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les hivers exeptionnels avant l an 1000 en gaule


Invité
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Messages recommandés

Invité Guest

-52 avant J.C.

-Après le succès de Vercingétorix à Gergovie, les Eduens (Gaulois du Morvan), jusque là alliés de César , pensent se joindre à

Vercingétorix. Partis de Noviodunirn (Nevers), leurs forces se trouvent devant la Loire. «Enflée par le neiges, elle ne semblait

guéable nulle part». Ce n'est pas une inondation, mais une crue de printemps (64).

-51 avant J .C.

-Hiver doux en Gaule (?) (I).

66

-Froid excessif dans le département de l'Oise (7).

280

-Une inondation ravagea la ville (Lyon) (8).

292

-Hiver rigoureux dans le nord de la France. Les grandes rivières sont prises (I) (date incertaine).

299

-Hiver froid. L 'hiver fut très rude dans le nord des Gaules( l ) (2).

346

-Longue période de pluies en mars et inondation. «L'an 346 en mois de marche, cornmenchat une plueve qui durat vingt jours

sans cesseif» (58).

355

-La rigueur de l'hiver fait mourir de froid un grand nombre de personnes (région du Nord) (20).

356-357

-La Meuse était gelée pendant les mois de décembre et janvier (région du Nord) (20).

358

-L 'hiver était donc à cette époque plus rigoureux qu'à l'ordinaire et le fleuve (Seine) charriait pour ainsi dire des plaques de

marbre qui semblaient prêtes à joindre les deux rives et à faire comme un pont dessus (2) (6) (7) (20) (53).

359

-Hiver rigoureux. La Seine fut prise (I).

360

-L 'hiver fut beaucoup plus rude que de coutume (Région du Nord) (20).

366

-L 'hiver était excessivement rigoureux au mois de janvier (Région du Nord) (20}.

397

-C'est le 8 novembre que St-Martin s'éteignit. «Une âpre discussion s'engagea. La nuit du 9 au 10 novembre vint mettre un

terme momentané au débat. Les gens de Tours qui étaient restés fort éveillés, discrètement firent passer le corps du Bienheureux

par la fenêtre de la cellule... quand l'aube apparut, l'esquif était déjà loin. Tout le temps du voyage, qui dura deux jours, les 10 et

11, un soleil radieux, peu habituel en cette saison, favorisa les pèlerins, si chaud que les roses fleurirent. Telle fut, prétendent

certains, l'origine de l'été de la Saint Martin qui, chaque année, en souvenir du miracle, se renouvelle du 8 au 11 novembre (53).

400

-Hiver très rigoureux en Provence. Le Rhône fut pris dans toute sa largeur (ce dernier phénomène est l'indice d'une température

de 18°C au moins au-dessous de 0°C). (2) (20) (57).

401

-Hiver très rigoureux en Provence (1).

410-411

-Gelée du 30 novembre au 10 février. «En cet an (410), fut une grande gelée, qui durat del fieste Sanct Andier (30 novembre)

jusqu'au douzième jour de février» (58).

462

-Hiver rigoureux en Provence. Le Var gèle (1) (2) (20)

468

-Extrême rigueur de cette année fut due uniquement au renversement absolu de quatre saisons et de leurs produits (Hiver du

Midi) (20).

544

-L 'hiver fut si rigoureux par l'abondance de la glace et de la neige que les oiseaux et autres bêtes sauvages se laissaient prendre

à la main (2) (53) (25).

545

-Le froid a été si intense que l'on pouvait prendre les oiseaux à la main. (Oise) (7).

547

-L'hiver fut très rude dans les Gaules «Li oisel furent si destroit de fain et de froidure que on les prenoit sus la noif aus mains

sans nul engin» .«En ce temps-là fut si grande froidure que les yaues portoient les gens» . On traverse à pied tous les fleuves de

France. (1) (2) (3) (14) (16) (20) (56).

554

-A cette époque, il y eut en Gaule un hiver particulièrement rigoureux à tel point que les rivières congelées offraient aux

habitants la possibilité de traversée directe (1) (43) (58).

559

-Hiver froid (Midi) (16).

566- 567

-Fut marqué par l'apparition d'une comète qui brilla pendant soixante dix jours et qui précéda un hiver rigoureux et d'une durée

de cinq mois. (8).

-Hiver fut très rigoureux dans les Gaules par l'abondance de la glace et de la neige que les oiseaux et autres bêtes se laissèrent

prendre à la main. La terre resta couverte de neige pendant plus de cinq mois. Un grand nombre d'oiseaux périrent. (1) (2) (20)

(53) (56).

511

-Les pluies tombent avec violence, grandes inondations dans le centre de la Gaule et particulièrement dans les pays arrosés par

l'Allier et ses affluents. Les eaux en se retirant engendrèrent des maladies pestilentielles; l'aspect de la Sioule était terrifiant ( 12)

(20)

572

-Les pluies tombent avec violence, les rivières sont gonflées et les chemins défoncés. (Loire) (10).

576

-Crue de la Loire, empêche Roccolène, Gouverneur du Maine, de s'emparer de Tours (64).

579 -580

-Au commencement d'octobre, après deux jours de pluies continuelles, le Rhône et la Saône entrèrent en crue. Chose qui ne

s'était jamais produite, les deux rivières vinrent se rejoindre au milieu de la presqu'île et formèrent un courant si violent qu'une

partie des murs de la ville fut renversée, d'où l'on peut juger du nombre de maisons qui durent être entraînées par les eaux. Les

pluies provoquèrent également en même temps des débordements de l' Allier et de la Loire et de tous leurs affluents qui

dévastèrent les plaines de la Limagne et du Forez. fi en résulta des pertes de bétail, la dévastation des cultures et la ruine de

beaucoup de maisons. La pluie était tombée par torrents pendant douze jours de suite en Auvergne et pendant vingt jours à Lyon

(8) (10) (20) (53) (60).

581 -582

-La 7ème année de Childebert, au mois de janvier, les pluies, les éclairs et le tonnerre furent très forts; on vit des fleurs aux

arbres (20) (53) (62).

582- 583

-La 8ème année du roi Childebert, au mois de février, les eaux de la Seine, de l'Yonne et de la Marne grossirent au delà de la

coutume et beaucoup de personnes périrent ; entre la cité et la basilique de St-Laurent, la Seine Couvre toute la rive droite, après

la débâcle des glaces (4) (13) (18) (24) (53) (60) (66).

583

-Les loups entrent dans Bordeaux et dévorent les chiens (5)

583 -584

-Hiver très doux, d'une douceur si constante que l'on vit des roses au mois de janvier (1) (2) (11) (17) (20) (53) (62).

585

-La famine fut causée par les inondations de la Loire (10) (62).

586

-Les arbres refleurissent en septembre et beaucoup d'entre eux qui avaient déjà porté des fruits en portent d'autres jusqu'aux

fêtes de Noël (20).

587

-Seconde fructification des vignes qui survient au mois d'octobre (20).

588

-Hiver chaud. Les arbres fleurirent en automne et donnèrent des fruits. Des roses parurent en décembre (2) (12)

589

-Des roses reparurent aussi au mois de novembre (20).

593

-Hiver très rude en Provence. il fit un hiver tellement rude que personne ne se souvenait d'en avoir éprouvé un pareil (1) (2)

(25) (56).

602

-Le froid était excessif au point de geler la mer et de tuer un grand nombre de poissons; or la mer de nos climats ne se gèle que

dans les plus grands degrés de froid qui y arrivent; par conséquent, cette gelée peut être comptée entre les plus fortes, cet hiver

fut suivi d'une famine (9) (56)

603

-Le froid insolite tua une grande partie de la vigne (20) (53)

604

-il y eut un froid extraordinaire, suivi d'une disette considérable (9) (56).

605

-Hiver très rude (Oise). il a fait périr une grande partie des vignes de France (1) (2) (7).

607

Hiver très rigoureux, Oise (7).

608

-Les vignes sont détruites dans une grande partie de la France (3) (14) (45).

663

-Hiver très rigoureux (Oise) (7).

670

-L 'hiver fut très rigoureux dans les Gaules par l'abondance de la glace et de la neige que les oiseaux et autres bêtes se

laissèrent prendre à la main (43) (53).

717

-Hiver très rigoureux (43)

732

-En octobre les chutes de pluie avaient été telles qu'une crue des plus extraordinaires fit sortir la Loire de son lit et que des

courants d'une rapidité effroyable emportèrent des villages entiers. (10) (36)

763 -764

-Le froid sévit fortement dans les Gaules. La mer fut gelée sur nos côtes. Dans les Gaules la gelée fut intense depuis le 1er

octobre 763 jusqu'en février 764, En certaines contrées de notre pays, il serait tombé jusqu'à 10 mètres de neige. Les oliviers et les

figuiers moururent ; les semences gelèrent dans le sol et dans cette dernière année une famine horrible se déchaîna sur cette vaste

région et fit périr une multitude d'hommes. Le confesseur d'Amiens mentionne un froid si intense et dit que la Seine à Paris et la

Somme à Amiens ont été gelées jusqu'au fond (I) (2) (6) (9) (16) (19) (20) (25) (30) (31) (43) (53) (58).

768

-Hiver très rigoureux (1).

779 -780

-Charlemagne ordonna d'édifier des levées sur les bords de la Loire depuis Roanne pour essayer de vaincre le fléau des

inondations causées par le fleuve (12) (64)

791

-Hiver froid en Provence. Les vignes souffrirent beaucoup dans ce pays et les troupeaux périrent dans les étables. L 'hiver fut si

rigoureux dans les Gaules par l'abondance de la glace et de la neige que oiseaux et autres bêtes se laissèrent prendre à la main.

(1) (2) (53).

800-801

-L 'hiver fut tellement doux qu'une peste s'ensuivit (62)

801

-Hiver très rigoureux (Oise) (7) (16) (19) (25).

802

-Hiver froid. La gelée commença le jour de la St- Martin (11 novembre) et dura jusqu'à la St-Grégoire (12 mars). (1) (58).

807-808

-Cette année, l'hiver fut très «mou» et très pernicieux. On fut affligé à sa suite d'inondations terribles (2) (11) (58) (62).

809

-L'inondation surpassa toutes les inondations connues. Elle emporte les moissons des champs riverains et força les habitants des

bords de rivières à chercher un refuge sur les hauteurs. L'abondance des pluies en fut la cause. Elle atteignit son apogée le 28

décembre (Loire et Bourgogne) (10) (20) (36) (53) (58).

811

-L 'hiver paru t très rude et se prolongea jusqu'à la fin

mars (1) (2) (20) (53).

815

-Inondation du Rhin (60)

817

-La Seine déborde à Tournan (36)

820

-la Seine déborde; inondations funestes (Viravais). Des pluies continuelles gâtèrent les fruits de la terre et ne leur permirent pas

de venir à maturation; les grains pourrirent dans les champs, les semailles ne purent se faire: famine et peste (18) (24) (36) (52)

(53) (58) (61) (66)

821-822

-Il y eut en France une si grande abondance de pluie que les fruits de la terre en furent perdus et qu'on ne put rien semer au

printemps suivant. Les rivières sortirent de leur lit et les eaux se répandirent au loin dans les campagnes. A ces maux, succède un

hiver prolongé et si rigoureux que non seulement les ruisseaux et les plus grands fleuves, le Rhin, le Rhône et la Seine sont gelés et

que les chariots les traversent comme sur des ponts pendant plus d'un mois. Ensuite une terrible débâcle se produisit: de grands

dégâts dans les métairies situées sur les bords du Rhin, inondations de la Seine; la rivière de l'Yonne s'enfla tellement qu'en

diverses localités l'eau emporta les moulins et les ponts et que les maisons riveraines furent balayées ou du moins gravement

endommagées. (1) (2) (3) (4) (7) (14) (16) (18) (20) (30) (31) (36) (42) (53) (56) (57) (59) (60) (66).

823-824

-L'hiver est plus rigoureux que d'ordinaire dans les Gaules, et de longue durée. Beaucoup d'animaux et même des hommes

succombent sous l'excès du froid. Une épidémie consécutive emporte une multitude des deux sexes et de tout âge. (1) (2) (16)

(20) (43)

825

-«Il tomba du ciel de la gresle prodigieuse en France et une pièce de glace de quinze pieds de long et six de large avec la gresle»

(21) (36).

830

-Hiver très rude, région du Nord (20).

831

-Crue de la Seine qui coïncida avec le voyage de Louis le Débonnaire à l'Abbaye de Saint Denis. Les eaux se retirent

miraculeusement quand l'empereur eut reçu les hommages des princes repentants (13).

834

-Il y eut un grand débordement de la Seine qui arrêta sur ses bords Pépin. On attribue le retrait des eaux à une procession de la

châsse de Ste Geneviève (18) (24) (66)

838

-L 'hiver fut très pluvieux et venteux; le tonnerre se fit entendre depuis le mois de janvier jusqu'au milieu de février ainsi qu'en

mars; l'ardeur extrême du soleil dessécha la terre (2) (18) (58) (62).

841

-Inondation de la Seine (qui arrête Charles le Chauve marchant contre son frère Lothaire). Auxerre et Troyes furent inondées

par la crue de l'Yonne et de la Seine (26) (36) (66).

842

-L'hiver ne fut ni moins intense ,que ni moins durable (région du Nord). L'Yonne et la Seine sont en crue (20) (36)

842- 843

-Hiver froid et long; cette année l'hiver fut très froid, et très long, et surtout fécond en maladies et très funeste à l'agriculture, au

bétail et aux abeilles (I) (2) (53).

843 -844

-L'hiver fut extrêmement doux et pluvieux jusqu'au commencement de février, il y eut quelques intervalles de beau temps (1) (2)

(58) (62).

844 -845

-L'hiver fut très rigoureux (Nord, Normandie) (1) (2) (56) (58)

846

-Pendant tout l'hiver et jusqu'en mai, vent du nord très nuisible aux céréales et aux vignobles (1) (58).

-L 'Yonne et la Seine sortent à nouveau de leurs berges ; Troyes est inondée (36).

849

-Hiver très rude. La Seine est gelée de sorte que le peuple y passe comme sur un pont vers le 6 janvier (1) (2) (18) (20).

854

-Gelée de la St-Martin (11 novembre) jusqu'à 17 jours plus tard (1) (58).

856

-L 'hiver est extrêmement rigoureux et très sec; une violente épidémie emporte beaucoup de monde (1) (2) (16) (58).

859 -860

-Dans les Gaules, l'hiver fut très rude et très long dura en France, en neige et en fortes gelées, depuis novembre jusqu'en avril.

Les semences en terre périrent, les vignes furent desséchées. Le vin gela dans les vases qui le contenaient. n y eut une grande

mortalité des hommes et des animaux; puis la famine se déclara et fut terrible l'année suivante. Les rivières furent complètement

gelées (Oise). La congélation complète du Rhône prêts d' Arles et dans tout autre point de la Provence semble indiquer d'après les

observations de 1776 une température de -18°C. (1) (2) (7) (16) (20) (25) (30) (31) (32) (42) (43) (56) (57) (58).

864

-Hiver très rigoureux, le Rhône grêle (16) (42) (43).

866

-Inondation de la Seine 6 février. Première crue, chute du Petit Pont. mars, deuxième crue (24)

868

-Les fleuves, enflés par des pluies incessantes, débordent (36) (53).

874- 875

-L 'hiver dans les Gaules fut si long et si rempli de gelées et de neige que «nul homes qui lores vesquit n'avoit onques veu si

forz» .Il dura depuis le commence- ment de septembre jusqu'à la fin de mars. La neige tomba en telle quantité que les forêts

étaient devenues inaccessibles et que le peuple ne pouvait se procurer du bois. La terre demeura ensevelie pendant cinq mois et

les effets de l'hiver furent désastreux. Les animaux domestiques, l'espèce chevaline surtout, succombèrent en grand nombre, et

beaucoup de personnes périrent de froid. La famine et l'épidémie qui succédèrent à ces frimas enlevèrent presque le tiers de la

population. Le Rhin et la Meuse restèrent gelés pendant longtemps et praticables aux piétons. En février, plusieurs chutes de neige

dont la hauteur atteignit 15 pieds dans le Morvan et sur les hautes collines de la Bourgogne, produisirent au dégel une inondation

violente et dangereuse. Ponts et moulins furent détruits, avec morts d'hommes. (1) (2) (4) (7) (20) (25) (53) (54) (56) (58) (59).

880- 881

-Hiver froid et prolongé .La terre, resserrée au printemps par une très forte gelée, ne se couvrit pas de pâturages, et le froid et

la famine de cette année vinrent mettre le comble aux maux déjà produits par la stérilité de l'année précédente. Le Rhin et la

Meuse furent, pendant longtemps, traversés sur la glace. (1) (2) (13) (20) (43).

886

-Crues. La Loire déborda en février (le 6), et en mars, au moment où les Normands assiégeaient Paris, la Seine déborda et cette

crue vint en aide aux défenseurs de la cité (10) (13) (18) (36) (58) (60) (66).

887

-Hiver prolongé, d'une durée insolite. Il fut accompagné d'une épidémie si violente sur les boeufs et les moutons qu'il ne resta

plus guère d'animaux de cette espèce (1) (2) (25) (53).

889

-Inondation de la Seine (36).

891

-Hiver rigoureux. Les vignes ont gelé (Oise). Les troupeaux périrent dans les étables faute de nourriture. La Meuse est prise (2)

(7) (59).

893

-Le Rhône gèle. Le froid fut si vif que les bestiaux ont péri dans les étables (Oise). Il fut si rude et si long qu'on put y voir en

certains endroits un pied de neige durant cinq jours au mois de mars (I) (2) (7) (16) (20) (53).

896

-Inondation du Rhin (36) (60).

913

-Hiver très rigoureux. (43).

923

-Hiver très rigoureux (43).

927- 928

-Hiver rigoureux dans le nord de la France (plus de l0 000 morts) (1) (2) (20) (43).

933 -934

-Rude hiver du 30 novembre jusqu'en mars. La Meuse fut gelée. «En chel an meisme fut grand yvert que Muese fut toute serée

de Saint Andrier jusqu'en marche» (1) (58).

939 -940

-Hiver extrêmement rigoureux. Les récoltes manquèrent, il y eut épidémie et famine. Une grande mortalité sur l'espèce bovine.

(1) (2) (25) (53) (56) (58).

95l -952

-Hiver rigoureux du II novembre jusqu'en février «En chesti an fut un grand yvier et lonc de la St Martin jusqu'à février» (1)

(58).

964

-L'hiver fut très long et très rude jusqu'au commencement de février (1) (2) (53) (56).

974- 975

-Hiver rude, long et sec. Une forte gelée dura du commencement novembre jusqu'au 22 mars. Neige en mai.Les grands froids

sont suivis de la famine, d'épidémies qui enlevèrent un tiers de la population en France (1) (2) (14) (20) (30) (31) (53) (56) (58).

988

-Hiver rude. Les semailles d'automne avortèrent par suite du froid combiné à la sécheresse du printemps, une grande famine

s'ensuivit (1) (2) (9).

991

-Hiver rude et long. Les vignes souffrirent beaucoup de la rigueur du froid. Les troupeaux périrent dans les étables, faute de

nourriture. Le blé fut gelé. n y eut fa. mine. Lille fut gelée. La disette et la peste s'ensuivirent

(Oise) (1) (2) (7) (20) (59).

992

-Hiver très rigoureux (43).

993

-Depuis la St Jean jusqu'au 9 novembre, c'est-à-dire presque tout l'été et l'automne il fit une sécheresse et une chaleur

excessives. Beaucoup de fruits ne vinrent point à maturité et furent presque brûlés par l'ardeur du soleil. Il s'ensuivit une épidémie

et une grande mortalité sur les hommes et les animaux domestiques (2).

994

-Grands hivers. Il s'étendit du 15 novembre au 15 mai. Gelée en juillet (20) (43) (53).

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Posté(e)
Pechbonnieu (31), mais Luz Saint-Sauveur et Gavarnie pour des relevés climatologiques

Inventaire intéressant, mais que signifie les chiffres entre parenthèse après chaque commentaire ? default_laugh.png

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Du très beau travail ça ! default_laugh.png

Si ça ne te dérange pas, j'aimerais bien connaître tes sources directes (documents historiques) ou indirectes (études déjà faites par des historiens ou des climatologues) ?

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Invité Guest

Voilà d'autres données fournies par le site de Cagira pour les hivers de 763-1800 après JC

763-1400

1400-1800

Juste à préciser que tout ceci ne peut pas être certifié car ça releve plus de la littérature et de l'impression du moment car aucun relevé météorologique n'existait avant 1600

les archives les plus anciennes de mesures de températures, en Angleterre et en Hollande, ne permettent de remonter que jusqu'à 1660, c'est-à-dire vingt ans environ après l'invention du thermomètre.

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tu as d'autant plus raison, Eric, que non seulement il n'existait dans ces temps anciens aucun instrument de mesure fiable, mais en plus, les narrateurs et observateurs de ces temps-là n'avaient pas non plus le même souci de rigueur et d'objectivité que nous à présent. Leurs descriptions sont en effet très subjectives, n'hésitant pas à faire de la météo leur divine alliée ou au contraire leur punition dans les batailles (comme pour le siège de Paris par les Vikings danois au IXème siècle).

Il convient en effet, comme pour tout document historique, de rester extrêmement prudent et de recouper les différentes sources. Mais c'est aussi ce qui rend la chose passionnante, un peu comme une enquête où, en recoupant les sources et en interprétant entre les lignes, on arrive petit à petit à approcher et à deviner une certaine vérité.

C'est pourquoi j'aimerais connaître les sources de ce travail de synthèse très intéressant (auquel je joins maintenant le lien que tu nous as donné), entre autres parce que je m'intéresse justement à cette période du Haut Moyen Age.

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J'aimerais aussi connaître les sources de tous ces événements hivernaux... J'ai lu qu'un certain auteur avait effectué un tel listing au XIXe siècle et qu'il avait servi longtemps de référence... Malheureusement, des recherches scientifiques ont prouvé par la suite que ce n'était que pure invention, plus basée sur les légendes que la réalité : les dates étaient la plupart du temps fantaisistes même si de tel événements ont pu se produire. Je vérifierai de qui il s'agit et je vous dit cela la semaine prochaine.

Florent.

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Posté(e)
Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

Est ce que l'auteur ne serait pas par hazard Arago ?

Il y'a presque 300 pages tres detailles des hivers et des ete les

plus rude depuis l'ans 200.

a consulter sur le site de la B.N.F

philippe default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Invité Guest

l auteur de cette etude est monsieur henry darnajoux.

voici a quoi correspondent les chiffres entre parantheses;bibliographie:

(1) Easton C. Les hivers dans l'Europe Occidentale (396 av. ] .C. 1928), Leyde E.]. Brill, 1928, 210 pages, Réf.

(2) Arago F . Sur l'état thermométrique du globe terrestre, in: «Notices Scientifiques, Oeuvres Complètes» , 2ème éd. tome cinquième, pp. 148 -646. Paris, Legrand, Pomey et Crouzet.

(3)P.S. Quelques remarques sur les hivers rigoureux et leur périodicité (547- 1890). Observations barométriques, pluviométriques, thermométriques et hygrométriques, faites dans le département des Deux-Sèvres en 1894- 1895, pages 26- 30.

(4) Bidault de Lisle. La Météorologie Régionale et les crues de I'Yonne avant le XXème siècle (583- 1910). La Météorologie, 1950, juillet-septembre, pp. 187- 197. Bulletin Annuel de Météorologie et de Climatologie, Yonne, 1955, pp. 38- 52.

(5) Rayet G. Les grands hivers du Pays Bordelais (582- 1891). Annales de l'Obse1Vatoire de Bordeaux 1896, tome 6, pp. 83 - 121. Mémoires de la Société des Sciences Physiques et Naturelles de Bordeaux, tome 4 (4ème série), 42 pp.

(6) Nantier A. Devraigne. Les grands hivers en Picardie (763- 1891). Bulletin de la Commission Météorologique du Département de la Somme, 1891, pp. 88- 97.

(7) Rottee. Tableau chronologique des phénomènes qui ont été observés dans le pays qui forme aujourd'hui le département de l'Oise, depuis l'an 66 après Jésus-Christ jusqu'en 1852, in: Météorologie du Département de l'Oise. Annuaire de la Société Météorologique de France, 1858, 2ème partie, pp. 137- 192.

(8) GateJ. RoussetJ. Le climat de Lyon et de la région lyonnaise à travers les âges, in: Climat de Lyon et de la Région lyonnaise de M. Piery (63 -1835) Lyon, Cartier, 1946, pp. 153- 174.

(9) Abbé Mann. Mémoires sur les grandes gelées et leurs effets; où l'on essaie de déterminer ce qu'il faut croire de leurs retours . et de la gradation en plus ou moins du froid de notre globe (558- 1789). Gland, P .F .de Goefin, 1792, 161 pp.

(10) Berger E. Les crues de la Loire au cours des siècles (572- 1856). Bulletin Annuel de Météorologie et de Climatologie de la Saône et Loire, 1958, pp. 10- 12.

(11) Sanson J. Les hivers doux dans la moitié nord de la France (583 - 1943). Bulletin des Engrais, 1946 pp. 109- 111.

(12) Bramard. Les phénomènes météorologiques en Bourbonnais à travers les âges (571- 1951). Moulins, 1954, 71 p. Bulletin Météorologique, Allier, 1964, pp. 10 -49.

(13) De Fonvielle w. Les inondations de la Seine (583 -1870). La Revue Scientifique de la France et de l'Etranger, 1876, 2ème semestre, janvier à juillet, pp. 282 -284.

(14) Pavaillon A. Réflexion sur les caractères marquants des phénomènes météorologiques (350- 1894). Bulletin Annuel de la Commission de Météorologie du département de l'Yonne, 1893/1894, pp. 90 -99.

(15) Darnajoux H. Bibliographie sur les hivers et les étés et sur les longues séries d'observations en France. La Météorologie, 1964, no 75, pp. 241- 249. Bibliographie Signai étique Hebdomadaire Sélectionnée, supplément n 2, 12 p., 1965.

(16) Abbé Gabriel. Un nouveau cycle astronomique luni-solaire (859 - 1917). Bulletin trimestriel de la Commission Météorologique du Calvados, 1925, avril/juin, 4 p.

(17) Duchaussoy H. Observations anciennes (584 -1789), in: Almanach Météorologique à l'usage des cultivateurs. Amiens, Progrès Agricole, 1898, 124 p.

(18) Jaubert J. Climatologie de la Région de Paris (822 -1895). Paris, Baudry, 1898, 120 p.

(19) Cotte L. Notice des grands hivers dont il est fait mention dans l'histoire et dans les recueils des Sociétés Savantes, et des grandes inondations de la Seine à Paris; avec quelques détails sur le froid du mois de nivôse An 7 (1798 - 1799), (763 -1799). journal de Physique, de Chimie, d'Histoire Naturelle et des Arts, An VIl de la République (1799), tome XLVIII, pp. 270- 281.

(20) Fuster. Des changements dans le climat de la France historique, ses révolutions météorologiques. Paris, Capelle, 1845, 503 P.

(21) Bourrieres. Evènements météorologiques importants survenus au Quercy depuis l'ère chrétienne jusqu'en 1600. Annuaire de la Société Météorologique de France, 1889, tome 9, pp. 93 -95.

(22) Grad CH. Climat de l'Alsace depuis le Moyen-Age (1225- 1867), in: Essais sur le climat de l'Alsace et des Vosges. Mulhouse, Emile Perrin, 1870, pp. 236- 268. Le climat de l'Alsace. La Revue Scientifique de la France et de l'Etranger, 1871, tome 1, 1er semestre, pp. 141 - 143.

(23) Duchaussoy H. Observations anciennes (546 -1883), in : Etude climato- logique du département du Cher. Bourges, Sire, 1884, pp. 7 -31.

(24) Clouzot E. Tableau chronologique des inondations de la Seine et de la Bièvre à Paris avant 1650, (583- 1650), in: Les inondations à Paris du VIème au XXème siècle. La Géographie, 1911, tome XXIII, 1er semestre, pp. 81 -100.

(25) Tissandier G. Les grands froids, à propos de l'hiver 1879 -1880, (544 -1880). La Nature, 1880, tome 8, 1er semestre, pp. 56 -59.

(26) Traver E. Rechercher, pour une région détenninée, les phénomènes météorologiques anonnaux : hivers rigoureux, inondations, sécheresses, orages, tremblements de terre, etc... signalés anciennement dans les chroniques locales, livres de saisons, registres de délibérations de Corps Municipaux, registres des intendants, journaux, etc... jusqu'à 1715. (844- 1715) (Région de Niort, Saint Maixent, La Mothe-St-Héraye). Comptes rendus du Congrès des Sociétés Savantes de Paris et des départements, tenu à Dijon en 1924, pp. 82 -94.

(27) Tissot E. Températures séculaires d'Annecy (1172 -1885). Bulletin Annuel de la Section de Climatologie de la Haute-Savoie 1957, pp. 6 -9.

(28) Guyot. Aperçu historique sur les observations météorologiques pratiquées jadis dans la région Messine (1186 -1930). Compte Rendu de l'année 1937, Moselle, pp. 18.20.

(29) Mougin P. Anciens renseignements sur les chutes de neige en Savoie. (1172- 1910), in La neige en Savoie. La Géographie, 1911, tome XXIV, 2ème semestre, pp. 81- 102 et 121-126.

(30) Sanson J . Les grands hivers en France (763 -1942) pp. 127- 133. Les grands étés en France (1135- 1945) pp. 281- 290, in: Recueil de données statistiques relatives à la Climatologie de la France. Mémorial de la Météorologie Nationale; no30, 1945.

(31) Garnier M. Les grands hivers en France (763 -1963) pp. 269- 278. Les grands étés en France (1135- 1964) pp. 281 -290, in: Climatologie de la France, Sélection de données statistiques. Mémorial de la Météorologie Nationale, no50, 1967.

(32) Arago F . Du climat de l'Europe dans le temps reculés (860 - 1829). Annuaire pour l'an 1834 présenté au Roi par le Bureau des Longitudes, pp. 209- 220.

(33) Thevenot A. Faits et accidents météorologiques survenus à Troyes et aux environs avant 1790 (1181 -1790). Troyes, Lacroix, 1883, 40 pages.

(34) Burlot J . Note relative à la variation du climat dans nos régions (1274 -1297). Bulletin hebdomadaire de l'Association de France, tome 8, 1870, no 156, pp. 53 .56, no, 168, pp. 260- 262.

(35) Dom Demoulin. Sur la manifestation, depuis plus de six cents ans, des variations brusques de la température aux dates fixes de la seconde quinzaine de janvier (1211). Comptes Rendus des Séances de l'Académie des Sciences, tome 116, 1893, pp. 657 -659.

(36) Le Danois Ed. La périodicité climatérique dans l'Histoire de France et la mode, in: Le rythme des climats dans l'Histoire de la Terre et de l'Humanité. Paris, Payot, 1950, pp. 131 - 166.

(37) Brocard H. Sailliet V. Météorologie rétrospective (1352- 1709). Compte Rendu des observations faites à Bar-Ie-Duc et sur différents points du département pendant l'année météorologique. (Meuse) 1896, pp. 103 -104 ; 1897, pp. 32- 34, 189.

(38) Le Roy Ladurie E. Histoire du climat depuis l'An Mil. Paris, 1967, 376 pages.

(39) Berger E. Essai sur la périodicité des années pluvieuses dans le nord de la province de Savoie du Moyen-Age au XXème siècle (1031 -1939). Observations, 1949, pp. 9 -12.

(40) Moreau G. Notations météorologiques extraites du «Journal d'un bourgeois de Paris» .Paris et petite banlieue, première moitié du XVème siècle (1409- 1449). La Météorologie, 1952, pp. 27- 36.

(41) Vidal A. Phénomènes météorologiques anormaux. Albi (1333 - 1766). Comptes Rendus du Congrés des Sociétés Savantes de Paris et des Départements, tenu à Strasbourg en 1920, pp. 63- 68.

(42) Renou E. Périodicité des grands hivers (1400- 1641). Annuaire de la Société Météorologique de France, 1861, tome 9, pp. 19 -40.

(43) Van Swinden J.H. Lettres sur les grands hivers adressées au citoyen Cotte (554 -1776). Journal de Physique, de Chimie, d'Histoire Naturelle et des Arts, tome 50, an VIII, pp. 277- 296, pp. 348- 357.

(44) Fage R. Les calamités publiques en Limousin. Inondations, tempêtes, gran4s hivers, sécheresses, famines et épidémies (VIIème siècle à 1789). Matériaux pour l'Etude des Calamités, 1929, tome 4, no20, pp. 355- 385.

(45) Perdreau AJ. Sur les grands hivers du passé (608 -1880). Bulletin des Engrais, 1939, no248, pp. 95- 96.

(46) Abbé Gabriel. Note sur la périodicité de 372 ans (1400- 1917). La Météorologie, 1937, mai-juin, pp. 222- 226.

(47) Sanson J. Les grands hivers français antérieurs au XVIIIème siècle (1441 -1684). Bulletin des Engrais, 1937, no199, pp. 69 -70.

(48) Brazier C.E. Quelques remarques à propos de la Note de Mr l'Abbé Gabriel sur la périodicité de 372 ans. La Météorologie, 1937, mai-juin, pp. 226- 228.

(49) Bourlot J. Variations du climat dans la région française (12.000 avant J .C.) La Nature, 1875, 1er semestre, pp. 1 -2.

(50) Lex L. Extrait d'une notice historique sur la ville de Givry et ses hameaux, relative aux années marquantes du XVème siècle au XVIIIème siècle (1491 -1773). Observations, 1949, Saône et Loire, p. 5.

(51) Berger E. Années remarquables à Dijon et en Bourgogne entre le Moyen-Age et le XIXème siècle (1033- 1822), in : Essais statistiques sur la pluviosité à Dijon.

(52) Vaschalde H. Les inondations du Vivarais depuis le XIIIème siècle. Prédiction et historique de celle du 22 septembre 1890 (587- 1890). Aubenas, Mme Robert, 1890.

(53) E.D.F . Archives manuscrites.

(54) Vaulabelle A. Le froid et les hivers rigoureux (874- 1830). Le Cosmos, 1899, tome X LI, n 778, pp. 803- 805.

(55) Berger E. Les grands hivers en Suisse et en Savoie du IXème siècle à nos jours (895 -1891). Bulletin d'Etudes Climatologiques, Haute-Savoie, 1954, pp. 29- 32.

(56) Maze C. Les grands hivers en France (544- 1891). Cosmos, 1891, no316, pp. 285 -287, n 317, n 313- 316, n 319 pp. 371 -375.

(57) Sur l'état thermométrique du globe terrestre (400 - 1819). Annales de Chimie et de Physique, 1824, tome 27, pp. 407- 415. Table des températures extrêmes observées à Paris et dans d'autres lieux du globe (1665 - 1823). Annales de Chimie et de Physique, 1824, tome 27, pp. 415- 417.

(58) Vanderlinden E. Chronique des évènements météorologiques en Belgique Jusqu'en 1834 (120. 1834). Mémoires, classe des Sciences, Académie Royale de Belgique, Collection in: 4°, 2ème série, tome VI, fascicule I, 329 pages.

(59) Sur la prétendue détérioration du climat de l'Europe (400 -1740). Annales de Chimie et de Physique, 1818, tome 9, pp. 292 -298.

(60) Pavaillon A. Phénomènes météorologiques marquants de l'année 1896, inondations les plus formidables (580 -1896). Bulletin Annuel de la Commission de Météorologie du Département de l'Yonne, 1'895 -1896, pp. 66 .73.

(61) Garnier A.D. Météorologie (820. 1886), in: département des Vosges Jar Louis Léon. Epinal, Busy, 1887,207 pages.

(62) Maze C. essai historique sur les hivers doux (582 .1896) .Cosmos, 1895, tome 33, pp. 464- 467. Cosmos, tome 34, pp. 5 -8.

(63) R.D.M. Les anciens climats de la terre. (Note extraite du Traité de Géologie de Credner). La Revue Scientifique, 1883, tome 5, pp. 31- 32.

(64) Geneslay E. La Loire. Crues et embacles (52 avant J.C. -1963). Paris, nouvelles Editions Latines, 1972, 110 pages.

(65) Contejean Ch. Les climats d'autrefois (époque quaternaire). La Revue Scientifique, 1871, 1er semestre, pp. 26- 30.

(66) Arago F . Des crues de la Seine, du niveau de ce fleuve depuis 1732 et des inondations constatées à Paris (583 -1850) in: Sur la pluie, Mélanges, Oeuvres complètes, 2ème édition, pp. 508 -517. Paris, Legrand, Pomey et Crouzet, 18.

(67) Dettwiller J . A propos des variations du climat. Bulletin d'Information de la Météorologie Nationale, no29, 1975, pp. 29 - 39.

(68) Gaspart B. Les crues de la Seine à Paris (1649- 1945). Mémoires et Travaux, 1954, nol, pp. 46- 56; supplément n°A de la Houille Blanche, 1954.

(69) Maze C. Sur la plus ancienne série française d'observations thermométriques et météorologiques. Annuaire de la Société météorologique de France, 1895, tome 43, p. 107 - 113.

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ils utilisent differentes sources popur montrer qu un hiver est rude,ainsi celui de 1788 89,de nombreux temoignages prouvent la rigueur de l hiver ds toute la france,ainsi en rhone alpes et dans la loire;

"L'hiver de 1788 a été très doux, il n'a tombé de la neige qu'une seule fois, en petite quantité et qui n'a pas séjournée ; il a fait seulement un temps mal plaisant jusqu'aux environs de pentecoste ; quelques légères pluyes et le beau tems ont remis la récolte qui a été cependant très médiocre en grain ; l'humidité convenable et la grande bize leur ayant porté domage dans un tems. La sécheresse a été de longue durée, faisant craindre pour les légumes qui ont manqué ; il y a plus de vin qu'on espérait ; aussi a-t-il été très bon marché, à 7 ou 8l. l'ânée. On craignait de ne pouvoir semer, lorsqu'il est survenu de la pluye avant la Saint-Michel ; les premières semences sont de belle apparence ; après les grandes pluyes ont retardé les semailles et causé quelques dégâts. On a eu ensuite une belle automne ; il pleuvait du temps des vendanges qui ont été précoces. La bize a commencé à se faire sentir aux environ de la Saint-Martin, quelques gelées par intervalle ; le 24 novembre bize froide et gelée toujours en augmentant, avec de la neige qui a beaucoup de consières. Le 14 un peu de pluye qui a gelé pendant la nuit, qui a causé aux arbres un mal inconcevable par la quantité de givre qui y était attaché, qui a couché et rompu beaucoup de branches et même des arbres entiers. Il avait tellement verglacé qu'il était impossible de se tenir. Le froid encore plus rude qu'auparavant a augmenté en un tel point qu'il a surpassé celui de 1709 de deux degrés. De tems en tems de neige avec des bizes des plus rudes. On a passé par le Rhône pendant plus de quinze jours même avec des charettes ; le plus grand froid sur la fin du mois, la veille du jour de l'an, la veille des Rois. (…)" (Registres paroissiaux de Les Haies)

"Dans le mois de décembre 1788, le thermomètre est descendu à 17 degrés et demi au dessous de la glace, le froid s'est soutenu dans ce degré de rigueur pendant tout le mois. (;;;)" (Registres paroissiaux d'Albigny)

"La fin de l'année 1788 a étée remarquable par un froid continuel et très rigoureux, depuis le 10e novembre ; la Saône et le Rhône ont été gelés ; les arbres dans la montagne ont été très endommagé par du verglas dont la pesanteur a cassé des branches qui avoient plus de six pouces de diamètre. Le thermomètre est descendu le 31 décembre à 16 degrés 1/3 au dessous de la glace, étant exposé au nord dans la maison de La Chaux de cette paroisse. Le blé vaut 7 francs ; il est défendu de sortir du bois, du charbon et de la farine de la ville de Lyon parce que les deux rivières qui l'aprovisionnent n'ont pu fournir ni dans l'automne par défault d'eau ni dans l'hyver par rapports aux glaces. Les moulins d'eau ne peuvent moudre, de sorte que les pauvres ouvriers de Lyon auxquels le travail manque encore sont dans la dernière misère. Ce jourd'hui 7 janvier 1789 le thermomètre est encore à 12 degrés au dessous de la glace. De mémoire d'homme on ne se rappelle d'avoir eu un hyver aussi constamment rigoureux. C'est peut-être parce que l'hyver précédent a été des plus doux et des plus courts." (Registres paroissiaux de Lentilly)

"Nota qu'en 1714 il est écrit sur pierre à Saint-Rambert qu'on passa à pied sec de Saint-Rambert à l'Isle-Barbe et que le jour de Saint-André, 30 novembre 1788, nous avons passé dudit Saint-Rambert à ladite isle à pied sec ; nous écrivons du 8 décembre, les eaux sont si rare qu'on défend de sortir les farines de Lyon, que la Saône gelée empêche le foin, les bleds et bois etc. ne peuvent alimenter la ville ; toutes provisions de première nécessité sont portées à un très haut prix. Les bleds valent en campagne 7 l. le bichet et les vins 10 à 12 l. l'ânée à la foire des rois dudit an 1789. Le froid a été très grand pendant tout le mois de décembre ; grand verglas, personne n'a pu travailler les terres ni les carrières. La farine se vend 8 l. le bichet, bien que le pain ne se vende que 2 s. 3 d. la livre. (…)" (Registres paroissiaux de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or)

"Nous avons eu cette année 1788 la grêle le 13 juillet qui jointe à un petit animal que l'on peut appeler petit anneton, parce qu'il en a la forme et qui a rongé nos vignes, nous a emporté un bon tiers de la récolte du vin. Cette même année il a fait un froid des plus longs puisqu'il a duré depuis le milieu de novembre jusqu'au 1e janvier 1789. Il a été aussi des plus rigoureux : la Sonne et le Rhône ont été passés sur la glace qui a été sur la Sonne de quatorze pouces d'apaisseur. Le dégèle du Rhône arrivé le 14 janvier 1789, a causé les ravages les plus affreux. Tous les moulins, bateaux ou artifices qui étoient sur le dit Rhône ont été ou emportés ou calés à fond, ou considérablement endommagés, ainsi que le pont appelé Morand, qui éprouve quelques échèques dans ses éperons. Le dégel sur la Sonne arrivé le 17 janvier a causé les mêmes ravages ; le pont appelé de Serin a été emporté et le pont dit de Saint-Vincent a seulement éprouvé quelques dommage." (Registres paroissiaux de Pouilly-le-Monial)

"L'hiver a commencé très rude depuis les environs de la Saint-Martin. Les 23-24-25 décembre de cette année 1788 ont été remarquables par le froid rigoureux qu'on a éprouvé, puisque le thermomètre est descendu de trois degrés et de trois-quarts de plus qu'en 1709. Tous les moulins ont été arrêtés par les glaces et on a souffert de l'hiver le plus rigoureux et le plus terrible. Le froid fut maintenu jusqu'au 1er janvier suivant, presque toujours dans le même degré et a été tel qu'on a mesuré des glaces sur la rivière de Bèbre dont quelques unes avaient 35 pouces d'épaisseur. Les habitants de cette paroisse ont cruellement souffert, surtout les pauvres qui manquaient cruellement de bois et ne pouvaient aller en chercher craignant de mourir de froid dans les neiges." (Registres paroissiaux de Saint-Clément-la-Montagne)

"L'hyver le plus rigoureux que l'on ait vu, mémoires d'hommes, qui avoit commencé en 1788 et qui n'a fini qu'en janvier de cette année, a gelé une partie assez considérable des vignes de la France, à laquelle s'est de plus joint beaucoup de grêle, ce qui a rendu la récolte en vin des plus médiocre car celle du bled a été passable. (…)"(Registres paroissiaux de Pouilly-le-Monial)

"L'hivers a été des plus rigoureux qu'on ait jamais vu, il a commencé à se faire sentir le 15 novembre, la rigueur du froid a surpassé la rigueur des hivers 1709, 1765 et 1766 qui furent extrêmement froids ; beaucoup d'arbres fendus, la moitié des châtaigniers a péri et presque tous les marroniers, les vignes ont été grandement endommagés en plusieurs endroits. Si les blés n'avoient pas été couverts de neige, ils auroit été en grand danger. Il a soufflé un vent de bize des plus véhéments et des plus froids qui a tellement introduit le froid dans les bâtiments qu'il a gelé partout, même dans les caves ; les burettes gèlent à l'église pendant la messe, on a vu aussi le vin geler dans les calices ; on a vu tomber des pluyes de glaces. Plusieurs oiseaux ont péris, on a trouvé des gelés, d'autres ayant les pattes gelées ; les rivières sont toutes gelées ; le rhône qu'on avoit jamais vu gelé l'est d'un bout à l'autre, on passe sur la glace et on le traverse ; tous les moulins sont arrêtés et la farine manque de tout côté. Si monsieur Rey, lieutenant de police de Lyon, n'avoit pas eu la sage précaution de faire venir de la farine de Chalon, de faire à grand frais casser la glace des moulins et de faire conduire par charettes du charbon de pierre de Rive-de-Gier à Lyon, la moitié des citoyens de ladite ville serait périe de faim et de froids ; les habitants de la campagne étoient à la dernière misère, si le dégèle n'étoit pas arrivé au tems où il est venu, faute de farine. Les glaces ont fait beaucoup de mal dans leur débâcle, des ponts emportés, des bateaux, des moulins, des bains, des plates, ets. On évalue à plusieurs millions le mal fait en France par les glaces. Cette année à jamais mémorable, soit par son hivers, soit par la cherté des choses, le froment vaut et a valu toute l'année 9 l., le seigle 7 l., le vin 20l. l'ânée, le beurre 10 sols, le fromage 8 s., soit enfin par la Révolution (…)"(Registres paroissiaux de Saint-Sorlin)

"L'hivers a été si long et le froid si vif, qu'aucun homme ne se rapeloit d'avoir vu un tel hivers ; le froid commença le 24 novembre 1788, fut si excessif le 31 décembre 1788, 5 et 7 janvier 1789 qu'il surpassa les hivers de 1709, de 1728, 1740 et 1766 ; le dégel arriva subitement le 13 et 14 janvier 1789 ; les rivières débordèrent et plusieurs personnes furent noyées ; on avoit traversé le Rhône sur la glace, ce qui n'étoit pas arrivé depuis 1697." (Registres paroissiaux de Brussieu)

"Nous avons eu cette année l'hyver le plus froid et le plus rigoureux qu'on aye vu de mémoire d'hommes, même les plus âgés au point que les thermomèttres sont descendus cinq degrés au-dessous du froid de 1709. Il a commencé le 25 novembre de cette année 1788 par des gelées si violentes que la Saône, le Rhône, la Loire toutes les rivières navigables ont été arretées et toutes les communications jusqu'au 25 janvier ; les bords de la mer même glacés. La sécheresse commencée au mois d'octobre et qui a accompagné le froid a été cause aussi que l'on ne pouvoit moudre et que le pain a manqué, même ché les boulangers, pendant une quinzaine de jours, ce qui a occasionné beaucoup de misères, comme le défaut de bois dans les villes surtout et dans les campagnes, tout le monde ayant été surpris par cet hiver précoce et vigoureux. Beaucoup de personnes sont péries par le froid. La débâcle des glaces qui avoient jusqu'à 18 pouces et 20 d'épaisseurs, ont entraînés des ponts sur les rivières de la Saône et de la Loire, des villages entiers submergés." (Registres paroissiaux de Chiroubles)

"L'hyver a été très rigoureux. Le froid a commencé le 20 novembre 1788 et a tous les jours augmenté jusqu'au 13 janvier, à l'exception du jour de Noël que l'on crut être arrivé au dégel, et de deux autres jours où il tomba de la neige. Le vent du nord qui domina pendant tout le temps à la suite des brouillards qui avoient tenu pendant 15 jours au moins et qui avoient occasionné une épidémie connue sous le nom de Brienne, ne permettoit presque aucune communication d'une paroisse à une autre. Les chemins remplis de glace étoient impraticables et causèrent beaucoup d'accidents. La farine devint si rare même dans les villes, que le dimanche 4 janvier, M. le lieutenant général de Villefranche et M. le procureur du Roi firent perquisition dans les maisons de Saint-George et firent enlever, au profit de leur ville, 14 sacs de farine qu'ils payèrent et qui n'étoient pas absolument nécessaires aux propriétaires. M. Rey, lieutenant général de police de Lyon, fit des prodiges en procurant du pain à cette ville et 800 bennes de charbon de terre qui arrivaient tous les jours. Le Rhône et la Saône gelèrent dans le courant de décembre et les glaces ne partirent que le 17 janvier depuis midy et demi jusqu'à 4 heures, ce qui fut répété au départ des glaces de Mâcon le 18, 19 et 20. Le pont de Sereins fut entièrement emporté, ainsi que tous les moulins qui étoient sur le Rhône, à l'exception de deux et plusieurs plattes, malgré toutes les précautions. On n'a pas idée du ravage que le dégel occasionna et cet hiver a surpassé celui de 1709. Il y eu beaucoup de malades et de morts." (Registres paroissiaux de Charentay)

"Froid horrible pendant tout le mois de décembre, les premiers jours de janvier les glaces de la Saône ont entraîné un pont à Lyon et celles de la Loire ont endommagé tous les moulins jusqu'à Roanne." (Registres paroissiaux de Sainte-Colombe-sur-Gand)

"Il n'y a rien dans cette année de remarquable si ce n'est un froid excessif ; il est peu d'endroit dans cette paroisse où la gelée n'ait pénétré ; aux approches des fêtes de Noël, les puits ont glacé au point qu'on était obligé de casser la glace avec des perches." (Registres paroissiaux de Chevrières)

"La terre étoit gelée de 28 pouces au cimetière" (Registres paroissiaux de Saint-André-d'Apchon, inhumation du 8/01/1789)

"En 1789, l'hiver fut un prodige de surprise à tous les hommes qui purent se défendre ses redoutables et morteles influences tant il fut rigoureux. Beaucoup en sont péris. Les flux de sang, les maladies épidémiques et contagieuses devinrent général tant dans les plaines que sur les montagnes et encore plus dans les villes." (Registres paroissiaux de Saint-Priest-la-Prugne)

"Il faut observer qu'en 1789 le froid a été plus vigoureux qu'en 1709 que les blés gelèrent. Le froid a commencé le 18 novembre 1788 et a toujours continué de plus en plus jusques au 14 janvier suivant. La nuit la plus froide est celle du 9 au 10 janvier, on a passé la Loire sur la glace depuis le 30 décembre jusques au 14 janvier que le froid diminua. Les glaces partirent de la Loire la nuit du 14 au 15 et firent un dégât affreux. Elles avaient 16 à 17 pouces d'épaisseur ; il s'en arrêta au moulin Sugny environ 12 pieds d'hauteur, sur la largeur des paquiers, il s'en fit autant près du domaine de l'Isle de sorte que le chemin du port Colomb à Feurs fut clos par la glace pendant plus de 8 jours. Ce départ de glace emporta les ponts et planches qui estaient sur les rivières, surtout celles sur Lignon, depuis Boën jusqu'à la Celle." (Registres paroissiaux de Cléppé)

"Les grêles de juillet 1788 ayant anéanti les récoltes, l'hiver de 1789 fut doublement dur par la rigueur du froid et le manque de grains. Le peuple, au moment des élections, était ému par le ressentiment des souffrances que lui causait la disette. Il l'attribuait à des accaparements dont il désignait les auteurs qui appartenaient, selon lui, à la classe privilégié." (Archives départementales de la Loire, C35)

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bravo excellent article et excellentes références. je n'ai que parcouru la biblio et j'y rmarque Vaschalde. Il ne faut pas oublier que Vaschalde a beaucoup emprunté à de Mardigny qui fit un mémoire sur les crues de l'Ardèche en 1858, qui est toujours d'actualité. En effet on y trouve notamment cette réflexion " les années où l'on note les plus grosses crues sont celles où il a fait très chaud dans la vallée du Rhone".

de Mardigny était un ingénieur de ponts et chaussées qui ne resta qu'un an environ en Ardèche mais qui prit l'initiative de parcourir à pied le lit d el'Ardèche et ses abords. Cette étude est un modèle de précision et d'intelligence sur la prévention des inondations ( surtout ce qu'il ne faut pas faire...) et elle a près de 150 ans. Vaschalde a eu le mérite de la prolonger et le hasard a voulu q'il puisse connaître les crues de 1872 et surtout la crue historique de 1890.

mais bravo pour le travail de compilation et les précisions.

--

lc30

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J'ai fait quelques recherches, voici le site web où ont été copié et traduites parfois cette intéressante étude et quelques autres :

http://metamiga.free.fr/

, rubrique météo du passé.

Merci à Metamiga d'avoir rassemblé ces éléments en en indiquant bien les auteurs et à jnoel70 d'avoir signalé ces études (même si il ne donne pas toutes les sources et le site...).

Florent.

PS : Je vous dit la prochaine fois ce qu'il faut penser précisément de cet état des grands hivers avant l'an 1000, j'ai retrouvé le bouquin qui en parle...

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Cette compilation des grands hivers en Gaule avant l'an 1000, ainsi que beaucoup d'autres catalogues établis depuis la Renaissance sont sujets à caution et en grande partie erronés comme le démontre très bien Pierre ALEXANDRE au début de sa thèse. Elle fut ensuite publiée sous la forme d'un ouvrage qui constitue une de mes bibles pour l'étude historique du climat et dont j'ai extrait ces éléments de réponse.

Texte extrait de Pierre ALEXANDRE, Le climat en Europe au Moyen Age, pp. 9-11, 12 et 19, Paris, 1987.

INTRODUCTION

L’HISTOIRE DU CLIMAT D’APRES LES TEXTES : PROBLEMES DE METHODE

1. Les échecs des climatologues compilateurs.

En 1976, la Direction de la Météorologie Nationale publiait une étude intitulée « Caractéristiques climatiques des saisons froides en France jusqu’à la fin du Xe siècle »(1) et en faisait parvenir des exemplaires à la plupart des instituts météorologiques et des services universitaires de la climatologie de toute l’Europe. Dû à la plume de M. Hervé Darnajoux, ce travail avait pour but « de réaliser, malgré l’imprécision des premiers témoignages, une compilation des documents dispersé dans des revues ou des livres souvent peu accessibles au public » ; les documents dont il est question ici sont issus soit de catalogues climatiques de dimension nationale ou européenne, tels que ceux d’Easton, de Vanderlinden ou d’Arago (2), soit de recueils météorologiques à caractère local ou régional (3).

Après avoir décrit le « climat de la France » à l’époque préhistorique au moyen de phrases tirées de l’ouvrage d’E. Le Danois (4), M. Darnajoux aborde la période historique en brossant une fresque du climat des Gaules dans l’Antiquité. Nous y apprenons que « la Gaule, au temps de César, avait un climat très rigoureux » ; en effet, « … l’hiver apparaissait au moins dès le mois d’octobre , car les troupes de César prenaient leurs quartiers d’hiver à la fin de septembre et les prolongeaient jusqu’au mois de mai, puisque les Gaulois ne pratiquaient pas plus tôt leurs cérémonies religieuses à l’ombre des forêts. Aussi l’âne au tempérament si modeste et si peu délicat, ne s’était pas encore risqué à passer au Nord des Pyrénées ». « César rencontrait même le renne très près de nos frontières, dans la forêt de Hercignie, en compagnie de l’élan et du taureau sauvage ». Ces considérations saugrenues sont extraites – sans ironie aucune – de la compilation de Torfs, « Fastes des calamités publiques survenues dans les Pays-Bas » (5) ; elles sont suivies d’un « tableau chronologique des phénomènes météorologiques », qui regroupe tous les renseignements que M. Darnajoux a pu glaner sur le climat hivernal de la « France » jusqu’à l’an Mil.

En retournant aux compilations utilisées par l’auteur et, de là, aux sources qui sont citées dans ces compilations, nous avons pu déterminer d’où provenaient ces renseignements. Les conclusions de cette enquête sont les suivantes : sur les indications relatives aux 75 hivers différents cités par Darnajoux (de 52 avant notre ère à 994, 37 seulement sont tirés de sources sont l’auteur fut témoin ou contemporain des faits (du De Bello Gallico de César aux Annales Hildesheimenses, en passant par les Discours de Julien, l’Histoire d’Ammien Marcellin, la Chronique de Marius D’Avenches, l’Historia Francorum de Grégoire de Tours, les Annales regni Francorum, les Annales Xantenses et les Res Gestae Saxonicae de Widukind) ; 38 autres textes météorologiques sont dût à des erreurs ou des affabulations. En voici quelques exemples :

- En 66 de notre ère, « froid excessif dans le département de l’Oise ». Le récit primitif , qui figure dans la Géographie de Strabon (II, 1, 16) concerne la région du Bosphore Cimmérien et non le département de l’Oise, et les événements qu’il rapporte (gel de la Mer d’Azov lors d’une campagne d’un général de Mithridate contre les Scythes) peuvent être datés d’environ 107 avant notre ère (6). Ce texte a été relevé par Arago qui situe l’épisode, on ne sait pourquoi, en 66 avant notre ère ; Easton a recopié Arago ; Rottée, dans son « Tableau chronologique des événements météorologiques observées dans le département de l’Oise » a fait de même, en plaçant les faits en 66 de notre ère et en supposant qu’un hiver rude en Crimée devait avoir touché également la Picardie ; Darnajoux a fait la synthèse de toutes les erreurs.

- En 410, « fut une grande gelée, qui durat des fieste Sanct Andrier jusqu’au douzième jour de février » ; en 934, « fut si grand yvert que Muese fut toute serrée de Saint Andrier jusqu’en marche » ; en 952, « en chesti an fut un grant yvier et lonc de la Saint Martin jusqu’à février ». On aura reconnu le style de Jean d’Outremeuse ; le chroniqueur liégeois, dont le Myreur des histors contient près d’une centaine de textes climatiques inventés de toutes pièces (7), a été abondamment utilisé par la météorologiste Vanderlinden qui, bien qu’il écrive en 1924, ignore complètement les ouvrages de Balau et de Wattenbach, et surtout la mise en garde de G. Kurth (8). Par l’intermédiaire d’Easton, qui a recopié Vanderlinden, les élucubrations de Jean d’Outremeuse, qui couvrent des périodes pour lesquelles nous avons très peu de notices météorologiques (le Xe siècle par exemple), ont été une véritable aubaine pour les climatologues : les textes du Myreur des histors, détaillés et datés avec une grande précision, ont permis de combler les lacunes de la documentation climatique qui servait de base à l’élaboration de diagrammes sur les variations atmosphériques.

- En 544, « l’hiver fut si rigoureux par l’abondance de la neige que les oiseaux se laissaient prendre à la main » ; en 545, « le froid a été si intense que l’on pouvait prendre les oiseaux à la main (département de l’Oise) » ; en 547, « l’hiver fut très rude dans les Gaules ; li oisel furent si destroit de froidure que on les prenoit sus la noif aus mains sans nul engin » ; en 554 « à cette époque, il eut en Gaule un hiver particulièrement rigoureux ». Là où les compilateur voit quatre hiver rudes différents, il n’y en a en réalité qu’un seul, rapporté par une seule source : Grégoire de Tours, qui dans Historia Francorum (III, 37) signale un hiver rude et neigeux, nuisible aux oiseaux, probablement en 548.

Sigebert de Gembloux, qui a recopié ce texte en le datant de 554, a été utilisé par Vanderlinden, Easton et Arago, mais ce dernier a lu 544 au lieu de 554 ; les Chroniques de Saint-Denis, compilées au XIVe siècle, placent le récit en 547 et sont employées par Easton ; Rottée, le compilateur de l’Oise, situe l’événement en 545 sans citer sa source ; Darnajoux effectue l’amalgame de toutes ces donnés inexactes.

- Le reste est à l’avenant : les autres textes erronés proviennent soit de recueils d’Easton et de Vanderlinden, soit d’obscures compilations comme celles des A.J. Perdreau sur les « grands hivers du passé », parue en 1939 dans le Bulletin des Engrais ; tout fait farine au moulin de M. Darnajoux : le texte de 603, par exemple, n’a d’autre origine que les … « Archives manuscrites de l’E.D.F. » !

Tel est le travail que la Météorologie Nationale, en 1976, signale à l’attention de tous les climatologues européens. Si nous nous en sommes longuement attardé à le décrire et à analyser ses sources, c’est parce qu’il s’agit du dernier avatar d’un type de compilation que les météorologistes s’acharnent à produire depuis près de deux siècles : l’étude de M. Darnajoux est le sommet d’un iceberg bibliographique qui comprend des centaines de titres de compilations climatiques parues de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. (...)

(...) Citons également pour mémoire le catalogue des « grands hivers et des grands étés en France (de 763 à 1798) » établi en 1945 par Sanson (9) : il s’agit d’une simple liste de quelques 200 événements, cités sans la moindre référence, et choisis selon des critères qui nous échappent ; la valeur critique de cette liste (qui fut utilisée par la presse lors de la sécheresse de 1976 (10)) est à peu près nulle.

Notes et Références bibliographiques :

1. H. DARNAJOUX, Caractéristiques climatiques des saisons froides en France jusqu’à la fin du Xe siècle, publication du Secrétariat d’État aux Transports, direction de la Météorologie, Paris, 1976.

Les saisons froides en France jusqu'à l'an 1000

2. C. EASTON, Les hivers dans l’Europe occidentale, Leyde, 1928. – E. VANDERLINDEN, Chronique des événements météorologiques en Belgique jusqu’en 1834, Bruxelles, 1924. – Fr. ARAGO, Sur l’état thermométrique du globe terrestre, dans Œuvres complètes, t.8, Paris, 1858, pp. 184-646.

3. Comme par exemple celle de ROTTÉE, Tableau chronologique des phénomènes météorologiques observés dans le département de l’Oise depuis l’an 66 jusqu’en 1852, dans Annuaire de la Société météorologique de France, t.6/2, 1858, pp.136-192.

4. E. LE DANOIS, Le rythme des climats dans l’histoire de la terre et de l’humanité, Paris, 1950.

5. L. TORFS, Fastes des calamités publiques survenues dans les Pays-Bas et particulièrement en Belgique depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, t. II, Hivers – Tremblements de terre, Paris-Tournai, 1862.

6. STRABON, Géographie, livre II, éd. G. AUJAC, Paris, Les Belles Lettres, 1969, pp. 22 et 129.

7. Cas unique en Europe, et dont la ville de Liège est le berceau : alors que les données climatiques inexactes fournies par d’autres chroniqueurs sont dues à des erreurs involontaires, les dizaines d’observations météorologiques dues à Jean d’Outremeuse sont de pures affabulations.

8. G. KURTH, Étude critique sur Jean d’Outremeuse, Bruxelles, 1910.

9. J. SANSON, Recueil des données statistiques relatives à la climatologie de la France, Paris, 1945 (Mémorial de la Météorologie Nationale, n°30). Ce catalogue a été publié à nouveau en 1967 par la Météorologie Nationale et augmenté par M. GARNIER (Mémorial, n°50).

Mémorial de la météorologie nationale

n°50 par M. GARNIER (1967) les hivers, partie 1

Mémorial de la météorologie nationale

n°50 par M. GARNIER (1967) les hivers, partie 2

10. Par exemple : La sécheresse de 1137 à 1964, article paru dans Le Monde du 30/6/1976.

Florent.

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