Vent de sable

[gbl]

Dans "Le Monde" d'aujourd'hui, article : Les vents de sable modifient les orages de Floride.

[JBR]

Article à lire ici. Il est intéressant de lire à la lumière de cet article une autre étude, celle de Z. Nouarceur sur l'évolution des lithométéores en Mauritanie. On note une tendance à la hausse des lithométéores de 1950 jusqu'au début des années 1990 (date à laquelle se termine malheureusement l'étude) et parallèlement une baisse de la pluviométrie.

A méditer...

[hailstone]

On note une tendance à la hausse des lithométéores de 1950 jusqu'au début des années 1990 (date à laquelle se termine malheureusement l'étude) et parallèlement une baisse de la pluviométrie.

A méditer...

à première vue, les sables et autres particules solides de petite taille jouent un rôle de noyaux de condensation. Plus ces particules sont nombreuses dans l'atmosphère, plus la vapeur d'eau disponible va se condenser sur un grand nombre de particules, ce qui aboutit à un très grand nombre de petites goutelettes nuageuses, peu favorables aux précipitations.

En revanche, lorsque le nombre de noyaux de condensation est faible, l'eau atmposphérique est partagée entre un faible nombre d'entre eux, d'où des goutelettes moins nombreuses mais plus grosses, ce qui conduit à des précipitations davantage favorisées.

C'est l'une des raisons pour lesquelles il pleut plus dans les masses d'air d'origine océanique (peu de noyaux de condensation) que dans les masses d'air d'origine continentale.

[JBR]

Comme le souligne Z. Nouarceur dans sa conclusion, dans les régions subsahariennes, "la baisse drastique des précipitations est l'élément précurseur" de la hausse des lithométéores. Cette baisse des précipitations traduit en fait un décalage vers le sud des isohyètes et des structures pluviogènes. La Grande Sécheresse sahélienne relève d'une modification de la circulation générale. Le glissement vers le sud des structures pluviogènes s'accompagne d'une augmentation de la puissance des HPT, comme on peut l'observer à Tamanrasset (Sud algérien) où la tendance à la hausse de la pression se poursuit toujours (la pression à l'échelle des valeurs moyennes annuelles en 2001 et 2002 n'a d'ailleurs jamais été aussi élevée depuis 1940).

Si l'évolution à la hausse de la pression se poursuit, la sécheresse sahélienne devrait également se poursuivre, tout comme la tendance à la hausse des lithométéores...

[Tomar]

Les précipitations au Sahel ont commencé à remonter lentement depuis le milieu des années 80. 2004 et surtout 2003 ont été bien pluvieuses ce qui a assuré de très grosses récoltes dans la région, en particulier au Mali, où des zones abandonnées depuis une vingtaine d'années pour cause e sécheresse sont à nouveau mises en culture.

Les masses d'air se décallent à nouveau vers le nord avec l'ITZ qui remonte par endroit au dessus du 20°N ces dernières années.

[JBR]

A l'échelle du siècle, la décennie 1980-1989 apparaît comme la plus déficitaire sur le plan des précipitations. Même si les conditions pluviométriques au Sahel ont eu tendance à s'améliorer depuis le milieu des années 1980, la décennie 1990-1999 présente néanmoins une moyenne très déficitaire et proche de celle de la décennie 1970-1979 et ce, malgré la présence de deux années pluvieuses en 1994 et 1999.

Avec la survenue d'années pluvieuses en 1994, 1999, puis en 2002 et 2003, peut-on en conclure pour autant que l'on assiste à un retour durable à des conditions climatiques plus favorables ? Les années 2001 et 2002 présentent tout de même des indices pluviométriques négatifs, 2002 étant la 8e année la plus déficitaire depuis 1895...

Pour plus de détails, à lire l'article paru en 2004 dans la revue International Journal of Climatology.

[Tomar]

A l'échelle du siècle, la décennie 1980-1989 apparaît comme la plus déficitaire sur le plan des précipitations. Même si les conditions pluviométriques au Sahel ont eu tendance à s'améliorer depuis le milieu des années 1980, la décennie 1990-1999 présente néanmoins une moyenne très déficitaire et proche de celle de la décennie 1970-1979 et ce, malgré la présence de deux années pluvieuses en 1994 et 1999.

Avec la survenue d'années pluvieuses en 1994, 1999, puis en 2002 et 2003, peut-on en conclure pour autant que l'on assiste à un retour durable à des conditions climatiques plus favorables ? Les années 2001 et 2002 présentent tout de même des indices pluviométriques négatifs, 2002 étant la 8e année la plus déficitaire depuis 1895...

Pour plus de détails, à lire l'article paru en 2004 dans la revue International Journal of Climatology.

Je connais bien cet article, qui vient réfuter la remise en cause de la sécheresse du Sahel soutenue par d'autres auteurs.Evidemment la période de 80's a été marquée par une très grande sécheresse. Personne ne peut nier ça ! Les conséquences en terme de déficit agricole et famine ont été particulièrement graves. Mais depuis 2 ans environ nous sommes revenus à une situation de pluviométrie "normale" proche de celle d'avant guerre. Personne ne sait ce qu'il en sera pour les prochaines années, mais il est faux de dire que la sécheresse au Sahel s'agrave ou même perdure. Depuis près de 20 ans la situation s'améliore lentement, même si on revient de loin, que la situation était très grave et qu'on ne sait pas ce qu'il en sera demain.

[JBR]

Je précise que les auteurs de cet article ne sont pas des inconnus.

P.J. LAMB, K.E. TRENBERTH et P.D. JONES sont tout de même des chercheurs connus et reconnus sur le plan mondial depuis des années...

L'article s'attache simplement à dégager des tendances sur l'évolution pluviométrique au Sahel et à souligner que le niveau des précipitations au cours des 2 dernières décennies reste encore en dessous de la normale à l'échelle du siècle. Il faut encore attendre quelques années pour savoir si nous assistons à un réel retour à des conditions climatiques plus favorables, le recul n'étant pas suffisant pour tirer des conclusions sur l'avenir...