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La France en 2100


Sebaas
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Comme on en a jamais parlé sur ce forum... default_blink.png

La France en 2100: une canicule tous les deux ans

jeudi 10 novembre 2005, 10h37

PARIS (AFP) - D'ici la fin du 21è siècle, l'été caniculaire de 2003 sera presque devenu une norme, les hivers seront plus humides dans la moitié nord mais on ne skiera plus guère dans les montagnes françaises, préviennent les experts. Les deux scénarios les plus extrêmes des climatologues envisagent à cette date pour la France une hausse de la température moyenne de 2 à 2,5 degrés Celsius pour le plus optimiste et de 3 à 3,5°C pour le plus pessimiste (par rapport à l'année de référence 1990), dans les deux cas beaucoup plus marquée en été qu'en hiver. Cette évolution est énorme si l'on considère qu'à la dernière période glaciaire il y a 20.000 ans, avec cinq degrés de moins sur la Terre, la banquise recouvrait l'Europe.

"Depuis 1975, le réchauffement est déjà très marqué en France et en Europe de l'ouest, de plus d'un degré par an contre 0,6 C° à l'échelle de la planète", relève le climatologue Jean Jouzel, représentant français au bureau du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais).

En 2001, le dernier rapport de ce groupe d'experts de l'ONU prévoyait une augmentation moyenne planétaire de 1,4 à 5,8 degrés en 2100 par rapport à 1990, selon les scénarios. Pour la France, les experts ont réalisé récemment une synthèse de scénarios climatiques dérivés de ceux du GIEC. "Nous avons calculé les changements de température pour la phase 1960/1989 et pour 2070/2099, soit deux périodes de 30 ans", explique Serge Planton, responsable du groupe de recherches Climat à Météo-France, en détaillant deux scénarios, un pessimiste (A2) et un plus optimiste (B2).

Dans les deux cas, indique M. Planton, les précipitations présenteront d'importantes variations saisonnières: jusqu'à 20% de pluies supplémentaires en hiver et 35% en moins en été, affectant surtout le sud (A2). Jusqu'à 10% de précipitations supplémentaires et de 5 à 25% en moins en été dans le scénario B2.

Etés secs, étés chauds: alors que de 1960 à 1989, une seule journée d'été dépassait chaque année les 35 degrés en moyenne nationale -indépendamment des surchauffes observées localement-, on pourrait compter de un à sept jours de grosse chaleur (B2), voire 14 jours (A2), à la fin du 21è siècle. Dans ce cas, un été sur deux serait au moins aussi chaud que l'été 2003. Le nombre de jours de sécheresse pourrait atteindre 24 par an (B2) ou même 29 (A2), contre 20 jours pour la plus longue période de sécheresse observée sur la période 1960-89, souligne Serge Planton.

Parallèlement, la diminution de l'enneigement en France se confirme. Pour deux degrés de plus, la période d'enneigement diminuerait d'un mois et toucherait surtout la moyenne montagne (1.550-2.500 m), poursuit-il. Une telle évolution condamnerait la plupart des stations des Alpes et des Pyrénées. Quant aux glaciers, "ils ne cessent de reculer depuis dix ans, comme celui d'Argentières dans les Alpes. Et ils vont continuer de fondre", note encore l'expert de Météo-France.

La France ne sera ni épargnée ni particulièrement exposée au réchauffement climatique, mais ses régions sud, comme tout le pourtour méditerranéen, courront des risques accrus de sécheresse et, par conséquent, d'incendies.

"Quand on parle de réchauffement climatique, c'est tout un ensemble: la végétation change, les dates des vendanges ont été été pratiquement déplacées d'un mois en un siècle... Il existe toute une série d'indices probants, même sans thermomètre", prévient Jean Jouzel.

L'intérêt de ce texte vient non du fond (rabaché ici, forcément), mais du fait, selon moi, que ces écrits assez techniques soient un article AFP à large diffusion. La démocratisation de l'information climatique est en marche!
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34230 Paulhan - Centre Hérault

Comme on en a jamais parlé sur ce forum... default_blink.png

L'intérêt de ce texte vient non du fond (rabaché ici, forcément), mais du fait, selon moi, que ces écrits assez techniques soient un article AFP à large diffusion. La démocratisation de l'information climatique est en marche!

Ils ont oublié ou omis une chose, la desertification d'une grande partie du territoire au sud (parler de simples secheresses pour le sud est une grave minoration de ce qui se produira) et les secheresses recurrentes au nord du pays mettant un termes à bien des cultures.

Rarefaction de la ressource hydrique, impossibilité d'assurer l'autosuffisance alimentaire, disparition de nombreuses espèces vegetales et animales ...

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Alors imaginez si mes prévisions argumentées pour 2050 se trouvaient vérifiées! Je rapelle pour mémoire: une accélération du réchauffement de plus en plus nette, surtout à partir des environs de 2020. Une hausse moyenne de température dans l'hémisphère nord atteignant au moins une douzaine de degrés par rapport à la moyenne du 20ème siècle...

Mieux vaudrait tout faire pour que cela n'arrive pas, tant qu'il en est encore temps...

La diffusion de l'information relative au risque climatique - même si sa gravité peut apparaître encore discutable aux yeux de certains - constitue donc à mes yeux une nécessité absolue et l'article cité ici est bien intéressant à ce sujet.

Il faudrait simplement toujours faire état de l'indétermination relative des dates et des effets et rappeler qu'il est encore possible d'agir pour empécher le pire, ou du moins limiter les dégats (mon récent livre - dont la seconde édition en est à son second tirage en moins de trois mois - a été d'ailleurs écrit dans cette optique).

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Alain, les membres d'IC ont-ils droit à une réduction sur votre livre ? default_laugh.png

Ca ne dépend pas de moi, mais de l'éditeur (Eons). Je peux lui suggérer une réduction au profit des acheteurs qui se réclament d'Infoclimat, mais la décision ne m'appartient pas default_blink.png
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Ils ont oublié ou omis une chose, la desertification d'une grande partie du territoire au sud (parler de simples secheresses pour le sud est une grave minoration de ce qui se produira) et les secheresses recurrentes au nord du pays mettant un termes à bien des cultures.

Rarefaction de la ressource hydrique, impossibilité d'assurer l'autosuffisance alimentaire, disparition de nombreuses espèces vegetales et animales ...

Quels sont les signes d'une évolution dans ce sens sur les régions méditerranéennes ?

Pourquoi les conséquences ne seraient-elles pas opposées (plus d'eau) ? ou pourquoi n'y aurait-il pas, que peu de conséquences sur le climat méditerranéen ?

A-t-on observé des tendances dans un sens ou un autre ?

Et pour le nord, il semble y avoir conflit entre modèles : plus de pluie ou plus de sécheresse ?

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En ce qui concerne la Corse, j'ai pu lire dans le quotidien local, que la pluviometrie pourrait en etre augmentee. (aticle d'un previsioniste de MF)

Un petit aperçu sur une station des BDR dont l'historique sur 7 ans est sur Infoclimat : Peypin de JM Muggianu.

1999 : 890mm

2000 : 940mm

2001 : 380mm

2002 : 1080mm

2003 : 680mm

2004 : 500mm

2005 : 375mm à ce jour => misons sur 500mm à fin d'année

La moyenne étant de l'ordre de 600mm dans cette région, nous avons :

4 années > norme

3 années < norme

La moyenne sur 7 ans s'avère être de 710mm/an soit de l'ordre de 20% supérieur à la norme.

La tendance va-t-elle s'inverser radicalement ?

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Quels sont les signes d'une évolution dans ce sens sur les régions méditerranéennes ?

Pourquoi les conséquences ne seraient-elles pas opposées (plus d'eau) ? ou pourquoi n'y aurait-il pas, que peu de conséquences sur le climat méditerranéen ? A-t-on observé des tendances dans un sens ou un autre ? Et pour le nord, il semble y avoir conflit entre modèles : plus de pluie ou plus de sécheresse ?

Il suffit de lire l'article pour répondre à ta question :

" (...) les précipitations présenteront d'importantes variations saisonnières: jusqu'à 20% de pluies supplémentaires en hiver et 35% en moins en été (...) "

Dérèglement climatique ne signifie pas QUE sécheresse ou QUE inondations. Par exemple, l'Espagne a connu cette année une sécheresse intense aux conséquences dramatiques...mais avec des périodes de fortes précipitations conduisant à des inondations (conséquence du cyclone Vince, le premier cyclone à venir caresser les côtes ibériques, cyclones très vraissemblement boostés par le réchauffement climatique). Ce sont des situations qui peuvent sembler paradoxales.

Pour en savoir plus sur les modèles et les scenarii, il y plein d'infos sur le site du GIEC - http://www.ipcc.ch

L'Europe méditerranéenne en première ligne face au réchauffement climatique

Les chiffres sont désormais connus : à l'horizon de la fin du siècle, la température moyenne à la surface de la Terre aura augmenté de 1,4ºC à 6ºC. L'impact économique et social de ce changement n'avait cependant jamais été évalué région par région et en fonction des divers scénarios de développement envisagés par le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (...) - Suite : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-...1-690189,0.html

NB - En espagne, on ne parle même plus de sécheresse (sequia) mais de désertification (desertificación).

Seminario sobre "La Desertificación en Andalucía" (juin 2004 - 2005 est encore plus terrible)

http://www.juntadeandalucia.es/medioambien...semidesert.html

desert1.jpg

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Quels sont les signes d'une évolution dans ce sens sur les régions méditerranéennes ?

Pourquoi les conséquences ne seraient-elles pas opposées (plus d'eau) ? ou pourquoi n'y aurait-il pas, que peu de conséquences sur le climat méditerranéen ?

A-t-on observé des tendances dans un sens ou un autre ?

Et pour le nord, il semble y avoir conflit entre modèles : plus de pluie ou plus de sécheresse ?

Ce sont toutes les latitudes moyennes qui seraient affectées, avec un developpement extensif des anticyclones de la cellule de Hadley, une elevation de la temperature de 12° au pôle signifierait la disparition du front polaire, il n'y aurait plus de contraste thermique et d'advection d'air chaud par l"'air froid puisqu'il n'y aurait plus d'air froid ou plus suffisamment.

Sans air froid advectant l'air chaud pas de pluies !

Donc aucune chance de voir les pluies d'automne comme en ce moment ou d'hiver descendre assez bas en latitude, les seules pluies possibles seraient quelques pluies rares d'orages comme au Sahara, les cellules convectives elles remonteraient sans doute plus haut avec une remontée plus haute des ouragans mais insuffisamment pour toucher nos latitudes, et ailleurs plus au sud on pourrait peut être voir une partie du Sahara reverdir mais avec des destructions collaterales massives dues aux cyclones, encore que je doute trés fort que la cellule de Hadley canalise les cyclones sur son flanc Est, c'est illogique dans le mecanisme des anticyclones.

Il n'est même pas sur que les hautes latitudes soient arrosées par davantage de pluies car la faiblesse ou la disparition du front polaire ne pourrait plus advecter l'air chaud humide.

En aucun cas quand on connait les mecanismes de la meteorologie nous ne pourrions echapper à une desertification accrue entre le 40e et le 50e parallèle si ce n'est plus haut en latitude.

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Un petit aperçu sur une station des BDR dont l'historique sur 7 ans est sur Infoclimat : Peypin de JM Muggianu. 1999 : 890mm 2000 : 940mm 2001 : 380mm 2002 : 1080mm 2003 : 680mm 2004 : 500mm 2005 : 375mm à ce jour => misons sur 500mm à fin d'année La moyenne étant de l'ordre de 600mm dans cette région, nous avons : 4 années > norme 3 années < norme La moyenne sur 7 ans s'avère être de 710mm/an soit de l'ordre de 20% supérieur à la norme. La tendance va-t-elle s'inverser radicalement ?

Tu raisonnes à partir des résultats d'une seule station ?
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Ils ont oublié ou omis une chose, la desertification d'une grande partie du territoire au sud (parler de simples secheresses pour le sud est une grave minoration de ce qui se produira) et les secheresses recurrentes au nord du pays mettant un termes à bien des cultures.

Rarefaction de la ressource hydrique, impossibilité d'assurer l'autosuffisance alimentaire, disparition de nombreuses espèces vegetales et animales ...

Ouais, mais bon, autant le réchauffement climatique au XXème est un fait en France, autant il serait faux de dire que ce réchauffement s'est accompagné d'une baisse des précipitations (à part peut-être sur le Mont-Aigoual, mais est-il représenttif?) sur cette même période. Quelques exemples:

Moyennes des précipitations à Paris Montsouris :

1901-1930 : 627mm

1911-1940 : 623mm

1921-1950 : 619mm

1931-1960 : 616mm

1941-1970 : 620mm

1951-1980 : 628mm

1961-1990 : 639mm

1971-2000 : 648mm

A Beauvais :

1951-1980 : 652mm

1961-1990 : 655mm

1971-2000 : 673mm

A Melun :

1961-1990 : 660mm

1971-2000 : 677mm

A Brétigny :

1951-1980 : 577mm

1961-1990 : 607mm

1971-2000 : 622mm

A Strasbourg :

1951-1980 : 583mm

1961-1990 : 609mm

1971-2000 : 632mm

A Rennes :

1951-1980 : 632mm

1961-1990 : 649mm

1971-2000 : 678mm

A Bourges :

1951-1980 : 719mm

1961-1990 : 724mm

1971-2000 : 734mm

A Toulouse :

1951-1980 : 673mm

1961-1990 : 657mm

1971-2000 : 668mm

Mont-Aigoual :

1951-1980 : 2283mm

1961-1990 : 2192mm

1971-2000 : 2045mm

Marseille :

1951-1980 : 568mm

1961-1990 : 545mm

1971-2000 : 554mm

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Supposez un instant que de telle prédictions eussent été faites après l'été chaud de 1949, peu après la brûlante année 1947. Eh bien ces savants auraient eu tout faux ! Car les étés se sont rafraîchies les 30 années suivantes !

Alors, partir de 15 ans de chaleur pour tirer bêtement une courbe vers le haut, tout le monde peut le faire, pas besoin de modèles, mais la réalité sera différente.

Bref ces prédictions sont peu intéressantes.

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Oui à ce stade la de rechauffement qui n'excède pas 1° tu sans raison et les données le prouvent.

Mais +10 à +12° en Arctique en 2100 là ce n'est pas du tout la même chanson, parce que dans ce cas, fonte totale de la banquise en été, squelettique en hiver, pas de reserves de froid et je me demande bien comment pourraient encore se constituer les depressions bien pluvieuses qui advectent l'air chaud.

+1° en France et + 0,6 sur le Globe et sans doute +2° en Arctique cela n'entraine pas à ce stade la disparition du front polaire ondulant.

Par contre avec +10 à +12 en Arctique je ne vois pas trés bien ce qu'il en resterait et je ne vois pas trés bien comment les contrastes thermiques qui permettent les pluies pourraient encore exister.

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Depuis 1975, le réchauffement est déjà très marqué en France et en Europe de l'ouest, de plus d'un degré par an contre 0,6 C° à l'échelle de la planète", relève le climatologue Jean Jouzel, représentant français au bureau du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais).

ça fait tout de même 30°C de plus en france depuis 1975... default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">à ce rythme là, nous serons les prochains passagers des vols en direction de Vénus default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

En ce qui concerne la Corse, j'ai pu lire dans le quotidien local, que la pluviometrie pourrait en etre augmentee. (aticle d'un previsioniste de MF)

ce n'est que mon avis personnel, mais j'ai bien l'impression qu'il pleut plus souvent. quant au réchauffement, je ne sais pas, mais (c'est toujours une impression) je ne pense pas qu'on soit vraiment touchés par une hausse des températures, en tout cas pas autant que sur le continent.
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Supposez un instant que de telle prédictions eussent été faites après l'été chaud de 1949, peu après la brûlante année 1947. Eh bien ces savants auraient eu tout faux ! Car les étés se sont rafraîchies les 30 années suivantes !

Alors, partir de 15 ans de chaleur pour tirer bêtement une courbe vers le haut, tout le monde peut le faire, pas besoin de modèles, mais la réalité sera différente.

Bref ces prédictions sont peu intéressantes.

Donc on fait rien, c'est ça? Ni Kyoto, ni réduction par 4 des GES??
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Supposez un instant que de telle prédictions eussent été faites après l'été chaud de 1949, peu après la brûlante année 1947. Eh bien ces savants auraient eu tout faux ! Car les étés se sont rafraîchies les 30 années suivantes ! Alors, partir de 15 ans de chaleur pour tirer bêtement une courbe vers le haut, tout le monde peut le faire, pas besoin de modèles, mais la réalité sera différente.

Bref ces prédictions sont peu intéressantes.

Et tu conclues que le réchauffement climatique depuis le début du XXième siècle est un mythe ou une imposture ?

Le qualificatif "bêtement" me parait très déplacé : il me semble qu'il faut être un minimum compétent (et avoir des arguments sérieux) pour juger de la sorte le travail des scientifiques du monde entier (dont le GIEC fait la synthèse).

Et pour affirmer "la réalité sera différente", il faut non seulement être compétent mais en plus devin.

@+

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Ouais, mais bon, autant le réchauffement climatique au XXème est un fait en France, autant il serait faux de dire que ce réchauffement s'est accompagné d'une baisse des précipitations (à part peut-être sur le Mont-Aigoual, mais est-il représenttif?) sur cette même période. Quelques exemples:

Moyennes des précipitations à Paris Montsouris :

1901-1930 : 627mm

1911-1940 : 623mm

1921-1950 : 619mm

1931-1960 : 616mm

1941-1970 : 620mm

1951-1980 : 628mm

1961-1990 : 639mm

1971-2000 : 648mm

A Beauvais :

1951-1980 : 652mm

1961-1990 : 655mm

1971-2000 : 673mm

A Melun :

1961-1990 : 660mm

1971-2000 : 677mm

A Brétigny :

1951-1980 : 577mm

1961-1990 : 607mm

1971-2000 : 622mm

A Strasbourg :

1951-1980 : 583mm

1961-1990 : 609mm

1971-2000 : 632mm

A Rennes :

1951-1980 : 632mm

1961-1990 : 649mm

1971-2000 : 678mm

A Bourges :

1951-1980 : 719mm

1961-1990 : 724mm

1971-2000 : 734mm

A Toulouse :

1951-1980 : 673mm

1961-1990 : 657mm

1971-2000 : 668mm

Mont-Aigoual :

1951-1980 : 2283mm

1961-1990 : 2192mm

1971-2000 : 2045mm

Marseille :

1951-1980 : 568mm

1961-1990 : 545mm

1971-2000 : 554mm

c'est un peu curieux de comparer des périodes qui se chevauchent.

Ceci dit je remarque que c'est conforme aux prévisions.

Plus de pluie au nord et très légèrement moins (ou disons presque stable) de pluie au sud.

Certaines cartes de prévs montrent bien une limité plus/moins de pluie passant par la France.

De plus il faudrait avoir la moyenne de température pour les différentes périodes concernées.

moyenne de l'anomalie globale de température sur les périodes citées:

1951-1980 : 0.03°C

1961-1990 : 0.09°C

1971-2000 : 0.20°C.

Il est donc à mon avis très vain de vouloir trouver une tendance quelconque concernant les précipitations avec des variations de température aussi faibles.

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Ouais, mais bon, autant le réchauffement climatique au XXème est un fait en France, autant il serait faux de dire que ce réchauffement s'est accompagné d'une baisse des précipitations (à part peut-être sur le Mont-Aigoual, mais est-il représenttif?) sur cette même période. Quelques exemples:

Moyennes des précipitations à Paris Montsouris : 1901-1930 : 627mm 1911-1940 : 623mm 1921-1950 : 619mm 1931-1960 : 616mm 1941-1970 : 620mm 1951-1980 : 628mm 1961-1990 : 639mm 1971-2000 : 648mm

A Beauvais : 1951-1980 : 652mm 1961-1990 : 655mm 1971-2000 : 673mm

A Melun : 1961-1990 : 660mm 1971-2000 : 677mm

A Brétigny : 1951-1980 : 577mm 1961-1990 : 607mm 1971-2000 : 622mm

A Strasbourg : 1951-1980 : 583mm 1961-1990 : 609mm 1971-2000 : 632mm

A Rennes : 1951-1980 : 632mm 1961-1990 : 649mm 1971-2000 : 678mm

A Bourges : 1951-1980 : 719mm 1961-1990 : 724mm 1971-2000 : 734mm

A Toulouse : 1951-1980 : 673mm 1961-1990 : 657mm 1971-2000 : 668mm

Mont-Aigoual : 1951-1980 : 2283mm 1961-1990 : 2192mm 1971-2000 : 2045mm

Marseille : 1951-1980 : 568mm 1961-1990 : 545mm 1971-2000 : 554mm

Aurais tu les précipitations estivales et hivernales pour les mêmes périodes ? (+ pour la période 2001-2005 ? )

Le réchauffement climatique induit logiquement une plus forte évaporation, plus d'eau dans l'atmosphère donc globalement plus de précipitations (cela se répercute sur les précipitations annuelles) :

(...) Les précipitations, avec une confiance comprise entre 90 et 99%, ont augmenté de 0.5 à 1% par décennie au cours du 20ème siècle sur la plupart des surfaces continentales des latitudes moyennes et hautes de l'hémisphère nord (IPCC, 2001 : Summary for Policymakers, a report of Working Group 1 of the Intergovernmental Panel on Climate Change, . (...) - Source : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/bib...cipitations.htm

Mais comment sont distribuées (sur le plan temporel et spatial) ces précipitations dans le cadre du dérèglement climatique ? La tendance en France est à plus d'eau l'hiver et moins l'été (plus marqué au sud) :
Les précipitations en France au XXème siècle - CNRS

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/bib...cipitations.htm

Extrait [période 1901-2000] :

" (...) La figure 3 présente les coefficients de Spearman pour chaque saison et chaque série. On note :

1 - Au printemps : une sécheresse s'accentuant sur le sud du territoire (avec même quelques baisses significatives des cumuls de précipitations). Les hausses des cumuls de précipitations du Lot et de l'Ariège apparaissent atypiques.

2 - En été : une sécheresse marquée sur la moitié sud (avec quelques baisses significatives des cumuls de précipitations). Les précipitation à la hausse du Lot et de l'Ariège apparaissent également atypiques. Au nord, on trouve encore une majorité de séries de cumuls en baisse.

3 - En automne : les baisses des cumuls de précipitations se concentrent sur les Bouches du Rhône, la partie ouest des Pyrénées la Lozère et la Gironde.

4 - En hiver : la quasi-totalité des coefficients de Spearman traduisent une hausse des cumuls. (...)"

Et c'est la distribution temporelle et spaciale des précipitations qui est significative quand on parle par exemple de risque de sécheresse, d'inondations et d'impact sur la végétation. Une période de longue période sans pluie suivie d'intenses précipitations sur quelques jours peut avoir le même bilan sur le plan des précipitations totales que la même période avec un peu de pluie tous les jours. Or les conséquences (par exemple pour la végétation) ne sont pas du tout les mêmes dans les deux cas. Les précipitations annuelles sont moins porteuses de sens.
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Posté(e)
Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56)

ce n'est que mon avis personnel, mais j'ai bien l'impression qu'il pleut plus souvent. quant au réchauffement, je ne sais pas, mais (c'est toujours une impression) je ne pense pas qu'on soit vraiment touchés par une hausse des températures, en tout cas pas autant que sur le continent.

Détrompe toi, la pluviométrie annuelle est encore sensiblement déficitaire à Poretta cette année, comme elle l'était déjà en 2004, 2003 (de l'ordre de 15-20% par rapport à la norme 71-00), et pour 2005 c'est le cas sur la plupart des stations Corses (faudrait que je vérifie, peut être même toutes). Les fortes pluies qui ont lieu au Nord de Bastia (en gros) cette année me semblent un phénomène d'autant plus remarquable qu'il est très marginal au niveau de l'île dans son ensemble !

Mon humble avis personnel est que l'on va pour notre île vers de plus en plus de périodes de fortes précipitations, toujours plus localisées et intenses, cela peut/va se traduire sur une partie dominante du territoire par une baisse des précipitations par rapport à la norme 71-00, de plus, ce qui va dans le sens des recherches sur le climat du futur, une opposition été/automne encore plus marquée au niveau des précipitations (on tendrait vers 0 en été, et vers beaucoup en automne/hiver...).

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Supposez un instant que de telle prédictions eussent été faites après l'été chaud de 1949, peu après la brûlante année 1947. Eh bien ces savants auraient eu tout faux ! Car les étés se sont rafraîchies les 30 années suivantes !

Alors, partir de 15 ans de chaleur pour tirer bêtement une courbe vers le haut, tout le monde peut le faire, pas besoin de modèles, mais la réalité sera différente.

Bref ces prédictions sont peu intéressantes.

Sauf qu'à la fin des années 40, il y a bien eu un réchauffement climatique qui était naturel car les variations climatiques ont toujours existé. Le réchauffement actuel, c'est pas certain que les causes ne soient que naturelles.
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ça fait tout de même 30°C de plus en france depuis 1975... default_rolleyes.gif

à ce rythme là, nous serons les prochains passagers des vols en direction de Vénus default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

ce n'est que mon avis personnel, mais j'ai bien l'impression qu'il pleut plus souvent. quant au réchauffement, je ne sais pas, mais (c'est toujours une impression) je ne pense pas qu'on soit vraiment touchés par une hausse des températures, en tout cas pas autant que sur le continent.

Manifestement les paroles de Jean Jouzel ont été mal rapportées. Quelque soit l'avenir;, le réchauffement actuellement mesuré est encore limité.
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34230 Paulhan - Centre Hérault

Alain a parfaitement raison, le rechauffement actuel est limité et n'a que peu d'impact sur la pluviométrie bien que déja on voit des episodes de secheresse importants et recurrents autour du bassin Mediterrannéen.

Pour Planète Bleue les episodes de type Cevenol ne doivent pas faire illusion, il comptent dans le cumul annuel pour beaucoup mais quand il tombe 200 mm la plus grande partie va à la mer et pas dans les nappes phréatiques, il convient donc d'analyser comment ca tombe et pas quelle quantité tombe seulement.

Les cumuls annuels en LR sont superieurs à ceux de la Bretagne, en Bretagne on peut faire pousser des champs de pommes de terre sans arroser, idem dans le Nord/PDC mais essaie d'en faire pousser sans arrosage dans l'Herault l'Aude, le Gard ou les Bouches du Rhône tu m'en diras des nouvelles !

Quant à ce qui se passe actuellement, si la pluviometrie d'hiver augmente un peu au Nord, il serait vain de croire qu'un rechauffement progressivement plus important entrainera plus de pluies.

Désolé mais s'il n'y a plus de front polaire ondulant avec +10 ou +12° de plus au pôle ou s'il est reduit je mets quiconque au defi de me prouver que les pluies d'hiver seront plus importantes.

Au lieu d'un front ondulant on aura un marais barométrique et avec un marais barometrique si en été c'est favorable aux orages en hiver ce ne sera rien du tout ou presque.

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Melun (surtout), montois (Donnemarie-dontilly) dans l'Est 77 (parfois)

Il y a 4 ou 5 ans , après les tempetes de 99, les intemperies d'abbeville etc.. on parlait de rechauffement qui amenerait des ouragans a répétition, des pluies intenses partout etc etc..

Il y a peu de temps j'ai entendu G sechet sur lcm dire que la présence recurrente de l'anticyclone pouvait etre liée au rechauffement..

je pense donc, que a part une hausse probable des température, il est très difficile, et donc presque perte de temps de faire des prognostics sur l'avenir du climat francais..

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Il y a un bon article dans "La Météorologie" signé Moisselin, qui fait le point sur les évolutions climatiques en France d'après les séries de mesure instrumentales homogénéisées depuis 1900. Cela permet de caractériser le changement climatique suivant les saisons et les régions, en Température, Pluie, Ensoleillement, force du vent...

Je n'ai pas la référence là (je suis chez moi) mais je la passerai lundi à ceux que ça intéresse.

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34230 Paulhan - Centre Hérault

Il y a 4 ou 5 ans , après les tempetes de 99, les intemperies d'abbeville etc.. on parlait de rechauffement qui amenerait des ouragans a répétition, des pluies intenses partout etc etc..

Il y a peu de temps j'ai entendu G sechet sur lcm dire que la présence recurrente de l'anticyclone pouvait etre liée au rechauffement..

je pense donc, que a part une hausse probable des température, il est très difficile, et donc presque perte de temps de faire des prognostics sur l'avenir du climat francais..

Avec 1° de hausse au niveau mondial voire 2° c'est sans doute difficile, mais avec 6° dont 10 à 12° aux pôles c'est evident, front ondulant reduit à sa portion congrue ou inexistant et obligatoirement secheresses tres graves aux moyennes latitudes puisque le moteur des pluies à savoir l'advection d'air chaud humide par l'air froid aura disparu avec la disparition de l'air froid.
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Il y a 4 ou 5 ans , après les tempetes de 99, les intemperies d'abbeville etc.. on parlait de rechauffement qui amenerait des ouragans a répétition, des pluies intenses partout etc etc..

Il y a peu de temps j'ai entendu G sechet sur lcm dire que la présence recurrente de l'anticyclone pouvait etre liée au rechauffement..

je pense donc, que a part une hausse probable des température, il est très difficile, et donc presque perte de temps de faire des prognostics sur l'avenir du climat francais..

Entièrement d'accord avec toi. Après les tempêtes de 99, on (ça venait souvent de MF) nous avait prédit une augmentation sur l'intensité et sur le nombre des tempêtes durant les années à venir : résultat; les bretons depuis 2 ou 3 ans ne savent même plus ce qu'est une tempête.

En 2000 et en 2001 après des hiver très pluvieux et des inondations dramatiques un peu partout surtout en bretagne et dans la somme, ces mêmes personnes nous avaient prédit l'augmentation de ces inondations en hiver dans les prochaines années. Depuis 2003, les mois déficitaires en pluviométrie même en hiver sont très nombreux.

Maintenant, on nous parle de la répétition de la canicule de 2003 qui reviendrait souvent, de l'arrivée d'hiver froids avec un ralentissement du gulf stream.... bref, ils parlent beaucoup mais ne savent pas grand chose et feraient mieux de s'abstenir.

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