leur origine.

Par contre d'un point de vue climatique cette origine peut avoir des conséquences différentes.

Ces conséquences peuvent être modélisées (ce n'est pas facile) et aussi observées.

L'évolution de la température que nous vivons, avec tous les moyens de mesure et d'analyse actuels, devrait nous permettre d'appréhender, au mieux, la sensibilité aux divers forçages.

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sensibilité aux forçages, d'un point de vue thermique, la surface ne fait pas de différence entre des flux suivant leur origine.

Par contre d'un point de vue climatique cette origine peut avoir des conséquences différentes.

Ces conséquences peuvent être modélisées (ce n'est pas facile) et aussi observées.

L'évolution de la température que nous vivons, avec tous les moyens de mesure et d'analyse actuels, devrait nous permettre d'appréhender, au mieux, la sensibilité aux divers forçages.

Ok. J'en profite pour te dire que sur les forçages, j'avais lu ta précédente réponse (dans l'autre post), mais que je n'y ai pas répondu car je suis en train de travailler le sujet. Je pense que je vais poster une discussion très générale sur ce thème (en commençant par expliquer de manière simple la notion telle qu'elle est couramment employée depuis une vingtaine d'années, histoire que les intervenants ne connaissant pas spécialement la question ne soit pas noyés dès le départ par les formules et les chiffres).
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bon! Torrent a oublié la malvoisie et le muscat !

je remets cela avec mes oliviers : pas entretenus entre 1976 et 1996, ce sont les mêmes et bien j'ai constaté un recul d'environ 10 jours de l'éclosion de la première fleur ( toujours sur le même arbre une "verdale de l'hérault") entre 1996 et 2006. or depuis ils ont tout ce qu'il faut à commencer par du bore, du fumier de cheval, engrais divers et traitements. Le glissement n'a pas été régulier : deux pas dans un sens un pas dans l'autre, etc....

le constat est général sur le Gard.... voir date d'ouverture des moulins.... la même mais les débuts des rentrées d'olives. OK il y a gens qui plantent des oliviers de variétés inconnues en France ( essentiellement espagnoles donnant une huile.... euhhh une huile quoi ..... bon si vous aimez cela tant mieux je préfère la négrette, la bouteillan, la verdale, l'aglandau ) et arrosent etc.... Peut-on se fier à ces entrées en moulin...

jusqu'au jour où la répression des fraudes trouvera des variétés bizzares dans des huiles baptisées avec les noms locaux (au moins 140 variétés entre Cerbère et Menton)

Là les porte-greffes n'ont pas changé ( la question du beaujolais devenu en général enjeu commercial et non plus enjeu gustatif ne se poserait que pour les crûs - Morgon, Juliénas, Saint-Amour avec des rendements plus faibles )

--

lc30

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Posté(e)
Bouffémont (95) Val d'Oise 

Perso GBL je pense que tout ce petit résumé sur les évolutions vers un réchauffement est impressionnant. Par contre il faut faire attention à l'évolution future avec des divergences régionales possibles dans le monde.

Ppar exemple en Europe on ne connait pas réellement les incidences de l'évolution du climat sur le gulf stream. Attendons avant de globaliser le réchauffement. Perso je pense qu'il faut s'attendre à des refroidissements locaux dans le monde.

a+

Patric95

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Je n'ai fait qu'un état des lieux...L'avenir est ouvert !

Eh bien ouvrons l'avenir !

J'ai juste une question de principe, qu'il ne faut surtout pas prendre comme une provocation (et qui s'adresse à tous, pas seulement à toi) :

Pensez-vous que le réchauffement peut avoir des conséquences positives ?

Un des traits marquants du débat sur l'avenir climatique est que les conséquences d'un réchauffement sont presque toujours vues sous l'angle du pire, du bien pire ou du pire que pire. Or, quand on y réfléchit, il est bien rare qu'un phénomène soit ainsi univoque. Par ailleurs, dans l’imaginaire humain (qui est celui… d’un singe tropical ayant dû affronter la glaciation), c’est plutôt le froid qui est traditionnellement associé à la menace, à la faim, à la privation, au désagrément (et à la mort, symboliquement). On retrouve dans nos moeurs modernes quelques reliques de ces vieux réflexes. Il n’a par exemple échappé à personne que les plages islandaises sont assez vides en été, et que l’espace manque en revanche de plus en plus à mesure que l’on se dirige, comme la masse des individus, vers des zones au climat nettement plus chaud. Il faut croire qu’une partie de l’humanité ne rechigne pas à quelques degrés supplémentaires. default_sorcerer.gif

Ces trivialités anthropologiques n’ont bien sûr rien à voir avec les réalités climatologiques : elles sont juste là pour divertir et relever un peu le nez du guidon de nos dixièmes de degré mesurés par altimétrie dernier cri…

Imaginons donc pour cet exercice de futurologie un réchauffement modéré (fourchettes basses du GIEC, environ 1,5°C en un siècle) et ne nous préoccupons pas des différences locales que ce chiffre global recouvre (c'est de toute façon impossible avec les modèles actuels, de l'avis même du GIEC). Dans le monde ainsi réchauffé, est-il possible d'imaginer que certaines choses aillent mieux qu'aujourd'hui ?

Je donnerai au moins un exemple simple pour commencer : les pathologies cardiovasculaires dans l'hémisphère Nord. On sait qu'il s'agit de la première cause de mortalité, que le pic épidémiologique des infarctus se situe toujours dans la période hivernale et que plus l'hiver est froid, plus ce pic grimpe haut. Les hivers plus doux qu'annoncent les modèles seraient donc de nature à réduire mécaniquement cette mortalité chez les personnes âgées. (On répliquera, à juste titre, que les canicules estivales seront d'autant plus dangereuses ou que plus de chaleur dans les tropiques secs augmente la morbidité cardio-vasculaire : mais je rappelle que l'exercice consiste à se demander objectivement s'il existe quelque part des conséquences positives, et non à rappeler les négatives que l'on met tout le temps en avant et que l'on commence à connaître par coeur).

Il y a deux autres points sur lesquels j'aimerais avoir des avis éclairés : l'eau et les végétaux.

Les modèles prévoient une intensification du cycle hydrologique, celle-ci ayant d’ailleurs été constatée (à faible amplitude) au XXe siècle. Comme la disponibilité en eau, pour les hommes comme pour les cultures, sera l’un des grands problèmes du XXIe siècle, faut-il compter cette intensification comme un phénomène en partie positif ? (En partie, car bien sûr l’augmentation des pluies extrêmes aurait, elle, des conséquences négatives : glissements de terain, crues, dégâts, etc.).

Autre point, d’ailleurs souligné par GBL dans certains proxies : on constate plutôt un allongement de la durée de croissance végétale. Ce qui se conçoit aisément avec des hivers plus doux, des printemps et été plus chauds, plus de précipitation sur tout cela (en moyenne toujours, tout comme le GIEC fait des moyennes pour ses évaluations futures). Là encore, question aux botanistes de ce forum : cette croissance végétale peut-elle être considérée comme un indice positif, qu’il s’agisse par exemple de la rentabilité des cultures ou de la biodiversité ? (Dans cette question, je n'entends pas biodiversité dans un sens conservationniste, mais dans une perspective "générique" : toutes choses égales par ailleurs, un surcroît de chaleur et d'humidité est-il de nature à favoriser la survie d'un plus grand nombre d'espèces végétales que la situation inverse d'un défaut de chaleur et d'humidité)

Je vous laisse répondre - et réfléchir à plein d’autres conséquences bénéfiques, ce qui a le mérite de faire travailler l’imagination et la réflexion dans le sens contraire à leurs habitudes du moment. default_sorcerer.gif

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Eh bien ouvrons l'avenir !

J'ai juste une question de principe, qu'il ne faut surtout pas prendre comme une provocation (et qui s'adresse à tous, pas seulement à toi) :

Pensez-vous que le réchauffement peut avoir des conséquences positives ?

Un des traits marquants du débat sur l'avenir climatique est que les conséquences d'un réchauffement sont presque toujours vues sous l'angle du pire, du bien pire ou du pire que pire. Or, quand on y réfléchit, il est bien rare qu'un phénomène soit ainsi univoque. Par ailleurs, dans l’imaginaire humain (qui est celui… d’un singe tropical ayant dû affronter la glaciation), c’est plutôt le froid qui est traditionnellement associé à la menace, à la faim, à la privation, au désagrément (et à la mort, symboliquement). On retrouve dans nos moeurs modernes quelques reliques de ces vieux réflexes. Il n’a par exemple échappé à personne que les plages islandaises sont assez vides en été, et que l’espace manque en revanche de plus en plus à mesure que l’on se dirige, comme la masse des individus, vers des zones au climat nettement plus chaud. Il faut croire qu’une partie de l’humanité ne rechigne pas à quelques degrés supplémentaires. default_sorcerer.gif

Ces trivialités anthropologiques n’ont bien sûr rien à voir avec les réalités climatologiques : elles sont juste là pour divertir et relever un peu le nez du guidon de nos dixièmes de degré mesurés par altimétrie dernier cri…

Imaginons donc pour cet exercice de futurologie un réchauffement modéré (fourchettes basses du GIEC, environ 1,5°C en un siècle) et ne nous préoccupons pas des différences locales que ce chiffre global recouvre (c'est de toute façon impossible avec les modèles actuels, de l'avis même du GIEC). Dans le monde ainsi réchauffé, est-il possible d'imaginer que certaines choses aillent mieux qu'aujourd'hui ?

Je donnerai au moins un exemple simple pour commencer : les pathologies cardiovasculaires dans l'hémisphère Nord. On sait qu'il s'agit de la première cause de mortalité, que le pic épidémiologique des infarctus se situe toujours dans la période hivernale et que plus l'hiver est froid, plus ce pic grimpe haut. Les hivers plus doux qu'annoncent les modèles seraient donc de nature à réduire mécaniquement cette mortalité chez les personnes âgées. (On répliquera, à juste titre, que les canicules estivales seront d'autant plus dangereuses ou que plus de chaleur dans les tropiques secs augmente la morbidité cardio-vasculaire : mais je rappelle que l'exercice consiste à se demander objectivement s'il existe quelque part des conséquences positives, et non à rappeler les négatives que l'on met tout le temps en avant et que l'on commence à connaître par coeur).

Il y a deux autres points sur lesquels j'aimerais avoir des avis éclairés : l'eau et les végétaux.

Les modèles prévoient une intensification du cycle hydrologique, celle-ci ayant d’ailleurs été constatée (à faible amplitude) au XXe siècle. Comme la disponibilité en eau, pour les hommes comme pour les cultures, sera l’un des grands problèmes du XXIe siècle, faut-il compter cette intensification comme un phénomène en partie positif ? (En partie, car bien sûr l’augmentation des pluies extrêmes aurait, elle, des conséquences négatives : glissements de terain, crues, dégâts, etc.).

Autre point, d’ailleurs souligné par GBL dans certains proxies : on constate plutôt un allongement de la durée de croissance végétale. Ce qui se conçoit aisément avec des hivers plus doux, des printemps et été plus chauds, plus de précipitation sur tout cela (en moyenne toujours, tout comme le GIEC fait des moyennes pour ses évaluations futures). Là encore, question aux botanistes de ce forum : cette croissance végétale peut-elle être considérée comme un indice positif, qu’il s’agisse par exemple de la rentabilité des cultures ou de la biodiversité ? (Dans cette question, je n'entends pas biodiversité dans un sens conservationniste, mais dans une perspective "générique" : toutes choses égales par ailleurs, un surcroît de chaleur et d'humidité est-il de nature à favoriser la survie d'un plus grand nombre d'espèces végétales que la situation inverse d'un défaut de chaleur et d'humidité)

Je vous laisse répondre - et réfléchir à plein d’autres conséquences bénéfiques, ce qui a le mérite de faire travailler l’imagination et la réflexion dans le sens contraire à leurs habitudes du moment. default_sorcerer.gif

Bien sûr, il faut être objectif : il y a des effets positifs dans certaines régions : tourisme, agriculture (les Anglais pourront de nouveau cultiver la vigne et concurrencer les vins de Bordeaux...).Et je ne rappellerai pas le mot de Poutine sur les manteaux de fourrure!

Le malheur des uns fait le bonheur des autres et vice-versa !

En ce qui concerne la végétation, celle-ci pousse plus vite grâce au CO2, mais elle est plus fragile

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Bien sûr, il faut être objectif : il y a des effets positifs dans certaines régions : tourisme, agriculture (les Anglais pourront de nouveau cultiver la vigne et concurrencer les vins de Bordeaux...).Et je ne rappellerai pas le mot de Poutine sur les manteaux de fourrure!

Le malheur des uns fait le bonheur des autres et vice-versa !

En ce qui concerne la végétation, celle-ci pousse plus vite grâce au CO2, mais elle est plus fragile

Pas d'accord, la vigne n'est pas cultivée en Grande Bretagne non pas à cause du froid mais de l'humidité, il suffit de regarder ou elle pousse en Europe, l'Alsace ou l'Allemagne sont bien plus froides l'hiver que le Royaume Uni et on y cultive la vigne, en France même elle n'est pas cultivée au nord de la Loire Atlantique et de l'Anjou, alors qu'un peu plus à l'Est on la cultive en Bourgogne puis en Alsace, ce n'est donc pas une question de temperature mais d'humidité.

Il est toujours possible de la cultiver sous des climats plus humides mais à condition de la traiter sans arrêt contre le developpement des champignons microscopiques que sont le Mildiou et l'Oîdium, bonjour la qualité "bio" du vin ainsi obtenue dans ce cas !

Ce n'est pas sérieux d'avancer des arguments de ce genre, surtout quand on est climatologue, ca relève de la vulgarisation journalistique de bas etage et d'approximations du même genre que celles de l"Inra dont un rapport pondu cet hiver parlait de plantations d'orangers au pied du Ventoux dans 10 ans, bonjour les degats quand la T° descendra en hiver ne serait ce que quelques jours par -5° ou -8°, ce n'est pas la T° moyenne de l'année qui compte mais les pics de basses temperatures, un oranger gelé à -5 ou -6° met un an à s'en remettre et à -8° il est mort, les seuls orangers qui peuvent pousser en pleine terre doivent être abrités par une serre de novembre à fin mars, je sais de quoi je parle j'en ai 5 en pleine terre, et bonjour ma facture EDF pour les maintenir hors gel cet hiver dans la serre que j'avais construite pour les proteger !

Parfois je me demande qui sont ces gens qui bossent à l'Inra, les mêmes avaient sorti un rapport comme quoi labourer le sol etait totalement inutile il y a peu, sans doute pronaient ils l'emploi de desherbants à haute dose à la place des labours, je n'ai pas de diplome d'ingenieur agronome mais je sais que le labour permet de plus de casser la capillarité du sol et contribue à limiter l'evaporation du sol sans compter une penetration de l'air dans le sol ce qui apporte de l'azote autrement que par des engrais.

Les énormités qui sont parfois publiées par l'Inra me laissent songeur sur leurs compétences ou plutôt leurs objectifs, plus clairement je les soupçonne trés fort de rouler pour les grands groupes de l'agrochimie.

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Penser qu'une évolution à la hausse des températures, suite à une modification climatique, peut être avantageuse pour la végétation ne peut certainement pas être exact dans tous les cas.

Ainsi, l'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 est en principe favorable aux végétaux. Mais pas à tous : Les plantes dites en C4, telles le maïs, la canne à sucre, le mil, le sorgho et l'ensemble des graminées ne tirent pas avantage d'une telle augmentation (on apelle plantes en C4 celles qui tirent parti des molécules à 4 atomes de carbone. Les autres sont dites en C3).

Par ailleurs, la sécheresse qui semble s'installer dans certaines zones (péninsule ibérique, sud de la France, certaines parties du Sahel, etc...) est bien plus favorable aux incendies de forêt qu'à la végétation.

De plus, les arbres peuvent être stressés (et donc plus vulnérables aux maladies et aux parasites) après une canicule exceptionelle (on l'a observé récemment en France). Si de tels épisodes devaient devenir plus fréquents, la végétation en souffrirait donc.

Enfin, si les animaux peuvent migrer, la végétation ne gagne que très lentement de nouvelles aires mieux adaptées à l'évolution climatique. La biodiversité végétale pourrait donc être affectée par une accélération des changements climatiques.

Bien sûr, on peut en sens inverse se réjouir (comme les autorités US) de ce que la limite nord des cultures se déplace et dégage de nouvelles terres pour les céréales en Alaska, au Canada ou en Sibérie, mais ce serait à quel prix pour les autres régions du globe ?

Et je ne parle pas des conséquences possibles sur la végétation de phénoménes "annexes" au réchauffement climatique : développement de parasitoses et de maladies des plantes, montée du niveau des océans, aggravation des cyclones et des tempétes, salinité ou réduction des nappes phréatiques, etc...

Un dernier mot : Le dossier présenté par GBL en introduction de ce topic et les réactions qui ont suivi sont fort intéressants. Merci GBL !

Alain

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st yrieix le déjalat (19) 750 m / 1800 mm annuel

De bons debat comme cela sur la climato j'en redemande default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> .Merci GBL de l'avoir lancé.

Au niveau forestier ,je peux vous dire que les arbres poussent plus vite en diametre mais aussi en hauteur depuis plusieurs annees du fait de l'accroissement du co2 , mais aussi des precipitations qui avaient ete suffisantes lors des annees fastes.Mais depuis fin 2002 certaines regions sont en deficit non propice à la croissance normale des arbres,de plus la canicule de 2003 ,à fortement affaiblit des centaines d'hectares de foret du fait de la forte evapotranspiration ,mais surtout de la rupture des reserves d'eau au niveau racinaire ,ce qui a cree la mort premature de millers d'arbres et l'affaiblissement de millers d'autres qui les sensibilisent aux maladies.Par contre les regions n'ayant pas souffert de la canicule de 2003 ,la croissance n'ayant que peu diminue ,et à repris de plus belle depuis 2004.Poue les chenes du Centre ,pour l'odium ,l'attaque se fait quand les trop jeunes feuilles subissent une trop forte chaleur fin mai à juin quand les feuilles ne sont pas assez resistante .Car normalement les plus fortes chaleurs arrivaient en juillet voir aout,il semblerait qu'elles arrivent ces dernieres annees en juin donc ce qui accentue les attaques de l'odium sur les chenes .Ces attaques sont tres affaiblissantes pour les chenes sessiles et pedoncule (essence tres sensible),si en plus les regions sont soumises à une forte secheresse au niveau racinaire les mortalites de chenes vont etre de plus en plus nombreuses dans ces regions qui ont deja commencer depuis 2003.Le chene pedoncule est tres sensible à la secheresse et à l'odium ,le chene sessile est peu sensible à l'odium et rarement à la secheresse, mais le pedoncule est plus present du fait de la structure du sol argileux car il a un enracinement pivotant lui permetant de s'encrer dans les sols avec une nappe qui remonte lors de l'hiver , par contre le sessile meurt dans ces conditions ,par contre il est present dans ces forets sur les buttes plus seches et non dans les bas fonds(pedoncule).

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Penser qu'une évolution à la hausse des températures, suite à une modification climatique, peut être avantageuse pour la végétation ne peut certainement pas être exact dans tous les cas.

Ainsi, l'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 est en principe favorable aux végétaux. Mais pas à tous : Les plantes dites en C4, telles le maïs, la canne à sucre, le mil, le sorgho et l'ensemble des graminées ne tirent pas avantage d'une telle augmentation (on apelle plantes en C4 celles qui tirent parti des molécules à 4 atomes de carbone. Les autres sont dites en C3).

Par ailleurs, la sécheresse qui semble s'installer dans certaines zones (péninsule ibérique, sud de la France, certaines parties du Sahel, etc...) est bien plus favorable aux incendies de forêt qu'à la végétation.

De plus, les arbres peuvent être stressés (et donc plus vulnérables aux maladies et aux parasites) après une canicule exceptionelle (on l'a observé récemment en France). Si de tels épisodes devaient devenir plus fréquents, la végétation en souffrirait donc.

Enfin, si les animaux peuvent migrer, la végétation ne gagne que très lentement de nouvelles aires mieux adaptées à l'évolution climatique. La biodiversité végétale pourrait donc être affectée par une accélération des changements climatiques.

Bien sûr, on peut en sens inverse se réjouir (comme les autorités US) de ce que la limite nord des cultures se déplace et dégage de nouvelles terres pour les céréales en Alaska, au Canada ou en Sibérie, mais ce serait à quel prix pour les autres régions du globe ?

Et je ne parle pas des conséquences possibles sur la végétation de phénoménes "annexes" au réchauffement climatique : développement de parasitoses et de maladies des plantes, montée du niveau des océans, aggravation des cyclones et des tempétes, salinité ou réduction des nappes phréatiques, etc...

Alain

OK avec certaines conséquences négatives... mais je suggérais que l'on envisage pour une fois les positives !

- C3/C4 et CO2. La distinction C3/C4 (+ les CAM) concerne surtout la manière dont le CO2 est métabolisé (enzyme RuBPc pour C3, PEPc pour C4). Mais il me semble que les C3 comme les C4 tirent leur source principale de carbone du CO2. Il faut aussi rappeler que 95% des végétaux sont C3. Les modèles biologiques de croissance que j'ai pu lire montrent qu'avec un accroissement de CO2 (et sans variations extrêmes à la hausse ou à la baisse des T), les plantes augmentent la photosynthèse et la production de biomasse. (Quant à l'augmentation de surface de la vapeur d'eau ambiante, présentée comme une conséquence du réchauffement, il ne faut pas être grand clerc pour considérer qu'elle n'est pas néfaste à la végétation.)

- Les sécheresses ont plutôt augmenté ces trente dernières années dans certains zones (Sahel, sud de l'Afrique, est de l'Asie), mais la tendance séculaire reste une faible amplitude et les disparités régionales sont la règle. Et d'après ce que j'ai lu (Dai 2004), on trouve une meilleure corrélation des épisodes de sécheresse avec l'ENSO qu'avec l'évaporation due au réchauffement.

- Les canicules peuvent en effet devenir plus fréquentes... mais on n'en sait pas grand chose. Je n'ai lu nulle part que les canicules aient augmenté entre 1970 et 2006, malgré la forte hausse des T°. Les épisodes européen de 2003 ou américain de 2005 s'inscrivent pour l'instant dans les amplitudes météo. de l'été, pas dans une tendance climato. de long terme.

- Idem sans doute pour les parasites. La température n'est qu'un des éléments du cycle de vie des microbes (et en tout état de cause, on ne s'attend tout de même pas à une tropicalisation du monde !).

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Et d'après ce que j'ai lu (Dai 2004), on trouve une meilleure corrélation des épisodes de sécheresse avec l'ENSO qu'avec l'évaporation due au réchauffement.

Sans doute et c'est le contraire qui serait surprenant.

La modification de circulation atmosphérique engendrée par l'ENSO est très importante dans la zone concernée.

Dire cela, c'est presque comme si on disait, en grossissant le trait, que la sécheresse est d'avantage liée à l'été qu'au réchauffement global.

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