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Suivi de la secheresse


Wilfried63

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Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail
Il y a 2 heures, Fil67 a dit :

 

Et bien le constat doit visiblement être très différent selon les régions (climatiques). Les printemps dans le nord-est, dans plus de la moitié des cas actuellement, c'est désormais la traversée du désert, avec des mois de mars ou  d'avril ( parfois presque les 2 durant les printemps les plus  néfastes) quasi arides de bout en bout, entraînant pour la végétation un stress hydrique complet mi-avril à fin-avril déjà, suivant les années, ET , surtout,  suivant l'intensité de la chaleur et de l'ensoleillement, deux paramètres qui maintenant n'ont sur ces deux mois plus aucun mal à atteindre des records d'anomalie positive avec une facilité absolument déconcertante. Faut souvent attendre/espérer mai pour renouer avec des conditions passagèrement de nouveau perturbées, ramenant du vert plus frais.

Pour le nord-est, cela s'explique par l'effet climat semi-continental, qui positionne au printemps  la région plus facilement en flux d'est anticyclonique ( donnée climatologique de tout temps, peut-être notablement plus marquée maintenant?),  à l'écart des perturbations océaniques, traînant plus facilement sur l'ouest du pays.

Du coup oui, si vous perdez dans le sud-ouest les bénéfices de ce schéma encore favorable en tout début de saison chaude ( extension des conditions continentales vers l'ouest? Ou pour tout autre raison), pour basculer rapidement ensuite dans l'été ibérique/méditerranéen type ( grosse EVP, soleil, chaleur, pluies très rares), de grandes questions vont se poser à terme.

Quoiqu'il en soit, sans faire trop de généralités, on peut d'ores et déjà dire que la recharge de saison froide 2019/2020 a permis de sauver in extremis les meubles dans bon nombre de régions. Une chance malgré tout? C'est aussi là peut-être le début d'une confirmation d'un nouveau schéma, plus national: saison "froide" plutôt douce et humide, saison chaude très chaude et majoritairement sèche. Mais c'est clair qu'on a l'impression d'avoir (un peu) perdu l'image qu'on se faisait des zones climatiques françaises telles qu'elles étaient expliquées dans les manuels de géographie du siècle dernier.

 

Oui j'ai voulu insister surtout sur la saison de recharge prolifique, bien plus encore que lors des hivers 2015-2016 et 2017-2018 où nous avions aussi connu des crues, car cette fois la saison a été plus longue. On se pensait vraiment plus tranquilles pour affronter un nouvel été trop sec et trop chaud, mais force est de constater que ce ne sera pas le cas, hormis si mai/juin changent la donne (car après on sait que ce serait de faux espoirs).

 

Pour la partie en gras, la pluviométrie satisfaisante au printemps dans le SO n'est en aucun cas la résultante de flux d'ouest. Déjà qu'en hiver ils sont généralement beaucoup trop anticycloniques pour apporter ce qu'il faut, alors au printemps n'en parlons pas...(L'automne/hiver derniers sont des exceptions dans la période récente, avec des conditions dépressionnaires qui ont sur-dominé, des dépressions circulant très au Sud, on n'avait plus vu ça depuis la décennie 90. Lors des derniers hivers avec des périodes très pluvieuses -ceux que j'ai cités plus haut- c'était plutôt la résultante de flux de sud-ouest dépressionnaires mais "mous", offrant des fronts ondulants, capables donc de stationner durant un paquet d'heures). Pour en revenir au printemps, les bons cumuls observés -pas que ces dernières années, mais en situation normale- sont la résultante des fronts orageux et pluvio-orageux issus des gouttes froides sur  le proche Atlantique (les fameux multicellulaires inchassables plein de flotte, qui sont un phénomène normal d'avril). Ceux-là (ainsi que quelques journées humides et froides sous les GF) apportent 20, 30 ou 40 mm à chaque coup, quelques fois dans le mois et ça constitue de bonnes réserves. Ce n'est pas pour rien que c'est le mois le plus humide de l'année au niveau climatologique dans tout l'intérieur du SO (moitié plus de pluie que les mois d'hiver).

Bref passons, mais je pense que c'est important d'essayer d'analyser les régimes de temps dans les périodes "extrêmes" (dans l'humide comme dans le sec).

Pour chez vous, je pense simplement que quand nous sommes soumis à des GF, vous en êtes aussi les plus éloignés, au plus  près des HP de l'Europe centrale. De même que c'est l'inverse sur les masses d'air froid, où nous en voyons rarement la couleur (ou à la rigueur une journée quand vous en avez une semaine complète, comme fin mars dernier).

En été les HP sont souvent campés sur le bassin méditerranéen, donc la moitié sud en connaît davantage les effets de  manière générale, même si la remontée en latitude depuis 5 ans fait que tout le pays est désormais concerné.

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Vu les discussions du topic long terme, je pense qu'il est intéressant de faire un point un peu plus détaillé et avec un peu de recul sur la situation pluviométrique à l'échelle du pays.   S

Bonjour,   Reprenons un peu le cours de ce topic dédié au suivi de la sécheresse, avec un petit point photo réalisé le week-end dernier et cette semaine sur le secteur des Vosges et du piémo

Difficile de trouver les qualificatifs pour désigner la période des dernières semaines dans le NE. C'est comme si on avait pris les paramètres atmosphériques et qu'on avait mis quasiment tous les curs

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Posté(e)
Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau
Il y a 16 heures, Fil67 a dit :

 

Une surprise? Tant que ça vraiment?  C'est déjà arrivé à combien de reprises ces dernières années, ces périodes de flotte, flotte et reflotte pendant plusieurs semaines/quelques mois, jusqu'à plus soif, c'est le cas de le dire, avant une coupure générale et brutale des robinets pour plusieurs mois/quelques saisons?

J'aurais même déjà tendance à dire qu'on reprend exactement le même chemin cette année encore, à nouveau, et, qu'en cette mi-avril, ça n'est que le début ( ou la reprise) des emmerdes côté sécheresses et restrictions d'eau à venir.

Ce n'est plus un hasard depuis plusieurs années, ça devient un élément climatique,  à part entière, presque aussi envisageable que l'enchaînement des saisons.

La marge de manoeuvre ne se situe plus que sur la durée et l'intensité des périodes sèches.

En tout cas ici dans le nord-est, du côté de Nancy, le vert franc et l'exubérance de la première herbe du printemps, c'est déjà quasiment terminé. Première herbe, ceci étant dit, faut le dire vite, ça pousse en continu durant l'hiver désormais...

 

Il suffit de lire les rapports des agences de l'eau Loire Bretagne et Adour Garonne depuis 10 ans pour se rendre compte que la méditerranéisation du climat de la façade atlantique est quelque chose d'acté et que les SDAGE orientent les financements dans un contexte de pénurie/abondance constante.

 

La grosse problématique avec ce changement, au delà de la végétation, c'est que les sous sols (sauf dans les causses du Lot) ne sont pas du tout les mêmes et les nappes ne sont pas en capacité de pouvoir alimenter en eau les cours d'eau avec la même durée/débit que ceux du SE.

Modifié par Martini
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@Martini Petite question  : pour quelle raison le BRGM qui fait mensuellement  une carte du niveau des nappes d'eau en France ne mette pas un logo pour la Bretagne voire une bonne partie des pays de la Loire et Normandie? Cela serait bien de connaître l'état des lacs souterrains en Bretagne meme si doit-on qu'il pleut régulièrement...

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Posté(e)
L'Isle d'Abeau (38) - 255 m // Lyon 6

Au début du confinement, les collègues de l'hydrométrie croisaient les doigts pour qu'il n'y ait pas trop de crues (au SPC également, mais pas tout à fait pour les mêmes raisons).

 

Hier, un mois plus tard donc, l'un d'eux nous a dit qu'ils commençaient à s'organiser pour le suivi des étiages, car les niveaux en sont là à plusieurs endroits de la région...

 

Côté est du Massif Central / ouest du Centre-est, c'est franchement pas glorieux. Pour rebondir sur la recharge de la saison froide , elle a été vraiment moyenne dans ce secteur :

 

image.thumb.png.66b539fdd644eb2aa4dae61c3a6f872b.png

 

Et a priori, le bout du tunnel n'est pas pour maintenant (cartes brutes mais ça donne une idée) :

 

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240-777_fhb2.GIF

 

 

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Posté(e)
Saint Rambert / Loire
Il y a 3 heures, Mica a dit :

 

image.thumb.png.66b539fdd644eb2aa4dae61c3a6f872b.png

 

Et a priori, le bout du tunnel n'est pas pour maintenant (cartes brutes mais ça donne une idée) :

 

 

 

 

 

 

Et pour la Loire déjà en orange début mars sur la carte , les 20 mm tombés depuis n'arrangent rien à la situation.

Ici dans le sud de la plaine du Forez 41,8 mm depuis le début de l'année, 42,2 mm au METAR

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Posté(e)
Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau
Il y a 4 heures, Nico41 a dit :

@Martini Petite question  : pour quelle raison le BRGM qui fait mensuellement  une carte du niveau des nappes d'eau en France ne mette pas un logo pour la Bretagne voire une bonne partie des pays de la Loire et Normandie? Cela serait bien de connaître l'état des lacs souterrains en Bretagne meme si doit-on qu'il pleut régulièrement...

 

Le terrain est granitique en Bretagne Pays de la Loire. Il n'y a donc quasi pas de nappes souterraines. L'eau potable est d'ailleurs majoritairement issue de captages superficiels

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Posté(e)
Bourgoin-Jallieu (38)
Il y a 20 heures, acrid vintaquatre a dit :

 

Les années précédentes ça ne commençait qu'en juin, on avait un peu de répit, les printemps étaient au moins normaux, si ce n'est bien arrosés. Et surtout la recharge a été particulièrement importante cette année, compte tenu qu'elle a été plus précoce que les années précédentes (dès la mi-octobre). On partait vraiment d'une situation très très favorable, mais finalement s'en suit une situation encore plus défavorable que les années précédentes où le sec avait commencé "en douceur" (si on peut dire), à savoir que l'humidité restait présente dans l'air un moment avant de nous quitter définitivement. En 2018 comme en 2019 pour citer les plus récentes, je me souviens de journées de juin très lourdes, pour ne pas dire éprouvantes l'an dernier ! Là on a eu le droit presque directement au cocktail plus de pluie + air très sec + vent desséchant. Malgré des températures plus basses qu'en juin globalement, les effets sont au final les mêmes...

Vu les quantités de pluie reçues dans bon nombre de régions entre octobre et décembre, puis début mars, je pense que même les "connaisseurs" que sont les passionnés se sont dit pour l'essentiel qu'on ne parlerait pas de sécheresse avant un long moment...Hors en un mois les constats ont largement changé et les discours aussi !

 

Yep, on a surtout eu des sécheresses d'été ces dernières années, accentuées par la chaleur, avec des pics parfois intenses en septembre (2016 et 2018). Là config est un peu différente cette année. 

 

13698.jpeg

 

20805.jpeg

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Il y a 21 heures, funkadelique a dit :

Salut @Fil67,

eh oui, une réflexion que je me faisais hier....on assiste de +en + à une polarisation de la pluviométrie. 

Il serait intéressant d'avoir les statistiques pour les occurrences de périodes de + de 20 jrs par exemple sans précipitations depuis 30 ans. 

Sinon, je confirme, jamais cet hiver le gazon n'a été hivernal ^^

1.6mm depuis le..13 mars. ( à comparer aux 154mm de février)

 

 

Il y a 8 heures, Fil67 a dit :

 

Et bien le constat doit visiblement être très différent selon les régions (climatiques). Les printemps dans le nord-est, dans plus de la moitié des cas actuellement, c'est désormais la traversée du désert, avec des mois de mars ou  d'avril ( parfois presque les 2 durant les printemps les plus  néfastes) quasi arides de bout en bout, entraînant pour la végétation un stress hydrique complet mi-avril à fin-avril déjà, suivant les années, ET , surtout,  suivant l'intensité de la chaleur et de l'ensoleillement, deux paramètres qui maintenant n'ont sur ces deux mois plus aucun mal à atteindre des records d'anomalie positive avec une facilité absolument déconcertante. Faut souvent attendre/espérer mai pour renouer avec des conditions passagèrement de nouveau perturbées, ramenant du vert plus frais.

Pour le nord-est, cela s'explique par l'effet climat semi-continental, qui positionne au printemps  la région plus facilement en flux d'est anticyclonique ( donnée climatologique de tout temps, peut-être notablement plus marquée maintenant?),  à l'écart des perturbations océaniques, traînant plus facilement sur l'ouest du pays.

Du coup oui, si vous perdez dans le sud-ouest les bénéfices de ce schéma encore favorable en tout début de saison chaude ( extension des conditions continentales vers l'ouest? Ou pour tout autre raison), pour basculer rapidement ensuite dans l'été ibérique/méditerranéen type ( grosse EVP, soleil, chaleur, pluies très rares), de grandes questions vont se poser à terme.

Quoiqu'il en soit, sans faire trop de généralités, on peut d'ores et déjà dire que la recharge de saison froide 2019/2020 a permis de sauver in extremis les meubles dans bon nombre de régions. Une chance malgré tout? C'est aussi là peut-être le début d'une confirmation d'un nouveau schéma, plus national: saison "froide" plutôt douce et humide, saison chaude très chaude et majoritairement sèche. Mais c'est clair qu'on a l'impression d'avoir (un peu) perdu l'image qu'on se faisait des zones climatiques françaises telles qu'elles étaient expliquées dans les manuels de géographie du siècle dernier.

 

J'ai regardé ce qu'on pouvait tirer des archives dont je dispose pour la station de Nancy-Essey.

 

J'ai discriminé toutes les périodes d'au moins 10 jours successifs sans précipitations (RR>1mm) depuis 1921 afin d'effectuer une petite étude pour savoir si l'on avait une véritable tendance haussière de la fréquence d'épisodes sans pluies. Au regard des nombreux trous dans les données en 1922 et entre 1941 et 1945, je n'ai retenu que les données après 1945 et après 1950 pour le calcul des moyennes trentenaires. J'ai également intégré la période 2000-2020 (dans les graphiques) qui n'est pas une période trentenaire mais me semble être un point de comparaison intéressant pour les années les plus récentes.

 

Pour vous donnez un ordre de grandeur, il y a eu entre 1951 et fin 2019, 405 périodes avec au moins 10 jours successifs sans précipitations.

 

Concernant la fréquence des périodes avec au moins 10 jours successifs sans précipitations

 

Il y a en moyenne entre 53 et 87 périodes par décennie.  Les décennies présentant un plus grand nombre d'épisodes sont 1987-1997 (85 périodes) et 1946-1956 (81 périodes). Les décennies avec le moins d'épisodes sont 1977-1987 (53 périodes) et 1998-2008 (55 périodes), elles précédent et succèdent donc à des décennies où la fréquence de ces épisodes fut élevée.

 

En établissant une moyenne mobile sur 10 ans, on retrouve finalement des grands cycles pluriannuels que l'on peut également identifier pour les régimes de précipitation. Notre période actuelle correspondrait plutôt à un cycle où la fréquence de ces épisodes est assez élevée. La moyenne mobile sur 10 ans progresse ainsi d'année en année, mais l'on reste encore en dessous des cycles hauts de 87-97 et 46-56.

 

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Concernant la répartition saisonnière de ces périodes avec au moins 10 jours successifs sans précipitations

 

J'ai ensuite réparti ces périodes par saison. Pour les périodes à cheval sur 2 saisons, je les ai basculé dans l'une ou l'autre (selon le nombre de jours dans une saison ou l'autre).

 

Il est intéressant de constater que notre période actuelle de référence (1991-2020) a vue le nombre d'épisodes augmenter assez significativement au printemps et en hiver. A l'inverse, ces épisodes sont moins nombreux à l'automne que dans les années 50, 60 et 70.

 

Cette augmentation est en lien avec une fréquence assez haute de ce type d'épisode lors des printemps du début des années 90 (printemps 1991 par ex.) et  depuis 2009 (à l'exception de 2010, entre 2 et 4 épisodes par printemps).  On retrouve également de nombreux épisodes de ce type dans les années 1920 (mais qui n'apparaissent pas sur le graphique). On peut également soupçonner ici la présence de cycles pluriannuels de longue fréquence.

 

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Concernant la durée de ces périodes avec au moins 10 jours successifs sans précipitations

 

On a une tendance à l'augmentation du nombre moyen de jours  au printemps et à l'été mais cela me semble assez faible pour pouvoir détecter un signal, peut-être faudrait-il utiliser d'autres outils.

 

image.png.570c4f39ebe9e68dac140f3d7711aabc.png

 

Petit aparté, en prenant les 10 périodes sans jours de pluie les plus longues jamais enregistrées, une seule date d'après 1990. Il s'agit de la période allant du 24/09 au 27/10 2018 qui se classe au 7ème rang.

 

Concernant le niveau thermique de ces périodes avec au moins 10 jours successifs sans précipitations

 

C'est là que c'est le plus intéressant et ce qui à mon avis explique le plus la multiplication des stress hydrique sur les milieux.

 

Sans surprise le niveau thermique est en progression constante surtout depuis la période 1971-2000 et qui intègre donc le "saut" thermique des années 1990.

En se focalisant uniquement sur les 20 dernières années, les périodes sans pluie de plus de 10 jours sont encore bcp plus douces/chaudes qu'auparavant. En été 3° de plus entre 2000 et 2020 par rapport à la période 1951-1980 (!), c'est beaucoup. On retrouve cette forte hausse de +2,5° en automne et +2,7°  au printemps. L'hiver a lui aussi connu une hausse de plus de 1° mais reste en retrait des autres saisons. Probable que les inversions thermiques typiques de ces périodes sans pluie en hiver limitent un peu la hausse.

 

En prenant uniquement les 10 dernières années (non reportées sur le graphique), le bilan est encore à la hausse surtout en hiver. On arrive à 21° pour ces épisodes en saison estivale, 13° en automne et 1,8° en période hivernale. La forte hausse de la période hivernale est probablement liée à décembre 2015.

 

image.png.614a2e62d1cf19be4edaeaf4fa3d0b8b.png

 

 

 

Pour conclure, sur le secteur de Nancy il semble qu'il n'y a pas de tendance longue à la hausse du nombre d'épisodes sans pluie. Leur fréquence et leur répartition saisonnière semble régie par des cycles pluriannuels assez longs. En revanche le niveau de température de ces épisodes a fortement augmenté depuis les années 1990 et surtout depuis 2010. Cette hausse marquée, notamment en été et au printemps, pèse sans doute fortement sur le niveau d'évapotranspiration potentielle des sols et du couvert végétal. Les stress-hydriques à répétition constatés ces dernières années sont donc à mettre en lien plutôt avec ce paramètre (niveau de température) qu'avec l’occurrence des périodes sans pluie. Il faudrait cependant croiser ces éléments avec l'étude sur un temps long de la répartition saisonnière des pluies et des  niveaux de précipitation pour en valider cette hypothèse.

 

Modifié par thib91
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Posté(e)
15 km à l'est de Dijon

Le département de la Loire n'est pas gâté en effet, très foehné cet hiver. C'est guère mieux ailleurs avec la sécheresse et chaleur en cours.

 

ci-joint un diagramme du statistique du SWI indiquant le contenu en eau des sols superficiels.

 

Source MF

 

 

 

SWI_43_14042020.jpg

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Hauts d'Essey / Hauts de Saint-Max / Vieille ville de Nancy
il y a 44 minutes, thib91 a dit :

Pour conclure, sur le secteur de Nancy il semble qu'il n'y a pas de tendance longue à la hausse du nombre d'épisodes sans pluie. Leur fréquence et leur répartition saisonnière semble régie par des cycles pluriannuels assez longs. En revanche le niveau de température de ces épisodes a fortement augmenté depuis les années 1990 et surtout depuis 2010. Cette hausse marquée, notamment en été et au printemps, pèse sans doute fortement sur le niveau d'évapotranspiration potentielle des sols et du couvert végétal. Les stress-hydriques à répétition constatés ces dernières années sont donc à mettre en lien plutôt avec ce paramètre (niveau de température) qu'avec l’occurrence des périodes sans pluie. Il faudrait cependant croiser ces éléments avec l'étude sur un temps long de la répartition saisonnière des pluies et des  niveaux de précipitation pour en valider cette hypothèse.

 

Énorme MERCI pour le boulot, c'est du grand Mendès !

C'est donc bien l'augmentation de la T°c qui rendrait l'absence de pluie plus "effective". Je suis d'avance curieux de connaitre le bilan de cet été sur ce point.

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Je cherche des informations sur la sécheresse en court. J'ai bien aimé la figure jointe , provenant de Météo France et mise sur tweeeter par @sergetab. Est-ce qu'elles sont accessibles sur Info-climat aussi?

 

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Le 15/04/2020 à 10:48, Nico41 a dit :

@Martini Petite question  : pour quelle raison le BRGM qui fait mensuellement  une carte du niveau des nappes d'eau en France ne mette pas un logo pour la Bretagne voire une bonne partie des pays de la Loire et Normandie? Cela serait bien de connaître l'état des lacs souterrains en Bretagne meme si doit-on qu'il pleut régulièrement...

 

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Posté(e)
Brandérion, Auray et Kernascléden (56)
Le 15/04/2020 à 10:48, Nico41 a dit :

@Martini Petite question  : pour quelle raison le BRGM qui fait mensuellement  une carte du niveau des nappes d'eau en France ne mette pas un logo pour la Bretagne voire une bonne partie des pays de la Loire et Normandie? Cela serait bien de connaître l'état des lacs souterrains en Bretagne meme si doit-on qu'il pleut régulièrement...

 

Le BRGM de Bretagne réalise ce genre de carte à l'échelle régionale, sur l'état des nappes d'eau souterraine :

bulletin_brgm_nappe_04-2020.thumb.png.21f9470d69e84b5f462431c25ee781db.png

https://bretagne-environnement.fr/donnees-etat-niveaux-nappes-eau-souterraine-bretagne

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Posté(e)
Pont de dore (63) 330 m

Bonjour, 

 

Toujour pas une goutte en Limagne, la saison  sèche dure mais la mousson arrive. J'espère que cet été sera humide chez nous avec de bon orages sans cailloux,  toujours 67 mm chez moi et 35 mm à  clermont/Aulnat depuis le 1 janvier.

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Le 15/04/2020 à 15:58, thib91 a dit :

Pour conclure, sur le secteur de Nancy il semble qu'il n'y a pas de tendance longue à la hausse du nombre d'épisodes sans pluie. Leur fréquence et leur répartition saisonnière semble régie par des cycles pluriannuels assez longs. En revanche le niveau de température de ces épisodes a fortement augmenté depuis les années 1990 et surtout depuis 2010. Cette hausse marquée, notamment en été et au printemps, pèse sans doute fortement sur le niveau d'évapotranspiration potentielle des sols et du couvert végétal. Les stress-hydriques à répétition constatés ces dernières années sont donc à mettre en lien plutôt avec ce paramètre (niveau de température) qu'avec l’occurrence des périodes sans pluie. Il faudrait cependant croiser ces éléments avec l'étude sur un temps long de la répartition saisonnière des pluies et des  niveaux de précipitation pour en valider cette hypothèse.

 

 

A mon avis, il faudrait quand même encore creuser.

Tu as choisi le seuil des 10 jours sans pluie, mais c'est je pense quelque chose de relativement commun sous notre climat tempéré de latitude moyenne, que ce soit actuellement ou "dans le temps", sauf erreur de ressenti de ma part, mais visiblement non, puisque c'est corroboré par tes graphiques. Quoiqu'il en soit, 10 jours sans pluie, ça n'a quasiment aucun impact, que ce soit au niveau de la végétation, et encore moins des disponibilités en eau.

On ne nie pas bien évidemment en parallèle comme tu le dis, l'influence de la température, qui peut exacerber les conséquences d'une période sans pluie .

Mais qu'en serait-il de séries qui comportent 20, 25 jours sans pluie? C'est plus la même quand on commence à approcher ou dépasser ce seuil!

 

Autre "objection" personnelle à un élément qui sert de base à ton résumé de la situation: la série est rompue si il ne tombe ne serait-ce qu'1mm/24h.  Ok, c'est un critère météorologique officiel, mais tu es d'accord avec moi que ce critère est purement statistique et complètement déconnecté de ce qui se passe en dehors des colonnes d'un tableau  et des calculs d'un ordinateur, aussi complets soient-ils.

On peut très bien avoir 9 jours sans pluie, puis le dixième il tombe 2mm, puis 9 autres jours sans pluie, puis le vingtième il tombe  3 mm, etc. Typiquement le genre de scénario ( pas forcément le plus probable d'un point de vue réalité météorologique, je sais) ,  qui ne changerait absolument rien en terme d'utilisation de l'eau par la végétation et de possibilités de recharges des ressources souterraines, mais qui pourtant aboutirait déjà à l'occultation de 20 jours quasi arides.

J'irais même plus loin, on pourrait remonter ce seuil à 5mm sur 24h en saison chaude ( critère d 'occurrence de pluie forte selon MF il me semble), mais encore une fois, en saison chaude 5mm sur 10 jours,  ça reste presque podop, que l'on qualifie ça de pluie forte ou pas! Ca sert juste à la rigueur à remplir le fond des citernes pour ceux qui récupèrent l'eau de pluie.

 

Est-ce qu'en passant à un seuil d'au moins 15 jours, peut-être même 20 jours, sans pluie supérieure à 5mm/24h, voire 10mm, n'aurions nous pas une image déjà plus nuancée et plus précise surtout de l'évolution climatique de ce début de 21ème siècle?

 

Pour en revenir à la prévision, on semble tout doucement pouvoir renouer avec un peu plus d'humidité sur le nord-est en fin de mois. Statistiquement ça semble même probable en raison des 3 points suivants:

- après 6 semaines presque sans eau, les chances que la série se prolongent baissent, sauf si l'on vise vraiment de l'exceptionnel, ce qui comme dit d'un point de vue statistique est l'hypothèse tout de même raisonnablement la moins probable

- signaux plus humides coincidant avec l'approche du mois de mai, un mois statistiquement plus arrosé dans le NE après le creux climatique du début de printemps

- en général, le schéma typique du printemps, c'est un nord-est plus longtemps protégé de l'activité dépressionnaire ailleurs sur le pays, avec températures souvent parmi les plus élevées, jusqu'à ce que les perturbations finissent par gagner nos frontières à moment donné. La pluie sur le sud et parfois l'ouest du pays est déjà là ( pas forcément  partout  efficace on est d'accord). Du moins les conditions qui y sont favorables sont là. ( bon du coup, pour nous dans le NE, ça rejoint le point 2)

 

 

 

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Bonjour, un article concernant les grands rivières de la région, même causes mêmes effets que d’habitude, le relief karstique est très sensible à la sécheresse, il existe par ailleurs sur le Doubs des siphons qui absorbent l’eau et continue son chemin en profondeur, exacerbé par l’alternance des crues et des sécheresses du lit du Doubs. 

On parlait de sécheresse agricole mais là c’est déjà tout autre :

 

https://www.estrepublicain.fr/edition-besancon/2020/04/18/doubs-coule-plus-pontarlier-morteau-assechee-disparu-secheresse-pluie-soleil-climat-meteo-rechauffement

 

 

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Posté(e)
Seltz (50km au nord de Strasbourg/125m) et parfois Niederbronn-les-Bains (Vosges du Nord/220m-581m)

Pas de pluie depuis le 20 mars ici dans le Nord du Bas-Rhin. 
On est donc à notre 29ème jours sans RR ce samedi. 
Si il ne pleut pas ce soir les 35 jours devraient être atteints ce qui serait exceptionnel!! 

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Il y a 9 heures, Fil67 a dit :

 

A mon avis, il faudrait quand même encore creuser.

Tu as choisi le seuil des 10 jours sans pluie, mais c'est je pense quelque chose de relativement commun sous notre climat tempéré de latitude moyenne, que ce soit actuellement ou "dans le temps", sauf erreur de ressenti de ma part, mais visiblement non, puisque c'est corroboré par tes graphiques. Quoiqu'il en soit, 10 jours sans pluie, ça n'a quasiment aucun impact, que ce soit au niveau de la végétation, et encore moins des disponibilités en eau.

On ne nie pas bien évidemment en parallèle comme tu le dis, l'influence de la température, qui peut exacerber les conséquences d'une période sans pluie .

Mais qu'en serait-il de séries qui comportent 20, 25 jours sans pluie? C'est plus la même quand on commence à approcher ou dépasser ce seuil!

 

 

 

 

 

On est dans une période où la fréquence des séries d'épisodes de + de 20 jours successifs sans précipitations est plus élevée, notamment depuis 2014.

 

Ceci dit difficile d'interpréter cette hausse, on voit que par le passé, il y a eu des périodes où la fréquence de ce type d'épisode était aussi élevée (années 50 et en particulier la fameuse année sèche de 1953). La caractéristique de la période actuelle (depuis 2014) par rapport aux années 1950, est que cela se produit tous les ans avec 1 année sur 2 au moins 3 épisodes de + de 20 jours sans pluie.

 

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Citation

Autre "objection" personnelle à un élément qui sert de base à ton résumé de la situation: la série est rompue si il ne tombe ne serait-ce qu'1mm/24h.  Ok, c'est un critère météorologique officiel, mais tu es d'accord avec moi que ce critère est purement statistique et complètement déconnecté de ce qui se passe en dehors des colonnes d'un tableau  et des calculs d'un ordinateur, aussi complets soient-ils.

On peut très bien avoir 9 jours sans pluie, puis le dixième il tombe 2mm, puis 9 autres jours sans pluie, puis le vingtième il tombe  3 mm, etc. Typiquement le genre de scénario ( pas forcément le plus probable d'un point de vue réalité météorologique, je sais) ,  qui ne changerait absolument rien en terme d'utilisation de l'eau par la végétation et de possibilités de recharges des ressources souterraines, mais qui pourtant aboutirait déjà à l'occultation de 20 jours quasi arides.

J'irais même plus loin, on pourrait remonter ce seuil à 5mm sur 24h en saison chaude ( critère d 'occurrence de pluie forte selon MF il me semble), mais encore une fois, en saison chaude 5mm sur 10 jours,  ça reste presque podop, que l'on qualifie ça de pluie forte ou pas! Ca sert juste à la rigueur à remplir le fond des citernes pour ceux qui récupèrent l'eau de pluie.

 

Est-ce qu'en passant à un seuil d'au moins 15 jours, peut-être même 20 jours, sans pluie supérieure à 5mm/24h, voire 10mm, n'aurions nous pas une image déjà plus nuancée et plus précise surtout de l'évolution climatique de ce début de 21ème siècle?

 

 

On peut atténuer ce biais en regardant pour la saison chaude élargie (d'avril à octobre) l'évolution des cumuls de précipitations, du nombre de jours avec pluie avec les seuils 1mm, 5mm et 10mm. Cela permet d'avoir un aperçu sur les périodes humides situées "entre" ces épisodes secs.

 

Concernant le cumul total de précipitations

On a un asséchement des étés sur la dernière période trentenaire. Entre 10 et 20mm de moins sur 3 mois, mais on retrouve les cumuls moyen d'avant guerre (1921-1939), le niveau de précipitations de la saison chaude élargie n'a donc rien de très inhabituel dans le sens ou il a déjà été enregistré il y a quasiment un siècle (cycle très long?). 

 

En revanche ces 10 à 20mm de moins se font désormais sous une température moyenne qui a bcp progressé (+2° par rapport à 61-90 et +3° sur la dernière décennie), avec les effets bien visibles par tous sur les milieux.

 

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Concernant le nombre de jours avec pluie (>1mm/>5mm/>10mm)

 

Pour la fréquence du nombre de jours de pluie(RR>1mm), on perçoit une baisse de la fréquence ces dernières années surtout en fin de printemps et en été mais ce n'est pas significatif (en moyenne quelques jours). On constate là aussi que la période des années 1950 était assez proche de l'actuelle avec des saisons chaudes où la pluie était moins fréquente. Sur une moyenne glissante de 10 ans, 2019 atteint le seuil bas de la décennie 1946-1956 mais tjrs avec 2° de +.

 

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Pour la fréquence des pluies >5mm, là aussi on retrouve cette tendance à la diminution de la fréquence de ces pluies en fin de printemps et en été mais cela reste assez peu significatif de l'ordre d'une journée en moyenne voir moins. Difficile à interpréter de mon point de vue

 

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Idem pour la fréquence des pluies >10mm, je pense que c'est difficilement interprétable.

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Je continue donc de penser que le facteur déterminant dans le stress hydrique inédit et répété des écosystèmes ces dernières années est lié à la température. Si l'existence d'un cycle sec en saison chaude élargie semble se confirmer (fréquence accrue des périodes significatives sans pluies, diminution de la moyenne et la fréquence des précipitations), il n'est pas inédit au regard de la climatologie. On retrouve ainsi des fréquences proches lors des périodes "sèches" du passée (années 50, années 20/30). En revanche le niveau de température atteint est lui bel et bien inédit, sa superposition à un cycle climatique "sec" engendre ces épisodes récurrents de stress hydrique vraisemblablement inédit pour les milieux naturels.

 

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Station netatmo : Saint-Lupicin (39) - 591m ; Lyon 8 pour les études - 174m

Je peux témoigner en tant que franc-comtois que la sécheresse est d'ores et déjà dramatique dans notre région, pas une seule goutte depuis près de 40 jours sur le secteur de Montbéliard, celui de Frasne et celui où je suis, le Haut-Jura (sauf sur les hauteurs de la Pesse où il a du y avoir un orage ou deux). 

 

Donc pas un seul millimètre à mon pluviomètre depuis le 11 mars à 12h. 

 

J'ai pu faire un constat accablant il y a 5 ou 6 jours dans mon coin : le lac de Cuttura a baissé de 30cm de niveau, c'est déjà plus bas qu'après la sécheresse déjà historique de l'été 2018. Aujourd'hui pas d'orage dans les environs à part sur le Jura suisse, on en espère peut être demain ?

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Merci pour ton travail Thib.

De mon côté j'avais commencé à faire ce type de graphique pour voir justement l'évolution de la répartition des pluies durant la saison chaude sur le relief des Vosges. Exemple ici avec l'été 2018, du 1er juin au 31 octobre, illustrant les cumuls de pluie sur 10/15/20 et 30 jours glissants.

 

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Le premier graphique en haut à gauche montre que des périodes très sèches OU totalement sèches d'au moins 10 jours consécutifs ont été relativement courantes durant l'été 2018 là haut: pas moins de 4 périodes durant cette saison 2018.

A elles 4 , elles couvrent au final pas loin de 40 jours marqués par des précipitations faibles ou absentes. On parle du massif vosgien, un coin habituellement plutôt généreusement arrosé au niveau national, si certains venaient à surréagir en me voyant déjà qualifier de secs 10 mm sur 10 jours consécutifs.

En remontant le seuil à 20 jours glissants, sur le graphique en bas à gauche, on retrouve  encore ces 4  creux, dont 3  toujours durables et vraiment marqués , signe que l'on a connu durant la saison 3 périodes bien distinctes d'au moins 20 jours secs à très secs. Pour rappel, 10/15mm  cumulés sur 20 jours là haut, ce sont toujours des conditions vraiment très sèches en saison chaude.

Sur 30 jours glissants, ça commence certes à lisser plus visiblement,  mais il reste  toutefois toujours 2 creux bien perceptibles ( début et fin de saison), avec sur au moins 30 jours consécutifs même pas  20mm cumulés.

 

Attention cependant, je n'ai pas introduit de critère discriminatif établi au niveau de la quantité de pluie effectivement cumulée sur ces périodes pour les qualifier de sèches ou non. L'expérience de terrain liée au métier et l'observation de l'évolution de la nature qui en découle sont des indices certes non quantifiables d'un point de vue strictement scientifique, mais néanmoins bien à même de refléter l'incidence concrète et parfois directe d'un événement météorologique sur l'environnement, et à plus forte raison de plusieurs séries de ces mêmes événements,  notamment sur la végétation.

 

A titre ce comparaison, même approche pour la saison chaude 2012

 

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Il est évident que la saison chaude 2012 ne fut pas spécialement marquée par quleque période particulièrement sèche ou un tant soit peu durable que ce soit au-delà de ce seuil des 10 jours.

 

Alors bien évidemment 2018 fut une saison chaude en net déficit pluviométrique, et 2012 une saison chaude plutôt en léger excédent, mais l'idée c'est bel et bien d'élargir ce type de représentation à une série pluri-décennale et de voir si une tendance se dégage effectivement du côté de la fréquence, de la durée, et de l'intensité de ces périodes "trop" sèches, sur le massif des Vosges cette fois.

Y'a du taf, je n'ai compilé pour le moment que les années 2018 à 2009 sous ce format, je peux cependant remonter jusqu'à la fin des années 1970, moyennant auparavant quelques lonnnnngues sessions de saisie informatique assez rébarbative ... ;)

 

Fermeture du petit HS climato régional, en partie lié à l'évocation des conditions de sécheresse actuelle naturellement.

 

 

 

 

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Période de sécheresse historique en Isère, proche du record absolu (merci à Guillaume Séchet pour la stat)

un peu plus au nord du département , sur l'aéroport de Saint Geoirs, nous en sommes (avec aujourd'hui) à 34 jours consécutifs sans pluie, pour un record équivalent à 37 ; à suivre.

Modifié par sebinnis
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Petersbach (Alsace Bossue - 355 m) / Montréal (Québec)
Il y a 7 heures, alex67 a dit :

Pas de pluie depuis le 20 mars ici dans le Nord du Bas-Rhin. 
On est donc à notre 29ème jours sans RR ce samedi. 
Si il ne pleut pas ce soir les 35 jours devraient être atteints ce qui serait exceptionnel!! 

 

21 mars plutôt ? 

Enfin, personnellement à ma station, la dernière fois qu'il a plu c'était le 21, tandis que le 20 était sec ^^ 

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