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Désintégration en chaîne des glaces polaires


tony86
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C'est une comparaison, à ne pas prendre au sens stricte. Mais il est absolument certain que le facteur temporel ne soit pas du tout le même. Une banquise met une saison à se reconstituer et une saison à disparaitre. Un plateau glacier flottant met plusieurs milliers d'années à se former et sans doute plusieurs dizaines d'années à disparaitre.

J'ai bien compris la différence entre plateau et banquise. Ma question porte bien sur la comparaison des 2 banquises bien sûr...
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La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

J'ai bien compris la différence entre plateau et banquise. Ma question porte bien sur la comparaison des 2 banquises bien sûr...

Euh bin je vois pas où t'as vu que météor disait autre chose alors. Je le cites, il dit la même chose que moi :

Donc ne mélangeons pas un comportement, certes exceptionnel, mais très ponctuel, de la banquise antarctique, avec une désintégration progressive, qui fait appel à des phénomènes se produisant sur le long terme, de l'ice shelf.

Ne mélangeons pas, en clair, climat et météo.

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Euh bin je vois pas où t'as vu que météor disait autre chose alors. Je le cites, il dit la même chose que moi :

Oui, mais comme il réduit l'explication du record de la banquise antarctique à la "meteo" et au "ponctuel", je souhaitais savoir si on pouvait réciproquement réduire l'explication de la fonte record de la banquise arctique à la "meteo" et au "ponctuel". Bon, je connais la réponse, mais c'était une façon de dire que je n'étais pas d'accord avec cette réduction à des facteurs court terme pour expliquer le record en Antarctique.
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C'est pas clair ton histoire là.

Ben si, en quoi le comportement de la banquise antarctique obéirait-il à des lois différentes de celui de la banquise arctique? Autrement dit, si l'une (l'Antarctique) obéit majoritairement à des facteurs "meteo" ou "ponctuels" (ce qu'indique Meteor), l'autre (l'Arctique) aussi. Et la fonte record en Arctique serait alors majoritairement due à des facteurs "meteo" et "ponctuels". Ce que personne n'avance je crois (pas "majoritairement", en tous cas); je demande donc juste le droit à la réciproque pour la banquise antarctique (à savoir, sauf étude sérieuse contraire, qu'on avance pas la "meteo" ou le "ponctuel" comme facteur majoritaire expliquant le record d'étendue de la banquise antarctique).
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Les Anglais du BAS (British Antarctic Survey) semblent pour leur part persuadés que la Péninsule subit les effets du réchauffement global. Ils sont plus explicites que le NSIDC sur le sujet.

Le récent communiqué http://www.antarctica.ac.uk/press/press_re...ease.php?id=376 indique à propos de la plateforme de Wilkins:

It is another identifiable impact of climate change on the Antarctic environment.

C'est encore une conséquence visible du changement climatique sur l'environnement en Antarctique.

Professor Vaughan, who in 1993 predicted that the northern part of Wilkins Ice Shelf was likely to be lost within 30 years if climate warming on the Peninsula were to continue at the same rate, says,

"Wilkins is the largest ice shelf on the Antarctic Peninsula yet to be threatened. I didn't expect to see things happen this quickly.(...)"

Le professeur Vaughan, qui avait écrit en 1993 que la partie Nord de la plateforme de Wilkins serait vraisemblablement en danger sous 30 ans si le réchauffement climatique sur la Péninsule continuait au même rythme, indique que "Wilkins est la plus grande plateforme menacée de la Péninsule. Je ne m'attendais pas à voir les choses aller si vite (...)".

Et enfin

"The breakout is the latest drama in a region of Antarctica that has experienced unprecedented warming over the last 50 years."

Cette rupture est le dernier événement dramatique dans une région de l'Antarctique qui a connu ces cinquante dernières années un réchauffement sans précédent.

Quels sont leurs arguments ?

Sur le même site, une News du 31/1/2008, http://www.antarctica.ac.uk/press/press_re...ease.php?id=342 , "New ice core shows more evidence of Antarctic Peninsula change", présente un article paru dans le Geophysical Research Letters sur les résultats de l'analyse d'une carotte de glace sur le site "Gomez" (article "A doubling in snow accumulation in the Western Antarctic Peninsula", cité par Marot dans le topic "Fonte des glaciers dans l'Antarctique"). A défaut de l'article des GRL, voici les éléments d'explication exposés dans le communiqué: (désolé j'ai la flemme de traduire)

...report a doubling of snowfall in the western Antarctic Peninsula since the 1850s, with a particularly rapid increase each decade since the 1970s. Although the findings are consistent with predictions of increased snowfall as the Antarctic Peninsula gets warmer, the magnitude of the change is surprising. Records of snowfall across the rest of Antarctica appear to have changed very little during this time.

...

The marked and increasingly rapid rise in snow accumulation on the western Antarctic Peninsula is yet more evidence of dramatic climate change in the region.

...

The increase in snowfall in the Gomez core is linked to changes in a large-scale weather pattern known as the Southern Hemisphere Annular Mode (SAM) – changes due predominantly to the ozone hole and increasing greenhouse gases. Over the past decade westerly winds around Antarctica have become stronger, bringing warmer, wetter air down to the Antarctic Peninsula.

...

The Antarctic Peninsula is an area of rapid climate change and has warmed faster than anywhere else in the Southern Hemisphere over the past half century. Climate records from the west coast of the Antarctic Peninsula show that temperatures in this region have risen by nearly 3°C during the last 50 years – several times the global average and only matched in Alaska.

...

In 2006, scientists from BAS published the first direct evidence linking human activity to the collapse of Antarctic ice shelves. Their research – published in the Journal of Climate – showed that stronger westerly winds in the northern Antarctic Peninsula, driven principally by human-induced climate change, caused the marked regional summer warming that led to the collapse of the 3250 km2 Larsen B Ice Shelf in 2002.

Le communiqué de 2006 cité ci-dessus, http://www.antarctica.ac.uk/press/press_re...lease.php?id=82, présente le résumé d'un article paru dans "Journal of Climate" sur la disparition de la plateforme Larsen B. Voici le passage le plus significatif:

"Global warming and the ozone hole have changed Antarctic weather patterns such that strengthened westerly winds force warm air eastward over the natural barrier created by the Antarctic Peninsula's 2 km-high mountain chain. On days when this happens in summer temperatures in the north-east Peninsula warm by around 5 degrees C, creating the conditions that allowed the drainage of melt-water into crevasses on the Larsen Ice Shelf, a key process that led to its break-up in 2002."

En synthèse:

- le réchauffement (et, cité en 2006, le trou d'ozone), ont modifié les schémas météo en Antarctique, renforçant les vents d'ouest (soufflant vers l'Est);

- ces vents poussent des masses d'air relativement chaud par dessus la chaine de montagnes de la Péninsule - l'été, lorsque ce vent souffle, les températures à l'Est de la Péninsule se réchauffent ainsi d'environ 5 degrés [on pourrait parler d'effet foehn ??]

- ceci a conduit au drainage de glace fondue dans les crevasses de la plateforme Larsen , aboutissant à sa rupture en 2002 (3250 km2)

- ces vents renforcés ont également abouti à un accroissement des chutes de neige sur la Péninsule (doublement entre 1855-1864 et 1997-2006, accélération plus importante récemment)

- ces chutes de neige sont paradoxalement un signe de réchauffement local, le froid trop intense bloquant jusque-là ces chutes.

- et, même si ce n'est pas écrit explicitement, ces mêmes vents d'ouest auraient fait fondre la banquise devant Wilkins, exposant ainsi la plateforme aux vagues

Pour ma part, je ne vois pas d'antagonisme dans le fait que la Péninsule se réchauffe et perde de la glace de glaciers et de plateformes, ET que simultanément le reste de l'Antarctique ne semble pas connaitre de phénomènes aussi marqués:

- le phénomène "vent d'ouest" fonctionne pour passer une chaine de montagnes de 200 km de large, mais est atténué par l'énorme masse de l'Antarctique: ça peut expliquer que le phénomène "réchauffement" (et son corrolaire, chutes de neige) soit local sur la Péninsule.

- les plateformes récemment désagrégées sur la Péninsule sont nettement plus au Nord que la plupart des terres de l'Antarctique : Larsen est en-deça du cercle polaire, sur le 66°S, l'ile Charcot est sur le 70°S, un peu au-delà du Cercle; pour le reste de l'Antartique, la moitié des côtes est au-delà du Cercle, le reste au-delà du 75°S. Il peut y avoir un effet "plus on est loin du Pôle, plus le réchauffement se fait sentir" ; et l'énorme masse de glaces agit comme sa propre machine à froid, comme le Groenland. De l'autre côté de l'Antarctique, la plateforme de Shackleton autour de 100°E descend presque jusqu'à 64°N : zone fragile ?

Le troisième rapport du GIEC indique clairement que la Péninsule connait des périodes estivales de fonte, la température y étant positive l'"été".

Je viens de relire la partie du rapport du GIEC sur l'Antarctique, co-coordonnée par Vaughan du BAS, sur http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/a...2-chapter15.pdf , page 663: le rapport ne prévoit pas autre chose, stabilité de la majeure partie de l'Antarctique, avec un peu de recul des calottes et plus de neige pouvant compenser ; impact plus fort du réchauffement sur la Péninsule.

...Bref, on n'a pas fini de se crêper le chignon sur le sujet. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pour finir, la liste des plateformes de l'Antartique surveillée par le NSIDC est ici: http://nsidc.org/data/iceshelves_images/ , les images sont magnifiques.

Deux derniers points: est-ce important ou pas ?

- la plateforme Wilkins a perdu 405 km2 ("4 fois Paris", disait Marie-Pierre Planchon sur France Inter hier [mercredi] soir, à réécouter sur leur site) ; mais elle mesure en tout plus de 13.000 km2 (2 fois la Loire Atlantique), alors que Larsen B faisait 3250 km2. Si la perte continue l'an prochain, elle pourrait donc établir un nouveau record.

- mais une hypothétique fonte de toute la Péninsule n'impacterait que très peu le niveau des océans.

Ah oui, j'oubliais : nous commentons ici surtout des communiqués de presse qui permettent à une équipe de publier de l'info rapide, avant de rédiger l'article scientifique complet pour publication : il n'est pas étonnant que ces communiqués pêchent par sensationnalisme, il faut bien vendre le labo à ses budgeteurs... Par contre, les articles sont toujours beaucoup moins tape à l'oeil, plus balancés, voire plus ch...ts !

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Ben si, en quoi le comportement de la banquise antarctique obéirait-il à des lois différentes de celui de la banquise arctique? Autrement dit, si l'une (l'Antarctique) obéit majoritairement à des facteurs "meteo" ou "ponctuels" (ce qu'indique Meteor), l'autre (l'Arctique) aussi. Et la fonte record en Arctique serait alors majoritairement due à des facteurs "meteo" et "ponctuels". Ce que personne n'avance je crois (pas "majoritairement", en tous cas); je demande donc juste le droit à la réciproque pour la banquise antarctique (à savoir, sauf étude sérieuse contraire, qu'on avance pas la "meteo" ou le "ponctuel" comme facteur majoritaire expliquant le record d'étendue de la banquise antarctique).

Je ne crois pas avoir parlé de banquise arctique, mais bien des constantes de temps différentes qui me semblaient affecter, en Antarctique, le shelf et la banquise.

Concernant l'Arctique, mon opinion (car ce n'est qu'une opinion n'ayant pas plus de valeur scientifique qu'une autre), est que le record d'extension minimale de 2007 est du, en très grande partie, à la météo et pas au RC.

Le problème principal, en faisant un peu de hors sujet, est que les glaces pérennes semblent en avoir pris un gros coup, à cause de ce problème météo.(voir le post, circonstancié, de FredT34 à ce sujet)

Le challenge étant de savoir si la glace pérenne peut se reconstituer quelque peu en 2008.

A mon sens ce n'est pas impossible étant donnée la froideur de cette année.

Pour revenir à la banquise antarctique, mon opinion est que la tendance, relativement peu prononcée mais réelle, de l'augmentation de superficie, depuis des décennies, est de la climato.

Par contre , pour le record actuel, indéniable, d'extension, on est encore dans la météo.

Si cela se prolonge plusieurs années on pourra parler de climato.

Enfin c'est ainsi que je vois les choses.

Mais je me permets de rappeler que le shelf n'est pas la banquise et qu'il est nécessaire de bien comprendre les différences physiques entre les deux ainsi que les mécanismes de fonte ou de rupture des deux phénomènes, avant de décider si le communiqué d'un organisme scientifique est malhonnête ou pas.

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Concernant l'Arctique, mon opinion (car ce n'est qu'une opinion n'ayant pas plus de valeur scientifique qu'une autre), est que le record d'extension minimale de 2007 est du, en très grande partie, à la météo et pas au RC.

Mais je me permets de rappeler que le shelf n'est pas la banquise et qu'il est nécessaire de bien comprendre les différences physiques entre les deux ainsi que les mécanismes de fonte ou de rupture des deux phénomènes, avant de décider si le communiqué d'un organisme scientifique est malhonnête ou pas.

Autant pour moi en ce qui concerne la banquise arctique, ta position me semble donc cohérente, bien qu'assez iconoclaste sur ce forum je crois. En ce qui concerne le communiqué, l'existence de mécanismes et d'échelles de temps différents expliquant l'évolution de la banquise et des glaciers de mer est une évidence, comme il me semblait évident qu'un communiqué scientifique devait permettre de replacer sa conclusion, en l'occurrence très tranchée, au sein d'un contexte plus global et plus nuancé, surtout sur un sujet à haute sensibilité médiatique. Autrement dit, on ne peut pas reprocher (ce que font beaucoup de scientifiques me semble-t-il) aux medias de caricaturer ou déformer les informations scientifiques sans leur donner de temps en temps les billes pour nuancer leurs propos.
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(...)

Pour revenir à la banquise antarctique, mon opinion est que la tendance, relativement peu prononcée mais réelle, de l'augmentation de superficie, depuis des décennies, est de la climato.

Par contre , pour le record actuel, indéniable, d'extension, on est encore dans la météo.

Si cela se prolonge plusieurs années on pourra parler de climato.

Enfin c'est ainsi que je vois les choses. (...)

D'après mon humble analyse, l'évolution de la banquise antarctique pose moins problème que l'arctique : je crois qu'il faut distinguer entre les conséquences et les causes de l'évolution climatique: - l'évolution de la banquise antarctique est certes une conséquence de l'évolution, mais n'est (sauf erreur de ma part) que marginalement une cause (en boucle de rétroaction);

- l'évolution de la banquise antarctique est une conséquence de la météo de l'an dernier, mais son importance en tant que cause par rétroaction est bien supérieure;

- une évolution claire et massive de la calotte antarctique serait une conséquence majeure, et causerait des augmentations majeures du niveau des mers

- dernier exemple, le réchauffement des hautes latitudes dans l'HN (alaska, sibérie) est une conséquence, et une forte cause secondaire (libération de méthane, d'eau du permafrost, accélération des rivières...)

Il faudrait lancer un topic sur le sujet : lister et classer les phénomènes selon leur importance conséquences / causes en rétroaction...

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En ce qui concerne le communiqué, l'existence de mécanismes et d'échelles de temps différents expliquant l'évolution de la banquise et des glaciers de mer est une évidence, comme il me semblait évident qu'un communiqué scientifique devait permettre de replacer sa conclusion, en l'occurrence très tranchée, au sein d'un contexte plus global et plus nuancé, surtout sur un sujet à haute sensibilité médiatique. Autrement dit, on ne peut pas reprocher (ce que font beaucoup de scientifiques me semble-t-il) aux medias de caricaturer ou déformer les informations scientifiques sans leur donner de temps en temps les billes pour nuancer leurs propos.

oui un problème d'interface et de temps disponible, comme toujours.

J'en profite pour remettre un petit lien sur les shelfs.

On verra que la désintégration des shelfs fait appel, entre autres, à des mécanismes tels que la fonte de la surface en contact avec l'eau océanique, à des profondeurs plus importantes, étant donnée leur épaisseur, que pour la banquise.

Peut-être ceci pourra t'il constituer un indice sur la relation shelf-climat global.

Qui sait?

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La NASA a également publié une étude sur le sujet (c'est leurs satellites qui fournissent les images...) sur

http://earthobservatory.nasa.gov/Study/WilkinsIceSheet/

Un peu plus d'infos factuelles:

- surface totale 13.680 km²

- épaisseur maximale 200 à 250 m

- carte d'évolution des températures de surface en Antarctique entre 1981 et 2007, présentée plus en détails sur http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/...p3?img_id=17838 (avec une version haute definition)

wilkins_avh_2007.jpg

Cette carte est établie à partir de capteurs infrarouge, captant la température des premiers mm du sol, de la glace ou de la mer (et non pas la température de l'air).

- comme Larsen B, la surface de Wilkins a connu des mares de fonte avant sa dislocation (phénomène récent en Antarctique si je comprends bien) - avec vraisemblablement un cycle de fonte conduisant à l'infiltration de cette eau à travers la plateforme

- à la différence de Larsen, principalement alimentée par les glaciers amont, seule la partie sud de Wilkins est d'origine terrestre, avec un age estimé à 1500 ans; le reste serait formé d'une accumulation de glace marine, agée de 300 à 400 ans.

- l'effet "lâcher du frein" sur les glaciers en amont devrait ainsi être plus faible que dans le cas de Larsen.

- enfin, l'article parle trois fois de "réchauffement", mais jamais de "réchauffement global". Il constate donc un réchauffement local.

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D'après mon humble analyse, l'évolution de la banquise antarctique pose moins problème que l'arctique : je crois qu'il faut distinguer entre les conséquences et les causes de l'évolution climatique:

- l'évolution de la banquise antarctique est certes une conséquence de l'évolution, mais n'est (sauf erreur de ma part) que marginalement une cause (en boucle de rétroaction);

- l'évolution de la banquise antarctique est une conséquence de la météo de l'an dernier, mais son importance en tant que cause par rétroaction est bien supérieure;

- une évolution claire et massive de la calotte antarctique serait une conséquence majeure, et causerait des augmentations majeures du niveau des mers

- dernier exemple, le réchauffement des hautes latitudes dans l'HN (alaska, sibérie) est une conséquence, et une forte cause secondaire (libération de méthane, d'eau du permafrost, accélération des rivières...)

Il faudrait lancer un topic sur le sujet : lister et classer les phénomènes selon leur importance conséquences / causes en rétroaction...

Je suis d'accord.

Ma réflexion portait surtout sur la différenciation entre climato et météo.

Par contre sur le plan de la cause cette fois de l'augmentation tendancielle de la banquise antarctique, même si ce n'est peut-être pas d'une importance capitale concernant les conséquences, cela vaudrait le coup d'être analysé.

Par exemple est-ce en rapport avec le refroidissement du continent Antarctique, dans sa quasi-globalité (mise à part la péninsule)?

Et si oui quelle est la cause du refroidissement de ce continent?

Est-ce une rétroaction du RC (circulation circumpolaire renforcée...)?

Est-ce un effet de l'ozone sur les géopotentiels au dessus du continent?

Autre chose?

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oui lorsqu'on voit l'évolution des températures de peau de l'Antarctique on ne peut pas dire que l'ensemble du continent se refroidit, comme je le disais plus haut...

mais il y avait une image précédente ne disant pas tout à fait la même chose:

aheat_printres.0005_web.jpg

sinon l'explication NASA sur le cas particulier de la plate-forme Wilkins fait plutôt reposer l'explication de cette désintégration sur le réchauffement de surface, plutôt que sur une fonte par le dessous.

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Un exemple de communiqué équilibré (ce n'est que mon avis) avec une conclusion détonnante "l'évolution des températures en Antarctique sont en désaccord avec les prédictions des modèles" mais nuancée par l'auteur de l'article "Le désaccord entre les prédictions des modèles et les observations de chute de neige et de température ne signifie pas nécessairement que les modèles sont faux". On notera également que l'auteur reste très prudent quant à un rôle éventuel du RC sur l'amplification des vents d'ouest en Antarctique. En revanche, le fait que ces vents aient un rôle dans la dislocation des glaciers de mer est évoqué.

Le lien:

http://www.eurekalert.org/pub_releases/200...u-atd021207.php

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Un exemple de communiqué équilibré (ce n'est que mon avis) avec une conclusion détonnante "l'évolution des températures en Antarctique sont en désaccord avec les prédictions des modèles" mais nuancée par l'auteur de l'article "Le désaccord entre les prédictions des modèles et les observations de chute de neige et de température ne signifie pas nécessairement que les modèles sont faux". On notera également que l'auteur reste très prudent quant à un rôle éventuel du RC sur l'amplification des vents d'ouest en Antarctique. En revanche, le fait que ces vents aient un rôle dans la dislocation des glaciers de mer est évoqué.

Le lien:

http://www.eurekalert.org/pub_releases/200...u-atd021207.php

oui intéressant

d'ailleurs on retrouve ceci dans ce "communiqué":

"Bromwich said that the increase in the ozone hole above the central Antarctic continent may also be affecting temperatures on the mainland. "If you have less ozone, there's less absorption of the ultraviolet light and the stratosphere doesn't warm as much."

That would mean that winter-like conditions would remain later in the spring than normal, lowering temperatures.

"In some sense, we might have competing effects going on in Antarctica where there is low-level CO2 warming but that may be swamped by the effects of ozone depletion," he said. "The year 2006 was the all-time maximum for ozone depletion over the Antarctic."

Il reprend l'hypothèse ozone de Gavin Schmidt pour expliquer les températures de l'Antarctique.

C'est donc un peu "normal" que les modèles ne tiennent pas compte de ce "détail".

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oui lorsqu'on voit l'évolution des températures de peau de l'Antarctique on ne peut pas dire que l'ensemble du continent se refroidit, comme je le disais plus haut...

mais il y avait une image précédente ne disant pas tout à fait la même chose:

Wouah chouette image. Honnêtement, je ne vois pas ce qu'elle nous dit de différent ?? Des teintes plus intenses ? Une période ou une échelle de couleurs différente ??Je suppose qu'elle illustre un article - As-tu stp l'adresse de la page source ?

J'ai l'impression qu'on est d'accord sur "variations plus marquées sur la Péninsule que sur le continent, augmentation de la surface de banquise (ou de l'ampleur de ses variations)". Les désaccords tournent maintenant sur l'origine du réchauffement de la péninsule, global ou local ?

Merci pour le lien, Lozère. Il n'y a plus qu'à attendre qu'un fou furieux propose de créer un trou d'ozone au-dessus de l'Arctique pour réduire les effets du réchauffement à ce niveau... default_rolleyes.gif

J'ai trouvé des infos sur l'ozone ici : http://www.antarctica.ac.uk/met/jds/ozone/index.html, et un chouette film ici http://www.antarctica.ac.uk/met/jds/ozone/data/np0607.gif (attention 8Mo)... mais je suis totalement incapable de le piger. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Un volontaire pour corréler l'évolution des températures et de l'ozone ??

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Wouah chouette image. Honnêtement, je ne vois pas ce qu'elle nous dit de différent ?? Des teintes plus intenses ? Une période ou une échelle de couleurs différente ??

Je suppose qu'elle illustre un article - As-tu stp l'adresse de la page source ?

J'ai l'impression qu'on est d'accord sur "variations plus marquées sur la Péninsule que sur le continent, augmentation de la surface de banquise (ou de l'ampleur de ses variations)". Les désaccords tournent maintenant sur l'origine du réchauffement de la péninsule, global ou local ?

Oui ils sont vaches de pas fournir la légende avec l'image.

Sinon je l'ai trouvée sur le lien NASA que tu as fourni.

Voir donc ici.

Ce ne sont pas les mêmes périodes, ce qui peut expliquer les différences relativement importantes.

On retrouve d'ailleurs, dans le dernier lien cité, des explications possibles du refroidissement:

"Why is Antarctica getting colder in the middle when it’s warming up around the edge? One possible explanation is that the warmer temperatures in the surrounding ocean have produced more precipitation in the continent’s interior, and this increased snowfall has cooled the high-altitude region around the pole. Another possible explanation involves ozone. Ozone in the Earth’s stratosphere absorbs ultraviolet radiation, and absorbing this energy warms the stratosphere. Loss of UV-absorbing ozone may have cooled the stratosphere and strengthened the polar vortex, a pattern of spinning winds around the South Pole. The vortex acts like an atmospheric barrier, preventing warmer, coastal air from moving in to the continent’s interior. A stronger polar vortex might explain the cooling trend in the interior of Antarctica."

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Au sujet de l'expansion récente de la banquise antarctique, je suggére une recherche concernant un élément susceptible d'apporter une explication partielle: l'évolution de la salinité des eaux de surface.

Je m'explique: l'accroissement observé des précipitations (essentiellement neigeuses) et la fonte vérifiée ponctuellement (péninsule, certaines zones de shelves) peuvent contribuer à réduire la salinité des eaux péricontinentales voisines. Contrairement à l'Arctique, ces eaux moins salées sont en grande partie maintenues à proximité en raison de vents et de courants très caractéristiques (circulaires autour du continent).

Des eaux de surface moins salées (même très légérement moins) pourraient ainsi geler plus facilement, entrainant une certaine expansion des glaces flottantes annuelles autour du continent antarctique.

Malheureusement, je ne dispose pas pour l'instant d'infos précises sur la réalité d'une éventuelle réduction de salinité de ces eaux et mon hypothèse n'est encore qu'une hypothèse.

Ceci dit, une explication purement météo est elle aussi parfaitement plausible. Ou alors une combinaison des deux séries de facteurs...

Alain

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Au sujet de l'expansion récente de la banquise antarctique, je suggére une recherche concernant un élément susceptible d'apporter une explication partielle: l'évolution de la salinité des eaux de surface.

Je m'explique: l'accroissement observé des précipitations (essentiellement neigeuses) et la fonte vérifiée ponctuellement (péninsule, certaines zones de shelves) peuvent contribuer à réduire la salinité des eaux péricontinentales voisines. Contrairement à l'Arctique, ces eaux moins salées sont en grande partie maintenues à proximité en raison de vents et de courants très caractéristiques (circulaires autour du continent).

Des eaux de surface moins salées (même très légérement moins) pourraient ainsi geler plus facilement, entrainant une certaine expansion des glaces flottantes annuelles autour du continent antarctique.

Malheureusement, je ne dispose pas pour l'instant d'infos précises sur la réalité d'une éventuelle réduction de salinité de ces eaux et mon hypothèse n'est encore qu'une hypothèse.

Ceci dit, une explication purement météo est elle aussi parfaitement plausible. Ou alors une combinaison des deux séries de facteurs...

Alain

j'avais déjà avancé cette explication il y a quelques mois sur le topic "banquise et changement climatique".une fonte plus importante des glaces continentales devrait entraîner une baisse de la salinité en surface de l'océan, et donc favoriser un englacement plus important car plus facile.

mais bon personne n'avait soulevé la remarque...

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j'avais déjà avancé cette explication il y a quelques mois sur le topic "banquise et changement climatique".

une fonte plus importante des glaces continentales devrait entraîner une baisse de la salinité en surface de l'océan, et donc favoriser un englacement plus important car plus facile.

mais bon personne n'avait soulevé la remarque...

En Arctique, le brassage est suffisamment efficace pour empêcher toute réduction sensible de la salinité des eaux de surface.Il n'en est pas de même pour l'Antarctique. En raison essentiellement du courant circumpolaire, seuls des phénoménes d'échanges turbulents peuvent limiter un peu la baisse de salinité des eaux de surface au niveau de l'interface courant circumpolaire/Atlantique et Pacifique sud.

On peut ainsi lire sur le site de Planète Terre :

"En Antarctique, les eaux de surface ont une salinité moyenne de 34 ‰. Ces eaux ne se mélangent pas directement avec les eaux de l'Atlantique ou du Pacifique, car, au moment de leur formation, elles sont isolées des autres courants de surface par un courant très puissant, qui tourne d'ouest en est autour de l'Antarctique : le courant circumpolaire antarctique.

Cependant, il serait exagéré de considérer que l'eau de l'Antarctique ne se mélange pas avec celles des plus hautes latitudes. En effet :

Les eaux antarctiques de fond quittent les mers de Weddell et de Ross et sont intégrées dans le courant circumpolaire antarctique, en profondeur.

Ensuite le long du courant antarctique , se forment des eaux intermédiaires que l'on retrouve dans les trois océans subtropicaux de l'hémisphère Sud (Pacifique, Indien et Atlantique).

Enfin, en surface, il y a échange, en particulier turbulent, au travers du courant antarctique circumpolaire."

Par comparaison, les taux moyens de salinité de l'Atlantique et du pacifique sont respectivement de 35 et 34,5‰.

Reste à savoir si des modifications de cette situation peuvent actuellement apparaître et là, je ne dispose d'aucune donnée.

Alain

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En tout cas l'antarctique est bien partit pour battre un record hivernal d'extension (après le record estival) elle n'en fini plus de grossir.

quant au glacier de wilkins qui s'est détaché il est peut etre aussi d'origine volcanique comme l'ont montré une equipe anglaise

volcan en antarctique

C'est sur l'exceptionnel extension antarctique qu'il aurait fallu se focaliser si il y avait un minimum d'objectivité dans cette discipline scientifique (l'est elle encore?).Il suffit de taper dans google pour s'en rendre compte, aucun arcticle sur l'extension exceptionnelle, c 'est meme l'inverse puisque qu'on est orienté sur des articles qui parlent de fonte

Sinon je me permet de rajouter l'arcticle paru sur le site de pensée unique.fr sur le sujet de l'antarctique, hier soir:

6 Mars 2008 : Encore une désinformation catastrophiste sur la prétendue fonte de l'antarctique qui, au contraire, augmente sa superficie !

Cet article fait suite à l'article ci-dessus. Comme je vous l'avais promis, les nouvelles sur l'antarctique se précipitent en cette fin d'été austral. Hélas, toujours déformées ou tronquées par les grands médias...

Ce matin, les présentateurs (et -trices) de la radio (et notamment France-Info, déjà titulaire du bonnet d'âne du mois de février pour une annonce du même tonneau sur le sort des malheureux rennes lapons) se lamentaient sur la possible séparation d'un morceau important de glace du continent antarctique (le glacier Wilkin). Sans autre forme de procès, sans explications supplémentaires (ce qui est malheureusement le cas général de la part de ces présentateurs incompétents),et sans chercher aucunement à replacer tout cela dans le contexte de l'évolution générale des glaces antarctiques. Il en était conclu que cela résultait, bien sûr, du réchauffement climatique...et donc, en sous-entendu, du CO2 rejeté par l'homme dans l'atmosphère.

Hélas, le grand public et les hommes politiques croient à ce genre de sornettes...

En effet, il y a un tout petit problème, qui n'a évidemment pas été mentionné : Comme je vous l'ai déjà fait savoir, le continent antarctique s'est refroidi. Sa surface glacée a énormément augmenté ces toutes dernières années au point de battre tous les records depuis que la surveillance satellite a fait son apparition, c'est à dire depuis 1979...Non seulement le continent antarctique ne fond pas, mais il se regèle.

Comme on le constate une fois de plus, les communiqués alarmistes se font une spécialité de désinformer le public en péchant par omission. Heureusement, le site pensée-unique s'est aussi fait une spécialité de replacer toutes ces pseudo-nouvelles dans le contexte de la réalité objective. Celle que l'on voit en regardant les cartes, les courbes et les chiffres...Tous officiels.

Alors que se passe t'il réellement en Antarctique et où en sommes nous exactement en ce mois de Mars 2008 ?

* Où en est la surface gelée du continent antarctique en ce moment même ?

antarctique32008Pour répondre à cette question, un seul graphique et quelques chiffres officiels suffisent.

En ordonnées est portée la variation de surface glacée du continent antarctique dans son ensemble. La valeur zéro correspond à la moyenne de l'étendue mesurée entre les années 1979 et 2000.

On voit immédiatement que, depuis 2000, la surface de l'antarctique a plutôt augmenté et n'a certainement pas diminuée. C'est particulièrement net pour ce début d'année 2008 qui a vu cette étendue dépasser tous les records depuis le début des mesures satellitaires (1979). Le mois de Janvier à été remarquable de ce point de vue. Ce qui est tout à fait étonnant c'est que ce mois est un mois d'été de l'hémisphère Sud. La mois de Mars marque aussi une nette remontée ( 6 mois avant le plein hiver !) qui ne devrait pas s'achever de sitôt puisque l'hiver austral va commencer....On peut donc s'attendre à battre très bientôt le précédent record établi au mois de Janvier qui battait lui même le record précédent obtenu en Juillet 2003. En résumé, comme vous le voyez sur cette courbe officielle, en cette fin d'été austral, la surface de l'antarctique a augmenté d'environ 1,5 à 1,8 millions de km2 par rapport à la moyenne 1979-2000.

Vous avez sûrement remarqué que ceci n'a jamais été évoqué par les médias. Ces deniers ont plutôt choisis de titrer sur la perte effective d'un gros iceberg de 92,5km2 et la perte possible mais non effective d'un autre plus gros de 15 mille km2 (le glacier Wilkin) qui représenterait (si elle se produit ce qui est peu probable en ce début d'hiver austral) un perte hypothétique qui serait, de toute façon, inférieure à 1% du gain total en glace de l'antarctique ! De plus si cette masse de glace se détachait elle serait immédiatement réincorporée au continent par l'englacement hivernal. Donc il est inutile d'avoir peur d'une montée des océans comme le prétendent certains "journalistes" qui avec la même absence de rigueur éditoriale, "oublient" aussi de préciser que l'étendue des mers gelées antarctiques a, elle aussi, augmenté de 60% (4 contre 2,5 millions de km2) par rapport à l'année dernière...

Dans ces conditions, quand les médias prétendent que "l'antarctique se réchauffe et fond plus vite que prévu", ils se moquent du grand public! Au contraire et au vu des chiffres officiels, "l'antarctique se refroidit et se reforme plus vite que prévu". C'est la vérité objective tirée des chiffres officiels.

* D'autre part, qu'en est-il exactement de ce gros glaçon qui se détacherait de l'antarctique ?

Tout d'abord, et c'est essentiel, il convient de rappeler que le fameux gros glaçon pourrait se détacher (il ne l'a pas encore fait et il est peu probable qu'il le fasse compte tenu de l'arrivée de l'hiver austral qui va ré-englacer tout le continent) se situe dans la péninsule ouest de l'antarctique dont on a rappelé plus haut le caractère océanique du climat par opposition au caractère continental du reste du continent. On a aussi mentionné les dernières découvertes qui montrent que la partie ouest de l'antarctique est le siège d'une activité volcanique remarquable qui peut très bien expliquer que cette partie se réchauffe alors que tout le reste du continent se refroidit. C'est même la seule explication logique alors que la température des océans n'augmente plus, au moins, depuis 2003 (voir post ci-dessus).

Pour comprendre ce qui s'est réellement passé, il convient de regarder des cartes qui ne sont rien d'autres que des image satellite du continent antarctique en provenance de la NASA.

wilkin

La première de ces vues satellites vous montre le fameux glacier Wilkin (Wilkin Ice shelf écrit en tout petit) dont on craint la séparation sur la péninsule Ouest. Comme vous pouvez le constater, ce glacier se trouve situé sur la dorsale tectonique qui se prolonge tout le long de l'amérique du sud (c'est la suite de la cordillère des andes) jusqu'en Patagonie puis dans la péninsule ouest et le sud de l'antarctique comme cela est visible dans les image suivantes.

La seconde vue satellite (ci-dessous à gauche) vous rappelle la situation géographique de cette péninsule ouest par rapport à l'ensemble du continent. C'est une carte indiquant l'activité volcanique apparente (c'est à dire en surface) du continent austral. Elle indique les noms des volcans répertoriés. A droite un agrandissement autour du glacier Wilkin indiquant la découverte toute récente d'un volcan sub-glaciaire ( marqué Volcano et découvert par l'équipe anglaise de l'AS antarctic survey). Comme on le voit, ce volcan est bien situé dans l'alignement de la grande chaîne tectonique dont quelques volcans sont indiqués sur l'image de droite (dont le fameux Erebus). Il est n'est pas éloigné du Wilkin Iceshelf et lui ou un autre, non encore découvert, peuvent fort bien réchauffer localement l'océan et ainsi fragiliser la zone de ce glacier. Mais encore une fois, cette surface fragilisée représente mois de 1% du gain total en glace de l'antarctique, pour cette année. C'est très petit par rapport à l'énormité du continent antarctique.

antarvolcanovolcan

Alors qu'en conclure ?

-Que nous sommes à la fin de l'été austral et que ce genre de glissement est banal et s'est répété plusieurs fois au cours de histoire Globalement, Le gain en glace actuel du continent est énorme et il va sans doute encore s'amplifier pendant l'hiver qui commence. Le continent ne fond pas. Bien au contraire. Il s'agrandit.

-L'annonce claironnée par les médias est malhonnête en ce sens qu'elle ne resitue pas le glissement (s'il se produit) du glacier Wilkin dans la perspective de ce qui se passe réellement dans le continent antarctique. Elle ne mentionne pas non plus le fait que ce glacier se trouve sur la grande chaîne tectonique de l'antarctique qui concerne surtout la péninsule ouest et qu'un nouveau volcan sub-glaciaire y a été découvert, à proximité. Non plus que la présence de ce volcan sub-glaciaire peut expliquer la fonte de cette partie de l'antarctique comme cela a été suggéré par des chercheurs anglais.

Enfin et ceci relève beaucoup plus des luttes intestines au petit monde des chercheurs, je soupçonne que s'est engagée une compétition fratricide entre deux groupes de chercheurs qui travaillent, en ce moment même, pour la mission Antarctic Survey. D'une part le groupe américain Ted Scambos, Colorado University) dont les affirmations vont dans le sens alarmiste du GIEC (" c'est le réchauffement climatique du CO2" ) et d'autre part les chercheurs du BAS (Hugh Corr et al, British Antarctic Survey) qui ont découvert le volcan sub-glaciaire et qui soutiennent que ces volcans sous-jacents peuvent expliquer la perte d'une partie des glaces antarctiques notamment celles de la péninsule. Le fait que les parties qui se détachent soient toutes situées dans la même zone de la péninsule antarctique semble leur donner raison.

Une compétition entre groupes de chercheurs est une chose normale, banale et somme toute bénéfique pour la science. Ce qui l'est moins, c'est que l'un des deux groupes utilise à profusion la presse internationale pour faire valider et connaître son point de vue, au détriment de la déontologie scientifique la plus élémentaire. Un tel comportement est vraiment très inquiétant. Hélas, il s'est banalisé. En matière de sciences climatiques, il est même devenu la règle.

Comme nous sommes au tout début de l'hiver austral, l'englacement ira en s'amplifiant. Comme nous avons déjà atteint des niveaux records de superficie en cette fin d'été austral, il est pratiquement assuré que l'antarctique atteindra une superficie inégalée dans le courant de cette année...Elle est vraiment très loin, la fonte de l'antarctique claironnée par les médias incultes...C'est même tout le contraire qui se produit.

Et gageons que nous aurons bientôt des nouvelles de nos amis les chercheurs Britanniques du BAS, adeptes des volcans, qui ne se laisseront pas faire...

A suivre donc.

Mis à jour le 28 Mars 2008

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Printemps, tu as dû être occupé ces derniers temps avec un nom pareil, (Eté et Automne ont forcément plus de dispos), l'hypothèse "Volcans" a déjà été abordée sur la page 2 de ce topic... Tu devrais relire les 2 dernières pages !

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Oui ils sont vaches de pas fournir la légende avec l'image.

Sinon je l'ai trouvée sur le lien NASA que tu as fourni.

Voir donc ici.

Ce ne sont pas les mêmes périodes, ce qui peut expliquer les différences relativement importantes.

OK, j'ai compris. Effectivement, ton image couvre 1982-2004, avec des augmentations moyennes de température de -0,2 (bleu) à +0,2°C (rouge) par an, donc des couleurs plus vives. L'image que j'avais montré dans le post 61 couvrait la période 1981-2007, avec une fourchette entre -0,1 et +0,1. La différence de perspective me fait quand même râler, c'est une déformation visuelle très jolie, mais cet effet "loupe" sur la Péninsule est peu scientifique...Ces deux cartes d'évolution des T° illustrent donc le phénomène d'accélération du réchauffement de la Péninsule, cité par les études évoquées ici ces derniers jours - sans rapport avec le reste de la masse de l'Antarctique ni la banquise, qui n'évoluent pas de la même manière.

Quant au fait qu'il y ait des banquises en hiver : Dieu merci... la zone au Sud du Cercle Antarctique ne reçoit plus de soleil, il doit faire -40... Si mes souvenirs sont bons, il y a eu une période sans glace aux pôles ni en été ni en hiver il y a quelques millions d'années, je ne suis par sûr qu'il soit souhaitable pour nos enfants qu'une telle situation se reproduise.

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