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Les courants de l’océan Atlantique, source d’inquiétude


tony86
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PS : ce qui à mon sens remet en cause totalement la pertinence des relevés et des variations enregistrés. Si ça bouge de quelques cm par an, que veut dire une variation sur une période de 10-20 ans. Il a bougé de ce caillou jusqu'au rocher situé là-bas ? (j'exagère bien sûr, mais vous aurez compris je pense ce que je sous-entend).

Ne charries pas non plus, si on prend les chiffres de Williams, de l'ordre de 10 cm/s soit 0.1m/s cela fait en 1 an , 3150 km!Si on considère la carte on est à peu près à 10 km/an.

Dans la période citée de 30 ans cela fait 300 km.

D'après ce que je sais les mesures concernent des variations du gradient de salinité corrélé lui-même au débit des eaux profondes.

Il n'y a pas de mesure directe du débit.

Les chercheurs en question disent que sur 30 ans ils constatent par cette méthode de mesure une diminution de 30% du débit de retour du GS.

Point final.

S'autoriser à contester leurs mesures et leurs résultats ne peut se faire qu'à condition de posséder la science idoîne et donc de pouvoir apprécier la validité des mesures en question.

Est-ce ton cas?

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Désolé Alain mais la circulation en profondeur est beaucoup plus lente (inférieur au cm/s).

un peu de doc avec ce lien :

http://www.ifremer.fr/lpo/speich/COURS/PO1...THC_theorie.pdf

De mémoire, dans les cours d'océanographie que j'ai suivi, il faut environ 500 ans à l'eau qui coule en mer de Norvège pour entrer dans l'Océan Indien sud. Une image de l'age des eaux qui confirme mes souvenirs, emprunté dans un blog bien documenté :

http://liloodemars.over-blog.com/article-304392-6.html

figure-6.jpg

Cordialement

Jeff

Merci pour ces précisions. Damien49 avait donc raison et je sous-estimais la lenteur des courants de fond. J'ai au moins appris quelque chose avec ces posts ! Il en découle que le ralentissement mesuré en profondeur (s'il est réel) correspond peut-être à de l'eau qui a plongé voici plusieurs siècles et l'actuelle tendance au réchauffement n'y serait donc pour rien.

Peut-être tout simplement le GS et la circulation thermohaline sont-ils encore plus variables qu'on ne le pense généralement...

Mais je n'en tire aucune conclusion pour l'avenir, étant très circonspect à ce sujet.

Alain

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Sa route est donc longue jusqu'au Bahamas-Canarie et est fortement conditionné par le relief sous-marins qui ne change pas si rapidement. Ma question est donc, combien de temps a mis ce courant pour aller de son lieu d'origine jusqu'à l'endroit du relevé en zone subtropicale ? Si ça se trouve le changement observé date d'il y a plusieurs siècles. ^^

je ne sais pas si ce raisonnement est bon.Si on considère que les eaux de fond circulent suivant une lame horizontale plaquée au fond de la mer,

la force motrice qui meut cette lame n'est pas la gravité s'appliquant sur elle-même mais la gravité faisant plonger les eaux denses superficielles en Norvège.

Si cette force varie , l'eau étant un fluide incompressible, cette variation se transmet quasi-instantanément à l'ensemble de la lame.(bien sûr je force le trait)

Une variation du débit à l'entrée est perçue immédiatement" en tous points.

Ce n'est pas comme un fleuve qui descend une pente et qui lorsqu'on coupe le débit, voit toute l'eau entre la source et le point de mesure s'écouler.

Et puis crois-tu vraiment que Bryden aurait fait une telle erreur?

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je ne sais pas si ce raisonnement est bon.

Si on considère que les eaux de fond circulent suivant une lame horizontale plaquée au fond de la mer,

la force motrice qui meut cette lame n'est pas la gravité s'appliquant sur elle-même mais la gravité faisant plonger les eaux denses superficielles en Norvège.

Si cette force varie , l'eau étant un fluide incompressible, cette variation se transmet quasi-instantanément à l'ensemble de la lame.(bien sûr je force le trait)

Une variation du débit à l'entrée est perçue immédiatement" en tous points.

Ce n'est pas comme un fleuve qui descend une pente et qui lorsqu'on coupe le débit, voit toute l'eau entre la source et le point de mesure s'écouler.

Et puis crois-tu vraiment que Bryden aurait fait une telle erreur?

Je te rejoins sur ce raisonnement, il est assez simpliste comme tu le fais justement remarqué, mais il a le mérite de permettre une visualisation claire du mouvement. Belle preuve de pédagogie! Je pense qu'il doit exister aussi d'autres forces qui peuvent entrer en compte avec aux ondes internes océaniques (rossby...). Qu'en pensez-vous,

Jeff

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Bonjour à tous!

Je prends le train en route, mais excusez moi par moments de revenir un peu en arrière dans le débat.

Un peu avant, vous évoquiez l'incidence des courants océaniques sur les caractéristiques climatiques de nos contrées. A la lecture de vos posts, on arrive à en conclure qu'ils constituent un élément essentiel mais non déterminant à l'évolution des masses d'air.

Cependant, je m'interroge sur la relativité de leur inportance dans le cas de figure où l'on retrouve un courant froid au large des côtes. Prenons l'exemple du courant froid des canaries qui passe au large des côtes du Maroc. Dans ce cas précis, qui peut aussi s'appliquer aux côtes Pacifiques d'Amérique du Sud, les courants froids sont, entres autres, responsables de l'assèchement des masses d'air qui abordent le continent, non?! Il en résulte des climats parmis les plus secs que l'on puisse trouver à la surface du globe! Ceci est accentué par le phénomène de continentalité qui veut que le climat s'aridifie au fur et à mesure que l'on s'éloigne des côtes.

Dans mes notions de climatologie acquises il y a quelque temps, il semblait établi que les masses d'air chaudes et potentiellement humides qui passaient au dessus des courants froids se déchargeaient de leur humidité du fait d'une forte amplitude thermique et d'un fort refroidissement. En effet, en se refroidissant, les masses d'air perdent de leur potentiel à transporter de l'humidité (mais je ne me souviens plus du terme scientifique relatif à cette notion).

Ainsi, ce phénomène appliqué à un affaiblissement du GS ne pourrait-t-il pas aboutir à un accroissement de la continentalité du climat Européen?

De là à établir un lien de cause à effet avec les caractéristiques climatiques de ces dernières années, se serait aller un peu vite en besogne, mais il y a peut être une piste... (Tout en gardant à l'esprit que la climatologie se construit à partir de l'interprétation de données recueillies sur le long terme!).

D'ailleurs, pour ce qui est de l'interprétation des périodes climatiques passées par rappot à l'actuel, il ne faut évidemment pas ce concentrer uniquement sur les courants marins. De nombreux paramètres d'autre nature entrent en ligne de compte (ex: activité volcanique, variation de l'axe terrestre par rapport au soleil, activité solaire,...).

En outre, pour évoquer les fluctuations du GS sur quelques millions d'années, il faut prendre en compte l'évolution des fonds marins, et justement des analyses de ceux ci par carottage (composition, fossiles d'éspèces de coquillages inféodées à des milieux très spécifiques,...) sont menées, mais je ne dispose pas d'information quant aux résultats. Si quelqu'un en a, je suis prenneur!

Enfin, le débat est ouvert et passionnant... Merci à vous!

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