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une explication de la chute tardive des feuilles


math92
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Salut,

comme beaucoup de monde sur le forum se posait des questions sur la chute tardive des feuilles cette automne, je me permet de vous montrer cette explication lu sur le site du figaro.

Apres avoir entendu des compte de sorcuiere et de grand pere voila une explication plus scientifique.

Il semble clair que cela est du principalement a la douceur tardive de cette automne, les arbres n'aurait pas coupé l'alimentation du feuillage comme d'habitude. Mais une autre explication pourrait en plus rentrée en jeu = la secheresse depuis 2003, les arbres pour palier au manque des stock d'eau profiteraient le plus tardivement possible de leur respiration par les feuilles. Enfin je vous laisse lire.

bonne lecture default_flowers.gif

Les arbres n'ont pas voulu laisser tomber leurs feuilles

Écologie. L'automne particulièrement chaud et ensoleillé et les sécheresses des trois dernières années ont retardé la perte du couvert végétal.

Yves Miserey

[17 décembre 2005]

Dans les zones tempérées, la chute des feuilles est provoquée par la diminution progressive de la photopériode (durée du jour) et l'abaissement des températures. Or, cette année, elles sont tombées exceptionnellement tard. Au début du mois de décembre et malgré un ou deux épisodes venteux, la plupart des essences ont conservé une bonne partie de leur couvert végétal. Le phénomène a été observé aussi bien dans le grand ouest qui a connu une forte sécheresse que dans la moitié est qui a été bien arrosée durant l'été.

A quoi est due cette tombée tardive ? La question est posée sur plusieurs forums Internet. «On a eu une arrière-saison chaude avec de longues journées bien ensoleillées. L'activité de photosynthèse des arbres a duré jusqu'à la fin octobre», relève Nathalie Bréda, spécialiste d'écophysiologie forestière (Inra-Université Henri Poincaré/Nancy). Pour elle, cette bouffée de chaleur a retardé les processus enzymatiques et hormonaux qui déclenchent normalement le jaunissement et la chute des feuilles. En enfermant des arbres dans une serre chauffée, ont peut provoquer artificiellement ce décalage.

Mais toute une série d'autres interactions encore mal connues peuvent aussi être à l'origine de la chute tardive des feuilles. Les sécheresses successives de 2003, 2004 et 2005 ont sans doute joué un rôle non négligeable. En effet, tous les arbres que le manque d'eau a empêché de constituer des réserves au cours de ces trois années ont pu chercher à en récupérer en laissant ouverts le plus tard possible leurs stomates (les petites ouvertures sur leurs feuilles par lesquelles ils respirent). Cette respiration prolongée des arbres, à ne pas confondre avec la photosynthèse, a été possible cette année. En 2005, en effet, la sécheresse n'a pas été aussi forte que la canicule qui avait provoqué dans certaines zones la chute prématurée des feuilles. Cette dernière avait été provoquée par un blocage brutal de la circulation de la sève consécutif à l'apparition de petites bulles dans les vaisseaux nourriciers.

La chute tardive des feuilles a donc pu jouer un rôle compensateur non négligeable. «Il faudra attendre le dépouillement des mesures effectuées dans les tours plantées en forêts pour mesurer les échanges gazeux entre les arbres et l'atmosphère afin de vérifier cette hypothèse», souligne Isabelle Chuine, du centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/Montpellier). La jeune femme devrait bientôt lancer un réseau national d'observation des indicateurs du changement climatique en France (apparition de bourgeons, floraison, fructification, jaunissement et chute des feuilles).

En cette période de bouleversements climatiques, les arbres ne sont pas au bout de leur peine. «La sécheresse sévère pendant l'été diminue l'activité photosynthétique des feuilles et empêche l'arbre de synthétiser et stocker de l'amidon. On peut s'attendre alors à ce que l'arbre soit plus sensible au froid, en particulier aux gels précoces», explique Thierry Ameglio (Inra/Clermont-Ferrand).

Lors du colloque du groupement d'intérêt public Ecofor qui s'est tenu cette semaine à Paris, Nathalie Bréda a annoncé que la canicule avait provoqué un taux de mortalité de 2,5% des arbres forestiers au lieu des 0,2% enregistré en moyenne en période normale. En 2004 et 2005, le réseau européen de surveillance des forêts a noté une reprise des dépérissements en forêts comme au cours des années 1980. A cette époque on pensait qu'ils étaient dus aux pluies acides. On sait aujourd'hui qu'ils avaient été provoqués par les sécheresses de 1976, 1989-1990 et 1991.

a+
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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Une autre explication est que le mois d'Octobre a été exceptionnellement chaud et ensoleillé donc les feuilles ne sont pas tombées.

Faux! puisqu'il y a eu des années avec des mois d'octobre aussi chauds et les feuilles tombaient quand même, ce n'est donc pas l'explication.

Normalement les feuilles tombent quand l'exposition lumineuse donc les heures d'ensoleillement se reduisent, ou bien entendu sur un bon coup de gel, il n'y a bien sur pas eu de gel mais j'ai bien observé que précédemment elles tombaient bien avant les premières gelées, cette année c'est le gel qui a obligé les arbres à se mettre en sommeil hivernal parce qu'ils avaient enormement de retard à rattraper, conséquence de ce temps caniculaire que tu apprecies tant et qui donne à terme des deserts comme le Sahara ou le desert de Gobi.

Simplement je l'ai aussi remarqué dans le midi, aprés la sécheresse abominable du printemps et de l'été dernier les pluies qui sont venues heureusement y donner un coup d'arrêt ont permis à la végétation de reconstituer des réserves.

Il faut aussi noter que le printemps ayant ete trés tardif cela a aussi pu induire un decalage temporel pour la vegetation, decalage qui comme je l'explique au dessus a ete aggravé par le secheresse.

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Comment Nathalie Bréda a pu mesurer une différence de 2,5 % de déperissement forestier par rapport à une année normale (0,2 %) ? Ca me laisse rêveur. Ensuite, avec qui elle a pu mesurer ça, l'ONF ? je le saurais, le DSF, j'ai un gros doute, ils n'ont pas ces chiffres.

Cependant, c'est en effet ce que l'on a pu mesurer sur des résineux. Effectivement, le chiffre n'est pas faux, mais sur des feuillus, là elle est devin. En plus, faire la part des choses entre d'autres phénomènes actuels probablement liés au réchauffement, là, faut qu'elle m'explique parce que les spécialistes de la question ne s'avanturent pas à un tel ésotérisme.

En effet, l'impact d'une sécheresse sur des résineux se mesure l'année suivante. L'arbre sèche sur place ou se fait démonter par les scolytes et ses copains. Par contre, sur les feuillus, il en est tout autrement. L'impact d'une sécheresse d'une ampleur équivalente à celle de 2003 se mesure sur une 10ène voir une 20ène d'années. En effet, le feuillu, infiniment plus complexe dans sa stratégie de défense peu lutter longtemps avant de succomber.

Ce qui m'étonne également, c'est qu'on demande systématiquement à des chercheurs alors qu'il existe des organismes comme le Département Santé Forêt plus à même de répondre de ces phénomènes et qui surtout, sont capables de donner des chiffres assez fiables.

Bref, je ne lui en veut pas, en plus, le journaliste a du faire ça un peu à sa sauce, c'est une image même si elle est fausse.

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