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un zonal sinon rien? Quel bilan financier et humain d'un hiver dou


Messages recommandés

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Ce topic pourrait traiter aussi de l'été, car ces deux saisons de solstice sont celles qui sont en principe les plus extrémistes. Nous terminons donc un hiver météo sans hiver diront certains, magnifiquement tempéré diront d'autres. Mais quel impact?

-les destructions du littoral sont spectaculaires mais finalement rarement dans des lieux habités; facture totale pour le pays sans doute faible; les villes soumises aux inondations ne sont pas de vastes métropoles.

-il neige au dessus de 1500 mètres largement au total: ce n'est pas l'horreur sans neige pour les stations de l'hiver 89/90 où le zonal concernait surtout la moitié nord et peu les massifs principaux

-l'économie de chauffage pour les particuliers comme pour les bureaux promet beaucoup mais je ne sais pas si les services de Bercy ou de l'INSEE savent la chiffrer.

-en dehors de la première quinzaine de décembre, la pollution urbaine a sans doute marqué un creux: combien de vies sauvées chez les insuffisants respiratoires de toutes générations, combien d'infarctus en moins faute de grands froids?

-chantiers dans le BTP moins paralysés par le gel mais contrebalancés par ceux embourbés?

-frais pour les assureurs avec les inondations bretonnes varoises et aquitaines; mais on n'entend pas parler d'autres inondations, quel est le prix pour la nation de phénomènes bien délimités? Les réparations et les réaménagements appui à la croissance pour le reste de l'année?

-heures de travail bazardées par toutes les maladies liées à un temps instable (notamment gastro)? Mais moins de retards au boulot faute de transport en diffficulté...

-arboriculture sans doute en danger faute de gel et risquant des floraisons précoces, d'une façon générale agriculture soumises à toute la vermine pas assommée à coup de froid. Mais pour les prairies et pour les nappes d'eau prélevables, un deuxième hiver assurant l'irrigation...

-dépressions saisonnières renforcées par des journées peu lumineuses? mais aussi moins de maladies liées à une exposition au froid...

-consommation de carburants routiers en hausse si la circulation routière est finalement facile cet hiver? Mais on sait que moins il fait froid, moins un moteur consomme.

-vente d'aliments en baisse? Moins d'appétit au restaurant et chiffre d'affaire en baisse avec un plat de moins en moyenne? (arrive-t-on à vendre les raclettes,les charcuteries, les pizzas, les friandises et autres viennoiseries? mais les aliments que l'on mange par grand froid sont rarement ceux recommandés pour la santé...)

Au total, je pencherais pour un des hivers les plus favorables humainement et économiquement pour le pays (en dehors des actes de détresse recensés sur le topic des lamentationswink.png). Mais je me demande si tout ça fait l'objet d'études plus précises que mes considérations au doigt mouillé (si j'ose dire). Plus généralement, les dirigeants économiques et politiques et les experts sont-ils attentifs aux effets des variations de saison (je ne parle pas ici de celles du climat) en dehors des "variations saisonnières" des cycles de travail, ou est-ce que, l'un dans l'autre, chaque excès saisonnier s'auto-annulerait? On aura compris que pour ma part je tiens un hiver zonal dominant comme une bonne affaire pour le pays globalement, mais je ne sais pas ce que cette intuition a de démontrable ou de non démontrable.

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Posté(e)
Vaux sur Seulles (Calvados)

C'est sur que pour ceux qui font attention (et qui ne sont pas soumis à un chauffage collectif comme moi hélas), les economies de chauffage peuvent etre importantes pour les particuliers et les entreprises, c'est effectivement un gros point !

On peut également parler de la mortalité qui risque d'etre moins importante que les hivers précédents (+ 6000 morts en 2011/2012 avec un pic pour la vague de froid de fevrier 2012)

....et oui un flux zonal tempeteux tue beaucoup moins que du grand froid il faut le rappeler

Vous me direz le froid tue essentiellement des personnes âgées et fragile comme la canicule, c’est vrai mais il peut aussi tuer aussi des personnes de tout age par mauvaise utilisation de chauffage (+50% d'intoxication au CO en fevrier 2012 !! le risque augmente avec le froid)

Idem en hiver 2010-2011 mais moins prononcé

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Posté(e)
Strasbourg-centre (soir&WE) / Gresswiller (jours ouvrés)

-les destructions du littoral sont spectaculaires mais finalement rarement dans des lieux habités; facture totale pour le pays sans doute faible; les villes soumises aux inondations ne sont pas de vastes métropoles.

Les stations du littoral vont devoir malgré tout faire de gros travaux de stabilisation qui vont peser sur les budget.

-il neige au dessus de 1500 mètres largement au total: ce n'est pas l'horreur sans neige pour les stations de l'hiver 89/90 où le zonal concernait surtout la moitié nord et peu les massifs principaux

Oui c'est clair. Les stations autour de 1000 m, elles, serrent les fesses. Ca oscille à tout va dc dur de cumuler et un gros redoux de 2-3 jours et on repart de 0 juste avant les vacances de février. Situation tendue.

-l'économie de chauffage pour les particuliers comme pour les bureaux promet beaucoup mais je ne sais pas si les services de Bercy ou de l'INSEE savent la chiffrer.

-en dehors de la première quinzaine de décembre, la pollution urbaine a sans doute marqué un creux: combien de vies sauvées chez les insuffisants respiratoires de toutes générations, combien d'infarctus en moins faute de grands froids?

-chantiers dans le BTP moins paralysés par le gel mais contrebalancés par ceux embourbés?

C'est pire. J'étais sur la LGV SEA la semaine dernière. Impossible de travailler correctement et sur la durée. Il faut remettre en état le chantier tous les jours. Les gars en ont plus que marre.

Pour la petite anecdote, il n'y a pas si longtemps, les chantiers étaient arrêtés du 15 décembre au 15 février (voire après) et c'était plus sain que d'essayer de bosser à tout prix, et finalement de faire les choses mal et plusieurs fois pour occuper les équipes présentes.

-frais pour les assureurs avec les inondations bretonnes varoises et aquitaines; mais on n'entend pas parler d'autres inondations, quel est le prix pour la nation de phénomènes bien délimités? Les réparations et les réaménagements appui à la croissance pour le reste de l'année?

-heures de travail bazardées par toutes les maladies liées à un temps instable (notamment gastro)? Mais moins de retards au boulot faute de transport en difficulté...

-arboriculture sans doute en danger faute de gel et risquant des floraisons précoces, d'une façon générale agriculture soumises à toute la vermine pas assommée à coup de froid. Mais pour les prairies et pour les nappes d'eau prélevables, un deuxième hiver assurant l'irrigation...

-dépressions saisonnières renforcées par des journées peu lumineuses? mais aussi moins de maladies liées à une exposition au froid...

Dans le NE, on n'a pas moins de soleil que d'habitude. Il y en a peu certes mais c'est normal. Dc même pas forcément de dépressions en plus (sf chez les neigeophiles whistling.gif )

-consommation de carburants routiers en hausse si la circulation routière est finalement facile cet hiver? Mais on sait que moins il fait froid, moins un moteur consomme.

-vente d'aliments en baisse? Moins d'appétit au restaurant et chiffre d'affaire en baisse avec un plat de moins en moyenne? (arrive-t-on à vendre les raclettes,les charcuteries, les pizzas, les friandises et autres viennoiseries? mais les aliments que l'on mange par grand froid sont rarement ceux recommandés pour la santé...)

Au total, je pencherais pour un des hivers les plus favorables humainement et économiquement pour le pays (en dehors des actes de détresse recensés sur le topic des lamentationswink.png). Mais je me demande si tout ça fait l'objet d'études plus précises que mes considérations au doigt mouillé (si j'ose dire). Plus généralement, les dirigeants économiques et politiques et les experts sont-ils attentifs aux effets des variations de saison (je ne parle pas ici de celles du climat) en dehors des "variations saisonnières" des cycles de travail, ou est-ce que, l'un dans l'autre, chaque excès saisonnier s'auto-annulerait? On aura compris que pour ma part je tiens un hiver zonal dominant comme une bonne affaire pour le pays globalement, mais je ne sais pas ce que cette intuition a de démontrable ou de non démontrable.

Effectivement, vu comme ça, ça semble presque une bénédiction. stuart.gif

Rien que les journées de non-paralysie, le bilan économique est forcément aidé par ce non-hiver

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Ce topic pourrait traiter aussi de l'été, car ces deux saisons de solstice sont celles qui sont en principe les plus extrémistes. Nous terminons donc un hiver météo sans hiver diront certains, magnifiquement tempéré diront d'autres. Mais quel impact?

-les destructions du littoral sont spectaculaires mais finalement rarement dans des lieux habités; facture totale pour le pays sans doute faible; les villes soumises aux inondations ne sont pas de vastes métropoles.

-il neige au dessus de 1500 mètres largement au total: ce n'est pas l'horreur sans neige pour les stations de l'hiver 89/90 où le zonal concernait surtout la moitié nord et peu les massifs principaux

-l'économie de chauffage pour les particuliers comme pour les bureaux promet beaucoup mais je ne sais pas si les services de Bercy ou de l'INSEE savent la chiffrer.

-en dehors de la première quinzaine de décembre, la pollution urbaine a sans doute marqué un creux: combien de vies sauvées chez les insuffisants respiratoires de toutes générations, combien d'infarctus en moins faute de grands froids?

-chantiers dans le BTP moins paralysés par le gel mais contrebalancés par ceux embourbés?

-frais pour les assureurs avec les inondations bretonnes varoises et aquitaines; mais on n'entend pas parler d'autres inondations, quel est le prix pour la nation de phénomènes bien délimités? Les réparations et les réaménagements appui à la croissance pour le reste de l'année?

-heures de travail bazardées par toutes les maladies liées à un temps instable (notamment gastro)? Mais moins de retards au boulot faute de transport en diffficulté...

-arboriculture sans doute en danger faute de gel et risquant des floraisons précoces, d'une façon générale agriculture soumises à toute la vermine pas assommée à coup de froid. Mais pour les prairies et pour les nappes d'eau prélevables, un deuxième hiver assurant l'irrigation...

-dépressions saisonnières renforcées par des journées peu lumineuses? mais aussi moins de maladies liées à une exposition au froid...

-consommation de carburants routiers en hausse si la circulation routière est finalement facile cet hiver? Mais on sait que moins il fait froid, moins un moteur consomme.

-vente d'aliments en baisse? Moins d'appétit au restaurant et chiffre d'affaire en baisse avec un plat de moins en moyenne? (arrive-t-on à vendre les raclettes,les charcuteries, les pizzas, les friandises et autres viennoiseries? mais les aliments que l'on mange par grand froid sont rarement ceux recommandés pour la santé...)

Au total, je pencherais pour un des hivers les plus favorables humainement et économiquement pour le pays (en dehors des actes de détresse recensés sur le topic des lamentationswink.png). Mais je me demande si tout ça fait l'objet d'études plus précises que mes considérations au doigt mouillé (si j'ose dire). Plus généralement, les dirigeants économiques et politiques et les experts sont-ils attentifs aux effets des variations de saison (je ne parle pas ici de celles du climat) en dehors des "variations saisonnières" des cycles de travail, ou est-ce que, l'un dans l'autre, chaque excès saisonnier s'auto-annulerait? On aura compris que pour ma part je tiens un hiver zonal dominant comme une bonne affaire pour le pays globalement, mais je ne sais pas ce que cette intuition a de démontrable ou de non démontrable.

Intéressant de poser la question du bilan économique et humain de cet hiver qui parait à mon sens plus positif que négatif malgré des disparités régionales(par exemple Bretagne pour les inondations et Nord-Est pour le manque de neige dans les stations de basse altitude)

Mais tu sais bien Bruno que le bilan économique ne pèsera pas lourd ici sur le ressenti de ce (pseudo) hiver. rolleyes.gif

Ce qui est clair c'est qu'au niveau de la consommation électrique, cela ne sera pas bon pour la nécessité de construire des centrales nucléaires supplémentaires(mais je fais confiance aux lobbies pour trouver d'autres justifications), surtout que cette année avec le long hiver de l'année dernière qui a fait grimper les factures d'électricité lorsque l'on est équipé de tout chauffage électrique, parce que il y a 20 à 30 ans on nous expliqué que l'électricité en France n'était pas chère ,il y a eu une véritable razzia sur les poêles à bois, au point que par ici il est impossible de trouver du bois sec.

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C'est sur que pour ceux qui font attention (et qui ne sont pas soumis à un chauffage collectif comme moi hélas), les economies de chauffage peuvent etre importantes pour les particuliers et les entreprises, c'est effectivement un gros point !

On peut également parler de la mortalité qui risque d'etre moins importante que les hivers précédents (+ 6000 morts en 2011/2012 avec un pic pour la vague de froid de fevrier 2012)

....et oui un flux zonal tempeteux tue beaucoup moins que du grand froid il faut le rappeler

Vous me direz le froid tue essentiellement des personnes âgées et fragile comme la canicule, c’est vrai mais il peut aussi tuer aussi des personnes de tout age par mauvaise utilisation de chauffage (+50% d'intoxication au CO en fevrier 2012 ! le risque augmente avec le froid)

Idem en hiver 2010-2011 mais moins prononcé

Pas forcément, une étude britannique avait mis en avant qu'il y avait proportionnellement plus de mort "indirect" lié au froid en Grande Bretagne que dans des pays où le froid est plus marqué type Quebec ou Russie.

La raison principale serait lié à nos habitudes vestimentaires, nous sommes moins en général moins couvert dans nos pays et les organismes peuvent en souffrir (pas besoin d'un -10° pour avoir froid) en particulier le cœur ce qui causerai de nombreuses crises cardiaques. C'était illustré par le péquin moyen de 45/50 ans qui attend son train le matin en plein vent par 5° couvert mais sans plus et dont le cœur finit par lâcher. Pour faire simple nos hivers "bâtards" ni froids ni doux mettent aussi nos organismes à rude épreuve d'autant plus que nous ne nous couvrons souvent pas assez.

A l'inverse dans les pays à hiver rude, le froid est bien identifiée et intégré dans les habitudes de vie, on se couvre donc bien mieux les précautions sont plus grandes il est globalement moins mortel.

Pour synthétiser le froid chez nous tue indirectement en étant un facteur déclenchant de crises cardiaques chez des personnes sensibles car nous avons tendance à nous couvrir insuffisamment ou mal il tue donc plus mais indirectement .Dans les pays à hivers froids il peut tuer mais plus directement (hypothermie, gelures..) mais en petit nombre car c'est un risque plus palpable et bien identifié.

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Posté(e)
Vaux sur Seulles (Calvados)

Pas forcément, une étude britannique avait mis en avant qu'il y avait proportionnellement plus de mort "indirect" lié au froid en Grande Bretagne que dans des pays où le froid est plus marqué type Quebec ou Russie.

La raison principale serait lié à nos habitudes vestimentaires, nous sommes moins en général moins couvert dans nos pays et les organismes peuvent en souffrir (pas besoin d'un -10° pour avoir froid) en particulier le cœur ce qui causerai de nombreuses crises cardiaques. Il illustrait cela avec le péquin moyen de 45/50 ans qui attend son train le matin en plein vent par 5° couvert mais sans plus et dont le coeur finit par lâcher. Pour faire simple nos hivers "bâtards" ni froids ni doux mettent aussi nos organismes à rude épreuve d'autant plus que nous ne nous couvrons souvent pas assez.

A l'inverse dans les pays à hiver rude, le froid est bien identifiée et intégré dans les habitudes de vie, on se couvre donc bien mieux les précautions sont plus grandes il est globalement moins mortel.

Pour synthétiser le froid chez nous tue indirectement en étant un facteur déclenchant de crises cardiaques chez des personnes sensibles car nous avons tendance à nous couvrir insuffisamment ou mal il tue donc plus mais indirectement .Dans les pays à hivers froids il peut tuer mais plus directement (hypothermie, gelures..) mais en petit nombre car c'est un risque plus palpable et bien identifié.

Je suis d'accord, je n'ai jamais dit le contraire

Dans notre pays le froid tue de façon indirect (fatigue, chauffage etc ...) mais il tue bien + de gens que les tempetes ne le font (mais c'est évidemment + visible et percutant puisque ce sont des morts liés directement à un évenement de quelques heures)

Et si on subit ces prochaines années une vague de froid + forte que les précédentes ca pourrait etre bien pire..

A+

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Un élément qui me semble vraiment positif de notre hiver est effectivement la facture énergétique, c'est indéniable. D'un point de vue strictement environnemental l'apport considérable en eau.

Je vais tout de même me faire l'avocat du Diable, en prenant une posture plus romantique kiss.gif . Mesurer un hiver uniquement sous le prisme "économique" ou financier me semble très réducteur, l'économie est au cœur de notre société mais il y a d'autres composantes qui jouent également un grand rôle sur le bien-être des personnes et donc de la société.

Il tombe 10cm un matin en plaine ce qui aujourd'hui est facilement prévisible on peut supposer qu'une part importante de la population va rester chez elle (en prenant un RTT, un jour de congé, ramassage scolaire interrompus) ce qui pourra permettre; à des familles de se retrouver pour se promener, jouer dans la neige, c'est gratuit et ca favorise les échange forge des souvenirs, à des gens de s'ennuyer et l'ennui est un préalable à la créativité source de la création et de la richesse, de se reposer,de faire passer du temps ensemble...Cela compense-t-il le stress engendrer par ceux qui doivent impérativement se rendre au travail ou circuler? sans doute non mais la question est pourquoi vouloir absolument que tout fonctionne normalement même quand il neige? Peut-être est ce la raison du coût financier élevé d'épisodes froids et neigeux, maintenir coûte que coûte l'activité économique comme si de rien n'était.

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Je suis d'accord, je n'ai jamais dit le contraire

Dans notre pays le froid tue de façon indirect (fatigue, chauffage etc ...) mais il tue bien + de gens que les tempetes ne le font (mais c'est évidemment + visible et percutant puisque ce sont des morts liés directement à un évenement de quelques heures)

Et si on subit ces prochaines années une vague de froid + forte que les précédentes ca pourrait etre bien pire..

A+

Ok je parlais d'un point de vue purement climatique. Après effectivement tout écart important à la "norme" climatique dans une région est potentiellement destructeur et meurtrier en raison de la rareté même de l'événement.

Dresser un bilan sanitaire des événement météo les plus meurtriers dans notre pays est plus complexe qu'il n'y parait car, comme tu le dis, les causes des morts sont souvent bien différentes (directes ou indirectes).

Il me semble que les événement climatiques les plus meurtriers dans notre pays actuellement sont les canicules bien avant les vagues de froid suivie des inondations et tempêtes.

La grande douceur en hiver n'a sans doute pas tuer grand monde mais est souvent accompagné d'événement potentiellement destructeur et meurtriers (tempêtes, inondations), peut-être a-t-elle aussi des conséquences néfastes moins visibles à court termes mais sur des temps plus longs (sur les espèces végétales et animales).

En fait les épisodes de grandes douceur ou de chaleur, récurrents ses dernières années, ne sont pas forcément défavorables à court terme, mais plus insidieux à moyen/long termes. Leur multiplication finit par modifier notre environnement global et local trop rapidement pour que nous puissions nous adapter avec sans doute des coûts financiers et humains très important et encore caché mais à moyen, long termes (nos économies de chauffage des dernières années ne compenseront sans doute pas ce pourraient payer nos enfants et petits enfants pour faire face au RC).

Voilà pourquoi j'ai du mal à me réjouir lorsque l'on bat des records absolu de douceur tout les 4 matins et qd je vois les moyennes de températures petit à petit s'envoler.

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Je vais tout de même me faire l'avocat du Diable, en prenant une posture plus romantique kiss.gif . Mesurer un hiver uniquement sous le prisme "économique" ou financier me semble très réducteur, l'économie est au cœur de notre société mais il y a d'autres composantes qui jouent également un grand rôle sur le bien-être des personnes et donc de la société.

C'est pour ça que j'ai fait un titre un peu longuet pour ajouter le bilan humain; les deux étant parfois liés d'ailleurs, mais difficilement prévisible: on peut plujs ou moins consommer selon son humeur mais de façon réversible: triste, on choisit de s'enfermer ou de filer au cinéma, on a un appétit en baisse ou au contraire on compense en mangeant; joyeux, il peut y avoir les comprtemetns symétriques également; reste à savoir si les comptables arrivent à détecter des tendances...et si celles-ci s'annulent (sur l'énergie je crois aussi que c'est le point le plus favorable de cet hiver).
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+1 Bruno, un hiver globalement favorable financièrement parlant, surtout pour tout ceux qui ne sont pas concernés par les catastrophes spectaculaires mais locales liées tempêtes et aux précipitations.

Sur Clermont (ou "trop pleuvoir" est un concept vide de sens), un hiver zonal est extrêmement doux (plus qu'ailleurs, merci Mr Foehn), sain, l'air y est assez sec (plus qu'ailleurs), la luminosité bonne. On gagne sur tous les points par rapport à un hiver non zonal, sauf pour les neigophiles qui pètent un câble, mais c'est un autre débat whistling.gif

Apres, le très très pénible hiver 2012-13 (et son premier semestre lugubre et hivernal interminable, chauffage coupé mi juin), l'hiver 13-14 est vécu par beaucoup comme une bénédiction.

En plus, la neige est abondante là ou il y en a besoin, dans les stations du MC à1200 m et +,

Les précipitations sont bonnes (recharge des nappes phréatiques), même en Limagne c'est moins pire que souvent, et autour, c'est la fête à la grenouille. Nous somme sur de bons rails pour l'irrigation estivale.

bref, un excellent compromis

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Bonjour à tous

En plus de l'économie financière du au moindre chauffage, il y a l'économie environnementale : moins de fuel consommé, moins de gaz et de charbon (pour ce dernier c'est un peu anecdotique mais tout de même), centrales fonctionnant à un rythme moindre, etc...

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Je voudrais souligner une chose, qui est que l'impact net sur l'économie du pays des différents éléments soulignés par Bruno ne sont pas forcément égaux à leurs impacts bruts. Je m'explique avec des exemples. Dans le cas d'un hiver sans neige dans les montagnes, le manque à gagner est énorme pour les stations, mais sur le long terme et à l'échelle du pays l'impact n'est pas forcément très important, voire nul. En effet, l'argent que les skieurs potentiels n'ont pas dépensé sera soit dépensé immédiatement dans autre chose, soit épargné pour être dépensé plus tard. Dans l'immédiat il y a peut-être non-création de la richesse "ski" (donc PIB moins important), mais au niveau national il n'y a pas destruction de richesse non plus, et sur le long terme d'autres richesses seront créées avec l'argent non dépensé par les skieurs. D'autres facteurs s'ajoutent à cela (par exemple si les saisonniers sont au chômage, ils vont toucher de l'argent de l'Etat, ce qui peut alourdir la dette, donc demander d'emprunter, et si le prêteur est étranger cela signifiera une fuite de richesse vers l'étranger au travers des intérêts à payer...), mais ils ne changent pas l'idée générale.

Pour ce qui est des destructions du littoral et des dégâts liés aux inondations, là il y a bien destruction de richesse (au sens de patrimoine national), mais cette destruction n'est pas non plus une perte nette pour l'économie du pays, car elle va entrainer des actions de recréation de cette richesse. La problématique peut ici se poser en termes de coûts d'opportunité : l'argent dépensé pour réparer les dégâts d'une tempête n'est pas dépensé pour créer de nouvelles richesses, mais ce n'est pas non plus une perte nette, puisqu'il va stimuler à court terme certains secteurs de l'économie.

Enfin, le pire cas est celui des dépenses de chauffage. Que les chauffages tournent à fond ou à peine fait très peu de différence en termes d'activité économique. Par contre dans le premier cas on brûle de la richesse à fond les ballons, alors que dans le deuxième on minimise cette consommation. De plus, étant donné que la France ne produit que peu des matières premières utilisées pour le chauffage, tout achat de pétrole, gaz ou uranium signifie un transfert de richesse vers l'étranger.

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Enfin, le pire cas est celui des dépenses de chauffage. Que les chauffages tournent à fond ou à peine fait très peu de différence en termes d'activité économique. Par contre dans le premier cas on brûle de la richesse à fond les ballons, alors que dans le deuxième on minimise cette consommation. De plus, étant donné que la France ne produit que peu des matières premières utilisées pour le chauffage, tout achat de pétrole, gaz ou uranium signifie un transfert de richesse vers l'étranger.

Euhh, oui et non, ça dépend de l’énergie

Contrairement aux hydrocarbures, l'uranium ne représente qu'un cout marginal de celui final de l’énergie nucléaire, bref, quand on dépense 100 euros pour des hydrocarbures, une tres grosse partie de l'argent sort de France (aie !, le déficit de la balance commerciale française, c'est, en ordre de grandeur, le cout de nos importations d'hydrocarbures), pour la même somme d'elec, bien peu d'argent sort de France.

Un hiver doux est bon pour notre balance commerciale, et pour le pouvoir d'achat des Français.

Et cet hiver semble prouver que l'on peut avoir hiver doux ET neige en montagne, même dans le modeste MC, l'enneigement est excellent en station.

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Euhh, oui et non, ça dépend de l’énergie

Contrairement aux hydrocarbures, l'uranium ne représente qu'un cout marginal de celui final de l’énergie nucléaire, bref, quand on dépense 100 euros pour des hydrocarbures, une tres grosse partie de l'argent sort de France (aie !, le déficit de la balance commerciale française, c'est, en ordre de grandeur, le cout de nos importations d'hydrocarbures), pour la même somme d'elec, bien peu d'argent sort de France.

Un hiver doux est bon pour notre balance commerciale, et pour le pouvoir d'achat des Français.

Et cet hiver semble prouver que l'on peut avoir hiver doux ET neige en montagne, même dans le modeste MC, l'enneigement est excellent en station.

Oui, mais en termes de coût marginal, il me semble que c'est quand même l'uranium qui est déterminant. La différence de coût entre une centrale nucléaire qui produit et une qui ne produit pas vient du carburant consommé, tout le reste doit être à peu près égal.

De toute façon je pense qu'on est globalement d'accord. Les dépenses en uranium sont assez négligeables par rapport à celles en hydrocarbures. Et ce n'est généralement pas le nucléaire qui fournit le surplus d'électricité nécessaire en hiver, mais plutôt les centrales qui peuvent être mises en route ou arrêtées plus aisément.

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Je rajoute un inconvénient majeur à ce zonal très long et souvent assez musclé: les marins-pêcheurs ont leur chiffre d'affaire en chute libre, et ça pourrait même finir par gêner les industries en aval (agro-alimentaire). Déjà l'an dernier, en février, je m'étais trouvé à table dans un moule frite à Quiberon avec un professionnel qui m'avait dt que ça n'allait pas fort; comme je lui avais fait part de mon étonnement devant une année de plus sans tempête, il m'avait expliqué que la houle pose un problème même quand elle n'est pas immense car elle rend plus difficile la stabilisation du bateau pendant la pêche elle-même, et augmente ainsi la quantité de carburant consommé, charge toujours majeure sur un chalutier. Cette année très mauvaise suit donc une année déjà médiocre car les houles longues avaient déjà été plus présentes que d'habitude l'an dernier, sans véritable coup de chien contrairement à cette année.

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Ce topic pourrait traiter aussi de l'été, car ces deux saisons de solstice sont celles qui sont en principe les plus extrémistes. Nous terminons donc un hiver météo sans hiver diront certains, magnifiquement tempéré diront d'autres. Mais quel impact?

On peut énumérer plusieurs choses mais il faudrait les quantifier un minimum pour espérer apporter une réponse.

Sinon ça ressemble un peu à de la provocation : un hiver anormalement perturbé sur l'ouest et le SE serait le plus favorable humainement et économiquement ? ? ?

J'ai du mal entendre là...

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Tout dans mon post initial est volontairement ouvert, j'attends que les autres contributeurs apportent des réponses; sinon, ce n'est plus un post ouvrant discussion mais un cours. Il m'est par ailleurs difficile de lire que je fais de la provoc avec le nombre de possibilités d'interprétations que j'ai laissé en piste!

Par ailleurs j'ai trouvé les interventions certes non chiffrées très intéressantes.

Enfin, les chiffres disent une partie mais pas tout: je le redis, économiquement la reconstruction ce sont des marchés et pas qu'un peu, mais ce sont aussi des drames; comment des chiffres de part et d'autres trancheraient? Même chose pour "humainement".

Un exemple matinal: les marins pêcheurs évoquent une perte de 80% de leur chiffre d'affaire et les semis sont impossibles sur des terres spongieuses où aucun engin ne passe; les assureurs chiffrent les dégâts liés aux inondations à 2 ou 300 million= 3 minutes dans RTL ce matin. 30 secondes pour signaler la chute des ventes de fuel domestique d'un quart sur janvier (et février devrait resservir les plats). La radio a choisi de développer les nouvelles inquiétantes. Autrement, on peut aussi faire plus compliqué, et souligner que de toute façon marin-pêcheur est une activité, certes identifiant des territoires, mais de toute façon vouée à une marginalisation. (C'est le cas en Grande Bretagne où on peut penser que c'est pas plus mal eu égard au désastre que représenterait cette activité là-bas en ce moment!). Ou pleurer les distributeurs de fuel qui risquent du chômage technique et une diminution notable de leur CA.

Donc va pour des élément chiffrés mais ils ne disent qu'une partie de ce qui se vit. Humainement, un hiver doux c'est tout de même pour des millions de gens en précarité énergétique pas une provocation de dire qu'il y a quelque chose de positif à en tirer.

Enfin dans le Sud Est, je constate que les pluies dévastatrices font partie du climat méditerranéen dont les manuels ont toujours dit que la caractéristique était d'être le seul espace parmi ceux nantis d'une saison sèche et d'une saison humide où la saison humide est en hiver. Et ça fait partie de ce climat d'avoir des excès en sécheresse ou en en précipitations (y compris en neige, ça arrive assez souvent que l'A9 ou l'A8 n'y coupent pas), c'en est un des constituants. Contrairement à la Bretagne, des Apes-Maritimes à l'Aude et au Roussillon, c'est quasi tous les ans qu'il se produit quelque chose de climatiquement dévastateur. Mais d'ordinaire, ce n'est pas dans un zonal; cette année ce zonal a connu des plancher en latitude (contrairement à janvier février 90).

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Il m'est par ailleurs difficile de lire que je fais de la provoc avec le nombre de possibilités d'interprétations que j'ai laissé en piste

Au total, je pencherais pour un des hivers les plus favorables humainement et économiquement pour le pays

Pourquoi faire cette déclaration l'hiver où on bat un record de perturbations consécutives sur le nord-ouest ? Avec 25 jours de vigilance crue sur la Bretagne ?

http://www.meteofrance.fr/actualites?articleId=3676891

Pourquoi ne pas avoir pris en exemple l'hiver 2006-2007 ? Cet hiver a connu quelques perturbations isolées mais dans l'ensemble a été bien plus favorable non ?

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Intéressant ton débat Bruno default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le problème de ce type d'exercice, c'est qu'outre les difficultés de quantifier les avantages / inconvénients il y a aussi un raisonnement qui doit parfois se tenir sur le long terme. A titre d'exemple (régional), on sait que les chenilles processionnaires du pin qui font des ravages dans les forêts du sud-ouest étendent leur territoire, et donc les zones d'infestation, en seconde partie d'hiver. Une fin d'hiver / début de printemps froids limite leur déplacement, alors qu'une fin d'hiver / début de printemps doux leur est très propice. Pour autant, l'effet néfaste de leur progression ne se mesure que plusieurs mois après l'hiver considéré : ce n'est véritablement que l'été prochain que l'on pourra faire les premières évaluations des dégâts liés à leur progression cette année même si on sait déjà qu'elle s'annonce très forte.

Il en va de même, de manière générale, pour nombre d'espèces nuisibles qu'elles soient envahissantes (moustique tigre, frelon asiatique) ou communes de nos régions (tiques, moustiques communs...). On compte les points en été d'un match qui s'est joué en fin d'hiver.

Tiens au passage un article d'aujourd'hui qui s'est aussi intéressé à la question par plusieurs aspects : La Voix du Nord

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Pourquoi faire cette déclaration l'hiver où on bat un record de perturbations consécutives sur le nord-ouest ? Avec 25 jours de vigilance crue sur la Bretagne ?

http://www.meteofrance.fr/actualites?articleId=3676891

Pourquoi ne pas avoir pris en exemple l'hiver 2006-2007 ? Cet hiver a connu quelques perturbations isolées mais dans l'ensemble a été bien plus favorable non ?

Parce que nous sommes en 2014 en rubrique société et pas en climatologie. Mais tu peux l'ouvrir là-bas ou ici si tu veux! Et la Bretagne c'est pas toute la France, le reste du territoire est très loin de subir un hiver inondant, y compris une partie de l'Ouest (en Anjou, rien d'exceptionnel pour le moment ni en pluie ni en crue).

Le problème de ce type d'exercice, c'est qu'outre les difficultés de quantifier les avantages / inconvénients il y a aussi un raisonnement qui doit parfois se tenir sur le long terme.

C'est parfait, ça permettra d'alimenter le topic par la suitewink.png ! Dans le même ordre d'idées, aucune idée de ce que va donner la "vermine" (pessimisme) ou les "insecticides naturels" (optimisme) faute de gel si on reste en douceur tout le printemps (cf par exemple les prévis saisonnières de decker qui nous met tout droit sur l'été dès avril). Les jardiniers et les cultivateurs feront les comptes...
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C'est parfait, ça permettra d'alimenter le topic par la suitewink.png ! Dans le même ordre d'idées, aucune idée de ce que va donner la "vermine" (pessimisme) ou les "insecticides naturels" (optimisme) faute de gel si on reste en douceur tout le printemps (cf par exemple les prévis saisonnières de decker qui nous met tout droit sur l'été dès avril). Les jardiniers et les cultivateurs feront les comptes...

En effet, une intégration totale de tous les effets de cette série "zonale" sur cet hiver risque d’être quelque peu compliquée.

Pour redescendre à la toute petite échelle, en tant que "jardinier", de toute façon, 2014 est déjà une réussite totale comparé à l'année dernière qui a établi mon record personnel de la pire année jamais vécue.

J'avoue, au risque de me faire des hordes d'ennemies en ces terres hivernophiles, que cet hiver me plait bien avec sa douceur, son soleil, son zonal qui nous favorise tant en Limagne... On se croirait de retour dans les années 90's/tout début 2000, avec les factures de chauffage qui s’évaporent au soleil whistling.gifwhistling.gif

Bref, pour ma petite personne, cet hiver est +++, que ce soit du point de vue humain et financier.

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