Yoann44 Posté(e) 21 mars 2018 Chauvé (44) Partager Posté(e) 21 mars 2018 (modifié) Il y a 9 heures, Boomslang47 a dit : Non non, c'était pour Yoann44 et le Chêne pédonculé (Quercus robur) dans le Nord-Ouest, pas le Chêne blanc = pubescent (Q. pubescens) dans le Sud-Est. Il y a 8 ans lors qu’avec mon père nous avons planté de l'agroforesterie intra-parcellaire et des haies, le technicien agroforesterie de la chambre d'agriculture nous avait dit que des collègues du Nord-ouest ainsi que des techniciens forestiers remarquaient un dépérissement de plus en plus prononcé des chênes pédonculés, notamment des "vieux" sujets, ce qui est logique au vu de leur plus faible résistance au sécheresses estivales (par rapport aux chênes sessiles) qui se sont accrues ces dernières années. Lors de ma formation, les techniciens agroforestiers intervenants nous ont confirmé ce fait. Après il est vrai que je ne m'appuyais pas sur des études quand j'ai posté ce message. Mais sur mes observations personnelles et les dires de professionnels, j'ai donc fouillé et trouvé cela : http://crpf-paysdelaloire.fr/content/canicule-et-secheresse-les-chenes-resistent (état des lieux datant de 2010, il faudrait en trouver un plus récent) Donc pour l'instant, pas de mortalité massive mais une sensibilité qui s’accroît et devient significative. Le 18/03/2018 à 19:47, dann17 a dit : Alors justement, je fais partie de ceux qui sont intéressés par ce thème de recherche. Et c'est peu de le dire, puisque cela fait maintenant plusieurs années que je travaille là-dessus. J'ai créé plusieurs indices bioclimatiques en ce sens qui, s'ils ne sont certes pas encore validés par la communauté scientifique concernée (je n'ai pas encore déposé mes travaux), représentent des pistes intéressantes je le crois. Ces indices (dont je ne peux par conséquent pas encore - pour certains d'entre eux - dévoiler les formules qui permettent de les utiliser à bon escient) nécessitent la prise en compte de beaucoup plus de paramètres que les seules températures et quantités de précipitations. En effet, pour permettre un suivi adéquat et réaliste de l'évolution des peuplements naturels de plusieurs espèces dans un contexte de changements climatiques, je pense qu'il est indispensable de comprendre d'abord au mieux les besoins écologiques de tel ou tel type d'espèce. Et c'est donc en ce sens que je pense vraiment que les seules prises en compte des catégories climatiques définies par Köppen ne sont pas suffisamment robustes et fiables pour déterminer l'évolution spatio-temporelle des divers peuplements forestiers. Cela dit, et je le répète, je trouve que le travail de zonal 45 est intéressant malgré tout. Et c'est avec plaisir que je me permettrai, si cela vous intéresse, de vous donner quelques informations résultant de l'application et de l'analyse de mes indices sur le suivi du chêne vert et du hêtre (pour ne citer que ces deux-là) dans votre région nantaise. Merci @dann17 pour votre réponse. Vous travaillez dans le secteur forestier, en tant que chercheur ? (vous pourrez me répondre en MP si vous voulez). En tout cas, si cela ne vous dérange pas vos travaux m'intéressent effectivement pour la région du Nord-Ouest. Je travaille en ce moment sur un tableur de choix d'essences d'arbres et d'arbustes pour mon activité et pour l'asso que l'on va monter. Données issues principalement de la "Flore forestière" et de "Tela Botanica". La difficulté est effectivement de prendre en compte les multiples facteurs qui vont rentrer en relation avec l'évolution des zones climatiques (tel que superbement décrits dans "Ecologie forestière" de Hans Jurgen Otto). Et du coup je veux essayer de trouver de figurer dans ce tableur l'évolution de l'autoécologie possible des essences dans le futur et des perturbations que pourrait rencontrer les stations (quand on sait qu'un chêne pédonculé qui soit intéressant pour du beau bois d'oeuvre doit avoir au minimum 120 ans, on a intérêt à tenter d'anticiper au mieux les futures stations les plus adaptées à l'essence dans le futur, en prenant ainsi en compte l'évolution aussi du régime hydrique de la station, de la balance qui sera différente au niveau des sols entre capacité de rétention en eau/évapotranspiration, etc...). Bref, cela va pas être du gâteau Au plaisir d'échanger avec vous en MP en tout cas ! Yoann Edit ; un mémoire d'études qui a l'air intéressant sur la fragilité du chêne pédonculé face au RCA, je n'ai pour l'instant pas le temps de le lire mais je le mets ici : https://infodoc.agroparistech.fr/doc_num.php?explnum_id=3417 Modifié 21 mars 2018 par Yoann44 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boomslang47 Posté(e) 21 mars 2018 Partager Posté(e) 21 mars 2018 Merci Yoann ! 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CP3 Posté(e) 23 mars 2018 Vaucluse Partager Posté(e) 23 mars 2018 http://www.leparisien.fr/environnement/climat-les-evenements-extremes-se-sont-multiplies-depuis-1980-21-03-2018-7622013.php 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
zonal 45 Posté(e) 21 avril 2018 Partager Posté(e) 21 avril 2018 Bonjour à tou(te)s, Toujours sur l'évolution climatique en métropole depuis les années 70, 4 mois particuliers pour illustrer cette évolution saison par saison : janvier, avril, juillet et octobre. Janvier : Léger radoucissement depuis les années 70, principalement sur la façade ouest, mais comme j'ai déjà dû l'écrire, les températures hivernales n'augmentent plus depuis les années 90 (pas de carte, désolé). Avril maintenant : Là il n'y a pas photo, la zone inférieure à 10°C marquait la limite entre France du Nord et France du Sud, aujourd'hui elle se réduit à quelques zones isolées fraîches/froides (Nord-Est ou côte de la Manche). Et c'est l'isovaleur 13°C qui joue aujourd'hui ce rôle entre Nord et Sud ! Fait encore bien chaud aujourd'hui ! ou On continue avec Juillet : Net réchauffement pour la partie centrale de la métropole (en termes de latitude) et pour la zone méditerranéenne où on relève maintenant des températures "barbecue". Et enfin Octobre : Même constat que pour Avril. On est sur une augmentation des températures moyennes de l'ordre de 3°C grosso modo. En résumé, les deux mois d'avril et d'octobre font de plus en plus partie intégrante de la "belle" saison. Les mois de juillet sont plus chauds, mais avec une moindre variation, et enfin le mois qui s'est le moins radouci est janvier. Zonal 45 16 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
zonal 45 Posté(e) 17 août 2018 Partager Posté(e) 17 août 2018 (modifié) Bonsoir à tou(te)s, Comme je vous l'avais laissé entendre, je me suis intéressé au cas des stations littorales (et arrière-littorales) du point de vue de l'évolution des mois les plus froids, les plus chauds et le rapport entre les deux. D'abord, puisque France Inter ne nous fait plus rêver à 20 heures en GO (d'ailleurs il n'y a plus de GO !!), je me permets de mettre cette carte avec les zones de météo marine : Les stations sur lesquelles je me suis basé sont : Dunkerque et Boulogne pour Pas-de-Calais (bleu foncé dans les diagrammes) Abbeville, Dieppe, Deauville, Caen pour Antifer (bleu clair) Cherbourg, Dinard, Saint-Brieuc pour Casquets (vert foncé) - Pas de station pour Ouesssant- Brest et Lorient pour Iroise (vert clair) Saint-Nazaire pour Yeu (jaune) La Rochelle pour Rochebonne (rouge) Bordeaux, Cazaux et Biarritz pour Cantabrico (marron) Autant le dire tout de suite, il n'y a rien de transcendant, mais quelques observations intéressantes toutefois. D'abord les mois les plus froids : Les hivers froids des années 80 apparaissent clairement. Puis à partir des années 90, des températures à peu près stables, voire même en diminution (Cherbourg, Biarritz), mais dans tous les cas plus douces ou comparables à celles des années 70. Les mois les plus frais sont l'apanage des zones Pas-de-Calais et Antifer. Cherbourg (zone Casquets, limite Antifer) en fait partie depuis les années 2000. De la baie du Mont-Saint-Michel au golfe de Gascogne, des températures hivernales minimales actuellement très comparables, autour de 6-7°. Ce qui n'était pas le cas dans les années 80. Enfin Biarritz avec une douceur hivernale remarquable. Maintenant l'été : Les températures des mois les plus doux sont clairement en hausse à partir des années 90. C'est particulièrement clair au nord de la Loire. Les mois les plus doux sont stables depuis, sauf dans le cas de Saint-Nazaire qui oscille entre les zones "Nord" et "Sud". Au sud de la Loire, on note des étés moins doux dans les années 2000, et de nouveau en hausse actuellement. Saint-Nazaire tangentait la zone Iroise dans les années 2000, et se rapproche de Rochebonne et Cantabrico actuellement. Enfin les rapports entre mois chaud et mois froid : On a clairement les rapports les plus élevés pour Pas-de-Calais et Antifer : hivers plus froids et été plus doux dus à une position géographique à la fois plus Nord et un peu moins exposée aux influences maritimes. Les hivers des années 80 font augmenter grandement le rapport. Les rapports les plus faibles viennent de Brest (étés un peu frais, numérateur peu élevé) et Biarritz (hiver extrêmement doux, dénominateur très haut). Bon c'est à peu près tout ce qu'on peut dire de ces données, de prime abord ... Zonal 45 Carte zones.pptx Modifié 17 août 2018 par zonal 45 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 17 août 2018 Brest Partager Posté(e) 17 août 2018 (modifié) Merci ! Il n'y a rien de transcendant sur les températures parce qu'on est passé de NAO+ à NAO- et cela a tassé la majorité des hausses, étés inclus sur les littoraux ouest. Néanmoins, le changement de NAO a été fortement ressenti sur la météo sensible (nuages, pluie/neige, direction du vent), quoi que dise la température moyenne. Le climat océanique a bien été sensiblement différent entre les années 1990 et 2010. Modifié 17 août 2018 par Cotissois 31 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CP3 Posté(e) 19 août 2018 Vaucluse Partager Posté(e) 19 août 2018 Pour rappel et se situer aujourd' hui , voilà ce que disait la presse ,il y a seulement 4 ans , au sujet du rechauffement climatique suite aux évènements météo et climatique de cette année 2014 . Aujourd' hui , on le sait , les choses ont continué depuis à s' enchaîner . Il y en a tellement qu' on finit par ne plus les compter . https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/video-rechauffement-climatique-quelles-consequences-pour-la-meteo_784957.html 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 20 août 2018 Brest Partager Posté(e) 20 août 2018 (modifié) "Il y en a tellement qu' on finit par ne plus les compter" Patience sur le réel taux d'augmentation des records. Il augmente mais il faudra compter objectivement (par rapport à un climat stationnaire virtuel) et faire passer le filtre d'homogénéisation pour mesurer l'augmentation réelle. La notion de record météo n'est pas exempte de biais. C'est la passion de la science opérationnelle qui veut ça : encadrer à jamais les mesures affichées en direct par les systèmes de mesure, à la virgule près, même s'ils sont biaisés par rapport au passé. ECA&D a encore un bon nombre de stations françaises "en rouge", ce qui signifie en théorie que quantité de records "officiels" ne sont pas bien ajustés. Mais ECA&D n'a pas le pouvoir de redéfinir les records "officiels" et changer les bases de données de l'OMM. ECA&D a juste le droit de redéfinir les scores mensuels/annuels et surtout les tendances. Modifié 20 août 2018 par Cotissois 31 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 20 août 2018 Brest Partager Posté(e) 20 août 2018 (modifié) http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/aa751c/meta Dans cette étude "Météo-France", le nombre de records d'été en France simulé par ALADIN est quasiment stable jusqu'en 2055. "Compared to the first half of the 21st century the second half features a higher frequency of large amplitude record-breaking events and a robust emergence of the anthropogenic signal (Elguindi et al 2012, Bador et al 2016)." Donc pour l'été, les signaux sont encore faibles sur le climat présent et potentiellement jusqu'en 2050. Il ne faut pas être trop pressé. Modifié 20 août 2018 par Cotissois 31 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 20 août 2018 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 20 août 2018 Cf https://forums.infoclimat.fr/f/topic/53247-canicule-dici-2050-des-températures-records-de-lordre-de-55-degrés-en-france/ Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
serge26 Posté(e) 20 août 2018 Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement Partager Posté(e) 20 août 2018 (modifié) Il y a 3 heures, Cotissois 31 a dit : Donc pour l'été, les signaux sont encore faibles sur le climat présent et potentiellement jusqu'en 2050. Il ne faut pas être trop pressé. c'est bien malheureusement (si je peux dire!)le probleme, "ne pas etre trop pressé" Du coup, ce ne sont que des mesurettes qui sont prises, et pour le commun des mortels, qu'il fasse chaud en été et moins froid en hiver, ce n'est que mieux. Et çà je l'entends quasiment tous les jours! Modifié 20 août 2018 par serge26 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CP3 Posté(e) 20 août 2018 Vaucluse Partager Posté(e) 20 août 2018 Il y a 4 heures, Cotissois 31 a dit : "Il y en a tellement qu' on finit par ne plus les compter" Patience sur le réel taux d'augmentation des records. Il augmente mais il faudra compter objectivement (par rapport à un climat stationnaire virtuel) et faire passer le filtre d'homogénéisation pour mesurer l'augmentation réelle. La notion de record météo n'est pas exempte de biais. C'est la passion de la science opérationnelle qui veut ça : encadrer à jamais les mesures affichées en direct par les systèmes de mesure, à la virgule près, même s'ils sont biaisés par rapport au passé. ECA&D a encore un bon nombre de stations françaises "en rouge", ce qui signifie en théorie que quantité de records "officiels" ne sont pas bien ajustés. Mais ECA&D n'a pas le pouvoir de redéfinir les records "officiels" et changer les bases de données de l'OMM. ECA&D a juste le droit de redéfinir les scores mensuels/annuels et surtout les tendances. Dans mon précédent post j' évoquais surtout les evenements extremes de type pluies/inondations/orages et vents violents . Ces derniers ont commencé à exploser à partir de la fin des années 80 / début des années 90 , puis cela ne s' est pas arrêté depuis avec même encore une tendance à l' augmentation du point de vue de la fréquence et de la violence . Cela commence à constituer un véritable matraquage .Je me souviens d' ailleurs de différents articles du début des années 90 qui traitaient du sujet de cette série d' évenements extrêmes dont la france s' était alors soudainement trouvé exposer . La quasi totalité des articles parlait alors d' évènements cyclique en sous entendant donc que toute cette série allait bientot s' arrêter . Or qu' en est-il depuis ? On le voit bien non seulement cela ne s' est pas arrêté, mais en plus cela c' est même amplifié . Cette réalité semble évoluer plus vite que notre capacité à modifier en conséquence notre représentation académique de la réalité . 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 21 août 2018 Brest Partager Posté(e) 21 août 2018 (modifié) Citation Cela commence à constituer un véritable matraquage L'augmentation des records est réelle mais sur une région restreinte elle est faible. Il faut donc sommer les régions pour trouver une certaine explosion. Si on se connecte à Twitter-monde, alors oui on trouve une augmentation sensible des catastrophes parce qu'on somme sur le monde. Au moment de traiter la France et uniquement la France, il n'y a pas d'explosion. Sur les catastrophes en France : pas d'augmentation identifiée autre que des records de pluie horaire (mais qui ne durent pas forcément donc pas suffisant pour augmenter les catastrophes). Peut-être que les derniers épisodes d'inondations de printemps (2018 et 2016) vont changer le diagnostic, peut-être. En tous cas, patience sur les conclusions quantitatives. Modifié 21 août 2018 par Cotissois 31 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CP3 Posté(e) 21 août 2018 Vaucluse Partager Posté(e) 21 août 2018 Au sujet de ces Catas vue que les faits sont là ,il est alors certainement possible de les faire apparaître quantitativement que ce soit de manière directe ou indirecte . Une des manière les plus judicieuses ,ce ne serait pas tant d' examiner les archives des données météorologiques de MF qui de toutes manières ne sont completes que depuis 20 ou 30 ans ,et ne permettent donc pas faute de chiffes d' identifier une évolution quelconque par rapport à avant ( encore que ), mais de pouvoir accéder aux statistiques des assurances concernant les montants au niveau des demandes d' indemnisation qui auraient eu à rembourser suites à intempéries cela depuis 1950 , le tout en tenant compte biensûre de l' évolution du nombre d' assurés , de la démographie , de l' inflation et du Pib matériel . Puis ensuite d' extraire le signal ( les techniques d' interpolations existent aussi ) . C' est probablement là que ça explose , à partir de la fin des années 80 , à savoir :multiplication des crues torrentielles ( notamment Nîmes 1988 , Vaison la romaine 1992 , Vallée de l' aude 1999 , Vallée du Gardon et de la Cèze 2002 , Catastrophe du Var 2010 , la série en Languedoc de 2014 , De Cannes à Nice 2015 , cette liste est loin d' etre exhaustive ) , des crues plus lentes ( on peut aussi " s' amuser " à faire la liste ) , puis des très fortes tempêtes . Comparons alors la période 1987 - 2018 à la période 1950 -1986 , il n' y a pas photo . 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 21 août 2018 56800 Taupont Partager Posté(e) 21 août 2018 il y a 17 minutes, CP3 a dit : Au sujet de ces Catas vue que les faits sont là ,il est alors certainement possible de les faire apparaître quantitativement que ce soit de manière directe ou indirecte . Une des manière les plus judicieuses ,ce ne serait pas tant d' examiner les archives des données météorologiques de MF qui de toutes manières ne sont completes que depuis 20 ou 30 ans ,et ne permettent donc pas faute de chiffes d' identifier une évolution quelconque par rapport à avant ( encore que ), mais de pouvoir accéder aux statistiques des assurances concernant les montants au niveau des demandes d' indemnisation qui auraient eu à rembourser suites à intempéries cela depuis 1950 , le tout en tenant compte biensûre de l' évolution du nombre d' assurés , de la démographie , de l' inflation et du Pib matériel . Puis ensuite d' extraire le signal ( les techniques d' interpolations existent aussi ) . C' est probablement là que ça explose , à partir de la fin des années 80 , à savoir :multiplication des crues torrentielles ( notamment Nîmes 1988 , Vaison la romaine 1992 , Vallée de l' aude 1999 , Vallée du Gardon et de la Cèze 2002 , Catastrophe du Var 2010 , la série en Languedoc de 2014 , De Cannes à Nice 2015 , cette liste est loin d' etre exhaustive ) , des crues plus lentes ( on peut aussi " s' amuser " à faire la liste ) , puis des très fortes tempêtes . Comparons alors la période 1987 - 2018 à la période 1950 -1986 , il n' y a pas photo . https://www.ccr.fr/documents/23509/29230/Bilan_CatNat_1982-2015.pdf/326b8219-e0cb-419c-a83f-4ec2837c3ddb 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 21 août 2018 Partager Posté(e) 21 août 2018 Il y a 6 heures, Cotissois 31 a dit : L'augmentation des records est réelle mais sur une région restreinte elle est faible. Il faut donc sommer les régions pour trouver une certaine explosion. Si on se connecte à Twitter-monde, alors oui on trouve une augmentation sensible des catastrophes parce qu'on somme sur le monde. Au moment de traiter la France et uniquement la France, il n'y a pas d'explosion. Sur les catastrophes en France : pas d'augmentation identifiée autre que des records de pluie horaire (mais qui ne durent pas forcément donc pas suffisant pour augmenter les catastrophes). Peut-être que les derniers épisodes d'inondations de printemps (2018 et 2016) vont changer le diagnostic, peut-être. En tous cas, patience sur les conclusions quantitatives. D'ailleurs la hausse du nombres de données, des moyens de suivi est elle même un facteur à prendre en compte pour une comparaison temporelle non?. A t'on idée de comment est traité le sujet? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 21 août 2018 Brest Partager Posté(e) 21 août 2018 (modifié) Au niveau d'une étude objective c'est la base des choses à vérifier donc j'ai envie de faire confiance les yeux fermés. En cherchant un peu, on trouve : - une étude sur NHESS qui suggère que depuis 1980, les vents tempêtueux terrestres sont en Europe en baisse. A infrastructures équivalentes, les dégâts de tempête seraient potentiellement en baisse. - une étude sur JGR qui suggère qu'en Espagne en été, les records de Tx augmentent moins vite que les records de Tm. - une étude sur PLOS1 qui suggère que les feux méditerranéens sont en baisse sur la période 1974-2011 Pour le climat présent, cela ouvre l'esprit sur la complexité des choses. C'est uniquement le climat présent, on est bien d'accord. Modifié 21 août 2018 par Cotissois 31 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CP3 Posté(e) 22 août 2018 Vaucluse Partager Posté(e) 22 août 2018 (modifié) Au sujet du NHESS mentioné par Cotissois , il s' agit d' une association composé essentiellement de Géophysiciens . Or ces derniers sont donc des généralistes souvent d' avantage tournés vers l' etude de la croûte terrestre que vers celle de l' atmosphère, ainsi ils n' apprécient donc pas forçément que les climatologues viennent leur faire , en quelque sorte de l' ombre . Ce sont eux ,en général, qui sont les plus " climatosceptiques " ( Par exemple Claude Alègre ou Vincent Courtillot ) , cela peut aussi s' expliquer tout simplement par le fait qu' ils souhaitent défendre leur discipline et qu' ils ne souhaitent donc pas etre minoré par les climatologues . A part cela , si je comprends bien , d' après certains le nombre d' événements inondations ainsi que vents violents ( la liste est pourtant longue ces 20 à 30 dernières années ) n' auraient pas commencé à augmenter .Or vue les faits ( surtout si on y compare aux périodes d' avant 1987 ) , c' est à se demander si Il y en a qui semble ne pas craindre de tjrs remettre les choses au lendemain , ou qui ne sont pas quelque part dans la négation . https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0301876453903-pourquoi-il-faut-changer-le-regime-des-cat-nat-2187068.php Extrait : " Des vignes détruites par la grêle, des maisons qui se fissurent sous l'effet de la sécheresse... Nous avons fini par nous habituer à voir ces terribles images au Journal Télévisé, à entendre les appels de détresse des sinistrés frappés par ces « calamités naturelles », tant elles semblent devenues fréquentes. " Extrait :"Mais son équilibre financier est menacé par la multiplication des aléas climatiques. Leur coût risque en effet de doubler dans les vingt-cinq prochaines années pour les assureurs." Il y a aussi cet article mais il est payant . https://www.lesechos.fr/15/03/2018/lesechos.fr/0301442426089_le-cout-des-evenements-climatiques-pour-les-assureurs-s-est-envole-en-france.htm Puis celui -là . http://www.assurances.info/assurance-catastrophe-naturelle/la-frequence-des-catastrophes-naturelles-et-evolution-des-cotisations-2/ Modifié 22 août 2018 par CP3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 22 août 2018 Brest Partager Posté(e) 22 août 2018 (modifié) Citation C' est probablement là que ça explose , à partir de la fin des années 80 Cette explosion est en partie due à la variabilité naturelle d'un changement de phase NAO. Mais surtout, elle est lointaine, ce qui favorise bien une tendance sur 30 ans non haussière : "tout" a eu lieu en début de période, ce qui ne pousse pas la tendance à la hausse. En tous cas, le coeur du topic sur le présent est je pense bien analysé par zonal45 avec la lente remontée des isothermes et des zones climatiques. Modifié 22 août 2018 par Cotissois 31 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 22 août 2018 Partager Posté(e) 22 août 2018 Il y a 11 heures, CP3 a dit : Au sujet du NHESS mentioné par Cotissois , il s' agit d' une association composé essentiellement de Géophysiciens . Or ces derniers sont donc des généralistes souvent d' avantage tournés vers l' etude de la croûte terrestre que vers celle de l' atmosphère, ainsi ils n' apprécient donc pas forçément que les climatologues viennent leur faire , en quelque sorte de l' ombre . Ce sont eux ,en général, qui sont les plus " climatosceptiques " ( Par exemple Claude Alègre ou Vincent Courtillot ) , cela peut aussi s' expliquer tout simplement par le fait qu' ils souhaitent défendre leur discipline et qu' ils ne souhaitent donc pas etre minoré par les climatologues . A part cela , si je comprends bien , d' après certains le nombre d' événements inondations ainsi que vents violents ( la liste est pourtant longue ces 20 à 30 dernières années ) n' auraient pas commencé à augmenter .Or vue les faits ( surtout si on y compare aux périodes d' avant 1987 ) , c' est à se demander si Il y en a qui semble ne pas craindre de tjrs remettre les choses au lendemain , ou qui ne sont pas quelque part dans la négation . https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0301876453903-pourquoi-il-faut-changer-le-regime-des-cat-nat-2187068.php Extrait : " Des vignes détruites par la grêle, des maisons qui se fissurent sous l'effet de la sécheresse... Nous avons fini par nous habituer à voir ces terribles images au Journal Télévisé, à entendre les appels de détresse des sinistrés frappés par ces « calamités naturelles », tant elles semblent devenues fréquentes. " Extrait :"Mais son équilibre financier est menacé par la multiplication des aléas climatiques. Leur coût risque en effet de doubler dans les vingt-cinq prochaines années pour les assureurs." Il y a aussi cet article mais il est payant . https://www.lesechos.fr/15/03/2018/lesechos.fr/0301442426089_le-cout-des-evenements-climatiques-pour-les-assureurs-s-est-envole-en-france.htm Puis celui -là . http://www.assurances.info/assurance-catastrophe-naturelle/la-frequence-des-catastrophes-naturelles-et-evolution-des-cotisations-2/ C'est quand même un peu pauvre comme démonstration, d'abord on tape sur les géophysiciens, puis on utilise la sphère privée pour réfuter avec les assureurs, autant demander à un pétrolier si on court à la cata. L'étude relayée par Cotissois me semble tout de même plus pertinente, surtout qu'on identifie un schéma de pensée, une approche de la part de Cotissois. Ca n'a rien de perso hein, mais sur ce sujet, c'est juste une réaction à une posture qui se veut argumentée. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 22 août 2018 Brest Partager Posté(e) 22 août 2018 (modifié) Les "marques" NHESS , JGR, EGU et AGU sont vraiment standard et sécurisantes pour le discours scientifique environnemental. Avec PLOS1, c'est plus libre, donc tout dépend de l'auteur. Il est sans doute vrai que médiatiquement ce discours non-alarmiste du présent paraît contradictoire avec le discours du futur climatique, mais ce n'est pas contradictoire. On n'est qu'en 2018, avec une vision du climat centré 2000, soit à 50 ans du climat centré 2050. Jusqu'à présent, l'analyse la plus évidente est celle faite par zonal45. L'augmentation des records de température est aussi une réalité mais il faut bien calibrer, le rythme sur une petite région comme la France n'est pas une explosion de records. Modifié 22 août 2018 par Cotissois 31 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CP3 Posté(e) 22 août 2018 Vaucluse Partager Posté(e) 22 août 2018 (modifié) Il y a 4 heures, Cotissois 31 a dit : Cette explosion est en partie due à la variabilité naturelle d'un changement de phase NAO. Mais surtout, elle est lointaine, ce qui favorise bien une tendance sur 30 ans non haussière : "tout" a eu lieu en début de période, ce qui ne pousse pas la tendance à la hausse. En tous cas, le coeur du topic sur le présent est je pense bien analysé par zonal45 avec la lente remontée des isothermes et des zones climatiques. Si il s' agit alors d' une simple variabilité naturelle consecutive à un changement de phase Nao , alors pourquoi cela fait 30 ans que cela dure et que la frequence des evenements violents ( dont les assureurs font les frais ) augmentent partout sur la planète . http://www.leparisien.fr/environnement/climat-les-evenements-extremes-se-sont-multiplies-depuis-1980-21-03-2018-7622013.php A Sebb : Mon post ne tape pas sur les géophysiciens , il fait juste remarquer que ce n' est pas dans l' intérêt des géophysiciens de se faire voler la vedette par les climatologues . Du coup , les geophysiciens dont les sciences du climat font partielement parties de leur compétences , peuvent avoir des réticences à dire non à l' effet anthropique . Je comprends pas pourquoi il semble y avoir sur ce fil des réticences à admettre que les évènements extremes de type inondations ou vents violents ont déjà commencé à augmenter .C' est pourtant ce qu' indique de nombreuses etudes . Modifié 22 août 2018 par CP3 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elurra Posté(e) 22 août 2018 Fontaines 89 Partager Posté(e) 22 août 2018 Changement climatique en France et ailleurs.... Dans ce contexte, la phrase de Knock « Car leur tort, c'est de dormir dans une sécurité trompeuse, dont les réveille trop tard le coup de foudre de la maladie " ...du réchauffement climatique anthropique.. c'est juste mon ressenti et une parenthèse Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 22 août 2018 Partager Posté(e) 22 août 2018 il y a une heure, CP3 a dit : Je comprends pas pourquoi il semble y avoir sur ce fil des réticences à admettre que les évènements extremes de type inondations ou vents violents ont déjà commencé à augmenter . Oui c'est sûr, une réticence d'autant plus à échelle française, entre le constat d’événements extrêmes liés au RC et celui de leur augmentation, on est sur 2 choses différentes. On voit tous les mêmes records passés, on accorde tous ou presque je crois, de la confiance au personnel en charge du matériel, de son installation jusqu'à la validation d'un record. Non, ce qui peut rendre prudent sur cette accélération, c'est déjà la taille de la zone en question, le pays n'est pas immense pour une période aussi courte, le fait qu'on soit désormais 60 millions de journalistes, on sous estime je crois la puissance de cet outil qu'est le téléphone, mais aussi le variateur naturel: Si on prend l'exemple de ton rapport issu du parisien, sur lequel une accélération est indiscutable sur la période étudiée: https://easac.eu/fileadmin/PDF_s/reports_statements/Extreme_Weather/EASAC_Statement_Extreme_Weather_Events_March_2018_FINAL.pdf Alors bon déjà il ne s'intéresse pas en particulier à l'échelle française, mais européenne, normal me direz vous, c'est l'académie européenne. Mais on voit bien sur la carte quelques zones coloriées sur la France, d'où ne ressortent réellement que les zones à épisodes cévenol. On note aussi que les zones les plus peuplées sont souvent celles où l'évolution est plus nette en UE, sans aller jusqu'à en faire un argument, c'est à prendre en compte. Et enfin, il ne t'aura pas échapper que le rapport aborde la problématique du moment: "Together with a substantial cooling of the subpolar North Atlantic, McCarthy et al. (2017) note that there is gathering evidence of an emerging negative phase of the Atlantic multi-decade variability2, driven by a declining AMOC." On connaît les liens entre l'amo et la météo européenne, des corrélations avaient même été faites entre l'amo et le niveau des rivières de mémoire. Donc l'idée n'est pas de balayer d'un revers de la main qu'une accélération est possible, mais dans un réchauffement global assez linéaire et mal réparti, ce n'est pas un moment opportun pour donner du grain à moudre aux climato-sceptiques. Si ça accélère déjà réellement en raison du RCA, ce sera vite indiscutable, mais si ce n'est pas le cas, alors on pourra lire dans 15 ans "on nous avait dit que les extrêmes accéléraient", tenons nous en à la modélisation. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CP3 Posté(e) 22 août 2018 Vaucluse Partager Posté(e) 22 août 2018 (modifié) Certes , mais ce qui ait constaté depuis déjà plusieurs décennies , c' est une sorte d' explosion de tous ces phenomenes par rapport à la situation moyenne du 20 eme siecle , et la france semble particulièrement touché .Il semblerait donc étonnant que seule la variabilité naturelle soit responsable de cela comme semblait presque le dire Cotissois . De plus ces augmentations sont valables pour l' ensemble de la planète . Modifié 23 août 2018 par CP3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés