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Les Forums d'Infoclimat

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hypothèse Ruddiman


Invité
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Oui toutefois ce qui me frappe c'est la longueur des périodes froides par rapport aux périodes chaudes.

Il faut s'entendre d'ailleurs sur la définition de ce qu'est une période glaciaire.

Pour moi ces périodes sont limitées par les pics de CO2 ou de delta T Vostok.

Il semble difficile d'apprécier réellement la stabilité des périodes chaudes puisque ces dernières durent bp moins longtemps.

Les périodes glaciaires présentent la particularité d'être semble t'il assez "résistantes" au point d'offrir des contre-réactions ,type Heinrich, qui replongent la période dans le froid.

En se sens elles sont plus stables, au sens où je l'entends.

Et je rappelle même si c'est un peu HS que cette stabilité peut s'exercer de façon telle qu'elle aboutirait à la Terre "boule de neige".

Oui, je comprends ce que tu veux dire. Toute augmentation de la températures en période de glaciation, voire dans toute la période avant l'Holocène conduisait visiblement à atteindre un équilibre instable conduisant brutalement à un retour au point de départ englacé.Seulement, il s'est passé quelque chose cela fait 10 000 ans nous conduisant à l'actuel interglaciaire qui est d'une incroyable stabilité et qui montre à l'inverse que passé un certain seuil critique, les périodes chaudes peuvent être plus longues et encore plus stables. Ce seuil n'avait jamais été atteint dans les 100 000 ans voire plus qui précédent. Quel a donc été ce déclic ?? On peut penser que c'est le même cycle qui a provoqué auparavant un interglaciaire bien marqué cela fait 110 000 ans. Mais d'après les données rassemblées, il n'avait pas été durable et encore moins ceux qui avaient précédé régulièrement tous les 100 000 ans environ. Pourquoi notre interglaciaire l'est-il ??

Florent.

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Oui, je comprends ce que tu veux dire. Toute augmentation de la températures en période de glaciation, voire dans toute la période avant l'Holocène conduisait visiblement à atteindre un équilibre instable conduisant brutalement à un retour au point de départ englacé.

Seulement, il s'est passé quelque chose cela fait 10 000 ans nous conduisant à l'actuel interglaciaire qui est d'une incroyable stabilité et qui montre à l'inverse que passé un certain seuil critique, les périodes chaudes peuvent être plus longues et encore plus stables. Ce seuil n'avait jamais été atteint dans les 100 000 ans voire plus qui précédent. Quel a donc été ce déclic ?? On peut penser que c'est le même cycle qui a provoqué auparavant un interglaciaire bien marqué cela fait 110 000 ans. Mais d'après les données rassemblées, il n'avait pas été durable. Pourquoi notre interglaciaire l'est-il ??

Florent.

Oui mais 10000 années sont telles suffisantes pour juger de notre période actuelle et est-ce que l'hypothèse Ruddiman peut apporter une explication sup ?

Je n'en sais rien.

J'ai quelque peu modifié mon message plus haut en apportant quelques précisions sur les chronologies.

Cela me semble un peu disproportionné entre les glaciaires et les interglaciaires.

Si quelqu'un peut confirmer.

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Alex, ce que tu nous montres est absolument passionant.

Je suis seulement surpris que les graphes ne fassent pas apparaître un événement évoqué par le Pr Edouard Bart, à savoir le refroidissement soudain et limité dans le temps qui avait suivi le déversement dans l'Atlantique nord du gigantesque lac d'eau douce de fonte accumulée au Canada. Cet événement était survenu voici environ 8200 ans (holocène) et avait provoqué l'arrêt provisoire du GS, tandis que le niveau de l'océan global montait sensiblement en quelques mois.

Source: Edouard Bard : "Evolution du climat et de l'océan", Fayard, Paris, 2003.

On peut aussi visiter la page du Pr Bard sur l'évolution du climat (et en particulier le descriptif de l'événement de l'holocène dans le résumé de son cours 2002-2003) :

http://www.college-de-France.fr/site/evo_c...98918108925.htm

Alain

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Alex, ce que tu nous montres est absolument passionant.

Je suis seulement surpris que les graphes ne fassent pas apparaître un événement évoqué par le Pr Edouard Bart, à savoir le refroidissement soudain et limité dans le temps qui avait suivi le déversement dans l'Atlantique nord du gigantesque lac d'eau douce de fonte accumulée au Canada. Cet événement était survenu voici environ 8200 ans (holocène) et avait provoqué l'arrêt provisoire du GS, tandis que le niveau de l'océan global montait sensiblement en quelques mois.

Source: Edouard Bard : "Evolution du climat et de l'océan", Fayard, Paris, 2003.

On peut aussi visiter la page du Pr Bard sur l'évolution du climat (et en particulier le descriptif de l'événement de l'holocène dans le résumé de son cours 2002-2003) :

http://www.college-de-France.fr/site/evo_c...98918108925.htm

Alain

oui il est dit aussi que cet évènement était plus court et de plus faibe amplitude que les évènements de Heinrich survenus dans la période glaciaire.D'autre part les courbes données par Alex ne sont peut-être pas assez fines pour pouvoir représenter cet évènement.

Il faudrait disposer de la courbe de l'Holocène (depuis 11000 ans donc)

à plus

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en cherchant un peu on peut voir la trace climatique de cet évènement voir ce lien

source: scientific basis

voir évènement à -8.2ky nettement plus faible que le Younger Dryas event.

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en cherchant un peu on peut voir la trace climatique de cet évènement voir ce lien

source: scientific basis

voir évènement à -8.2ky nettement plus faible que le Younger Dryas event.

Merci Meteor pour ces précisions.L'effet se serait donc prolongé sur environ une centaine d'années, ce qui me parait beaucoup pour un événement plutôt ponctuel. Je ne remets pas en cause ces graphes, mais je pense que l'explication pourrait provenir à la fois de la lenteur du retour à un albedo normal (la nouvelle banquise a peut-être mis du temps à fondre) et au temps qu'il a fallu au GS pour redemarrer. Simples hypothèses de ma part. Quelqu'un a sûrement d'autres idées à ce sujet.

Alain

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L’histoire du climat prend un coup de vieux

20051124.OBS8105.jpg

En haut : les bulles de gaz coincées dans la glace apparaissent en noir. En bas : une carotte de glace forée à 2.874 m à la station Concordia, au Dôme.

(Image courtesy of W. Berner, University of Bern / L. Augustin/LGGE)

L’étude du climat de la Terre vient de faire un joli bond en arrière de 210.000 ans. Grâce à l’analyse de la dernière carotte de glace prélevée en Antarctique, au Dôme C, les chercheurs du projet européen EPICA remontent encore plus loin dans le temps et connaissent maintenant la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre sur les 650.000 dernières années. Les minuscules bulles d’air coincées dans la glace contiennent de précieuses informations sur l’évolution des concentrations de méthane ou de dioxyde de carbone au cours des cycles.

En combinant les données des forages glaciaires d’EPICA et de Vostok, les chercheurs ont ajouté deux cycles glaciaires complets à leur échelle de temps. Plusieurs analyses sont publiées aujourd’hui dans la revue Science. Elles confortent l’idée d’une étroite relation entre le climat et les cycles de méthane et de dioxyde de carbone. Elles montrent aussi que les irrégularités naturelles sont fortes.

L’une des études publiées souligne que la concentration de CO2 est en augmentation constante et qu’elle se trouve actuellement à un niveau plus élevé de 27% que le maximum enregistré au cours des 650.000 ans.

En reculant de 210.000 ans leur connaissance de la composition atmosphérique et du climat, les chercheurs incluent désormais une période comparable à la nôtre qui s’est produite entre 420.000 et 400.000 ans, la MIS (Marine Isoptope Stage) 11. Les positions relatives du Soleil et de la Terre étaient similaires. L’étude de MIS 11 montre que les périodes climatiques peuvent durer 20.000 à 30.000 ans. Nous sommes actuellement dans une période chaude depuis 10.000 ans, ce qui pouvait paraître anormal.

Pour clarifier les relations entre climat et gaz à effet de serre, les scientifiques poursuivent leurs investigations. L’objectif du projet EPICA au Dôme C est d’atteindre 900.000 ans. Avant de pouvoir faire mieux dans des zones encore plus reculées et plus froides de l’Antarctique.

Cécile Dumas

(25/11/05)

Source : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20051124.OBS6478.html?0049

Florent.

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Plongée dans les archives du climat terrestre

LE MONDE | 25.11.05 | 14h34 • Mis à jour le 28.11.05 | 06h48

Six cent cinquante mille ans d'archives glaciaires antarctiques décryptées. Cet exploit vient d'être accompli par les équipes du projet Epica (European Project for Ice Coring in Antarctica), qui regroupe dix pays (Belgique, Danemark, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Norvège, Suède, Suisse et Royaume-Uni).

Les scientifiques ont analysé le contenu des minuscules bulles de gaz emprisonnées dans une carotte de glace prélevée en Antarctique, au dôme C, et longue de 3 kilomètres. Comme la carotte de Vostok, provenant elle aussi de l'Antarctique, avait déjà délivré de précieux renseignements sur les climats du passé et le taux des gaz à effet de serre (gaz carbonique et méthane) présent dans l'atmosphère jusqu'à 430 000 ans, les chercheurs d'Epica — dont des équipes du CNRS et du Commissariat à l'énergie atomique — se sont centrés sur la période comprise entre — 430 000 et — 650 000 ans.

Fait remarquable, ils confirment, dans deux articles publiés dans la revue Science du 25 novembre, les données de Vostok. Ils indiquent que "l'amplitude naturelle des gaz à effet de serre pendant les périodes chaudes et froides du passé est restée remarquablement stable", explique Valérie Masson-Delmotte, du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE) à Gif-sur-Yvette (Essonne), un des signataires français de l'article de Science avec Jean Jouzel, vice-président d'Epica.

En effet, en remontant jusqu'à 650 000 ans dans le passé, le taux de gaz carbonique est resté contenu dans des valeurs comprises entre 180 et 280 ppmv (parties par millions en volume). Tandis que le taux de méthane a oscillé en moyenne entre 320 et 720 ppbv (parties par milliards en volume), n'excédant pas 773 ppbv. Rappelons qu'aujourd'hui, à cause des émissions d'origine anthropique effectuées depuis le début de l'ère industrielle, nous sommes largement sortis de ces fourchettes, puisque le taux de gaz carbonique caracole à 380 ppmv, et celui du méthane à 1 700 ppbv. " Cela montre que l'échelle du temps sur laquelle l'homme a changé la composition de l'atmosphère est très courte comparée aux cycles naturels des systèmes climatiques", insiste Thomas Stocker, de l'Institut de physique de l'université de Berne, autre coauteur de l'article.

PIC DE CHALEUR

Les articles de Science apportent aussi d'autres informations. Ils précisent par exemple que, avant 400 000 ans, les périodes chaudes l'étaient un peu moins qu'aujourd'hui, avec un taux de CO2 compris entre 240 et 260 ppmv. Néanmoins, la Terre a connu un pic de chaleur autour de — 410 000 ans, avec une température plus élevée qu'aujourd'hui de 3°C. Autour de ce pic, les chercheurs d'Epica ont identifié une période climatique "soeur" de la nôtre, située entre — 420 000 et — 400 000 ans. Cette dernière, appelée Marine Isotope Stage 11, a été marquée par des températures assez semblables à la période que l'on connaît actuellement, et qui a commencé il y a dix mille ans. La ressemblance entre cette période ancienne et la nôtre est due avant tout à la configuration similaire des orbites de la Terre et du Soleil, dont les positions relatives seraient la cause première des cycles glaciaires.

D'autres études vont être menées sur la carotte d'Epica, qui réserve sans doute des surprises, car il reste encore plusieurs milliers d'années à étudier. La carotte entière représente en effet une plongée dans le temps de 740 000 ans.

Christiane Galus

Article paru dans l'édition du 26.11.05

Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-...6-714209,0.html

Florent.

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Posté(e)
Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

Merci Meteor pour ces précisions.

L'effet se serait donc prolongé sur environ une centaine d'années, ce qui me parait beaucoup pour un événement plutôt ponctuel. Je ne remets pas en cause ces graphes, mais je pense que l'explication pourrait provenir à la fois de la lenteur du retour à un albedo normal (la nouvelle banquise a peut-être mis du temps à fondre) et au temps qu'il a fallu au GS pour redemarrer. Simples hypothèses de ma part. Quelqu'un a sûrement d'autres idées à ce sujet.

Alain

Voilà Alain, en plus du graph. fournit par météor (ah la qualité est meilleure sur tes graph. default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) je joins ici une courbe d'échelle plus fine (toujours la carrote GRIP ici). Ca n'apparaît pas sur les autres courbes à cause de l'échelle mais c'est un phénomène enregistré sur tout le globe. Tu vois la courbe Holocène et vers 8300 le pic froid. Cause inconnue là encore...ah ces variations naturelles...

dscn42475yf.th.jpg

Concernant l'effet global et la cohérence des enregistrements, voici un exemple pour l'Europe du Nord avec 3 carrotes issues de milieux différents, pas de problème, tous les marqueurs enregistrent la même chose.

dscn42633xb.th.jpg

Autre courbe intéressante comparant le synchronisme d'enregistrement des glaces polaires. On voit qu'il y a un synchronisme, des corrélations, mais aussi des OPPOSITIONS! (33 000BP, 42 500BP, 45 500)...

dscn42657qn.th.jpg

Quand à ces carrotages qui remontent de plus en plus loin (et ce nouveau plongeon à 650 000 ans) c'est excellent pour comprendre les cycles et variations naturelles. Plus l'échelle sera grande, plus notre Holocène sera petit et donc le retour à une ère glaciaire fera de notre interglaciaire une période assez courte à l'échelle géologique...comme les autres...avec ou sans influence humaine.

A+!

Alex.

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Concernant l'effet global et la cohérence des enregistrements, voici un exemple pour l'Europe du Nord avec 3 carrotes issues de milieux différents, pas de problème, tous les marqueurs enregistrent la même chose.

Tous ces graphes sont extrémement intéressants.En particulier, le questionnement sur la compatiblité des différents marqueurs trouve ici une réponse définitivement satisfaisante, ce qui tend à valider les estimations antérieures aux périodes couvertes par les carrotages de glaces polaires (même si ceux-ci sont plus précis pour enregistrer les variations de faible amplitude).

Merci Alex !

Alain

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Voilà Alain, en plus du graph. fournit par météor (ah la qualité est meilleure sur tes graph. default_laugh.png ) je joins ici une courbe d'échelle plus fine (toujours la carrote GRIP ici). Ca n'apparaît pas sur les autres courbes à cause de l'échelle mais c'est un phénomène enregistré sur tout le globe. Tu vois la courbe Holocène et vers 8300 le pic froid. Cause inconnue là encore...ah ces variations naturelles...

dscn42475yf.th.jpg

tes graphes sont bp plus intéressants et plus originaux.

la petite touche perso que tu rajoutes est pas mal aussi.

Concernant le petit pic froid de 8300, n'y a t'il pas une hypothèse à ce sujet? (lac des Laurentides au Canada)

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Posté(e)
Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

Météor la touche perso je ne sais pas (les coups de bics ce sont les notes en cours...en général j'écris sur les docs ça évite le volume texte à côté...).

Pour la cause de ce refroidissement je n'ai rien. Je vais regarder dans d'autres docs. Perso même si je ne reste fermé à rien je suis spécialisé 50 000-12 000 BP donc fin Paléolithique moyen, et tout le Paléolithique Supérieur (Pléistocène). Donc ce pic à 8300BP...je vais aller chercher des infos. C'est curieux.

Je vous joins la biblio de ces cours.

dscn42594gw.th.jpg

A+!

Alex.

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Posté(e)
Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

Là aussi ça a beaucoup varié Marco_p. Mais oui en gros l'assèchement du Sahara commence après la mise en place de l'Holocène. On a des sociétés de pêcheurs nomades sur les bords de lacs saheliens autour de 10 000BP avec leur propre production de céramique (chose nouvelle dans le monde). Au max. glaciaire le désert est vert, pas forcément aussi humide (lacs de très grande taille).

Là dessus la spécialiste c'est Nicole Petit-Maire

mmsh

Lire les publications et les travaux de terrain.

A+!

(c'est un chat ce forum, pas le temps de poster une réponse que déjà une autre arrive!

default_laugh.png )

Alex.

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Avec tous les éminents paléoclimatologues sur ce forum, vous allez pouvoir me répondre: au point de vue date,le "sahara vert" cela correspond à peu près à la banquise au large de lisbonne?

Il y a -10300 a -7300 ans des lac importants ont ete cree par des mousson au Sahara. Puis c'est vers il y a -7000 a -3000 que le sahara c'est asseche.

PIC DE CHALEUR

Les articles de Science apportent aussi d'autres informations. Ils précisent par exemple que, avant 400 000 ans, les périodes chaudes l'étaient un peu moins qu'aujourd'hui, avec un taux de CO2 compris entre 240 et 260 ppmv. Néanmoins, la Terre a connu un pic de chaleur autour de — 410 000 ans, avec une température plus élevée qu'aujourd'hui de 3°C. Autour de ce pic, les chercheurs d'Epica ont identifié une période climatique "soeur" de la nôtre, située entre — 420 000 et — 400 000 ans. Cette dernière, appelée Marine Isotope Stage 11, a été marquée par des températures assez semblables à la période que l'on connaît actuellement, et qui a commencé il y a dix mille ans. La ressemblance entre cette période ancienne et la nôtre est due avant tout à la configuration similaire des orbites de la Terre et du Soleil, dont les positions relatives seraient la cause première des cycles glaciaires.

D'autres études vont être menées sur la carotte d'Epica, qui réserve sans doute des surprises, car il reste encore plusieurs milliers d'années à étudier. La carotte entière représente en effet une plongée dans le temps de 740 000 ans.

Christiane Galus

Article paru dans l'édition du 26.11.05

Je suis surpris de cela car j'ai toujour vu pour l'instant qu'il y avait la glaciation de MINDEL de -550.000 a -330.000. Et donc est etonnant de voir ce pic de chaleur située entre — 420 000 et — 400 000 ans soit en plein mileu de cette glaciation.

Williams

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PIC DE CHALEUR

Les articles de Science apportent aussi d'autres informations. Ils précisent par exemple que, avant 400 000 ans, les périodes chaudes l'étaient un peu moins qu'aujourd'hui, avec un taux de CO2 compris entre 240 et 260 ppmv. Néanmoins, la Terre a connu un pic de chaleur autour de — 410 000 ans, avec une température plus élevée qu'aujourd'hui de 3°C. Autour de ce pic, les chercheurs d'Epica ont identifié une période climatique "soeur" de la nôtre, située entre — 420 000 et — 400 000 ans. Cette dernière, appelée Marine Isotope Stage 11, a été marquée par des températures assez semblables à la période que l'on connaît actuellement, et qui a commencé il y a dix mille ans. La ressemblance entre cette période ancienne et la nôtre est due avant tout à la configuration similaire des orbites de la Terre et du Soleil, dont les positions relatives seraient la cause première des cycles glaciaires.

D'autres études vont être menées sur la carotte d'Epica, qui réserve sans doute des surprises, car il reste encore plusieurs milliers d'années à étudier. La carotte entière représente en effet une plongée dans le temps de 740 000 ans.

Christiane Galus

Article paru dans l'édition du 26.11.05

Je suis surpris de cela car j'ai toujour vu pour l'instant qu'il y avait la glaciation de MINDEL de -550.000 a -330.000. Et donc est etonnant de voir ce pic de chaleur située entre — 420 000 et — 400 000 ans soit en plein mileu de cette glaciation.

A propos de ces periodes de glaciations ou chaudes les quelles sont bonnes ???

Williams

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Williams,

Les deux dernières glaciations, Riss et Wurm, correspondent bien à deux périodes glaciaires isolées, de durée approximative 80000 ans. Mindel est beaucoup plus longue mais c'est parce que plus ancienne, elle était donc moins bien documentée en paléontologie. Depuis les études plus récentes (carottes glaciaires, sédiments marins...), on s'est rendu compte que Mindel est en fait est un regroupement de plusieurs période glaciaires séparées par des interglaciaires. Il y a eu en fait 4 grandes périodes glaciaires relativement similaires entre - 400 000 et maintenant. Et avant cela il y en avait d'autres, moins intenses et séparées par des interglaciaires plus frais.

Voilà une figure qui regroupe les 2 échelles :

Atmospheric_CO2_with_glaciers_cycles.gif

On voit bien le long integlaciaire vers -410 000.

Le papier Epica paru l'an dernier :

http://www.glaciology.gfy.ku.dk/papers/pdfs/197.pdf

D'autres sont sortis depuis, voilà une discussion sur le sujet dans realclimate.

http://www.realclimate.org/index.php?p=221

L'analogie entre le long interglaciaire d'il y a 400 000 ans et la période actuelle est un contre argument à l'hypothèse Ruddiman. L'interglaciaire d'il y a 400 000 ans se différencierait des suivants par un optimum long et plutôt stable avec un maximum de T qui n'est pas situé très vite au début de l'interglaciaire. C'est différent pour les trois interglaciaires suivants, où leurs maxima étaient atteints très rapidement. Très court ils étaient vite suivis par une lente baisse des T.

Si nous reproduisons bien cette période longue (et la stabilité de l'holocène pourrait bien être un élément qui va dans ce sens), cela signifie aussi que nous n'aurions peut-être pas encore tout à fait atteint l'optimum climatique "naturel" (sans doûte dans environ 2000 ans), et cela indépendemment des GES... Mais cette augmentation naturelle serait sans doute bien plus lente, d'un ordre de grandeur 2°C/2000 ans, que ce qu'on observe en ce moment.

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Williams,

Les deux dernières glaciations, Riss et Wurm, correspondent bien à deux périodes glaciaires isolées, de durée approximative 80000 ans. Mindel est beaucoup plus longue mais c'est parce que plus ancienne, elle était donc moins bien documentée en paléontologie. Depuis les études plus récentes (carottes glaciaires, sédiments marins...), on s'est rendu compte que Mindel est en fait est un regroupement de plusieurs période glaciaires séparées par des interglaciaires. Il y a eu en fait 4 grandes périodes glaciaires relativement similaires entre - 400 000 et maintenant. Et avant cela il y en avait d'autres, moins intenses et séparées par des interglaciaires plus frais.

Voilà une figure qui regroupe les 2 échelles :

Atmospheric_CO2_with_glaciers_cycles.gif

On voit bien le long integlaciaire vers -410 000.

Le papier Epica paru l'an dernier :

http://www.glaciology.gfy.ku.dk/papers/pdfs/197.pdf

D'autres sont sortis depuis, voilà une discussion sur le sujet dans realclimate.

http://www.realclimate.org/index.php?p=221

L'analogie entre le long interglaciaire d'il y a 400 000 ans et la période actuelle est un contre argument à l'hypothèse Ruddiman. L'interglaciaire d'il y a 400 000 ans se différencierait des suivants par un optimum long et plutôt stable avec un maximum de T qui n'est pas situé très vite au début de l'interglaciaire. C'est différent pour les trois interglaciaires suivants, où leurs maxima étaient atteints très rapidement. Très court ils étaient vite suivis par une lente baisse des T.

Si nous reproduisons bien cette période longue (et la stabilité de l'holocène pourrait bien être un élément qui va dans ce sens), cela signifie aussi que nous n'aurions peut-être pas encore tout à fait atteint l'optimum climatique "naturel" (sans doûte dans environ 2000 ans), et cela indépendemment des GES... Mais cette augmentation naturelle serait sans doute bien plus lente, d'un ordre de grandeur 2°C/2000 ans, que ce qu'on observe en ce moment.

Je comprends mieux maintenant. Merci Tomar.

Williams

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  • 3 weeks later...

Ce graphique est très intéressant, car chaque fois que nous atteignons un taux de ppm CO2 très élevé, la chute semble soudaine est inéluctable.

On peut noter une corrélation entre les températures et le taux de CO2 ou de méthane. En période glaciaire, le CO2 atteignait 180 ppm, pendant les périodes interglaciaires il augmentait jusqu'à 280 ppm, aujourd'hui il est de 360 ppm. Alors que les variations climatiques étaient le fait d'une variation de l'énergie solaire en fonction de l'inclinaison de la terre sur son axe ou de sa trajectoire autour du soleil, aujourd'hui les variations sont dues aux activités humaines : agriculture, déforestation, industrialisation... Si l'on regarde les évolutions sur une échelle de temps différente on constate que depuis 1700 le CO2 est passé de 280 à 380 ppm soit une augmentation de 100 ppm (autant qu'en 10 000 ans à la fin de la glaciation). Le taux de méthane a été multiplié par 2 depuis 1700. Pourtant la pollution en CO2 ne représente que 7 milliards de tonnes par an contre 90 produits par les océans. Mais cela suffit à déséquilibrer le système. Le méthane qui est très peu important dans la composition de l'atmosphère joue un rôle non négligeable car il est 26 fois plus puissant que le CO2. Son augmentation est liée à l'accroissement de la population et au développement de l'agriculture (rizières, ruminants, gaz, pétrole...).

Les concentrations actuelles n'ont jamais été atteintes depuis 400 000 ans. Dans les périodes antérieures, le CO2 avait surtout un rôle d'amplification des variations climatiques (capacité d'absorption du CO2 par l'océan) ainsi que les courants marins.

La concentration de CO2 se situerait entre 540 et 970 ppm à la fin du XXIè siècle et la hausse de la température moyenne entre 1,4 et 5,8°C... Des variations brusques du climat ont eu lieu tous les 7000 à 10 000 ans en pleine période glaciaire, avec des hausses ou baisses de 10%

http://perso.wanadoo.fr/marxiens/sciences/climat.htm

Une telle hausse du CO2 nous prépare à quoi exactement ? Si l'on suit le graphique ci dessus, une chute semble inéluctable ! Les raisons, le comment et le pourquoi restent inconnus.

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Ce graphique est très intéressant, car chaque fois que nous atteignons un taux de ppm CO2 très élevé, la chute semble soudaine est inéluctable.

On peut noter une corrélation entre les températures et le taux de CO2 ou de méthane. En période glaciaire, le CO2 atteignait 180 ppm, pendant les périodes interglaciaires il augmentait jusqu'à 280 ppm, aujourd'hui il est de 360 ppm. Alors que les variations climatiques étaient le fait d'une variation de l'énergie solaire en fonction de l'inclinaison de la terre sur son axe ou de sa trajectoire autour du soleil, aujourd'hui les variations sont dues aux activités humaines : agriculture, déforestation, industrialisation... Si l'on regarde les évolutions sur une échelle de temps différente on constate que depuis 1700 le CO2 est passé de 280 à 380 ppm soit une augmentation de 100 ppm (autant qu'en 10 000 ans à la fin de la glaciation). Le taux de méthane a été multiplié par 2 depuis 1700. Pourtant la pollution en CO2 ne représente que 7 milliards de tonnes par an contre 90 produits par les océans. Mais cela suffit à déséquilibrer le système. Le méthane qui est très peu important dans la composition de l'atmosphère joue un rôle non négligeable car il est 26 fois plus puissant que le CO2. Son augmentation est liée à l'accroissement de la population et au développement de l'agriculture (rizières, ruminants, gaz, pétrole...).

Les concentrations actuelles n'ont jamais été atteintes depuis 400 000 ans. Dans les périodes antérieures, le CO2 avait surtout un rôle d'amplification des variations climatiques (capacité d'absorption du CO2 par l'océan) ainsi que les courants marins.

La concentration de CO2 se situerait entre 540 et 970 ppm à la fin du XXIè siècle et la hausse de la température moyenne entre 1,4 et 5,8°C... Des variations brusques du climat ont eu lieu tous les 7000 à 10 000 ans en pleine période glaciaire, avec des hausses ou baisses de 10%

http://perso.wanadoo.fr/marxiens/sciences/climat.htm

Une telle hausse du CO2 nous prépare à quoi exactement ? Si l'on suit le graphique ci dessus, une chute semble inéluctable ! Les raisons, le comment et le pourquoi restent inconnus.

Merci Sphinxfred de relancer ce sujet passionnant pour lequel j'espère lire encore Alex...Essayons d'y voir plus clair et de sortir un peu d'une vision trop partielle du jeu entretenu entre taux de CO2 et températures terrestres. Je ne comprends pas pourquoi on associe l'augmentation du CO2 a une hausse postérieure des températures uniquement. Le CO2 augmente tout autant du fait d'une augmentation antérieure de la température : Son taux n'est pas seulement une cause, mais est aussi un effet de l'augmentation des températures terrestres.

On le comprends clairement : pour que le CO2 augmente, il faut aujourd'hui une augmentation de l'activité humaine (agriculture, industrie) et du temps où l'homme ne dominait pas encore la planète comme super prédateur, c'était l'augmentation de l'activité biologique (végétale et animale) des périodes concernées qui provoquait l'augmentation de ces taux.

Prenons par exemple le Jurassique avec ses forêts luxuriantes et ses nombreux dinosores, maîtres de la planètes. Avec leur estomacs colossaux rejetant certainement du méthane en quantité et l'activité biologique d'animaux et plantes géantes, la fonte des glaces et la libération de clathrates, on peut imaginer que les taux de CO2 ont pu croitre beaucoup, conduisant du même fait à faire augmenter encore la température, plus que n'aurait pu le faire le seul rythme astronomique de notre planète.

Pourquoi les taux de CO2 ont-ils chuté subitement ? Parce que la Terre s'est subitement refroidie (comment s'effectue le processus et comment est-il si rapide, c'est ça le plus grand mystère...), ce qui a comme gelé l'activité biologique et par là les émissions de CO2. Le CO2 pourrait être vu comme un marqueur de l'activité biologique finalement.

On voit clairement sur les graphes que la Terre sort lentement des périodes glaciaire sans que le taux de CO2 n'augmente : il est alors à 180ppm. La vie recolonise alors lentement la planète. Se faisant, c'est après seulement que du CO2 est émis, ce qui accèlère encore le réchauffement... Et le mécanisme s'enclenche jusqu'à atteindre un nouvel équilibre avec un taux de CO2 à 280ppm. C'est ensuite que subitement, on a effectivement une nouvelle glaciation qui survient.

Cela ne s'est pas produit différemment pendant l'Holocène où nous sommes. Sauf que l'Homme est arrivée imposant une activité supplémentaire à la planète et pour la première fois de son Histoire. Ainsi, l'équilibre avec un taux de 280ppm est brisé et on court avec une rapidité jamais vue à la recherche d'un nouvel équilibre à 500 ou 1000ppm... Les conséquences ont toute chances d'être elles aussi inédites et sont encore à venir...

Florent.

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Merci Sphinxfred de relancer ce sujet passionnant pour lequel j'espère lire encore Alex...

Essayons d'y voir plus clair et de sortir un peu d'une vision trop partielle du jeu entretenu entre taux de CO2 et températures terrestres. Je ne comprends pas pourquoi on associe l'augmentation du CO2 a une hausse postérieure des températures uniquement. Le CO2 augmente tout autant du fait d'une augmentation antérieure de la température : Son taux n'est pas seulement une cause, mais est aussi un effet de l'augmentation des températures terrestres.

On le comprends clairement : pour que le CO2 augmente, il faut aujourd'hui une augmentation de l'activité humaine (agriculture, industrie) et du temps où l'homme ne dominait pas encore la planète comme super prédateur, c'était l'augmentation de l'activité biologique (végétale et animale) des périodes concernées qui provoquait l'augmentation de ces taux.

Prenons par exemple le Jurassique avec ses forêts luxuriantes et ses nombreux dinosores, maîtres de la planètes. Avec leur estomacs colossaux rejetant certainement du méthane en quantité et l'activité biologique d'animaux et plantes géantes, la fonte des glaces et la libération de clathrates, on peut imaginer que les taux de CO2 ont pu croitre beaucoup, conduisant du même fait à faire augmenter encore la température, plus que n'aurait pu le faire le seul rythme astronomique de notre planète.

Pourquoi les taux de CO2 ont-ils chuté subitement ? Parce que la Terre s'est subitement refroidie (comment s'effectue le processus et comment est-il si rapide, c'est ça le plus grand mystère...), ce qui a comme gelé l'activité biologique et par là les émissions de CO2. Le CO2 pourrait être vu comme un marqueur de l'activité biologique finalement.

On voit clairement sur les graphes que la Terre sort lentement des périodes glaciaire sans que le taux de CO2 n'augmente : il est alors à 180ppm. La vie recolonise alors lentement la planète. Se faisant, c'est après seulement que du CO2 est émis, ce qui accèlère encore le réchauffement... Et le mécanisme s'enclenche jusqu'à atteindre un nouvel équilibre avec un taux de CO2 à 280ppm. C'est ensuite que subitement, on a effectivement une nouvelle glaciation qui survient.

Cela ne s'est pas produit différemment pendant l'Holocène où nous sommes. Sauf que l'Homme est arrivée imposant une activité supplémentaire à la planète et pour la première fois de son Histoire. Ainsi, l'équilibre avec un taux de 280ppm est brisé et on court avec une rapidité jamais vue à la recherche d'un nouvel équilibre à 500 ou 1000ppm... Les conséquences ont toute chances d'être elles aussi inédites et sont encore à venir...

Florent.

Pas d'accord avec tout ce qui est dit plus haut.C'est de la fantaisie et un non-sens scientifique.

Chacun sait que l'activité végétale est bien supérieure à l'activité animale, il suffit de voir les biomasses en question.

Chacun sait aussi que l'activité végétale consomme du CO2 et permet la "fossilisation" de ce dernier sous forme, en particulier, d'HC.

Et donc bien évidemment, c'est cette activité qui a fait chuter le CO2 jusqu'aux alentours de 220 ppm +-50ppm suivant les influences extérieures et notamment astronomiques.

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Pas d'accord avec tout ce qui est dit plus haut.

C'est de la fantaisie et un non-sens scientifique.

Chacun sait que l'activité végétale est bien supérieure à l'activité animale, il suffit de voir les biomasses en question.

Chacun sait aussi que l'activité végétale consomme du CO2 et permet la "fossilisation" de ce dernier sous forme, en particulier, d'HC.

Et donc bien évidemment, c'est cette activité qui a fait chuter le CO2 jusqu'aux alentours de 220 ppm +-50ppm suivant les influences extérieures et notamment astronomiques.

Très bien... Je ne fais que regarder les courbes et j'en conclus qu'une terre libérée des glaces et avec une activité biologique plus forte conduit à un bilan avec un CO2 atmosphérique en plus grande quantité. On pourrait aussi imaginer que ce soit des gaz type clathrates ou autres qui soient libérés lorsque les immenses calottes glaciaire fondent et que la mer remonte de plusieurs mètres vu la rapidité du phénomène..."cette activité qui a fait chuter le CO2 jusqu'aux alentours de 220 ppm +-50ppm suivant les influences extérieures et notamment astronomiques." Mais qui émet pour toi ce CO2 au pléistocène ???

Expliques nous alors par quel processus le taux de CO2 passe de 180 à 280 ppm environ lors de chaque interglaciaire, soit 7 fois depuis 650 000 ans ???

Florent.

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Très bien... Je ne fais que regarder les courbes et j'en conclus qu'une terre libérée des glaces et avec une activité biologique plus forte conduit à un bilan avec un CO2 atmosphérique en plus grande quantité. On pourrait aussi imaginer que ce soit des gaz type clathrates ou autres qui soient libérés lorsque les immenses calottes glaciaire fondent et que la mer remonte de plusieurs mètres vu la rapidité du phénomène...

"cette activité qui a fait chuter le CO2 jusqu'aux alentours de 220 ppm +-50ppm suivant les influences extérieures et notamment astronomiques." Mais qui émet pour toi ce CO2 au pléistocène ???

Expliques nous alors par quel processus le taux de CO2 passe de 180 à 280 ppm environ lors de chaque interglaciaire, soit 7 fois depuis 650 000 ans ???

Florent.

c'est la température qui fait varier le CO2 dans le intervalles sus-cités.Lorsque la température de l'océan baisse ce dernier absorbe plus de CO2 et inversement.

ceci est du à la loi de Henry d'absrption des gaz.

D'autres phénomènes plus ou moins importants se déroulent et font intervenir la biomasse et les clathrates.

Le sens de ces rétroactions peut d'ailleurs être contraire au sens de l'impulsion initiale.

Exemple:l'océan se réchauffe en tendant à dégazer le CO2, mais la biomasse végétale, quelque peu ralentie lors de la phase glaciaire, se réveille et reconsomme du CO2.

On a vu que ce processus avait ses limites et notamment lorsque la température augmente "trop".

Enfin n'oublions pas l'influence des éruptions volcaniques cataclysmiques dans la libération du CO2.

On les soupçonne d'être à l'origine du réchauffement salutaire après le phénomène "Terre boule de neige" il ya 700 millions d'années.

Je m'élève surtout contre cette citation:

Prenons par exemple le Jurassique avec ses forêts luxuriantes et ses nombreux dinosores, maîtres de la planètes. Avec leur estomacs colossaux rejetant certainement du méthane en quantité et l'activité biologique d'animaux et plantes géantes, la fonte des glaces et la libération de clathrates, on peut imaginer que les taux de CO2 ont pu croitre beaucoup, conduisant du même fait à faire augmenter encore la température, plus que n'aurait pu le faire le seul rythme astronomique de notre planète.

et en particulier concernant l'activité des "plantes géantes".cette activité est une activité végétale et donc consommatrice de CO2 et non pas productrice comme il est sous-entendu dans le "les taux de CO2 ont pu croitre beaucoup".

Il est bien clair d'autre part que l'activité animale, consommatrice, in fine, de C végétal, ne peut émettre plus de C dans l'atmosphère.

Elle peut effectivement l'émettre sous forme de CH4, GES plus efficace que le CO2.

Une étude plus approfondie est alors nécessaire pour évaluer l'augmentation de la teneur de CH4 en résultant en fonction de la durée de vie de ce gaz et de la production animale.

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c'est la température qui fait varier le CO2 dans le intervalles sus-cités.

Lorsque la température de l'océan baisse ce dernier absorbe plus de CO2 et inversement.

ceci est du à la loi de Henry d'absrption des gaz.

D'autres phénomènes plus ou moins importants se déroulent et font intervenir la biomasse et les clathrates.

Le sens de ces rétroactions peut d'ailleurs être contraire au sens de l'impulsion initiale.

Exemple:l'océan se réchauffe en tendant à dégazer le CO2, mais la biomasse végétale, quelque peu ralentie lors de la phase glaciaire, se réveille et reconsomme du CO2.

On a vu que ce processus avait ses limites et notamment lorsque la température augmente "trop".

Enfin n'oublions pas l'influence des éruptions volcaniques cataclysmiques dans la libération du CO2.

On les soupçonne d'être à l'origine du réchauffement salutaire après le phénomène "Terre boule de neige" il ya 700 millions d'années.

Je m'élève surtout contre cette citation:

et en particulier concernant l'activité des "plantes géantes".

cette activité est une activité végétale et donc consommatrice de CO2 et non pas productrice comme il est sous-entendu dans le "les taux de CO2 ont pu croitre beaucoup".

Il est bien clair d'autre part que l'activité animale, consommatrice, in fine, de C végétal, ne peut émettre plus de C dans l'atmosphère.

Elle peut effectivement l'émettre sous forme de CH4, GES plus efficace que le CO2.

Une étude plus approfondie est alors nécessaire pour évaluer l'augmentation de la teneur de CH4 en résultant en fonction de la durée de vie de ce gaz et de la production animale.

Merci Meteor et désolé d'avoir été simplificateur et de ne pas avoir fait le distingo entre les différents types d'activités biologiques. Il est vrai que c'est un problème très complexe, sans compter même des phases de chaleur et arification complète au primaire où la végétation en brulant dans des incendies et toute les terres se désertifiant avait mené à une extinction, je crois vers 250 millions d'années... La Pangée se serait alors enfoncé et aurait provoqué une résurgence volcanique, le réchauffement étant ensuite amplifié par la libération de méthane marin, qui fit baisser l'oxygène de 30% à 10%. Extinction de 95% des animaux.

http://www.cirs.net/breve.php?id=587

De la boule glacée aux déserts brulant, la Terre en a vu de toutes les couleurs et c'est d'un vrai intérêt pour notre futur que de comprendre comment elle a pu passer par de pareils extrêmes...

Florent.

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