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Conséquences démographiques éventuelles


Alain Coustou
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Je donne l'après midi du vendredi 10 mars 2005 une conférence au Centre d'Etudes Démographiques de l'Université de Bordeaux, institut de recherche auquel je suis rattaché.

A cette occasion, j'ai préparé - à destination des étudiants et auditeurs intéressés - un mini dossier regroupant un certains nombre d'informations, essentiellement trouvées sur Internet.

J'ai pensé que celà pouvait interesser les participants à InfoClimat. En voici donc le texte :

Conséquences démographiques éventuelles du réchauffement climatique

Institut d’Etudes Démographiques de l’Université de Bordeaux (IEDUB), mars 2006

Dossier préparé par Alain COUSTOU, Maître de conférences

Principales sources utilisées : GIEC (3ème rapport), Nations Unies (PNUE, Atlas des océans…), OMS, NOAA, ATAC, sites Internet

1) Elévation des océans

Une élévation d’un mètre du niveau de la mer — qui aurait lieu en 2080, selon certains modèles informatiques — inonderait immédiatement un grand nombre de basses zones côtières du monde entier. Par exemple, une grande partie du delta du Nil, en Egypte, disparaîtrait sous les eaux. Une élévation d’un mètre du niveau de la mer dans le monde inonderait immédiatement 20 % du territoire du Bangladesh et déplacerait des millions de gens (En 2001, plus de 18 millions d’habitants du Bengladesh vivaient à moins de un mètre au dessus du niveau de la mer).

• Le gouvernement de la Chine estime que 30 millions de Chinois pourraient être déplacés suite au changement climatique. 7% de la superficie du Bangladesh pourrait disparaître entraînant la migration de 15 millions de personnes. 30 millions de personnes pourraient subir le même sort en Inde. Plus d’1 million de personnes pourraient être obligées d’évacuer les îles Pacifique submergées. D’autres populations pourraient rencontrer le même problème et plus de 50 millions de personnes seraient, par ailleurs, gravement affectées. 7 millions d’habitants au Vietnam, et 3,3 millions en Indonésie, pourraient être réduits à fuir les régions côtières submergées de leur pays. On prévoit que les côtes pourraient reculer de 2,5 km en Malaisie.

• Les deltas fluviaux risquent particulièrement de souffrir de l’élévation du niveau de la mer, provoquant ainsi le déplacement de millions de personnes.

D’après un dossier présenté par l’association ATAC, on estime que 90 % des personnes concernées par les désastres « naturels » liés au réchauffement habitent dans des pays ou régions pauvres. Dans certaines régions (Sahel, Amérique centrale, Bengladesh, Pacifique sud...), ces désastres peuvent anéantir en quelques heures des années de progrès du développement humain. Selon la Croix-Rouge et le Croissant Rouge, le nombre de personnes gravement affectées par de telles catastrophes est passé de 740 millions dans les années 1970 à plus de 2 milliards dans les années 1990. Les pertes économiques correspondantes seraient passées de 131 milliards à 629 milliards, soit plus que dix ans d’aide publique au développement. Selon le PNUE, le coût du réchauffement climatique double tous les dix ans. Selon d’autres estimations, les pertes économiques de ce type dépasseraient le PIB mondial au cours des années 2060 ! Calculs contestables sans doute, mais guère plus que ceux de l’économie usuelle.

La moitié de la population mondiale vit dans des zones côtières qui seraient submergées si le niveau des mers s’élevait d’un mètre, évaluation prudente pour le siècle à venir si les tendances actuelles persistent. Il faut donc s’attendre à des migrations massives de « réfugiés environnementaux » : plus de vingt millions avant la fin du siècle rien que pour le Bengladesh, environ 150 millions dans le monde dès 2050 selon des chercheurs d’Oxford.

• On estime qu'une élévation d'un mètre du niveau de la mer affecterait jusqu'à 300 millions de personnes. Les conséquences de cette augmentation du niveau de la mer seraient encore accrues par des phénomènes de tempêtes violentes. Des régions vulnérables comme les deltas du Gange, les pays composés d'îles comme les Maldives, des pays de Polder comme la Hollande ou la Floride, ou encore l'immense population du Bangladesh ainsi que de très grandes villes dont New York pourraient courir de grands risques. Déjà, l'archipel corallien des Tuvalus s'est retrouvé totalement submergé en février 2003 lors d'une grande marée. Selon le ministère néerlandais de l'environnement, pour connaître les vrais risques, il ne faut pas tenir compte uniquement de l'augmentation du niveau de la mer, il faut rajouter les risques induits par les tempêtes. Sous l'effet de vents violents, ils estiment qu'une élévation d'un mètre de la surface de la mer affecterait toutes les terres émergées jusqu'à la courbe de niveau de cinq mètres.

Ajoutons que cette montée des eaux s'accompagnera en de nombreux endroits d'une salinisation de la nappe phréatique, ce qui pourrait affecter les réserves en eau potable de nombreuses populations.

Dans le rapport 2001 du GIEC (Conséquence et Vulnérabilité), on peut lire que "La deuxième menace par son importance vient des cyclones tropicaux (ouragans ou typhons) dont le pic d'intensité pourrait augmenter dans un milieu plus chaud. Les cyclones tropicaux combinent les effets des fortes précipitations, des vents forts et des ondes de tempête sur le littoral et peuvent avoir des répercussions loin dans les terres, mais ils ne sont pas aussi répandus que les inondations et les glissements de terrain. Des dizaines de millions de personnes vivent dans des établissements menacés. Ainsi, le nombre moyen de personnes qui pourraient être victimes d'une innondation lors des ondes de tempêtes côtières augmente fortement (de 75 à 200 millions de personnes, selon les mesures d'adaptation) avec les scénarios moyens d'élévation du niveau de la mer (40 cm d'ici 2080), par rapport aux scénarios sans élévation du niveau de la mer. On a estimé les dommages potentiels causés à l'infrastructure côtière par la montée des eaux à plusieurs dizaines de milliards de dollars pour des pays comme l'Egypte, la Pologne et le Viêt-nam.

2) Conséquences nuisibles pour la santé

L’élévation des températures dans le monde entraînerait aussi des conséquences nuisibles pour la santé. On verrait probablement une augmentation de l’incidence de maladies d’origine hydrique et la réapparition et la diffusion de maladies contagieuses transmises par des moustiques et d’autres vecteurs à la suite de la hausse des températures et de la multiplication des épisodes de sécheresse et d’inondations.

• De récentes épidémies de peste en Inde sont peut-être liées au changement climatique et pourraient survenir de manière plus fréquente à l’avenir.

• Les cas de fièvre dengue, de malaria et d’autres maladies pourraient augmenter dans le monde. L’Organisation Mondiale de la Santé signale ainsi que des maladies tropicales telles que la malaria, la fièvre dengue, l’éléphantiasis et autres, pourraient atteindre l’Europe et l’Amérique du Nord dans quelques décennies.

L’accroissement des températures mondiales amplifierait aussi les effets des activités humaines sur l’environnement, dont une aggravation de la pollution et des destructions d’habitats. Les changements climatiques pourraient même amener certains écosystèmes à dépasser leurs seuils critiques, déclenchant ainsi un mouvement irréversible de déclin.

3) Risques pour l’agriculture

Bien évidemment l'augmentation de la fréquence des excès climatiques, que ce soit l'excès d'eau (inondations) ou l'excès de soleil (sécheresses, canicules) auront des impacts importants sur l'agriculture et donc sur la ressource en nourriture de la population terrestre. Ce point sera plus particulièrement crucial à mesure que la population humaine augmentera.

Des niveaux élevés de gaz carbonique dans l’atmosphère allongeraient le saison végétative agricole et encourageraient à court terme la croissance des forêts mais, à long terme, pourraient exercer des effets négatifs sur les cultures et les forêts. Comme les zones céréalières mondiales deviendraient moins productives, il y aurait dans le monde 350 millions d’habitants de plus qui connaîtraient la faim. On a prédit de graves sécheresses en Afrique subsaharienne à la suite de l’altération des caractéristiques du climat, de la réduction de la pluviométrie et de l’assèchement des sols pendant de plus longues périodes.

En 1999, la NOAA a prévu que, au milieu du siècle actuel, les sols des régions agricoles du centre des Etats-Unis, de l’Asie centrale et du pourtour méditerranéen connaîtraient aussi d’importantes réductions de leur hygrométrie pendant la saison végétative estivale du fait de l’élévation des taux d’évaporation. Selon cette étude, ces réductions de l’humidité du sol rendraient ces régions « particulièrement vulnérables.

Une étude menée par un scientifique du GIEC prévoit un déclin du rendement de la production céréalière de 10 à 15 % en Afrique, en Amérique latine et en Asie au cours des 50 prochaines années, suite à la baisse du niveau des précipitations et à la désertification. Si cette étude s’avère juste, un huitième de la population mondiale sera menacé de famine. On prévoit également une baisse de la production agricole dans les pays d’Amérique du Sud et d’Europe.

• La pénurie d’eau, due à la baisse du niveau des précipitations, pourrait entraîner la propagation des famines et la multiplication d’affrontements surs tout les continents.

• En Afrique, on prévoit l’expansion et l’intensification de la désertification partout surs le continent, en particulier dans la région du Sahel, comme conséquence de la baisse des précipitations.

• African Center for Technology Studies (ACTS) affirme que la production de maïs au Kenya – déjà insuffisante pour nourrir la population – pourrait encore subir une diminution importante qui aurait également des conséquences sur d’autres pays.

• L’Égypte pourrait perdre 14 % de sa superficie à cause de l’élévation du niveau de la mer qui provoquerait ainsi la migration de 14 millions de personnes. L’augmentation de la salinité du Nil pourrait accroître la perte de terres agricoles. Des deltas fluviaux pourraient subir des crues en Gambie, au Sénégal, au Mozambique et dans d’autres pays.

• Les invasions de sauterelles qui ont causé, ces dernières années, des pertes de récoltes en Tanzanie, en Somalie et en Éthiopie pourraient devenir plus fréquentes avec le changement climatique et s’étendre à d’autres pays.

• En Europe, la désertification pourrait s’accélérer en Europe méditerranéenne. Certains scientifiques affirment que le désert du Sahara pourrait “sauter” la mer Méditerranée pour s’étendre jusqu’à au sud de l’Europe. Conséquemment, la production agricole subirait une baisse.

• En Amérique latine, la déforestation de l’Amazonie a d’ores et déjà provoqué une baisse de 20 % du niveau des précipitations dans la région. Le changement climatique planétaire pourrait accélérer ce processus entraînant des modifications considérables des écosystèmes et des problèmes pour l’agriculture.

• Aux USA, les céréales récoltées dans les grandes prairies américaines et desservant une bonne partie du monde pourraient être victimes d’une sécheresse colossale due au réchauffement de la planète. Selon les scientifiques, cette sécheresse serait infiniment plus grave que le Dust Bowl qui a paralysé la production céréalière des États-Unis dans les années 30. La Californie risque aussi de connaître de graves sécheresses.

4) L'ATLAS DES OCEANS DES NATIONS UNIES, PREMIER OUTIL D'OBSERVATION DE L'ETAT DES OCEANS EN TEMPS REEL

Communiqué de presse N°2002-33

Mercredi 5 juin 2002 - Journée mondiale de l'environnement

Fondation des Nations Unies - Atlas des océans des Nations Unies

Les Nations Unies et des partenaires scientifiques internationaux s'allient pour enrayer la dégradation des océans, promouvoir le développement durable, informer les politiques et sensibiliser le grand public.

Washington / Rome / Paris, 5 juin 2002 - Les agences des Nations Unies et les principales agences scientifiques internationales lancent le 5 juin, Journée mondiale de l'environnement, un atlas des océans d'un genre complètement nouveau sur internet. Il offre aux utilisateurs des données constamment mises à jour sur l'état des océans, les évolutions et les menaces pour la santé humaine dues à la dégradation de l'environnement marin, ainsi que des cartes.

Ayant nécessité plus de deux ans et demi de développement après une décennie d'études préalables, l'Atlas des océans des Nations Unies représente la plus ambitieuse collaboration en matière d'information scientifique jamais mise en ligne, ainsi qu'un pas vers un consensus international qui devrait faciliter de futures négociations sur des accords concernant les océans.

Sur fond d'inquiétude croissante au sujet de la dégradation continue des écosystèmes marins et côtiers, plusieurs des plus importantes agences océaniques internationales ont créé ce nouvel outil afin de contribuer à lutter contre la détérioration des océans et à promouvoir leur développement durable. La pêche excessive, la destruction des habitats côtiers et les pollutions, industrielle, agricole et ménagère, mettent en danger non seulement les poissons - la principale source de protéines animales dans l'alimentation humaine - mais aussi la biodiversité marine et même le climat de la planète. Ces sujets seront développés dans l'Atlas, ainsi que d'autres questions marines tout aussi préoccupantes, telle celle de la banquise, avec des liens vers des cartes et des données actualisées en temps réel.

"Il est devenu de plus en plus clair que pour résoudre ou pour prévenir les plus grands problèmes du monde, les secteurs public et privé doivent s'allier et offrir ce qu'ils ont de meilleur. C'est ce que fait l'Atlas des océans, qui combine la crédibilité et le leadership des Nations Unies avec les vastes connaissances des organisations scientifiques, pour surveiller, diagnostiquer et soigner les grands océans du monde", déclare Timothy E. Wirth, Président de la Fondation des Nations Unies.

Le Chef du projet, le Dr. John Everett, explique que l'Atlas est destiné à toutes sortes d'utilisateurs, des écoliers et enseignants au grand public en passant par les décideurs politiques, les scientifiques, les médias, les ONG et les gestionnaires de ressources, bref, tous ceux qui ont besoin d'avoir accès à des bases de données globales.

L'Atlas est conçu pour être une source encyclopédique de connaissances, mais aussi le lieu d'échange d'informations sur les océans le plus élaboré au monde, ainsi qu'un forum en ligne pour les experts des questions marines.

"C'est la première fois qu'une communauté internationale d'experts scientifiques et universitaires collabore à un produit d'information de cette envergure", souligne le Dr. Jacques Diouf, Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), qui a mené le projet avec une participation financière de la Fondation des Nations Unies de 500 000 dollars.

"Les océans jouent un rôle primordial pour la vie sur Terre, ajoute t il, et ce nouvel outil important va permettre de surveiller les problèmes comme jamais cela n'avait été possible par le passé. Il va aider à coordonner et à harmoniser les travaux en cours dans les différentes agences des Nations Unies et dans les organismes nationaux, les institutions universitaires et d'autres organisations. Il va jouer un rôle très important pour faire évoluer le monde vers une utilisation durable des océans, qui garantisse la sécurité alimentaire et le développement humain".

Le site Internet sera complété par un CD-ROM et d'autres supports, co-édités par Cinegram Media, afin d'atteindre des publics plus larges et des régions où l'accès à Internet est difficile. Plus de 900 sujets sont actuellement disponibles, traités par la première équipe de 17 rédacteurs. D'autres viendront s'y ajouter grâce au concours de plusieurs centaines de rédacteurs spécialisés.

Pour l'Amiral Conrad Lautenbacher, Administrateur de la NOAA (l'administration océanique et atmosphérique nationale du ministère du Commerce des Etats-Unis), l'Atlas est "à la fois un défi et une chance pour la communauté des océans" d'intégrer la protection marine à d'autres objectifs plus larges de développement durable, comme une eau propre, la santé humaine et la fourniture garantie de produits alimentaires. En réussissant à réunir le consensus des agences les plus importantes et des experts du monde entier autour de l'information concernant la mer, l'Atlas des Nations Unies constituera une base importante d'information pour le développement de futures politiques nationales et internationales, la définition des priorités de recherche et les négociations intergouvernementales sur les questions océaniques.

"Les gouvernements nationaux ont un rôle important à jouer, souligne Conrad Lautenbacher. Un engagement collectif de tous les pays - comme celui qu'a représenté leur participation à ce projet international d'Atlas des océans - sera nécessaire pour préserver les richesses des océans pour le futur". En plus d'être une mine d'informations, la NOAA a détaché le Dr. Everett en tant que Chef du projet et a fourni du personnel et des financements.

Le Directeur du projet, le Dr. Serge Garcia, Directeur de la Division des ressources halieutiques à la FAO, déclare que l'Atlas "améliore la capacité à former des partenariats et à partager des informations entre toutes les régions du monde, y compris les moins développées, pour le plus grand bénéfice de tous les pays préoccupés par une utilisation durable des océans".

Le besoin d'un tel atlas a été exprimé au Sommet de la Terre de Rio en 1992, à la suite d'un appel pour identifier les plus grands défis environnementaux de la planète et y répondre. Le lancement de l'Atlas le 5 juin à Paris, lors d'une réunion de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO, intervient moins de trois mois avant l'ouverture du Sommet mondial sur le développement durable, à Johannesburg (Afrique du Sud).

"Les questions liées à la mer vont très certainement dominer l'agenda international plus tard dans ce siècle si, comme on le prédit, le réchauffement de la Terre accélère l'élévation du niveau de la mer, peut-être jusqu'à un mètre", souligne le Dr. Klaus Toepfer, Directeur délégué du Programme des Nations Unies pour l'environnement.

Les régions peu élevées du monde ont tendance à être fertiles, très peuplées et couvertes d'infrastructures onéreuses. Les coûts humains et matériels d'une élévation d'un mètre du niveau de la mer seraient énormes. Elle toucherait plus de 70 millions de personnes sur les côtes chinoises, 10 % de la population égyptienne et 60 % de celle du Bangladesh. Parmi les pays plus riches, plus de 60 % de la population hollandaise pourrait être atteinte et, au Japon, 15 % des habitants et 50 % de l'industrie seraient menacés. Aux Etats-Unis, 17 000 km2 de zones humides et autant de terres sèches pourraient être perdus - une zone de la taille du Connecticut et du New Jersey réunis. Enfin, dans des pays de faible altitude, comme les Maldives ou les Iles Marshall, c'est la population entière qui est menacée.

L'Atlas contient pour l'instant 14 cartes mondiales et propose des liens vers des centaines d'autres, parmi lesquelles 264 cartes montrent la répartition des ressources halieutiques. Une autre centaine de cartes, qui portent sur la banquise mondiale, les routes maritimes, les tremblements de terre et l'activité volcanique, les zones de température, les contours des fonds, la salinité et d'autres caractéristiques océaniques, sont proposées par le Département russe de navigation et d'océanographie.

La National Geographic Society apporte également une contribution majeure à l'Atlas, notamment en donnant accès à sa machine à cartographier et à ses informations marines, issues de son imposante bibliothèque de livres et de magazines. Le Census of Marine Life, une organisation mondiale basée à Washington qui travaille à l'évaluation et à l'explication de la diversité, de la répartition et de l'abondance des organismes marins, met aussi l'ensemble de ses ressources à disposition à travers l'Atlas.

"Les agences des Nations Unies et leurs partenaires, explique le Dr Garcia, ont fourni la structure et une grande part du contenu, fondé sur leur propre expertise. Il nous tarde d'ajouter des connaissances supplémentaires provenant des utilisateurs des mers, des scientifiques, des gestionnaires et des institutions du monde entier, et d'identifier les rédacteurs les plus qualifiés pour des sujets spécifiques".

Le Dr. Patricio Bernal, Sous-Directeur général de l'UNESCO, Secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale (COI), et ancien Président du Sous-Comité des Nations Unies pour les zones océaniques et côtières, déclare : "Les processus marins naturels ont un impact sur tous les aspects de la vie sur la terre ferme. Notre mission à la COI est de promouvoir la coopération internationale pour apprendre plus de la nature et des ressources des océans et des régions côtières. Construit comme un outil de gestion pour aider les décideurs, l'Atlas est un exemple réussi de coopération entre les agences des Nations Unies et des centres internationaux d'expertise. Grâce à ce projet, l'impressionnant volume d'informations contenues dans les bases de données développées par les Nations Unies sera désormais accessible à tous".

Parmi les autres partenaires du projet figurent : l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), l'Organisation maritime internationale (OMI), l'Organisation météorologique mondiale (OMM), la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique et la Division des Nations Unies pour les Affaires maritimes et le Droit de la mer.

****

Les informations de l'Atlas des Océans des Nations Unies sont classées par zones d'intérêt :

• Utilisations : décharge d'ordures, énergie, pêcheries et aquaculture, installations humaines côtières, biotechnologie marine, utilisations renouvelables, dégazage et déchets des bateaux, exploitation offshore de pétrole, de gaz et de mines, loisirs et tourisme, transports et télécommunications.

• Grandes questions : variabilité du climat et changement climatique, économie, urgences, sécurité alimentaire, gouvernance, santé publique, pollution et dégradation, sécurité et développement durable.

• Généralités : notamment biologie et écologie, formation et évolution des océans, systèmes de surveillance et d'observation, ainsi que cartes, statistiques et banques de données en ligne.

• Géographie : rassemble les informations par région géographique.

Parmi les sujets traités :

• La pêche : les 17 plus grandes zones de pêche mondiales ont atteint ou dépassé leurs limites naturelles et neuf sont en voie d'épuisement, d'après la FAO.

• La piraterie : le nombre d'actes de piraterie en 1999 a augmenté de 40 % par rapport à l'année précédente et presque triplé par rapport à 1991, selon le Bureau maritime international de la Chambre de commerce internationale.

• L'efflorescence d'algues nuisibles : Le nombre d'espèces d'algues vénéneuses identifiées par les scientifiques a quasiment triplé depuis 1984, accroissant la mort des poissons, les fermetures de plages, les pertes économiques. De grandes parties du Golfe du Mexique sont désormais considérées comme biologiquement mortes en raison de la prolifération des algues.

• Les récifs coralliens : 58 % des récifs coralliens du monde sont en danger de dégradation moyen ou élevé. Dans le Sud-Est asiatique, plus de 80 % des systèmes extensifs de corail sont menacés, selon l'Institut des ressources mondiales.

• Les espèces envahissantes : Les bio-invasions marines sont identifiées comme un problème mondial majeur, tant du point de vue économique qu'environnemental, à cause de la présence de milliers d'espèces qui se trouveraient en permanence dans les ballasts des bateaux de par le monde. La méduse de l'Atlantique, qu'on croit avoir été répandue avec l'eau de ballast d'un bateau, a contribué à supprimer la vie dans la Mer noire. Dans la Baie de San Francisco, une nouvelle espèce étrangère s'installe toutes les quatorze semaines, alertent les scientifiques.

Contacts : Terry Collins, +1-416-878-8712; +1-416-538-8712

Fondation des Nations Unies, Washington : Sherry Pinkstaff +1-202-887-9040 poste 511

FAO, Rome : Nick Parsons +39-06-5705-3276

UNESCO, Paris : Peter Coles, phone +33-(0)1-4568-4541

Une remarque concernant le dossier ci-dessus : il s'agit pour moi uniquement d'une base de réflexion et je n'ai ni modifié, ni complété, ni commenté les données et affirmations qu'il contient.

J'ajoute les données chiffrées ci-après:

Pour ne prendre que le cas de l'Asie, il a été estimé en 2001 qu'une élévation de la mer de 1 m obligerait à déplacer entre 15 et 18 millions de personnes au Bangladesh, 7 millions en Inde et 17 millions au Viet-Nam (en tenant seulement compte de la population recensée sur les territoire concernés à la fin du 20ème siècle).

Même une élévation de seulement 50 cm obligerait à déplacer (ou à protéger par des digues) 6 millions de personnes au Bangladesh, 2 millions en Indonésie et 3 millions au Japon.

Alain

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